Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Les confrères partent à la recherche de réponses, de questions et d'avenir.

Confrères cheminant cahin caha
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Sujet lancé par Osaï
Le 20-10-1509 à 17h28
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Posté par Linoë,
Le 30-10-1509 à 15h48
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Osaï

Le Matal 20 Otalir 1509 à 17h28

 
La route s'offrait à eux, cheminant tranquillement entre les dunes du désert d'Amody. La perle, elle disparaissait... petit à petit. Son sac en bandouillère, remplie de son stock de potion et de son matériel, le chambellan partie sur un bon rythme. Il s'abreuva de son chez soit. Il ne le reverrait pas avant des semaines voir des mois, alors autant en profiter! Les teintes jaunes et ocres se succédaient, là bas le soleil commençait déjà à se coucher.

L'aventure commence, et avec elle son lot de dangers, d'excitations. La découverte des cités de l'ouest, celles des témoins, de l'équilibrium et bien entendu des Nemens seront elles à la hauteur de la perle qu'il quittait? Au bout de ce voyage allait il ramener un semblant de résultat? Les Nemens, seront ils prêt à les aider? Auront ils des pistes?

Osaï avançait... et chacun de ses pas le rapprocherait de ses réponses.

A ses côtés, Soma Valen, suivait le rythme. Il eut une pensé pour la jeune apprenti qu'ils laissaient derrière eux, espérant que ce briscard d'Edoar ne la corromprait pas trop. S'adressant à son confrère


Si nous suivons ce rythme je pense que nous serons au transport Nemen d'ici deux jours environ.

Puis dans un souffle et pour lui même


Pourvu que les rejetons ne soient pas de sortie!

Retourner dans un pilier ne lui disait rien, son matériel et ses potions l'aideraient cette fois... espérons le ...






Enluminure - Alchimie - Enchatement - Sortilège d'arkan et Anarkan

"Faire chou blanc" voilà l'expression de ma naissance.

 
Takeon Cumulos

Le Matal 20 Otalir 1509 à 20h23

 
*** La nuit noire fait souffler un vent glacial.



Pas une seule trace de nuage dans le ciel. La trainée blanche d'étoiles dans l'horizon se reflète sur le sol qui crépite au rythme de ses pas. Un soupir court et rauque se fait entendre. Il pose la main sur un rocher saillant pour s'agripper du mieux qu'il peut.

Derrière lui, une traînée pourpre de sang jaillit de son dos. Le voyage a été dur, et il a accordé un temps trop précieux à ses observations. Les abominations lui avaient ravagé les muscles et broyés les os. Il suffoquait, mais était toujours en vie.

Face à lui, la cité-puit nemen resplendissait de tous ses éclats. Le scintillement des perles et l’éclat d’azur du sol rendait l’instant magique, comme si le temps avait été arrêté. Il attarda son regard vers la tour de poussière qui s’élevait comme une gigantesque muraille indestructible.

Cela lui rappela sa vieille cité qu’il avait quittée il y a plusieurs jours déjà. A moins qu’il n’était parti depuis des semaines ? La notion du temps, il l’avait perdue au fil de son périple.

Il se demanda si les gardes nemen servaient réellement à quelque chose ou s’ils n’étaient que de simples décorations. Quoi qu’il en fut, il n’était pas le moins du monde effrayé par leurs apparences de faux guerriers, doués comme ils étaient de laisser mourir un poussiéreux à leurs pieds.

Envers leur passivité, il expulsa un juron glacial et un frisson s’empara de lui.
Un cri d’épouvante, et le voilà rassuré.
Rien de plus qu’un frisson.

Un frisson sans vie. ***


J'... J'... J'ai... f...f..roahahaa... Si f...f..roid ! B... bon s...sss...sang ! Où ils sont c... sss... ces imb... shh... ciles !


Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout.

