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Le Luang 7 Saptawarar 1509 à 22h49
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 | Petite sotte. Que connaissez-vous à mon Art, à ma vie pour oser me parler comme un larbin ? Pour oser venir remettre en question mon allégeance. Mes... SACRIFICES !
Un rugissement, puis la voix calme, froide comme la mort :
Discernement, un mot que vous ne connaissez pas. Obéir, je sais faire. Être stérilement servile, sûrement pas.
Me feriez-vous croire que vous êtes actuellement apte à commander des Sorcières, Miraë ? Car sans doute la seule accréditation d'une Carias vous rend-elle soudainement érudite, capable dans ce domaine...
Ou vous confère magiquement tout le respect de vos nouvelles subordonnées.
M'abaisser à me conformer à vous, alors qu'à votre première phrase, sans même vous en rendre compte, vous nous reléguez à un rôle de vulgaires assistantes ?
Alors que vous vous y connaissez autant en magie qu'un inapte décérébré ?
Allons... Plutôt crever.
Approchez-vous, Grande Faucheuse, Maîtresse des Arts Occultes, et peut-être consentirai-je à "poser" ma démission. Ou plutôt à vous la faire manger d'une façon dont vous apprécierez l'impétuosité.
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Le Matal 8 Saptawarar 1509 à 15h19
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| Sssss. Transformer la mana en attaque. C'est exactement comme si je disais que vous vous contentez de prendre un truc en métal pour l'enfoncer dans l'adversaire.
Faites-vous cela ? Ou bien plus ? Je vous pensais Danseuses, valsant avec la mort en des bottes et des parades dont seul le Matriarcat a le secret. Passons.
Vous réduisez mon Art. Vous ne le maîtrisez simplement pas. Quel ordre pourriez-vous me donner, sinon "attaque" ?
Comme à un vulgaire chien...
Vous qui ignoriez il y a encore deux mois qu'il fallait que mes réserves d'énergie magique se rechargent de temps en temps.
Je n'ai pas la prétention de devenir Faucheuse. Vous me proposeriez le poste que je n'en voudrais pas : franchement, qui êtes-vous pour oser tracer ma carrière comme cela ? Pour influer sur mon Destin et me Dicter mes devoirs comme si vous aviez toujours été l'Etoile principale de mon thème Astral ?.. Je remarque simplement que, si le changement de Carias est logique, passer sous votre commandement ne l'est aucunement. Une Carias Erudite avait d'ailleurs pris mon avis sur cette réforme...
Il semble que les décisions prises vont dans l'exact sens des craintes que j'avais alors exprimées.
Mais qui suis-je, sinon la dernière Némésis symbiosée, pour faire valoir mon avis ?
Nous avons changé de Cariatide : pourquoi ? Car autrefois nous étions trop réduites au rang de soigneuses, m'a dit la même Erudite.
Or je ne peux m'empêcher de noter que ça a toujours été les Lames qui réclamaient ces soins, qui nous suppliaient de leur prodiguer nos anti-poisons magiques et de refermer leurs plaies. Quelle est la légitimité de nous mettre sous leur commandement, sinon nous astreindre à ce qui n'a jamais fait parti de notre fonction ? Sinon de qualifier nos refus futurs en tant qu'insubordinations ? Nous avons été soumises.
A des personnes qui s'y connaissent autant en notre Art que je m'y connais dans le leur.
J'ai toujours été Némésis. Je pense bien incarner cette fonction, cet état d'esprit. Qui mieux que moi, sur ce Consensus, s'y connaît en art magique offensif, en tactique de sorcellerie de combat ?
Les Faucheuses ? Je tique. Et je pleure en imaginant les futures Némésis's formées par ces escrimeuses.
Ce n'est guère votre faute, Miraë, je l'avoue. Mais vous avez bien trop la prétention de venir commander ce qui vous dépasse. Vous pourriez apprendre... Mais vous êtes manifestement si peu humble et empressée de manipuler vos nouveaux pions que cela est hors de propos.
Amusant, alors qu'un simple loup donne du fil à retordre à toutes celles qui semblent me traiter de folle et d'inutile.
Hé hé, n'oubliez pas trop vite que les Némésis's Symbiosées ont permis bien des victoires.
Matroshka ne redeviendra par Némésis : le Matriarcat a décidé de se passer de ses Dons, avez-vous oublié ?
Quant à moi, charge aux Carias ou aux Mères de décider si je devrai subir le même sort indicible. Dans tous les cas et jusque-là, je ne plierai sûrement pas devant vous.
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Le Matal 8 Saptawarar 1509 à 16h04
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| Vous voyez le mal là où il n'est pas. Il y a une différence entre commander et réduire en esclavage. Nous servons toutes le Matriarcat et rien d'autre. En apparence les Lames obéissent à une hiérarchie, mais même la plus haute dans cette hiérarchie, la Carias Lot'hi, doit elle même être au service d'une autre. Notre Vénérée Mère des cieux elle même est indirectement mise au service de notre faction.
Les exécutrices ont toujours fait en sorte d'être soudée, des tensions apparaissent mais finissent par s'apaiser. Contrairement à ce que vous semblez prétendre je n'ai fais preuve d'aucune arrogance et suis restée humble. Vous avez été placée chez les exécutrices et non les Lames, vous êtes le corps de la sorcellerie de combat et nous sommes celui de "l'escrime"... Une chose encore, je n'ai aucune ambition autre que de m'améliorer. Je ne prends pas les autres de haut, le pouvoir ne me monte pas à la tête.
