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Le Julung 3 Dasawar 1509 à 00h19
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 | Heureusement, le nemen avait pris à la rigolade cette situation délicate. Il était rapidement retourné à bord de son engin et avait laissé la tchaë là, seule.
Elle ne resta pas longtemps assise au bord du puits et décida d’avancer vers le Nord. Rapidement, elle dépassa toutes les traces laissées par l’implantation de la cité souterraine. Il ne restait plus qu’elle et la Nature.
Kahtla dit : Alors, t’as décidé de la direction à suivre ? A partir de maintenant, c’est toi qui nous guide ! J’sais que tu vas nous trouver un endroit magnifique, avec un peu de castagne pour te détendre ! Ça t’ferait du bien, pour une fois, de te défouler un peu sur ces saleté ! J’suis certaine que tu te sentirais mieux …
- Mais oui ma chérie ! Et toi, pendant ce temps, tu fonceras admirer la scène d’en haut d’un arbre ! On connait ta bravoure ! Mais heureusement que tu me le fait remarquer, se balader ici toute seule peut s’avérer dangereux. Voyons voir …
Comme à son habitude, la Sœur du Désordre se protégea grâce au sort d’indétéctabilité, ce qui eut l’effet exaspérer sa Moue.
Kahtla dit :Bien, d’accord ! Tu fais encore ta froussarde, et on va encore une fois tourner en rond et esquiver tout ce qui risquerait de nous tomber dessus. Glorieux programme ! Mais je suis avec toi quand même, c’est toujours mieux que rien … et que ce puits. Et je nous trouverais quelque chose à grignoter !
Elles reprirent leur route, l’une marchant sur la neige qui se craquelait au rythme de ses pas et l’autre bondissant de téléportation en téléportation.
Pas très loin d’elles s’élevait une colline enneigée. « De la haut, la vue serait superbe » pensa la tchaë. Elle entreprit de gravir cette côte en quelques minutes seulement, mais la neige l’empêchait de progresser à son rythme. Malgré son poids plume, elle s’enfonçait de quelques centimètres dans le sol froid et malléable, devant même s’aider de ses bras pour se dégager.
Mais petit à petit, elle avançait. Et elle serait bientôt arrivée …
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Le Dhiwara 6 Dasawar 1509 à 15h19
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| Elle avait peiné, mais la voilà arrivée en haut de l’éminence située au nord d’Ulmendya. Une fois en haut, elle eut la joie d’admirer les alentours, sans aucune perturbation à l’horizon. Ici, l’air était pur et la vision serait quasiment infinie, si on enlevait les problèmes anatomiques, dus principalement à la focalisation de la rétine et à l’impossibilité de décrypter les détails qui rétrécissent avec la distance.
Décidant de profiter un maximum ce panorama, la Tchaë repensa à « l’œil de l’aigle ». Un des premiers sortilèges qu’elle avait appris et qui avait fait sa joie au début de son enseignement magique. Les effets sont étrange et très plaisants, bien que très courts. Dans sa jeunesse, elle avait aimé laisser son esprit s’envoler et voir ses perceptions accentuées.
Elle se laissa donc aller et, une nouvelle fois, utilisa la sphère de l’évolution pour son plaisir.
***  ***
« Étrange, c’est surement du à ma meilleure maitrise de l’évolution » pensa elle alors qu’elle bénéficiait de ce vacillement pour observer alternativement dans toutes les directions, bénéficiant d’un léger avantage.
Quand ce fût au tour du Nord, elle remarqua cet océan qu’elle avait quitté à Lerth … il y a trois mois déjà. Mais ici, il n’était pas pareil. Le froid ambiant avait transformé une partie de l’eau en glace : il ressemblait à un énorme lac gelé, à la bordure des Terres avant de reprendre un peu plus loin sa consistance normale.
Kahtla dit :« Je te préviens, et je te connais, ne grimpe pas dessus ou tu vas finir trempée ! Et comptes pas sur moi pour te repêcher ! »
Alors qu’elle continuait à avancer, elle questionna sa Mou sur cette glace qui l’intriguait.
« Tu sais, elle me semble étrange cette couche de glace. J’ai vu plusieurs fois des lacs gelé, des flaques glacées mais jamais je n’avais pensé à voir l’océan solide ! C’est … enfin, viens, on va jeter un coup d’œil à ca ! »
Elle ne laissa pas le temps à Kahtla d’intervenir et continua sa course vers le Nord, vers l’océan …
Ici, la neige était pure et pas encore immaculée, aucune trace ne venait détruire cette impression volatile de liberté. Elle aimait la neige : la voir, la toucher ... même la gouter et la sentir!
Ici, elle se sentait bien, mais un craquement vint ralentir sa progression.
Kahtla dit :« Je t’avais dit de faire gaffe ! T’es plus sur terre là, t’es sur la mer ! Tu marches sur l’eau ma cocotte, t’imagines ce que ca représente ! Bah maintenant, tu vas faire demi-tour et arrêter tes conneries ! »
« Juste encore un petit peu … »
Elle avança de quelques mètres avant de s’assoir sur un bloc de glace qu’elle avait remarquée quelques instants plus tôt.
« On se sent bien ici, non ? Tu ressens cette sensation ? La glace pourrait craquer à n’importe quel moment, on pourrait tomber et se noyer mais heureusement, le froid est là et il nous retient en suspension par l'intermédiaire de la glace.
