|
|
|
Le Vayang 18 Saptawarar 1509 à 03h27
|
|
|
| Arkana avait disparut dans un spectacle pyrotechnique à faire pâlir un artificier tchaë, elle était partit on ne sait où et il ne restait d'elle que quelques cadavres de petites créatures semi calcinées. Le petit groupe avait bien avancé, les deux lames, la soignante débutante et l'artiste au grand cœur... Un vrai conte de fée. Enfin... A condition de ne pas tenir compte de l'étripage méthodique de tout ce qui leur avait barré la route, des diverses hémorragies plus ou moins bien gérées et des croques mitaines édentés.
Le temps était clément dans cette région et Ghaâli répétait sans cesse qu'il faisait bien meilleur qu'à Kryg. Peut être parce qu'elle savait qu'une fois arrivé à Utrynia elle devrait y retourner, le froid, les furyans, la douleur... L'howeuw... Même si tout se passait bien depuis la veille, la soignante restait en éveil, sa mission ne prendrait fin qu'une fois que le groupe aurait atteint les portes de la ville. Mais les lames de Thanis et Yiu restaient dans leur fourreaux, et Pomona s'extasiait tout les deux mètres. Aussi elle savait qu'elle pouvait s'accorder un peu de repos.
- Faisons une pause pour récupérer ! Déclara t'elle soudain. On a qu'à manger un morceau sous les arbres, j'en profiterais pour changer les pansements et nettoyer les plaies.
Le soleil était encore haut dans le ciel et il n'y avait aucun monstre en vue, Ghaâli s'installa près d'un arbre et commença à faire un petit feu pour désinfecter ses instruments... Enfin, son couteau...
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Dhiwara 20 Saptawarar 1509 à 10h25
|
|
|
| *** La jeune lame Yiu était un peu à la traîne. Elle avait combattu il y a peu aux côtés de sa sœur Thanis pour éliminer une ridicule abbérations mais, comme toujours, s'était retrouvé à la traîne après cette danse.
Il faut dire qu'elle n'est pas très rapide ... Depuis le début, elle ralentissait ses consœurs. Heureusement sa danse est plsu rapide. Mais la elle se traînait. Elle arrivait à compenser ce handicap dans les montagnes en apprenant au plus vite à bien connaître ce mileu, mais désormais dans les plaines, aucune ruse n'était possible pour les rattraper.
Enfin elle les rejoignit au campement. Si elle était exténuée, cela ne se voyait point. Elle prit le temps de rejoindre sa consoeur qui avait déjà remarqué qu'avec ce feu, il faurait redoubler de prudence pour que leurs compagnes puissent enfin se reposer. Elle l'avait bien méritées. De toute façon la region semblait bien plus calme que les abords de Kryg.
Lorsque vint l'heure du repas, elle ôta son casque brièvement, le temps d'avaler une ration. Aussitôt finit, celui-ci, laid mais efficace et pratique, trônait à nouveau sur sa tête. Elle avait l'habitude d'être ainsi vêtue, toujours alerte et prête au combat. Les montagnes de Kryg l'avait habitué à ne toujours dormir que d'une oreille.
Le sol de la plaine était lisse et mou, cela changeait des roches inconfortables de la montagnes. Ce fut avec plaisir que Yiu discuta avec ses compagnes de voyages auprès du feu. Le relief plat permettait de voir au loin toute menace approchante, il n'y avait plus de relief ni d'arbre pour se dissimuler. Aussi, elle pouvait veiller et profiter de la compagnie en même temps. A deux lames, elles auraient bien le temps de voir un éventuel danger arrivé.
La soirée fut une des plus plaisante qu'elle n'avait pas eu depuis longtemps, excepté ses visites chez Dwen, au thé délicieux. Pomona entonnât un chant.
Se fut aussi une des nuits les plus reposante. Non pas qu'elle relâchât son attention, mais le sol était bien plus confortable que ce à quoi elle était habituée. Et les veilles sur ce terrain dégagées bien moins fatigante.
