On s'en va. Direction la plaine. C'est un ordre.


Je te suis.

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Sarin ne s'expliquait pas la vive interruption de sa supérieure qui, en bonne danseuse, sûrement, sinon comment expliquer sa vivacité et sa juste promptitude, venait de s'immiscer entre le Vortex et elle. Dans l'idée qu'elle se faisait de la mission, il fallait trouver une sale bestiole à proximité de Lestris et de la Souffly capable de découper à peu près n'importe quoi en rondelle. Et un Vortex collait assez bien à cette image surtout que ladite image lui avait été présentée de manière trouble. Dans une zone peu exploitée de son cerveau (pour motif de lassitude inexorable) Sarin sentit comme de la fierté étouffée rapidement par de la frustration. C'est pourquoi elle se dégagea d'une secousse de l'emprise de Shreya.

Non.

Se plaçant à côté de la Fileuse, c'est-à-dire d'égale à égale, manifestant ainsi son ambition à revendiquer l'objet de la chasse (un très gros objet mortel et acéré), Sarin s'adressa à nouveau au Vortex. Sa voix ne trahissait ni la douleur ni la rage, mais uniquement un calme ronronnant comparable au feulement d'une lionne. Difficile même pour la mort de faire la morale à des suicidaires.

Je suis Sarin.

Ce dialogue promettait.

 
C'est très simple. Ce Vortex n'est pas ce qu'on cherche.


Alors on s'en va. C'est un ordre.

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La Coupeuse de Vie était restée plantée là... La fleure entre les doigts, étonnée.

dit :

Tu crois? dit elle d'un air innocent.

Elle rapprocha la fleur de son visage et la considéra un instant comme si celle-ci cachait bien son jeu puis se remit en route suivant la direction que Shreya avait emprunté.

Elle avait plutôt l'air préoccupée.
D'ailleurs, où est Sarin?

dit :

Toutes 2 regardaient à présent la curieuse scène qui s'étendait devant elles...
Sarin et Shreya, en position de combat, faisant face à un Vortex fulminant. Elles avaient d'ailleurs l'air de se chamailler sur un sujet qui restait obscure pour la jeune tydale.

 


Vous devriez effectivement écouter le conseil de votre supérieur, femelle. Ce n'est pas moi que vous cherchez et si vous voulez trouver ce que vous recherchez, vous devriez passer votre chemin et quitter mon territoire.

 
La situation n'était pas des plus saine... Entre une Sarin Suicidaire qui fonçait bille en tête droit sur le vortex et une Shreya qui faisant preuve de bon sens et d'une farouche détermination tirait cette dernière en sens inverse, ca sentait mauvais.

dit :

Sans attendre, le visage impassible, la Fileuse de Mort fila d'un pas vif en direction de la tydale hors de contrôle qui risquait de compromette la mission. Elle attrapa la poignée de son épée... arma son bras, prêt à frappé... et pilla net.
A 2 mètres à peine de sa cible, Grrr s'était mit à parler.

D'un rapide coup d'oeil, Ishaëna réévalua la situation. Sarin semblait toujours entêtée mais le vortex paraissait vouloir instaurer un dialogue. Elle relâcha sa garde...

Hajar ! dit elle au vortex, affichant un sourire aimable.

Elle se dirigea à présent vers celui-ci, ignorant superbement les 2 tydales qui se disputaient.

Vous êtes Grrr, c'est bien ça?
Dites moi, puisque vous semblez savoir que ce n'est pas vous que l'on recherche, vous devriez connaitre la raison de notre passage en ces lieux... Peut etre pourriez vous aussi nous renseigner quand à sa localisation?
Nous ne vous derangerons pas plus que necessaire... soyez en sur.

Elle jeta un rapide coup d'oeil à Sarin avant de revenir au vortex.

 


Ishaëna, on s'en va.


Les Vortex sont au service du P'khenS'sarkh. Quand bien même il lui viendrait l'idée de nous répondre plutôt que de nous découper vives, quand bien même sa réponse contiendrait des indications plutôt que des menaces ou des moqueries, il serait imprudent de s'y fier.


Nous vous laissons en tête à tête. Elle ne veut apprendre avec moi. Peut-être apprendra-t-elle avec toi.

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A l'ordre donné par sa maitresse d'arme, Ishaëna se retourna. Elle regarda tour à tour Shreya, Sarin et Grrr qui disparaissait peu à peu puis fit la moue.
Elle adressa tout de même un signe de la main au vortex en signe de salut et s'en alla rejoindre sa supérieur.

Une fois à sa hauteur, elle regarda les fleurs qu'elle tenait toujours en main... se gardant bien de les lui offrir, de peur de ne la voir fuir à nouveau, elle les mit dans son sac.

 

Des fleurs ?

