Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Périples d'un Fils de Lerth

Récits des voyages d'un Propage
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Sujet lancé par Erling
Le 16-09-1509 à 18h40
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Le 13-10-1511 à 18h31
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Erling

Le Merakih 16 Saptawarar 1509 à 18h40

 
Plus d'un mois après avoir conversé avec le Maraudeur du Dernier Soupir, Erling se trouvait à mi-chemin entre l'Equilibrium et Ulmendya. Il s'était montré fort affairé durant cette période. Rien de bien notable comparé à une discussion avec un cheval volant trainant avec lui des kyrielles de flammes mais de menues choses tout de même pratiques.

Il avait du tout d'abord revenir de la Grotte, entreprise fort périlleuse à son commencement. Il s'était toutefois retrouvé à la Lagune de Glaces relativement rapidement. Là, il avait séjourné quelques temps. Ce lieu était pour lui hautement symbolique. C'était là que, pour la première, lors de l'affaire des Obsessions, il s'était pour la première mélé à une affaire interfactionnelle d'importance, rencontrant par la même occasion des personnes qui lui firent découvrir par la suite des aspects de Syfaria qu'il n'avait pas envisagé. Aussi, chamboulé par le fait d'avoir parlé à un puissant Rejeton et par le meurtre d'Arkana par son ami Syin, la Lagune se trouvait tout indiquée pour une méditation prolongée. Toutefois, de cette dernière ne sortirent que toujours plus de questions et d'interrogations. Erling tentait, avec peu de réussite selon lui, d'envisager les évènements qu'il avait vécu depuis d'autres points de vue, ainsi que les Propages sont amenés à le faire pour comprendre la vision que les Incroyants ont du S'sarkh. Une chose ne cessait de le troubler : durant le siège d'Ulmendya, les Nemens n'étaient pas en mesure de défendre les Poussièreux contre le P'Khen'Ssarkh, alors pourquoi, si l'Ennemi était si mauvais que celà, n'avait-il pas anéanti les êtres de Poussières ? De ce qu'Erling avait pu en voir, ce n'était pas les moyens qui manquaient. Les données des équations n'étaient pas toutes là.

Frustré, le Propage quitta sa retraite et rentra rapidement à Lerth. Là, il prit un peu de repos et fit réparer son matériel. Cependant, il n'y resta point, peu à l'aise dans le cocon familial que sa mère commençait à refermer sur lui. Il reprit donc la route, direction Jypska, se coltinant quelques Abominations qui tranaient non loin de la route. N'ayant pas de but précis, la chaleur du bord de mer le fit remonter vers le Nord et s'était ainsi qu'il était maintenant au milieu des Collines au sud d'Ulmendya, s'entrainant tant et plus pour une hypothétique future aventure.


Pélerin du S'sarkh

 
Erling

Le Vayang 18 Saptawarar 1509 à 11h43

 
Près du feu, lors d'un soirée comme une autre depuis qu'il était en ces lieux, Erling papotait avec son mou sur leurs actions de la journée. Un peu de chasse, de la course, quelques essais sur de la magie, du maniement d'arc. Le combat entre Syin Lothar et Arkana Vorosk lui avait donné une impression de faiblesse qu'il tentait maintenant de compenser, non qu'il veuille commettre un meurtre mais il pensait qu'une bonne maitrise d'un domaine de combat pourrait lui donner un certain poid dans les discussions. Ce raisonnement le génait toutefois car le Verbe n'avait pas forcément besoin de la force du corps pour se transmettre même si celà aidait certainement.

Tod dit :
Erling, ça s'agite sur le Consensus.


Encore une demande de ramener des biens spéciaux d'une contrée lointaine ?

Tod dit :
Non autre chose.


Le mou voletait étrangement et Erling prit donc l'avertissement avec sérieux. Avec l'aide de la petite boule, il pu se mettre en relation avec les autres Symbiosés.

Quelques minutes plus tard, le Propage, un air ténébreux peint sur le visage, réfléchissait activement. Celà semblait plus grave que les fois précédentes. Toutefois, il ne fallait pas se précipiter. Il expédia quelques messages à des destinations diverses avant de se lever. Là, il rassembla ses affaires qui s'étaient peu à peu éparpillés dans le campement. Il lui fallait être prêt car la nouvelle affaire demanderait certainement une réaction.


Pélerin du S'sarkh

 
Erling

Le Dhiwara 20 Saptawarar 1509 à 12h39

 
Le lendemain, la lumière réveilla le Tydale sans que rien de nouveau ne fut annoncé. Erling s'extirpa de sa couverture de voyage pour se mettre en station bipède. "Sale affaire" pensa-t-il lorsque ses capacités de réflexion émergèrent du brouillard du sommeil. Toutefois, il n'y avait pour l'instant rien à faire. Il expédia un nouveau message et se prépara à vaquer aux tâches qu'il exécutaient depuis quelques jours dans ces lieux. Il avala un morceau de pain qu'il lui restait encore de Lerth puis il fourra toutes ses affaires sauf son arc dans son sac à dos. Il hissa le tout dans un arbre solitaire qui lui servait de cache de fortune. Enfin, il s'éloigna à petites foulées.

Il remplit sa journée de chasses. Tout d'abord la pose de quelques pièges et collets pour se refaire des provisions en perspective d'un nouveau voyage puis la destructions de quelques Abominations mineures. L'arc que la Dame Zaphirina lui avait procuré à Arameth tenait ses promesses et sa visée s'améliorait peu à peu. Le Propage portait une attention toute particulière à la qualité de sa concentration et de son calme avant le tir, ces deux points qui seraient certainement cruciaux un jour ou l'autre.

