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Le Sukra 17 Manhur 1508 à 20h12
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La pensée qui donne naissance à cette sphère télépathique semble particulièrement enjouée.
Elle s'exprime d'un ton calme, bien qu'y perse son amusement.
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Consoeurs, Confrères et Libertaires,
Comme d'aucun le sait ici, ma personne n'a point de secrets pour la Communauté que nous sommes.
Par le passé, j'ai maintes fois traîné à la lumière de vos pensées des évènements qui aux goûts de beaucoup auraient dû rester de l'ordre du privé. On m'en a d'ailleurs fait reproches et remontrances -Grand comme petit- sans vraiment trouver prétexte valable pour m'en dissuader.
Et c'est bien encore une fois, que je passe outre ces douteuses moeurs dans la prétention et le seul désir d'amener mes Consoeurs et Confrères au plus proche de la vérité et de l'information. -N'est-ce pas là mon travail après tout ?-
Voilà pourquoi je prête ma réponse à vos oreilles, à toutes et à tous.
C'est en famille que nous lavons le linge sale, après tout non ? Et ne sommes-nous pas une grande famille ? Alors ...
Et puis cela évitera de devoir me répéter à chaque rencontre, pour répondre à cet éternel 'Pourquoi'.
Histoire vous poser décor à cette pièce, laissez moi marcher à l'encontre du temps.
Voilà donc un moment qu'en tant que Chambellan de la Diplomatie des Six, appelé par mon devoir, j'ai dû quitter Arameth pour me rendre au Congrès des Témoins.
Congrès où jour après jour, j'assiste à des cérémonies en l'honneur des Suivants du S'sarkh.
Il est à noter qu'à cette instant précis, mon dernier contact avec mon Grand Chambellan datait alors de plusieurs mois.
C'est alors par une fin de journée grisâtre que mes pensées sont troublées, troublées comme il est de coutume lorsque une tiers personne vous glisse les siennes en guise de message.
À ma grande joie, il s'agit de personne d'autre qu'Idrys Alveck, mon supérieur hiérarchique avec lequel j'entretiens depuis toujours une relation toute particulière, mais voluptueusement plaisante.
Mais à la découverte de ses présentes pensées, je me mis à pleurer nos subtils échanges d'antan.
Écoutez plutôt.
« Incapable! Je le savais, je m'en doutais depuis longtemps après vous avoir vu traîner autour des bourses de cette tydale - et ne détournez pas mes mots, c'est bien là votre genre!- et le Luth! La diplomatie! Vous y préférez le vol, le stupre et la luxure! Mefiez vous, car le chemin vers Lerth est bien plus court lorsque l'on y part une lance pointée sur son postérieur!
On ne pourra pas dire qu'Idrys n'est pas l'ami des égarés! Je me vois mal vous effacer du Luth, malgrès vos déboires, vous n'êtes pas inutile... Mais votre volubilité m'est des plus désagréables! Voilà pourquoi je vous adjoint la compagnie d'Arthus Finn. Voilà un tchae aux mœurs pures! J'espère que sa compagnie au poste de chambellan de la diplomatie vous sera des plus bénéfiques!
De toutes façon vous n'avez pas le choix! »
Gageant ici qu'il s'agit de l'intégralité du message -rien de plus, rien de moins-, je vais ici laisser ma narration pour m'adresser directement à vous, Mon Chambellan.
Vous m'aviez jusque là habitué à bien mieux ...
Moi qui me délectais d'avance de pouvoir encore une fois converser avec votre habituelle finesse, me voilà fort désappointé. Vous voilà devenu grossier, lourd, poisseux et dans le faux, c'est à se demander ce qu'est devenu le Grand Chambellan qui m'a engagé. Cependant, aux vues de votre délire, ne comptez pas sur moi pour vous prendre en pitié.
Que vous est-il arrivé pour tenir pareil discours dans pareil langage ? Propos mensongers, déplacés et sortis de nulle part. Vous qui me reprochiez toujours de ne pas être assez bien séant ... Regardez où vous en êtes arrivés ... Un tissu d'inepties bassement calomnieuses ...
Où est donc passé l'artiste, le ténor se vantant de son talent dans le puissant Arcane des Mots ? Car je ne vois là que le discours d'un petit capricieux. Vous me décevez mon Grand Chambellan.
Je passerai donc sans m'intéresser à vos affabulations sans fondement quant à mes soi-disant exactions.
