Les Tribulations du S'sarkh
Socle des Contemplateurs

Expédition à Arameth et compte-rendu de certaines recherches magiques.

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Sujet lancé par Orol'Nar
Le 17-03-1510 à 16h12
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Posté par Nelle,
Le 01-07-1510 à 16h43
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Nelle

Le Matal 29 Jayar 1510 à 00h12

 
Puisque ce sujet en traite, je relaie ici le compte-rendu de l'expérience menée à Arameth par le Chambellan Edaregord :

Aysh'hinassa à tous.

Après de nombreux mois de recherche nous venons enfin de terminer le premier rituel de magie poussiéreuse visant à protéger nos villes contre le Tak’Nal et les armées natives et de rejetons.

Pour rappel, le but de ce rituel était de lancer un sort de chimère visant à diffuser sur une très grande distance un chant bardique à travers la matière sans altérer le son puis si nous réussissions, à englober de façon permanente la cité d’un chant bardique via une variante du premier sort afin d’empêcher les créatures de l’approcher.

Les mages du limonaire ont donc créé le sort de chimère et sa variante ainsi qu’un rituel permettant de lancer un sort suffisamment puissant pour couvrir une cité complète et ses alentours. Exercice déjà complexe puisque aucun sort poussiéreux n’a été créé depuis plus de 400 ans.

Pour cela nous avions réunis :

- Un maitre du chant bardique,
- 13 arcanistes dont le plus puissant de la confrérie pour mener le rituel
- 12 mages et apprentis pour soutenir mentalement le ritualiste principal.
- 5 mages de soutien devant dissiper le sort le cas échéant si cela venait à mal se passer.

Le sort devait se dérouler en une dizaine de phases correspondant chacune globalement à la puissance d’un sort de 10ième arcane. Les arcanistes alimentaient le maitre ritualiste en mana pendant que celui-ci tissait sans interruption le sortilège. A l’origine nous avions uniquement prévu de tester le sort de vague sonore permettant de diffuser un chant, nous cherchions toujours une solution viable pour l’ancrage de la variante permettant d’englober la cité d’une sphère de protection sonore.

Par soucis de compréhension et parce que cela me semble la seule façon de vous faire comprendre ce que nous avons découvert je vais essayer de vous narrer la façon dont le rituel s’est déroulé et les dramatiques évènements que nous avons en partie évité.

Nous avons donc commencé par le sort qui devait diffuser un chant sur de grandes distances, il s’agit d’un sort instantané qui peut s’assimiler à une déferlante transportant un objet.

Ce dernier a parfaitement commencé et notre maitre ritualiste a pu tisser les 4 ou 5 premières étapes de celui-ci sans soucis, cela nous a permit de nous rendre compte que notre sortilège était viable et que nous avons correctement théorisé ce sort chimérique. C’est un point extrêmement important pour la suite, le sort est correct si on s’en tient à l’Arkhan !

Toutefois vers le milieu du rituel la puissance engrangée est devenue significative et la situation a dégénérée. Un premier apprenti a purement et simplement explosé et nous déplorons donc un mort à la fin du rituel, il a été tué par la trame de la réalité elle-même qui s’est sentie agressée par la violence de notre magie et qui a commencé à se défendre.

A ce moment là nous avons senti que bien que notre sort soit totalement viable suivant les critères poussiéreux de la sorcellerie nous allions droit à la catastrophe, la trame s’apprêtait à tuer chacun d’entre nous et à générer des dégâts collatéraux immenses puisque nous étions en passe de créer un paradoxe qui aurait pu la déchirer et annihiler une partie de la réalité d’Arameth...

Nous nous sommes alors rendu compte qu’il était impossible de stopper le rituel car une fois la trame agressée et en résonnance, stopper notre tissage n’aurait pas arrêté la réaction que nous avions enclenchée. Nous avons alors décidé de modifier le tissage de notre rituel pour créer un sort stable qui aurait une chance d’être accepté.

Je ne vais pas entrer dans les détails extrêmement techniques sauf si des érudits souhaitent me contacter directement mais alors que nous essayions de modifier notre tissage pour le rendre stable nous avons découvert que la stabilité et la permanence d’un sort telles que nous les concevons d’un point de vue poussiéreux ne changent en rien la façon dont notre magie maltraite la trame.

