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Le Luang 28 Jangur 1508 à 19h15
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| *** Jerushah appliquait bandages et beaumes, sans un mot, le visage de marbre. ***
*** Elle lui retira ses bottes, la laissant pieds nus pour qu'elle ne puisse fuir, tandis qu'elle range dans son sac les chaussures de la tydale et en sort une couverture pour la couvrir.
De son escarcelle, elle sortit une potion qu'elle ouvrit et dont elle posa le goulot contre les lèvres de la fille. ***
Bois... Ca te fera du bien
***
La main sur la potion est ferme et celle qui tient la nuque de la Tydale , tout autant. Hors de question qu'elle envoie balader la précieuse fiole, Jerushah y veille. ***
*** Autour d'elle, les tydales se regroupent et les créatures qui les prenaient pour cible reculent un peu.
Elle se releve, et s'adresse aux filles ***
Je la prends sur mon dos, et nous rentrons a Kryg
Hors de question qu'elle marche, elle est encore trop faible....
***
Elle tendit son sac a Nemes et son arme a Arkana ***
En route !!
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Le Matal 29 Jangur 1508 à 13h31
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Jerushah avançait, le regard sombre et le visage fermé. La tydale sur son dos commençait a lui peser, non physiquement, mais moralement.
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Alors comme ca, on se plaint a la Carias qu'on a été vilaines avec toi ?
***
Elle laissa s'écouler un bref instant
***
Tu lui as raconté a la Carias comment etaient morts les tydales a Utrynia ?
Si j'avais voulu te tuer Isibeal, tu ne t'en serais pas sortie.....
*** Elle bouillait intérieurement, et avait hate d'arriver a Kryg. ***
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Le Merakih 30 Jangur 1508 à 11h58
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| *** Jerushah gromella entre ses dents ***
Pauvre sotte....
Je ne tue pas pour le plaisir , juste quand c'est nécessaire
*** Elle soupira, haussant les epaules malgre le poids de la Tydale ***
Tout le monde peut faire une connerie et se rattrapper...
Une deuxieme chance est toujours possible si tu y crois vraiment.
Demande a Nemes, regarde la place qu'elle occupe, elle qui avait en tête de me faire la peau....
*** Un sourire de coin au souvenir de l'agression...
Pauvre gamine perdue , pensa t elle *** | |
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Le Dhiwara 3 Fambir 1508 à 02h21
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| *** Fae'thil avait rejoint les gardes et les deux prisonniers, et avait donné ses ordres pour les ramener à Kryg.
Marchant en tête, elle n'avait eu aucune parole pour les deux equilibriens, les laissant aux mains des gardes. Elle préfèrait attendre d'être rendue à Kryg pour les interroger plus calmement.
De plus, on lui avait fait part d'une tentative d'infiltration de Koprocles par la récente brêche au Nord de la forteresse du Matriarcat.
Accélérant le pas, le groupe était rapidement arrivé en vue des murailles. Des gardes ainsi que quelques symbiosées, rapidement mises au courant de la situation, fournissaient un feu nourri de flèches sur les envahisseurs souterrains.
Fort heureusment pour elles, non seulement les Koprocles étaient de bien piètres combattants, mais par dessous tout trop peu nombreux pour prendre d'assaut une telle place forte, toute brêche qu'il y'avait. ***
*** Fae'thil leva une main, signal pour les gardes d'arrêter leur marche. Elle compta le nombre de Koprocles encore en vie à l'extérieur de la Cité.
un...
deux...
trois...
Le dernier portant une ridicule couronne et dont le courage devait être inversement proportionnel à la qualité -toute proportion gardée aux critères koprocliens- de son accoutrement, puisque le courageux guerrier -si on pouvait utiliser ce terme- prenait le partie fort héroïque de rester en retrait et d'encourager ses troupes à aller à l'abattoir. ***
*** Ne prenant pas un gros risque, la Mestre décida de s'occuper elle même de ces trois koprocles, risque d'autant plus limité que des tydales commencaient à sortir de la brêche pour achever les dernières créatures, ce qui informa indirectement Fae'thil de la mort des koprocles qui avaient réussi à pénétrer dans la Cité. ***
*** Le combat se transforma donc vite en un joyeux massacre, les deux petits Koprocles se faisants découper en morceaux, alors que leur chef les invectivait de leur incompétence. Malheureusement pour lui, il ne put faire la preuve de la sienne. Fae'thil d'un côté, les semeuses de mort de l'autre -ainsi qu'un ivrogne armé d'une bouteille de vin?- , le commandant Koprocle fut littéralement taillé en pièces, ne pouvant fuir nul part. ***
*** Scrutant les alentours, la Mestre de Kryg vérifia que rien ne menacait plus la Cité et revint vers les gardes qui n'avaient pas eu à patienter longtemps. Elle reprit la tête du groupe et s'engouffra dans la brêche, posant ses pieds avec précaution pour ne pas se tordre les chevilles sur cet amas de pierres... ou un reste de Koprocle. ***
Quelle étrange coutume... mais non voyons ne le prenez pas mal, j'aimerais au contraire en connaître plus sur vos us et coutumes. | |
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Le Dhiwara 3 Fambir 1508 à 22h07
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| Ses pas trainaient sur le pavé de la cité, le regard abattu, elle aperçut quelques pieds à peine posés dans la ville Aergad et Faelan et plutôt que de devoir éprouver et soutenir leurs regards de reproches elle détournait les yeux, les fuyant. Fuyant sa propre honte.
