Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Opération femme au foyer

Ou comment un frère aimant cherche à assurer l'avenir de sa soeur
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Sujet lancé par Edoar Edaregord
Le 18-01-1510 à 19h10
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Posté par Edoar Edaregord,
Le 17-03-1510 à 16h20
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Edoar Edaregord

Le Luang 18 Jangur 1510 à 19h10

 
*** La journée qui suit le combat contre le Gryott est consacrée par les explorateurs à reconstituer leurs forces et réparer leur matériel. Ils se retirent donc derrière les murs du village pour ne pas tomber sur de nouvelles mauvaises surprises.

C’est le moment que choisit Edoar pour avancer une nouvelle pièce de son grand plan secret. Il s’agit de son projet le plus important, celui auquel il tient par-dessus tout.

Trouver l’époux parfait pour sa petite sœur et faire son bonheur.

Le plan est subtil et se constitue de nombreuses étapes et à la moindre erreur risque d’avoir des conséquences douloureuses pour le mage car si sa sœur a l’air douce comme cela, le mage lui sait qu’Achara en colère faut amplement 1 Gryott…

En plus le nelda sait que la bougresse ne se rendra pas sans combattre, elle tient trop à sa fameuse « liberté d’artiste »… Encore un concept d’anarchiste implanté dans son esprit fragile par le grand séducteur masqué. Si seulement il avait été plus vigilant au moment de son intégration dans les horloges…

Sur le coup il avait pensé qu’elle voulait intégrer la diplomatie, c’est un bon métier la diplomatie, honnête, respectable et au lieu de cela sa sœur était devenue une artiste.

Dur à gérer un coup pareil pour un frère ainé responsable…

Pffff, enfin le mal est fait et il faut faire avec. La situation aurait été toutefois gérable si elle n’avait pas réussi à devenir Chambellan de l’Art. Il aurait alors pu l’enfermer à la maison à double tour jusqu’à ce qu’elle cesse sa crise d’adolescence et le tour était joué...

Mais là, le mage a beau avoir relu les documents du poinçon une bonne trentaine de fois, s’il l’enferme dans sa chambre il risque de sérieux ennuis tout chambellan qu’il soit lui aussi.

Edoar a donc laissé ses compagnons de routes quelques instants, prétextant la livraison de son fameux message et se dirige donc seul en direction de son objectif. Est-ce que l’un d’entre eux l’a suivi, il n’en sait rien mais cela ne lui semble pas. Dans tous les cas il vaut mieux que l’information ne circule pas trop actuellement, une erreur pourrait si vite arriver et tout faire capoter.

Le chambellan parcourt les rues, cherche l’adresse qu’on lui a indiquée et demande aux passants de l’orienter. Les minutes passent et enfin il arrive devant la demeure.

Intéressant, il ne l’aurait pas imaginée comme cela…

En tout cas il y a l’air d’avoir de l’activité, son cœur bat la chamade, la rencontre est importante…

Edoar s’assure une dernière fois qu’il n’a pas trop mauvaise allure, malgré les nombreux bandages toujours en place, son bras en écharpe et une armure encore partiellement endommagée. C’est sur le Gryott ne l’a pas raté…

A l’heure actuel il fait plus ancien combattant qui revient d’une bataille contre les matriarches que Chambellan du calligramme mais il n’y peut rien.

Il n’a pas encore emmagasiné le mana nécessaire pour pratiquer ses sorts de soins et dans tous les cas ses priorités dans l’usage de sa magie font qu’il doit s’en remettre à la médecine naturelle pendant quelques jours.

Il sort de son sac le présent qu’il a prévu, une monographie exceptionnelle de la troisième réforme grammaticale du Rabaan… Une pièce unique, le genre de cadeau qu’il rêverait de recevoir, espérons que cela plaise…

Le stress monte et le mage tente désespérément de l’écarter via un long soupir puis de son bras valide il frappe à la porte à trois reprises. ***


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Antiorn

Le Luang 18 Jangur 1510 à 22h58

 
Quelques paroles étouffées parviennent de derrière la porte. Impossible de discerner les mots exacts, mais il semble que l'on joue à déléguer la tâche de qui répondra à la porte en s'appostrophant d'un bout à l'autre de la maison. Un autre détail: le chambellan du calligramme n'est pas du tout certain de reconnaître ne serait-ce qu'une bribe de sonorité propre au rabaän. Peut-être du nelda ?