Vous auriez pu imaginer bien mieux ... Je gagne plus du triple de ce qu'obtient la plupart des Confrères, donc croyez bien que je n'ai pas de temps à perdre avec les chapardages de bourses que vous me prêtez sur je ne sais qui je ne sais quand.
J'espère qu'il s'agit là de simple rhétorique mal usée, car se sont des accusations graves. Enfin ...
Par contre, c'est avec plaisir que je m'attarde sur certains point que votre hideux tissu de pensées décousues aborde. Et laissez moi d'avance vous dire que j'en ai assez, vous m'horripilez ...
Je ne sais ni à qui ni à quoi vous croyez vous adresser, mais de toute évidence, vous vous êtes lourdement fourvoyé. Ce n'est pourtant pas faute de vous avoir prévenu, vos vaines menaces ne sont d'aucun effet. Si vous croyez encore, malgré toutes nos discussions, que c'est ainsi que vous pouvez me plier à toutes vos excentricités, vous êtes encore une fois bien loin du compte.
Lerth n'est pas si loin ? ...
Si seulement vous aviez pris la peine de vous tenir au courant de l'actualité, et en somme de faire ce que votre rang de Grand Chambellan vous incombe, vous sauriez que j'y suis déjà.
Et quand bien même, de moi à vous, s'il y a bien une autre cité qu'Arameth où je voudrais siéger en Syfaria, croyez bien que ce n'est autre que la Scintillante.
Gardez donc votre fiel vaseux pour ceux que cela intéressent et laissez les autres faire leur devoir, puisqu'il est flagrant que de votre côté, cela n'est pas une priorité.
Vous traitez d'incapable l'un de vos meilleurs diplomates... Et aux vues de l'actualité, c'est à se demander si vous êtes bien du même monde que nous autres. J'avoue être intrigué par vos critères, surtout si ma personne peut en être qualifiée d'incapable.
Quoi qu'il en soit, vous soulevez un sujet qui depuis trop longtemps est resté de côté.
Je ne peux d'avantage supporter vos méthodes. On aurait pourtant eu droit à s'attendre à autre chose, surtout de la part d'un Grand Chambellan du Luth, mais vous ne cessez de faire preuve que de mesquinerie, de futilité, d'irréflexion, d'absence de finesse, d'un manque d'implication dans les affaires en nécessitant, d'une légèreté déplacée, d'un manque total de désir de cohésion au sein du Luth, de choix inappropriés, d'absence de subtilité dans votre gérance et plus que tout, d'une absence totale de politique fiable et intelligente.
Que vous refusiez de financer les voyages que le Luth doit engager pour la diplomatie est une chose qui peut se comprendre, bien que cela semble idiot.
Que vous passiez votre temps à ne rien faire d'important et d'utile pour finalement vous attarder à des jeux mesquins en prenant à partie des membres de votre propre Horloge, est désolant d'inutilité.
Que vous ratifiez des traités douteux, sans sens ni réelle valeur avec la Fraternité sans juger bon d'en prévenir la population, ni même vos propres diplomates, reste des plus limite et surtout sujet à sévère questionnement.
Mais il est un moment, où cumulé à toutes vos autres niaiseries et à vos mauvais choix, cela commence à faire lourd.
Et puisqu'il en est ainsi, autant vous en faire l'annonce ici.
Vous êtes le dirigeant de l'Horloge, je suis en total désaccord avec votre politique ainsi qu'avec vous-même, et je répugne de plus en plus vos schémas de pensées, ce qui m'incombe un choix :
- Soit je me tais.
Mais cela serait là bien mal me connaître, et serait surtout une trahison envers moi-même.
- Soit je cherche à vous faire destituer.
Mais je crains que notre chamaillerie entraîne des désagréments à la Confrérie qu'il serait difficile à surmonter par la suite.
- Soit je m'en vais.
Et c'est ce que je fais.
Je compte donc vous rendre mon titre de Chambellan de la Diplomatie, et par la même occasion quitter le Luth, en demandant ma mutation à qui de droit.
La seule et unique raison n'est autre que votre simple personne.
Je regrette seulement de devoir quitter autres membres du Luth et surtout de les laisser sous la seule direction de pareil écervelé.
Si l'envie vous prenez de vous expliquer quant à votre obscur message télépathique de la veille, c'est tout à votre honneur. Bien que je comprendrais aisément que la couardise et l'image de votre rang vous y en empêche.
