Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

Un oeil sur le S'sarkh

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Sujet lancé par Miraë
Le 11-01-1510 à 09h39
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Posté par Narrateur,
Le 03-05-1510 à 22h46
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Miraë

Le Luang 11 Jangur 1510 à 09h39

 
Pour la Faucheuse de Kryg, il était devenu urgent d'aller voir d'elle même ce qui se tramait au Pic. Si les équilibriens se bougeaient, il était hors de question que le Matriarcat reste sur la touche. Patte-de-lapin, le Tawhak de Miraë se serait surement opposé à une telle expédition s'il était doué de conscience, or ce n'était pas le cas. La commandante de Kryg chargea la mule écailleuse de deux grosses besaces enchantées chargées de provisions pour un mois. Essentiellement des aliments riches pour satisfaire aux besoins des deux éclaireurs sans pour autant en faire des mets succulents. Des rations militaires en somme.

La partenaire de Miraë n'était autre que Penthésilée, chef de guerre charismatique et reconnue, aux flèches mortelles et à l'oeil vif. Un éclaireur parfait doublé d'une commandante aguerrie. Par leurs simple présence, elles représentaient deux factions alliées depuis peu.

Miraë attendait toujours de savoir où étaient placés les quatre chevaucheurs de l'équilibrium afin que Penthésilée et elle puissent décider de l'endroit qu'elles surveilleraient. Pour le moment rien ne pressait car leur destination était encore loin devant elles. La Faucheuse s'approcha de son homologue Nelda et lui tendit une carte de la région.






Hajar,
Le chemin bleu indique la voie que nous emprunterons, les croix bleues représentants les haltes que nous ferons pour nous reposer et nous ravitailler.

La première halte se fera à la frontière entre les plaines et la forêt qui borde les montagnes de Kryg. Nous tracerons donc tout droit à l'Ouest depuis le pilier de Kryg. Attention, les croix noires sont des créatures que j'ai repérée de type condomignon, furyan ou akrotykar d'agonie. Il y un couloir vide d'ennemi qui nous permettra de passer sans encombre en restant toutefois vigilantes.

Une fois que nous arriverons à la Souffy, nous traverserons le fleuve s'il est gelé sinon nous emprunterons le chemin vert. J'ai établie des zones colorées grâce aux rapports d'éclaireurs. Les zones rouges comportent les plus terribles créatures tandis que les zones jaunes sont remplies de créatures moins puissantes, mais il faut se méfier de certains poisons. Penthésilée, je peux néanmoins t'affirmer que se sera la partie la plus facile de notre expédition. Je ne sais pas ce que l'on trouvera là bas, mais je doute que se sera de tout repos.

Allé, en avant Yah!






Juchées sur leurs Tawhaks, les deux comparses filaient à grande allure à travers la montagne, leurs montures soulevant des volutes de neige à chaque pas. Ces reptiles étaient idéals pour les trajets rapides et légers surtout dans les montagnes. A l'inverse des sabots des chevaux, leurs pattes écailleuses s'adaptaient instinctivement au terrain accidenté et leur organisme supportait mieux que toute autre créature le froid mordant des régions nordiques. De Miraë en revanche, on ne voyait que la tête qui sortait d'un épais et confortable manteau de fourrures. Epées aux fourreau, elles étaient inutiles pour le moment.

Les deux cavalières stoppèrent leur course lorsque elles arrivèrent au niveau des montagnes basses, où la neige ne tenait plus. Ce type de terrain était plus facile pour se déplacer et attirait donc plus de créatures. Ajoutez à cela que les Lames de Kryg n'allaient jamais aussi loin pour nettoyer la région et vous obtenez une zone parsemée de rejetons. L'étrange couloir qu'avait mentionnée Miraë lors du déploiement de la carte était bizarrement encore d'actualité. Laissant aux deux poussiéreux le miracle d'un passage sure.

Les astres veillaient ils sur elles comme Miraë les leur avait demandée dans ses prières?

Peu importe, il fallait saisir cette chance. Au Sud un Boo'ba, dangereux pour son poison et au Nord un rapace invincible du nom de Condomignon qui tournoyait des l'air à la recherche d'une proie à broyer de son bec et déchirer de ses surpuissantes serres.

Miraë n'avait pas l'intention de finir en pâté pour volaille et tenta sa chance en passant plus proche du Boo'ba que du condomignon en prenant garde de laisser une bonne distance avec ces deux créatures là. Il fallait passer l'une après l'autre dans cet étroit goulet pour ne pas éveiller l'attention. La Faucheuse estima qu'elle devait passer la première, si le passage était dans le périmètre de chasse des créatures au moins se serait elle la proie et Penthésilée n'aurait qu'à décocher flèches sur flèches pendant que Miraë retenait l'ennemi.

Crispée sur sa selle, la tydale partie à toute allure, dévalant les pierres et soulevant des nuages de poussières. Les créatures semblèrent ne pas réagir et pourtant le chemin réservait d'autres surprise comme un Aktorykat d'agonie et un Furyan qui partit dans la direction inverse à la vue de la Faucheuse.

Bordel mais qu'est-ce qui se passait! Se pourrait il que les astres veillent réellement sur elles? Ou bien un coup du hasard? A moins que ce ne soit les purges et assauts répétés des Lames qui soient venu à bout de la volonté de l'ennemi.

Cette dernière solution lui semblait peu probable mais il fallait néanmoins saisir cette opportunité avant que les créatures décident de changer d'avis. C'est désormais dans les bois que Miraë finit sa course effrénée. Il fallait que Penthésilée passe maintenant.





 
Penthésilée

Le Luang 11 Jangur 1510 à 20h18

 
La jeune nelda avise le passage où s'engouffre Miraë. Elle est passée sans soucis, comme en témoigne son message mental. Pourtant, Penthésilée se décale et met pied à terre, flattant momentanément l'encolure de sa monture avec affection. Elle ouvre les fontes accrochées à la selle de l'animal, en sort les quelques affaires dont elle a besoin puis, orientant le lézard vers le talweg, lui claque sèchement la croupe.

D'un bond, Pentawhak s'élance et descend au pas de course.