Les paroles de Jerushah Llendelynn lui parvenaient à travers un épais brouillard dont elle ne cherchait nullement la compréhension. Peu importe ce qu'elle pouvait dire, elle l'avait transporté tel un sac de féculents durant le transports lui reprochant sa fuite et elle ne souhaitait nullement en entendre d'autres. Elle se laissa attacher sans broncher.
Mais elle lui permettait d'éviter Aergad et Faelan et elle finit par se tourner vers elle et la mestre.
Je n'ai rien à me reprocher. Laissez moi partir. Je les ai accompagnés mais je n'ai rien fait au Matriarcat.
Aergad n'avait pu quitté les yeux Isibeal sans réussir à saisir son regard. Elle l'évitait, maladroitement d'ailleurs. Un aveugle l'aurait remarquer. Ce ne fut pas des reproches qui lui vinrent à l'esprit mais de la pitié en la voyant.
Oui, il s'en voulait d'avoir entrainé avec lui cette jeune fille quelque peu perdue. Il s'en voulait de l'avoir condamner avec eux. Mais les paroles de l'Anja mirent immédiatement le tydale hors de lui qui se débattant tenta de se jeter sur elle pour lui faire avouer leur relation.
Les gardes le prirent par les liens et le jetèrent au sol, lui assenant des coups. Elle les rejetait, elle rejetait ses propres convictions et ses propres idées, elle reniait sa propre personne et ses propres actes.
Elle ne pouvait nier son implication et sa lâcheté mettait Aergad hors de lui. La colère avait fait face à la pitié et il l'invectivait d'avouer son implication, d'assumer ses actes tandis qu'elle continuait de détourner le regard.
Comment peux-tu te fuir ainsi ? Comment peux-tu renier ce que nous avons vécus ensembles ? Comment peux-tu rejeter tes convictions ? Je te maudits Isi et te hais ! Comment peux-tu nous faire ca !
Tu n'es qu'une traitre comme toutes celles qui appartiennent à ce ordre qui va droit vers sa fin !
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Le Matal 5 Fambir 1508 à 00h54
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| *** Fae'thil regardait avec un air de dépit Aergad se faire tabasser devant la mairie, là où Jerushah, ses lames de vent et Isibeal les avaient rejoint. Elle n'aimait pas la violence gratuite et elle soupçonnait certains gardes d'y prendre du plaisir... Mais comment leur en vouloir après ce que cet equilibrien avait fait? Les sentiments de chacun étaient encore marqués des évènements récents.
Elle intervint avant que le tydale ne sombre dans l'inconscience. ***
Suffit ! Gardes, emmenez ces deux prisonniers dans les geôles de la maison des matriarches, qu'ils soient placés dans des cellules séparées. Je les interrogerai plus tard.
*** Elle suivit du regard les gardes accompagner le tchaë et le turbulent tydale. Ses yeux se fixèrent sur Faelan. Ce dernier lui inspirait un sentiment étrange. Le comportement qu'il avait montré depuis le début ne correspondait pas à celui d'un poussiéreux violent. Pourquoi était il ici? ***
*** Une fois qu'ils eurent disparu dans le batiment, la jeune Mestre de Kryg fit un petit signe de tête à Jerushah alors que celle-ci prenait la direction de la ruche. ***
Nemès et toi pourraient vous rendre à mon bureau, dès que tu auras fini avec Isibeal, pour que je receuille vos témoignages comme l'a ordonné la Caria du Fatalisme, Lot'hi. Peut être aurez vous à patienter un peu, je dois d'abord régler un petit détail qui a la forme d'un trou béant dans la muraille Nord.
