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Le Merakih 23 Jangur 1508 à 19h09
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| *** Fae'thil décida de suivre les conseils judicieux d'Arkana. Même si, elle ne sait pourquoi, elle faisait confiance à Faelan pour se tenir à carreau, mieux valait être prudent.
Déchirant un large pan de sa tunique, la Mestre attacha les mains du tchaë dans son dos avec le morceau de tissu. Par contre, elle préferait ne pas le baillonner. Comment aurait il alors fait pour raisonner Kadarn? ***
Bien, maintenant je suis sûre que tu ne tenteras rien. Avance ! Nous suivons Arkana.
*** Tenant les poignets liés du tchaë d'une main, et sa double-lame d'une autre, Fae'thil conduisit fermement Faelan vers l'Est, là où le combat entre Kadarn et les tydales se déroulait.
Sur le chemin, elle constata avec soulagement que le gambol avait préféré céder son territoire aux nombreux poussiéreux ivres de vengeance.
Et ses blessures... elles s'étaient presque toutes refermées. L'anneau de pérpétuation... belle invention ! ***
*** Arkana les distança sans mal, et ce n'est que quelques minutes plus tard que la Mestre et le tchaë purent arriver à porter de voix du guerrier equilibrien. ***
KADARN !!, hurla t'elle afin que celui-ci regarde dans sa direction.
Quelle étrange coutume... mais non voyons ne le prenez pas mal, j'aimerais au contraire en connaître plus sur vos us et coutumes. | |
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Le Merakih 23 Jangur 1508 à 21h48
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| Je ne suis pas lâche contrairement à toi et j'enlèverais volontiers cette armure si tes sœurettes acceptaient de nous laisser combattre seuls ! Sans elles tu n'es rien, ta mort me serait déjà offerte... Comment peux-tu te prétendre une combattante d'honneur à combattre soutenue par autrui, soigner pendant le combat par autrui...
Coulée chaude le long de ses tempes, ses cheveux collés par le sang et ses vêtements humidifié par cette matière pourpre lui permettant de vivre. A l'appel de son nom il se retourna brusquement, pour découvrir Faelan ligoté, celui-ci jeta un regard désespéré à son compagnon.
Je suis désolé. Elles n'hésiteront sans doute pas à te tuer, du moins mieux vaut ne pas prendre le risque, rends-toi Kadarn...
-Hors de question ! Personne ne m'enchainera moi vivant ! C'est une vie d'aventure, de combats et de voyages que j'ai vécut jusqu'ici, ce n'est pas pour mourir à croupir en prison !
Plutôt l'arme à la main !
Paroles faibles, étouffées par la douleur, ses mains glissaient, le tydale peinait à tenir sa hache en main tandis que sa vision restait trouble, il se tourna faire de nouveau face à ses adversaires, en large surnombre.
Faelan, inquiet pour l'état d'Aergad qu'ils avaient croisés en passant se tourna désespérément vers la mestre.
Il a refusé, c'était prévisible, essayez de ne pas le tuer je vous prie, immobilisez le. Et laissez moi désormais retrouver mon ami, il me faut le soigner. Si vous le laissez dans cet état Aergad finira forcément par mourir. Laissez moi lui prodiguer juste quelques soins, stabilisant son état. Rien de plus.
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Le Julung 24 Jangur 1508 à 16h06
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| *** Fae'thil hésita quelques secondes. ***
Gardes ! Emmenez le voir son ami. S'il tente quoique ce soit d'autre qu'un soin sur le prisonnier, tuez le !
*** Quant à Kadarn... c'était un guerrier fier, autant lui offrir ce qu'il demandait. De toute manière, ces deux prisonniers lui suffisaient amplement. Kadarn n'était pas la tête pensante.
Que les gardes réussissent à l'assommer, ou qu'elles le tuent, peu importe... ***
Si tu préfères la mort, Kadarn, alors tu l'auras !
*** Tandis qu'elle parlait, elle aperçut une flèche effleurer Arkana. Isibeal n'était pas loin, cachée derrière un rocher probablement... Un contact mental avec Jerushah et Nemès, et elles devraient vite tomber sur la traitresse. ***
Quelle étrange coutume... mais non voyons ne le prenez pas mal, j'aimerais au contraire en connaître plus sur vos us et coutumes. | |
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Le Vayang 25 Jangur 1508 à 11h36
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| Les lames s'envolèrent, Kadarn ivre de rage frappait à tout va, lançant sa hache en de larges cercles sans qu'elle ne touche qui que ce soit.
Les failles dans son attaque se faisaient de plus en plus, brillant tel de lointains feux pour les guerrières. Qui n'aurait su dire qu'il s'agissait de la fin ?
Les lames des gardes s'élevèrent sur lui, frappant de taille et d'estoc, le plongeant à genoux tandis qu'il luttait toujours dans le vide, avec lui-même ? Pris par la folie de l'espoir et du désespoir.