Quoi qu'il en soit, des pas se rapprochent et le cliquetis métalique d'un verrou qui s'agite se fait entendre. La porte s'ouvre ensuite sur un nelda d'un certain âge, probablement le début de la soixantaine bien sonnée. Pelage blanc, haute stature et musculature nerveuse, l'habitant de la demeure est emmitoufflé dans un confortable chandail de laine, les pieds bien callés dans des pantoufles de fourrure, un air las au visage.



Il toise l'Edaregord un instant, soucrillant son incrédulité face à la venue d'un visiteur, puis lance dans un soupir.
C'est à quel sujet ?

Tout de suite conscient de son erreur, il se reprend.
Désolé, ma femme et moi recevons peu de visite en cette saison... Je suis Mishael Homivara... vous êtes sûr de ne pas vous être trompé de porte ?

Le nelda reste dans l'embrasure de la porte, ouverte un minimum pour ne pas laisser entrer la saison froide dans ses foyers.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Edoar Edaregord

Le Dhiwara 24 Jangur 1510 à 00h45

 
*** Edoar regarde son vis-à-vis quelques instants en souriant, il doit être au bon endroit, le pelage blanc de son interlocuteur est un indice probant. Ainsi donc il entre enfin dans le cœur du sujet.

Il faut y aller calmement et glaner un maximum d'informations...Après tout, il a l'air très bien ce garçon mais que sait on véritablement de lui sauf qu'il a été chambellan et qu'il a renoncé son poste pour des raisons qu’il ignore...

Il est peut être déjà marié.

Et s'il lui prenait l'envie d'abandonner Achara de la même façon qu’il a abandonné son poste ?

Non aussi agréable que soit la mission d'Edoar, nouer des relations à sa future belle famille et délivrer une invitation, il ne doit pas oublier qu'il a des responsabilités envers sa sœur. Il doit bien ça à Achara !

Le Nelda sourit, il a l’impression d’entendre la voix de sa sœur, lui disant, Ha Frero qu’est ce que je ferais sans toi !!
***


Aysh'hinassa cher confrère, ne vous inquiétez pas pour l’accueil en Nelda, si cette langue vous est plus agréable, je la parle très correctement.

Je m’excuse de vous déranger et je me doute que ma visite doit vous sembler étrange surtout vu l’apparence que j’ai actuellement. En fait pour tout vous expliquer, je fais partie des aventuriers qui ont réussi à mettre un terme aux exactions du Gryott qui sévissait dans la région.


*** Toujours se présenter sous son meilleur jour, l'art de paraitre par Jemori Colcook page 42...

Le nelda fait un sourire engageant à Mishael, dont l’effet est toutefois atténué par les bandages. ***


Je suis le chambellan du Calligramme Edoar Edaregord de l’horloge du Limonaire et je recherche les parents d’un confrère nommé Antiorn. On m’a dit qu’ils habitent à cette adresse ?


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Antiorn

Le Matal 26 Jangur 1510 à 18h48

 
Le nelda sourcille un instant d'incrédulité. Un chambellan à sa porte ? Ici et en cette saison ? La chose lui semble difficile à avaler. Et il se demande bien pourquoi le chambellan du Calligramme lui-même viendrait jusqu'à Eleudice pour s'entretenir avec lui en privé. Il y a des années qu'il a cessé de s'intéresser aux affaires des horloges pour venir s'installer ici dans une confortable retraite. Loin de l'agitation. Loin de la politique. Alors pourquoi un chambellan, du Limonaire qui plus est, vient-il faire intrusion dans son oasis de quiétude ?

Aussi incrédule qu'il soit, il ne peut tout de même pas laisser un confrère de cette qualité, éclopé qui plus est, se geler le museau ainsi. Il laisse s'échaper bien malgré lui un soupire en ouvrant la porte.

Mais je vous en prie, entrez. Vous prendrez bien un thé pour vous réchauffer ?


