Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Folie ou utopie ?

[important]
Détails
Sujet lancé par Narrateur
Le 26-12-1507 à 14h51
223 messages postés
Dernier message
Posté par Vayar de Golroth,
Le 18-07-1508 à 00h17
Voir
 
Nemès

Le Merakih 2 Jangur 1508 à 19h54

 
*** Nemès, quant à elle, vit très bien Isibeal aller rejoindre Faelan. En voyant l'air surpris du vieux tchaë, et la mine inquiète de la jeune tydale, Nemès décida d'intervenir. ***


- Il y a un problème? s'enquit-elle poliment.

*** C'est à ce moment là que Kelldras arriva aussi sur les lieux, venant se placer à coté de Nemès. La Semeuse de Mort glissait quelques mots à l'oreille de son confrère quand soudain un arbre sortit de la forêt.

Un arbre? Nemès avait déjà entendu parlé de ces créatures mais n'avait jusqu'à maintenant jamais eut l'occasion d'en voir une. Non contente d'être ainsi admirée, celle-ci vint même essayer de coller un coup de branche aux tydales. Si le coup manqua Nemès, Kelldras, en revanche, le prit en plein buste.

Nemès avisa que ni Faelan ni Isibeal ne semblaient armés. La logique, en tant que représentants de la branche des Exécutrice, voulait que Kelldras et elle élimine la menace que représentait l'arbre animé et surtout plein d'animosité. ***


- Kelldras, faut protéger les civils, on se fait l'arbre. dit-elle en dégaina sa lourde lame.



 
Kelldras

Le Merakih 2 Jangur 1508 à 21h42

 
***Kelldras qui venait effectivement d'arriver sur les lieux eu à peine le temps d'apercevoir le Tchaë, qu'un violent coup vint le frapper en pleine poitrine et lui coupa à demi le souffle.
Se retournant, il vit alors une chose surprenante qu'il n'avait même pas pensé possible tellement ses représentations du monde qui l'entourait étaient figées, en effet les arbres possédant des bras et des jambes ne rentraient pas, jusqu'ici, dans ce qu'il associait à la réalité.
Le manüsh, l'effet de surprise passé se redressa, pris le temps de récupérer son souffle, puis d'une voie atone répondit à Nemès.***


Effectivement les civils doivent être protégés.

***Puis, avec un léger sourire au coin de la bouche il commença à contourner l'arbre l'arme à la main.***

 
Jerushah Llendelynn

Le Merakih 2 Jangur 1508 à 21h59

 
***
Rien n'est plus lisible dans la neige piétinée et Jerushah se redresse, découvrant l'arrivée des lames de vent venues en renfort
Autant rester groupés, le coin regorge de créatures, aussi approche t elle du Tchaë
***


***
Elle s'arrete net, découvrant près de lui une forme emmitoufflée dont elle saisit instantannément le nom : Isibeal. Fronçant les sourcils, attentive aux alentours, elle intercepta du coin de l'oeil un mouvement vers l'est
***


***
La aussi , le nom de la tydale lui apparuit clairement : Arkana !!!
Tendant le bras, elle donna immédiatement l'ordre aux deux lames de vent.
***


Poursuivez la !!
Rattrappez moi cette fuyarde, il me la faut


***
Puis se tournant vers le tchaë et sa compagne, elle leur sourit
***


Et bien je vais profiter de votre compagnie et faire connaissance avec cette demoiselle




 
Kelldras

Le Merakih 2 Jangur 1508 à 22h05

 
***Une fois qu'il eu contourné l'arbre Kelldras arma le bras loin de son corps et assena à l'arbre un énorme coup dans le tronc.
Ce dernier cependant n'en parut guère affecter et tenta de lacérer le manüsh avec ses branches, et Kelldras eu à peine le temps de retirer sa lame de l'écorce pour esquiver.
Puis une regardant l'arbre, il se rendit compte que son coup, qu'il pensait pourtant suffisamment puissant pour fendre une bûche, avait laisser à peine une petite encoche dans l'écorce.***


Et bien on dirait que la tache ne va pas être si simple que sa.