Quelques regards, les gardes se jetèrent sur lui, enfonçant profondément leurs lames dans son corps meurtri, du sang jaillit de ses plaies et de ses lèvres inondant la neige piétinée.
Dans un dernier râle il cria toute sa souffrance avant de s'effondrer au sol.
Faelan cria, il cria toute sa tristesse de perdre un ami. De longues gouttes chaudes dégoulinaient le long de ses joues. Il se détourna tandis que les gardes achevaient leur travail.
L'une d'elle se plaça au dessus du tydale, épée prise avec force au dessus de sa gorge tel un couperet s'apprêtant à tomber. Elle traversa sa gorge, laissant échapper un flot de sang.
Gargouillements, convulsions, le silence.
Le tchaë se dirigea à pas lent vers Aergad, occultant sa tristesse pour ne se concentrer plus que sur son dernier ami en vie, lui prodiguant dans ses soins toute sa peine.
La sang-âme courait se cachant derrière chaque rocher. Elle aperçut Jerushah Llendelynn émergeant des bois vers l'ouest puis Nemès émergeant elle des montagnes, venant du Sud.
L'étau se resserrait. Se fut ensuite Fae'thil, Laedel Voroshk, Arkana Voroshk et Drardon qui apparurent dans son dos. Elle s'éparpillèrent, l'encerclant sans le savoir, elle petit brin de sable cacher dans les montagnes.
Toute tentative de fuite commençait à disparaitre. Là ou les tydales ne lui bloquait pas le chemin il s'agissait de créatures, d'animaux et de monstres.
Nemès vint se poster à quelques mètres d'elle sans l'apercevoir mais prise par la peur Isibeal coura pour ne pas tomber entre ses mains. Elle dégringola le long d'une pente rocailleuse permettant à la Semeuse de mort de l'apercevoir.
La forêt, Jerushah Llendelynn venait de se déplacer lui laissant le chemin libre pour s'aventurer vers la forêt quitte à passer près d'un tisseur de rêve.
Elle se lanca à corps perdu dans la forêt, faisant fi des branches lui fouettant le visage, la tydale courut jusqu'à l'épuisement pour enfin atteindre l'orée de la forêt. Elle apercevait encore au loin Nemès qui continuait à la chercher, s'approchant de la forêt mais elle restait loin.
La porte vers la plaine lui était ouverte, il leur serait difficile désormais de la rattraper...
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Le Sukra 26 Jangur 1508 à 15h30
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| *** Instinct de la chasse, exaltation de la traque, tous les sens en eveil, Jerushah progresse, sans réellement de ligne tracée, suivant au fil des pensées des autres filles, les indications de direction. ***
*** Isibeal se cache
Isibeal est le gibier
Elle a beau crier haut et fort qu'elle n'a pas peur de la mort, elle fuit, de façon désesperée. ***
*** La plaine...
Une vaste etendue de neige ou les pas des creatures se melent parfois, mais la vue est dégagée
Rien...
La garce sait se planquer
Qu'a cela ne tienne, elle ne sait pas voler et elle aura surement laissé des traces dans neige. *** | |
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Le Dhiwara 27 Jangur 1508 à 11h42
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| *** Les traces de la fuyarde étaient quasiment inexistantes, mais elles étaient là : quelques brins d'herbe gelés avaient cassé sous le poids de quelque chose ou de quelqu'un, puisqu'on pouvait presque distinguer la forme d'une trace de pas. La fuyarde avait dû s'arrêter quelques instants à cet endroit avant de repartir...
Nemès se lança dans la direction des pas, vers le nord-ouest.
Sa course l'amena directement à Isibeal....
Sans s'arrêter, la Semeuse de Mort fit décrire à sa lourde lame une grande courbe qui se termina dans la hanche de la tydale en fuite. L'os iliaque émit un craquement sinistre en se brisant. L'impact et la douleur mirent la tydale blonde à terre... La traque était finie.
Nemès soupira, reprenant son souffle, avant de s'adresser à Isibeal qui gisait au sol, son sang commençant à imprègner le sol glacé. ***
- Tu pourras te vanter de nous avoir fait cavaler toi...
*** Nemès darda Himani vers le front d'Isibeal, l'extrémité de la lame à une dizaine de pouces du visage de la tydale. ***
- T'as l'choix : soit t'assumes tes actes, on te soigne et tu m'accompagnes bien gentiment pour en répondre devant la justice, soit t'assumes pas, j't'assome, et faudra que j'te porte... J'préfèrerais ne pas avoir à t'porter. conclut-elle avec un regard doux et un petit sourire engageant, se délectant intérieurement de la douleur de la fuyarde dont la hanche était dans un piteux état.
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Le Dhiwara 27 Jangur 1508 à 17h11
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| *** Jerushah rejoignit Nemes, sans un mot, comme un félin approche sa proie.