Elle sait qu'en suivant la pente, vers le sud, l'animal domestique va tomber sur le campement de Liam et Ligerio. La Vigie du Rêve a prévenu ce dernier, afin qu'il récupère la créature. Elle lui sera utile pour prendre la route, et ne risquera pas de finir dans l'estomac d'un oiseau-terreur ou d'un gambol. Dans ces montagnes, la haut-Rêvante ne donne pas une semaine à vivre au grand lézard. Monté, il est bien plus lent et plus pataud qu'au naturel ; elle se débrouillera mieux sans lui, quitte à porter plus de charge.

Ceci fait, elle s'avance d'un pas sûr et léger, à la suite de la tydale, dans le mince défilé laissé vacant par le booba et le condomignon. Elle s'approche au passage d'un tisseur, à le toucher, mais ce dernier ne bronche pas et la regarde passer d'un oeil indifférent.

Quelques heures plus tard, elle arrive en vue du campement installé pour l'étape 1.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Penthésilée

Le Matal 12 Jangur 1510 à 10h33

 
La nuit s'est bien passée, chacune veillant à tour de rôle, enroulée dans ses fourrures comme deux rouleaux de printemps.

Au petit matin, Miraë part en tête sur son destrier en direction de l'Ouest. Lorsque Penthésilée se lève, le froid est vif, le vent piquant charriant des nuages éthérés de cristaux neigeux. Elle voit la tydale s'éloigner et les deux guerrières se saluent d'un geste de la main.

Des congères se sont formées à l'aval des troncs d'arbres résineux, derrières les sacs, derrières les rochers de l'orée du bois. Autour du campement, la Vigie du Rêve remarque la présence de quelques traces intéressantes : lièvres, marmottes, dindons... autant de bestioles qui finiraient dignement leur vie, dans son estomac ! Il y a même, à portée de vue, les marques territoriales d'un condomignon : le genre de bête qui commencerait bien sa journée, avec un Pilier de Toh dans le buffet !

Sans plus tarder, la Haut-Rêvante ramasse et range ses affaires, vérifie que le gel n'a rien abimé, n'a pas déréglé la tension de son arc, n'a pas soudé ses flèches en un gros bloc de glace ou de neige compact. Puis elle se met en marche, suivant les pas du Tawhak qui tracent un véritable boulevard dans la neige épaisse.

Le vent, déjà marqué, monte en puissance. Pour faire bonne mesure, il vient de l'Ouest, levant une poudreuse sèche et glaciale qui ne demande qu'à voyager. La veilleuse marque une pause, met ses lunettes en os, s'enturbanne le visage sous la chapka fourrée, et reprend sa marche.




Elle progresse méthodiquement, efficacement, penchée vers l'avant, les bras ramassés et pliés contre les flancs, les jambes arque-boutées en contre. Les conditions difficiles lui rappellent son premier périple à la grotte perdue de kysall, loin au Nord ; cette fois, elle sait ce qui l'attend. Elle s'est mieux préparée, mieux équipée, mieux entrainée. Et son pelage d'hiver, des plus fourni, la protège bien.

A ce rythme, elle rejoint vite sa compagne d'aventure.






Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Miraë

Le Matal 12 Jangur 1510 à 16h21

 
Miraë et Penthésilée avaient dînées en silence le premier soir d'une longue journée de marche. La Faucheuse avait préparée le petit camp de fortune avant l'arrivée la Rêvante. Il s'agissait d'une voile de cuire solide tendue à l'aide de longs faisceaux de métal rétractables plantés à l'aide de piquets. Au sol, une fourrure étalée les protégeant de l'herbe froide recouverte de neige. Pas de luxe, une tente pour deux qui permettrait aux deux êtres de chauffer l'espace restreint de l'abri par la chaleur qu'elles dégageaient et de conserver la couche chaude continuellement en alternant chacune entre poste de garde et repos. Miraë avait l'esprit pratique et ne doutait pas une seule seconde qu'une chef de guerre Nelda ferait des caprices pour avoir un abris intime et confortable.

La Faucheuse prépara de quoi faire du feu à l'aide d'une pierre du même nom et de bois mort. Penthésilée arriva en fin d'après midi, amenant quelques volailles qu'elle avait pu chassée en route. Le dîner fut bref et elles se couchèrent tôt, ne s'échangeant que très peu de mots.

Tôt le lendemain matin, les deux éclaireurs démontèrent le camp pour ranger la tente sur le dos chargé du Tawhak. La Faucheuse savait que le reptile ne supporterait pas une journée de plus la tydale sur son dos en plus de toutes les bagages. Patte-de-lapin était chargée d'une demi-fois sa hauteur et Miraë avait eu du mal à restée confortablement assise sur sa selle la veille. Elle l'attrapa donc par la bride et le précéda en avançant dans les steppes désertes recouvertes de neige. Penthésilée voulait chasser quelques créatures comestibles avant, tant que la région n'était pas trop vide, et lui avait avertie qu'elle la rejoindrait vite à la seconde étape.

A nouveau la Faucheuse se retrouva prise entre deux feux. Un Khalitzburg au Nord faisait danser ses doigts acérés et rouillés dans l'attente d'une proie et au Sud deux abominables arbres tentaient maladroitement de séduire la tydale de leurs poupées illusoires fixées à leurs branches.

Miraë passa une fois de plus entre les deux groupes en forçant parfois sur la bride pour que Patte-de-lapin la suive et ne face pas demi-tour en panique si non quoi ils seraient repérés et tués.

La Tydale pu souffler lorsque le dangereux passage fut derrière elle. Un Flaviste en profita pour lui sauter dessus et la prendre par surprise.




il fondit sur elle à une vitesse stupéfiante, détectant surement la réserve de mana plutôt importante pour une guerrière que générait Miraë et surtout rare en ses lieux. Un met succulent à n'en point douter. D'instinct Miraë tenta de retirer ses épées de leurs fourreaux mais la garde avait gelée. A force de combattre dans la neige, de l'eau s'était accumulée entre la garde et le fourreau et ne pas avoir utilisée ses armes depuis plusieurs jours avait laissé le temps à l'eau de congeler. Une des pattes aux griffes acérées vint s'abattre sur la Faucheuse qui esquiva au dernier moment. Le Flaviste n'emporta qu'un bout de fourrure du manteau de sa proie et poussa hurlement guttural et peu ragoutant en faisant vibrer les tentacules raccordées à ses babines.

