Les Mémoires de Syfaria
La région de Kryg

L'Ombre du Tableau

Les Matriarcales devant le Pilier
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Sujet lancé par Orphèle
Le 31-10-1508 à 01h59
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Posté par Miraë,
Le 31-12-1508 à 09h38
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Séoane

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 22h29

 
***
Séoane refusait de bouger. De sa position, en dehors de la cité, elle jugeait les Ombres bien moins dangereuses que la cité dans son dos. Comment ? On l’appelait pour y entrer ? Pas question, par la Mère ! Pour y subir encore et toujours les regards impossibles des gens, les odeurs et les sons agressifs, les rats et les pigeons vecteurs de maladie, les étrangers, les pavés, les murs des maisons de partout, etc. etc. etc. ? Non !

Et puis l’une des Ombres se redressa de toute sa hauteur. Elle lui sembla s’énerver. Comme si une espèce de golem de fer qui scintillait et osait à peine se maintenir dans la réalité pouvait éprouver un sentiment ! Cependant une première gifle monumentale la fit voler et rebondir sur les pavés à l’entrée de Kryg. Son dos meurtri et la tête endolorie, elle resta un instant allongée au sol estomaquée.

Des mains de sœurs qui la soignaient, des paroles, des cris sourds volèrent tout autour d’elle. Séoane n’entendait plus très bien. La poussière de la tour se dispersa jusqu’à elle et la ramena brutalement à la réalité. Elle fut prise d’une quinte de toux irrépressible se roulant sur le sol pour fuir l’air vicié. Se faisant, elle aperçu le tchaë : allongée contre le mur de la cité, il ne bougeait plus. Mort ? Il était mort et l’Ombre se déchaînait toujours ? Mais alors... alors tout cela n'avait servi à rien ?
Bizarrement, alors qu'en elle se manifestait l'idée qu'elle savait depuis le début que l'heure du tchaë était venue et qu'elle pouvait lui présenter son destin, elle découvrit un autre sentiment. Une tristesse immense pour un vieillard. Un innocent.

Elle comprit au chaos qui l’entourait qu’elle avait été abandonnée à elle-même. Ou que toutes ses sœurs avaient des préoccupations bien plus urgentes. Mais à peine remise debout, à peine un œil jeté sur l’Ombre au dessus d’elle qu’un nouveau coup d’une violence extrême s’abattit. Dans une tentative désespérée pour l’éviter, la jeune Coupeuse se vit voler cette fois-ci en direction de la cité.

Au sol, à l’intérieur de l’enceinte, elle réalisa alors deux choses. Elle crachait du sang, le sien, et elle tenait toujours fermement son couteau. Son épée, oui, d’accord. Son épée.
***

Mon couteau doit être rangé ou non ?

***
Sa question ne s’adressait à personne en particulier. A elle-même autant qu’aux autres sœurs. Levant la tête, elle tressaillit. Elle était dans la cité. A l’intérieur. Il fallait sortir.
***


Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Séoane

Le Luang 3 Nohanur 1508 à 17h07

 
***
La jeune tydale s’assit face à la sortie, mains sur les genoux, pensive. Sa tête exprimait un dégoût profond, comme celle que l’on ferait en avalant un bol de glaires ou une tarte au concombre. De fait, elle mâchait et recrachait régulièrement son sang. Et puis soudain surgit Inanna Ereshkigal. Le tydale se pencha sur elle et constatant les blessures profondes qu’elle avait lui imposa ses soins.

Les Ombres imposantes, violentes, qui ne dégageaient pas l’idée même d’un sentiment sur les sœurs agitaient la Ruche comme un frelon au milieu d’abeille ; la confusion était totale. Pour la jeune tydale agoraphobe et habitée d’un singulier mépris des mâles en général qui se transformait assez facilement en haine, ne pas réagir aux soins d’Inanna montrait son désarroi.

Elle ouvrit la bouche en le regardant faire et ne la referma qu’une fois qu’il eut disparu. La tydale souffrait moins. Le massage dans le dos et le baume qui lui chauffait doucement les plaies jusqu’à les faire disparaitre la remirent sur pied.