La porte s'ouvre sur sur la pièce commune. Là, des grands coussins sont placés devant l'âtre où un chaudron trône en roi au-desuss du feu. Dans un coin de l'aire ouverte, l'épouse de Mishael est affairée à une table transformée provisoirement en établi. Elle sculpte quelques bouts de bois d'un ciseau. Des moulures destinées à décorer les charriots des caravanes, peut-être. Quoi qu'il en soit, si la pièce peut être qualifiée de grande et chaleureuse, ordonnée n'est certes pas un mot qui vient à l'esprit d'Edoar lorsqu'il y pénètre. Des plans et des cartes jonchent les coussins et une partie du sol, plus loin, quelques piles de livres donnent un vague impression de stalagmites tentant de rejoindre le plafond. On trouve même un travail de taxidermie en suspension sur un bureau où se mêlent paille, matériel de couture, petit animal et billes.

Mishael devance Edoar en clopinant, se tenant la hanche, puis agrippe une canne posée à l'entrée du vestibule. Désignant une paterre près du foyer, il enjoint le chambellan à se mettre à l'aise d'une voix lasse.

Tenez, vous pouvez accrocher vos manteaux près du feu.
Leïle, nous avons de la visite. Voici le chambellan du Calligramme Edoar.... Edoar Edaregord.


Il se retourne vers le visiteur, cherchant un signe de désaprobation dans son expression au cas où il aurait massacré son nom, mais tout semble bien aller de ce côté.

Tu veux bien préparer un thé afin de lui faire oublier la saison froide ?

Leïle pose tranquilement son ouvrage sur la table et va à la rencontre d'Edoar. Elle semble sensiblement plus jeune que son mari. Difficile à dire. Soit elle l'est, soit elle s'est sacrément mieux préservée des affres de l'age que lui... ou simplement, elle se donne un coup de brosse de temps en temps pour entretenir son pelage brun et luisant. Visiblement, Mishael ne se donne pas cette peine. Les mouvements de la nelda sont lents et gracieux. Elle s'adresse au chambellan d'un voix douce.



Aysh'hinassa chambellan Edaregord. Bienvenue dans notre humble demeure. Vous nous prenez de court ! Avoir été avertis de votre venue, nous vous aurions préparé meilleur accueil.

Mishael débarasse les coussins des papiers y ayant élu résidence puis jette le fratras dans un coin pendant que Leïle apporte une théière à l'âtre et y puise de l'eau bouillante du chaudron. Edoar est invité à prendre place près du feu et son hôte s'assoit difficilement et avec force geignements à ses côtés.

Visiblement quelque chose tracasse Mishael. Il ne voit pas d'un bon oeil qu'un représentant par des horloges de la Perle se rende chez lui pour un entretien. Tout cela est derrière lui. L'agitation, les missions, la politique, les recherches magiques, les intrigues... Il a passé l'âge. Il ne désire aucunement y être relié de nouveau. Il a quitté Arameth avec le même soulagement qu'il avait quitté Jypska à l'époque. Il n'a aujourd'hui aucune envie de regarder en arrière.

Bien, nous voilà confortables pour parler. Maintenant, que puis-je faire pour vous ?


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Edoar Edaregord

Le Julung 28 Jangur 1510 à 14h30

 
*** Le chambellan adresse un sourire à la mère d’Antiorn, cette dernière par son regard vif et la malice qui se dégage de sa personne lui fait immédiatement bonne impression.

Il s’assied, note les interrogations muettes de ses hôtes et se demande la meilleure façon de mener la discussion. D’un coté il souhaite en apprendre beaucoup plus sur Antiorn et sa famille mais de l’autre il ne veut pas mentir ou occulter les vrais raisons de sa visite trop longtemps car cela peut générer à terme plus de problèmes que de solutions.

Les secondes s’égrainent puis finalement il répond. ***


Je vous remercie de votre accueil et c’est plutôt à moi de m’excuser pour mon arrivée impromptue et de la gêne qu’elle peut occasionner.

Déjà je souhaiterais que nous oublions le protocole, je suis ici en mon nom propre et aucunement dans le cadre de ma fonction de chambellan.