 
Takeon Cumulos

Le Julung 22 Otalir 1509 à 10h48

 
***
Un jour s'est écoulé.

Celui ci a eut le temps de passer. Les navettes nemens vont et viennent dans le puits. Cumulos regarde le spectacle abasourdit par la splendeur des lieux. Au moment où l'une de ses navettes accoste le niveau du sol pour une énième descente au fond du gouffre, il s'y embarque en toute hâte, risquant de tomber, ainsi, dans les profondeurs abyssales de la ville.



L'angoisse monte. Où se retrouvera-t-il ? A quoi ressemblent les Nemen ? A-t-il réellement le droit d'entrer en ces lieux. Seulement peu de temps s'était écoulé depuis sa sortie du pilier de poussière, et maintenant il était dans la toute magnifique cité d'Ulmendya, là où personne n'avait jamais osé poser le pieds. Chose des plus étonnante encore, il avait accompli toute cette prouesse seul et sans arme.



Combien de temps allait durer son existence encore ? Combien de temps avant que la nacelle ne se pose. Le ciel ne lui était plus visible désormais. Seule une fine lumière s'évadait de la surface, comme si, plongé dans une grande salle, on y avait accroché une flamme sur le plafond. Lorsqu'il baissa le regard, un vertige s'empara de lui.



Ulmendya se dressait là.

C'était une ville en perpétuelle activité. Des êtres allaient et venaient sans prêter la moindre attention à leur entourage. Il mit un pas au sol. Le sol était d'un marbre luisant et scintillant, d'une beauté des plus exquises. Dans cette scène comique, il était facile de remarquer la présence du bailli en ces lieux. Un grain noir sur le visage douc d'une chantereine. Et pourtant, personne ne le regardait.



Sa présence en ces lieux lui sembla fortement familière, et cela l'épouvantait. Il savait pertinemment qu'il n'était pas chez lui. Une boule se forma dans son ventre, il ne s'attendait pas à un accueil aussi... indifférent. Offusqué, il se retourna et regarda derrière lui, loin derrière, loin en haut.

La surface ? Il ne la voyait plus désormais. Il devrait rester dans cette cité pour un long moment encore.
***



Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout.

 
Istreen

Le Vayang 23 Otalir 1509 à 15h19

 
***
Arrivée depuis plusieurs jours, la tchaë s’était aventurée dans les terres au nord d’Ulmendya. Jamais elle n’avait été autant sujette au froid ; à la douleur provoquée par le gel de ses doigts, de tout ses membres. Mais elle avait pourtant décidé d’avancer et de rejoindre un groupe de tydales symbiosés croisés par hasard. Elle s’était adonnée à la chasse avec eux, une chasse particulière qui consistait à éliminer tout rejeton du S’sarkh qui trainaient aux alentours de la cité-puits. Elle les avait suivi et s’était vite rendu compte que cette pratique ; à défaut d’être plaisante, permettait de se réchauffer et de survivre sur ces terres hostiles.


Mais c’était fini. Elle devait maintenant rentrer dans le puits, s’enterrer sous terre et parlementer, négocier avec les nemens pour assurer leur avenir. Ils avaient surement des réponses à leur apporter, mais vaincre la méfiance et dénouer les langues nemens n’est pas une tâche aisée ... même impossible selon certains.

Syfaria dépendaient d’eux, du résultat de leurs investigations. A l’entrée de l’immense puits, la tchaë se retourna une dernière fois vers ce paysage qu’elle abandonnait pour un certain moment. Ils ne savaient pas ce qui se passerait une fois à l’intérieur : combien de temps cela allait-il durer ? Qu’arriverait-il quand ils seront à l’intérieur ? Et si le P'khenS'sarkh les prenait de vitesse ? Qu’adviendrait-il d’eux ?
Tant de questions auxquelles elle ne pouvait répondre.





Elle profita donc une dernière fois de cet atmosphère si légère, si glacée mais si apaisante. Cette immensité de froid, de silence, d’apaisement et de calme. En arrivant, elle avait trouvé ici un paysage hostile et peu propice à la vie. Elle n’avait vu que les étendues de glace et de dévastation ; elle n’avait pas saisi que le silence et l’inaction des plaines gelées était ce qu’elle recherchait depuis un moment.