Les heures passant, des nouvelles commencèrent à lui parvenir. Les divinations s'accordaient, poussant Erling à prendre sa décision. Pourtant, il continua d'attendre. Ce fut au soir que son mou l'avertit d'un message plus important. Si le Propage n'avait jamais vraiment aimé l'attitude paternaliste des Nemens, il les respectait pourtant réelement. L'inquiétude que manifestait celle qui avait répondu à la Demoiselle Nelle n'était donc pas pour rassurer le Témoin. "Un cataclysme dans la Réalité". Rien de moins. Et toujours ce problème d'en savoir plus.


Tod dit :
Erling, tu ne vas pas retourner là-bas ?


Le Tydale ignora son mou et se glissa sous sa couverture bien que l'heure ne soit pas encore très avancée.

Le lendemain, Maelia avait effectué son cycle lorsque le Propage quitta définitivement les lieux qu'il hantait depuis un couple de semaines. Il avait passé la matinée à relever ses pièges et transformer la viande récoltée sur deux lièvres en rations de voyage. Ce fut donc la lumière de Minath qui guida les pas d'Erling vers l'est.


Pélerin du S'sarkh

 
Erling

Le Luang 21 Saptawarar 1509 à 21h33

 
La Lagune. Une nouvelle fois. Erling avait traversé d'une traite le nord de l'Equilibrium. L'archiviste Bakean avait signalé au Témoin que son titre de déambulation était expiré alors que le Propage était déjà au milieu de son parcours. Malgré la loi en vigueur, il avait dérogé à ses règles habituelles de se conformer aux textes et avait continué tout droit sans s'arrêter. Son passage était si bref et peu nuisible qu'il doutait que les Surveilleurs ne s'aperçoivent de quoique ce soit. Et il avait raison, la Lagune fut là sans qu'il ne soit inquiété.

Deux sombres Abominations hantaient la presqu'île aussi Erling la traversa-t-il totalement pour établir son campement à l'est de celle-ci. Conscient d'avoir fait vite, alors que des réponses pouvaient encore arriver sans qu'on ne tente rien de compliqué, le Propage s'installa comme pour quelques jours. Il trouva un creux dans les rochers, en arc de cercle, le protégeant du Nord. Il jeta là son baluchon et secoua pendant une minute ses jambes fatigués. Puis, il s'assit sur le sol.

Une petit heure plus tard, il se relevait pour arranger ce qui devrait être son nid. Quelques pierres ajoutées. Une ronde pour déterminer les dangers aux alentours. Il ne remarqua rien de méchant. La nuit pouvait tomber et les deux Lunes se lever.

Malgré le froid du à la neige toute proche, Erling n'alluma pas de feu pour sa première nuit. Ce fut à la lueur contrastée des Lunes qu'il se pencha plus en avant sur la demande de l'archiviste Bakean. Le lieu était parfait pour se replonger dans les souvenirs que demandaient l'Equilibrien. Le Propage s'y laissa aller, propulsant les mots vers l'écrivain en devenir.


Tod dit :
Erling tu devrais penser à dormir. La journée a été rude.


Tout à ses pensées, le Témoin n'avait effectivement pas prit garde au temps qui passait. Dès qu'il en fut conscient, il sentit le sommeil fondre sur lui comme un rapace sur une proie. Il s'endormit donc rapidement d'un lourd sommeil sans rêves.

Pélerin du S'sarkh

 
Erling

Le Sukra 3 Otalir 1509 à 10h50

 
Quelques jours plus tard.

Toujours à peine plus à l'est de la Lagune, Erling avait maintenant bien établi son camp. Il connaissait les environs par coeur, de l'océan aux montagnes. Les premiers jours, il avait tenté d'abattre un mimic qui s'était révélé aussi fuyant qu'une savonnette. Seul danger proche de son camp, le Témoin s'était mis en tête de l'abattre pour dormir plus tranquillement. Cependant, esquivant chacunes de ses flèches, le simulacre du coffre avait lancé une partie de cache-cache dont il était sorti vainqueur.

Après cette frustration, le Propage avait commencé à se déplacer plus au sud, avec comme objectif de relever les potentiels problèmes qu'il pourrait rencontrer sur la route du Pilier Perdu. Lors d'une de ses expéditions, il était caché derrière un groupe de rochers hauts d'un bon mètre cinquante, à observer des chiroptères s'agitant autour d'un groupe de Loupiotes, quand un message venant de Krell le cueillit. Surveiller les deux points de sortie des montagnes à l'Equilibrium semblait, au premier abord un bon plan pour prévenir tout mouvements de troupes à temps. Aussi, Erling s'était empressé de remonter vers la route menant à la Lagune.

Il avait ensuite repassé là quelques temps, attendant toujours un message d'une quelconque personne permettant à l'inquiétante situation actuelle de s'éclaircir un peu. Mais, rien n'était venu. A l'aide de sa dague, il avait sculpté quelques morceaux de bois. Les formes étaient grossières. Le pseudo Maraudeur se trainait quelques kilos de trop et Kysall pouvait tout aussi bien être une Nemen. Après avoir tenté un bateau de Lerth et sa mère, il allait attaquer une nouvelle chose lorsque l'impatience le prit. Ce fut soudain et brutal. Il ne pouvait pas se tourner les pouces plus longtemps.

C'était la fin de l'après midi. Il expédia donc quelques messages et se résolut à piquer vers le sud dès le lendemain matin si rien ne venait s'opposer à cette décision.


Pélerin du S'sarkh

 
Erling

Le Dhiwara 4 Otalir 1509 à 10h54

 
Avec Maelia se leva Erling. Les premières lueurs de l'aube firent étinceller les goutelles d'eau déposées un peu partout par le vent durant la nuit. Au loin, plus intensément brillait l'Océan, comme une grande nappe lumineuse. Au milieu de tout cela, l'anneau d'or à son oreille luissait tout auss bien mais ça, le Propage ne pouvait le voir vraiment. Il était plein d'entrain, content que l'heure de passer à l'action soit arrivée. Ce fut avant qu'un flot de pensées le submerge.

Rah Tod, parfois j'aimerais te désactiver ...

