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Le Merakih 2 Jangur 1508 à 19h54
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| *** Nemès, quant à elle, vit très bien Isibeal aller rejoindre Faelan. En voyant l'air surpris du vieux tchaë, et la mine inquiète de la jeune tydale, Nemès décida d'intervenir. ***
- Il y a un problème? s'enquit-elle poliment.
*** C'est à ce moment là que Kelldras arriva aussi sur les lieux, venant se placer à coté de Nemès. La Semeuse de Mort glissait quelques mots à l'oreille de son confrère quand soudain un arbre sortit de la forêt.
Un arbre? Nemès avait déjà entendu parlé de ces créatures mais n'avait jusqu'à maintenant jamais eut l'occasion d'en voir une. Non contente d'être ainsi admirée, celle-ci vint même essayer de coller un coup de branche aux tydales. Si le coup manqua Nemès, Kelldras, en revanche, le prit en plein buste.
Nemès avisa que ni Faelan ni Isibeal ne semblaient armés. La logique, en tant que représentants de la branche des Exécutrice, voulait que Kelldras et elle élimine la menace que représentait l'arbre animé et surtout plein d'animosité. ***
- Kelldras, faut protéger les civils, on se fait l'arbre. dit-elle en dégaina sa lourde lame.
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Le Merakih 2 Jangur 1508 à 21h59
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Rien n'est plus lisible dans la neige piétinée et Jerushah se redresse, découvrant l'arrivée des lames de vent venues en renfort
Autant rester groupés, le coin regorge de créatures, aussi approche t elle du Tchaë
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Elle s'arrete net, découvrant près de lui une forme emmitoufflée dont elle saisit instantannément le nom : Isibeal. Fronçant les sourcils, attentive aux alentours, elle intercepta du coin de l'oeil un mouvement vers l'est
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La aussi , le nom de la tydale lui apparuit clairement : Arkana !!!
Tendant le bras, elle donna immédiatement l'ordre aux deux lames de vent.
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Poursuivez la !!
Rattrappez moi cette fuyarde, il me la faut
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Puis se tournant vers le tchaë et sa compagne, elle leur sourit
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Et bien je vais profiter de votre compagnie et faire connaissance avec cette demoiselle
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Le Merakih 2 Jangur 1508 à 23h11
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| Et voilà, le subtil plan d’Arkana était en marche. Plus moyen de reculer… Et plus elle y songeait, plus la Némésis considérait sa splendide idée comme suicidaire. Les aléas d’une imagination trop fertile, diront certains.
La Voroshk avait rangé tout ce qui trahissait son appartenance à un corps officiel du Matriarcat ou ses talents de sorcière… Sa tunique arcanique était roulée en boule au fond de son sac et aucun insigne ne trônait sur sa robe simple. La jeune femme avait également pris soin de s’ébouriffer les cheveux et la nature avait fait merveilleusement bien le reste : les entailles et la crasse maculaient la peau d’Arkana comme si elle avait traversée Syfaria du nord au sud. Ce chiroptère assoiffé qui tabassa la Voroshk au passage finit d'ajouter une touche convaincante au portrait.
Une fuyarde tout à fait plausible, semblait-il donc à la comédienne.
La Némésis respira un grand coup puis se moula définitivement dans son rôle. Désormais éplorée, apeurée mais décidée, la liadha devait à tout prix rallier le petit groupe qui disait vouloir « libérer les mâles opprimés » pour leur demander une protection contre Jerushah et compagnie qui seraient parfaites dans le rôle de bourreaux à la recherche d’une fuyarde hors la loi.
Mission : infiltration, information et fin heureuse.
Ou infiltration, démasquage, décalquage et dépeçage de la menteuse ; c'était selon...
Arkana déglutit. Tout se mettait calmement en place. Elle avait fait un énorme détour pour se séparer de Nemès ainsi que de Kelldras et se trouvait désormais assez loin pour faire mine de ne jamais avoir appartenu à leur groupe.