L'heure de reprendre la route approchait. Bientôt elles arriveraient à Utryana, bientôt elle devrait se séparer. Se séparer d'une consœur plus expérimenté et efficace, avec qui elle avait apprécier esquisser quelques pas. Se séparer d'une soigneuse dévouée au matriarcat, pleine d'entrain et franche comme une lame peu l'être. Se séparer d'une excentrique, attachante qui animait leur soirée et pleine d'avenir ...
***
Jucticière du Matriarcat
« La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique. » (Pascal)
| |
|
|
|
|
|
Le Dhiwara 20 Saptawarar 1509 à 19h21
|
|
|
| *** Elles étaient arrivées sans encombres aux portes de la cité.
Bientôt il serait temps de se séparer et c'est avec un pincement au cœur que Pomona confirma qu'elle allait rester en ville plutôt que de continuer avec le reste du groupe.
Elle avait préparé une surprise a ses amies pour leur laisser un souvenir de ce voyage.
Elle avait profité d'un moment ou elles pensaient qu'elle était entrain de dessiner un croque-mitaine pour confectionner se qu'elle allait leur offrir.
L'artiste avait tapé dans sa réserve de plus beau papier pour rendre le souvenir encore plus beau. ***
Avant de nous séparer j'ai un petit cadeau pour vous. Ça n'est pas grand chose, juste un petit souvenir du voyage pour vous témoigner toute ma gratitude.
***
Elle tendit a Yiu le premier dessin. ***
J'ai dessiné un animal pour chacune, ça m'a fait rigoler, rapport a la chanson de l'autre soir!
*** Puis elle tendit le sien a Thanis. ***
*** Et enfin a Ghaâli. ***
Je n'en suis fait un aussi, un souvenir personnel.
*** Elle fit un grand sourire a l'assemblé en montrant l'autoportrait. ***
***
Puis elle essuya une larme naissante. ***
Vous allez me manquer....
Et si on allait manger un morceau, c'est moi qui paye!
***
Ghaâli proposa d'aller plutôt boire un coup. Alors Pomona les invita a boire et a manger afin de les remercier d'être restée en vie durant ce voyage. *** | |
|
|
|
|
|
Le Luang 21 Saptawarar 1509 à 15h58
|
|
|
| *** Yuu fut pétrifiée de surprise pendant une courte seconde. La jeune artiste avait réussi à préparer sa surprise sans se dévoiler et nul ne l'avait vu réaliser ses dessins.
La lame ne savait que répondre, elle n'était pas trop habituée aux effusion d'amitié. ***
Merci ... Merci Pomona, nous gardons ainsi un souvenir de ce voyage fort agréable. Peu de rejetons - ce qui change de Kryg - une bonne compagnie, le sol confortable des plaines pour dormir ...
Oui allons prendre un dernier verre avant de se séparer. En espérant que les fils du destin nous fasse nous recroiser.
*** Yiu suivi ses amies à la taverne, où le temps d'un nectar, elle ota son casque et relacha son attention. Elle bavardait avec ses amies...
Elle reçut alors un message télépathique. Les ordres. Le territoire qu'elle devait couvrir et débarrassé des rejetons pour maintenir calme les abords d'Utryana. Le matriarcat avant tout. ***
Mes soeurs, je suis désolé de ne pouvoir m'attarder plus longtemps. Le devoir m'appelle, ma lame va devoir une fois de plus quitter son fourreau.
*** Elle porta alors son casque à sa tête et esquissa un bref sourire à ses compagnes de route avant de le revêtir. Déjà elle quittait la taverne, laissant au tavernier les morions correspondant aux consommations des ses amies. ***
Jucticière du Matriarcat
« La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique. » (Pascal)
| |
|
|
|
|
|
Le Luang 21 Saptawarar 1509 à 23h40
|
|
|
| La soirée continua jusque tard dans la nuit, Ghaâli, comme à son habitude dans ce genre d'endroit était passablement éméchée. Elle brandissait fièrement le portrait que Pomona avait fait d'elle, le montrant à tout le monde sans vergogne. Ce fut un peu sa façon à elle de dire "à bientôt" à l'artiste dont la compagnie lui manquerait certainement mais elle n'osa pas lui dire de peur de que son amie ne sombre dans un étalement de trucs cucul.