Tod dit :
Tu dis cela mais tu ne le penses pas.


Le mou avait en effet raison, mais Erling ne lui concéda pas ce point. La fine équipe semblait sur le point de se reconstituer pour se serrer les coudes en territoire hostile. Plus que des messages utiles, ce furent des messages d'amitiés que le Propage expédia en réponse, avec cependant quelques précisions géographiques. Puis, il se pencha sur le gros morceau. Le Kar'nem S'sarkh Batyas avait émit quelque chose. Cela était suffisamment pour que l'on s'arrête dessus. D'autant plus que le contenu semblait des plus clairs ce qui indiquait un effort de la part de celui qui avait vu le S'sarkh.

Le Propage prit donc le temps d'étudier chaque mot émis par Batyas. La décision de ne pas informer les populations non symbiosés lui semblait injuste. Nécessaire mais injuste. Les symbiosés étaient par là même mis une fois de plus sur un pied d'estale, placés au dessus des autres. Erling ne pouvait se souvenir de qui lui avait dit que les symbiosés n'étaient qu'arrogance. A l'époque, il s'était opposé à cette affirmation mais il semblait qu'elle ait bel et bien sa part de vérité. Le Kar'nem S'sarkh semblait aussi désapprouvé le fait d'aller à la recherche de Kysall. Du moins, c'était ainsi que le Propage le ressentait lorsque cette action était qualifiée de très dangereuse. Pourtant, un peu plus loin dans sa tirade, Batyas indiquait que pour chercher pour le P'Khen'Ssarkh semblait s'intéresser de plus en plus aux Poussièreux, il faudrait envisager des voies périlleuses. Erling prit donc le parti de se sentir malgré tout soutenu dans son action.

Ayant traité tout cela, le Témoin se saisit de ses affaires qu'il avait préparé la veille après avoir mangé un bout de pain. Il était temps de se mettre en route. D'un pas décidé, il s'engagea sur la route, direction le sud est et les montagnes, une fois de plus.

Plus tard. Furtif et silencieux au possible mais aussi rapide, Erling était arrivé au pied des cimes. La route devant lui serpentait maintenant entre deux pans de monts. Sur la gauche du Témoin, un Akrotykar Pestiféré scrutait la plaine. Erling, lui, le scrutait lui. Après des minutes d'observation qui lui semblaient bien longue, il se faufila enfin dans le défilé, sûr de ne pas être repéré.

On était dans le cycle de Silith. Le Témoin s'interrogea sur la fin de sa journée. Il avait rendez-vous avec Syin Lothar au Pilier Perdu. Cependant, il doutait que le Libertaire puisse arriver dans la journée. La région aux abords du Pilier était certainement très dangereuse. Cela valait-il la peine qu'Erling s'y rende déjà ? Considérant que Syin avait déjà fait des choses plus surprenante que de se rendre très rapidement dun point à un autre, Erling passa la petite crête le séparant de l'Oublié.

Mais, il n'alla pas plus loin. Dans la plaine, un Mnemorag et un Condomignon lui enlevait toute envie de progresser plus le jour même. La présence de deux Chiroptères et d'un Jytryan Déchu sur sa droite ne le mettait pas non plus en confiance pour la nuit. Le Propage se dénicha un creux entre deux rochers et s'y glissa. Il fallait maintenant attendre.


Pélerin du S'sarkh

 
Erling

Le Sukra 16 Jangur 1510 à 18h24

 
Des jours étaient passés et Erling se trouvait toujours à Ulmendya. Ce qui était fort étonnant au regard du ressenti qu'éprouvait le Propage envers les Nemens. Le déni de la Judicatrice l'avait réelement mis en rage mais, cette dernière était restée intérieure tout le temps que le Témoin avait passé à la Cité Puit. C'était son premier séjour dans celle-ci et, étant donné que ses pas n'auraient à l'avenir que bien peu de raison de le ramener de ce côté ci de Syfaria, il avait choisi d'y rester un moment.

La colère d'Erling ne l'empécha pas de se montrer aussi courtois qu'à son habitude avec les gens qu'il rencontrait et il se régala comme tout quidam moyen de l'architecture fantastique du lieu. Comme tout étranger, il dut se trouver un endroit où se loger, ce qui équivalait à trouver un Nemen à même de l'héberger. Cette personne fut un vendeur sympathique qui accepta de lui laisser un coin de maison contre du temps passé à l'étale à vendre des marchandises diverses et variées. Erling s'acquitta de sa part du marché du mieux qu'il le put, mettant de côté tout les soucis et les questions soulevés ces derniers temps et récupérant de son dernier périple. Il s'employa à oeuvrer à force de sourires sympathiques et de boniments légers et apprécia cette manière d'entrer en contact avec des gens. C'était simple et bref et cela lui convint parfaitement.

Durant tout ce temps, il ne reparla pas des troubles qui secouaient Syfaria et se borna à être un simple touriste ébahi devant le savoir faire Nemen. Son logeur n'y trouva rien à redire et fut apparement satisfait de son travail. La télépathie ne vint que très rarement le perturber et il fut comme un ermite de la symbiose.

Puis, enfin, Erling se sentit prêt à rechausser les bottes de marche. Malgré le froid qui était revenu sur l'Ile, il commença à échaffauder des plans pour l'avenir et non plus pour l'instant immédiat. Il constata la situation qui n'avait pas bougée ces dernières semaines et, face à cela, choisi d'aller à Lerth. En vérité, il n'avait aucune raison tangible de se diriger vers la Scintillante. Il avait certains besoins matériels mais rien qu'il n'aurait pas pu dénicher à Ulmendya. Seule son envie de retourner sur la presqu'île motivait sa décision mise à part peut être un espoir inconscient qu'il pourrait mieux faire le point là bas.

