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Le Matal 17 Jayar 1508 à 01h07
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| Excuses ?
Le Commandant se met à rire nerveusement.
Oui. J'ai vu certaines personnes qui m'étaient chères mourir.
Oui, une personne pour qui j'aurais offert ma vie et mon coeur à été tuée devant moi.
Oui, j'ai pleuré sa mort, son cadavre dans mes bras.
Le S'sarkh, je le combat chaque jour. Et j'ai vu des abominations plus grosses que votre égo soldat.
Quand à la sensation de la mort ? Je suis revenu des abimes. Et j'en prends mes Frères et mes Soeurs à témoin, je n'y retournerais pas de si tôt.
Et mes proches... Je n'ai jamais connu mes parents. Nul frère, nul soeur que je connaisse. Lorsque tu parleras, la prochaine fois, renseignes toi.
Et pourquoi me parle tu du temps ?
Une nuit ou une année son deux choses semblables. Il est aussi difficile de porter le poids de la mort, du massacre, de la haine et de la tristesse en une nuit que pendant plusieurs années.
Tu pourrais t'être enfuit de l'estomac du S'sarkh lui même, tu n'aurais pas plus de respect qu'un inconnu à mes yeux. Ma vie n'est pas semblable à la tienne et elle ne vaut pas mieux aux yeux d'un autre. On passe tous par des moments durs, difficiles ou tout ce que tu veux mais ce qui te distingue de moi, c'est que malgré toutes ces épreuves, tout ce chaos, je suis le même. Je reste moi, je ne joue pas au plus fort pour gagner du respect où pour effrayer.
Je vis ma vie, je subis ses obstacles et je continue ma route. Alors, tes menaces sont bien le dernier de mes soucis.
Tu veux aussi des excuses au fait ?
De ma part et de celle d'Aerodïus ?
Mais... Tu rêves éveillé mon pauvre... Commence par respecter l'autorité de tes supérieurs, à leur obéir et à la fermer. J'ai pas gravit les échelons de la Bulle Noire en ouvrant ma bouche, je les ai gravit en prouvant ma valeure.
Momo dit :Ebeh...
Désolé pour toutes les personnes que j'ai pu choquer içi.
Momo dit :S'ils te reparlent...
Ferme-la. C'est pas le moment.
Nig'Ror, repense à mon idée. Je ne veux pas avoir recours à la violence pour te faire rentrer dans la tête que jouer au plus fort avec moi est inutile. Je n'ai rien à prouver a quiconque, si je suis encore içi aujourd'hui c'est en partie grace à ca.
Ta pauvre mère, paix à son âme, te disait de ne laisser personne imposer sa marque sur toi. Alors mon vieux, change ton plan de carrière.
Si l'animal sauvage veut la gue-guerre, je lui montrerais mes talents de chasseur. Au passage, c'est le Tchae qui bafouille, pas l'honneur. D'ailleurs c'est à se demander si tu en as vraiment un.
Pfff...
Momo dit :Allez douuuucement...
Je suis calme. Très calme.
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Le Matal 17 Jayar 1508 à 04h29
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| Agrek dit :Tu dois faire des excuses au jeune homme ? J'ai loupé un épisode ? Que lui as-tu fais ?
***Une impression de soupir télépathique, étrange mélange d'exaspération et d'amusement, émane d'Aerodiüs***
Rien Agrek, rien... Son honneur bafouille tellement qu'il en deviendrait presque grossier s'il n'était pas si burlesque.
Jeune Nig Ror, je ne te présente pas mes excuses mais je veux bien te pardonner. Je suis navré que tu ais eu si peu de chance au cours de ta jeune vie et me désole d'imaginer ce que sera la suite. Tu me rappelles Hariol Baëk, un tchaë avec qui j'avais fait mes classes dans la noire il y a au moins soixante ans de ça.
Hariol était ambitieux et impétueux, terriblement asocial et souvent irrespectueux envers la hierarchie et ses camarades. Tout cela car il se croyait frappé par le destin à cause d'un évènement survenu dans sa tendre jeunesse.
Le père d'Hariol était marchand à Oriandre, et comme chaque début de printemps, quand les routes redevenaient praticables, il partait avec femme et enfant dans sa charette pour se réapprovisionner à Farnya. Mais cette année là, la saison des amours chez les gambols fut un vrai drame, le manque de femelles dû à un hiver particulèrement rude ayant rendu les mâles très violents. C'est malheureusement nez-à-nez avec l'un de ces specimens (au passage très semblable à celui qui se tient actuellement juste au nord d'Oriandre) que la famille se retrouva sur la route. Ce qui se déroula ensuite pourrait choquer les plus jeunes et perturber leur intégrité mentale, aussi je vous épargne les détails. Toujours est-il que les parents d'Hariol furent atrocement mutilés et que le petit garçon traversa les montagnes pendant deux jours et deux nuits, avant d'être recueilli par des trappeurs.
Cet épisode tragique de sa vie traumatisa Hariol. Je me souviens qu'il ne cessait de nous le rappeler pour nous faire comprendre combien lui avait souffert, que nous ne pouvions pas comprendre, que nous étions tous des insouciants et des idiots et que mêmes le commandant de l'époque n'était qu'un imbécile rond-de-cuir. Il se croyait investi d'une mission et l'avait bien fait comprendre à tous. Rapidement, ses camarades se méfièrent de lui et peu l'appréciaient. Cela remonte à loin, mais il me semble que lors d'une reconnaissance en montagne lui et sa patrouille rencontrèrent un gambol. Les gars qui l'accompagnaient ont dit en rentrant au camp de base qu'il était devenu comme fou, les avait insulté et exigé de s'occuper lui-même de la bête. Certains disent qu'en fait ils le laissèrent seul avec la créature volontairement. Quoi qu'il en soit, le résultat fut le même et Hariol connu le même triste sort que sa pauvre mère. Cette année là aussi, l'hiver avait été rude.
Je reste encore convaincu aujourd'hui que si Hariol avait su prendre du recul sur lui-même à l'époque, il ne lui serait pas arrivé malheur ce jour là. C'était un bon combattant et un jeune homme plein de verve, il aurait pu être un bon camarade. Mais il n'a pas su préserver ce que chacun d'entre nous a de plus précieux : la confiance et le respect de ses frères, d'autant plus précieux au sein de l'armée qu'ils y sont vitaux.
Bien, il me semble que je monopolise un peu trop ce fil de pensée qui n'est ni de ma bulle majeure, ni de ma mineure. Aussi, je vous souhaites à tous un bon courage. Je n'interviendrai plus dans cette histoire, et certainement pas pour des excuses, sauf si nos hauts dignitaires eux-mêmes me l'ordonnaient (auquel cas je préconiserais un enquête poussée pour s'assurer qu'il ne s'agirait pas d'un coup du P'khenS'sarkh). Salutations.
Agrek dit :T'as vraiment connu un Hariol ? C'est ridicule comme prénom...
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Le Luang 14 Julantir 1508 à 16h31
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| Frères et Soeurs,
Tazek'Hetal, Sorcier Musard, à votre service.
Je suis actuellement en la Cité Noire d'Oriandre, et souhaite m'engager dans les rangs de la Bulle Noire, et servir, sur le terrain ou en garnison, au sein des Forces Armées de notre Fraternité.
Je pense pouvoir satisfaire surtout les corps d'Infanterie, d'Avant-Garde et du Génie, et je tiens à être envoyé là où mes capacités seraient le plus susceptibles d'être employées au mieux;
Avec l'espoir de compter très prochainement dans vos rangs, Frères et Soeurs!
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