D'ailleurs, c'est en qualité d'incapable que je vous demande s'il faut que je continue malgré tout de représenter notre Faction au Congrès des Témoins, ou dois-je m'en retirer en vous laissant prévenir les autorités de Lerth que vous m'en considérez inapte ?
J'y pense, les Témoins désirent partager l'une de leurs découvertes en Sorcellerie, un arcane de septième rang particulièrement dévastateur, mais ils ne le confieront qu'aux représentants officiels des différentes Factions, dois-je quand même le récupérer ? Sait-on jamais, incapable comme je le suis, je pourrais le perdre en route, ou pire, le vendre à un passant.
Par la même occasion, je me lave les mains de la discussion houleuse prévue avec la Fraternité du Désordre.
J'ose espérer que vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a eu, sur les routes de la Fraternité, une altercation entre Confrères et les Tchaës, se résolvant pas un échange de coups et blessures. Sachant que même un garde noir a fini par trouver judicieux de s'attaquer à son tour aux Confrères présents.
Cet évènement grave pourrait causer grand préjudice à notre Faction s'il n'est pas géré avec brio et talent.
Je m'étais entendu avec le Diplomate Thosen Noril d'engager cette discussion qu'une fois le Congrès terminé, pour ne pas faire ombrage aux Témoins, mais je vous la laisse.
Je vous souhaite tout mon courage pour ce conflit naissant, surtout avec en face personne d'autre que la Fraternité du Désordre.
Autre chose.
Bien que je ne comprenne pas les raisons vous poussant à nommer un deuxième Chambellan symbiosé, surtout dans un cadran où les symbiosés sont peu nombreux, je vous félicite de votre choix. Artus Finn est sans conteste un grand diplomate. Je suis certains que notre duo en tant que Chambellans aurait été des plus fructueux, dommage.
Cependant, je tiens à vous préciser que cela fait plusieurs mois que nous n'avons pas de nouvelles de lui, je commence à craindre qu'il lui soit arrivé quelque chose.
En tout cas j'espère qu'il arrivera plus que moi à vous supporter.
Et au cas où votre esprit simplet n'arriverai pas à assimiler la portée de vos manoeuvres ridicules, pour résumer, par votre seul faute, vous venez de perdre le diplomate le plus actif de votre cadran actuellement en charge des affaires inter-Factionnelles les plus importantes, réussissant ainsi à réduire le nombre de diplomates symbiosés au nombre de deux ...
Je crois en avoir fini.
Je vous salue, et vous tire ma révérence.
Car de toute manière, je ne vous en laisse pas le choix.
Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux. | |
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Le Dhiwara 18 Manhur 1508 à 10h44
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Je vous reconnaît bien là, chambellan Colcook -car vous l'êtes encore. Je vous envoie ces quelques phrases -certes assez véhémentes mais peu sujet à de telles accusations- et voilà que vous m'offrez un roman!
Une fois de plus, vous aurez mieux fait de vous en tenir à ce qui était dit dans ce message au lieu de fabuler sur une prétendue démission, mais j'y viendrais.
Vous vous vantez de laver votre linge sale en famille alors que j'ai eu moi même la délicatesse de vous faire part de mes remontrances de vive pensée. Voulez vous donc me contraindre à vous accuser de vol auprès de toute l'horloge, ainsi donc me considérez vous! Vous croyez donc que je n'aurais pas la diplomatie -car il s'agit bien là de diplomatie- de ne pas entacher votre honneur.
Je vois malheureusement que vos habituelles élucubrations ont encore raison de vous. Enfin, vous voulez du sordide, vous voulez de l'accusation... Laissez moi vous évoquer le triste sort de votre complice -que je ne nommerais pas car lui aussi "sert" l'horloge- et bien ce dernier est à ce jours aux porte du caravansérail. En bonne escorte, je puis vous l'assurer, pour se rendre au bureau d'Archess Ney...
Vous dites vous plaire à Lerth. Je n'y vois là qu'un signe supplémentaire de votre perversion. Croyez bien que vous allez vous y plaire si vous continuez ainsi car vos tristes chausses n'auront plus l'occasion de fouler le sable d'Arameth! Appelez cela un caprice si vous le voulez, mais il me semble que ce n'est pas la première fois que je vous tiens ce discours. Je dois donc vous paraître bien capricieux... De même que vous me paraissez bien irréfléchit.