Miraë profita des quelques secondes où le flaviste exprimait sa rage pour lui décoller un direct du droit en plein dans la mâchoire. La tête du flaviste décolla avant qu'un second puissant coup de poing vienne de nouveau percuter sa face de mollusque. Malgré la douleur il profita pour prendre la tydale au piège de ses tentacules et aspira son poing à l'intérieur de sa gorge, rapprochant dangereusement Miraë de lui pour en tirer toute son énergie. La Faucheuse lui cogna magistralement la cervelle d'un coup de tête tout aussi puissant qui fit lâcher l'emprise du prédateur en reculant bon mètre, sonnée.

Miraë ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits et remua ses épées dans leurs fourreaux pour briser la glace. Le Flaviste retourna à la charge mais une seconde plus tard ses tentacules volaient aux alentours. La rejeton saisit ce qu'il restait de celles-ci à l'aide de ses pattes griffues et battit en retraite.

Miraë n'avait pas le temps de faire mumuse pour le moment et continua sa route vers l'Ouest, rapidement rejointe par Penthésilée et ses trophées de chasse. Elles purent désormais continuer la route ensemble avant d'arriver en vue des montagnes. La journée touchait à son terme et il était l'heure de faire une petite halte avant qu'il ne fasse nuit noire. Elles étaient arrivées à l'étape 2.



 
Penthésilée

Le Merakih 13 Jangur 1510 à 03h21

 
En bordure de Souffy, Penthésilée doit se rendre à l'évidence : le cours d'eau, partiellement gelé, ne peut supporter le passage de créatures terrestres.

La violence torrentielle des flots charrie de lourds blocs d'une glace continuellement brisée. Il est absolument impossible d'y poser le pied sans être emportée. Il va falloir remonter le cours jusqu'à sa source, au Nord, et le contourner. C'est le parcours qu'avait suivi la Vigie du Rêve, alors Onÿr, lors de sa première venue dans la région. Bis repetita...

Parvenue au campement, elle en discute avec Miraë : de son premier périple dans la région, elle garde un souvenir précis. Elle était seule, alors. Près des sources de la Souffy vivait un oiseau-terreur qui l'avait attaqué deux fois, de façon simultanée, sans doute dans l'espoir de tuer sa proie d'un coup. La jeune nelda avait esquivée l'une des deux frappes, sauvant sa vie d'un réflexe bienvenu.

Les guerrières étudient de nouveau la carte : il va falloir piquer vers le Nord, passer derrière la source et revenir vers la plaine, plus sûre et propice à une marche rapide. Elles n'ont pas le choix. Ironie du sort, l'étape trois est à portée de vue de l'étape deux : juste en face, sur l'autre berge d'une rivière bien trop furieuse et froide pour être traversée telle quelle.

La nuit s'écoule sans incident.

Au petit matin, Penthésilée part en éclaireuse vers la montagne, ouvrant la marche pour relayer Miraë dans son travail. Les monstres apparaissent vite, très vite à sa vue...
Un Tisseur de Rêve et un amas de lamentations occupent le piémont. Plus haut vers le Nord, un condomignon barre la route des voyageuses. Le Pilier de Toh se décale vers l'Est et progresse en gardant ses distances, avant de se décaler encore pour laisser un Tétrikarius solaire sur sa gauche. Elle aperçoit dans les lueurs de l'aube la résurgence de la Souffy, signalée par un panache de glace épaisse et quelques vapeurs : l'eau qui sourde de la roche est tiède, ce qui explique qu'elle peine à geler sur son parcours alors que les températures sont particulièrement basses. Voletant dans la chaude haleine de la montagne, un chiroptère monstrueux monte la garde...

Fort heureusement pour la Haut-Rêvante, le vent a faibli et la visibilité est très bonne.

L'éclaireuse marque une pause à mi-pente, scrutant attentivement les environs pour déceler d'autres menaces. Elle aperçoit, sur les crêtes, un loup malfaisant qui se montre un instant puis s'éloigne...



Dès qu'elle le peut, elle informe Miraë de la situation : le contournement de la Souffy ne sera pas de tout repos !
Le mieux, pour la tydale, est d'éviter l'oiseau-terreur en se déportant vers l'Est, jusqu'au tisseur, avant de repiquer vers le Nord.


Penthésilée
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Miraë

Le Merakih 13 Jangur 1510 à 14h12

 
La nuit du second jour s'était déroulée comme celle de la veille, Penthésilée et Miraë n'avaient pas échangées beaucoup plus mais elles commençaient à parler de leur vie dans leur faction respective, de leur vision des choses, échangeaient quelques souvenirs de leur enfance pour leur arracher quelques sourires et leur faire oublier les temps noirs qui assombrissaient chaque jour un peu plus l'île. C'est ainsi que Penthésilée appris que Miraë n'avait pas une véritable identité propre, que toutes les ascendantes de la Faucheuse portaient le même nom et que la fille de Miraë s'appelait également... Miraë. Avec le temps la tydale supportait de plus en plus mal la réputation de certaines de ses ancêtres qui avaient ternie l'image de la famille. On ne la différenciait plus de ses parentes et elle avait toutes les peines du monde à redorer le blason familiale.

A la différence des autres Matriarcales, Miraë tenait à pouvoir éduquer sa fille et lui apprendre l'art de la guerre et les secrets de l'Exécution mais sa progéniture était encore trop jeune et les nourrices n'acceptaient pas un tel traitement pour le moment qui mettrait en danger la santé de l'enfant.

Le jour se leva et Penthésilée entrepris de partir la première en éclaireur, conformément à son poste habituel. Miraë la laissa partir alors qu'elle se dirigeait vers la Souffy. L'eau était glacée mais la couche de glace était brisée. Les morceaux de glace qui s'étaient formés un peu plus au nord du fleuve, dans la montagne, dévalaient sur l'eau à toute allure en direction du Sud. Le passage était impossible et il fallait contourner par le Nord, au delà de la source. La Faucheuse grimaça lorsqu'elle aperçue au Nord, le long de la berge, un nid de condomignon. Elle devait donc contourner l'espace de chasse du mortel volatile. Elles perdraient un temps précieux mais il valait mieux être patient plutôt que suicidaire. Les blessures mettraient des jours à guérir au prix de maintes efforts qui le retarderaient encore plus.

Penthésilée lui avait dressée l'état des lieux et l'attendait à la quatrième étape, à côté de la source du fleuve. Il fallait maintenant contacter les chevaucheurs.



