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Le Luang 5 Otalir 1509 à 22h28
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Syin était maintenant trop fatigué. D'autant plus qu'outre les nombreuses créatures qui l'entouraient, un Akrotykar et un Jytryan semblaient l'observer. Le corridor se dressant devant lui révélait bien des hostilités.
Chuuuuuuuuuuuuut ! dit : Tu crois que tu vas réussir à dormir ici ?
" Dormir ? Non effectivement je ne crois pas. Mais me reposer oui. Et puis la faveur de la nuit me permettra peut-être une avancé. "
Syin trouva un buisson où s'installer. Appuyé sur son sac, il songeait.
Matroshka n'avait pas répondu à son dernier message mais peut-être avait-il trop parlé ? Peut-être que son désir de vivre l'avait trop poussé à se confier ? Peut-être n'avait-elle que rusé pour une sombre raison ? Le libertaire tentât d'analyser jusqu'à se forcer à détourner ses idées pour ne pas s'énerver. Sa pause devait pouvoir le reposer.
Il avait également contacté Penthésilée ces dernières heures, lui demandant si elle pouvait localiser Ast'yrithgarmania Loïa. Pour l'instant il n'avait pas eu de réponse et cela ne l'étonnait pas. Le nemen était difficile à trouver, en tout cas il lui semblait du peu qu'il connaissait la divination. Cela serait peut-être une avancé si cette homme pouvait être retrouvé.
Mais surtout Syin réfléchit aux Nexus. Il était retourné dans ces montagnes pour accompagner Erling mais l'idée d'à nouveau étudier la grotte l'avait bien effleuré. Le Trou dans la Trame et les Piliers, qu'est-ce qui les liés ?
Syin se laissa guider par ces idées. Beaucoup furent farfelus et aucune ne lui parut très logique mais qu'importe cette douce réflexion le reposait. Bientôt. Bientôt il savait qu'il n'aurait plus le temps à ce genre de loisir car trop attentif à sa survie. | |
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Le Matal 6 Otalir 1509 à 16h57
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L'attente durait. Erling se félicitait d'avoir rebroussé chemin pour se tapir dans un bouquet de monts plus tranquilles que ceux jouxtant le Pilier Perdu. Si les gromellements d'un loup solitaire l'avaient fait se réveiller en sursaut dans la nuit, il avait pu tout de même prendre un peu de repos. La fatigue de la marche de la Lagune à ce lieu était maintenant oubliée. Les courbatures s'étaient en allé avec toute l'eau qu'avait pu boire le Propage. En temps normal, le Témoin se serait inquiété pour Syin, mais son inactivité lui avait permis de le contacter par télépathie et constater que tout allait bien.
Le temps libre lui permettait de réfléchir. Du temps de sa jeunesse Erling entendait le fait que l'Ennemi ait installé sa base sous la cité de Rastryghën comme un rumeur. Pourtant, il était maintenant clair que ce devait être une réalité tant tout le monde s'accordait sur cela. Dans son dernier message, même Batyas en parlait dans une affirmation. Le Propage avait déjà sillonné la région, mais, il n'avait jamais aperçu la moindre pierre taillée indiquant la position de la cité en ruine. Ou alors, il n'y avait pas fait attention. Seul le Pilier se démarquait du paysage sauvage et l'ancienne cité devait être non loin étant donné le fait que toutes les cités se trouvaient fort près d'un Pilier.
Par conséquent, si Rastryghën était réelement la cache du P'Khen'Ssarkh, alors Erling en était non loin. Ce qui est en soit une distance fort peu précise mais égale à celle le séparant du lieu où une divination avait établit la position de Kysall. Il ne pouvait y avoir de si forte coincidence. Il n'y avait donc pas trente six moyens de procéder. Pour découvrir ce qui avait bouleversé la Rénégate au point de la faire envoyer un avertissement, le Propage était venu vers elle. Pour s'approcher plus encore de sa position, il devrait maintenant trouver les ruines de Rastryghën, lieu dangereux.
Pouvait-on dire que là où il y aurait le plus de Rejetons se trouverait la Cité ? Ce ne serait pas forcément le cas. Erling envisageait plutôt de rester dans les montagnes, où pullulaient les caches et scruter chaque recoin de la plaine en contrebas. Si cela ne donnait rien, alors il serait temps de prendre des plus gros risques et de descendre en terrain découvert.