***Puis il se remit à tourner autour de l'arbre à la recherche d'une faille et alors qu'il pensait enfin avoir trouvé quelque chose d'intéressant il entendit le cri de Jerushah.
Ne sachant trop quelle conduite tenir, protéger le Tchaë ou poursuivre la fuyarde, il se retourna vers Nemès lui adressant un regard interrogateur.***


 
Arkana Voroshk

Le Merakih 2 Jangur 1508 à 23h11

 
Et voilà, le subtil plan d’Arkana était en marche. Plus moyen de reculer… Et plus elle y songeait, plus la Némésis considérait sa splendide idée comme suicidaire. Les aléas d’une imagination trop fertile, diront certains.

La Voroshk avait rangé tout ce qui trahissait son appartenance à un corps officiel du Matriarcat ou ses talents de sorcière… Sa tunique arcanique était roulée en boule au fond de son sac et aucun insigne ne trônait sur sa robe simple. La jeune femme avait également pris soin de s’ébouriffer les cheveux et la nature avait fait merveilleusement bien le reste : les entailles et la crasse maculaient la peau d’Arkana comme si elle avait traversée Syfaria du nord au sud. Ce chiroptère assoiffé qui tabassa la Voroshk au passage finit d'ajouter une touche convaincante au portrait.
Une fuyarde tout à fait plausible, semblait-il donc à la comédienne.

La Némésis respira un grand coup puis se moula définitivement dans son rôle. Désormais éplorée, apeurée mais décidée, la liadha devait à tout prix rallier le petit groupe qui disait vouloir « libérer les mâles opprimés » pour leur demander une protection contre Jerushah et compagnie qui seraient parfaites dans le rôle de bourreaux à la recherche d’une fuyarde hors la loi.

Mission : infiltration, information et fin heureuse.
Ou infiltration, démasquage, décalquage et dépeçage de la menteuse ; c'était selon...

Arkana déglutit. Tout se mettait calmement en place. Elle avait fait un énorme détour pour se séparer de Nemès ainsi que de Kelldras et se trouvait désormais assez loin pour faire mine de ne jamais avoir appartenu à leur groupe.

Jerushah cria, et la Voroshk se mit à se carapater comme l’aurait fait une tydale n'ayant aucune envie de se trouver face à la justice du Matriarcat. Pour faire un peu plus vrai et pour donner un côté dramatique à sa situation, la jolie blonde alla même jusqu’à s’étaler de tout son long dans la neige en poussant un couinement des plus convaincants.
Certains diront que l’acte n’avait rien de volontaire, mais Arkana n’en démordra jamais : tout cela était parfaitement planifié pour apitoyer le public.

Un autre couinement plus tard, la Voroshk était sur ses jambes et se lançait de manière parfaitement hasardeuse à la recherche de ses sauveurs-cibles : les inconnus suspectés du meurtre d’Utrynia.



 
Narrateur

Le Julung 3 Jangur 1508 à 02h29

 
S’interposant entre la Faucheuse et Isibeal, Faelan jetant des regards emplis de colère à la tydale créa entre ses mains une petites flèches qui partit en direction de Jerushah, ne faisant que roussir son armure au point de l’impact.

Il cria alors à la direction de Jerushah


Ne la touchez pas ! Si vous souhaitez attraper quelqu'un ou vous battre ce quelqu'un ce sera moi et non une jeune fille perdue ! Si vous la poursuivez je serais alors dans l'obligation de vous attaquer !

Ce faisant Isibeal apeuré prit les jambes à son coup et partit vers le nord, direction délibérément choisi ou simplement là ou elle ne pouvait être attrapé...

Faelan ne quitta pas des yeux Jerushah, ne prêtant alors guère attention à Arkana, faisant osciller entre ses mains des pulsions magiques, prêt à répondre à toute attaque.


 
Nemès

Le Julung 3 Jangur 1508 à 09h42

 
*** Alors que Nemès s'élançait pour rejoindre Arkana, un chiroptère assoiffé qu'elle n'avait pas vu fondit sur elle et lacéra profondément son épaule droite. La tydale poussa un petit cri de surprise et de douleur. Elle suivit des yeux le volatile en le maudissant mentalement, et repartit vers Arkana.
PAF! Une branche lui arriva droit dans le nez... L'arbre animé qu'elle avait repéré plus tôt avait profité de l'épisode du chiroptère pour venir se placer sur le chemin de Nemès, ayant uste ensuite à attendre qu'elle passe à proximité. ***


- Aka's! jura la Semeuse de Mort en se relevant, son nez pissant le sang.