 
Penthésilée

Le Merakih 13 Jangur 1510 à 15h27

 
Parvenue aux sources de la Souffy, Penthésilée fait le point :

Elle note la présence supplémentaire d'un noosphage, camouflé quelque part au nord-ouest de sa position. Au nord-est, un Vortex acéré fait jouer ses membres-lames dans d'impressionnants sifflements et fouettements nerveux. L'endroit est à portée d'attaque d'un chiroptère monstrueux, du lézard invisible et d'au moins un loup malfaisant... non, on ne peut tenir un campement sécurisé sur place. La Vigie et la Faucheuse seraient soumises aux attaques incessantes de tout un bestiaire sérieusement remonté, avec la perte de temps afférente aux soins et à l'entretien d'un matériel très sollicité. Le cuir de la jeune nelda commence à présenter de belles estafilades dont il faudra qu'elle s'occupe à l'étape suivante...

Pour l'heure, l'urgence est de prévenir Miraë. Penthésilée l'informe que stationner près des sources est malsain, et qu'il est préférable de redescendre en plaine, directement sur le campement suivant, prévu près des berges ouest de la Souffy. Cela va obliger les guerrières à progresser de nuit, mais c'est un moindre mal. Elles pourront prendre le temps de récupérer des éventuelles blessures et dégradations matérielles sur une aire à peu près dégagée et saine.

Attentive à ce qui l'entoure, la Haut-Rêvante reprend sa progression en gardant l'oiseau-terreur en ligne de mire. Elle sait très bien que le monstre, d'un coup d'aile, peut survoler le torrent et fondre sur elle toutes serres dehors.


Penthésilée
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Penthésilée

Le Dhiwara 17 Jangur 1510 à 14h46

 
*** Quelques jours plus tard ***


Penthésilée observe les alentours : il n'y a pas un chat, ce qui n'est pas surprenant. Il n'y a pas davantage de loup malfaisant, de khalitzburg ou de condomignon, ce qui est plus remarquable. En fait, il n'y a pas âme qui vive. Le Pilier de Toh pourrait se croire dans quelque paysage de piémont agréable, bucolique...

S'il ne faisait si froid, d'une part,
Et s'il y avait du gibier, d'autre part.

Mais les animaux, quels qu'ils soient, ont fui la zone. Cela traduit, plus qu'une collection de monstres errants, sa dangerosité réelle. En cherchant bien, la jeune nelda a trouvé un endroit libre de tout danger immédiat. Il est vrai qu'elle a occis, la veille, une mandragore et une sykramen qui lui disputaient le terrain. Mais ce n'est pas pour autant, bien évidemment, que les environs soient désormais sains. Au-delà de la ligne de crêtes qui l'environne, bien des horreurs n'attendent que sa venue pour se révéler.

Pour l'heure, elle attend. Posée après plusieurs jours d'une marche à rythme forcé, la Haut-Rêvante est bienheureuse de pouvoir souffler, s'occuper de son matériel, monter son campement et méditer sur ses dernières entreprises en toute sérénité. Elle a levé un véritable muret de neige compacte et glacée autour de son tepee pour couper le vent, incessant, qui balaie l'étendue blanche et soulève des nuages de poudreuses éthérée. La Vigie du Rêve suppose que Miraë et les voyageurs équilibriens ne sont pas loin ; un message mental n'est pourtant pas superflu pour s'en assurer.


Achille dit :
Je me demande pourquoi tu t'emmerdes tant, maman...


Comme à son accoutumé, Achille parle peu, sans prévenir, et se montre grossier. Penthésilée l'ignore un instant puis, par curiosité malsaine, décide de lui répondre.
En général, ça ne mène nul part, mais qui sait ?


Que veux-tu dire ?

Achille dit :
Tu t'échines à créer des alliances, à sortir les tiens de leur superbe isolement, à parcourir la lande enneigée pour surveiller l'activité de rejetons qui ne menacent pas tes villes...
Ca t'apporte quoi ? Le Haut-Rêve, si j'ai bonne mémoire, est détourné de ce monde. Il aspire à le quitter. Et toi, qu'est-ce que tu fais ? Tu agis comme si tu voulais ancrer l'Ordre ici-même...
C'est incohérent. C'est même blasphématoire, quelque part. Si j'étais ton putain de patron, je te jetterais pour placer quelqu'un de plus orthodoxe à ton poste. Tu agis à contrario de ta culture. En renégate.
Qu'est-ce que tu as à répondre à ça ?


Deux mots. Ni plus, ni moins.

Achille dit :
Lesquels ?


Tais-toi. La ferme. Ta gueule.
Tu choisis...


Penthésilée
Vigie du Rêve
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Miraë

Le Dhiwara 17 Jangur 1510 à 22h01

 
Combien de jours maintenant? Miraë ne comptait plus, ni les étapes, ni les heures passées dans cet enfer. Un point de rendez vous avec les chevaucheurs de l'équilibrium avait été donné. Un amas de roches séparé de la montagne, une colline rocailleuse, un téton de pierre qui se dressait du sol comme une étape idéale avant d'attaquer les flancs du Pic.

La Faucheuse tirant son Tawhak par les brides de son harnais, se rapprochait du point culminant de l'amas lorsque un Khalitzburg attaqua. Un rejeton aussi puissant qu'étrange, fait de plaques d'acier et de lames aiguisées. De ses mains dentelées il tenta de cisailler et de couper en deux la tydale qui bondissait de droite à gauche pour esquiver les lames de l'ennemi. Inutile de tenter de combattre une telle créature surtout lorsqu'une seconde bête semblable à la première commençait à gravir les rochers pour rejoindre le combat.

Miraë battit en retraite, laissant les deux monstres de rouilles glisser maladroitement sur les pierres. Arrivée à bonne distance elle se retourna pour les voir s'empêtrer dans les cailloux et les nargua de son agilité lorsque un dard vint se planter entre les omoplates de la Faucheuse. Un hoquet de surprise plus tard et le Jytryan retira son arme empoisonnée avant de se moquer de la tydale. Miraë se retourna et profita que le poison n'ait pas entièrement remplie ses veines pour donner un magistral coup de pieds dans l'abdomen de la créature pour la faire tomber dans le vide. Le coup ne manqua pas et le jytryan atterri plusieurs mètres en contrebas. La tydale en profita alors pour poursuivre son ascension en escaladant la paroi rocheuse vers le sommet de la petite montagne d'où elle contemplait deux heures plus tard un loup malfaisant, un condomignon, deux khalitzburg, un jytryan et un smilodon qui n'attendaient qu'une chose : que leur proie descende.

