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Le Sukra 1 Marigar 1508 à 15h18
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| Regain d'énergie, montée d'une colère sourde.
Nous avons accepté de t'apporter notre aide, de te soutenir, de te protéger de ceux qui t'auraient tués tu... Tu nous as trompé, afin de nous tuer. Nous ne sommes finalement que peu différent.
De nouveau le désespoir, l'abandon, dépité, ne plus chercher, s'abandonner dans sa propre contemplation et dans l'oubli.
Il n'y a rien à savoir, rien à comprendre, seulement à oublier, sombrer et mourir...
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Le Dhiwara 2 Marigar 1508 à 01h20
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| *** Jerushah se retire et sort de la cellule, les paroles du tchaë sont a présent pour Arkana. Elle ne le connait pas. ***
*** S'approchant de Lot'hi, elle adopte une posture respectueuse, malgré son ton un peu brusque. ***
Ma présence est elle encore nécessaire dans la cité Carias ? On a besoin de moi
*** Elle attend impassible une réponse de sa supérieure ***
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Le Dhiwara 2 Marigar 1508 à 13h26
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| Lot'hi s'était attardée quelques minutes dans le bureau, survolant la liasse de parchemins que lui avait tendue la Mestre de ville.
Puis elle avait rejoint rapidement les trois tydales qui se dirigeaient vers les geôles, sans ressentir la nécessite de rajouter un mot.
C'est toujours silencieusement qu'elle assistait à la confrontation avec les suspects, qu'elle voyait, elle, pour la première fois.
Le regard regard froid et méprisant qu'elle posa sur chacun des prisonniers en disait d'ailleurs bien plus long que son silence, mais elle restait en retrait, se contentant d'assister aux échanges sans y participer.
Lorsque Jerushah s'approcha d'elle, Lot'hi détacha son regard du petit tchaë pour le poser sur sa subordonnée.
Non, Faucheuse Llendelynn, vous pouvez disposer.
Dhanya.
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Le Dhiwara 2 Marigar 1508 à 13h43
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| *** Jerushah eut un fugitif sourire envers la Carias et la salua a nouveau ***
Je suis au service du Matriarcat, Carias, je n'ai fait que mon devoir
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Elle s'inclina brievement face a Fae'thil , puis eu un sourire plus franc envers Arkana ***
Que les Meres veillent sur nous
*** Elle quitta les lieus pour se diriger vers la sortie, puis le transport Nemen ou elle devait récuperer une Nelda et l'escorter *** | |
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Le Dhiwara 2 Marigar 1508 à 18h18
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| Les paroles d'Arkana Voroshk ne firent que plonger dans une plus profonde détresse Faelan, refusant d'avoir été trompé. Rejetant leur situation présente sur sa faute pour avoir protégé et fait accepté par ceux qui avaient confiance en lui celle qu'ils rejetaient, se rendant responsable de la trahison de la Voroshk.
Désemparé, se raccrochant de ses moignons blessés à un bout de terre isolé, une idée, un sentiment passé, perdu dans un océan déchainé.
Nous t'avons sauvé...
Se recroquevillant dans le coin de sa cellule afin de se protéger d'une carapace invisible, inexistante, occultant la présence des tydales, répondant à lui-même avant tout autre personne répétant chaque mot comme une litanie.
Je l'ai suivis, je l'ai suivis parce que je l'aime et qu'il m'aime, parce que je l'ai sauvé et qu'il m'a sauvé, non non non je n'ai pas tué, je n'ai pas tué, pas comme elles qui l'ont tués, ce sont elles les tueuses.
Gouttes salées, larmes coulant le long de ses joues, gouttant sur ses genoux. Désemparé, perdu, détresse, nul endroit ou se réfugier, se protéger, à la recherche de la protection maternel, rassurante afin d'oublier en se confortant dans sa douceur.
Douleur, affreuse douleur lui déchirant le coeur, rejetant la réalité, fuyant cette réalité à la recherche d'une fin meilleur. Il en est le seul responsable, le seul responsable...