Jerushah cria, et la Voroshk se mit à se carapater comme l’aurait fait une tydale n'ayant aucune envie de se trouver face à la justice du Matriarcat. Pour faire un peu plus vrai et pour donner un côté dramatique à sa situation, la jolie blonde alla même jusqu’à s’étaler de tout son long dans la neige en poussant un couinement des plus convaincants.
Certains diront que l’acte n’avait rien de volontaire, mais Arkana n’en démordra jamais : tout cela était parfaitement planifié pour apitoyer le public.
Un autre couinement plus tard, la Voroshk était sur ses jambes et se lançait de manière parfaitement hasardeuse à la recherche de ses sauveurs-cibles : les inconnus suspectés du meurtre d’Utrynia.
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Le Julung 3 Jangur 1508 à 09h42
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| *** Alors que Nemès s'élançait pour rejoindre Arkana, un chiroptère assoiffé qu'elle n'avait pas vu fondit sur elle et lacéra profondément son épaule droite. La tydale poussa un petit cri de surprise et de douleur. Elle suivit des yeux le volatile en le maudissant mentalement, et repartit vers Arkana.
PAF! Une branche lui arriva droit dans le nez... L'arbre animé qu'elle avait repéré plus tôt avait profité de l'épisode du chiroptère pour venir se placer sur le chemin de Nemès, ayant uste ensuite à attendre qu'elle passe à proximité. ***
- Aka's! jura la Semeuse de Mort en se relevant, son nez pissant le sang.
*** Elle tituba pour s'éloigner de l'arbre animé et continuer sa course vers Arkana, mais une autre mauvaise surprise l'attendait encore, sous la forme d'un deuxième arbre animé. Le compère du premier était tout simplement quelques pas plus loin... Cette fois-ci, le coup fut porté à la cage thoracique, accompagné du craquement sinistre des côtes qui se brisent.
Nemès tomba au sol et cracha du sang.
Gravement blessée, son instinct lui souffla qu'il vallait certainement mieux essayer de sauver sa peau plutôt que de crever comme une merde. La tydale indiqua donc aux autres personnes présentes les dangers tout en se trainant vers Jerushah.. ***
- Chiroptère assoiffé à l'Est entre Arkana et moi. Arbre animé juste au nord du tchaë!
*** Arrivée près de la Faucheuse, également gravement blessée, Nemès lui tandis un petit sac. ***
- Voilà tes potions Jerushah... j'en ai gardé une que je te rembourserais... souffla-t-elle à sa supérieure, un filet de sang aux lèvres.
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Le Julung 3 Jangur 1508 à 15h40
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| *** Nemès tourna un regard enfièvré vers le tchaë. ***
- Vos enfants? C'est donc à cause de vous que ces arbres animés nous ont agressé?
...
Non mais i't'arrive quoi là? C'est quoi ton problème? Tu penses peut-être que c'est en nous menaçant tu obtiendras quelque chose de nous? Tu...
*** La tydale était passé du vouvoiement au tutoiement sans même s'en rendre compte. La fragile couche de contrôle qui maintenait un semblant de calme et de cohésion paraissait sur le point de craquer. Ses jointures blanchirent sur le manche d'Himani. ***
Scylla dit :Ho, tout doux ma belle! J'te rappelle que t'es pas vraiment en état là... Raisonne, embobine-le, gagne du temps!
- Facile à dire... tu sais que je déteste discutailler quand tailler tout court dans les chairs serait plus efficace... répondit-elle au mou mentalement.
*** La tydale ferma les yeux et se passa une main sur le visage, se donnant une ou deux secondes pour se recomposer un masque de sérénitude. Elle parvint même à esquisser un sourire qui était presque aimable. ***
- Bon reprenons du début, étranger... Je suis la Semeuse de Mort Nemès, et voici ma supérieure, la Faucheuse Jerushah. Nous appartenons à la branche armée du Matriarcat.
Nous sommes ici en mission pour le Matriarcat du Déclin. Une de nos anja's s'est enfuie, craignant de devenir anja karna... Vous n'êtes pas sans savoir ce que les pouvoirs du S'sarkh ont infligé comme tourment à notre peuple, n'est-ce pas? Vous savez donc que chaque anja karna est un trésor si précieux à nos yeux que nous ne pouvons nous permettre de le perdre...