Il ne faisait pas bon d'être un poussiéreux dans les parageset ce lieu n'était absolument pas destiné à être un point de rendez vous. Il ne fallait pas être un grand stratège pour le comprendre. D'abord elle devait dormir et se soigner du poison qui commençait à la faire délirer. Ensuite elle devrait partir.



 
Penthésilée

Le Luang 18 Jangur 1510 à 02h06

 
Au petit matin, Penthésilée inspecte l'horizon est : en théorie, Miraë se trouve dans cette direction, à moins d'une journée de marche sans doute.

En s'avançant en bordure de collines, le regard porte loin sur la vallée qui la sépare de la chaine montagneuse. Usant d'un camouflage efficace, le Pilier de Toh descend vers le piémont et note la présence d'un Khalitzburg, d'un cornutus, d'un chiroptère assoiffé et d'un condomignon. Autant de bestioles qui s'interposent entre son campement et la tydale ; si cette dernière veut la rejoindre, elle peut passer entre les deux gros monstres en restant hors de portée de leurs coups. Mais elle sera gênée par les deux autres. Le chiroptère est difficile à toucher, le cornutus dispose d'un poison agaçant...

La jeune nelda avait prévu, ce jour, d'améliorer encore sa perception des choses cachées. Mais la situation en décide autrement : si elle chasse ou trucide le chiroptère et le cornutus, elle ouvrira un passage sain entre sa position et celle occupée - normalement - par la fille du Déclin. Ce serait quand même appréciable.

Revenant à son bivouac, la Vigie s'équipe et part en chasse. Elle abat d'abord le chiroptère, qui esquive un trait mais se fait empaler par les autres. Le cornutus s'enfuit, un peu tard : les dernières flèches sont pour lui, il succombe à son tour.
Circuler dans la vallée est devenu plus simple.


Penthésilée
Vigie du Rêve
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Penthésilée

Le Matal 19 Jangur 1510 à 11h35

 
Et de fait, Penthésilée en profite sans plus attendre.

Démontant son campement, elle se prépare à reprendre la marche. Equipée et chaudement vêtue, elle descend en direction du piémont, dans une neige de plus en plus épaisse qui l'incite rapidement à chausser ses raquettes. Ces dernières lui permettent de rallier la vallée sans perdre de temps : la poudreuse, déplacée par un vent qui monte progressivement en puissance, s'accumule par endroits sur plus de quatre mètres.



(En plus, la Haut-Rêvante garde précieusement une petite balle en cuir dans son sac à dos : en cas d'ennui ou de pause prolongée, elle connait un jeu amusant qui se pratique, précisément, avec une paire de raquette aux chaussons délacés. Et une balle, donc.)

Le Pilier de Toh avance en direction de l'ouest, vers le point de rendez-vous numéro six qu'elle et Miraë avaient préalablement défini. Elle aperçoit rapidement un, puis deux, puis trois poussiéreux, ainsi que le Tawhak de la fille du Déclin aux abords de la montagne, en direction du nord-ouest. Un nelda est apparemment en pleine bagarre avec un loup malfaisant, car les deux sont blessés. Le second nettement plus que le premier. A distance maximale, la jeune nelda lance deux traits sur le monstre, ce qui n'arrange pas son état de santé. Son adversaire direct l'embroche enfin, signalant son trépas d'un immense tache rouge vif sur le blanc de la neige.

Un peu plus près, la Vigie arrive au contact d'une partie de l'escouade équilibrienne. Le rendez-vous prévu va finalement bien avoir lieu !

Mais où est Miraë ?




Penthésilée
Vigie du Rêve
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Miraë

Le Julung 21 Jangur 1510 à 20h59

 
La tydale avait marché pendant des heures, fuyant le petit amas de rochers pour des montagnes regorgeant d'abris sécurisés. Elle n'avait pu éviter la tempête et les éléments se déchainaient. Balayée par les vents mordants du Nord, la neige lui masquant la vue à quelques dizaines de mètres à peine lorsque la Faucheuse atteint le sommet de la crête. En contrebas elle pouvait apercevoir une structure ressemblant plus ou moins à une tour mais la visibilité rendait toute description quasi impossible. Elle se construisit un abris improvisé à l'aide de branches de sapin et de sa pelle à neige et s'y reposa jusqu'au lendemain matin en attendant que le calme revienne.




Au petit matin, avant même que les premières lueurs ne viennent éveiller quelques oisillons, Miraë succomba à sa curiosité et entraîna sa monture sur le sommet de la crête. Le pic de la montagne n'était en fait qu'un immense cratère qui entourait une plaine enneigée en son sein où un pilier isolé se dressait vers les cieux au plein milieu de la toundra. La Faucheuse n'en revenait pas! Qu'était-ce donc que cet édifice! et où se trouvait la cité des poussiéreux auquel le pilier était rattaché?

Nul part, Miraë était au milieu de nul part et la beauté de la construction allait de pair avec les mystères qu'il engendrait. Pourquoi un pilier ici? Se pourrait-il qu'il s'agisse de celui des rejetons et que la cité remplie de fils du S'sarkh se trouve actuellement sous ses pieds? Non impossible.. il n'y avait aucune créatures aux alentours! et Le chemin pour y accéder avait été beaucoup moins éprouvant que le disait le témoin!

Un message mental suffit à avertir les autres et la Faucheuse succomba à son impatience en dévalant la pente rocailleuse pour rejoindre le pilier. Une fois en bas elle s'approcha de l'immense structure et effleura de ses doigts gelés la surface polie du pilier, caressant la pierre en levant sur elle un regard rempli de surprise. Ce n'était pas un rêve, la "chose" était bien réelle!

Soudain un rugissement, une bête vient interrompre la joie de sa découverte et la tydale décide de le faire taire même si la créature est trois fois plus grande qu'elle.




Dansant sur place, fendant l'air de ses lames face à un ennemi invisible la réalité se déforme, l'Exécutrice altére son environnement et remanie la trame à sa façon, s'imposant au tableau de la vie. Les épées disparaissent de ses mains pour y réapparaître quelques secondes plus tard, emportant avec elles le sang de l'Akrotykar incrédule. Par ici il ne devait pas y avoir beaucoup d'Exécutrices et le hurlement de rage et de surprise que poussa la créature retentit à des lieux à la ronde tandis que la Faucheuse continuait sa besogne comme si de rien n'était en découpant sans relâche le rejeton.