Le Propage informa son logeur de ses intentions et ce dernier l'assura qu'il pouvait partir dès qu'il le souhaitait sans que cela ne le mette dans l'embarras. Aussi, le Témoin n'ayant aucune raison de rester plus longtemps à la Cité Puit quitta cette dernière promptement. Il remonta au niveau supérieur et retrouva l'extérieur avec un soulagement certain. Il était de nouveau en bonne forme et le calme environnant contrastait agréablement avec l'agitation bouillonante d'Ulmendya. Erling ajusta les bretelles de son sac à dos et se mit en route vers la forêt Leste, un sourire aux lèvres et la neige crissant ses pas.


Pélerin du S'sarkh

 
Erling

Le Dhiwara 24 Jangur 1510 à 12h57

 
Tod dit :
Et bien, on a pas perdu la main !


Tu peux le dire Tod, ça c'est mieux passé que prévu, et cela même si ce que j'avais envisagé n'était pas bien méchant.

Le Propage et son mou avait pour ainsi dire avalé les lieues et se trouvait maintenant devant le Pilier de Poussière associé à la cité de Lerth. Ce fut avec un regard changé qu'Erling observa cet édifice pourtant familier. Les Piliers étaient devenu pour lui des Structures très effrayantes même si il ne cessait de les considérer comme des lieux fascinants. Entre la détresse provoqué par celui d'Ulmendya et le calme et la paix trouvé dans celui du Pic de l'Oublié, le Propage pouvait décrire une palette d'émotion bien différente.

Aussi, planté devant celui de Lerth, il sonda son coeur. Ce qu'il trouva fut lié à l'affectif pur et ce fut donc sans surprise qu'il trouva en lui un certain réconfort a associé à ce Pilier. Ce dernier était évidemment lié à la notion de foyer, de maison et de tout ce pour quoi Erling se trouvait actuellement là alors qu'il y avait plus important à faire ailleurs. Le Propage fut donc rassuré de ne pas avoir traversé la forêt Leste en pure perte de temps.

La traversée s'était donc passée le plus calmement du monde car Erling s'était évertué à ce qu'il en soit ainsi. Il avait été aussi prudent que possible et, pour une fois, cela ne lui avait pas fait perdre tant de temps que cela. Pourtant, il avait été surpris du nombre d'Abomination croisée et surtout, du type de ces engeances. Elles étaient de nature bien plus dangeureuse que ce dont il se rappelait dans les parages. Etait-ce un signe que Syfaria se portait mal ? Peut être mais le Propage se refusa de faire le raccourci.

Ce voyage aurait aussi pu être l'occasion de faire un autre pélerinage mais Erling ne s'était pas accordé le temps de faire un crochet à cette grotte maléfique qui l'avait tant changé. Les stries noires avaient depuis bien longtemps déserté la peau du Témoin mais, cependant, ce dernier savait qu'elles étaient toujours là, plus au fond, preuve d'une perversion plus avancée que quelqu'un de son âge devait normalement porter.

Finalement, Erling chassa ses pensées là de sa tête et détacha son regard du Pilier. Il le tourna alors vers le Sud, tentant vainement bien sur d'apercevoir la Scintillante pourtant bien caché derrière ses montagnes. Puis, avec un sourire sur le visage, il s'engagea sur la dernière partie de la route qu'il avait à parcourir.


Pélerin du S'sarkh

 
Erling

Le Luang 1 Fambir 1510 à 11h45

 
De bon matin donc, Erling passa devant l'Auberge du S'sarkh Miséricordieux et entama le sinueux chemin dans les montagnes pour rejoindre le Pilier de Poussière de Lerth. Le vent était encore plus frais et vif qu'à son arrivée sur les lieux, peut être en raison de l'heure si matinale. Un hasard très astucieux lui fit rencontrer au début de son parcours Harkhmentis qui, d'une habile chiquenaude de sorcellerie, lui permit de rejoindre le Station de Lerth en un temps record.

Là, les jambes encore frémissantes de leur exploit tout récent, il commanda un ticket pour la Station de Syrinth et apprit qu'une nef ne devait pas tarder à décoller. Il embarqua donc, son simple sac à dos pour bagage.


Tod dit :
Ca faisait longtemps !


En effet, comme le faisait remarque Tod, les voyages aériens n'étaient pas forcément la tasse de thé d'Erling. Il n'avait pourtant pas le mal de l'altitude, ni un vertige prononcé bien qu'il lui arrivait d'être mal à l'aise en pensant à tout ce vide sous ses pieds. Non, c'était juste que le Propage préférait se déplacer à l'aide de ses propres jambes. Si un voyage en nef pouvait donner une vue d'ensemble impressionante et parfois utile, lui préférait voir les petits détails car ils lui semblaient plus à son échelle.

Finalement, la nef décolla et Erling se retrouva en altitude. Le froid était mordant à l'extérieur, et, contrairement à son habitude de voyager sur le pont, le Tydale se vit obliger de se réfugier dans le salon collectif. Il y resta là, songeur. Il ne lui était pas forcément agréable d'avoir quitté Lerth si vite. Il avait passé là bas deux trop courtes nuits et, la journée entre les deux avait été tellement remplie qu'il n'avait pas vu le temps passé. Mais, il lui fallait aller de l'avant et donc, il se mit à s'activer de nouveau sur les canaux télépathiques interfactionnels. Il obtint un Titre de Déambulation plutôt rapidement et une liste de noms de personnes qui devaient déjà se trouver non loin du Pic de l'Oublié. Nul besoin de les contacter dès maintenant, il était encore loin de l'objectif.

Le réveil aux aurores et la marche très rapide finirent par faire effet et Erling s'endormit dans un fauteuil, faisant ainsi des réserves pendant qu'il en avait encore le temps.