*** Fae'thil prit la même direction que les gardes qui escortaient les deux prisonniers, mis à part que ceux-ci s'étaient enfoncés dans les entrailles de la maison des matriarches une fois à l'intérieur, alors qu'elle empruntait les escaliers menant à son bureau. ***
Quelle étrange coutume... mais non voyons ne le prenez pas mal, j'aimerais au contraire en connaître plus sur vos us et coutumes. | |
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Le Vayang 8 Fambir 1508 à 01h02
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| *** Fae'thil était avachie dans le fauteuil de son bureau. C'est bien simple, elle était vannée.
Elle tentait de remettre un semblant d'ordre parmi les pensées qui se bousculaient dans sa tête, parfois perturbées par de longs messages télépathiques qui lui parvenaient. ***
Alors...
Premièrement, la Caria Lot'hi veut que je collecte les témoignages de toutes les tydales ayant participées à la traque des equilibriens. Ca tombe bien, la plupart des messages télépathiques répondent à ce premier point.
*** Une plume à la main, elle notait donc les rapports de ces tydales, et il lui fallait noter vite, le flux de pensées était aussi rapide que volumineux. Elle comprenait à peine ce qu'elle notait, elle pensait au deuxième point. ***
Ah oui, donc, il faut aussi interroger Aergad et Faelan. Ben dis donc, elle s'embête pas la Caria du Fatalisme, en gros elle va se contenter de dire "coupable" à la fin...
Il va falloir déléguer... comme la Caria Lot'hi.
Troisième point... tiens, un message de cette fripouille d'Oda Nobunaga. Les equilbriens veulent aider les émissaires du concile Nemen. Une bonne idée, presque trop vertueuse pour un voleur comme Oda... Allez, c'est pour Lot'hi cette histoire, chacun son tour.
Oui, donc dernier point, ce fichu trou dans la muraille...
TOC ! TOC !
Entrez !
*** Un manüsh entra dans la pièce, un solide gaillard, les épaules larges, une barbe sombre bien fournie et des yeux trahissants une intelligence certaine : Premitacle, l'ingénieur en chef de Kryg. ***
« Aka’s Hajar Mestre Fae'thil. »
*** Fae'thil le salua de même et lui proposa de s'asseoir. Souriant sous sa barbe, celui-ci poursuivit. ***
« D'après le bruit sourd que j'ai entendu il y'a quelques heures, et puisque vous m'avez convoqué, je suppose que mes compétences vont être requises du côté de la muraille Nord de Kryg. »
*** La jeune tydale lui rendit son sourire, Premitacle était de ces gens qui comprennent sans qu'on ait besoin de leur expliquer. ***
Exact Premitacle, un petit groupe d'equilibriens a ouvert une brêche dans la muraille Nord, tout près de la ruche. Inutile de dire que la muraille doit être reconstruite le plus rapidement possible. Concentrez vos effectifs à cette tache, les autres travaux de Kryg peuvent attendre.
Et... profitez en après pour effectuer un contrôle complet de nos tours et murailles, renforcez les ! Il n'est pas tolérable que quelques fous furieux puissent transformer en un amas de poussières nos défenses.
*** Le manüsh caressa lentement sa barbe, puis se leva. ***
« Bien, je vais de ce pas me rendre sur les lieux pour juger des dégats. Je vous communiquerai le temps estimé pour la reconstruction de ce pan de muraille. »
*** Premitacle inclina légèrement la tête, puis se dirigea vers la porte, réfléchissant déjà aux divers paramètres à prendre en compte pour sa tache. Avant qu'il ne franchisse le pas de la porte, Fae'thil l'interpella. ***
Oh ! J'oubliais... quelques symbiosés se trouvent sur les lieux, ils montaient une barricade lors d'une attaque de Koprocles profitant de la brêche. Certains sont des artisans talentueux, peut être pourront ils vous fournir de l'aide?
*** Le manüsh acquiesça puis sortit. ***
Bon, un point que je peux délaisser quelques temps, passons aux dépositions des dernières tydales...
Quelle étrange coutume... mais non voyons ne le prenez pas mal, j'aimerais au contraire en connaître plus sur vos us et coutumes. | |
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Le Dhiwara 10 Fambir 1508 à 10h40
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| *** Isibeal est en sureté a la ruche...
Jerushah lève la tête vers le ciel blanc laiteux qui annonce la neige a venir, encore pour ce soir ***
Aka's que je déteste la neige.....
*** S'emmitouflant dans sa cape, elle repart vers la mairie, et informe le garde de faction qu'elle est là.
Puis restant debout devant la fenêtre, elle regarde , songeuse, le ciel devenir lentement de plomb... ***
*** Un curieux malaise la titlle , sans qu'elle sache pourquoi ***
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