Considérant toujours l’extérieur de la cité, ce qui restait pour elle le seul terrain où elle voulait se trouver, elle se décida à tenter des excursions pour apporter son soutien à celles qui restaient à l’extérieur ou tentaient de rentrer. Tenir sa place, en quelque sorte. Même si la plupart des non symbiosés avaient trouvé refuge dans Kryg (ou étaient mortes. Par la Mère, dire que cela était sa faute !).

La confusion avait laissé place à la détermination laquelle fut balayée par la consternation ; l’Ombre combattait sans relâche toutes celles qui lui passaient à porter de main. Et même les combattantes plus aguerries qu’elle-même subissaient de plein fouet la violence du géant. Elle vit la Faucheuse Laedel Voroshk s’effondrer au sol dans un hurlement. Une dernière pensée de la Coupeuse Miraë suggérait également des blessures mortelles.

Un aller retour vers la Faucheuse. Il fallait au moins la trainer à l’intérieur.

Séoane courut, baissant la tête instinctivement pour ne pas prendre un mauvais coup et se jeta à terre contre sa sœur. Elle lui palpa le visage, parcourut son corps meurtri.
***

« Qu’est ce que je fais moi, maintenant ? Elle ... je ne peux pas la transporter en l’état ! Par la Mère, Laedel, qu’est ce que je dois faire ? »

***
Elle prit beaucoup de temps pour rester auprès de la Faucheuse. Beaucoup de temps pour la soigner, ou pour tenter car la jeune tydale n’était pas franchement douée pour faire des bandages ou réduire des fractures. Mais elle ne savait pas quoi faire d’autre. Et puis, soigner une sœur en étant allongée près d’elle n’est pas franchement la meilleure manière de s’y prendre. Au moins elle évitait d’attirer l’attention sur elles deux.

Une fois à cours d’idée et de baume, elle se redressa et fila à l’intérieur de la cité. Il fallait vraiment qu’elle soit complètement perturbée pour courir à l’intérieur de la cité !
***


Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Laedel Voroshk

Le Luang 3 Nohanur 1508 à 21h03

 
Un jour que Laedel avait longtemps espéré était arrivé au moment où elle s'y attendait le moins.

Elle fit face à son Déclin.

Non pas comme elle l'espérait au cours d'une grande bataille et dans la violence d'armes de tous genres. Non, il y avait bien du tumulte et de la violence, du danger. Ce n'était pas au cours d'une grande bataille, mais au cours d'une mission de sauvetage. Elle avait couru au secours d'une autre tydale, Galacta, dans les montagnes où la vie était difficile alors qu'elle était à peine suffisamment en forme pour combattre un loup. Elle y était allée sans réfléchir (comme d'habitude diront certains) et avait à l'aide de ses autres soeurs remplie la mission qu'elle s'était fixée : assurer la survie de leur protégée. Elle fit cela en la soignant du mieux qu'elle put et en restant à côté d'elle pour parer les coups qui lui étaient destinés.

Des coups il y en eut plusieurs, certains plus violents que d'autres. En plus de cela, s'ajoutaient la fatigue de la Faucheuse et les dures conditions de la montagne. Ce furent elles qui eurent raison de son corps, alors que sa détermination la poussait vers une autre mission : des créatures repérées tout près du pilier de poussière.

Elle sombra dans l'inconscience, emportant avec elle toute sa rage d'être plus faible qu'elle ne voudrait. Pourtant heureuse que ses tourments connaissent enfin une fin, et que cette fin advienne dans une mission au service du Matriarcat.


Motchi dit :
Laedel ? Laedel ! Ouhou !!!


Le mou qui avait quitté son corps la rappelait sur l'île et s'était empressé de renouveler la symbiose. Elle ouvrit les yeux, couchée sur le sol des montagnes. Elle reconnut très vite les murailles de la Forteresse, et vit ses sœurs aux prises avec de grandes créatures.

Le Déclin n'est pas pour maintenant...

Elle rassembla ses maigres forces et se releva péniblement. Elle trouva tout son équipement auprès d'elle, y compris sa double-lame si chère à ses yeux. Pour cette fois, elle avait même du mal à la soulever cependant, et même elle paraissait être un poids que la tydale traînait avec mépris.