Mais avant tout cela, s'économiser et attendre Syin.
Pélerin du S'sarkh
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Le Matal 6 Otalir 1509 à 20h26
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C'était l'aube quand Syin décida de repartir.
Pendant la nuit une voix télépathique l'avait interpelé, c'était celle de la Shaïm. Apparemment tous les dirigeant des factions s'étaient concertés et avaient décidé d'une voix de s'adresser à la population symbiosée. Deux points l'avaient particulièrement marqué.
Premièrement les Nemens n'étaient pas inquiets. Cela ne laissait rien de bon à présager surtout que Syin avait un moment songé que la disparition de ce peuple pourrait ne pas venir du P'khen mais de leur propre volonté. Après tout beaucoup avait établi que c'était " l'Ennemi " qui allait les éradiquer mais rien dans le message de Kysall ne l'indiquait. L'annonce de la tydale pouvait très bien être la découverte d'un plan de fuite des Nemens. Enfin pour l'instant tout cela ne restait qu'hypothèse.
Deuxièmement, Sardoryanne sous entendait que ce n'était pas une bonne idée d'aller espionner le lieu où se trouvait Kysall. Syin était déjà bien engagé dans cette voie et imaginer qu'il désobéissait au conseil de la Shaïm le chagrina. De toute façon il était trop tard, il ne pouvait délibérément laisser le Témoin seul face à son destin.
Usant de ses talents et de ce que la nature lui offrait, Syin avançait dérobé. Le corridor était étroit et il était facile de s'y faire piéger. Observant constamment dans toutes les directions, sa démarche était aussi lente qu'un félin en chasse. Puis un instant, une ombre l'intrigua. Humanoïde, plutôt grand, se mouvant comme un mâle, ce devait être son ami Erling !
Se rapprochant de lui, il chuchota lorsqu'il fut à quelques pas :
" Bonjour kielno.
Je vois que tout va bien pour vous. "
Puis Syin s'assit près du Tydale, la zone paraissait plus calme. Les deux hommes pourraient discuter et Syin avait de nombreux sujets à évoquer.
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Le Merakih 7 Otalir 1509 à 21h05
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| Bref instant de quiétude qui permit à Syin de reprendre son souffle tranquillement. Les deux hommes semblaient plutôt heureux de se retrouver car à leur dernière rencontre ils s'étaient quittés précipitamment.
Syin se releva et scruta la Tour qui se dressait à l'horizon. Ce pilier était particulier, il était dans l'histoire un des deux seuls à ne pas avoir enfanté. Pour la première fois il pouvait le contempler.
Chuuuuuuuuuuuuut ! dit :Dis Syin qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
" Huuum... Pour ma part je veux faire un tour dans le pilier mais voyons aussi avec Erling car s'il est venu là, c'est certainement qu'il avait une idée derrière la tête. "
Le libertaire se tourna vers le Témoins.
" J'aimerais avec vous discuter de plusieurs sujets et la télépathie peut nous le permettre sans dévoiler notre présence.
Par exemple de ce rapport d'une "Mestre Erudite" du Matriarcat fait sur la grotte qui nous a la dernière fois séparé, l'avez vous reçu ?
Et vous rappelez-vous ces paroles d'Armaryen à propos des Piliers ? Je ne me souviens plus si vous étiez à nos cotés lorsqu'il les a évoqué mais il avait parlé alors de Nexus.
Tout cela m'a beaucoup troublé ces derniers temps. "
Syin ramassa alors ses affaires, puis par la pensée :
" Mais peut-être voulez-vous avancer ? Je vous suis et nous pourrons discuter... tant qu'il nous restera un souffle de vie. " | |
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Le Merakih 7 Otalir 1509 à 22h06
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Lorsque Syin Lothar apparu non loin de lui, Erling réprima un frisson de surprise. La zone lui flanquait la frousse malgré ses nombreux passsages. Plutôt qu'une ordinaire poignée de main, il donna une acollade à son ami, voulait lui montrer par là qu'il était content de le savoir à ses côtés. Puis, la conversation s'engagea.
Restons sur place pendant que nous discutons, j'ai progressé un peu plus loin vers le Pilier et les dangers sont nombreux. Il nous faudra alors être tout à notre déplacement, ce qu'un bon échange ne nous permettra pas.
Jettant un dernier coup d'oeil aux alentours et s'assurant que rien de bien méchant ne se trouvait trop près, le Témoin s'assit sur un pierre.