Pélerin du S'sarkh

 
Erling

Le Julung 4 Fambir 1510 à 21h07

 
Il se retrouva donc frais et dispo à la station de Syrinth. De là, il partit à vive allure en direction du Nord, suivant la route qui remontait vers Minott. Il rencontra deux Neldas symbiosés mais, dans sa hâte, il les esquiva et continua, malgré le fait qu'il avait cru reconnaitre un diplomate Haut Rêvant. La forêt lui sembla moins hostile que lors de sa dernière visite. Ou alors était-ce cette partie là qui était plus sûre. Quoiqu'il en soit, il ne fit pas de mauvaises rencontres et finit par sortir de l'épaisse couverture végétale.

Il aperçu au loin Minott mais, bien qu'il aurait été opportun d'y acheter quelques vivres pour remplacer les quelques unes déjà consommées lors du trajet, il décida de ne pas y aller. Les Témoins étaient certainement très mal vus là bas, depuis le facheux incident avec le faux prophête Lestian.

Ce fut aussi à la lisière de la forêt qu'il ressentit une agitation télépathique sur le Consensus de sa Faction et, dans le même temps, un message l'atteignit. Kysall venait de se montrer au Pic de l'Oublié. Le Propage garda son calme et prit le temps de répondre à ses interlocuteurs. Puis, il contacta Syin Lothar, fort logiquement. Enfin, il informa Orol'Nar qu'il ne l'attendrait finalement pas pour aller dans les montagnes et reprit la route.

Il coupa à travers la plaine au sud de Minott. Elle était quasiment aussi praticable que la route et consituait un itinéraire plus direct vers Krell. Ce faisant, il reçu encore des messages dont celui qu'il attendait. Syin avait enfin reprit contact après quelques semaines de silence télépathique. De plus, le désagrément entre eux semblait maintenant être du passé. Erling en fut soulagé et cela lui permit d'accélérer la marche.

Finalement, il s'engagea sur le pont à l'ouest de Krell et se retrouva non loin du petit village Equilibrien. Ce fut là qu'on l'interpella.


Pélerin du S'sarkh

 
Syin Lothar

Le Vayang 5 Fambir 1510 à 00h45

 
Nombreux étaient les raccourcis que Syin avait emprunté depuis l'annonce du retour de celle qui semblait l'avoir profondément touché. Cela lui avait permis de parcourir de nombreuses lieues sans laisser trop de temps filer.
Le libertaire n'avait, de plus, pas ménagé sa peine mais de l'étoffe des symbiosés, il était capable de prodigieux efforts et était d'une endurance hors norme. Ces conditions réunies lui avait permis d'atteindre Krell en la moitié du temps qu'une caravane l'aurait fait.

Syin était tiraillé par le temps qui passait. Il savait qu'en ces instants c'était son pire ennemi car amenant avec lui les possibilités sinistres. Mort de Kysall ou actes irréparables envers les surveilleurs du Pics de l'Oublié mais encore arrivée sur les lieux de plus importantes troupes du Matriarcat ou encore d'Arkana, tout cela le faisait frissonner. Pourtant sa foulée restait constante, elle avait un rythme élevé, juste ce qu'il fallait pour ne pas l'épuiser.

Arrivant près du pont traversant la Disfrya, le libertaire observa une autre âme aux pas pressés. Stoppant sa course, il dévia sa route pour suivre la personne et observer. L'analyse ne fut pas longue, il connaissait bien celui qui le précédait, Erling, grand Propage des Témoins, était le pendant clair du Libertaire.
Ayant effacé la rancœur qui l'avait rongé, Syin avait répondu à l'information que ce vieux compagnon lui avait livré, aujourd'hui serait le jour des retrouvailles.

Avançant sans se cacher sur les berges du fleuve, il l'interpella :


" Hola ! "

Puis tout se rapprochant, ajouta d'une voix calme et amicale :

" Je suis heureux de vous retrouver, mon frère. "

 
Erling

Le Vayang 5 Fambir 1510 à 09h39

 
En rase campagne, l'appel de Syin Lothar aurait surpris Erling mais ici, aux alentours de Krell, il avait envisagé inconsciemment qu'une rencontre avec un autre Poussièreux pouvait être une possibilité. Aussi, il ne sursauta pas.Il se prépara à chercher ses mots en Shaï dans le cas où se fusse un contrôle pour voir si il avait un Titre de Déambulation en règle. Cependant, lorsqu'il eu localisé la personne qui l'avait appelé, il ne mit que peu de temps à reconnaitre Syin.

Bonne fortune, grâce du S'sarkh ou de la Dame ? Erling n'aurait pas pris le risque d'émettre une hypothèse. Il se contenta de savourer cette heureuse rencontre. Les mots télépathiques du Libertaire lui avait laissé à penser qu'il avait de l'avance sur lui mais apparement, il n'en était rien et le Propage s'en réjouissait. La dernière partie du trajet était certainement la plus dangereuse et, en s'appuyant tout les deux, ils traverseraient sans peine ce bout de Syfaria.

Il étudia Syin alors que ce dernier avançait vers lui. Il avait l'attitude amicale qu'Erling espérait et, bientôt, des mots la confirmèrent. L'incident de Rastryghen était donc bel et bien derrière eux. Maintenant qu'il y pensait, cela paraissait logique. Après tout, la première rencontre entre les deux amis n'avaient-elles pas eu, elle aussi, un gout très amer ? Il accueillit donc celui qui l'appelait frère avec un grand sourire. Sa dernière phrase pouvait être comprise de deux manières différentes et Erling choisit de garder les deux. Peut être était-ce volontaire.

Lorsque le Libertaire arriva à sa hauteur, Erling se permit de lui faire une brève accolade avant de répondre.


Je suis content de vous retrouver aussi.

Puis, le Propage se tourna à nouveau vers l'emplacement du Pilier Perdu, leur destination, faisant ainsi comprendre à son ami qu'il était bien conscient qu'ils devaient se hâter.

Je trouve fort logique que nous arrivions ensemble sur les lieux. Le timing est parfait. Il ne nous reste plus qu'à continuer de se dépécher. On ne sait pas ce que pourrait choisir de faire la Matriarcale sur les lieux.

