« La nuit s’installait peu à peu, donnant aux canaux de la cité une étrange lueur d’outre-monde. On racontait parfois... »
*** Les pensées commence à s'élever dans cet amas putride qu'est l'ouverture télépathique du Juge Cumulos. ***
« On racontait parfois que... »
*** Cette fois ci, le brouhaha est trop dense. ***
« Oui ! Oui !
Vous la connaissez tous cette histoire, je le sais fort bien ! »
*** On le laisse finalement parler. ***
« Seulement... Voilà... Il est des choses concevables et d'autres inconcevables... Et je ne crois pas que si des confrères s'amusent à bafouer cet ouvrage de leurs sèches paroles l'on puisse longtemps enseigner ce conte dans nos écoles. Car voyez vous, j'y tiens, moi, à cette histoire. Je la trouve... Passionnante... Ah mais ne quittez pas ! Restez ! Laissez mon finir nom d'un ver à soie entortillée dans les effluves ! Hon ! Je ne suis pas là pour... non, nôon ! pas pour vous dire ce que je pense de ce livre. Ô grands moi ! Non !
Je suis ici pour... Hmm... Comment pourrait-on qualifier cela ? Réitérer ? Rappeler ? Rénover ? Relancer ? Oui ! C'est le mot ! Relancer ! Cette vieille tradition qui faisait qu'à cette époque où les tensions étaient plus basses et les angoisses moins fortes, la fraternité et l'entre-aide était maître mot dans ce que nous appelions notre Confrérie. Pardonnez moi, mais je trouve que la Confrérie, aujourd'hui, est affaire de point de vue plus que de traditions. Où sont passés nos us et coutumes, nos mœurs ? Se sont ils glissés dans le chemin de l'oubli ?
Lorsque je vois avec désolation que le simple débarras d'un ignoble rejetons aux portes de nos Faubourgs devient affaire d'Horloge, soit disant que le mérite en reviendrait à d'autre plus qu'au Poinçon, que l'on se dispute les louanges des sels neufs, attirant par foule tout ce petit monde dans son Horloge en manque d'effectif, clamant que l'un vaut mieux que l'autre, que l'autre pas moitié moins que la suivante, elle même dix fois moins pire que les précédentes, doublement plus inutiles que la première... Eh ? ... Bref !
Aussi je me demande quelle est réellement ma place dans tout cela, en tant que... Je dirais... Juge. Ou du moins, puisque beaucoup aiment à dire que je ne suis qu'un lâche, un inexpérimenté ou autre incompétent, Pseudo- Juge ! Je me demande s'il ne vaut pas mieux demander l'installation d'une loi interdisant le blâme d'autrui pour ce qu'il pense être une bonne action ? Je me demande s'il ne faut pas que l'individualisme soit proscrit par les textes, permettant à tous de clamer haut et fort nos valeurs !
Car quelle image nous montrons à ces nouveaux venus ! Ah oui ! Quelle belle image ! Venez chez moi, dis l'un. Non, chez lui, l'odeur est insupportable, venez plutôt chez moi ! s'enquit de répondre un deuxième. Ne les écoutez ni l'un ni l'autre ! Chez moi, c'est dix fois mieux, et dix fois plus utile ! ... ... Ah... Et... Qu'en est-il de notre union ? Qu'en est-il de notre convivialité ? Ne peut-on pas penser à autrui ? Ne peut-on pas penser à Nous ? J'avoue que j'ai été moi même victime de ma propre accusation. Un paradoxe qui, cependant, m'a fait pencher sur la question de cette rivalité qui existe bel et bien - si ! si ! admettez le ! - entre les Horloges ! Hein ?
Je suis prêt à présenter mes excuses donc à ces personnes que j'ai offensée. Par des actes qui me semblaient nobles et justes. Par cet élan de bravoure que j'ai eut en voulant combattre une créature et sauver des vies. Je présente également des excuses pour ce comportement primitif ! Instinctif ! Qui a voulu que je proclame l'hérésie des autres et la pureté de ma Maison. Mais comment ne pas s'engouffrer dans cette spirale infernale lorsque le jeu est d'autan facile que l'opposition est têtue ?
Je pense que nous devrions réellement réfléchir à une coordination entre nous tous, retrouver les racines de notre... Peuple ! Cette famille que j'aime ! Cette famille que je veux voir grandir et non se dévorer les uns, les autres. Cette famille que je chéri pour sa beauté et à la fois craint pour sa véhémence. Cette famille qui, autrefois, n'hésitait pas à exclure de la cité ces personnes qui crachent aujourd'hui sur le travail de chacun, ou de chaque un.
Marions nous ! Oui ! Voilà une bonne idée que voici ! Marions nous tous ! »
Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout.