Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Folie ou utopie ?

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Sujet lancé par Narrateur
Le 26-12-1507 à 14h51
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Posté par Vayar de Golroth,
Le 18-07-1508 à 00h17
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Narrateur

Le Luang 7 Jangur 1508 à 17h44

 
Songeur, Faelan annonçait une mine quelque peu désapprobateur.

Mmm… A Utrynia dis-tu ? Alors cela risque de s’avérer quelque peu difficile. Bien que je ne comprenne pas grand chose au manège des tiennes qui au début semblait, ou du moins c’est ce que je pensais, nous poursuivre pour être rentré en effraction sans les prévenir dans leur ville.

Mais je ne pense pas que nous soyons si désirables que ça par chez vous donc à moins de rentrer de nouveau par effraction… Le problème étant que les gardes risquent d’être plus alerte après notre petite escapade…

Ruminant ses pensées à voix hautes Faelan ne prêtait plus guère attention à Arkana Voroshk, celle-ci complètement rétabli de ses blessures par le tchaë. Il finit par annoncer à la tydale.

Nous verrons cela avec mes compagnons mais je ne peux rien te promettre. Ils ne devraient plus être loin, c’est Isibeal qui était en communication télépathique avec l’un d’eux et qui donc savait ou les trouver mais je ne la vois pas revenir…

Ba, suivons ses traces, elle nous mènera de toute façon à elle, et elle semble longer simplement l’orée de la forêt.


Ainsi avançaient les deux individus, marchant désormais côte à côte . La neige se remit doucement à tomber, poussée par un vent glacial faisant murmurer les branches des sapins.

 
Arkana Voroshk

Le Matal 8 Jangur 1508 à 14h09

 
Arkana était docile, et suivait ce qu’elle considérait comme un vieux pervers sans broncher. Sans cesser de faire mime de songer à cet amoureux d’Utrynia, la Némésis interrogea :

Poursuivre ? Bah, probablement poursuivent-elles plusieurs cibles à la fois. Toujours est-il qu’elles feront tout pour me remettre la main dessus : pour elles une anja est le plus précieux des biens. Quoi que vous ayez fait pour déclencher leur colére, ce n'est probablement rien en comparaison de la haine que leur inspire sûrement ma fuite.

Une lueur d’espoir scintilla artificiellement dans les prunelles ténèbres de la Voroshk :

Vous êtes entré par effraction dans une ville ? Vous avez beaucoup de courage ! Oui, beaucoup ! Mais pourquoi vous introduire dans une Cité du Matriarcat ? Vous auriez pu y laisser la vie ! Elles sont sans pitié !

Arkana frémit, et ne cessa de lancer au Tchaë des regards de respect et d’admiration, comme pour le pousser à se confier et à vanter ses exploits.
Puis la blonde reprit sa litanie plaintive :


Sommes-nous bientôt arrivés ? Ce froid m’engourdit et marcher me fait souffrir… Après tous ces jours passés à les fuir…


 
Narrateur

Le Matal 8 Jangur 1508 à 17h21

 
Ne vous inquiétez pas, tant que vous serez avec nous rien ne pourra vous arriver. Un de mes amis, mercenaire, saura les tenir à distance de sa lourde hache et moi-même saurais avec mes maigres connaissances magiques nous protéger et nous soigner le temps de leur échapper ou que mon compagnon finisse de les combattre...

Suspicieux, Faelan regarda d'un oeil torve la tydale avant de répondre.

Oui, nous aurions pu. Je ne pense pas pouvoir me confier à vous et vous narrer notre aventure et entreprise. Bien que cela serait avec plaisir je vous connais finalement à peine, je ne sais rien de vous excepté de votre fuite.

Bientôt arrivés ? Mon oeil d'aigle distingue au loin Isibeal et un de mes compagnons, l'autre ne saurait être loin, ils doivent nous attendre, pressons le pas.

Et Faelan avança en de longues enjambées tant que lui permis sa petite taille pour rejoindre Isibeal, invitant Arkana Voroshk à la suivre.


 
Laedel Voroshk

Le Matal 8 Jangur 1508 à 20h05

 
Laedel sourit au Nemen l'air de dire " je vais te le retarder ton transport tu vas voir ", lorsqu'elle se dit qu'il était sans doute préférable de garder son calme.

Elle fit demi-tour et entama des rondes autour du transport, scrutant en particulier ceux qui semblaient provenir d'Utrynia pour prendre ce transport.


Mais qu'est-ce qu'elle fait encore ? Arkana dépêche-toi une fois dans ta vie, j'ai un bain qui m'attend dans ma nouvelle maison...


 
Arkana Voroshk

Le Merakih 9 Jangur 1508 à 17h46

 
Arkana suivit Faelan avec empressement, soudainement muette. Son estomac s’était rétracté lorsque le tchaë lui avait annoncé que le groupe n’était plus loin, et la confiance fragile que l’inconnu exprimait à la Voroshk ne rassurait pas l’ombre d’une seconde la sorcière.