*** Elle tituba pour s'éloigner de l'arbre animé et continuer sa course vers Arkana, mais une autre mauvaise surprise l'attendait encore, sous la forme d'un deuxième arbre animé. Le compère du premier était tout simplement quelques pas plus loin... Cette fois-ci, le coup fut porté à la cage thoracique, accompagné du craquement sinistre des côtes qui se brisent.
Nemès tomba au sol et cracha du sang.

Gravement blessée, son instinct lui souffla qu'il vallait certainement mieux essayer de sauver sa peau plutôt que de crever comme une merde. La tydale indiqua donc aux autres personnes présentes les dangers tout en se trainant vers Jerushah.. ***


- Chiroptère assoiffé à l'Est entre Arkana et moi. Arbre animé juste au nord du tchaë!

*** Arrivée près de la Faucheuse, également gravement blessée, Nemès lui tandis un petit sac. ***


- Voilà tes potions Jerushah... j'en ai gardé une que je te rembourserais... souffla-t-elle à sa supérieure, un filet de sang aux lèvres.



 
Kelldras

Le Julung 3 Jangur 1508 à 11h48

 
***Kelldras voyant que l'arbre avait fuit le combat ne réfléchit pas plus longtemps en voyant revenir Nemès et s'élança vers l'orée de la forêt, cependant il ne se sentait pas allaise dans celle-ci et se décida à la longer afin d'essayer d'attraper la fuyarde de l'autre coté.***

***Tout en courant il enfourna sa main libre dans sa poche et en sortit une petite boule verte qu'il porta à hauteur d'yeux...***



 
Narrateur

Le Julung 3 Jangur 1508 à 13h08

 
Voyant les attaques des arbres animés par sa magie blessant les tydales, Faelan ne put s’empêcher un petit rire. Lui au milieu de la tourmente, protégé par un sort de protection de la nature, ses sylves tournant autour de lui et les tydales cherchant à l’approcher mais ce faisant se prenant nombre de branche les estomaquant.

Et bien, on dirait que mes enfants vous posent quelques difficultés…
Que… Mais ou sont partis le mâle et l’autre tydale venant de l’est ?


Il s’était contenté de surveiller Nemès et Jerushah, bien mal lui en prit, furieux il tourna en rond à la recherche des deux individus sans succès. Revenant près des deux guerrières bien mal en point il leur proposa.

Je ne vois pas vos amis. Vu votre état cela m'étonnerait que vous puissiez faire quoi que ce soit, demandez leur de revenir ici, de ne pas la poursuivre et je vous soignerais.


 
Arkana Voroshk

Le Julung 3 Jangur 1508 à 13h43

 
Arkana qui n’avait aucune idée de ce qui se tramait dans la forêt, courrait comme une dératée.

Lorsqu’elle fut certaine d’être à l’abri des regards, la Némésis se lança rapidement un sort d’œil de l’aigle. Les alentours étaient résolument vides. La Voroshk craignait surtout que les fuyards tentent de rejoindre le transport Nemens et de s’enfuir pas ce biais, aussi prit-elle la route y menant afin de prendre des dispositions pour couper toute retraite aux hors la loi.

Toujours avec ses allures misérables, la jeune liadha marchait sur la route tranquillement mais demeurait sur ses gardes. Lorsqu’elle aperçut sa Mestre Elara sur son chemin, au loin, la sorcière accéléra le pas. Mieux valait ne pas risquer une rencontre qui pourrait compromettre sa situation.



 
Nemès

Le Julung 3 Jangur 1508 à 15h40

 
*** Nemès tourna un regard enfièvré vers le tchaë. ***


- Vos enfants? C'est donc à cause de vous que ces arbres animés nous ont agressé?
...
Non mais i't'arrive quoi là? C'est quoi ton problème? Tu penses peut-être que c'est en nous menaçant tu obtiendras quelque chose de nous? Tu...