Maintenant, je vous le concède, je regretterais sûrement le tiers de ces mots demain. Mais les votre me mettent hors de moi!
Enfin -car contrairement à vos affirmations, je suis fort occupé- je suis heureux que vous appuyez mon choix concernant la nomination d'Artus Fiin car vous allez partager votre fonction avec lui.
Et concernant votre démission, il va sans dire que je la refuse. Cela vous ferais sûrement trop plaisir! Je vous le concède, ceci n'est rien d'autre qu'un de mes nombreux caprice, mais je compte bien profiter de celui-ci comme si c'était le dernier! Reposez vous donc, il est de ces drogues qui vous font perdre la raison à Lerth, la pensée que vous en ayez prise ne m'est pas étrangère. Vous vous en repentirez sûrement demain et me remercierais de n'avoir pas fait aboutir votre requête.
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Le Dhiwara 18 Manhur 1508 à 11h23
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Je me permets d'intervenir ici, car même si mon nom n'a pas été évoqué, il semble que je sois le complice en question.
Tout d'abord, il est à préciser au chambellan Colcook, que mon arrestation n'est que le résulta d'une triste interprétation de situation, qui se règle en ce moment même avec la juge et qui finira au pire avec une petite amende injuste, mais que je payerais afin de ne pas poser de problème. J'ai bien assez d'argent pour payer une amende, même si celle-ci résulte d'une erreur de point de vue. Nous sommes loin d'un « triste sort » comme l'évoque le Grand Chambellan qui semble aimer jouer avec les mots plutôt que de dire les choses telles qu'elles sont. Quel manque de diplomatie envers ses propres confrères pour un Grand Chambellan et surtout pour celui de l'art et de la « diplomatie ». Soit, il n'a pas cité mon nom, dira-t-il, là où moi-même je n'ai pas peur de l'annoncer, car j'assume ce malentendu.
De plus, il me semble que le mot complice et un terme très mal utilisé. Dans toute bonne bibliothèque, la définition de ce mot est : Qui participe au délit, au crime d'un autre. Qui manifeste un accord secret. Je tiens à dire face à cette accusation, que le chambellan et moi-même nous connaissons a peine et qu'en dehors d'un verre prit dans une taverne et d'un cours de langue prit en présence du Chambellan de l'art, nous n'avons jamais rien entreprit ensemble. Je tiens à dire cela avant que d'autre confrère n'imagine que le chambellan et moi-même faisons partie d'une organisation quelconque.
Sachez que je me sens blessé par vos paroles, Grand Chambellan et que j'espère recevoir des excuses et plus d'estime de votre part pour mon travail d'artiste.
En cas contraire et bien que cela me désolerait profondément, car pour moi mon horloge est ma famille et bien plus que vous ne l'imaginez, je serai moi-même obligé de donner ma démission.
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Le Dhiwara 18 Manhur 1508 à 11h49
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Mais c'est une mutinerie! Allons y, abandonnons le navire avant qu'il ne coule!
Ah, elle est belle la famille du Luth, à quel divorce nous offrons nous là? Et-ce ainsi que l'on traite entre "frère"?
Et bien soit, si je n'ai pas la bassesse d'ajouter ma démission à ce triste tableau, j'aurais au moins celle de vous présenter ce que, j'espère, vous prendrez comme des excuses. Je ne le fait que pour le Luth car ce dernier aurait du mal a se relever de vos trois départs simultané. Puissent vos maux être apaisés par ces mots.
Chambellan Colcook, je m'excuse d'avoir cru bon vous aider en vous imposant la compagnie d'Artus Fiin.
Chambellan Umbre, je m'excuse d'avoir voulu préserver l'honneur du Luth en reprenant vos collègues sur leurs douteuses affaires.
Artiste Bekatil, je m'excuse d'avoir -une fois de plus- fourvoyé mon esprit en le soumettant à une mauvaise interprétation de vos actes. sûrement étiez vous encore une fois en train de "peloter" une de vos conquêtes lorsque ce bailli vous a surprit. Je ne veux pas votre version de l'histoire car je ne doute pas que vous me déclamerez une histoire ô combien touchante et invraisemblable dont vous serez irrémédiablement la victime...