Puisant dans ses stocks de hargne, elle parvint à se ré-équiper et à tenir debout sans trop vaciller. Depuis le pilier de poussière, elle avait une position de premier choix pour contempler ces fameuses choses qui terrorisaient le Matriarcat. D'un peu trop près sans doute, elle reçut de plein fouet un coup implacable qui mit à mal son regain d'énergie, alors qu'elle n'avait fait que lever les yeux dans leur direction.

Couchée au sol et saignant abondamment, ses yeux bien qu'ouverts ne pouvaient rester immobiles, et ses lèvres s'agitaient dans un murmure incessant et insensé. Ses pensées allaient dans toutes les directions, celles qui revenaient le plus souvent étaient l'incompréhension face à son retour, et la hâte d'en finir pour de bon avec cette vie qui ne lui paraissait que trop longue.



 
Nemès

Le Luang 3 Nohanur 1508 à 21h24

 
*** Nemès, en retournant vers le pilier de Kryg, sentit monter en elle une impression étrange. Quelque chose qui n'avait rien à voir avec ses habituelles envies de combat, ou la soif des Sang-Cesses qu'elle avait longtemps connu...

Après que Séoane eut attaqué la première Ombre et que celle-ci se fut dédoublée, ce qui avait déjà agacé la Faucheuse, elle avait dû escalader la muraille de Kryg pour entrer en ville puisque l'accès aux portes était bloqué par les Ombres et un Noosphage... Pas facile de grimper un mur de pierres lisse, haut de plusieurs mètres, quand on est empoisonnée par un Jytryan et qu'on pisse le sang... Ce préambule avait déjà bien usé du calme de l'Exécutrice.

Ensuite, il avait fallu qu'elle court en ville pour retrouver Dwen et récupérer sa nouvelle armure : la seule bonne nouvelle de la journée.
Mais l'armure elle aussi avait décidé de s'y mettre. Ce n'était pas la rage insufflée par le suc de son armure de furie, mais la tension, l'énervement causé par la sensation constante de brûlure qu'imposait l'armure magmatique...

En arrivant aux portes de Kryg pour aller secourir Laedel, elle enragea encore plus, lassée d'avoir constamment à secourir ses soeurs alors qu'elle même ne leur demandait jamais rien. Pour couronner le tout, sa consoeur Faucheuse n'était pas la seule en danger : la Semeuse de Mort Ilanak Filanarèl gisait également dans son sang à coté du pilier...

Alors que Nemès commençait à se pencher sur les blessures de Laedel, tout en exhortant les blessées à se trainer à l'abri en ville, elle vit une liadha qui devait avoir une quarantaine d'années décocher plusieurs flèches vers l'une des Ombres. La violente réplique qui suivit laissa la tydale au sol, gravement blessée... Grâce à la symbiose, Nemès sut immédiatement son nom quand elle posa son regard dessus. ***


- Thalia! Attaquez encore les Ombres et je me ferais un plaisir de vous découper en rondelles!
Rangez cet arc et barrez vous!


*** Nimisha avait jailli dans la main droite de Nemès, avide de sang et de mort.
La grande tydale n'avait pas simplement envie de Danser ou de faire couler le sang. Elle avait envie de prendre l'arc de la fautive, de le planter dans son crâne d'inconsciente, de la démembrer, de la déchiqueter jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien... A mains nues s'il le fallait.

Le poison du jytryan, la galère de l'escalade imposée, la brûlure de l'armure, l'inconscience de ses consoeurs, la responsabilité de les sauver ensuite, la soif de mort diffusée par la lame de driandel...
... la colère. Voilà longtemps que Nemès n'avait eu un tel sentiment, et le ressentait avec d'autant plus de force. Ses tripes se nouèrent, sa main se crispa sur la poignée de son épée, et ses muscles se tendirent pour bondir : la prochaine qui oserait attaquer les Ombres sous ses yeux n'y survivrait pas, qu'elle meure de la riposte des créatures ou de la main de Nemès. ***




 
Narrateur

Le Luang 3 Nohanur 1508 à 23h11

 
Une.
Deux.
Trois.
Quatre.
Cinq...


Cinq fois, une flèche fonça vers l'Ombre d'Exaltation !
Cinq attaques. Précises.
Violentes.
Irraisonnées.