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Le Luang 3 Marigar 1508 à 11h32
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| Arkana lança un regard entendu à Fae’thil, lui signifiant qu’elle ne savait si elle arriverait à faire sortir le petit être de la folie dans laquelle il se complaisait à s’enfermer.
La Voroshk endurcit son cœur, car les intérêts du Matriarcat n’étaient pas dans le ménagement du malheureux. Avec douceur mais fermeté, la Némésis répondit :
Si, tu as tué. Et ils ont tué aussi. C’était un accident, moi je le sais, mais cet accident n’est pas arrivé tout seul. Faelan… reviens à la raison. La solution n’est pas la fuite.
Faelan…
Arkana ne cessait de répéter le nom du sorcier, espérant faire ainsi émerger son esprit des limbes de la folie.
La Voroshk se rapprocha et pris les mains du petit être entre les siennes, le fixant –ou tentant de le fixer- dans les yeux.
Faelan, tu n’es pas un meurtrier. Toi et moi nous le savons. Je leur dirai. Je sais que tu n’as jamais souhaité que du bien… mais eux… ouvre les yeux… c’est eux qui t’ont poussé à faire ce que tu as fait… c’est eux, aussi fort qu’ils t’aiment, qui se sont servis de toi pour parvenir à des fins qui ne recelaient nulle gloire…
Tout est de leur faute... Tu n'as rien à te reprocher, sinon un amour trop grand pour ces individus...
Faelan. Je suis là pour t’aider à soulager ta conscience… Arrête de te mentir… Je t’en prie.
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Le Luang 3 Marigar 1508 à 21h57
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| Non.
Arkana n’en démordait pas et elle refusait de laisser Faelan s’accuser pour ce qu’il n’avait pas réellement commis.
Non. Tu étais le seul à ne pas vouloir me tuer. Sans toi, mon cadavre serait là, quelque part, dans la neige.
Et plus important encore… tu es le seul à éprouver des remords. Je viens d’aller voir Aegard…
Lançant l’hameçon, la Voroshk appata sans vergogne :
Il allait bien. Il nous a craché à la figure une logorrhée... poignante. Il nous a affirmé que son combat continuerait. Qu’il ne regrettait rien et que s’il pouvait recommençait il le ferait. Faelan… si Aegard pouvait revenir en arrière et tuer dix fois plus de personnes pour arriver à ses fins, il le ferait. Si Aegard pouvait me tuer, si il pouvait tuer toutes les tydales qui ne répondent pas à son idéal puéril il le ferait...
Mais toi, je sais que tu ne le referais pas… que si tu avais su, tu aurais tenté de l’empêcher…
Là où ce n'est qu'un accident, eux revendiquent fièrement un meurtre. Mais pas toi...
Faelan… c’est lui qui t’a trahi… C’est à cause de lui que tu as du sang sur les mains… Ce n’est pas monstrueux que de reporter tes crimes sur celui qui t’a donné le poignard et demandé de frapper, au nom de l’affection que tu lui portais. C'est lui qui t'a soumis à un odieux chantage.
Il t'aimait, il t'aime... et ce n'est pas l'aimer que de le laver de ce qu'il t'a imposé au nom de ces sentiments.
As-tu tué pour toi, Faelan ? Non, tu as tué pour lui. En son nom... Dis-le, dis-le moi... que ce n'était pas ta folie mais la sienne...
La Némésis hocha la tête tristement. Elle apposa sa main sur celle du sorcier, en continuant de plus en plus doucement, comme une mère chuchoterait le secret de la vie à son enfant :
Tu es le seul… le seul qui ne soit pas vraiment coupable… Ne sois pas injuste envers toi... Ils doivent eux aussi assumer leurs responsabilités...
Et nous avons… j’ai besoin de savoir… si d’autres ont été aveuglés comme tu l’as été… si d’autres partageaient les convictions d’Aegard, si d’autres risquent de faire les mêmes erreurs que lui … et d’où venait le tydale à la hache…
J'ai besoin de savoir... comment ça c'est passé à Utrynia... comment cette Tydale qui gardait la ruche est morte...