Les derniers verres montraient leurs fonds crasseux et la taverne se vidait peu à peu quand Thanis parla à Ghaâli de sa prochaine mission. Il s'agissait d'une patrouille aux alentours du lac où elle allait rejoindre Yiu.
- Bwâ ! J'pourrais bien venir un peu avec vous, après tout que je vous soutienne vous ou bien les lames de Kryg... Euh... Dans l'fond c'qui compte c'est le soutien quoi... Éructa la soignante entre deux gorgée de vinasse.
Même si elle lançait ça un peu à la légère, elle savait très bien qu'elle cherchait à repousser la date de son retour à Kryg. Maintenant qu'elles étaient en sécurité, elle craignait un peu de retourner là bas. Elle rangea soigneusement son portrait au fond de sa besace, pas question de l'abimer. Cela lui permit de constater qu'elle n'avait plus d'alcool pour désinfecter.
- A wey wey wey ! C'est vrai que j'me suis sifflé la dernière à cause de la Voroshk... Râla t'elle toute seule en brassant ses souvenirs.
L'alcool avait rendu l'exercice périlleux et les premières séquelles de la gueule de bois se manifestaient en lui taraudant l'arrière du crâne.
- Bon ! Béh moi j'vais aller dormir un peu hein. S'exclama t'elle en se levant un peu trop brusquement. Tout en s'accrochant à la table elle reprit: Thanis, on se retrouve sur le chemin d'ac ? Elle tourna la tête vers Pomona en plissant les yeux pour mieux voir, sa voix était mal maitrisé lorsqu'elle s'adressa à l'artiste. Prends soin de toi hein..! D'ac ?
Puis elle tourna les talons et avançant en tanguant vers le bar où elle acheta trois bouteilles d'une gnôle de fruit de mauvaise qualité mais assez forte pour tuer les microbes, au moins pour les souler. Ensuite elle alla s'installer à l'arrache dans un coin sombre de la pièce où elle se mit rapidement à ronfler avec les poivrotes du coin, la tête collé à la table.
| |
|
|
|
|
|
Le Luang 21 Saptawarar 1509 à 23h42
|
|
|
| Aucune émotion ne transparait sur le visage de Thanis lorsqu'elle reçoit le dessin. Unique signe de ce qu'elle ressent peut être, ses mains tremblent légèrement lorsqu'après l'avoir longuement fixé, elle le roule avec application et le glisse dans l'échancrure de sa longue robe noire.
Depuis leur arrivée à Utrynia, la Semeuse semble nerveuse. Ses compagnes ne le savent pas, mais à trop avoir fréquenté Seoane, elle a fini par ne plus supporter les grandes villes et leur agitation si souvent stérile.
Aussi, lorsque son Mou vient se lover contre son cou de cygne pour lui transmettre un message de la hiérarchie, elle en ressent un grand soulagement. Thanis n'a jamais été douée pour les adieux. ni pour aucune forme de relation sociale.
Elle se lève donc avec une certaine raideur, récupère la longue épée appuyée dans son fourreau contre la table et s'incline devant Ghaali et Pomona.
Ce fut un plaisir que de partager ces quelques jours avec vous mes soeurs. Malheureusement, à l'instar du tableau, les meilleures choses ont une fin. Je vous dis donc à bientôt.
Elle se dirige alors vers la porte de cette démarche hiératique qui la caractérise. Au moment de la franchir, sans même se retourner, elle leurs adresse un dernier signe de la main.
| |
|
|
|
|
|
Le Matal 22 Saptawarar 1509 à 21h03
|
|
|
| *** Alors que tout le monde était parti Pomona fixa ses yeux pleins de larmes sur les verres qui furent jadis pleins.
Une grosse larme s'écrasa sur la table alors qu'elle se dit qu'elle était a présent bien seule.
L'artiste essuya machinalement la goutte et se leva pour aller dormir également. Elle jeta un dernier regard a GhaâlI qui gisait la bouche ouverte non loin d'elle.
La rouquine avait du pain sur la planche et une bonne nuit de sommeil dans un vrai lit ne lui ferait pas de mal après une si longue route.
