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Le Merakih 21 Otalir 1509 à 20h53
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| Oh mais j'parlais pas du grand diplomate qui est v'nu m'chercher par la peau des fesses pour m'obliger à faire partie du Luth ! Ni du masque avec qui j'ai eu plusieurs échanges et qui m'a donné plusieurs bons conseils ! Non, évidemment qu'non...
Nan, j'parlais plutôt du reste des effectifs. En jetant un coup d'oeil au registre répertoriant les membres du Luth, il y a Katystryl, Kis'hin, Sahl'Naolok pour les artistes. Puis Hir'Daeles et Shalondra Kreth pour les Ordinants, mes supérieurs directs. Et là, j'parle que de la branche de l'Art...
Bon, ya bien Katystryl que j'vois d'temps en temps jouer un p'tit morceau pas loin d'la fontaine, mais j'pense pas qu'son boulot ça soit seul'ment limité à ramasser des p'tits cailloux sur la place toute la journée, si ? Y sont sensé faire quoi tous c'beau monde ?
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Le Merakih 21 Otalir 1509 à 21h43
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| Mais des deux artistes que vous venez de citer...
L'un est un fantôme qui rode, que personne ne voit mais dont tout le monde sent la présence. Un être sans consistance, sans nature, sans but. Une terrible extension du Néant. Un petit Rien pourtant si grand. Une chose indicible. Un être qui nous hante. Oui ! Le Luth et ses pensées sont hantés par cette chose ! Il est là, mais ne l'est pas, il n'est pas là, mais pourtant l'est. L'on raconte qu'il vient de temps immémoriaux, comme un vestige venu rappeler qu'autre fois le monde n'était pas ce qu'il est, et que certains souffrent de ce changement qui n'aurait pas dû opérer.
Quant à la seconde...
Voilà une triste histoire. L'on raconte qu'il s'agit de la personnification de la faiblesse du Luth.
Nous sommes tous, Luthiers, concernés par une certaine forme de beauté et d'esthétisme. Nous y sommes sensibles au point que cela peut même parfois devenir dangereux. Il est des choses qui fascinent, qui transportent et subjuguent. Etalant un tel charme qu'il nous est impossible de résister. Et ceci, même si cette dite chose est pourtant réellement et fondamentalement dépourvue de charme. Voir même, se trouve être la définition même de tout ce que le Luth n'est pas.
Non. Il s'agit de la magie de l'instant, du souffle de la folie, de l'étincelle du hasard... Tout s'embrase... Et les pires choses arrivent.
Voilà à quoi sert l'Artiste susnommée. A nous rappeler nos faiblesses.
Ne prenez pas ces Artistes à la légère.
Car ici, personne ne les prends tout court.
Et pour revenir sur une petite chose, qui n'est pas passée inaperçue.
Au sujet de vos questions quant aux raisons de votre venue. Je ne vous dirai qu'une chose. Ne confondez pas leader et bête de trait. Alors descendez de votre inconfortable charrue, cela vous aidera peut être à comprendre que nous sommes ici pour aider, et non pour trainer.
Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.
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Le Merakih 21 Otalir 1509 à 23h53
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| Ah non non non.
Les coups de pieds, c'est mon rayon ! Alors on ne marche pas sur mes plate-bandes.
Plus sérieusement, vous soulignez là un fait. Nous manquons d'activité, et cela tient place d'évidence.
Seulement, nous manquons aussi d'éléments. Et ce n'est pas l'arrivée du loup solitaire, j'ai nommé Antiorn, que cela s'arrangera.
Cependant, il est vrai qu'avec un soupçon de cohésion, nous pourrions mieux nous en tirer.
Il faut dire que le temps ne nous à pas aider -les Chaleurs, le symposium, la fête des fous, ça tue une Horloge ça-.
Ce qu'il faut donc retenir de toutes mes palabres ?
Que l'alarme est sonnée.
Consœurs et Confrères il est temps d'agiter vos petits derrières.
Allez allez !
Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.
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Le Julung 22 Otalir 1509 à 12h00
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| Mes très chers, vous me vexez !
Comment pouvez-vous imaginez une seconde que je n'ai pas battu le rappel de mes troupes lors de mon enthousiasmante prise de fonction ? Et ce malgré chaleurs, symposium et fastes en tout genre (oui, tout ça)…
Le problème n'est pas tant de donner des coups de pieds dans la fourmilière que d'en trouver une qui soit pleine... Car, j'ai le malheur de vous l'annoncer, mais nous voici sur notre consensus privé presque au complet. (Je parle ici de l'Art, c’est mon rayon.) Les bavards (l’on sait de qui je parle) et deux présences ténues qui toujours nous accompagnent :
Umbre, d'abord, que je ne présente pas.
Shalondra, ensuite, certes discrète mais qui n'en reste pas moins une de nos Ordinantes les plus actives. Kaprüt, si vous en doutez, passez donc la voir à la bibliothèque, elle se fera un plaisir de vous expliquer en quoi consiste ses activités et, qui sait, vous aidera peut-être à trouver de nombreux contes et légendes sur les yloatakus enragés...
Quant aux autres... Ah !
Les autres sont muets ou font la sourde oreille… Peut-être développent-ils un spectacle de mimes ? Ce serait certes amusant, mais mes pensées peinent à les éveiller de leur lointain sommeil. Alors quant à ce qui est de bouger leurs petits popotins… Tout ceci n’est guère évident.
(Et je ne parle pas de ceux qui se réveillent soudain, s’agrippent à la charrue et n’envisagent pas un instant qu’il existe autre chose au monde que suivre ces bœufs qui s’échinent.)
Bref.
Le constat est donc fait : si nous ne voulons pas être atteint de l’immobilisme latent qui ronge l’âme jusqu’à l’os, il nous faut agir.
Certes.
Mais n’est-ce point ce que nous faisons déjà ?
Jemori, je ne sais pas ce que vous fabriquez mais vous avez, ma foi, l’air très occupé.
Pour Umbre, le constat est (étonnamment) le même.
Kaprüt, je ne m’inquiète pas trop pour vous : vous aviez l’air d’avoir de nombreuses affaires sur le feu quand vous avez décidé de ne point m’accompagner.
Antiorn et moi-même allons représenter (de façon flamboyante, n’en doutez point) l’Art confrère en terres équilibriennes…
Dans cette atmosphère de fin du monde palpable, je nous trouve plutôt remuants !
Un silence.
Mais la famille du Luth ne serait pas complète si l’on ne parlait point de notre branche sœur qu’est la Diplomatie…
Mais oui... Les Diplomates au fait ! Où sont-ils ? Notre cher Krym que nous avons failli perdre il y a peu ? La dansante Tara, qui quitta l’Art pour la Diplomatie ? Le volontaire Syl Jassan ?
Seraient-ils eux aussi perdus dans les limbes du néant ?...
Voudriez-vous me dire quel chemin je dois prendre pour m’en aller d’ici ?
- Cela dépend de l’endroit où tu veux aller, répondit le chat.
- Peu importe l’endroit… dit Alice.
- Dans ce cas peu importe la route que tu prendras.
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