Elle avait fuit des villes, des villages, des plaines hostiles et des déserts exténuants par leur chaleur. Mais ici, près du siège nemen, assise dans la neige et ne ressentant que le vent gelé sur son visage, elle trouva ce lieu mystérieux ou elle rêvait de construire son havre de paix.

Elle ne pouvait pas se permettre de le perdre ; elle ne pouvait pas le laisser aux mains de la destruction, ni le regarder se faire détruire sans qu’elle ne lève la main.



Elle l’abandonna, se leva et entra dans la cité nemen.
***



Turlututu chapeau pointu

 
Linoë

Le Vayang 23 Otalir 1509 à 22h05

 
***
Linoë réajusta sa veste de voyage, et entoura un voile autour de sa tête pour se protéger des vents chaud du désert d'Amody. Un sac en bandoulière contenant quelque effet personnel et d'autre tenue plus approprié au froid mordant des plaines du nord de Syfaria, complétait sa panoplie de voyage
C'est avec cet unique parquetage que le chercheur du suaire pris la route d'un pas rapide, enfin aussi rapide que lui permettait sa condition physique.
Il était évident qu'il n'était pas tailler pour la route.....

Il ne mit pourtant pas longtemps à rattraper Avihi Osaï et Soma Valen à quelque lieux d'Arameth., ralentissant le pas à leur hauteur, il les salua en inclinant la Tête.
Soma Valen s'adressa immédiatement à lui.
***


Aysh'hin confrère. Etes vous prêt pour le voyage ou votre entretien particulier n'a pas encore débuté?

***
Linoë reprit son souffle avant de répondre.
***


Aysh'hin, je suis prêt enfin je l'espère....
J'étais entrain de m'entretenir avec Avihia Elyane, mais nous avons aborder tout les points que je souhaitais. J'ai donc pris congé et vous ai rattraper aussi vite que je le pouvais.


***
Le Tydale jeta un coup à la route qui serpentait au milieu des dunes.
***


Vous souhaitez faire la route jusqu'à Ulmendya à pied ou prenons nous le transport Nemen ?
***
Tout en parlant Il continua à avancée. Il savait qu'il aurait du mal à tenir la cadence
***


 
Takeon Cumulos

Le Dhiwara 25 Otalir 1509 à 17h29

 
***
Tandis que ses compagnons mettaient un temps fou à se décider du temps à compter pour venir, à comptabiliser les sardoines nécessaires au voyage, à rassembler les paquetages et ustensiles divers aux usages de fouille et de recherche, le dénommé Cumulos se baladait dans la cité souterraine à la recherche de quelques réposnes. Ce petit avant goût avait un air de balade et il n’avait nullement besoin d’être ou bien discret ou bien bruyant ; quoi qu’il fût, personne ne prêtait attention à ses agissements. Il aurait très bien pu se mutiler que les passants ne lui auraient accordé le moindre regard.



Mais à dire vrai, se mutiler n’était pas la chose qui lui vint à l’esprit dans un endroit pareil. Après quelques passages dans les ruelles étroites et les ponts suspendus, à regarder les danseurs dans les amphithéâtres se dandiner aux grés des airs de musiques, les couples bavarder sur les nacelles ou au sommet des plus grandes tours, les nageurs se baigner dans des lacs d’eau douce dont l’origine était parfaitement inconnue, après avoir vu que toute une vie étrangère régissait ces lieux, il décida de mener quelques expériences. S’assurant que personne ne le dérangerait, il se posa dans un recoin d’une grande cour.