Et si cela ne vous suffit pas, je reviens sur le contenu du message considérez qu'il s'agissait là d'une mauvaise interprétation et que le véritable sens n'était autre que:
"Chambellan Colcook, quelle joie de vous parler enfin. Vous plaisez vous à Lerth, y a-t-il quoi que ce soit que je puisse faire pour votre confort? Mais je sais, je vais vous débarrasser d'une partie de vos soucis! Que diriez vous de nommer ce bon Artus Fiin Chambellan à vos coté? Non, non, ne me remerciez pas! A votre retours, j'adorerais vous déclamer le poème que j'ai fait vous concernant. Il me hâte de vous revoir en Arameth.
Avec toute mon admiration et mes félicitation pour votre travail, ô combien efficace,
Idrys Alveck,"
J'espère vous voir au bal... Elle va être belle la fête!
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Le Dhiwara 18 Manhur 1508 à 17h11
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| ... Vous ne comprenez décidément rien à rien ...
Tout d'abords, sachez que l'on ne dit pas 'je m'excuse', mais 'veuillez m'excuser' ... Enfin il s'agit là de politesse, mais il semblerait que depuis peu vous ne vous y attardiez plus.
Il ne s'agit point d'excuses, ni de formulation et encore moins ce que vous veniez m'annoncer. Le problème est bien plus profond, et vous feriez mieux de l'accepter.
Vous êtes à ce point superficiel et loin de nos attentes que bien au delà d'être navrant, s'en est sidérant.
Regardez vous ... Les meilleurs membres du Luth vous expriment leurs malaises et vous nous posez en lâches qui abandonnent le Luth. Ce n'est pas le Luth que dont nous voulons nous séparer -à regrets croyez le- mais de vous, capitaine.
Il m'étonne que vous en soyez réduit si bas, la seule réponse que vous ayez à me fournir n'étant qu'un tissu d'affirmations fausses et imaginées.
Je n'ai jamais et ne fréquente pas l'Artiste Bekatil, alors m'en servir de complice pour vider des bourses ... Vous rendez vous seulement compte de l'absurdité de vos paroles ...
Je n'ai nullement à me cacher, et à me réfugier dans une discussion privée pour préserver ma personne de vos impossibles accusations. Venir me cracher ce genre d'ineptie à l'esprit n'est pas ce que j'appelle de la diplomatie.
Vous en êtes même à prétendre que je suis ce genre de personne à s'enivrer et se droguer en plein cadre de mes fonctions ... Que voulez-vous que je vous réponde ...
Si je suis de ce genre de dépravé, pourquoi persistez vous à vouloir me garder en tant que Chambellan ? Vous êtes, vous et vos paroles, ridiculement incohérents ...
Votre fausseté et votre hypocrisie au sein de ceux que vous osez prétendre 'frère' me répugne plus que tout.
Quant à votre refus ...
*** Léger ricanement. ***
Comprenez que vous avez tout sauf le choix, car s'en ai un qui ne vous revient pas.
Quant à regretter le mien, si seulement vous pouviez savoir à quel point vous vous trompez.
Je suis de ceux qui considèrent que la vie se mesure par les choix, et non par les paroles.
Pour ce qui est du bal du Luth, croyez le ou pas, mais je suis navré de le manquer.
En tant que Chambellan de la Diplomatie j'aurai dû rester en Lerth.
Et en tant qu'autre chose, je vais prendre un peu de temps pour mes affaires, n'ayant plus de réelles obligations en vers la Confrérie.
Quoi qu'il en soit, je ne change pas mes positions.
Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux. | |
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Le Dhiwara 18 Manhur 1508 à 17h42
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La pensée est toute affligée et perplexe, semblant partir dans des excès peu coutumiers.
Mais que se passe-t-il donc dans ce joyeux foutoir ?!
Idrys, que nous vaut toute cette histoire fielleuse ?
Je me rends tout droit à votre bureau, je veux que vous puissiez de vive voix m'expliquer les raisons de cette gabegie.
Les autres, vous aimez bien en rajouter des couches, cela se sait, mais le bébé a déjà épuisé sa dose de crotte, donc ce serait assez avisé de cesser de m'asticoter l'humeur.
Jemori, vos circonvolutions verbales m'enchantent d'ordinaire, mais en cette circonstance l'ordinaire ne me sied point.