Dans un premier temps, rien ne se passa.
Puis l'Ombre qui avait reçu les attaques changea de position, et avança vers la cité, le regard tourné vers les solides murailles de la ville.
L'autre la suivit, mais resta en arrière...

L'évacuation, heureusement, avait pu être faite depuis la dernière offensive des créatures.
Peu de non symbiosées se trouvaient là.
L'organisation tydale, malgré le cauchemar et la cohue, avait fonctionné.
Une Ombre, la plus proche, leva les bras vers une des tours encadrant l'entrée étroite de la cité, tandis que l'autre restait immobile.

Des murailles, et de la tour toute proche, par chance inoccupées, jaillirent des flots de lumière, d'énergie.
L'Ombre absorbait tout ce qui faisait la stabilité des antiques murailles !
L'entropie pure fit son oeuvre en moins de quelques secondes !

Sous les yeux accablés de la population de Kryg, la muraille qui les protégeait depuis six siècles... s'effondra sur elle même !
Tout un pan.
La tour s'écroula dans le même temps en un fracas assourdissant !

Un énorme nuage de poussière commença de s'élever, tandis que les deux colosses reprenaient leur observation patiente du ciel de Syfaria.


 
Nemès

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 00h27

 
*** La colère de Nemès fut coupée par la surprise en même temps que partait en miettes un quarter de la ville où elle avait grandi...

A tel point qu'elle ne prit garde à s'éloigner de l'Ombre et ne put éviter le poing du colosse qui la frappa. L'armure encaissa le gros de l'impact, mais la Faucheuse recula tout de même de plusieurs pas en gardant tant bien que mal son équilibre, projetée par le choc.

Vu la puissance destructrice de ces créatures, il allait falloir songer à être prêtes à évacuer les cités...
L'Exécutrice, après avoir jeté un regard lourd de sens à Thalia, se mit en relation télépathique avec le Gynécée pour annoncer la nouvelle. ***




 
Orphèle

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 00h38

 
Orphèle, toujours proche de l'entrée de la cité - là où gisaient les restes de la première attaque des colosses - et toujours prostrée dans une terreur viscérale entre deux bâtiments, s'était progressivement calmée et avait finalement cessé de hurler et de pleurer avec l'accalmie temporaire. Mais quelques minutes après, avec la dévastation terrible des murailles, l'Anja reprit de plus belle ses larmoiements et ses cris. Il lui semblait que le monde devenait fou. L'absence de réelle visibilité dans le ciel syfarien contribuait à la jeter dans un trouble plus grand encore. En tant qu'Astrologue, elle avait toujours compté sur les étoiles, les lunes ou les soleils pour la guider. Avec ce voile ombrageux, elle se sentait faible et aveuglée, complètement perdue. Il lui semblait que, comme le monde, elle tournait démente. Seuls ce chaos délétère et cette effrayante obscurité hantaient fermement ses pensées.

 
Zéna

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 02h14

 
Zéna se trouvait loin au sud de Kryg lorsque le ciel perdit de sa luminosité.
Quelques jours auparavant, elle avait reçu la mission de ramener une tête de loup afin de prouver qu'elle pouvait danser seule et ainsi s'élever d'un rang dans la hiérarchie des semeuses de mort.

Elle parcourait les fôrets à la recherche de sa proie lorsqu'elle ressentit un grand malaise parmis ses soeurs...
Quelque chose de tragique se passait dans la forteresse qu'elle avait juré de defendre jusqu'à son déclin.

Sans plus attendre, elle interrompit sa chasse pour se diriger vers la cité.

Elle était encore à bonne distance lorsqu'elle vit un énorme nuage de poussière qui s'élevait au dessus des montagnes. C'est Kryg...

Elle accéléra le pas pour arriver le plus vite possible...


 
Nemès

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 09h25

 
*** Nemès aurait pensé que Thalia avait compris ses avertissements. Ou plutôt ses menaces.

Mais non. Quand la Faucheuse - captivée par les soins qu'elle prodiguait à Laedel - releva les yeux, elle aperçut la fautive à un pas derrière elle, qui lui bloquait toute retraite en cas d'urgence.
Une vague de colère envahit Nemès et Nimisha frappa en silence : la tête de Thalia alla rouler par terre un peu plus loin tandis que son corps s'affaissait mollement.