*** Prenant appui sur son épée, la Semeuse de Mort se redressa lentement et fit face au tchaë. ***
- Toutes les liadha's ont d'abord été anja karna's, nous sommes toutes passé par là, avec ou sans réticence, mais sans en avoir le choix sous peine de mettre en péril notre race. Nous devons ramener cette anja. Seule dans la nature, nul doute qu'elle périrait : une perte irrécupérable...
Pourquoi souhaitez vous nous empêcher de la mener vers son devoir? De quel droit, selon quels griefs, avec quelle autorité osez vous nous menacer et vous opposer à la survie de notre peuple? conclut-elle avec un froncement de sourcils.
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Le Julung 3 Jangur 1508 à 17h14
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Jerushah se retourna a nouveau sur ses lames et leur aboya d'un ton hargneux un ordre déja donné
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LA FUYARDE !!!!
Aka's faut vous le dire en Nemen ?
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Elle revint vers le tchaë, ne comprenant son attitude et levant les mains pour prouver ses intentions pacifiques
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Oh !! on se calme !!
Je ne vais rien lui faire a la gamine.....
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Son arme retrouva dans son dos, sa place de repos
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Ecoute mon gars, je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas ce que tu veux, je ne sais pas ce que tu compte faire, mais la petite est de mon peuple et je ne la laisserai pas se faire démolir par les creatures alentours....
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Elle s'assura d'un regard que Nemes et Kelldras avaient obéit à ses ordres, puis revint vers Le tchaë
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Je suis Jerushah Llendelynn, Faucheuse d'Utrynia.... en clair je suis a la tete du contingent armé qui défend la cité
Un appel télépathique , un seul, et dans quelques heures, toute la faction est sur ses gardes.....
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Un lourd soupir s'echappa de sa poitrine
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Allons a Meliasol, une fois a la taverne, au chaud, devant un repas digne de ce nom, nous pourrons discuter
D'accord ?
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Le Vayang 4 Jangur 1508 à 12h39
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| Le cri de stupeur d’Arkana ne fit qu’engendrer un autre cri en réaction d’Isibeal qui se retournant, déboussolée chercha à savoir qui l’agressait, elle tenta par réflexe de prendre son arc auparavant en bandoulière pour se rendre compte de l’état de détresse de la tydale qu’elle avait en face d’elle.
Que… Qui es-tu ? Que fais-tu ici ?
Isibeal se pencha sur la tydale, l’agrippant, essayant de la relever. Tentant de comprendre dans les paroles hachés ses désirs et craintes la Sang-Âme répondu, s’affolant autant qu’Arkana.
Non, non, non ne t’inquiètes pas. Arrête s’il te plait, arrête, il faut que nous partions, il vont m’attraper aussi. Je suis une Sang-Âme je ne vais rien te faire, moi aussi ils me poursuivent.
Isibeal en bien mauvais état avait subi elle aussi les attaques des nombreuses créatures, ses vêtements étaient lacérés, son sang faisait collé les tissus là ou les blessures avaient étés plus importantes.
S’appuyant sur son arc elle agrippa Arkana par l’épaule et la releva. Ce fut sur ce fait qu’émergea de leur dos un tchaë courant à vive allure, les mollets gonflés par sorcellerie.
Vite, elles arrivent. Il nous faut nous éloigner pour l’instant puis je vous soignerais. Jeune fille peux-t-on savoir ce que tu as commis comme crime pour arriver ici ?
Alors qu'il partait en suivant la route Nemès l'avait suivi semble t-il sans se cacher mais il avait aussi pu apercevoir la Faucheuse avançant dans la neige dans la même direction. Prenant Arkana par la taille il emmena les deux tydales vers le nord, d’un pas rapide et jetant fréquemment des regards par dessus son épaule pour surveiller toute arrivée inopportune.
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Le Vayang 4 Jangur 1508 à 13h47
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| *** Dans la plaine... ***
Conversation mentale :
Murmure dit :Vas-y ma grande ! Montre leur que tu es la plus forte ! Assure le spectacle ! Montre la tordue qui est en toi ! Entre blondes, vous devriez vous...