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Du côté de Sarin pas de fleurs mais un caillou.
Juste un caillou.

Un caillou malheureux qui regretta son existence minérale sédentaire quand Sarin l'envoya en S'sarkh d'un puissant coup de pied. Un éclat lumineux pointa presque dans le ciel quand il disparut à l'horizon. En dehors de ce geste d'une relative violence (encore que le mot fût grand pour un simple bout de pierre) rien ne trahissait un éventuel trouble sur le visage angélique de la psychopathe.

Elle aurait attendu un peu plus de la part d'un Vortex. Quoi ? bonne question. Peut-être des coups de lames et une ou deux passes d'armes avant de contempler ses entrailles en dehors de leur habitat naturel. Elle éprouvait un vague sentiment de revanche à l'encontre de Grrr et du Matriarcat. Grrr ne s'était pas montré digne des légendes sur les Vortex et, de toute évidence, le Matriarcat faisait tout un flan de ces bestioles placides bien que narquoises. Sarin avait écopé d'une gifle cinglante et sanglante due à la surprise du bestiau mais pas davantage. Non franchement... et on en faisait une montagne.
A peine une butte à bien y réfléchir.

Elle marchait - à demi pensive - aux côtés des deux Fileuses. Tantôt en baillant comme une enfant, avec ses deux mains devant la bouche grande ouverte. Tantôt en se démêlant les cheveux à l'aide d'un peigne à deux dents. Le bon côté des choses c'est qu'elle savait à présent à peu près où trouver un Vortex des fois qu'elle voudrait distribuer quelques gnons. Avec Penthar, pourquoi pas ? Pensée séduisante.

Un nouveau nœud rendit les armes dans un craquement capillaire.

 
Des Galanthus Nivalis.dit elle fièrement, lui en pressentant une avec le sourire.

dit :

Avec tes 10 grammes toute mouillée, je ne suis même pas sur qu'elle se rendra compte de ta présence...

Reportant son attention sur Shreya, elle ajouta sur un ton de confidence...

Voyez cela comme une preuve de confiance et de respect. Vous m'avez prouvée que vous n'hésitiez pas lors de prise de décision.

La dessus, sans vraiment laisser à la Fileuse de vie le temps de réagir, elle ficha la fleur dans les cheveux de sa maitresse d'arme. Admirant le résultat, elle lui tira la langue d'un air taquin et se remit en route.

Bon, il est ou notre gros caillou?

 

Notre gros caillou nous attend.


Bien, Coupeuses. Faisons notre travail, vite et bien.


Et sans prises de risques inutiles.

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Au loin, on distinguait la forme abstraite du Mégalithe de perversion. Et il faut bien l'avouer, d'ici, il ne ressemblait à rien.
Mais l'ordre était donné : permission de danser. Il fallait que ça saigne.

La jeune Coupeuse s'élança la première, confiante.
Se rapprochant, à bien y regarder l'amas de cristaux ne ressemblait pas plus à quelque chose de près que de loin. Une chose difforme avec un semblant de visage, le tout formé de pierre noirâtre qui semblait suinter quelque chose de gluant... Ou alors ce n'était que son imagination, mais quoi qu'il en soit, l'aspect était pour le moins répugnant à ses yeux.

Alors qu'elle s'apprêtait à attaquer, un bruit attira soudain son attention.
Esquivant d'un bond, elle fit tournoyer son épée et d'une taille, Ishaëna trancha verdure et aberration.
Une mandragora, planquée parmi arbres et plantes. A force de prendre des coups de leur part, même si elle ne les voyait toujours que trop tard, elle avait compris que taper approximativement était plus utile que de perdre son temps à les rechercher.
Le Mégalithe attaqua à son tour au même instant, projetant une pluie de cristaux que la guerrière ne pu esquiver déchirant sa seconde peau et entaillant son visage.

En guise de replique, la tydale entama sa danse, tournoyant sur elle même et en des gestes fluides et précis, elle frappa. Encore et encore, à plusieurs reprise, acharnée et esquiva les contres attaques du gros cailloux jusqu'à ce qu'une douleur dans le dos l'oblige à prendre recule.

On a des invités...
Tout en contemplant le Mégalithe, qui mis à part quelques éclat ne semblait pas avoir souffert, elle continua.
Shreya, sais tu combien elles sont? Puis ce truc est plutôt solide... j'ai beau frapper, il ne semble pas broncher.

dit :

 

Tout ça pour ça ?


Bon. Mission accomplie. Direction Lestris.

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Hajar. Pourriez-vous faire savoir à Dame Ostale que le problème est réglé ? Dites lui cela de la part de Shreya, elle comprendra.

Dhanya.

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L'information est transmise...
Et le petit drame se clôt, loin des affaires d'ampleur qui agitent le monde influent des gens symbiosés.