Puis, alors qu'ils commençaient à marcher, Erling osa deux question.

Avez vous tenté de contacter Kysall ou des nouvelles plus récentes de Penthésilée ?

Lui ne l'aurait pas fait. A Ulmendya, tant d'hypothèses avaient été soulevées sur l'ancienne Matriarcale que lui ne savait pas vraiment que penser même si, au fond, il restait persuadé que Kysall était bien disposé au moins envers quelques Poussièreux dont il faisait apparement partie.

Pélerin du S'sarkh

 
Syin Lothar

Le Sukra 6 Fambir 1510 à 13h34

 
Syin accueillit l'accolade avec plaisir et sincérité. Les deux hommes étaient il y a encore peu de temps brouillés et ils scellaient ainsi leur amitié retrouvée.
Suite aux événements du Pic de l'Oublié, le libertaire avait tenu rigueur au Témoin le fait qu'il lui cache qu'il avait vu Kysall et donc le prive d'un certain choix mais Syfaria était faite de cycle et Syin ne pouvait éternellement bouder.


" La Dame et le S'sarkh restent irrémédiablement liés. " lança l'ex-équilibrien un petit sourire aux lèvres.

Puis suite aux paroles d'Erling :

" Connaissez-vous cette Miraë ? Je ne me souviens jamais l'avoir croisé et si je pouvais quelque peu me préparer. "

Puis les compagnons reprirent leur course, leur destination n'était plus très loin et ce n'était pas le moment pour prendre le thé. Les réponses se feraient tout en cheminant.
Mais la dernière question lancé par Erling troubla Syin Lothar, est-il face à lui si limpide que ça ?


" Je n'ai pas eu de nouvelles plus récentes de Penthésilée. Cette Nelda m'a averti tout comme vous de la présence de Kysall dans les montagnes et cela pour prendre quelques conseils si je pouvais lui en prodiguer, ce que je lui ai naturellement retourné.
La Vigie et moi nous sommes déjà côtoyés et une sorte de complicité est née. Je pense que cela est naturelle pour toutes personnes partageant les dangers d'une expédition mais lorsque cette fois elle m'a contacté, je dois vous avoué que j'ai été un peu surpris. Je ne savais pas que l'on pouvait à ce point m'associer à Kysall... ou alors peut-être était-ce simplement car nous ne sommes pas si nombreux à nous aventurer dans cette partie de l'île.
Bref, mon avis est que si Penthé agit ce sera avec grande réflexion et si ce sont les autres présents qui le font, elle m'en informera surement.
D'ailleurs, j'ignorais que vous connaissiez Penthésilée.
"

Puis le Libertaire ralentit un peu sa foulée. Signe d'une méfiance ou simplement qu'il voulait de ses yeux voir la réaction de son compagnon retrouvé, il fit en sorte de pouvoir observer le Témoin suite à ce qu'il allait annoncer.

" Et oui j'ai adressé quelques mots à Kysall. Elle ne m'a pas répondu.
Je ne l'ai pas fait par honneur ou par dette face à ce qu'elle a fait la dernière fois qu'elle nous a croisé, je l'ai fait car un pan de mon être ne pouvait s'en empêcher.
Je ne sais si vous qualifierez ça d'une bonne chose ou d'une mauvaise mais pour ma part je crois en la volonté de la Dame. Si la tydale est de nouveau apparu et que par deux fois, j'en ai été averti, c'est qu'irrémédiablement nos destins sont liés.
"

Syin reprend alors une inspiration pour ne pas s'essouffler et se clarifier un peu les idées.


" Je ne sais comment vous jugez cela et je suis curieux d'avoir votre avis mais avant d'en arriver là j'aimerais ajouter une chose.
Nous approchons rapidement du Pic de l'Oublié et comme vous me l'avez appris le Matriarcat est bien au courant de ce qui s'y passe. Je pense qu'il serait bon que nous n'arrivions pas ensemble.
Sur les dernières lieues prenez un chemin venant du Sud et je prendrais un autre venant de l'Ouest, cela vous évitera peut-être quelques hostilités.
Arkana jamais ne me pardonnera et ses sœurs ont un honneur à laver.
"

Le libertaire glissa alors sa main dans un interstice de sa toge et en sortit sa bourse. Il la tendit à Erling.

 
Erling

Le Sukra 6 Fambir 1510 à 19h05

 
Les deux Tydales avançaient rapidement, tout comme la conversation. La situation présente, tout comme le silence qui s'était installé entre eux pendant quelques temps, laissaient beaucoup de choses à dire. Déjà, ils pouvaient voir les eaux du sud de la Lagune des Glaces ainsi que les montagnes au sud est.

Erling reprit la parole, répondant point par point à son ami.


Je ne connais pas cette Miraë non. Même par ouïe dire. Mais n'espérons pas trop de ce côté ...

Le Propage tint à rectifier Syin au sujet de la Vigie du Rêve.

Je ne connais pas Penthésilée en fait. J'en ai entendu parlé par contre. Beaucoup. Elle m'a contacté car il était prévu que je rejoigne la mission de surveillance dont elle fait partie. Nous avons planifié ça à Ulmendya après ma ... disparition à Rastryghen. C'est une belle opération interfactionelle, vous savez. Il y a même des Tchäes de la Fraternité qui devraient y prendre part sous peu.

Quand le Libertaire ramena le sujet à Kysall, Erling se sentit observé et tenta donc de rester neutre lorsqu'il répondit.

Vous savez mon ami. Je ne sais que penser à propos de Kysall et ne jugerais donc pas. A Rastryghen, elle était à la tête d'une quasi armée d'Abominations mais m'a tout de même aidé. Vous me connaissez, vous savez que j'espère donc le meilleur cependant, je reste prudent.

Enfin, une discussion avec elle ne peut être que bénéfique. Au pire, à défaut de réponse, nous pourrons toujours tenter d'interpréter des silences et cela nous avancera un peu.