 
Livie

Le Julung 21 Jangur 1510 à 21h15

 
*** L'escouade Equilibrienne fût bientôt au grand complet auprés de Penthésilé, mais personnes ne s'attarda en présentation. Miraë était déjà entré dans les montagnes et appercevait au milieu d'un plateau enneigé la forme ténébreuse d'un pilier.
Sans même se consulter, le groupe fraichement formé se mit en marche vers l'endroit décrit par la tydale.

La colonne s'enfonca dans les montagnes enneigées, laissant derriere eux une piste rapidement recouverte par le neige qui tombait abondament. Aprés quelques longues heures de marche dans cette nuit glaciale, le petit matin s'annonça. le soleil donnait une teinte magique a ses montagnes enneigées. Marchant toujorus dans le poudreuse, un cris effoyable retenti d'entre deux pics. Le cris se perdu dans un écho interminable....le groupe accéléré la pas en direction du cris. Il atteignit bientôt le plateau neigeux . Miraë les attendaient là au au sommet d'une cête surrplombant le pateau. Elle était occupé a mettre a mort un arotykar visiblemnt dépassé par les événements.


Silencieuse depuis la réunion du groupe, Livie laissa l'exécutrice a son oeuvre et s'approcha du plateau. Elle admira le masse somre en son centre lorsque le vent se leva subitement, soulevant des milliers de flocons du sol.

Aprés quelques minutes d'observations, la chevaucheuse prit la parole : ***


trop calme pour être normal.... je vais jetter un oeil....

*** Livie pénétra sur le plateau de plus en plus balayé par le vent qui chahutait des milliers de flocons. Leur dance aurait pu être magnifique en d'autres circonstances, mais là, elle semblait anormalement agité. Comme si ces miliers de flocons cherchaient a dissimuler quelque chose.

Livie pris une profonde inspiration, marmona quelques vers, et libéra son esprit de toute contrainte matériel. S'envolant parmis les flocons, son esprit perçut clairement la présence du vieux pilier, le survolant, puis c'elle de deux êtres étranges cachés derriére. Deux arbres massif et effeuillés, portant d'étranges proéminences au bout de leurs branches. Aprés de longes minutes de visite aérienne de l'immense plateau neigeux, son esprit retrouva la chaleur de son corp. ***


Les amis, je ne vous conseil pas de vous aventurer trop prés du pilier... deux mnémorag y attende leur prochaines victimes... ainsi qu'un Jytryan déchu la bas, dans les montagnes à l'Ouest et ce condomignon et l'amas au Sud. sinon c'est plutot tranquille comme endroit. On pourra y établir notre campement pour cette nuit sans trop de problémes.

Reste maintenant a nous organiser pour la suite.... comment vous voyez les choses ?



 
Penthésilée

Le Julung 21 Jangur 1510 à 22h26

 
Oui. Je confirme ce que tu dis, Livie.

J'ai vu toutes les créatures que tu décris lorsque j'ai exploré la zone, hier soir. Les deux sortes d'arbres monstrueux sont vraiment proches du Pilier, il ne doit pas faire bon mourir et renaitre par ce dernier... c'est une manoeuvre qui pourrait bien durer longtemps !

Pour la suite, je prop...


La Haut-Rêvante s'interrompt et plonge sur le coté : l'Akrotykar, plus qu'énervé de subir les attaques de Miraë sans pouvoir répliquer efficacement sur une cible aussi agile, a décidé de fondre sur tout le campement !
Il opte pour un suicide à panache, sans doute dans l'espoir douteux d'emporter quelqu'un d'autre dans la tombe. Alors, il s'élance et tournoie comme une furie au milieu des poussiéreux, essayant de les broyer de ses bras puissants et constellés d'épines !

La Vigie du Rêve esquive un premier coup. Le monstre écrase son poing à l'endroit qu'elle occupait une seconde auparavant, puis la poursuit sur quelques pas avant de renoncer : elle court trop vite pour lui. Balançant sa lourde tête en tous sens, il se cherche une victime plus docile et revient vers les poussiéreux rassemblés et prêts à l'accueillir. La jeune nelda profite de son inattention pour le cribler de flèches ! Il avance sur trois ou quatre mètres, titubant et vacillant, avant de s'écrouler dans la neige épaisse aux pieds de ses bourreaux.

Penthésilée range son arc et reprend sa place parmi l'escouade poussiéreuse. Elle souffle un instant puis poursuit ce qu'elle disait avant d'être brutalement interrompue :


Je propose donc que nous joignions quelqu'un qui a vu le Pilier secret que nous cherchons, et qui n'est pas ce Pilier perdu, connu depuis longtemps. Je connais l'un des protagonistes de cette découverte, il pourrait nous guider par la pensée. Il est l'un de vos compatriotes, nobles équilibriens : sans doute serait-il plus judicieux que vous le contactiez ?

Et traduisant pour Miraë :

Je demande aux membres de l'expédition équilibrienne s'ils peuvent communiquer avec l'un des découvreurs du Pilier caché que nous cherchons, afin qu'il nous indique le chemin à prendre.
Et j'ai quatorze cristaux pour toi, trouvés sur ton vindicatif adversaire.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Fenrir

Le Julung 21 Jangur 1510 à 22h49

 
*** Le vent sifflait aux oreilles du Nelda, et le froid tentait de pénétrer son pelage, mais il en fallait bien plus pour perturber le Chevaucheur. Alors que Livie semblait en transe, Fenrir avait commencé à repérer quelques traces dont l'une lui rappelait les traces que pouvait laisser un condomignon lorsqu'il daignait se poser. Peu après, la Tydale confirma la présence de cet horrible volatile, ainsi que d'autres abominations tout aussi peu enviable à croiser. Puis elle leur fit la suggestion de dresser le campement et la question de ce qu'aller faire les Poussiéreux par la suite. ***


« Placer notre campement par ici serait une bonne idée : nous serions en mesure d'observer les allé et venu qui pourraient avoir lieu du côté du Pilier. Même si je doute que celui-ci soit des plus "visité". Cela nous fera également un bon point de rencontre suivant ce qu'il advient ensuite.