*** La tydale était passé du vouvoiement au tutoiement sans même s'en rendre compte. La fragile couche de contrôle qui maintenait un semblant de calme et de cohésion paraissait sur le point de craquer. Ses jointures blanchirent sur le manche d'Himani. ***


Scylla dit :
Ho, tout doux ma belle! J'te rappelle que t'es pas vraiment en état là... Raisonne, embobine-le, gagne du temps!


- Facile à dire... tu sais que je déteste discutailler quand tailler tout court dans les chairs serait plus efficace... répondit-elle au mou mentalement.

*** La tydale ferma les yeux et se passa une main sur le visage, se donnant une ou deux secondes pour se recomposer un masque de sérénitude. Elle parvint même à esquisser un sourire qui était presque aimable. ***


- Bon reprenons du début, étranger... Je suis la Semeuse de Mort Nemès, et voici ma supérieure, la Faucheuse Jerushah. Nous appartenons à la branche armée du Matriarcat.
Nous sommes ici en mission pour le Matriarcat du Déclin. Une de nos anja's s'est enfuie, craignant de devenir anja karna... Vous n'êtes pas sans savoir ce que les pouvoirs du S'sarkh ont infligé comme tourment à notre peuple, n'est-ce pas? Vous savez donc que chaque anja karna est un trésor si précieux à nos yeux que nous ne pouvons nous permettre de le perdre...


*** Prenant appui sur son épée, la Semeuse de Mort se redressa lentement et fit face au tchaë. ***


- Toutes les liadha's ont d'abord été anja karna's, nous sommes toutes passé par là, avec ou sans réticence, mais sans en avoir le choix sous peine de mettre en péril notre race. Nous devons ramener cette anja. Seule dans la nature, nul doute qu'elle périrait : une perte irrécupérable...
Pourquoi souhaitez vous nous empêcher de la mener vers son devoir? De quel droit, selon quels griefs, avec quelle autorité osez vous nous menacer et vous opposer à la survie de notre peuple?
conclut-elle avec un froncement de sourcils.



 
Jerushah Llendelynn

Le Julung 3 Jangur 1508 à 17h14

 
***
Jerushah se retourna a nouveau sur ses lames et leur aboya d'un ton hargneux un ordre déja donné
***


LA FUYARDE !!!!
Aka's faut vous le dire en Nemen ?


***
Elle revint vers le tchaë, ne comprenant son attitude et levant les mains pour prouver ses intentions pacifiques
***


Oh !! on se calme !!
Je ne vais rien lui faire a la gamine.....


***
Son arme retrouva dans son dos, sa place de repos
***


Ecoute mon gars, je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas ce que tu veux, je ne sais pas ce que tu compte faire, mais la petite est de mon peuple et je ne la laisserai pas se faire démolir par les creatures alentours....

***
Elle s'assura d'un regard que Nemes et Kelldras avaient obéit à ses ordres, puis revint vers Le tchaë
***


Je suis Jerushah Llendelynn, Faucheuse d'Utrynia.... en clair je suis a la tete du contingent armé qui défend la cité
Un appel télépathique , un seul, et dans quelques heures, toute la faction est sur ses gardes.....


***
Un lourd soupir s'echappa de sa poitrine
***


Allons a Meliasol, une fois a la taverne, au chaud, devant un repas digne de ce nom, nous pourrons discuter
D'accord ?





 
Narrateur

Le Julung 3 Jangur 1508 à 17h35

 
Perdu. C’est l’état dans lequel se trouvait Faelan lorsque les tydales eurent fini leur discours.

Je... Je ne comprend plus rien... C'est cette Arkana que vous cherchez ? Mais vous sembliez vouloir vous en prendre à Isibeal ? Et qu'à fait cette pauvre jeune fille pour que vous la recherchiez ?

Je… Je suis désolé, je pensais que vous vouliez vous en prendre à moi et à la petite. Enfin l’autre petite, Isibeal…

Je me nomme Faelan, artisan de l’equilibrium. Je… Discuter ? Mais de quoi donc puisque je ne vous intéresse pas et que vous n’êtes ici que pour rattraper la petiote qui s’est enfuit ?

Je vais plutôt rentrer chez moi de ce pas par le transporteur nemen de Kryg.