La Némésis s’avança sur les pas du magicien vers le petit groupe qui lui faisait maintenant face. Arkana adressa un pâle sourire à Isibeal puis baissa instinctivement les yeux, comme terrorisée par les deux guerriers qui se tenaient non loin.

Du coin de son regard, néanmoins, la Voroshk observa attentivement l’armement et les manières de chaque membre de cet ensemble hétéroclite, s’apprêtant à faire un rapport mental à ses Sœurs du Matriarcat.



 
Narrateur

Le Merakih 9 Jangur 1508 à 18h11

 
Faelan, souriant se trouvait à côté d’Arkana Voroshk. Ils les avaient enfin rejoins et il n’osait exprimer le plaisir ressenti. Ensemble, la fin de leur aventure se terminerait sans doute bientôt, la lassitude et la fatigue de la marche s’achèveraient et il pourrait retourner dans son foyer s’y chauffer les pieds.

Le regard que tournèrent vers eux ses trois compagnons le refroidit. Apercevant les deux arrivant ils se dirigèrent vers eux, notamment Kadarn avançant à grands pas sa hache en main. Cette allure le tchaë la connaissait, c’était celle du mercenaire partant en chasse, le regard noir et sur de lui. Derrière Isibeal afficha un sourire narquois, plongeant tout comme Kadarn ses prunelles dans ceux de la tydale l’accompagnant.

Effrayé, surpris, Faelan se mit sur ses gardes sans comprendre la réaction de ses compagnons.

Kadarn arrivé à eux leva sa hache pour la mettre sous la gorge d’Arkana Voroshk puis il parla d’une voie sourde et grave.


Tu as été trompé compagnon, cette tydale t’a menti et est venu ici pour nous espionner et nous tuer.


A ce dernier mot il émis un gloussement remarquant l’allure défroqué de la tydale tandis que Faelan, déboussolé, essayait vainement de s'expliquer, étouffant ses mots dans sa barbe.


Comment as-tu pu croire que nous pourrions tomber dans ton si misérable piège ? Notre amie Isibeal possède un mou, tout comme toi paraît-il, et aurait parfaitement t’entendu pensée que tu nous recherchait, de même elle connaît ton poste, Némésis, pour preuve…

Tu mérites que ce joli minois se décolle de ses épaules et roule dans la blancheur neigeuse et c’est bien ce que je vais m’empresser de faire…


Sa hache se leva, la lame pointé vers le cou de la frêle tydale en biais. Ses muscles se crispèrent, le mâle mettant tout le poids de ses muscles derrière la lame.

Une voix arrêta le geste, bien que la lame resta suspendu au dessus du cou d’Arkana Voroshk.


Arrête Kadarn, voyons d’abord ce qu’elle a à nous dire, il sera toujours temps ensuite de lui ouvrir la gorge…

Affichant un visage dépourvue d’une quelconque émotion, Aergad regardait la Némésis posté à côté d’Isibeal qui elle gardait son sourire narquois, le regard défiant Arkana de se venger de sa traîtrise au matriarcat.

 
Arkana Voroshk

Le Merakih 9 Jangur 1508 à 18h43

 
Arkana poussa un cri alors que la brute épaisse levait sa hache… Le tout pour le tout.
Le moins de mensonges dilué dans le plus de vérités.


La Voroshk planta son regard noir dans celui de Faelan, faisant fi du fil acéré de l’arme qui menaçait sa gorge :

Je l’avoue. J’ai menti … Je ne suis pas en fuite. J’ai eu comme mission de vous rechercher, de vous trouver et de vous infiltrer. Et… je ne suis pas... je ne suis plus anja.

Une larme coula sur la joue blanche de la Némésis, une larme sans honte mais pleine de souffrance.
Une larme qui suintait d’une plaie profonde et sincère.


J’ai enfanté il y a bien longtemps. Comme si j'avais eu le choix.

Je n’ai plus aucune valeur... et tout le reste est vrai.
Le mâle… l’inapte… que j’aim…


Les mots mourrurent dans la bouche de la belle, alors qu'elle concluait déjà :


Et qui ne sera jamais père de l'unique fruit qui a été arraché de mes entrailles.

Elle s’interrompit un instant, avant que son regard n’aille se plonger dans celui d’Isibeal. Un regard dépourvu d’apitoiement sur son sort et rempli de fierté :

Je me suis proposée pour cette mission, j'ai été volontaire pour aller vers vous en espionne car j’y ai vu l’espoir… l'espoir d’une fuite.

Elles m’ont enlevé ma fille avant que je n’ai eu le temps de la nommer et m’ont privée de tout contact avec lui bien après que j’ai payé ma dette envers le Matriarcat.

J'ai accompli mon devoir sans broncher, et le bonheur m'est refusé.
Car telle est la loi de mon pays.

Alors oui, elles vont bel et bien continuer de le faire souffrir, non à cause de ma fuite qui n’en est pas une, mais à cause du trouble qu’il a semé et sème encore dans mon désir et mon esprit.

Me poussant… à toutes les folies.

Car nul espoir existe dans la loi de mon pays.


La poitrine de la sorcière se gonfla. Arkana était calme et tentait de se montrer la plus persuasive possible –sans verser dans le mélodramatique.