Quant à nous organiser, je dois admettre que je ne sais guère trop quoi chercher... S'il nous faut observer les mouvements qui pourraient avoir lieu, il nous faudrait trouver un point d'entrée. Devrions nous commencer par cela ?
»


*** Fenrir, Chevaucheur de l'Equilibrium. ***

 
Penthésilée

Le Vayang 22 Jangur 1510 à 11h52

 
Un peu surprise, la Vigie du Rêve écoute Fenrir s'adresser à Livie.

Le nelda n'a apparemment pas entendu, ou n'a pas écouté, ce qu'elle a précisé. Le Pilier perdu est connu et s'il cache des entrées vers Rostrÿgen, personne ne les a jamais observées. Il n'est pas l'endroit qu'il convient de surveiller en priorité.Le Pilier qui intéresse la Haut-Rêvante est celui dont Heltaïr lui a parlé, celui qu'a découvert Syin Lothar en compagnie d'un autre personnage qu'elle ne connait pas.

Et ce Pilier se cache quelque part dans la montagne, non au milieu de la grande vallée que toute la troupe surplombe. C'est là qu'il y a, selon le message qu'elle a reçu, de l'activité et du danger. C'est là qu'elle veut aller.

Par correction, Penthésilée se tait. Elle attend que les autres protagonistes et voyageurs équilibriens parlent à leur tour. S'il s'avère qu'ils confondent les deux endroits et persistent à vouloir surveiller celui-ci, elle et Miraë poursuivront leurs recherches en s'aidant des indications des précédents explorateurs. Surtout, elle attend que Livie prenne la parole : c'est une femelle...
Alors, la jeune nelda se tourne vers elle, l'invitant ostensiblement à s'exprimer.

Car les femelles sont plus futées que les mâles, tout le monde sait ça.



Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Miraë

Le Vayang 22 Jangur 1510 à 16h59

 
La bête avait chargée dans un dernier élan suicidaire et c'est Penthésilée qui l'avait clouée au sol en le transperçant de part en part de ses flèches aussi précises que puissantes. L'akrotykar hurla, et dans un dernier souffle de vie envoya paitre le Tawhak de Miraë d'un colossal revers du poing. Patte-de-lapin était très mal en point quand la Faucheuse accourra vers sa monture. Elle tenta de soigner la pauvre bête en lui administrant divers pommades et lui faisant ingurgiter plusieurs plantes thérapeutiques en vain. Les blessures étaient trop profondes pour être soignées et même s'ils parvenaient à soigner le Tawhak, l'animal blessé les ralentirait considérablement. Inutile de lui imposer une telle dose de souffrance, il avait bien servie et tout ce qui l'attendait était un mauvais traitement à travers les montagnes et les créatures qui la peuplait. Miraë pris la tête de Patte-de-lapin dans ses bras, lui récita quelques vers d'une berceuse connue de toutes les nourrices Matriarcales puis l'égorgea d'un coup net pour l'achever et mettre fin à ses souffrances. La créature hoqueta une seconde avant que son âme ne rejoigne les astres.

En guise de sépulture quelques branches de sapins et de la neige. Plus pour cacher le cadavre des rapaces que pour honorer le lézard. La troupe discutait mais la Faucheuse ne comprenait pas grand chose, Penthésilée était une personne à qui l'on pouvait se fier et la tydale s'en remettrai avec dévouement à son avis. C'était ça aussi être allié, c'était faire confiance et suivre les pas de l'autre.



 
Livie

Le Vayang 22 Jangur 1510 à 21h45

 
*** Livie regarda au loin puis répondit sans regardé fenrir, comme absorbé dans la contemplation d'un élément que seul elle pouvait voir... loin, trés loin au Sud Sud Ouest. ***


Fenrir, je crois que nous ne verrons que peut d'activité ici. Ce vieux pilier est mentionné dans les livres d'histoire, il ne peut donc être ce que nous cherchons.... par contre ça....

monter le camp je reviens!


*** Livie pointa le doigt en avant, derriére le pilier... Elle avança calmemant vers le pilier, le contourna, passa entre les deux mnémorag et franchie toute la pleine. Tout au bout, elle s'engouffra dans un canion glacé. De part et d'autre, les flancs de la montagnes se dressaient vers le ciel. Il lui semblait qu'un ancien cataclisme avait fendu la montagne en deux et qu'elle marchait dans la cicatrice laissé par cette déchirure.
Aprés une bonne heure de marche, alle atteignit la fin du défillé et entreprit de gravir le mur qui se dressait devant elle. Escaladant rocher a prés rocher, s'aidant des quelques racines d'arbres encore accroché a la falaise, elle atteignie le sommet de la crevasse. Elle se frotta les mains endolrie par le froid avant de relever la tête et de regarder de plus prés ce qui l'avait attiré jusqu'ici. ***


*** Devant elle, se dressait une masse immense, imposante, d'un blanc pur. Un joyaux de la nature balayé par le froid et les vents. Un endroit ou la vie n'existe plus, seul la survie resiste en ce lieux.... Un glacier immense est colossale se dressait devant la chevaucheuse.... Etais-ce celui que l'on appelait Pic de l'oublié.... pour Livie celà ne faisait plus
aucun doute... ***


*** Elle rebroussa chemin rapidement jusqu'a campement . Sur la route, elle prit contact avec Oda pour en savoir un peu plus sur ce qu'ils devraient cherché a partir de maintenant.
Enfinf, elle retrouva le confort d'un bon feu et d'une tente. ***


Bien, il y a au Sud Sud-Est, de l'autre coté de la plaine un défillé entre deux falaise. Si on le suit, on arrive n n loin des premiers contreforts d'une monatgne immense. Un glacier certainement. Je pense que c'est le fameux pic de l'oublié. Je crois que nous devrions concentrer nos recherches là bas, et tenter d'y trouver ce que Fenrir a appelé "une entré" bien que je ne pense pas que ça puisse ressembler a ce que nous connaissons habituellement d'une entré. Pour l'heure prenons des forces, la route jusque là bas n'est pas difficile, mais survivre sur le glacier sera une autre affaire.

*** puis elle réfléchie un peu avant de reprendre ***


Là bas, il nous faudra nous diviser en petit groupe pour surveiller toute la zone, ca m'a l'air vaste. Mais il faudra veiller a ne pas trop nous éloigner les un des autres et faire des groupes complémentaires. Je peux me mettre avec Miraë, nous n'aurons aucun problémes de langue et une guerriére avec une arcaniste devrait être plutöt complémentaire.

Qu'en pensez vous ?