Bonne journée et bonne « chasse »
dit-il ironiquement. Et il partit en empruntant la route, jetant des regards derrière fréquemment suspicieux de savoir si elles allaient le suivre.

Faelan ne savait plus quoi penser, un coup elles voulaient les arrêter pour vérifier s’ils avaient commis le meurtre ou non, le coup d’après elles n’étaient en faite qu’à la poursuite d’une des leurs qui s’est échappé. Sans doute celle qu’il avait aperçu sur la route, croyant alors qu’elle cherchait à l’encercler.

Perdu dans ses pensées, Faelan avançait d’un pas vif cherchant à comprendre quel était la vérité dans toute cette agitation.


 
Arkana Voroshk

Le Vayang 4 Jangur 1508 à 11h21

 
Arkana se dirigeait vers le transport Nemen à une allure soutenue lorsqu’elle aperçut une jeune tydale blonde dans la plaine. L’inconnue était équipée d’un arc. Arkana ne l’avait jamais vue.

La direction que la mystérieuse prenait semblait indiquer qu’elle se rendait au transport Nemen –sinon à Kryg. C’est donc très rapidement que la Voroshk contacta ses sœurs pour leur demander de couper les transports –ou du moins de les filtrer. Après quoi, Arkana souffla un grand coup et sprinta vers ce qui elle supposait être « Cheveux de Soleil ».

Le spectacle pouvait commencer.

La Voroshk était telle une biche terrorisée : elle courrait sans regarder devant elle, jetant sans cesse des œillades à ses arrières. Elle avançait avec désordre sur la route verglacée, sans se soucier l'ombre d'un instant d’aller droit. Tant et si bien que ce ne fut pas très étonnant qu’elle quitte à un moment le chemin balisé pour s’élancer dans la plaine.

5… 4…3… 2… 1… Collision !

Arkana heurta Isibeal sans l’ombre d’une hésitation, comme par mégarde.

Le cri de surprise que la sorcière poussa était des plus stridents. Arkana leva des yeux affolés vers « l’obstacle » et fit mine de s’apercevoir qu’elle venait d’entrer en collision avec une tydale armée. Alors, avec une fougue sans commune mesure, Arkana s’accrocha aux jambes et couina, accompagnant chacun de ses mots hachés de regards suppliants :


Je suis innocente ! Innocente ! Ce n’est pas moi ! Elles vont me tuer ! Ne me livrez pas à elles ! Pitié ! Pitié ! Ce n’est pas moi ! Je ne veux pas ! Non ! Je ne veux pas ! Elles se débarrasseraient de moi ! Pitié ! Pitié !

Un sanglot, puis d’un ton à fendre le cœur d’un placide :

Aidez-moi ! Aidez-moi !

La main droite d’Arkana était venue se placer sur l’arc d’Isebeal, alors que son bras gauche se cramponnait résolument à la jambe de l’inconnue. Son sang goûtait sur la tenue de l'archère...



 
Narrateur

Le Vayang 4 Jangur 1508 à 12h39

 
Le cri de stupeur d’Arkana ne fit qu’engendrer un autre cri en réaction d’Isibeal qui se retournant, déboussolée chercha à savoir qui l’agressait, elle tenta par réflexe de prendre son arc auparavant en bandoulière pour se rendre compte de l’état de détresse de la tydale qu’elle avait en face d’elle.

Que… Qui es-tu ? Que fais-tu ici ?

Isibeal se pencha sur la tydale, l’agrippant, essayant de la relever. Tentant de comprendre dans les paroles hachés ses désirs et craintes la Sang-Âme répondu, s’affolant autant qu’Arkana.

Non, non, non ne t’inquiètes pas. Arrête s’il te plait, arrête, il faut que nous partions, il vont m’attraper aussi. Je suis une Sang-Âme je ne vais rien te faire, moi aussi ils me poursuivent.

Isibeal en bien mauvais état avait subi elle aussi les attaques des nombreuses créatures, ses vêtements étaient lacérés, son sang faisait collé les tissus là ou les blessures avaient étés plus importantes.

S’appuyant sur son arc elle agrippa Arkana par l’épaule et la releva. Ce fut sur ce fait qu’émergea de leur dos un tchaë courant à vive allure, les mollets gonflés par sorcellerie.