Alors, souci il y a, mais penser que vous pouvez ainsi vous défaire de vos "obligations" sans mesurer l'ampleur des conséquences pour la Confrérie me semble non seulement démesuré mais à l'encontre de ce que nous devons tous préserver.
Donc...
On se calme, on se détend, on se lave les fesses de toute cette crasse accumulée à s'assoir sur nos certitudes.
Pour un peu, je m'énerverai presque, un comble tout de même...
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Le Dhiwara 18 Manhur 1508 à 18h11
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| *** La pensée se fait beaucoup plus perturbée, énervée... ***
Chambellan Ailiundil, rien ni personne ne vous as convié il me semble. Il est heureux pour vous que je ne fusse pas grand chambellan du Limonaire également, sinon votre carrière aurait suivit de très près celle de Jemori!
Un mot, voilà tout ce dont vous êtes capable quand cet avrahan m'en offre tant! Le calligramme court à sa perte avec une personne telle que vous à sa tête!
Tiens, mais il m'est souvenir d'une petite affaire entre le Luth et le Limonaire, et bien quoi que ce fut, cela, ne tiens plus!
Et je m'en vais de ce pas faire fermer tous les théâtres de la ville! Ce bal n'aura pas lieu! Je m'en irais moi même en garder l'entrée s'il le faut! Plutôt travailler aux mines que de vous y revoir... De toutes façon votre musique m'indispose, vous jouez comme des pieds que l'on vous aurait amputés! Vous osez appelez cela de la poésie! Mais sachez que la poésie ne s'apprend pas, c'est quelque chose que l'on acquiert naturellement. Le seul don que vous possédez tous n'est autre que celui de créer des soucis à ceux qui n'en en cure!
Il m'est également heureux que vous refusiez de m'appeler "frère" car ce n'est pas sans répugnance que je m'y suis moi même résigné! Il est bien évident que je n'aurais jamais pu partager la génitrice d'une telle canaille! Soit, j'accepte votre démission, j'irai même plus loin en vous désignant Maître chant... de Zarlif tiens! On y commet des meurtres affreux, vous n'êtes sûrement pas sans l'ignorer! Puisse cet Asgarh, ce monstre répugnant dénué de pitié, vous assassiner dans les même circonstance qu'il l'a fait pour ce pauvre Karol!
Puissiez vous tous subir le même sort! Houki, Umbre, Ailundil, Antiorn, Artus, et j'en passe!
Ma plume! Où est ma plume!
*** la pensée est maintenant saccadée, comme si le grand chambellan dictait ce qu'il écrivait ***
Aysh Avih Colcook... vous...tenez... en ce moment même... Votre désignation... au poste de... Maître chan de Zarlif...
Au suivant, Houki...
*** Ayant fini, Idrys se met à hurler ***
Dianne! Dianne! Sarkhebleu, où est-elle elle aussi?! Il ne serait pas étonnant que cette secrétaire incapable fut de la même souche que vous Chambellan Colcook! Elle aussi, A Zarlif! Tous à Zarlif!
Je serais seul, le Luth est à moi! A moi! A mooooooooi!
Quant à vous, Syphine, je ne vous aime pas! Et je ne vous ai jamais aimée! Toutes ces années passées à vos coté, à supporter vos décisions, souvent bornée! J'en viendrais presque à comprendre Jemori si cela m'était possible. Vos métaphores me sont insupportable, lavez vous donc ce que vous voulez entre vous! Jamais quiconque ne touchera à mon postérieur, plus jamais! Il est étrange que vous ayez si bien traversé les âges, la nature aurait mieux fait de vous emporter tant qu'il était encore temps! Vous êtes si vielle que la peur même répugne à vous approcher, à sa place, je n'aurais pas ces considérations!
Et vous, Bekatil, vous vouliez que j'accorde plus de respect à votre travail? Mais en quoi celui-ci consiste-il? Vous n'êtes qu'un voleur, une canaille! Et oui, je le dit haut et fort car vous même n'avez pas honte! Oh, bien sûr, vous vous en tirerez encore avec cette juge -qui ne doit sûrement sa position qu'à ses rondeur ma foi rudement bien placée, j'en envierait presque Kalim- mais sachez que lorsque vous reviendrez de Zarlif, si tant est que vous en reveniez, sachez que je me ferais une joie de faire cesser vos jolis agissement!