Au niveau de la trame de la réalité il s’agit toujours d’une agression extrêmement violente.

Personnellement je pense que nous avons emprunté la même voie que les mages qui tentèrent de créer la sphère de coruscation il y a plusieurs siècles et que nous aurions subi le même sort si nous n’avions pas réagit immédiatement.

Les Nemens ont toujours affirmés que la magie poussiéreuse était un instrument imparfait permettant à des êtres dénués de la sensibilité nécessaire de manipuler la trame, je peux maintenant vous dire que c’est malheureusement exact, cela revient à confier une hache à un enfant et à lui demander de réaliser une sculpture tout en finesse !

Bref alors que le rituel nous échappait et que nous sentions que la trame allait se déchainer nous nous sommes rendus compte qu’il était nécessaire de trouver une solution pour ancrer notre tissage à la réalité d’une façon bien plus douce que la méthode utilisée par la sorcellerie classique.

En l’état actuel de nos connaissances, seul les Nemens sont capables de réaliser une telle chose grâce à la calligraphie. Peut être existe-t-il une solution pour des poussiéreux pour faire de même mais nous ne la connaissons simplement pas.

Du coup nous avons tenté le tout pour le tout afin d’éviter le cataclysme et nous avons ancré le sort à la trame de la cité d’Arameth.

Pourquoi ?

Parce que la cité est déjà un paradoxe dans la trame et qu’elle est accepté par cette dernière grâce à la science Nemen. C’est d’ailleurs pour cela que les natifs veulent détruire les villes… Notre espoir était donc que ce paradoxe ne se rebellerait pas contre la violence involontaire de notre action.

Notre ritualiste a réussit à ancrer le sort à la cité d’Arameth et à en terminer le tissage. La cité est alors entrée en résonnance avec le sort et le chant bardique et l’intégralité de la ville a vibré pendant quelques instants au sens physique du terme comme tous ceux présents en ville ont pu le sentir !

Mais heureusement elle n’a pas rejeté notre sortilège et la trame s’est apaisée. Très clairement cela aurait pu détruire la ville si nous avions continué mais cette fois-ci il n’en fut heureusement rien. Pendant un court instant, nous avons senti que notre rituel était actif et que la ville était effectivement protégée. Le chant ne s’est pas manifesté de façon sonore comme nous l’attendions mais elle était belle et bien protégée et nous disposions donc là d’une chance de contenir une attaque du Tak’Nal !

Toutefois nous nous sommes rendu compte que l’ancrage n’était malgré tout pas parfait car toujours basé sur les concepts de sorcellerie poussiéreux et que si nous ne stoppions pas le sort, la ville allait être détruite à son tour par la trame. Vu que le tissage était terminée nous avons pu mettre fin à l’expérience sans plus de dégâts et la situation est revenue à la normale. Notre maitre ritualiste possède sans aucun doute une meilleure compréhension des évènements précis et de la façon dont le rituel c’est clôturé mais globalement sans l’aide des Nemens je ne pense pas que nous serons en mesure d’apposer cette protection sur nos villes.

Nous disposons donc potentiellement d’une solution pour lutter contre le Tak’Nal mais les risques sont immenses et le remède peut s’avérer aussi mortel que le mal ! Enfin si nous adoptons cette voix nous ne ferons que rajouter un paradoxe sur celui de la cité et nous nous retrouverons dès facto dans le camp des Nemens contre les natifs puisque le motif de la guerre est la façon dont les Nemens malmènent la trame.

Est ce que nous devons envisager cette solution avec l'aide de Nemens comme Syrtaï'Nhymurtayag Varoga j'avoue que c'est une décision qui ne peut être prise que par les Equilibriens mais je le répète les risques sont grands !

Toutefois c'est peut être la première réelle solution que nous avons pour affaiblir le Tak'Nal....

Enfin j’attire votre attention sur le fait que si l’on prend en compte ces dernières découvertes, les natifs pourraient bien réclamer par la suite l’abandon de la sorcellerie poussiéreuse car ses effets sur la trame peuvent être pires que ceux de la calligraphie en terme de dégâts. C’est en tout cas un risque qui n’est pas à écarter et dans tout les cas cela pose une vraie question morale quant au simple acte de lancer un sortilège poussiéreux.