Car c'est ça qui est juste. Et je devine qu'au plus profond de toi tu le sais parfaitement.
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Le Matal 4 Marigar 1508 à 21h41
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| Sous l'appui, le réconfort et le soutien de la Voroshk, le tchaë déjà déstabilisé se sentait faillir. Résigné, hésitant, partagé entre plusieurs sentiments.
Le tydale à la hache... Kadarn.
Un bref regard vers Fae'thil puis le tchaë se tourne de nouveau vers la Némésis, baissant les yeux de résignation, chuchotant doucement afin que la Mestre de ville n'entende.
Je... Je suis obligé de te donner raison, il m'est trop difficile de te mentir Arkana et je ne veux partir en t'ayant trompé comme tu l'as fait pour moi, la douleur en est trop forte. Mais malgré la répulsion que tu m'inspires pour m'avoir trompé sache que je ne peux m'empêcher de t'aimer.
Mais puisque tu as su me comprendre jusqu'ici, tu te dois de comprendre ceci.
Relevant le visage, hurlant à Fae'thil mais aussi afin que ses compagnons, s'ils se trouvent dans des cellules voisines l'entendent. De nouvelles larmes coulant le long de ses joues en un long sillon, lentement, gouttes par gouttes, sanglotant au début il se reprend ensuite afin de parler clairement.
Je... Je suis... Le seul responsable des meurtres commis ces dernières semaines, à Utrynia ainsi qu'à Kryg. J'ai volontairement tué des tydales du matriarcat pour le... Simple plaisir de tuer. Je... Ceux qui me suivaient n'étaient qu'otages...
A voix basse, à l'intention d'Arkana, des larmes continuant de couler sur ses joues.
Je suis désolé ma fille, je... J'espère que tu sauras m'oublier et refaire ta vie. Ou... Oublie moi. Que tes soeurs me condamnent au sort qui m'est réservé... Rapidement, s'il te plait.
La dernière phrase prononcé avec difficulté, le tchaë mélancolique, le regard reflétant sa tristesse, serre violemment la main d'Arkana Voroshk malgré son souhait apparent de la laisser partir et ferme les yeux, s'affaissant contre le mur.
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Le Merakih 5 Marigar 1508 à 19h37
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| Honteux, Faelan tenta de riposter à Arkana Voroshk, mais seuls des balbutiements sortirent de ses lèvres. Que dire de plus ? Il aurait voulu l'aider, dire la vérité et ne pas quitter cette terre avec le souvenir dans l'esprit du Matriarcat du meurtrier. Mais être libéré et abandonné ses compagnons à leur sort lui paraissait d'autant plus inimaginable.
Reprenant confiance en lui, il commença doucement, timidement.
Je... Je le peux... Elle gardait l'entrée de la ruche, devant mes compagnons, voulant rentrer, j'ai... Décidé sans prévenir mes amis de la tuer afin de passer, contre leur accord qui aurait surement été un refus. Je me suis jeté sur elle et l'ai... Tué, seul.
Douloureux souvenirs refaisant surface, piètre mensonge, histoire inventée ou faits déformés ?
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Le Julung 13 Marigar 1508 à 22h53
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| *** Le problème avec la méthode "bon flic, mauvais flic", c'est qu'il faut aller jusqu'au bout.
Son rôle dans ce petit jeu était parfaitement clair, et cela dégoutait d'autant plus Fae'thil, peu habituée à ce genre de démonstration. ***
Oui, je sais que tu as déclenché l'explosion à Kryg, tuant un garde, mais tu mens sur tout le reste.
*** Elle se força à dessiner un sourire narquois sur son visage. ***
Dommage pour Aergad...
Il va devoir faire les frais de tes mensonges... et de notre bestialité comme tu le dis.
*** Elle se retourna et marcha en direction de la sortie de la cellule, jetant un regard en biais à Arkana pour lui faire comprendre de rester avec Faelan. ***
Quelle étrange coutume... mais non voyons ne le prenez pas mal, j'aimerais au contraire en connaître plus sur vos us et coutumes. | |
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