Nul doute que les deux sujets que vous avez cité sont des plus intéressants. Cependant, je ne sais que bien peu de choses sur eux. Je n'ai pas reçu le rapport sur la grotte dont vous me parlez. Quant à Armaryen, je ne l'ai qu'aperçu de loin lorsque vous êtes sortit de la Tour du Concile. N'étant pas avec vous mais un peu plus éloigné, je crois ne même pas l'avoir entendu parler avant qu'il quitte les lieux. A mon grand regret.
Cela dit, si vous avez un point précis que vous souhaitez que je rumine, n'hésitez pas.
Il fit un pause puis enchaina sur un autre sujet.
Si j'ai bien compris le Kar'nem Ssarkh de ma faction, vous avez du, tout comme moi, recevoir un message des Premiers Sortis. J'ai trouvé contradictoire le fait qu'ils condamnent en quelque sorte le fait de venir là où nous sommes tout en reconnaissaient que récolter plus d'informations sur ce qui se tramait serait dangereux. M'arrangeant avec cela, je n'ai pas l'impression de me trouver là où je ne devrais pas être.
Pour parler de notre affaire, d'après ce que nous savons, la cité de Rastryghën devrait se trouver non loin et donc fort près d'où a été localisé Kysall. Je ne parie pas sur une coincidence, aussi, je suis d'avis qu'il nous faut trouver les ruines de la Cité. Si il y a quelque chose à découvrir ce sera sous ces vieilles pierres. Nous cherchons des preuves de flux suspects, des mouvements anormaux et tout ce que nous pourrons ressentir. Votre expérience à la Tour, même si elle n'a pas été à la hauteur de vos attentes si j'ai bien compris, a du vous aider à savoir capter des phénomènes magiques ou des sensations que je ne suis que bien peu capable de ressentir. Cela pourrait être utile aussi. Si après tout cela, nous nous trouvons rien, cela pourra peut être dire que la situation n'est pas si critique que cela.
Qu'en pensez vous ?
Après cette bonne et belle tirade, Erling se fit la réflexion qu'il était bien content de ne pas aborder ces questions tout en cheminant. Il y avait bien trop à dire.?
Pélerin du S'sarkh
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Le Julung 8 Otalir 1509 à 21h38
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Syin accueillit l'accolade avec plaisir. Erling était de ceux en qui il avait encore confiance à cet instant et cette preuve d'amitié le touchait profondément.
Écoutant les paroles du Témoin, il stoppa quelques secondes les flux télépathiques auquel il était connecté. Puis retournant pour s'installer, il libéra les voix éloignées.
Instant de tristesse, une parole l'avait marqué. Elle n'avait pour le libertaire qu'un sens, c'était que son ami avait failli. Plongeant son regard dans le sien, il essaya à ce moment de percer son âme pour découvrir ce qu'elle pouvait cacher. Aucune haine, aucune colère, juste la mélancolie des gens blessés.
Se ravisant, il se redressa et saisit de nouveau son sac. Jetant alors un regard plein d'émotion :
" Erling, mon ami, je ne vais pouvoir ici m'attarder. Le Muet connait ma position actuelle et l'a largement dévoilé. Je ne sais si vous connaissez ma situation mais au moins deux personnes veulent ma vie arracher. Cela me contraint à ne jamais trop stagner. Si nous voulons ici tous les deux enquêter, il ne faut pas perdre de temps. "
Puis un sourire aux lèvres :
" Mais ne vous inquiétez pas, nous pourrons discuter. La télépathie fait fi des distances si vous ne voulez être distrait pendant notre avance. Je ne vous cacherais de toute façon pas les informations qui m'ont été données. J'estime vous connaitre et pense bien que nous œuvrons dans la même direction. "
Syin transféra alors un message qu'il lui était parvenu récemment. C'était le rapport auparavant évoqué.
Déjà le tydale s'éloignait droit vers la tour qui se dessinait derrière quelques sommets. Se retournant après quelques mètres traversés, il lança un regard d'invitation au tydale.
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Le Vayang 9 Otalir 1509 à 11h13
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Erling mit un instant à comprendre ce que voulait lui signifier Syin Lothar par son regard appuyé et ses commentaires. Lorsqu'il en saisit tout le sens, une vague de culpabilité s'empara de lui. Son visage s'empourpa légérèment.