Les raisons de ma visite sont personnelles et pas professionnelles…


*** Nouvelle pause, le mage cherche ses mots, finalement cette visite est bien plus compliquée que prévue initialement. ***


Bon je me lance…

En fait je suis ici pour votre fils Antiorn. Peut être êtes-vous au courant, il a rejoint le Luth il y a quelques mois après avoir renoncé à son poste de chambellan des caravanes. A cette occasion, il a rencontré une jeune et belle Nelda qui n’est autre que ma sœur, Achara Edaregord. Achara est superbe, Antiorn est un beau mâle intelligent et sensible...

Bref, il semble qu’ils ne soient pas insensible l’un à l’autre.


*** Edoar laisse à ses interlocuteurs le temps de raccorder les wagons car il est certain qu’ils s’attendaient à tout sauf à cela. ***


La situation pourrait tout à fait me convenir, Antiorn est un confrère honorable et Achara en âge d’avoir d’une relation, sauf que votre fils a commencé à raconter milles et une histoire à ma sœur pour l’emmener sur les routes et la soustraire à mon regard protecteur avant que leur situation ne soit officialisée.

*** Le ton du nelda se fait plus froid au fur et à mesure qu’il continue sa discussion pour bien marquer la gravité de la situation. ***


Il l’a d’abord emmené à la fête des fous en Equilibrium dont les bacchanales ne sont hélas plus à décrire, puis il l’a emmené fumer toutes sortes de drogues à Korsyne pour « rêver »… Inutile de dire que ma sœur est sous le charme…

Bref je viens vous voir car cela fait plus de deux mois qu’ils voyagent ensemble de façon fort inconvenante et que la situation devient fortement préoccupante. Je peux fermer les yeux sur beaucoup de choses mais le fait qu’Achara voyage en tête à tête dans de tels lieux sans que les deux neldas ne soient officiellement fiancés me semble inconvenant et est totalement inacceptable aux yeux de mon père adoptif et de moi-même. Hors j’ai la responsabilité de protéger ma sœur et d’assurer son avenir vous le comprenez sans aucun doute.

C’est d’autant plus gênant que ma sœur est actuellement chambellan de l’art et ne peut s’offrir le luxe de voir sa réputation entachée par une liaison torride et éphémère.

C’est pour cela que je viens à vous, Antiorn et Achara vont revenir à Arameth dans les semaines qui viennent pour le banquet officiel du Luth, et je compte demander à votre fils de régulariser sa situation et d’annoncer ses fiançailles officielles avec ma sœur.

En effet, je le redis, j’aime bien votre fils et je serais heureux que nos familles soient unies. Je pense que c’est un garçon bien et intègre même si les récents évènements jouent en sa défaveur mais ni lui ni Achara ne font preuve de responsabilité dans cette affaire et il est de notre devoir d’y mettre bon ordre.


*** Edoar se tait un moment, il regarde ses deux vis-à-vis qui doivent maintenant avoir le cerveau en ébullition et il se demande bien qu’elle va être leur réponse. ***


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Antiorn

Le Matal 2 Fambir 1510 à 18h22

 
Mishael ne pipe mot alors que le chambellan lui explique la situation. L'exposé terminé, un lour silence plane sur le salon. Le nelda semble cogiter, mais impossible de lire une quelconque expression sur son faciès. Leïle revient vers l'amas de coussins un service de thé en main et verse deux tasses. Elle n'a rien perdu de la conversation. Elle garde ses impressions pour elle, attendant patiemment la réaction de son mari.

Puis, un sourire amer prend d'ssaut le visage de l'ex-sudariste.

Et quelle influence croyez-vous pourrait avoir un père sur son fils symbiosé qui l'a dépassé dans tous les domaines de par ce don de la providence ? Nous avons passé la mojorité de notre vie de confrères au sein de l'horloge du Suaire. Lui y a été chambellan. Voilà des mois que nous n'avons aucune nouvelle de notre fils si ce n'est qu'il est réapparu miraculeusement alors que nous l'avons cru perdu à jamais.

Ah le bougre ! Vous savez quoi ? Nous avons probablement été les derniers à en être avertis ! Oh, bien entendu la communauté des symbiosés devaient savoir, eux. Mais nous ? Il a fallu attendre un bon mois après son retour à Arameth pour recevoir une missive écrite de sa main. Comprenez, notre petite bourgade est très proche du cadran des caravanes. Nous confectionnons leurs charriots. La nouvelle de la disparition d'Antiorn nous est parvenue plutôt rapidement. Tout comme la nouvelle de la disparition de son successeur... Et il a osé nous faire languir un mois avant de daigner nous avertir qu'il était toujours en vie !