Mais elle avait le cœur gros.
Alors plutôt que de rejoindre les bras de Morphée elle décida d'aller faire un tour en ville.
Elle avait toujours aimé l'atmosphère nocturne.
Pomona s'aventura jusqu'à la place du marché ou quelques musiciens jouaient leur dernières mélodies enivrés.
Après les avoir observé un moment elle continua de déambuler dans les ruelles.
Jusqu'au moment ou elle l'aperçu.
Il était énorme et tellement discret.
Pomona fascinée voulu toucher cette chose extraordinaire.
Mais l'insecte c'était laissé tombé sur le coté, feignant la mort afin d'y échapper.
Pomona trouva une raison de laisse déborder les larmes qui attendaient bien sagement qu'on les invitent a couler encore.
Elle attrapa le papillon de nuit au creux de ses mains. Les larmes finiraient bientôt par le noyer.
Elle couru jusqu'à l'auberge ou Ghaâli par chance ronflait encore sur la table.
Pomona le posa délicatement devant elle. ***
Réveille toi!
*** Elle la secoua un peu.
La soignante gémit dans son sommeil et prononça des mots dénués de sens. ***
Réveille toi!
*** Puis quand la rouquine vit qu'elle commençait très lentement a prendre conscience de son environnement: ***
Il faut que tu le sauve, je crois que je l'ai tué!
*** Elle tendit le doigt vers l'énorme insecte qui gisait encore pétrifié sur la table.
***
*** Elle s'enfouit le visage dans les mains pour finir de déverser ses larmes. ***
| |
|
|
|
|
|
|
|
Le Dhiwara 27 Saptawarar 1509 à 20h18
|
|
|
| *** Pomona observa le papillon écrasé entre ses doigts.
Elle s'affaissa légèrement alors qu'elle hottait ses pâles mains de son visage rosit par le vent et les pleurs.
Blêmissant légèrement elle ne pouvait plus regarder l'insecte aplati. ***
Je voulais que tu le sauve!
...
Il est mort a présent.
...
*** Elle fixa le sol un instant d'un air solennelle comme pour repenser a feu son ami. ***
M'enfin tu ne pouvais pas savoir je ne t'en veux pas.
Alors tu as assez dormi?
*** Pomona observait la soignante avec le regard plein de niaiserie. ***
Tu fais quoi demain? On pourrait aller se promener hors de la ville, je pourrais réessayer ma fronde, j'aimerai bien apprendre a m'en servir correctement. | |
|
|
|
|
|
|
|
Le Matal 29 Saptawarar 1509 à 15h23
|
|
|
| *** Suivant la soignante dans l'escalier, Pomona, qui avait retrouvé le moral, chantonnait entre deux bâillements.
Elle s'allongea sur son lit et s'endormit toute habillée, encore emmitouflée dans sa lourde veste.
La nuit fut peuplée de rêve insensés ou elle volait a travers Utrynia puis heurtait de plein fouet une sorte de tydale géante. Le rêve changea pour l'emmener loin, elle n'était plus elle même mais une nelda pataude qui mangeait des cornes d'escargots puis le songe se transforma en un brouillard épais ou elle cherchait quelqu'un sans le trouver, sans même savoir si quelqu'un était avec elle.
L'artiste se réveilla en sursaut, se demandant ou elle était. Un ronflement d'ivrogne lui rappela la présence de Ghâali.
Elle sortit de la chambre sans faire de bruit et demanda au tavernier un verre de lait et de quoi déjeuner.
Quelques minutes plus tard la soignante émergea enfin.
Elles avalèrent ensemble leur petit déjeuner et alors que Ghaâli était sur le point de partir Pomona entendit une pensée de Thanis.
La rouquine n'avait jamais vraiment eu envie de quitter ses ex compagnes de route, elle trouva donc la première excuse qui lui passa par la tête pour confirmer que finalement elle irait avec elles.
Après tout, c'était une bonne idée, il lui fallait trouver de l'inspiration pour réaliser les toiles qu'elle allait exposer pour le festival.
***
| |
|
|
|
|
|
|
|
|