Je suis désolé mon ami. Je pensais le Muet digne de confiance après tout ce que nous avons entreprit avec lui.
Il fit une pause, penaud.
Je regrette. Sincèrement. Ma naiveté me joue un tour de plus.
Mais Syin avait déjà reprit une attitude plus normale et amicale et l'encourageait à se mettre en route. Aussi, le Témoin se leva et suivit le Libertaire. Passant le corridor avec lui, il s'écarta ensuite, laissant une centaine de mètres entre eux deux afin de ne pas attirer l'attention. Le Propage dosait chacun de ses gestes, tentant de se fondre dans la masse des montagnes tout en scrutant les alentours.
Soudain, un mouvement plus net que les autres s'imprima sur sa rétina. Son compagnon courait. Surpris par cette imprudence, Erling en commit lui aussi une en se redressant brusquement. Il s'en rendit compte bien vite et se remit à couvert mais seulement après avoir vu que le Libertaire tentait de rejoindre un Poussièreux mal en point. Le Témoin, ne pouvant pas se risquer à faire de même, fit une pause dans sa progression, prenant ainsi le temps de se pencher sur le message qu'avait émis Syin un peu plus tôt.
Il se rendit bien vite compte qu'il avait bel et bien déjà entendu ses mots mais que, tout à autre chose alors, il ne les avait pas pesés à leur juste valeur. Les dires de la Matriarcale correspondait avec ce que le Maraudeur avait daigné lui transmettre. Erling n'en était pas étonné. Il émit son avis sur cela à Syin Lothar puis se reconcentra sur le moment présent.
De sa position, il surplombait le Pilier. Conformément à ce qu'il souhaitait faire, il scruta intensément la paysage, regardant chaque altération de terrain, chaque replis et chaque roche. Il tentait par la même de localiser l'emplacement de ce qu'avait été Rastryghën.
Pélerin du S'sarkh
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Le Vayang 9 Otalir 1509 à 21h51
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Les montagnes s'étendaient à perte de vue.
Le haut plateau où se trouvait la Tour était un lieu relativement calme, mais froidement désertique.
D'habitude, les cités Nemens étaient proches des piliers de poussière, mais là, nulle trace de celle-ci.
Des traces de passage de rejetons, oui, il y en avait.
En nombre.
Mais cela ne signifiait rien, car le lieu était évidemment connu pour être habituellement visité par les serviteurs du P'KhenS'sarkh.
De plus, aucune trace précise ne venait ou ne s'en allait, nulle piste clairement définie.
La roche et la glace n'aidaient de toute façon pas à repérer les lieux.
La grandeur de la zone de recherche non plus...
Si une cité souterraine se trouvait dans les parages, et qu'une entrée existait, celle-ci restait invisible.
Dissimulée par les roches immuables et gigantesques.
Il fallait un point de départ à une telle recherche : sans cela, on pouvait tourner en rond dans ces montagnes durant des siècles...
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Le Sukra 10 Otalir 1509 à 01h22
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Le Chiroptère fuyant maintenant devant deux hommes en armes, Syin se tint face à Valaarh. Le Surveilleur était atypique par son physique et le libertaire ne put réfréner un sourire amical. Le Nelda était petit et semblait jovial, cela tranchait nettement dans cet environnement hostile et glacial.
" Oui, Surveilleur, nous sommes là pour le Pilier et Erling est bien avec moi.
Il ne devrait pas tarder à nous rejoindre. Je vous l'avoue, je l'ai un peu abandonné vous voyant dans cet état. "
Puis Syin jeta un coup d'œil en arrière pour être sûr de ses dires. Après quelques instants à chercher, il lui parut bien voir l'ombre du Témoin se rapprocher.
L'ex-Equilibrien n'avait pas répondu à Erling quant il s'était exprimé car il était difficile, pour lui, de lui en vouloir. S'il ne pouvait pardonner cette "imprudence" à cette personne là que pouvait-il encore espérer de tout contact ? Non, en réalité même s'il avait été blessé sur le moment, il ne pouvait décemment en faire tout un drame.
Syin, attendant son compagnon de longue date, en profita pour clarifier se venue en cet endroit.
" En fait, nous sommes bien là pour le pilier mais pas uniquement. Erling et moi cherchons quelques indices sur le message qu'à transmis Kysall et nous explorons plusieurs voies. Trouver cette ancienne Matriarque pourrait nous aider. Ou découvrir et espionner la mythique cité Rastryghën pourrait également être une avancé capitale.