Vite, elles arrivent. Il nous faut nous éloigner pour l’instant puis je vous soignerais. Jeune fille peux-t-on savoir ce que tu as commis comme crime pour arriver ici ?

Alors qu'il partait en suivant la route Nemès l'avait suivi semble t-il sans se cacher mais il avait aussi pu apercevoir la Faucheuse avançant dans la neige dans la même direction. Prenant Arkana par la taille il emmena les deux tydales vers le nord, d’un pas rapide et jetant fréquemment des regards par dessus son épaule pour surveiller toute arrivée inopportune.


 
Laedel Voroshk

Le Vayang 4 Jangur 1508 à 13h33

 
Au niveau du transport.

Une tydale arriva par la route de Kryg, en équipement de combat et le regard vif comme si elle recherchait une proie.

Elle se dirigeait vers les sentinelles Nemens qui assuraient la protection de la station de transport alors qu'elle aperçut la Mère des Cieux ainsi que son escorte. Elle changea sa direction pour passer à côté d'elles, et dans le grand respect s'adressa à Akaliara.


Aka’s Hajar Mère des Cieux. Un individu suspect se dirige par ici, vous et votre escorte devriez être prudentes. Si vous voulez bien m'excuser...

Elle reprit alors son chemin vers les sentinelles. Leur allure promettait de belles danses, quel dommage qu'ils ne soient pas des ennemis.

Hajar sentinelle. Le Matriarcat recherche deux individus, me permettriez-vous d'inspecter chaque personne désireuse d'embarquer avant qu'elles ne le fassent ?


 
Arkana Voroshk

Le Vayang 4 Jangur 1508 à 13h47

 
*** Dans la plaine... ***


Conversation mentale :

Murmure dit :
Vas-y ma grande ! Montre leur que tu es la plus forte ! Assure le spectacle ! Montre la tordue qui est en toi ! Entre blondes, vous devriez vous...


Silence ! Tu vas me compromettre. Laisse faire la schyzo !

A haute voix et aux étranges inconnus:

Oui ! Oui ! Fuir ! Vite ! Elles arrivent ! Elles me prendront plus que la vie !

Arkana semblait se calmer un peu. Le rôle l’avait emporté ; et la détresse qu’elle éprouvait était de plus en plus réelle et réaliste, tant ses blessures commençaient à l’élancer. La Voroshk se releva néanmoins, les larmes de douleur passant pour des pleurs de peur.
Elle aurait pu se soigner en quelques minutes avec sa magie, mais il était hors de question de révéler ses talents à de potentiels ennemis…

La voix tremblante, le pas chancelant, la prétendue fuyarde parvient à articuler faiblement :


Ils veulent m’engrosser… mais je ne veux pas… Le mâle choisi n’est pas… pas celui que… que…

La Némésis lança un regard des plus équivoques à Isibeal, certaine qu’elle comprendrait la détresse d’une anja amoureuse d’un autre que son promis. Puis Arkana baissa les yeux, comme honteuse :

J’ai réussi à retarder l’échéance, mais elles disaient que je serai bientôt trop vieille… que je n’avais plus le choix. Que mon cœur ne devait pas aller vers… vers un inapte.

La voix se teinte d’une réalité poignante, alors que ses mensonges se font un peu plus vérité.
Une vérité ancienne et oubliée...


Qu’un espoir de « nous » n’existait pas.

Arkana s’assit, comme découragée. Elle enfouit son visage dans ses mains en continuant, chacun de ses mots teintés d’une culpabilité presque accusatrice:

Je me suis enfuie. Je crois que j’ai blessée une nourrice… Je… Si elles me retrouvent… Je… C’était un accident ! Je ne voulais pas faire de mal ! Mais elles étaient prêtes à me droguer ! A me...

Un sanglot convulsa la malheureuse, alors qu’elle précisait :

Et lui, et lui, elles l’ont toujours…


 
Jerushah Llendelynn

Le Vayang 4 Jangur 1508 à 18h05

 
***
Apres avoir lancé ses lames vers la fuyarde, lançant ainsi le plan prévu, elle se vit plantée la par le Tchaë
***


Oh !!
Faelan ?
Tu avais pas parlé de me soigner ?