Quant à la fraternité, je m'en charge! Que personne n'ai d'inquiétude, je vais d'ors et déjà donner l'ordre à nos convois d'attaquer tous ces nabots! C'est là guerre! La guerre qui plongeras la confrérie dans le chaos! Car c'est sûrement la seule chose qu'elle mérite! Ah! L'horloger à bien du souci à se faire!
Vous êtes tous perdu! Ahahahaaaaaa!! Ahahahaaaaaa! De toute l'histoire de la confrérie, on ne se souviendra que du nom d'Idrys Alveck, visionnaire s'il en est! Le seul à voir la vérité où les autres la dissimulent sous le mensonge et la manipulation! Cette nation de voleurs de volaille ne mérite pas l'aide que je lui offre! Et voilà que vous me dites égoïste?! Je vous apprendrais à voire de la générosité là où elle est vraiment mais c'est peine perdue. Il y a bien longtemps que j'ai abandonné l'idée d'enseigner quoi que ce soit à tout ces ânes battés!
Mon seul regret sera pour vous chambellan Umbre. J'avais pour vous quelques respect et l'estime! L'erreur appartient à tout à chacun et c'en était une, vous ne valez pas mieux que les autres!
On frappe! C’est Dianne. N’entrez pas! Je ne veux voir personne! Si vous entrez je tire! Je suis armé! N'entrez pas vous dis-je!!
Mais vous n'êtes pas Dianne?! Qui êtes vous?!! Je ne vous aie encore jamais vu en Arameth!! Répondez!! Je vais tirer!! Je vais...
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Le Dhiwara 18 Manhur 1508 à 21h19
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La pensée est confuse et outragée !
Ha ça !
Ce gros nigaud vient de me tirer dessus !
Juste eu le temps de refermer la porte entrouverte, il hallucine complètement.
Je suis devant l'huis, désormais à jamais troué du sceau de la folie, et je l'entends hurler derrière, seul dans son bureau !
Putentrailles, il est complètement fêlé !
Sa secrétaire a filé dare-dare, et je me trouve... hum... bien seule.
Reprenez vous, Idrys, si jamais vous avez encore une once de cervelle dans ce qui vous sert de crane !
Au passage, je suis dorénavant certaine que ce n'est pas un rejeton : un rejeton ne m'aurait pas loupée...
Et Chambellan Colcook, vos mots finissent par devenir lassants, on se demande ce que vous cherchez en telle situation : blesser autant qu'amoindrir ?
Je ne trouve ça ni glorieux, ni très malin, pour tout vous dire...
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Le Luang 19 Manhur 1508 à 00h01
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Allons ...
Si le Grand Chambellan du Luth s'avère être un Jytryan, cela ferait plusieurs mois qu'il serait parmi nous. Et comprenez vous ce que cela signifie ?
Que pendant plusieurs mois, il aurait été le dirigeant de l'Horloge dont l'existence est vouée à l'Information, il aurait eu accès à tous les rapports du Luth, à tous les dossiers, à la plupart des archives, aux pensées du Luth et à bien d'autre choses pis encore. Il aurait l'espace de longs mois, simplement été la plaque tournante de l'information de la Confrérie.
Alors croyez-vous vraiment que c'est ici et par nous, ses subordonnés, qu'il en apprendra le plus ...
Et je n'ose imaginer l'ampleur du désastre qui nous guetterait, car à l'heure qu'il est, toutes ses informations ne pourraient être ailleurs qu'entre les mains du P'khen S'sarkh lui même.
Quoi qu'il en soit, chère Mère de tous, je m'étonne presque que vous aillez pris la liberté de vous déplacer sans votre garde personnelle. Où est donc la troupe d'élite pourpre qui d'ordinaire vous accompagne partout ?
Il est ma foi étonnant de vous imaginer dans pareille situation, quoi que celle-ci révèle un aspect de votre personnalité et un langage que je ne vous soupçonnais point.
Ceci dit, je vous prie tout de même de faire le plus possible attention à vous. Il serait extrêmement fâcheux que vous vous en sortiez blessée, voir pire.
De grâce.
Pour ce qui est de mes mots, je vous assure que je cherche rien, mais apparemment, eux, ils trouvent... Mais c'est avec amusement que je constate que de tous les mots qui aient pu être échangés ici, c'est encore une fois aux miens qu'on accorde réprimande ... Ah ... Pauvre de moi ...
... En tout cas, Lerth est une cité magnifique au levé des jumelles.
Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.
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