Je trouve ca magique, et en plus de ca, c’est sublime et enchanteur ! Que penses-tu d’attendre le coucher d’un des soleils ?»
La tchaë interpréta le grognement qui suivi comme un acquiescement, les voila donc assises, sur la glace et dans le froid, pour plusieurs heures encore …
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Le Luang 7 Dasawar 1509 à 13h40
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| La tchaë profita des heures qu'elle avait devant elle pour faire un inventaire de ses possessions ... qui se réduisaient à son équipement accompagné de quelques plans et des restes de parchemins ou d'enluminure. Le tout accompagné de quelques fruits comme unique provision. La diplomate voyageait léger, on ne pouvait pas dire le contraire. Elle rangea donc toutes ses babioles avec une triste déception : elle avait espéré trouver un travail inachevé, un quelconque "jouet" qui aurait pu la distraire ... le temps que le soleil se couche ... mais ce n'était pas le cas.
Elle porta donc son regard sur la Nature, sauvage, qui l'entourait. Aux trace qu'elle découvrit, elle devait être la seule poussiéreuse à être venue ici depuis un petit moment ... ou du moins depuis la dernière neige. Mais à quand remontait-elle? Elle n'en avait aucune idée, lui laissant le doute quand à la probable présence d'être vivant dans les parages. Sa seule compagnie se résuma à Kahtla, sa Mou, qui avait opté pour une exploration tenace des environs pour oublier l'attente, une activité qu'elle trouva fort plaisante, par la richesse de ses "découvertes".
Elle trouva diverses créatures, non perverties par les effluves du S'sarkh. La présence des nemens permettaient peut être aux créature de garder leur forme innocente et naturelle, mais leur abondance ravi la boule rose ... A défaut d'une symbiote avec qui s'amuser, elle avait trouvé des camarades de jeu ... De quoi attendre ce coucher de soleil, et le retour à Ulmendya qui suivrait.
Elle suivi donc un lapin jusqu'à la foret qui bordait l'océan gelait. A présent, elle devait esquiver les branches pour avancer, chose aisée quand on a la capacité de se téléporter ! Ce fut donc sans surprise qu'elle tint la distance et suivait les traces de son camarade de jeu. Alors qu'elle commençait à se lasser de ce petit jeu, quelque chose de brillant attira son regard à l'horizon arrêtant subitement sa poursuite, aux grands regrets de l'animal qui poursuivit quand même sa progression, laissant la Mou seule, en pleine forêt.
Cette chose, qui avait attiré son attention, il ne lui fallut qu'un bon pour en découvrir la nature.
Un chapeau! Un magnifique chapeau de soirée abandonné en pleine forêt ... Sans aucune gène, elle s'en empara et l'adopta.
Fière de sa découverte et constatant que le soleil déclinait, Kahtla se décida à rentrer. Elle choisi pour cela de suivre les traces qui l'avaient mené jusque ici. C'était la solution la plus facile, mais pas forcement la plus rapide.
*** Cette fin de journée là, sur l'océan de glace. ***
La tchaë avait d'abord cherchée sa chérie, mais difficile de suivre une Moue excitée dans toutes ses cavalcades. Elle s'était donc laissé aller, abandonnée et seule au milieu de ce désert gelé qui lui semblait peu hostile. Rien, aucune trace de vie ne se démarquait de là où elle était assise. Elle refusa cette idée d'attendre la prochaine neige, assise, pour pouvoir admirer la splendeur et la pureté de ces immensités imberbes de tout passage; mais elle abandonna vite fait, ne sachant pas combien de temps cela lui prendrait.
De petits détails attirèrent son attention, comme le saut d'un poisson dans l'océan une bonne centaine de pas plus loin, ou encore le sifflement du vent entre les cimes des sapins avoisinant sa position. Mais le souvenir le plus fabuleux que retint la tchaë de cette journée fut sans doute ce coucher de soleil.
Elle était venu, elle l'avait attendu, et avait su en profiter pleinement.
Kahtla l'avait rejointe peu de temps avant que ce dernier n'illumine une dernière fois les plaines enneigées, ses faisceaux se reflétant sur le sol et éblouissant la vue de la tchaë
***  ***
Ce court instant ne dura que quelques minutes, après quoi les deux demoiselles furent assaillies par les ténèbres.
Kahtla dit :
Hé oué, maintenant il fait nuit, et on voit plus rien ! D'ailleurs, t'as même pas fait gaffe à mon nouveau chapeau ! J'l'ai trouvé là bas dans les sapins, mais il t'a même pas marqué, l'as tu au moins vu?
Évidemment, je le trouve sublime ! Bon, il va falloir songer à rentrer, un peu de lumière pour la route ne nous ferait pas de mal, si?
Kahtla dit :
Pas con, comme ca on se tapera toutes les saleté du coin sur le dos, et de nuit, on peut demander quoi de mieux? Un câlin du délicat P'khenS'sarkh? Tu penses à utiliser ta tête de temps en temps?
Faut pas exagérer quand même, t'as vu quelque chose sur la route qui peut se montrer hostile? Moi pas, et je les vois mal envahir les lieux en une seule nuit. On verra bien, si ca s'agite un peu, je te promet de l'éteindre illico, ca te rassure chérie?
La tchaë s'empara d'une branche de sapin, sèche malgré le climat enneigé, mais sec. D'une simple décharge de mana, elle réussi à l'allumer et commença à revenir sur ses pas. Pourvu que la neige ne s'abatte pas sur la région ... Ou pire ...
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