Quelle est la nature des dégâts que nous générons à chaque fois que nous lançons un sort mineur ?
L’entropie ou la décrépitude génèrent t’elles des dégâts encore plus importants et persistants ?
Au final nous ne savons rien de la façon dont la trame se répare après chaque invocation d’un sortilège de base, peut être que nous facilitons au final la diffusion des effluves sans même nous en rendre compte !

Je ne suis pas en train de dire qu’il faut arrêter de lancer des sorts, je serais mal placé pour cela mais très clairement quand nous faisons acte de sorcellerie, à un niveau qui nous échappe en grande partie nous commettons un acte de destruction dont nous ignorons les répercutions exactes !

Rien que cela devrait nous faire réfléchir à l’usage que nous pouvons avoir de la sorcellerie et au rapport que les Nemens peuvent entretenir avec la réalité de Syfaria puisque ces derniers sont à l’origine de notre sorcellerie actuelle.


 
Calixtën

Le Matal 29 Jayar 1510 à 10h24

 
Par le S'ssarkh...

Laisse échapper une pensée abasourdi.

Ça devait être génial! Toute cette magie réunie! La Trame qui se rebelle! Quel spectacle! J'aurais tant aimé voir ça!

S'écrit-elle au comble de l'excitation.

dit :
Y en a quand même un qui a explosé.


La pensée se retourne tel une carte et reprend d'un timbre plus sombre.

Nelle ? J'ai une question à te poser... Mais peut-être que tu en ignores la réponse.

Pourquoi ce confrère pense que c'est la manipulation de la Trame par les Nemens qui est la principale motivation des Natifs à vouloir leurs destructions ?


 
Nelle

Le Matal 29 Jayar 1510 à 11h29

 
Sans doute car les natifs réclament ce monde comme étant le leur. Or si manipuler la Trame par les nemens est considéré comme une modification non désirée et abusive de leur monde, alors cela en fait effectivement un motif pour les détruire.

Mais le principal motif, selon Armaryen, est avant tout pour les natifs de retrouver leur place dans ce monde qu'ils considèrent comme leur. A ce titre les rejetons -même s'ils se sont un temps alliés à eux et au Maudit pour détruire Oriandre- sont voués aux même velléités.


 
Calixtën

Le Matal 29 Jayar 1510 à 11h51

 
Mais en quoi la destruction de cités nemens ou logent des poussiéreux serait d'une quelconque importance aux yeux des Natifs ?

Il y a sûrement bien assez de place sur Syfaria pour qu'ils trouvent la leur, non ?

Veulent-ils les récupérer à leurs comptes?

Avez vous eu des informations sur ce qu'il est advenu d'Oriandre avec le temps ?

De plus, selon ce confrère, il semble il y avoir un lieu entre les effluves et la manipulation de la trame. J'avoue demeurer perplexe sur ce point, qu'en pensez-vous ?


dit :
Calixtën... Tu recommences à harceler les gens de questions...


Ah... Euh... Oui. Mes excuses, Nelle. Je dois te faire perdre ton temps avec mes interrogations.

 
Nelle

Le Julung 1 Julantir 1510 à 16h43

 
Bien au contraire, Calixtën, vos interrogations sont à la fois légitimes et très pertinentes, je trouve.
Je n'en ai par contre pas forcément les réponses...

Concernant l'importance de la destruction des cités pour les natifs, ce n'est pas une question de place, mais d'honneur.
Les cités sont importantes parce qu'elles sont d'origine nemen. Ils veulent débarrasser Syfaria de l'emprise nemen, et ces cités en sont l'un des symboles.
Du moins c'est ainsi que j'ai perçu les propos d'Armaryen à Oriandre.

Et non, aucune information sur Oriandre.

Concernant votre question sur le lien que monsieur Edaregord fait entre les effluves et nos sortilèges, j'en suis aussi surprise que vous : c'est la première fois que j'entends une telle théorie, en effet, et je suis curieuse -c'est un euphémisme- de savoir sur quoi elle s'appuie !
Je lui ai demandé, je vous tiendrai informés de sa réponse.


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