Puis, Syin lui exposa son plan d'approche. Erling hésita longtemps et laissa durer un petit silence même si il prit la bourse que lui tendait son ami. Dans cette histoire, il avait tout de même été du côté de Syin pendant la dispute qui avait précédé l'affrontement et il semblait donc lâche d'user de cette mascarade. Mais après tout, le Libertaire devait savoir ce qu'il pensait de tout cela et si cette maigre feinte lui permettait de rester en termes corrects avec le Matriarcat, ce n'était pas vain. Donc, enfin, il lacha :

Bien. Nous ferons comme vous le proposez. Cependant, je pense que vous savez mon avis et mon positionnement dans cette histoire.

Erling ajouta tout de même :

Merci de cette échapatoire même si je ne suis pas sur de pouvoir rester inactif si les Matriarcales vous cherchent des noises.

Pélerin du S'sarkh

 
Syin Lothar

Le Dhiwara 7 Fambir 1510 à 00h56

 
Les heures continuaient à défiler comme les lieues sous les pieds.
Ayant laissé derrière eux la pointe des Lagunes de glaces, ils allaient bientôt se retrouver devant le Pic de l'Oublié. Les deux tydales se retrouvaient là où ils s’étaient quittés et cela pour Syin comme si rien d'autre n'avait existé. Le Libertaire n'avait que peu œuvré depuis son expédition avec Erling et Valaarh, tout juste un voyage dans le nord pour s'échapper et méditer.
Là il retournait à cette vie qu'il avait choisie depuis qu'il était symbiosé, la lutte pour l'équilibre du balancier.

Lors d'une pause pour se désaltérer, Syin reprit la conversation :


" Une belle opération interfactionnelle, cela fait rêver ce que vous dites mon ami.
Je crois que jusqu'à présent aucune n'a été une totale réussite. Pourtant face un ennemi commun, il est vrai que les petites tensions paraissent futiles. Cela me réjouit et peut-être qu'un jour les poussiéreux comprendront qu'ils ne sont qu'un dans la grande unité qu'ils forment dans la trame de réalité.
Vous parliez d'ailleurs des Frères tchaë, est-ce que vous savez si le dénommé Thosen Noril était décidé à y participer ? Je ne l'ai pas revu depuis la tour du Concile et c'est un des rares de sa faction qu'il m'est été donné de rencontrer. Si mon âme dans cette histoire n'est pas emportée, je le reverrais avec plaisir et cela un jour pourrait m'aider.
"

Syin n'ajouta rien à propos des dernières paroles d'Erling car il ne savait quelle était exactement la situation du Témoin à ce sujet. Peut-être était-il lui aussi de toute façon condamné ? Ce geste de lui confier ses pierres car il les perdrait s'il venait à mourir lui parut tout d'un coup bien inutile mais le Témoin les avait acceptées ce qui laissait tout de même le Libertaire espérer. De toute façon, que pouvait-il faire ? Il ne pouvait et ne voulait forcer son ami à agir contre sa volonté et si Erling voulait s'interposer alors il l'accepterait comme un fait de la destinée. Pourtant Syin était intérieurement chagriné, si le Propage n'était pas en péril il pouvait rapidement le devenir et connaissait-il tout les aboutissants de la rage des filles du Matriarcat ?
Bien perplexe ces derniers mots l'avaient laissé.


 
Erling

Le Dhiwara 7 Fambir 1510 à 16h22

 
La situation comme les lieux qu'ils parcouraient laissaient Erling songeur. Après avoir dépassé la Lagune de Glace, il lui sembla reconnaitre le petit bosquet d'arbres où Arkana Voroshk lui avait sauvé la vie il y avait peut être deux ans de cela, lors de la course aux Obsessions. Mais, sous la neige, les objets avaient un aspect différents. Tout comme aujourd'hui la situation était différente.

Si le Propage avait été en quelque sorte innocenté par la justice Matriarcale comme le prouvait la discussion agréable avec Némès à Ulmendya, il n'avait aucune certitude concernant l'attitude du clan Voroshk à son égard. D'expérience, il aurait dit qu'il ne risquait rien d'autre qu'une attitude glaciale à en mourir envers lui. Après tout, Arkana avait toujours été fidèle avant tout au Matriarcat et ne trahirait certainement pas les lois de sa Faction pour une vengeance personnelle.

Revenant au cas présent, Erling répondit à son ami une fois qu'ils eurent bu et reprit leur route.


Je ne sais qui va être envoyé de la Fraternité. Je ne peux donc pas vous répondre. Je ne connais pas Thosen même si il est par Nelle, ou a été je ne sais pas si je suis à jour pour cela, proche des Témoins.

Puis revenant au sujet plus large :

Cette entreprise est d'autant plus intéressante au niveau des relations interfactionnelles qu'elle a été impulsé par le Matriarcat. Même si c'est avant tout dans leur propre intérêt que les Filles du Déclin se sont chargés d'aller chercher de l'aide dans les autres Factions, cela reste un point positif. Elles m'ont habitué à plus faire les choses de leur côté.

Enfin, il lacha, comme perche à saisir ou non pour son ami pour rebondir dans la conversation.

A Ulmendya, c'était Oda qui parlait pour l'Equilibrium.

Et le Propage continuait à marcher. L'ancienne mine d'argent n'était plus très loin et donc, le moment de se séparer brièvement pour les deux acolytes approchait lui aussi.

Pélerin du S'sarkh

 
Syin Lothar

Le Dhiwara 7 Fambir 1510 à 17h45

 
Oda, Syin lui en avait beaucoup voulut également. Un peu parce qu'il avait contacté la Shaïm dans son dos pour l'affaire avec Arkana mais surtout parce qu'il avait fait étalage de cette histoire sur le consensus de la faction. Enfin étalage, c'était là où Syin semblait exagérer mais maintenant comme pour Erling, le libertaire avait laissé tout cela de coté. Les deux serviteurs de la Dame ne s'étaient pas recroisé depuis leur aventure dans la grotte mais même si Syin appréciait cet homme cela ne lui manquait pas vraiment.