De son sac il sortit alors plusieurs appareils. Le premier était un long tube de verre qu’il sortit d’un tissu de soie qui avait probablement servi à protéger. Le tube était gradué selon une échelle assez étrange de chiffres allant de 20 à 130, et l’intérieur était ampli d’une substance rouge vive. Lorsqu’il regarda l’intérieur du tube, il remarqua que le ménisque du liquide rouge à l’intérieur ne cessait de varier entre 41 et 50. Il poussa un léger cri d’étonnement et déposa l’appareil à terre. Le deuxième outil était un grand cylindre également gradué superposé d’un entonnoir. Il regarda autour de lui et le fixa sur le sol de manière à ce qu’il ne tombe pas. Il sortit par la suite plusieurs appareils de chimistes plus ou moins gros, et l’on aurait même pu se demander comment tout cela avait bien pu tenir dans son sac. La moitié des outils avaient, hélas, été détruits durant le voyage, et il expulsa un juron lorsqu’il remarqua ce terrible incident.

Un soufflet à la main, il se mit à le faire souffler en l’air, sur du vide. Le soufflet était jouxté à une sphère recouverte d’un cuire qui, au fur et à mesure que les mouvements d’air allaient et venaient, se remplissait d’air et gonflait. Au bout de plusieurs minutes, la sphère était entièrement remplie d’air. Il attacha alors à l’extrémité du soufflet un tuyau qu’il raccorda à ce qu’il semblait être un baromètre. Il tourna alors une poignée de bois qui traversait les pliures du soufflet et un bruit d’air pressurisé se fit entendre. L’aiguille du baromètre se déplaça lentement vers une graduation. Lorsque l’opération fut finie, l’aiguille affichait quelques graduations au dessus du chiffre 1.
***


Oui ! Ouhoui ! Des conditions idéales pour le développement de la vie. Il semblerait que ce lieu soit plutôt prospère. Mais… Quel est ce sol étrange que nous voyons là ? Hein, l’ami ? Un prélèvement ne se fait pas attendre. Essayons de nous faire discret. Hum ?

***
Il regarda autour de lui, espérant que ses opérations ne soient vues de personne et prit une tarière à bois qu’il utilisa pour creuser le sol. Il eut du mal à percer la couche externe, c’est pourquoi il se plaça à l’endroit où l’herbe poussait (car oui, il y avait de l'herbe dans cette cité). Le sol était alors beaucoup plus facile à creuser. Lorsqu’une longueur de 30 centimètres avait été percée, il retira l’outil et déposa son contenu dans un tube à essai qui avait survécu au voyage, même si le bouchon avait été perdu et que le bec avait été cassé. Il mit le contenu du tube à hauteur de ses yeux et examina l’intérieur. Le dessus était d’abord d’un blanc très pâle, puis la couleur virait rapidement au sombre à partir de deux centimètres de la surface, et elle s’éclaircirait pour atteindre un brun vieillot au fond de l’échantillon.
***


Passionnant ! Les recherches s’avèrent beaucoup plus florissantes que je ne l’avais espéré ! Il semblerait que l’on puisse vivre facilement en ces lieux. Je me demande comment cette civilisation a réussit à faire de ce sol congelé une roche parfaite pour les plantes et la construction de bâtiments… Quelle magie ! Oui ! Oh oui ! J’ai hâte d’en apprendre plus sur cet endroit ! c’est tout à fait fascinant !


Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout.

 
Soma Valen

Le Dhiwara 25 Otalir 1509 à 20h53

 
*** Arameth était maintenant derrière lui, le mage suivait le chemin que le sable recouvrait quelques fois. Toujours d’un naturelle assez calme et serein, on pouvait cette fois une certaine incertitude dans son regard en plus de la fatigue habituelle. Celle-ci n’avait rien à voir avec le voyage qu’il avait décidé d’entreprendre, ni avec le fait de laisser le choix que lui proposait Edoar attendre quelque temps. Il fallait réfléchir à ce qui l’attendait mais aussi a ce qui lui arrivait. L’évolution qu’avait senti son mal ces derniers temps était tout à fait alarmants. C’était la décrépitude qui avait avancé les choses de manière si brutale, menant le pauvre malheureux au gouffre d’un combat mental contre un aspect de la maladie qu’il ne connaissait pas et qui se manifestait à son insu, lui volant ainsi quelques heures de son temps et de sa personne.