Oui, je suis symbiosée et oui, ma situation n’est pas aussi désespérée que celle que j’ai voulu vous faire croire mais… que puis-je faire ? Attendre qu’une porte s’ouvre, au détriment de nos jeunesses et de notre passion ?

Non, bien sur que non.

J'avais le fol espoir de vous manipuler, de vous pousser à m'aider à le libérer en m'assurant que le Matriarcat pense que je continuais de le servir sans broncher. C'est pourquoi j'ai demandé à ce que le transport Nemens vous soit fermé et que la route vers l'Equilibrium ne ressemble qu'à un sinistre traquenard...

Sans sortie immédiate, peut-être auriez-vous consentis à défendre ma cause.

Peu importe mon échec, je ne souffrirai pas d'être morte en tentant de nous réunir.


Arkana inclina la tête, serrant les poings. Et, comme insultant la stupidité de ceux qui s'en prenaient à une alliée :

Je peux vous aider. Me tuer ne résoudra rien. Au plus cela attisera la colère des miennes qui mettront plus d’ardeur à vous abattre. Pensez-vous que l’Equilibrium sera à même de vous protéger si vous versez le sang d’une Tydale symbiosée, à l’heure où le Concile exige la plus grande cohésion entre les Nations ? A l’heure où le Matriarcat peut se targuer de posséder deux Obsessions et entend peser dans la diplomatie des royaumes…

A quand bien même vous parviendriez au transport Nemens avec mon sang sur les mains… ou vous prendriez la route en laissant les traces de mon meurtre sur cette étendue… vous ne feriez qu’accélérer votre fin.

Elles savent que je suis infiltrée dans votre groupe. Elles savent vos noms, vos crimes et vos déplacements des deux derniers jours. Elles sauront vous retrouver si vous leur en donnez la motivation…

Ma mort ne fera que servir le Matriarcat. Le seul regret que je puisse formuler et d’avoir échoué sur un plan sentimental là où j’aurais trop bien, et jusque dans ma fin, réussi sur le plan de ma carrière…

Pour l'honneur, à l'instant même où votre fer s'enfoncera dans mes chairs, mon dernier message télépathique sera pour dire à mes Soeurs, pour exhorter les complices de mes bourreaux, de charger. Qu'il est inutile d'attendre plus, puisque vous ne pourrez point leur résister. Que j'ai été idiote de leur dire de retenir leurs coups et de patienter jusqu'à mon consentement...

Car en me tuant vous me priverez consciemment de l'espoir qui n'existe pas dans la loi de mon pays.


Arkana tourna enfin la tête de côté, rivant son regard sur la neige qui serait peut-être bientôt maculée de son sang.

Mais enfoncez donc cette hache, fier guerrier. Mon cœur ne saignera pas plus qu’il a saigné durant les dix dernières années.



 
Narrateur

Le Julung 10 Jangur 1508 à 17h23

 
Menteuse !

Isibeal venait de passer à l’état de colère et vociféra à destination d’Arkana Voroshk. Elle sembla réfléchir quelques instants, se remémorer pour finalement enchaîner.

Qui s’est porté volontaire pour punir ce foutu crime ? Qui voulait que ce crime ne reste pas impuni et les traitaient de « Mécréants » ? Tu n’es qu’une foutu menteuse ! Tue-là Kadarn puisque c’est ce qu’elle demande !


Isibeal, au bord des larmes tenta de se jeter sur la Némésis, mais elle fut retenue par Aergad qui s’interposa, l’obligeant d’un regard à s’apaisé. Il s’adressa ensuite à Arkana Voroshk.

Tu nous as déjà menti une fois, du moins à Faelan, qu’est ce qui nous pousserait à te croire maintenant ? Et surtout, pourquoi devrais-je plus te croire toi, qui voudrait nous voir périr pour un crime que je ne connais pas et donc ne reconnaîtrais pas, te croire davantage toi que ma fidèle amie Isibeal ?

Mais ton histoire sur ton amant et ton enfant sont peut être vrai. Bien que rien ne pourrait nous dire que tu ne vas pas continuer à donner des informations à tes sœurs sur notre position et nos intentions.

Alors si tu es vraiment ce que tu prétend être, commence par indiquer au Matriarcat dans les bulles télépathique communes que tu as rejoins notre cause et que tu pars avec nous, plein ouest vers l’Equilibrium et que jamais tu ne comptes revenir parmi tes sœurs.
Isibeal va veiller à ce que tu le fasses. Maintenant dis-nous en quoi nous pourrions te venir en aide, ou est ton amant et quel est son nom?


Kadarn affaissa ses épaules, laissant tomber sa hache aux pieds de la Némésis sans la quitter du regard, semble t-il toujours prêt à réagir en cas de geste agressifs. Faelan lui se pencha vers Arkana Voroshk et la pria à l’oreille.

Fais ce qu’il te dit, s’il te plait. Nous ne désirons pas ta mort, ni moi ni Aergad mais nous ne pourrons l’empêcher si tu as encore menti.