***
Mais le tchaë n'est deja plus en vue
Haussant les épaules, elle reprit le chemin menant vers Meliasol ou elle comptait bien trouver de l'aide, son étant empirant; et le froid la rendant tellement maladroite qu'elle ne parvenait plus a se soigner seule
***




 
Narrateur

Le Sukra 5 Jangur 1508 à 23h50

 
Transports nemens de Kryg...

Les gardes surpris de la demande de la tydale répondirent sans laisser paraitre nul émotion ni en détournant les yeux, plongeant leurs regards dans les prunelles de Laedel Voroshk.


Nous n'entraverons nullement les transports ni empêcheront quiconque d'y monter, là n'est pas notre rôle.

Mais libre à vous de surveiller les personnes souhaitant prendre les transports, du moment que cela se fait avant qu'ils y montent et que cela ne retarde ou paralyse pas les transports, j'espère bien me faire comprendre.


A quelques lieues de là à l'ouest, Faelan aidait toujours Arkana Voroshk a avancé tout en faisant son possible pour la soigner les pulsions magiques commençaient à faire leurs effets et son état s'améliorait.

Isibeal voyant leur rétablissement progressif de la tydale laissa Faelan s'occuper d'elle et partit bien devant. Arriver à la forêt elle la longea vers l'ouest, avançant d'un pas décider sans jeter de regards en arrière.


Elles l'ont toujours ?

Faelan ne cessait de dévisager Arkana Voroshk, le regard empli de compassion.

Les maudites, ne vous inquiétez pas elles ne vous attraperont pas, je vous en fais la promesse. Si elles viennent par ici et arrivent à nous rattraper je les retiendrais le plus longtemps possible, du moins suffisamment pour que vous puissiez rejoindre avec la petite Isibeal des amis qui d'après la petiote nous attendent plus loin.

Une fois avec eux nous serons en sécurité et ils nous vous emmèneront vous cacher avec Isibeal dans les montagnes à l'ouest.

Nous pourrons ensuite vous emmener jusqu'à notre pays, l'Equilibrium. Une fois là-bas plus rien ni personne ne pourra vous toucher, je vous accueillerais dans ma forge le temps que vous reconstruisiez votre vie, il n'y aucun problème.

Mais au fait ou se trouve votre amant ? S'il pouvait réussir à s'enfuir il pourrait nous rejoindre et vous pourrez vivre librement, vous aimer sans contraintes à Zarlif...


 
Arkana Voroshk

Le Dhiwara 6 Jangur 1508 à 14h10

 
Murmure dit :
Oh le vieux pervers ! Il va t’emmener dans sa forge et après il va te demander ta main ! Et tu seras réduite à faire la popote pendant que ce lubrique profitera de ton…


Arkana fit taire discrètement son mou qui l'harcelait mentalement, sans se démettre de son air désespéré.

Oh ! Vous êtes si bon avec moi ! Je ne vous serais jamais assez reconnaissante !

Murmure dit :
Ne lui tend pas des perches !


Sanglot.

Oui, elles l’ont tou… toujours ! A Utrynia… enfermé... je… je ne partirai pas sans lui !

La sorcière déglutit, avalant le sentiment de dégoût qu’inspirait en elle la proposition du vieillard. Arkana n’avait jamais envisagé sa vie en dehors du Matriarcat, et surtout pas sous cet angle.

Il ne pourra jamais s’enfuir sans aide. Et elles risquent de lui faire payer ma fuite... elles vont le tenir responsable !

Le regard de la fausse anja se fit dur et déterminé.

Je ne l’abandonnerai pas !

*~*

Mais dans quel pétrin elle s’était fourrée ! La voilà à suivre un vieux sorcier qui avait probablement plus de talent dans son petit doigt qu’Arkana n’en avait jamais eu dans son corps entiers, et ce à travers des plaines pour le moins peuplées de créatures plus qu’hostiles. La Voroshk trépignait de ne pas pouvoir employer sa magie pour se protéger ou se soigner elle-même.

Mais il fallait tenir bon ; pour le Matriarcat.




Vous pouvez juste lire ce sujet...