Le voyage qu’il entreprenait en se moment même ce faisait au coté de son chambellan Osaï. Petit Tchaë au cheveu blanc comme les siens, le Valen n’avait pas grand-chose à dire sur lui. Il ne l’appréciait pas plus que ça, n’avait pas grand-chose contre lui mais peut être ce voyage leur permettrait davantage de faire connaissance ou de partir sur de nouvelle base. La jeune rouquine Kalistara avait finalement décidé de rester à Arameth au coté d’Edoar. Soma respectait son choix, bien sur il ne serait que deux pour le voyage mais de son point de vue cela leur permettrait d’aller plus vite et surtout de ne moins avoir à parler…

Perdu dans ses pensées, le mage au manteau blanc leva les yeux pour apercevoir un tydale qui les suivait. A en croire par ses vêtements ses cheveux, sa barbe taillée et surtout avec l’aide de Rydia, Soma identifia Linoe. Une fois celui-ci à leur hauteur, le Valen lui demanda simplement s’il était prêt pour le voyage puis le tydale repris la route marchant toujours sur les dalles du chemin tout prêt de l’immense étendue de sable chaud du désert d’Amody.

Soma écouta d’une oreille le tydale à l’allure travaillée et s’éclaircit simplement la gorge avant de répondre. ***


Nous prendrons le transport Nemen. Cela nous coutera quelques pierres, mais le voyage sera plus rapide et surtout plus sur.


*** Il inclina légèrement la tête pour lui indiquer les installations Nemens que l’ont pouvait voir au loin. C’était bien la première fois que le tydale au cheveu blanc allait prendre de telles merveilles Nemen, mais malgré l’excitation qui aurait gagné n’importe qui, lui se contentait de soupirer en restant silencieux. La fatigue pouvait se lire sur ses traits, il avait laissé de nombreuses nuits blanches derrière lui. Tout en marchant au coté de ses confères, le tydale passa rapidement une main sur son front pour protéger ses yeux du soleil et les ferma pour éviter d’entrer en contact avec ses rayons. Puis tout devint noir, étrangement noir.

Lorsque le tydale cligna à nouveau des paupières et réintégra la réalité. Il était maintenant devant le transport Nemen, un billet pour Ulmendya dans la main. Soudain assez paniqué il chercha dans son esprit toute les informations qui lui manquait sur le bout de chemin qu’il avait parcouru ou sur les sujets de conversation qu’il aurait eu. Et rien, le vide total. Sentant qu’il perdait le plus en plus souvent le contrôle de la chose la plus importante pour un vivant il faillit oublier de contacter celle avec qui il avait le plus partagé de chose. ***

«
Rydia qu’est ce qui c’est passé ?!
»


*** La pensée qu’il venait de transmettre n’avait rien d’habituelle et la moue sentie très rapidement que quelques choses n’allait pas. Les échanges qui suivirent ne révélèrent rien de plus au pauvre malade. Il avait apparemment filé tout droit sans dire un seul mot et acheté le billet avec la plus grande sympathie du monde. Et bien que cela ne lui ressemble guère, la moue n’avait en aucun cas capté la moindre trace de danger.

Soma finit par déglutir difficilement, le transport Nemen était devant lui et les problèmes liés à sa personne le suivrait partout encore quelques temps. ***



"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Soma Valen

Le Luang 26 Otalir 1509 à 23h59

 
*** Confortablement installé dans le transport volant. Soma attendait d’arriver vers la cité puits. Il attendait cela même si son esprit vagabondait loin de son corps. Osaï était dans son champs de vision et Linoë ne devait être bien loin. Pour n’avoir que peu côtoyer les Nemens, le tydale profita de ce vol plutôt long au final pour aussi les observer de sa position. Puis enfin au bout de longues heures d’attente. La machine volante toucha terre tout proche de la cité puit à entendre les dires des voyageurs. Ils étaient maintenant tout proches.