 
Arkana Voroshk

Le Julung 10 Jangur 1508 à 18h18

 
Que vouliez-vous que je leur dise ?

Répliqua la Némésis à Isibeal avec force et sécheresse. La claque verbale n'était pas dépourvue d'une certaine colére devant l'incompréhension et l'attitude de l'archère...

Que je tentai de soustraire un inapte de leur joug ? Que j’approuvai le crime d’une de mes Soeurs ? Menteuse, moi ! Et vous, qu’êtes vous ?

Puis elle reporta son attention et son regard acéré sur Aegard et dit calmement :

Isibeal sait depuis le début de quel crime vous êtes accusés, si elle peut lire dans la bulle... Elle y verra que fin Dasawar une innocente est morte, pour une cause qui était, selon toute vraisemblance, la votre. Une garde a été tuée à la Ruche d'Utrynia, et tout porte à croire que ce sont les mains d’une personne, au moins, ici, qui sont souillée du sang d’une Fille du Déclin.

C’est... la première fois qu’un de vous se défend d’avoir commis la chose, d’ailleurs.

L’esprit de la Tydale tournait à cent à l’heure : se pouvait-il que l’affaire soit plus compliquée qu’elle n’y paraissait de prime abord ?

Peu importe, dans tous les cas. Que vous me croyez ou non, que vous soyez coupables ou non, mon espoir s’étiole d’instant en instant.

Mais soit.


Arkana transmit le message qui s’inscrit immédiatement dans la bulle, sans lâcher Isibeal des yeux. Puis la Némésis haussa un sourcil : un autre message télépathique était parti, indécelable, dans une autre direction.


Voilà. C’est fait. Je ne répondrai à aucune de leurs questions. Je ne réagirai à aucune de leurs insultes. A moins que vous ne désiriez le contraire.

J’aurais pu tenté de prétendre que j’avais découvert que vous n’étiez pas les assassins de la garde d’Utrynia, ne croyez-vous pas ?

La Voroshk resta silencieuse quelques instants comme pour mieux faire peser le poids de remords sur l’esprit d’êtres qui ne tentaient visiblement pas de démontrer leur innocence… C’est donc qu’ils étaient coupables, selon toute logique.

La tydale blonde brisa enfin son cours mais évocateur silence pour répondre froidement :


Mon amant est à Kyrg. Il s’appelle Eliam. Il n’est pas symbiosé.
Il faudrait s’introduire dans la ville et le délivrer de la demeure où il est enfermé dans l’attente qu’il ait totalement payé sa dette envers le Matriarcat.

Mais maintenant que ma désertion est annoncée, je crains que l’espoir de le revoir ne soit totalement fâné.

Tout bas :

Si seulement je me souvenais du goût de ses lèvres…

Arkana semblait brisée mais restait parfaitement stoïque, le menton haut et le dos droit.
Prête à essuyer une attaque à tout instant.




 
Narrateur

Le Julung 10 Jangur 1508 à 18h47

 
Faelan hoqueta de surprise à l’annonce de la ville ou se trouvait le soi disant amant de la Némésis.

Kryg ? Te moques-tu de nous ? Il y a quelques lieus de là tu me disais alors qu’il se trouvait à Utrynia, ne vas pas nous faire croire qu’elles l’ont transportés aussi vite d’une ville à l’autre sans raison valable !

Alors, ou est la vérité ? La première ou la seconde fois que tu nous en as parlé ? J’ai de la compassion pour toi et je ne souhaite pas ta mort pas plus que celle de n’importe qui, mais tes mensonges m’exaspèrent !


Faelan délaissa Arkana Voroshk pour aller se placer à côté d’Aergad, la mine furieuse. Aergad le regard dure reporta son regard sur la plaine et l’ouest, contemplant l’étendue enneigée à perte de vue, tout en continuant à parler avec la Némésis.

Je ne connais pas le crime dont tu me parles, Isibeal ne m’en a pas parlé et ne chercherais pas à m’en blanchir, pas plus que mes compagnons n’ont du le faire car cela ne nous regarde pas. Aucun d’entre nous n’a commis ce crime, du moins pas à ma connaissance. Ce sont vos affaires pas les nôtres, je ne vois pas pourquoi nous devrions nous en préoccuper.

Est-il vraiment à Utrynia ou simplement avons-nous devant nous une fieffée menteuse, ne pouvant notamment s’empêcher de mentir aux tchaës ?

Nous pourrions t’aider à délivrer cet Eliam, mais seulement si tu nous dis la vérité sur son compte et tu ferais mieux de nous la dire cette vérité si tu souhaites garder la vie.


 
Arkana Voroshk

Le Julung 10 Jangur 1508 à 19h59

 
Arkana sembla songer, comme si elle ne se souvenait plus d’avoir déjà dit la Cité dans laquelle était retenu son amant fictif. Puis, comme si elle ne se rappelait pas avoir précisé une ville à Faelan, la Voroshk énonça :

Vous me trouvez presque morte dans une plaine, vous me trainez sur de longues distances dans le froid et la neige, vous me mettez une hache sous la gorge, et vous vous étonnez que je m'embrouille dans mes pensées en cours de route... Utrynia. Eliam est à Utrynia.