Nous sommes là tentants de voir tout les signes que pourrait nous montrer la Dame. "
Puis Erling arriva. Les trois poussiéreux étaient coincés entre deux rochers à l'abri du vent et de nombreux regards. Pensant qu'il valait mieux employer le Shaï dorénavant, Syin fit les présentations ne sachant si les deux symbiosés se connaissaient déjà. Enfin le tydale fit un exposé du plan d'action qui lui paraissait convenable.
" Je souhaiterais me rendre à l'intérieur du Pilier pour pouvoir y méditer. Qui sait ? Il y a peut-être quelques chose d'intéressant à voir.
Et pour cela j'aurais besoin de vous. Si vous guettiez tout danger susceptible de me happer, je n'en serais que plus tranquille pour étudier. "
Le Libertaire observa la petite équipe qui s'était formé par hasard. De nouveau posant le regard sur le Nelda, il sursauta comme ayant oublié le principale :
" Mais Valaarh ! Peut-être avez-vous déjà observé nombre d'événement bizarres ? Des langues de fumé ? Une direction commune aux rejetons ailés ? Du bois coupé ? Ou toute chose en ce lieu anormal. "
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Le Sukra 10 Otalir 1509 à 11h37
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Après vingt bonnes minutes passées à tenter de percer la roche de son regard, Erling lacha un soupir. Evidemment, ça n'allait pas être facile. Les réverbérations de Minath sur la neige lui avait fatigué les yeux. Il s'adossa à une roche et les ferma un instant. Une bourrasque de vent plus cinglante que les autres le fit frissonner et le ramena au moement présent. Il rejoignit sans hâte non justifiée Syin et le Poussièreux qu'il avait secouru.
Le Nelda était bien plus petit que ce qu'Erling avait l'habitude de cotoyer. Il semblait aussi plus vieux que l'étaient les deux autres Poussièreux présents. Malgré les pansements récents, il semblait tout à fait calme ce qui était une bonne chose aux vues du lieu qu'il fréquentait. Son regard était intriguant sans être inquiétant. Le Propage remarqua que Syin semblait plutôt à l'aise et amical avec lui, aussi, Erling fut enclin à en faire de même. Il salua donc Valaarh avec chaleur lors des présentations.
Puis, le Témoin se reconcentra sur la raison de leur venue. Il écouta les propos des deux serviteurs de la Dame pui s'exprima lui aussi.
Pour ce qui est des preuves matérielles près du Pilier, il n'y a rien. Du moins il n'y avait rien lorsque j'y ai séjourné, à l'occasion de notre première expédition à la grotte de Kysall. A l'époque, les allées et venues des Rejetons m'avaient alors semblées aussi aléatoires que possible. Depuis la crête, j'ai examiné le terrain et aucun replat ou terrassement ne laisse présager la position de la cité antique. Valaarh, vous hantez apparement ces lieux depuis un petit moment, je suppose donc que tout indice facilement repérable ne vous aurait pas échappé.
Les pensées d'Erling s'échappèrent vers la Scintillante puis revinrent.
Je ne sais si vous êtes déjà aller à Lerth Valaarh, mais ma Cité est fort loin de son Pilier de Poussière associé. De longues heures de marche. Je suis d'accord pour penser que Rastryghën se trouve sur ce plateau, ce serait logique. Mais, il est si vaste qu'il va nous falloir affiner notre recherche faute de ne jamais rien trouver.
Le Témoin fit une petite pause et tourna plus franchement vers Syin.
Je pense que l'exploration du Pilier par les yeux et l'esprit est effectivement un point de départ intéressant. Je suis d'accord pour faire ainsi que vous le proposez si bien sûr Valaarh l'est aussi.
Pélerin du S'sarkh
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Le Sukra 10 Otalir 1509 à 19h07
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Je suis intéressé par la fait de visiter l'intérieur du Pilier alors faisons donc comme cela.
Les trois Poussièreux se mirent donc en route. Jusqu'alors encore un peu en hauteur par rapport au plateau où se trouvait le Pilier, le petit groupe se voyait maintenant obligé de progresser en terrain découvert.