Sans plus y prêter gare, la Faucheuse recommença à appliquer les premiers soins à Laedel... ***




 
Séoane

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 10h56

 
***
Séoane maugréait intérieurement. Certes, elle avait réussi à soigner. Enfin. Mais de passer son temps à cela, épée rangée, cela la minait. Bien sûr, plus elle passait d’une sœur à l’autre, vers une non symbiosée surprise à l’extérieur, puis vers une symbiosée comme Laedel ou Thalia, et plus elle sentait son assurance grandir. Mais par la Mère comme elle détestait ça !

Thalia s’éclipsa avec un remerciement. Mais dans le même temps, l’Ombre qu’elle avait attaqué se mit en mouvement. La destruction de tout le quartier de la cité se déroula sous yeux éberlués. Les murs de l’enceinte, indestructibles remparts multiséculaires, ne restèrent pas longtemps debout. Les maisons elle mêmes n’étaient que des fétus de paille, rien moins que du papier pour le géant.

La jeune tydale avait vu l’Ombre comme une menace par sa seule présence. Puis comme un danger violent par le fait qu’il tuait ses sœurs. Mais devant la violence destructrice qu’il manifestait à l’encontre de la cité, elle changea radicalement d’opinion. L’Ombre détruisait ce qui lui faisait peur. Il aidait la Nature à regagner le terrain prit par les marques puantes de la civilisation.

Cependant son air calme fut ébranlé par un spectacle tout différent. Nemès, sa Maîtresse, venait d’abattre Thalia. Sous ses yeux. Elle s’était évertuée à soigner une sœur et sa Maîtresse avait tué cette sœur !
***

Nemès !
Je l'avais soignée. Je lui avais demandé de se replier. Et tu... tu as tué une sœur !?

***
La jeune tydale qui avait spontanément poursuivi son tour des tydales blessées en soignant Miraë se paralysa dans la consternation. Elle ne savait plus sur quel pied danser.
***



Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Laedel Voroshk

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 11h32

 
A force de soins et d'attentions venant de ses soeurs et surtout de Nemès, Laedel finit par reprendre ses esprits. Elle comprit rapidement qu'elle devait s'éloigner avant de devenir à nouveau un poids mort pour ses soeurs, et entendit les multiples bruits en provenance de la forteresse, de sa forteresse.

Quand elle rouvrit les yeux et croisa ceux de Nemès, elle ne lui dit pas merci. Au contraire.


Mais qu'est-ce que tu fais liadha ? Tu me soignes alors que la cité se fait démolir ?!

Elle se leva en boitillant, et retrouva sa lame en évitant de justesse un nouveau coup de ces énormes adversaires. Elle se mit alors à crier du plus fort qu'elle put.

Aka's, est-ce là tout ce que la Matriarcat a à répondre ?

Elle mit quelques bandages autour des principales blessures de Nemès à son tour, et se recula un peu pour se mettre à jour, et retrouver l'équilibre...


 
Nemès

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 18h18

 
*** Nemès jeta un regard glacial à Séoane. Elle ne se sentait aucun devoir de se justifier envers elle, mais pourtant quelque chose la poussa à le faire tout de même. ***


- Thalia avait admis mériter la mort, je n'ai fait que lui donner son dû. dit-elle avec un calme dérangeant. Grâce à moi, tu peux à présent être sûre que plus personne ne désobéira en attaquant les Ombres sans en avoir l'ordre.

*** Puis l'ex-Faucheuse, destituée immédiatement par Akaliara en personne pour son geste, se tourna vers Laedel. Le regard de l'Exécutrice était tout aussi glacial, mais aucune parole ne sortit de ses lèvres. Après un instant à observer la Danseuse à la double-lame, elle tourna les talons et partit : Anandra l'avait convoqué.
Elle avait dit "immédiatement".
Et Nemès obéirait. ***




 
Mirwen

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 22h47

 
No... NOOOOOOOOOON !!!

*** Eh si, trop tard ! Ilanak Filanarèl avait sorti une hache de lancer, malgré qu'elle venait d'être blessé de toute part par l'Ombre et qu'elle ait été soignée, apparemment elle n'en avait rien à faire et malgré les interdictions, elle lança la hache.