Silence ! Tu vas me compromettre. Laisse faire la schyzo !
A haute voix et aux étranges inconnus:
Oui ! Oui ! Fuir ! Vite ! Elles arrivent ! Elles me prendront plus que la vie !
Arkana semblait se calmer un peu. Le rôle l’avait emporté ; et la détresse qu’elle éprouvait était de plus en plus réelle et réaliste, tant ses blessures commençaient à l’élancer. La Voroshk se releva néanmoins, les larmes de douleur passant pour des pleurs de peur.
Elle aurait pu se soigner en quelques minutes avec sa magie, mais il était hors de question de révéler ses talents à de potentiels ennemis…
La voix tremblante, le pas chancelant, la prétendue fuyarde parvient à articuler faiblement :
Ils veulent m’engrosser… mais je ne veux pas… Le mâle choisi n’est pas… pas celui que… que…
La Némésis lança un regard des plus équivoques à Isibeal, certaine qu’elle comprendrait la détresse d’une anja amoureuse d’un autre que son promis. Puis Arkana baissa les yeux, comme honteuse :
J’ai réussi à retarder l’échéance, mais elles disaient que je serai bientôt trop vieille… que je n’avais plus le choix. Que mon cœur ne devait pas aller vers… vers un inapte.
La voix se teinte d’une réalité poignante, alors que ses mensonges se font un peu plus vérité.
Une vérité ancienne et oubliée...
Qu’un espoir de « nous » n’existait pas.
Arkana s’assit, comme découragée. Elle enfouit son visage dans ses mains en continuant, chacun de ses mots teintés d’une culpabilité presque accusatrice:
Je me suis enfuie. Je crois que j’ai blessée une nourrice… Je… Si elles me retrouvent… Je… C’était un accident ! Je ne voulais pas faire de mal ! Mais elles étaient prêtes à me droguer ! A me...
Un sanglot convulsa la malheureuse, alors qu’elle précisait :
Et lui, et lui, elles l’ont toujours…
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Le Sukra 5 Jangur 1508 à 23h50
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| Transports nemens de Kryg...
Les gardes surpris de la demande de la tydale répondirent sans laisser paraitre nul émotion ni en détournant les yeux, plongeant leurs regards dans les prunelles de Laedel Voroshk.
Nous n'entraverons nullement les transports ni empêcheront quiconque d'y monter, là n'est pas notre rôle.
Mais libre à vous de surveiller les personnes souhaitant prendre les transports, du moment que cela se fait avant qu'ils y montent et que cela ne retarde ou paralyse pas les transports, j'espère bien me faire comprendre.
A quelques lieues de là à l'ouest, Faelan aidait toujours Arkana Voroshk a avancé tout en faisant son possible pour la soigner les pulsions magiques commençaient à faire leurs effets et son état s'améliorait.
Isibeal voyant leur rétablissement progressif de la tydale laissa Faelan s'occuper d'elle et partit bien devant. Arriver à la forêt elle la longea vers l'ouest, avançant d'un pas décider sans jeter de regards en arrière.
Elles l'ont toujours ?
Faelan ne cessait de dévisager Arkana Voroshk, le regard empli de compassion.
Les maudites, ne vous inquiétez pas elles ne vous attraperont pas, je vous en fais la promesse. Si elles viennent par ici et arrivent à nous rattraper je les retiendrais le plus longtemps possible, du moins suffisamment pour que vous puissiez rejoindre avec la petite Isibeal des amis qui d'après la petiote nous attendent plus loin.
Une fois avec eux nous serons en sécurité et ils nous vous emmèneront vous cacher avec Isibeal dans les montagnes à l'ouest.
Nous pourrons ensuite vous emmener jusqu'à notre pays, l'Equilibrium. Une fois là-bas plus rien ni personne ne pourra vous toucher, je vous accueillerais dans ma forge le temps que vous reconstruisiez votre vie, il n'y aucun problème.
Mais au fait ou se trouve votre amant ? S'il pouvait réussir à s'enfuir il pourrait nous rejoindre et vous pourrez vivre librement, vous aimer sans contraintes à Zarlif...
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