Plus tard, hors d'haleine, le Propage entra dans le Pilier. Depuis les monts, il avait alterné les pauses et les courses entre les différents abris que proposaient le terrain et avait finalement réussi à rejoindre la destination que le groupe s'était donné. Les mains sur les hanches, courbé vers le sol, Erling prit un petit temps de récupération. Puis, il se redressa et posa son sac contre un des murs. Enfin, il put admirer l'intérieur de la structure.
Construits par les Eduens pour la paix, les Piliers étaient devenus une arme. Une arme des plus puissantes. Pour le Témoin, ces batiments faisaient parti des grands Enigmes de Syfaria. A sa connaissance, aucun Poussièreux ne connaissait vraiment la nature des Tours ni ne maitrisait les tenants et les aboutissants de leur fonctionnement. Mis à part Flymeur peut être mais le Tchäe n'était plus là. De plus, même si celui-ci n'avait pas vu l'arrivée des êtres de Poussière sur Syfaria, Erling ne pouvait s'empécher de se remémorrer que tout ce qui touchait au Mystère passait par les Piliers car c'était eux qui avaient servi de portails.
C'était en fait le premier Pilier que le Propage contemplait de l'intérieur. Si ces structures étaient liés à la naissance, elles étaient tout autant synonime de mort dans l'esprit du Tydale. Il n'avait jamais quitté Syfaria pour le Monde des Morts de sorte qu'il n'avait jamais été obligé de retrouver les Soleils en sortant par une porte de type de celle à laquelle il tournait le dos. Il avait pensé trouver ici une atmosphère un plus chaude mais il fut déçu. La roche était aussi lisse que froide. La lumière était tamisée mais permettait tout de même de voir les grandes colonnes soutenant le tout. Erling était impressionné.
Au bout d'un certain temps, il s'arracha à sa contemplation et se mit à faire une inspection plus poussée des lieux même si il ne pensait pas pouvoir y trouver quoique ce soit d'intéressant.
Pélerin du S'sarkh
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Le Dhiwara 11 Otalir 1509 à 12h16
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Le trois poussiéreux s'étaient aussi rapidement associés qu'ils s'étaient entendu. Déjà ils courraient ensemble dans la même direction en cherchant autant à se protéger eux-mêmes que les deux autres compagnons.
Syin était heureux. C'était à ces moments là qu'il se sentait vivre. L'ivresse du danger mêlé à la responsabilité qui liait chacun des êtres entre eux était pour le libertaire la quintessence des sentiments. Un sourire rageur figeait son visage.
Scrutant de toutes parts, il avançait dans la plaine de son allure féline évaluant risques et périls. Abominations, chimères et rejetons les entouraient, lui se rappelait que ce n'était pas la première qu'il sentait autant la mort le guetter.
Puis après quelques heures de cette course effrénée, le pilier se dressait à leurs pieds. Aucun d'eux n’avait eux de mauvaise surprise et tous pouvaient profiter de la quiétude qu'inspirait l'endroit. Levant les yeux au ciel, Syin voulut observer le sommet de la tour mais Silith s'était couché tôt ce soir et la pénombre masquait les plus hauts détails.
Erling lui pénétrait à l'intérieur le premier, pas de cri ni de bruit étrange, le lieu ne devait pas déceler de piège. Le libertaire lui embouta alors le pas non sans avoir fait un signe de la main à Valaarh. Le Surveilleur devrait remplir un rôle un peu ingrat mais ô combien important, il avait dans ses mains trois vies à protéger.
Contrairement à Erling, Syin lui avait déjà connu la mort et il avait donc déjà franchis cette porte en sens unique. L'impression que ressentait le libertaire en ce lieu était étrange, mélange de solitude et de froideur, il avait beaucoup de mal à l'associé à la beauté de la vie. Voyant ensuite le Témoin poser son sac et se mettre à chercher des indices, lui s'installa au centre de l'édifice pour se concentrer.
Beaucoup de chose, ici, Syin était venu chercher.
Déjà il voulait de nouveau essayer de contacter Ast'yrithgarmania Loïa. Sa troisième et dernière tentative avait échoué. Il l'avait faite depuis Krell tentant de comprendre l'étrange réponse mais le message n'était jamais parvenu jusqu'à l'intéressé. Peut-être fallait-il finalement être en un lieu particulier pour pouvoir le joindre avait-il pensé. Il envoya donc un nouveau message pour voir si les piliers permettaient de le relayer.