Un cri perçant fut entendu.
Ce n'était pas l'Ombre, ni Ilanak.
C'était un cri désespéré de Mirwen qui succéda à un cri de colère.
***


VOUS N'ÉCOUTEZ DONC RIEN ? ON VOUS A DIT DE NE PAS ATTAQUER LES OMBRES !!! ET QUE FAITES VOUS ? BIEN SÛR VOUS AVEZ JUGE BON DE PASSER OUTRE LES ORDRES, FÉLICITATIONS VOUS AVEZ CERTAINEMENT GAGNÉ UN ALLER POUR LES GEÔLES DE KRYG !

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Narrateur

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 23h37

 
Les deux créatures baissèrent de nouveau leurs regards vers la cité et les poussiéreux.
Quelques instants s'écoulèrent.
Elles semblaient évaluer la situation, et les êtres présents.

Soudain, elles se déphasèrent toutes deux en même temps !
Leurs ombres s'amalgamèrent, puis se séparèrent de nouveau.
Une grosse partie retourna aux abords du pilier, et la forme d'un colosse réapparut bientôt.

Les autres ombres se divisèrent en plusieurs parties, individuelles, qui pénétrèrent dans la cité !
De nouvelles créatures, plus petites, moins massives.
Faites d'ombres elles aussi, leurs corps ruisselaient de lames de destruction, qui érodait tout ce qu'elles touchaient !
Nulle vie, nulle chose, n'était à l'abri.
Moins violentes, mais bien plus agressives.

L'Ombre d'Exaltation, aux abords du pilier, ne fit plus attention à son environnement.
Elle semblait avoir décidé qu'occuper les moucherons à ses pieds devrait suffire à s'en débarrasser.
Même attaquée de nouveau, elle ne ferait plus qu'engendrer de nouvelles compagnes de jeu aux moustiques qui lui embêtaient l'existence...


 
Mirwen

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 00h03

 
AARGH

*** Le cri de Mirwen était cette fois ci empli de douleur, les 3 créatures l'avait attaquée, elle qui était si fragile, elle était passée à deux doigts de la mort.
Elle essaya de se trainer le plus loin possible de ces choses qui étaient un peu partout dans la ville puis se fit attaquer de nouveau par une créature semblable non loin.

Sa dernière heure était elle arrivée ? La fin du Tableau pour elle ...
Par chance les cieux en avaient décidé autrement et la 4eme attaque échoua et la créature ne réussit qu'à se blesser elle même !
Mais Mirwen n'en restait pas moins mortellement blessée ! Elle se réfugia dans une tour, et commença à se soigner lentement... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Galacta

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 09h07

 
*** La rage au ventre envers les fautives qui avait de nouveau attaqué les ombres taraudait le ventre de la guérisseuse.
Mais l'heure était à l'urgence, l'apprentie nourricière Mirwen, tellement dévouée aux autres, n'avait eu de cesse de soigner ses sœurs et maintenant c'est elle qui était au bord de la mort.
Galacta traversa la cité à grandes enjambées pour rejoindre Mirwen dans une des seules tour de la cité encore debout.
Elle étaient à l'abri pour quelques heures.
La Montagne aurait pu être un refuge, mais après un rapide coup d'œil, la guérisseuse s'aperçut qu'il n'en était rien.
Là aussi, des monstres, gueules béantes, attendaient au pied des murs d'enceinte. ***



 
Séoane

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 12h26

 
***
La jeune tydale avait pris place sur les ruines d’une partie de ce qui avait été la muraille d’enceinte. Entrer plus dans la ville relevait pour elle d’une difficulté difficilement surmontable. Acceptable si les Ombres poursuivaient leur destruction, mais tout de même difficile.