Utrynia c’est d'ailleurs là…

… qu’une de mes Sœurs a été tuée. Une de celle qui gardait la Ruche de la ville, justement.


La Voroshk inclina la tête, perplexe, et continua sur la voie –désireuse de changer de sujet et de faire oublier sa petite bourde rapidement :

Vous devriez vous en occuper, car vous en êtes accusés. Un innocent qui fuit la Justice ne paraît que coupable… Vous croyez qu’on m’a infiltré dans votre groupe par simple plaisir ?

Arkana haussa un sourcil, en précisant :


Dans la nuit du 26 au 27, à Utrynia, une garde a été assassinée devant la Ruche. Eventrée, tailladée et partiellement brûlée.

La Ruche... les "mâles oppressés"...


A « éventré et tailladé », la Némésis avait fixé le guerrier à la hache, et au mot « brûlé », ses prunelles noires s’étaient posées sur le sorcier.

Dans la même nuit, des individus sortant des murs de la ville –deux ou trois, peut-être plus- ont été aperçus.

Arkana fixa Isibeal un instant, observant sa réaction. Puis son regard fit route vers Faelan :

Vous vous trouviez non loin des lieux, alors, et vous vous êtes immédiatement enfuis devant une Faucheuse qui désirait simplement éclaircir votre identité.

Haussant les épaules :

Avouez que ça peut légèrement prêter à confusion…

Une dizaine de mes Sœurs recherchent les coupables. Si vous ne l’êtes pas, il faudrait, je crois, vous soucier de faire entendre votre voix.

Arkana émit un sourire énigmatique.

Je peux vous aider à vous laver des accusations qu’on porte sur vous, si vous êtes innocents. Car en cet instant, je crains que le Matriarcat désire la tête des meurtriers -qu'elle voit dans les fuyards que vous êtes. Et si j'ai menti pour vous infiltrer, mon honneur m'interdit de vous laisser condamner pour un crime dont vous n'êtes peut-être point coupables.

Quant à délivrer Eliam… comment comptez-vous vous y prendre ? Je ne veux blesser personne…


Les derniers mots étaient remplis de sous-entendus divers.


 
Narrateur

Le Vayang 11 Jangur 1508 à 17h24

 
Ignorant les remarques d'Arkana Voroshk, Aergad toujours tourné vers les plaines rétorqua doucement à la tydale.

Grand bien nous en fasse. Et si même avions-nous tuer cette tydale, cette "soeur" comme tu le prétend, que ferais-tu ? Que ferais le Matriarcat ?

Si c'est notre tête qu'il souhaite alors qu'il vienne la prendre et nous prendrons la tienne par la même occasion, car qui d'autre que toi pourrais leur indiquer notre emplacement ?

Oppressés ? C'est ce que sont les mâles dans votre société.


Aergad pivota pour regarder de nouveau la Némésis, les mains jointes en son dos, le regard furieux et parlant cette fois sur un ton élevé.

Le simple nom de ton ordre résume bien là toute la tyrannie qui s'y exerce, les femmes commandes tandis que les hommes luttent, chaque jour, pour survivre !

Ils sont dénigrés, sous-estimés et considérés comme des bien moins que rien ! La justice ? L'égalité ? Ces quelques mots ont étés bannis de votre vocabulaire et ne signifie plus rien.

Mais son fondement est instable et un jour ou l'autre le Matriarcat s'effondrera, cela est inéluctable...


Retournant dans ses pensées Aergad resta quelques secondes perdu dans des nappes de brouillard à réfléchir puis conclu d'un ton adoucit.


Restons-en là pour l'instant, récupérer ton amant pourra s'avérer difficile mais nous ferons notre possible pour cela. Mais avant il nous de rendre à Utrynia il nous faut régler une petite affaire qui nous permettra d'entrer plus facilement dans Utrynia ou au contraire de rejoindre la mort plus rapidement que nous ne l'avions prévu...


 
Arkana Voroshk

Le Vayang 11 Jangur 1508 à 18h14

 
Ma société n’est pas parfaite et le monde n’est pas parfait. Pensez-vous me l’apprendre ?

Mais ma fille grandit en des murs que des aberrations plus monstrueuses qu’un cauchemar d’anja ne peuvent briser. Le S'sarkh ne se combat par grâce à l'amour, l'équité et la compassion. L'Histoire nous le raconte...

Alors, si mon enfant n’est pas le fruit d’une quelconque passion, si l’acte qui l’a conçu m’a été imposé, le prix à payer pour que demeure ma race et ma culture est bien moindre. Grâce au Matriarcat, peut-être connaîtra-t-elle un jour le sens du mot valeurs, aussi subjectives soient-elles, et aura-t-elle la chance d’éprouver des sentiments qui vaillent d’être vécus...

Mon sacrifice ; la séparation qui nous a été imposée avec Eliam n'aura alors pas été totalement vaine.

Que serons-nous, dans cent ans, sinon de la poussière ? Pourrons-nous nous targuer d'avoir oeuvré pour le monde ?
Je doute...