Puis après l'avoir fait, il prit une grande inspiration et se plongea entièrement dans les flux de marée. Réitérant de nouveau cette expérience qu'il avait déjà plusieurs fois menée, il espérait maintenant savoir correctement chercher. Il voulait bien évidement voir si un Nexus était présent comme il le supposait. Il imaginait qu'un "Trou" dans la Trame était présent car ses enquêtes sur le sujet l’avaient poussé à penser que les Piliers avaient été construit en des lieux particuliers. Des lieux où des points de polarité existaient. D'après ses déductions, les Piliers n'était que des outils pour canaliser une énergie déjà présente sur Syfaria, une énergie qui aux Nexus était puissante ou complète. Une énergie qui permettait de voyager. Cela il lui tenait à cœur de le vérifier.
Mais Syin n'était pas là que pour sa propre recherche. Erling, Valaarh et de nombreux autres poussiéreux devaient espérer qu'il puisse aider à trouver Rastryghën. Le libertaire voulut donc voir si la marée, ici, n'était pas dévié par la présence d'un cité. Hypothèse totalement inventée, il s'était imaginé qu'une cité pourrait par son activité magique ou simplement de vie infléchir sur les courants magiques. Si les flux était un océan de mouvement, proche des récifs, ils devaient être perturbé. Le libertaire cherchait donc un fléchissement dans une direction, un grand mouvement courbé ou quelques trainés en train de l'aspirer.
Assis au sol, Syin, le visage inexpressif, se balançait lentement comme bercé.
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Le Matal 13 Otalir 1509 à 12h50
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Les heures passèrent.
Le vent soufflait, rageur et violent, à l'extérieur du pilier.
Une tempête de neige s'annonçait en ces sommets au temps tumultueux.
A l'intérieur, dans l'immense salle, seul un bruit sourd de ce déchainement d'air se faisait entendre.
Tout était calme.
Serein.
Erling explora les lieux, sans rien trouver de particulier.
De fines lignes parcouraient les colonnes majestueuses et les murs, comme dans tous les piliers, et la roche était dure, sans aspérité ni altération du temps.
Les bruits, atténués, donnaient à l'ensemble une impression d'alcove gigantesque, de repli du monde.
Ce pilier, le seul avec celui d'Ulmendya qui ne s'ouvrit pas voilà six siècles pour déverser les peuples de poussière sur Syfaria, n'avait aucun signe distinctif au premier abord. Même si Erling n'avait jamais pénétré à l'intérieur d'un autre pilier, ses connaissances n'étaient pas nulles sur ceux-ci.
Mais sa relative inexpérience de ces lieux lui permettait d'avoir un regard neuf. Ouvert. Appréciateur autant que découvreur.
Faisant le tri de ses savoirs et de ce qu'il constatait durant ces heures dans une quasi obscurité, juste éclairé par sa lanterne ou par une simple torche, une évidence l'assaillit.
Ce pilier lui donnait une impression totale de paix et de sérénité.
De complétude. Comme s'il était en même temps au début et à la fin de quelque chose.
Comme si le S'sarkh lui même pouvait arrêter de souffrir en un tel lieu...
Pendant ce temps, Syin Lothar naviguait en lui même et hors lui même.
Il visualisait les flux, s'y laissait choir tout en s'accrochant à la réalité de la roche qui l'entourait, de ses amis non loin qui veillaient sur lui.
Il percevait les lents mouvements liés à la Balafre de Vie, nullement altérés par le pilier.
Au contraire, se dit-il au bout d'un certain temps : le pilier était comme parfaitement inclus aux flux et reflux.
Il faisait partie intégrante de ces mouvements de vie, il s'y intégrait parfaitement.
Pour autant, il ne trouva pas de point de rupture. Point de minuscule faille dans la réalité.
En fait, la réalité en ce lieu était... "entière". Complète. Sans faille.
Non pas l'opposé d'une rupture. Mais comme une note parfaite qui composerait à elle seule une symphonie...
Le message envoyé au Nemen fut de nouveau un échec. Nulle lecture de sa pensée. Nulle réaction.
Se faisant, il tenta de percevoir si une direction était donnée dans les marées, une altération faite par une cité de vie et de pouvoir. Une cité de rejeton. La cité du P'KhenS'sarkh...
Mais il ne put rien déceler de tel.
Soit il n'y avait rien à percevoir, soit cette tâche était trop difficile car relevant d'une lecture des flux à une trop grande échelle...
Sur la fin de sa transe, pourtant, il entendit une musique.