Soupirant silencieusement, le mage au cheveu blanc attendit que pas mal de personnes ne descendent avant de se diriger vers la sortie. Et là la première chose qui le toucha au dehors fut le froid qui agressa directement son visage. Rydia fila dans la poche de son manteau sans demander son reste et le Valen réajusta le col de sa veste pour se protéger d’avantage. Hors de question pour lui de rester ici à attendre. La cité était au nord, il le savait et quelques heures de marche les attendaient encore. ***


Nous devrions prendre la route si vous le voulez bien. Commença-t-il d’une voie neutre envers Linoë et Osaï.

Vers le nord et la cité puit…


"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Takeon Cumulos

Le Merakih 28 Otalir 1509 à 17h59

 
***
Cumulos arpentait la ville sagement, en regardant de ci, de là, les quelques animations qu'il aurait pu voir.

Il remarquait que les bâtiments étaient fait de pierres étranges, cristaux taillés et autres ornements d'or, des roches qui ne se trouvaient surement pas sous cette neige avant, les bâtiments avaient donc été déplacés volontairement, où construits sur place via une autre région. Il se demanda quel aurait put être l'endroit duquel ces pierres venaient. C'est alors qu'il s'approcha de l'un de ces bâtiments, dans l'ombre de tous, reculé, une fois de plus. Il se pencha et sortit des duvets de sa veste un pot métallique et un petit scalpel pas plus gros qu'une phalange de doigt. Il se mit à gratter le mur avec le scalpel et tenta de récupérer de cette roche.

Après de rudes tentatives à percer ne serait-ce qu'un millimètre de la pierre qui composait la cloison d'or, il se résigna et conclut qu'il lui serrait impossible d'en tirer la moindre trace, fusse-t-elle une poussière. Il rangea son matériel, frappa du poings sur le mur et s'en alla. En regardant autour de lui, il s'aperçut que personne ne lui prêtait la moindre attention. C'était toujours la même chose, jours après jours. Il commença à s'en lasser, cette foule étendue le plongeait dans la plus morose des solitudes. Sa colère expulsée par un juron, il poursuivit ses recherches et décida de rejoindre la garnison dont le nom était tellement imprononçable qu'il ne prit même pas la peine de le lire sur la carte.

Deux heures plus tard, après avoir effectué les voyages entre nacelles et plateformes, après avoir remarqué que pas un chat ne remuait sa queue dans la dite garnison - soit dit en passant était présupposée être extrêmement bien gardée, patrouille en courses et vigie à l'affut, alors qu'en réalité seuls deux où trois gardes traînaient de ci de là - après donc avoir remarqué que la cité semblait vraiment à l'écart de tout danger, loin de s'imaginer qu'une guerre pourrait éclater un jour en ces lieux, il arriva dans la gare aérienne.

C'est alors qu'il remarqua la présence de l'un de ses confrères. Il décida d'entamer la conversation et s'interposa entre les occupations du mage, sans même se soucier de ce que ce limoneux était en train de faire. Comme une mouche rôderait autour d'un pot de confiture, il arriva face à Soma Valen et lui fit découvrir une dentition qui, au comble de tout, était d'une blancheur éclatante et d'un ordre parfaitement respecté, en accord avec l'alignement traditionnel de la morphologie dentaires de son espèce. Ce drôle de sourire effacé, il déclara d'un ton solennel :
***

Que rien ne vous soit privé l'ami ! Et bienvenue en ces lieux étranges que sont les désordres de ce qui pourrait être la concurrence à notre chère Perle. J'espère que vous avez eut le temps de voir dans quelle foutoir nous sommes. Eh ! Regardez moi ça.