La Voroshk fit une pause, puis continua, résignée :

Mes Sœurs défendent leurs buts, comme vous défendez les vôtres. Avec conviction et grâce à leurs propres armes. Ne leur reprochez pas. Si vous êtes victime de notre société, vous êtes également le bourreau qui la remet en cause. L'innocence n'existe pas.

Sont-elles plus laides d’âme à opprimer des mâles que des individus qui les tuent pour imposer l’idée que tout être a le droit à sa liberté ? Je ne sais…

Imposez sa propre volonté, aussi louable soit-elle, dans le sang et les larmes n’est jamais une solution.

La loi du Talion n'apporte qu'apocalypse et peine.

Cette garde qui est morte laisse peut-être dans son ombre ensanglantée une enfant ou un mâle épris d’elle. Sinon les deux. Comment pourrait alors se justifier le coupable de cet acte pire que le meurtre. Comment pourra-t-il expliquer qu’il à tué une mère, qu’il a défiguré une amante et brûlé une jeune tydale au seul motif de ses convictions ? Au nom de l'amour ?

Cette cruauté gratuite ne me semble pas justifiable.


Arkana soupira.

Ma tête… Que suis-je, à part un nom ? Le monde s’arrêtera-t-il de respirer, si vous me plonger votre lame dans la gorge ? Non. Je ne suis rien, et moins encore.

Arkana ferma les yeux, écoutant un instant la lancinante mélopée des reproches mentaux de ses Sœurs à son annonce de désertion.

Après ma mort, elles vous divineront. L’une d’elle apprendra la discipline, quitte à ce que ça lui prenne des dizaines d’années. Elles vous retrouveront, et vous demanderont justification pour le meurtre d’un être pensant, et le mien. Pourrez-vous dormir dans cette éventualité ?

Et, si vous êtes réellement innocents, pourrez-vous dormir à l'enventualité qu'un tueur refrappera peut-être, n'étant même pas recherché du fait de tous les éléments qui vous désignent, vous, comme coupables ?

Au nom de quel noble sentiment peut-on détruire ou laisser détruire des vies ? Le Matriarcat, aussi imparfait soit-il, tue au moins pour protéger des dizaines, des centaines d'innocentes... Alors, si une qualité peut lui être attribuée, c'est d'oeuvrer de manière désinteressée : le tout prime sur l'individualité. Une tydale n'est rien qu'un infime fil dans la tapisserie de l'avenir que ma faction s'emploie à préserver de crocs et de griffes redoutables.

Et si les mâles sont opprimés, leur vie n'est jamais menacée : on ne tue pas les inaptes. Nous, les femelles, nous combattons également pour la sécurité des reproducteurs. Pensez-vous que ça m'a amusé de donner ma vie, mon temps ; de me nier durant toutes ces années pour servir les intérêts du Matriarcat, et eux seuls ? Me pensez-vous réellement plus épanouie qu'un mâle quelconque de ma faction ? Comme eux, je n'ai jamais été qu'un instrument. Comme eux, je ne suis qu'un grain insignifiant qui a oeuvré sans avoir son mot à dire.
Comme eux, le groupe a toujours primé sur moi. Jusqu'à aujourd'hui...

Oui, le Matriarcat s’effondrera, cela est inéluctable. Le seul bien que je puisse lui souhaiter est d’assister au Déclin.

Je suis Némésis, et c'est pour notre fin que j'espère avoir eu un rôle dans la trame du Tableau.

Ce rôle, je l'ai tenu, je crois, bien assez longtemps. Je ne désire désormais que profiter des quelques années qu'il me reste à vivre pour aimer l'être qui m'est cher. J'ai payé mes dettes, et lui ne payera jamais assez la sienne.


Et, concluant sur un ton extrêmement doux et culpabilisateur :

Mais Eliam ne sera pas délivré si c’est au prix du sang. Notre passion ne souffrira pas d’un meurtre.

Nous n'édifierons pas une muraille pour notre amour avec comme fondations des tombes. Fussent-elles celles de nos bourreaux.




 
Narrateur

Le Dhiwara 13 Jangur 1508 à 14h40

 
Alors nous ne pouvons rien pour vous. Cette société que tu renies est possible. Bien sur que seul la froideur de l’acier et de la mort peut combattre le S’sarkh, mais cela n’empêche pas d’aimer et de vivre libres, égaux.

Et cette liberté ne peut s’acquérir que par le sang, les voix ont trop parlés à des oreilles sourdes ou du moins refusant d’écouter. Croyez-vous que ma simple parole eut suffit à bouleverser tous les fondements sur lesquels vous vivez ? Non, vous m’auriez cracher dessus, ma voix n’aurait été qu’un souffle dans la tempête et c’est parce que vous me reniez que je suis maintenant obligé de prendre les armes.

Le regard droit et fière Aergad ne flanchait pas, émut par le discours de la tydale mais masquant cette émotion pour revêtir son masque glacial.