Les rats filaient parmi les décombres. La poussière soulevée par la chute des bâtiments avait mis presque une journée pour se disperser ou se redéposer au sol. De son promontoire, Séoane scrutait les alentours en attendant les instructions de Laedel. Elle avait du mal à oublier que le premier coup, c’était elle qui l’avait porté. Elle avait vu le masque de Némès et les paroles résonnaient dans sa tête.
***

« ... personne ne désobéira en attaquant les Ombres sans en avoir l'ordre »

***
Elle déglutit péniblement. Sa Maîtresse lui aurait crié dessus qu’elle était la plus stupide de toutes les lames qu’elle n’aurait pas fait une autre tête. Confusion, confusion, confusion ! Combien perturbée la pauvre Séoane était en cet instant. Et cela ne s’arrangea pas du tout avec le déphasage des Ombres d’exaltation et l’apparition des Ombres d’hystérie.

Les nouvelles créatures étaient plus petites, mais curieusement le sentiment de danger se faisait plus grand pour la Coupeuse de Vie. Beaucoup plus grand. Son pied se déroba sous elle, un débris du mur sans doute bancal s’écroulant sur le reste du mur d’enceinte. Elle jura intérieurement et en se redressant manqua se faire surprendre par l’une des créatures.
Oui, elles étaient beaucoup plus dangereuses. Car plus agressives.

La Ruche se dispersa sous ses yeux tandis qu’elle tentait de parer les assauts menés contre elle-même. Mais comment éviter à une ombre de pénétrer une armure ? Lors d’une des attaques, l’ombre de la créature se déplaça pour venir lui cacher la lumière du jour. Son sang se glaça. Elle songea un instant à l’acide qui avait rongé tout son équipement quelques semaines plus tôt.

Elle songea un bref instant au tchaë et à l’idée qu’elle avait eu de le sacrifier pour faire disparaitre les créatures. Un bref instant. La présence soudaine à côté d’elle de la Carias de la Ruche la stupéfia. De petite taille, elle s’était faufilée parmi les sœurs et distribuait ses soins.
***

Que... que faites vous là, ma mère ?
Repliez vous ! Cachez vous vite ! S'il vous plait.



Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Laedel Voroshk

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 12h51

 
La situation échappait à tout contrôle, rien ne semblait pouvoir les arrêter ! Laedel enrageait, de ne pas pouvoir repousser ces créatures.

En croisant une qui s'attaquait à la Caria de la Ruche, elle se rua sur elle en faisant rempart de son corps entre la chose et la Caria.

Elle tenta une attaque en visant les "jambes" de l'Ombre entre deux changements de forme mais échoua lamentablement à son goût.


Une idée liadha's, trouvez une idée. Murmura-t-elle tant à elle-même qu'à ses soeurs proches.


 
Zéna

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 17h27

 
La coupeuse de vie n'avait jamais trouvé une distance aussi longue.
Sentant le désespoir s'installer chez ses soeurs, elle avait accéléré le pas pour arriver le plus vite possible à la forteresse.

En arrivant sur la route qui menait à Kryg, Zéna rencontra Nemès. Elle croyait avoir des nouvelles des événements qui se déroulaient dans la cité. Nemès passa près d'elle sans même lui jeter un regard. Nemès marchait d'un pas rapide, le regard vide, glacial...
Zéna n'osa pas l'interpeller et continua sa route.

Que se passe t-il à Kryg? Dit-elle tout haut.

La coupeuse voyait toujours l'énorme nuage de poussière qui s'élevait au dessus de la forteresse, ce qui était loin de la rassurer.

À ce rythme, je devrais arriver demain...


 
Miraë

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 21h30

 
Miraë contemplait la scène... en se sentant complètement inutile. Elle avait vue la partie de Kryg la plus proche d'elle être pulvérisée, s'effondrer d'elle même après que la chose de six mètres de haut eut tendue un bras... Cette puissance était incroyable et la tydale frémit de peur l'espace d'un instant... elle se retourna. Derrière elle se trouvait des civiles et une lame ne devait montrer aucune peur dans ces moments. Dans le cas contraire le chaos emporterait la cité et la panique aurait raison de la survie de kryg et de ses habitants..

Elle continua de faire certains bandages et tissa avec les autres lames un rideau de protection entre les créatures et les habitants de Kryg... mais de nouvelles créatures firent leur apparition tandis qu'une autre disparut... celles ci étaient deux fois plus petites, plus nombreuses mais surtout plus agressives. Miraë serra les dents, aboya les ordres données par Laedel et entama le combat... la population était en danger et les blessés commençait a s'accumuler, la seule solution était la résistance!



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