" Oda est un fidèle serviteur de la Shaïm je suis sûr qu'entre deux plaisanteries il l'a bien représenté.
D'ailleurs je suis très étonné qu'aucune annonce n'ai été faite sur le consensus de l'Equilibrium à ce sujet. Les Equilibriens sont bien étranges et désorganisés parfois. Il n'y a non plus aucune annonce de faite pour le retour de Kysall...
"

Chuuuuuuuuuuuuut ! dit :
C'est peut-être parce qu'ils ne veulent pas que tu le saches !


" Pfff.. Alors toi ça faisait longtemps que tu ne l'avais pas ouverte mais ça m'avait pas manqué. "

Chuuuuuuuuuuuuut ! dit :
Fiente d'Akrotykar pestiféré !


Et la scène qui en suivit fut surréaliste, Erling put voir le symbiosé sauter sur son symbiote qui se téléporta. La "bagarre" dura ensuite quelques minutes où Syin fut rapidement couvert de neige à force de plonger au sol pour attraper son compagnon. Puis le tout se finit part le libertaire allongé éclatant de rire et Chuuut posé à ses cotés arborant le même sourire.
Il fallait bien pouvoir décompresser.

Se relevant :


" Oui mon ami, le temps approche de se quitter. Nous nous retrouverons au lieu où la représentation doit se dérouler. "


 
Erling

Le Dhiwara 7 Fambir 1510 à 18h37

 
Avant que la bagarre entre Chuuuuut et Syin ne démarre, Erling ajouta :

Aucune annonce ? C'est étrange. Pour le Consensus des Témoins, cela a quasiment été fait immédiatement et même les nouveaux symbiosés mettent leur grain de sel dans la conversation !

Puis, les titillages entre symbiosé et symbiote dégénérèrent et le Propage regarde cela d'un oeil amusé.

Tod dit :
Tu te roules pas souvent dans la neige comme ça toi ...


Avise toi seulement de tenter de me faire faire ça et tu verras.

Erling vit alors la bouche de son mou s'étirer en un sourire provocateur. Il se rendit facilement compte que Tod tentait de l'attirer sur la pente que Chuuut avait fait prendre à son symbiosé. Alors, le Propage rendit son sourire à son mou et lança.

Ca ne marchera pas.

Aussi, Tydale et mou de Lerth regardèrent les Tydale et mou de la Dame décompresser tout en rigolant franchement. Effectivement, laché du lest de temps à autre n'était mauvais pour personne.

Puis, Syin redevint sérieux et Erling le suivit dans cette voie. Ils avancèrent encore un peu puis, le Témoin regarda son ami :


Bien et bien nous nous retrouvons près du Pilier alors. Soyez prudent et alertez moi si il y a le moindre problème ! A très bientôt.

Il tendit la main à son ami.

Pélerin du S'sarkh

 
Syin Lothar

Le Dhiwara 7 Fambir 1510 à 20h01

 
Syin serra alors la main d'Erling tout en lui faisant une accolade.

" A très bientôt mon frère."

Puis les deux tydales se séparèrent, chacun prenant son propre chemin pour une même finalité.
Dans quelques heures, ils serait au pied du pilier.


 
Erling

Le Sukra 8 Manhur 1510 à 15h45

 
Bien après cet épisode, Erling regarda le passage vers les Souterrains se refermer sur le Vortex. Il nota de nouveau la silhouette humanoïde qui se tenait à l'entrée et qui semblait contrôler l'ouverture et la fermeture de la roche. Cependant, il était maintenant trop tard pour poser la moindre question. Le Propage finit donc par rester face à un bout de montagne pas plus digne d'intérêt que cela au premier abord. Cependant, il nota avec soin les moindres détails qui pouvait l'aider à mémoriser cet endroit. Peut être cette ouverture sur les profondeurs pourrait-elle être utile à l'avenir.

Quoiqu'il en soit, la rencontre avec le Vortex avait été pleine d'enseignement pour le Propage. Les relations entre Poussièreux et Natifs allaient certainement aller en augmentant et il était bon d'en savoir plus sur eux. Toutefois, Erling n'en restait pas moins un peu déçu de ne pas avoir pu pénétrer dans le Souterrains. Il allait devoir prendre son mal en patience.

Finalement, le Témoin reprit ses affaires qu'il avait auparavant jeté au sol et s'apprêta à quitter les lieux. Il jeta un dernier coup d'oeil sur les indicateurs utiles pour mémoriser l'endroit puis, il mit le cap à l'est. Se faisant, il expédia diverses missives télépathiques.

Il chemina tranquillement et finit par repasser au dessus de la source de la Souffly. A partir de là, il obliqua vers le Sud.

Son voyage se déroula à merveille et, bientôt, il récupéra la route au sud du Bois de la Souffly. L'hiver et la neige avait déserté les plaines et son cheminement en fut facilité. Retrouver un peu de chaleur après tout ce temps passé dans les montagnes fut aussi un luxe qu'il apprécia.

Toutefois, aussi longtemps que dura ce voyage, Erling ne parvint pas à se décider sur ce qu'il allait faire par la suite. Nul doute que le Tark'Nal allait de nouveau sévir et, le Propage avait noté la proposition que des volontaires se tiennent prêt à réagir pour aller de nouveau l'étudier de plus près. Aussi, même si il n'était pas certain que c'était ce qu'il avait de mieux à faire, il se dirigeait vers un transport Nemen pour être prêt, dans le doute.

Son autre option était de privilégier sa faction et de s'en retourner à Lerth pour aider aux préparatifs qui, normalement, devaient avoir lieu en prévision d'un éventuel exil vers le sud de la Presqu'île.

Ce fut sur cette incertitude que le Propage campa pour la dernière fois loin de la civilisation.


Pélerin du S'sarkh

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