La fin que vous attendez sera seulement celle de l’édification d’un monde nouveau, libre, égalitaire, dépourvu d’opprimés et d’esclaves. Ce bouleversement ne saura tarder, que cela soit par moi ou une tierce personne votre monde, notre monde changera, sera bouleversé et renaîtra de ses cendres, cela est inéluctable.

Des vies seront sacrifiées, la société s’effondrera et le sang des victimes bâtira les fondations de la nouvelle société. Cette révolution se fera dans le sang, c’est un mal nécessaire, mais ce sera le sang des dirigeants, des oppresseurs et esclavagistes, le sang des martyrs et des héros.

Vous filles du matriarcat êtes aussi esclave de cette société qui vous entrave et vous détruit. Il est temps de vous ouvrir les yeux et que vous brisiez vos chaînes, Isibeal et toi avez ouvert les yeux, d’autres suivront et ce jusqu’à ce que la société du Matriarcat s’effondre.

Libre à toi de prendre part à notre lutte ou non, mais celles qui nous combattent sont des esclaves qui refusent de comprendre et d’ouvrir leurs sens et leur raison, celles-ci doivent être tués car elles sont un danger.

Alors, souhaites-tu toujours que ton amant meurs dans ses chaînes ? Nous pouvons le libérer, libre à toi de décider si tu vivras seul et esclave d’une société ou libre au côté de celui pour qui tu t’es épris.


 
Arkana Voroshk

Le Dhiwara 13 Jangur 1508 à 15h29

 
Non !

La voix d’Arkana était forte et impulsive, réaction à la menace que le petit groupe qui se tenait devant elle incarnait pour les siennes.

La tydale sembla réfléchir quelques instants…
Son honneur la forçait à répondre que, selon elle, la société d’Aergad ne pouvait exister, à cause du S’sarkh qui se servait de la moindre faiblesse pour semer la mort, à cause de la malédiction qui frappait les tydales et qui rendait stériles leurs entrailles après le premier enfantement. Laisser l’amour et le libre arbitre prendre place au Matriarcat, c’était signer bien plus que son Déclin immédiat : c’était engendrer la fin de la race tydale en son entier.

Mais la jeune femelle n’était pas ici pour discuter de théologie. Pas avec cet être qui considérait ses opposants comme moins que bétail.
Elle était ici pour élucider et punir un meurtre. Ici pour protéger sa Faction ; sa famille. Aussi, très doucement, comme se rendant à une évidence, Arkana reprit :


Non… je n’arrive pas à croire totalement à votre utopie. Mais…

La Voroshk baissa la tête, entaillant sa nature intransigeante pour oeuvrer au mieux à sa cause :

… j’accepte de me rallier à vous. Pour Eliam…

Mais comment pouvons-nous nous y prendre ? Nous ne sommes que cinq...



 
Narrateur

Le Dhiwara 13 Jangur 1508 à 15h58

 
Un sourire se dessina sur les lèvres d'Aergad, fier d'avoir gagné à sa cause une nouvelle tydale.

Bien, tu devras alors obéir aveuglement à tout ce que nous te dirons de faire, il en va de notre survie. Pour l'instant nous allons vers Kryg puis nous irons à Utrynia délivrer Eliam.


Aergad se tourna et ses pas le menèrent jusqu'à la forêt, invitant ses compagnons à le suivre.

 
Nemès

Le Dhiwara 13 Jangur 1508 à 19h35

 
*** Pendant ce temps là, Jerushah avait donné ses ordres. Les Lames de Vent, incluant la nouvelle Anandra, avaient commencé à prendre position autour de la localisation supposée des fuyards.

Nemès avait beau faire ce qu'elle pouvait, elle n'avait jamais été douée pour se cacher et sa haute stature l'empêchait totalement de se camoufler dans la forêt hivernale. Aussi resta-t-elle en retrait, en attente d'un signal, sûre que ses capacités à la course lui permettraient de rattraper aisément les autres.

Cette attente commençait à la lasser sérieusement, mais son Mou avait réussi à la convaincre de faire preuve de patience pour que leur action soit menée au moment le plus propice.

La Semeuse de Mort tournait en rond dans la forêt, entre un chêne dont il ne restait rien du feuillage et un pin le narguant fièrement de sa parure vert sombre. ***


- Aka's! J'espère que ce plan va pas être aussi foireux qu'il l'a été jusqu'à maintenant songea-t-elle rageusement.

Scylla dit :
Aller, calme toi... Regarde, jusqu'à maintenant la situation est sous contrôle...


- Sous contrôle? Mais tu déconnes ou quoi? Arkana a été démasquée et les autres pourraient même déjà s'enfuir s'ils le voulaient! rétorqua mentalement Nemès.

Scylla dit :
Elle a été démasquée, mais ils ne l'ont pas encore tué... T'en fais pas, c'est une grande fille, elle saura se débrouiller. Je suis sûre qu'on aura bientôt de ses nouvelles!


*** Nemès haussa les épaules, arrêtant de tourner en rond. ***


- Mais je m'en fous qu'elle y passe, elle savait ce qu'elle faisait quand elle s'est proposé pour cette mission! Ce qui m'embête c'est qu'apparament on a des adversaires qui ne semblent pas démunis de moyens. Le mâle tydale avec sa hache avait l'air d'être le genre de gars à bien se débrouiller au combat d'après la description d'Arkana, et ca m'emmerderait profondément qu'il nous file entre les doigts sans que j'aie l'occasion de croiser le fer avec lui.