Savez vous ce qu'est être Faucheuse? c'est avoir des responsabilités et en assumer les conséquences. C'est former des guerrières, c'est leur assurer un équipement décent pour combattre. C'est aussi entretenir le moral, établir des stratégies, faire l'acquisition de potions d'anti-poison pour ne pas avoir à faire appel aux Némésis. Je ne crois pas vous avoir supplié un sort de toute ma carrière, j'ai surement demandée une ou deux fois un traitement mais la plupart du temps j'étais équipée pour me débrouiller et je fais en sorte que mes soeurs le soient désormais.
Cessez donc de dire que je me mets en travers de ce qui vous a été prédit. Vous ne changerez rien de ce que vous faite, vous devez tuer pour défendre les cités comme chacune d'entre nous. Parfois, vous pourrez poursuivre vos recherches. Kaliss, Anandra et Aliana se sont pris un repos pour voyager et découvrir de nouvelles choses. Pourquoi pas vous?
Demandez à une seule d'entre les Lames si elle se sent oppressée ou asservie? La seule chose qui nous motive, c'est de voir les citoyens heureux de pouvoir parcourir les routes en paix, d'avoir des cités dégagée de toute menace afin qu'un jour peut être, nous puissions autoriser quelques Anjas non symbiosées à se balader dans les plaines environnante. Mais nous sommes loin de ce jour, et tant que nos routes et nos cités ne seront pas sécurisées nous devons continuer. Je ne tire aucun luxe ou gloire à être ce que je suis. J'ai été choisis pour l'être, j'exécute ce que l'on me demande de faire. Je ne suis pas parfaite et si un jour notre Carias trouve mieux pour me remplacer alors je serais heureuse de me décharger de toute responsabilité. Mais il n'y a personne pour le faire alors je suis là.
J'espère que vous comprenez un peu mieux qui je suis.
Matroshka, votre soeur, je l'ai contactée. C'est un élément important qui est partie et j'espère qu'elle reviendra. La sorcellerie nous manque, non pas les soins mais les danses de groupe. Arkana, nous ne vous plions pas à nous.
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Le Matal 8 Saptawarar 1509 à 22h57
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| BIEN.
Après discussion avec notre Respectée Carias, j'ai les idées un peu plus claires. J'accepte de collaborer avec les Lames. Toutefois...
TOUTEFOIS
Ne vous leurrez pas. J'ai toujours eu une personnalité... mordante. Du temps du trio Matroshka-Kaliss-vous, Miraë, je ne me gênais nullement pour vous envoyer paître, refuser les demandes de soins ou promettre la mort à quiconque me demanderait assistance. Je me souviens distinctement avoir juré que je désintégrerai toute escrimeuse qui me demanderait de réparer son matériel magiquement. Je me revois assister à l'agonie de Lames et choisir de combattre plutôt que de les sauver, malgré les suppliques de Semeuses ou de Faucheuses. Vous montiez sur vos grand chevaux ? Non. Pourquoi ? Car ma Supérieure Hiérarchique, la Mestre Erudite, me faisait confiance et m'appuyait.
Alors oui, en ce temps, nous avons connu de grandes victoires -Furyans et autre. Mais en ce temps, vous me respectiez. Du moins, vous ne pouviez vous permettre de me juger si... publiquement.
Je ne sais si votre mémoire à retenu ces faits, Faucheuse, mais il en a toujours été ainsi. Je ne me suis jamais conformée sans réfléchir. Que vous oblitériez subitement ceci pour aseptiser "l'ancien" tableau ne changera rien à mon caractère, mes réponses à des ordres hors de propos ou mes réactions face à des actes qui me froissent.
Avant, je n'avais que faire de votre jugement, de vos allégations insultantes envers mon utilité ou mon art.... Eh bien... Je n'en ai toujours cure. Vous ne me commanderez pas par la force ou en martelant vos directives comme si j'étais un rocher inapte à penser. Vous ne gagnerez pas ma confiance ou mon allégeance en m'ordonnant simplement de tuer ça ou ça, sans même connaître ne serait-ce que le nom des trois sphères de magie que je suis susceptible d'utiliser. Que vous commenciez notre "collaboration" en affirmant -implicitement- que je devrais vous obéir au doigt et à l'oeil m'a choqué...
Une voix qui imite celle de Miraë, narquoise :
"Elle devra donc remplir ses ordres de mission en tant que telle".
Un soupir...
Alors même que quelques pensées auparavant tous les signes semblaient me décrire comme colérique et peu encline à collaborer...
Alors que vous n'avez absolument aucune idée de mes "savoirs-faires", comme le dit si bien la novice... -sortez-moi que mes "savoirs-faires" se résument à buter des créatures et je vous écorche sans préavis !
A vous de décider si vous avez ou non besoin d'une Némésis dans vos rangs. Mais l'image de la poupée souriante et obéissante n'est pas réelle. Les Némésis's ne sont pas des Lames, ne sont pas habituées à Danser avec des couteaux ou à tuer comme des Escrimeuses.
Cessez de vouloir faire de nous ce que nous n'avons jamais été et nous avancerons peut-être.
Arrêtez de nous résumer à "tueuses qui transforment la mana en bobos" et nous construirons sans doute.
Renseignez-vous sur notre Art, admettez que pour l'heure vous avez à apprendre de moi, que vous n'avez pas encore toutes les cartes en main pour me commander adéquatement et nous obtiendrons probablement des résultats probants.
Oui, je tenterai de collaborer. Pour le Matriarcat. Mais il est clair que tous les efforts ne viendront pas de mon côté. Je dois gagner votre respect ? Fort bien.
Il vous faudra aussi gagner le mien.
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