Une simple et anodine musique.
Comme une mélopée.
Une voix, esseulée, chantait dans les flux...
Syin Lothar ouvrit alors les yeux, conscient de ne pouvoir interagir avec cette voix par ce biais.
Conscient aussi d'avoir déjà entendu cette voix en d'autres lieux, d'autres temps...
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Le Matal 13 Otalir 1509 à 18h03
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Comme il s'y attendait, Erling ne trouva rien lors de son exploration matérielle des lieux. Tout était propre et lisse. Pas la moindre fissure pouvait laisser à l'imagination le plaisir d'une histoire. Syin Lothar arriva bien vite lui aussi dans le Pilier et s'installa pour sa méditation poussée. Le Propage avait tenu à visiter le Pilier pour explorer 'il ce lieu nouveau bien sur mais aussi pour pouvoir observer son ami dans sa recherche. Bien qumaitrisa quelques notions d'Essencialis qui l'avaient initié à la compréhension des flux invisibles, Erling n'était pas familier de ceux-ci. En tant que voyageur, il ressentait évidemment les effets de la Balafre de Vie sur ses déplacements mais il ne faisait que bénéficier d'elle ou la subir. Il ne savait l'utiliser à d'autres fins. Il avait vu le Transcient Serphone trouver des indices pendant une enquête grâce à cela. Moults choses pouvaient être mieux comprises avec cette affinité. Et Erling entendait bien se familiariser avec elle.
Regarder Syin ne lui appris pas grand chose, sinon que la concentration et un certain repli sur soi-même au niveau physique semblaient-être les éléments clés.Le temps passant, le bruit du vent sur la structure se fit continue et le Propage se désintéressa de Syin. Il échangea quelques messages avec des amis depuis trop longtemps silencieux puis entreprit la tâche qui consistait à ne rien faire.
Fatigué par la course, Erling était maintenant assis le dos à un mur. La roche était froide et le bruit du vent n'aidait pas l'esprit à convaincre le corps de l'idée de chaleur. Pourtant, au bout d'un certain temps, il se sentit absolument bien, tout à fait serein, confiant en l'avenir, entier. Il oublia certain de ses doutes pour se concentrer sur des certitudes. Son esprit en fut clarifié à un tel point qu'il se rendit compte de l'évidence. Il ne pouvait réelement se sentir aussi bien, c'était donc qu'il y avpas user ait quelque chose ici qui l'aidait. Ce n'était pas la présence de Syin car le Propage l'avait assez cotoyer pour savoir qu'il n'avait pas ce charisme. De plus, malgré sa concentration, le Libertaire ne semblait de magie. Ce devait être donc le Pilier qui donnait cette sensation. Erling ensubjugué. fut
Tout d'abord enclin à se demander le pourquoi du comment, le Témoin finit par se laisser envahir par cette émotion. Des réponses télépathiques lui parvinrent en même temps qui, associées à cela, l'aidèrent à prendre certaines décisions. Une fois les problèmes immédiats envisagés, Erling désoeuvré commença à laisser filer ses pensées plus loin, vers des questions plus larges et générales.
Si le Propage ne prêchait pas aussi souvent que d'autres dans sa profession, ce n'était pas qu'il avait cessé d'être convaincu du lien entre la Voie pour la compréhension du Mystère et le S'sarkh. En l'instant, il lui semblait qu'ici, la Grande des Mers pourrait être débarrassée de sa souffrance. Cela provoqua un grand bouleversement chez le Témoin qui avait toujours tenu la souffrance du S'sarkh comme un fait immuable, partie intégrante de la Voie. Les Eduens avaient bati ces Piliers pour la paix. Erling ne pouvait point douter que la sensation qu'il ressentait provenait directement de cela. Elle était trop intense. Ce pouvait-il que ce Pilier n'ait pas été transformé ? Cela expliquerait-il que les Poussièreux ne soient pas apparus en ce lieu ? L'explication était trop simple et ne pouvait pas convenir en raison de l'immense sagesse que l'on attribuait aux Eduens. Cependant, le raccourci était si tentant que le Propage resta soupçonneux.
On ne pouvait pas dire qu'Erling était troublé par la sensation qu'il éprouvait en raison même de sa nature. Mais il était fort intrigué. Il s'abandonna encore à elle, oubliant par là même de proposer à Valaarh d'échanger leurs positions.
Pélerin du S'sarkh
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