Elle passa dans le dos de la donzelle ***
Mais non, on n'aura pas a la porter, elle va nous suivre gentiment....
*** Le ton était calme, froid, impersonnel...
Sans préavis, elle frappa sans violence l'arrirere du genou de la tydale, du coté de sa hanche blessée, dans le but de lui faire perdre l'équilibre et de la mettre a genoux ***
Croise sagement tes mains dans ton dos Isibeal.....
*** Elle prevint mentalemeny le groupe de recherche que la proie etait prise ***
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Le Dhiwara 27 Jangur 1508 à 20h51
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| *** Bon. Encore une bonne chose : Jerushah venait d'arriver. Nemès se prit à s'en réjouir, non pas qu'elle soit simplement contente de voir sa supérieure, mais parce que celle-ci se chargerait du blabla et de la procédure officielle...
Isibeal était dans un sale état, et le coin grouillait de chiroptères en tous genres, mimics, sykramens et autres créatures plus ou moins atteintes par les effluves. Et comme venait aimablement de le rappeler la Carias du Fatalisme, la fuyarde était encore anja. Nemès était donc dans l'obligation de protéger sa vie à tout prix. ***
- Jerushah, pendant que tu surveilles la prisonnière, je vais essayer d'éloigner ces créatures... faudrait pas qu'elles l'achèvent. dit la Semeuse de Mort en se dirigeant vers le chiroptère assoiffé le plus proche, potentiellement le plus dangereux pour Isibeal.
*** Nemès leva Himani, s'apprêtant à frapper. ***
- Hé! Toi, là! dit-elle au chiroptère. Ouais toi! Dégage vite avant que j'm'énerve.
*** La créature, ne comprenant probablement pas un traître mot de ce que venait de dire la tydale, émit une sorte de feulement et montra les crocs. Un sourire sadique naquit sur les lèvres de la guerrière : elle n'en attendait pas moins du chiroptère perverti par les effluves. ***
Scylla dit :Toi alors...
- Ben quoi? Si on n'peut même plus rigoler un peu rétorqua mentalement Nemès au Mou.
Scylla dit :Pfff... Nan rien... Aller, vas-y, fais toi plaisir.
- Merci Scylla, je n'aurais pas osé me battre sans ta bénédiction... pensa-t-elle avec sarcasme en abattant Himani sur le chiroptère.
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Le Dhiwara 27 Jangur 1508 à 22h00
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| Elle avait couru, se berçant de l'espoir que désormais elles ne pourraient la rattraper et que l'attendait une toute nouvelle vie.
Des créatures diverses parsemaient son chemin, certaines curieuses de la tydale courant à en perdre haleine à travers la plaine, d'autres trouvant ici une proie facile à digérer.
Ces dernières, Isibeal ne leur échappa qu'après avoir été surprise et blessé et de longues heures de courses. Elle saignait, abondamment et la médecine étaient des compétences aussi invraisemblables que la magie pour la jeune fille.
Elle boitait désormais et une large coupure au bras lui donnait nausées et étourdissement.
Elle s'assit, accroupie entre les herbes, déchirant ses vêtements pour tenter tant bien que mal de cesser son sang de s'écouler le long de son corps.
Elle ferma les yeux, étourdie. Ses sens lui échappaient. Ses efforts pour se soigner furent vain et ne donnèrent rien d'autre que rougirent abondamment les tissus déchirés.
Elle n'entendit qu'au dernier moment les pas de Nemès, n'ayant juste le temps que de se retrouver pour lui faire face, surprise que cette dernière lui assenait un violent coup à la taille la projetant à terre.
Toute sa souffrance et blessures retenus ici dans un souci de prouvé au Matriarcat qu'elle saurait se débrouiller, qu'elle montrerait sa force explosèrent en cet instant. Tandis que Nemès la regardait d'un regard inquisiteur l'Anja explosa en de chaudes larmes hurlant de douleurs.
Elle sentait sa vie lui échappée et n'eut pas le courage ni de la défier ni d'accepter son sort désormais inéluctable, son retour à Utrynia.
Jerushah arriva à son tour appuyant sur ses blessures, accentuant sa douleur. Son monde, ses idées, ses espérances s'effondraient. Elles allaient la tuer, cela en devenait une certitude pour elle.
Dans un élan d’efforts mental, l’Anja communiqua sa détresse dans les sphères télépathiques communes. Si elle serait privé de sa liberté, son dernier espoir était qu’elle puisse encore vivre.
Puis une forme volante plongea sur elle, passant outre la protection que se mettaient à lui offrir les tydales pour éviter sa mort.
Son cou se fit labourer par les griffes et crocs du chiroptère assoiffé. Et en un dernier hoquet sanglant elle perdit connaissance tandis que sa vie s’écoulait hors de son corps.
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