***
Il pointe du menton un appareil volant.


***


Oui, oui ! Cette chose là bas ! Ne dirait-on pas un bâtiment de guerre ? Et bien non, c'est un appareil utilisé pour les courses, à des fins monétaires fructueuses pour ceux qui se lancent dans les paris les plus hardis. J'ai eut le temps ; je vous le dis, moi ; j'ai eut le temps d'observer en long, en large et en travers cette cité puits. Et il n'y a que le loisir et la détente ici. Point de place au sérieux, si ce n'est dans le confinement des maisons. Nous sommes perdus, si cette civilisation est la plus brillante de tous. Nous sommes perdus ! Protégés par des couards et des rigolos ! Quelle folie je vous le dis !


Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout.

 
Soma Valen

Le Merakih 28 Otalir 1509 à 21h14

 
*** Impressionnant ! Voilà ce que c’était immédiatement dit le tydale lorsqu’il arriva dans la cité Nemen. Il en avait entendu parler, surtout dans les livres de la bibliothèque et par l’éducation qu’il avait reçue à Kryg, mais jamais il n’aurait imaginé un tel endroit, riche des connaissances Nemens et à la hauteur de leur savoir. Le froid qui régnait au dehors cessa d’influencer la température de l’air une fois à l’intérieur. Le tydale d’habitude plutôt pale avait maintenant le bout du nez et les joues rouge. S’il devait choisir entre le sable et la neige aucun doute que la réponse se ferait attendre…

Désirant rester au niveau de l’entrée, le temps qu’Osaï et Linoe n’entre, le Valen se dirigea vers ce qui ressemblait le plus aux transports Nemen. Là il ne pu cette fois non plus cacher son émerveillement devant tant de savoir qui lui montra une nouvelle fois à quel point ils étaient loin de tout ça. Puis calmement alors qu’il marchait à allure lente quelqu’un l’aborda avec un sourire des plus… mystérieux. Plus petit que lui mais aussi plus vieux, le tydale qu’il avait en face de lui commença un curieux monologue sur plus ou moins ce qu’il pensait des Nemens. Il semblait bien apprécier de le trouver ici-même pour lui faire la conversation. Les hôtes d’Ulmendya n’étaient certes pas des plus bavards, loin de déplaire au Valen sur ce coup. Alors qu’il haussa légèrement un sourcil, il lui sembla reconnaître Takeon Cumulos. Enfin reconnaitre est un mot fort disons plutôt déduire avec une petite aide de Rydia. ***


Vous avez une bien curieuse vision des choses Confrère. Avança t-il doucement.

Les Nemens ne sont pas vraiment connu pour être des couards et des rigolos. Je ne suis ici que depuis quelques heures mais il me semble bien avoir croisé un bâtiment de guerre à la coque ouverte pour réparation et correctement protégés par quelques sentinelles Nemens qui patrouille un peu partout au dehors.

*** Il montra la direction ou il avait aperçu le dit- bâtiment d’un geste de la main avant de reprendre. ***


Vous m’avez l’air déçu de votre visite, mais nous en reparlerons.
***
Bien qu’en réalité il n’y portait qu’une importance très limité. Il commença ensuite à repartir en direction de l’entrée. ***


Venez Confrères Cumulos, deux des nôtres qui ont fait le voyage avec moi ont du arriver.


"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Linoë

Le Vayang 30 Otalir 1509 à 15h48

 
***
Linoë arriva devant la cité puits quelques heures prés Soma valen. Les plaines enneigées du nord de Syfaria étaient pourtant réputés pour être particulièrement inhospitalière, une foule de bestioles tout plus agressif les une que les autres s'y trouvaient pourtant.
Elles avaient trouvées le Tydale fort à leur goût.

Le chercheur du suaire tenta de remettre un peu d'ordre dans sa tenue, tout en empruntant l'une des nacelles qui descendait à l'intérieur d'Ulmendya, mais cela était peine perdu, son manteau était en lambeau. De toute façon il se rendit compte qu'aucun Nemen ne prêtait attention à lui.
Très vite l'évidence lui sauta aux yeux, il n'était qu'une poussière pour les milliers de nemens qui peuplaient Ulmendya.

Il commença donc à déambuler dans les rues, à la recherche de ces confrères.
***


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