Miraë, je vais te traduire ce que je viens de dire.

il y a au Sud Sud-Est, de l'autre coté de la plaine un défillé entre deux falaise. Si on le suit, on arrive n n loin des premiers contreforts d'une monatgne immense. Un glacier certainement. Je pense que c'est le fameux pic de l'oublié. Je crois que nous devrions concentrer nos recherches là bas, et tenter d'y trouver ce que Fenrir a appelé "une entré" bien que je ne pense pas que ça puisse ressembler a ce que nous connaissons habituellement d'une entré. Pour l'heure prenons des forces, la route jusque là bas n'est pas difficile, mais survivre sur le glacier sera une autre affaire.


Là bas, il nous faudra nous diviser en petit groupe pour surveiller toute la zone, ca m'a l'air vaste. Mais il faudra veiller a ne pas trop nous éloigner les un des autres et faire des groupes complémentaires. Je peux me mettre avec Miraë, nous n'aurons aucun problémes de langue et une guerriére avec une arcaniste devrait être plutöt complémentaire.


Qu'en pense tu ?



*** puis elle laissa la parole a ses compagnons de tout bords ***



 
Fenrir

Le Vayang 22 Jangur 1510 à 22h40

 
*** Visiblement, Livie n'avait pas vu où voulait en venir Fenrir lorsqu'il parlait de surveiller le Pilier de Poussière. Et c'est d'un regard perplexe qu'il observa celle-ci partir en exploration. ***


Loki dit :
« Hum... J'avoue, que d'un seul coup je doute... Tu pensais bien à surveiller les allés des symbiosés ressuscités non ? Du genre symbiosé à la botte du P'khenS'sarkh et qui aurait malencontreusement trouvé la mort avant de ressusciter par le Pilier ? »


« Bien évidement. Tu penserais trouver quoi d'autres autour de Piliers de Poussière ? Si cela arrivait, ce serait une opportunité à saisir pour trouver une des entrées. A condition de ne pas nous faire remarquer... Bon, allons monter ce campement. »


Loki dit :
« Décidément, quand il s'agit de passer du coq à l'âne, tu es le champion. »


*** Fit Loki d'un rire léger. ***


*** Livie revint alors que le campement était terminé, et que les symbiosés attendaient auprès du feu. Celle-ci s'installa et commença à énoncer ce qu'elle avait vu et ce qu'elle recommandait de faire. L'idée de Livie plaisait à Fenrir, car lui même s'était dit qu'il valait mieux faire de petit groupe plutôt que d'y aller en solitaire : Syfaria pardonnait rarement la témérité.

Le regroupement des deux Tydales convenait au nelda, même s'il se doutait que deux tempérament de feu risquait de faire des étincelles. Au sens propre comme au figuré. Si Miraê acceptait, il ne resterait alors plus qu'à associer Aegis, Nils, Penthésilée et lui même. Cependant, en l'absence de connaissance des habilités de chacun, cela lui semblait assez difficile. ***


« Riemta Penthésilée, pourriez vous nous compter vos habilités ? J'ai cru comprendre que vous étiez plutôt doué au tir à l'arc, mais je soupçonne que cela n'est guère votre seul don, n'est-il pas ?
Pour ma part, je suis capable d'apporter quelques soins, de quoi survivre dans les coups dure, même si je n'ai aucune connaissance en magie. Néanmoins je suis plutôt fait pour la reconnaissance.
»


*** Fenrir, Chevaucheur de l'Equilibrium. ***

 
Penthésilée

Le Vayang 22 Jangur 1510 à 23h45

 
Penthésilée écoute Livie, puis précise en shaï et en tydale :

C'est cohérent. Former des petites équipes permet d'accroitre la surface explorée en maintenant un minimum de sécurité. Il convient, à partir de là, de définir les aptitudes que chaque binôme doit posséder pour être efficace.

Notre propos n'est pas véritablement de combattre, mais de surveiller les activités de l'ennemi. Cela nous impose de survivre, et d'observer les alentours avec une grande vigilance :

Pour survivre, il faut pouvoir se soigner, entretenir son matériel et se défendre si nécessaire.
Pour veiller, il est nécessaire de voir loin et de bien repérer les choses invisibles ou cachées.

Se déplacer rapidement, en étant bien camouflé, est un plus indéniable dans une telle tâche. L'idéal est donc de composer des équipes de deux personnes capables de communiquer, et possédant - de part les qualités des uns et des autres - les aptitudes susdites.

Livie, en tant que sorcière, tu disposes certainement de sorts te permettant d'assurer ce que j'énonce : se soigner, réparer les matériels, se cacher, voir loin... je suis sûre que ta science couvre ces domaines. Dès lors, tu peux techniquement faire équipe avec n'importe qui.

Il en est de même pour moi. Indépendamment de mon rôle de Vigie au sein du Haut-Rêve, j'ai reçu une formation d'éclaireuse, rompue à la chasse, à la traque, à l'exploration et à la surveillance. Comme je parle votre langue et celle du Matriarcat, je puis m'associer avec chacun d'entre nous.


La Vigie du Rêve se tourne vers le nelda :

Rhon Fenrir, si vous êtes fait pour la reconnaissance, vous devez maitriser des compétences comparables aux miennes. Dès lors, vous pouvez vous aussi former un noyau d'équipe. Je suggère donc les associations suivantes, sous réserve que d'autres informations viennent modifier notre analyse :

Livie +Mirae ou Aegis ou Nils
Fenrir + Mirae ou Aegis ou Nils
Penthésilée + Mirae ou Aegis ou Nils

Ceci étant posé, nous devons nous assurer que chaque binôme pourra communiquer dans une langue commune.
Voici les possibilités avérées :

Livie + Mirae ou Aegis ou Nils
Fenrir + Aegis ou Nils, sauf si vous parlez couramment le tydale, Rhon Fenrir
Penthésilée + Mirae ou Aegis ou Nils

Une dernière forme de complémentarité pourrait résulter de notre façon de combattre. Evidemment, le mieux serait d'évoluer discrètement et de laisser nos armes au fourreau, mais qui sait ce qui nous attend ?

Pour ma part, je combats de loin.

J'ajoute, même si cela vous paraitra évident... qu'il faut veiller à ce que chaque équipe soit soudée. Qu'elle se compose de gens qui s'apprécient.


Souriante et détendue, la jeune nelda conclut :

Moi, à priori, j'aime tout le monde !

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