*** Scylla resta mentalement silencieuse pendant quelques seconde. ***


Scylla dit :
Bon sang, mais qu'est-ce qui m'a pris de me symbioser avec une folle...


*** La Semeuse de Mort répondit par un sourire mystérieux aussi bien mental, pour son Mou, que visible sur son visage. Elle dégraffa son armure et son fourreau, et se hissa sur une large branche basse du chêne où elle s'installa aussi confortablement qu'elle put. La tydale dégaina Himani, sortit sa pierre à affuter, et la passa amoureusement le long du fil de la longue épée.
Tant qu'à être coincée à attendre, autant en profiter calmement... ***




 
Narrateur

Le Luang 14 Jangur 1508 à 17h58

 
Ils étaient tous partis sans jeter un regard en arrière vers la Némésis qui n'attendit longtemps avant de leur emboiter le pas. Faelan l'attendit, se mettant à sa hauteur afin de chuchoter quelques mots.

Tu as fais un bon choix fillette. Je les aurais de toute façon empêcher de te tuer, du moins j'aurais fait mon possible pour te permettre de partir.

Aergad m'écoutes, généralement. Je suis quelque peu sa voix de la raison.


Faelan sourit aux quelques derniers mots amusés, regardant de sa petite taille la tydale d'un regard bienveillant. Son sourire se décrispa soudainement lorsque son regard se tourna vers la forêt.

Au loin, caché derrière des arbres, Jerushah Llendelynn tentait vainement de se soustraire de la vue du petit groupe, du moins l'un d'eux la vit.


Je reviens tout de suite.

Et sur ces quelques mots il s'enfonça dans la forêt, faisant pulser sa magie, lançant de nombreux sorts. Il revint vers le groupe alors qu'ils s'approchait de la montagne, soufflant lourdement, mettant en garde le groupe.

Elles nous ont retrouvés, je ne sais comment. Je n'en ai vu qu'une mais les autres ne sauraient être loin. Ne tardons pas.


Les regards se tournèrent vers Arkana Voroshk, suspicieux, bien que n'osant lui reprocher sans preuves. Aergad lança alors pour relancer la marche.

Avançons pour l'instant, il n'y a rien d'autre à faire. Nous verrons bien si elles continuent à nous suivre, en arrivant à connaitre notre destination.

Le groupe se remit en marche pour atteindre les montagnes et commencer à s'y aventurer.


 
Arkana Voroshk

Le Matal 15 Jangur 1508 à 13h26

 
La Tydale acquiesça aux propos du petit mâle, souriant tristement à l’idée de verser du sang pour une cause qu’elle pensait sans espoir. Lorsque Faelan revint et évoqua la présence de Jerusha, Arkana dit simplement, sans paraître apeurée ou coupable d’une quelconque trahison :

Elles doivent suivre nos traces. Avec cette neige et vu notre nombre, ça ne me paraît pas bien difficile.
Dans les montagnes nous serons sans doute moins repérables…


Et, sans en dire plus, la Némésis suivit le petit groupe vers les monts enneigés. En chemin, la Voroshk croisa des arbres animés et corrompus, et exprima une mine effarée devant la chose en jetant des regards d’incompréhension à Faelan.




 
Narrateur

Le Matal 15 Jangur 1508 à 18h13

 
Ils avançaient lentement à flanc de montagne. La neige ne touchait pas encore la hauteur à laquelle ils se trouvaient mais au loin s'apercevait les flancs enneigés qu'ils devraient traverser.

Les pierres roulaient sur le flanc de la montagne, chacun regardait ses propres pieds prenant gaffe à ne pas glisser ou trébucher, la chute pouvant les mener à bas de la montagne.

Faelan qui avançait toujours aux côtés d'Arkana tandis que les autres les devançaient de nombreux mètres. Se mettant à sa hauteur il engagea la conversation pour répondre à l'interrogation de la Némésis et avec à l'esprit de s'occuper pour oublier les risques que pouvaient entrainer leur chute.


Je ne suis pour rien dans l'invocation de ces arbres, le S'sarkh est le seul responsable, nul doute la dessus. En dehors de leurs forêt ils sont de toute manière inoffensifs et je les vois mal s'aventurer sur ce terrain rocailleux.

Nous pouvons de plus espérer qu'ils retarderont nos poursuivants s'ils arrivent à nous suivre jusqu'au montagne quoi qu'il leur sera difficile de trouver des traces dans ces montagnes. La neige ne prend pas ici, le sol est trop rocailleux et trop pentu.

Dis moi, en pure curiosité en quoi signifie ton titre, poste, de Némésis ? A vrai dire je sais peu de chose de votre société excepté ce qu'à pu m'en dire Aergad, et je ne remet pas sa parole en doute, simplement il n'est pas rentré dans les détails sur le fonctionnement disons "interne" de votre peuple.




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