Visiblement, Mishael commence à s'énerver.

Et vous pensez que je puisse encore avoir une quelconque influence sur lui ? Lui qui se trimbale dans les coins les plus dangereux de l'île les mains dans les poches et brin d'herbe aux lèvres ? Qui traite le sang d'encre que peut se faire sa famille comme un léger tracas de priorité secondaire ? La chaire est ingrate, chambellan.

Son regard se fait malin.

Mais dîtes-moi, Edoar. Vous, chambellan et symbiosé, s'il venait à l'esprit de votre père de contester ne serait-ce qu'un de vos choix de vie... quelle répercussion cela pourrait-il bien avoir sur un être si influent que vous ?
Je vais vous répondre, moi.
Aucune.

Vous êtes des adultes qui naviguez dans les sphères du pouvoir de la cité des Perles Sombres.
Nous, nous ne sommes que les représentants d'un passé révolu.
Nous avons donné. Nous sommes maintenant un poids mort.
Les enfants sont une merveilleurses choses les premières années.
Et une cruauté indiscible par la suite...


Le silence plane à nouveau. Leïle regarde leur hôte, visiblement inconfortable de la tournure de la conversation...


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Edoar Edaregord

Le Dhiwara 7 Fambir 1510 à 16h42

 
*** La réponse de Mishael laisse Edoar fort perturbé. Dans le monde bien ordonné du mage les enfants obéissent aux parents et occasionnellement aux grands frères…

Le monde d’Edoar s’écroule sans même que le P'khenS'sarkh n’y soit pour grand chose... Terrifiant !!

C’est une rude désillusion, il espérait un soutien des parents d’Antiorn pour forcer les deux tourtereaux à annoncer leurs fiançailles…

L’affaire semble de plus en plus compromise.

Il s’apprête à répondre aux géniteurs du vil séducteur quand une tempête mentale se déchaine. La pensée est violente et extrêmement brutale, elle prend Edoar par surprise qui met quelques instants à comprendre que ce n’est pas une attaque de Flymeur sur le consensus mais simplement sa sœur qui est en train de lui passer un savon…

Le mage se fait traiter de verrue, de monstre et j’en passe, rarement il a vu sa sœur autant en colère…

La dernière fois cela devait être quand il est revenu à la maison couvert de bleus avec l’oreille coupée car il s’était encore fait racketter par la bande de Toufik la fouine, ce dernier était le leader d’un horrible petit gang Tchae dans les rues d’Arameth et son jeu favori était de martyriser un brave nelda qui se rendait tous les jours à la bibliothèque pour apprendre à lire…

Bref en repensant à l’état dans lequel Achara le mit suite à cette vile attaque, Edoar sent une boule d’angoisse lui nouer le ventre.

L’affreuse pensée se termine par une mise en garde sans équivoque, s’il parle aux parents d’Antiorn, il n’est plus son frère…

Oups….

Edoar tente de reprendre ses esprits, ses hôtes peuvent reconnaitre le regard vide typique d’un symbiosé qui vient de recevoir une pensée. Visiblement Antiorn a éventé la petite surprise qu’Edoar voulait faire à sa sœur et c’est bien regrettable…

Dans le doute et parce qu’il a appris très tôt qu’il ne faut pas avouer avant d’être sur que l’autre sache, il renvoie une pensée sibylline à sa sœur et préfère tourner autour du pot… ***


Qu’est ce qui me vaut un tel traitement ?

*** Tel est son unique réponse à l’attaque du Furyan Achara.

Soucieux de reprendre la situation en main et parce que de toute façon les choses sont trop avancées pour renoncer, le nelda reporte son attention vers Mishael et lui répond. ***


Sachez Mishael que je ne suis pas du genre à ignorer l’avis de mon père adoptif, fusse t’il déplaisant pour moi. Je vous accorde que je n’accomplirai pas toutes ses volontés sans discuter mais l’avis de mon père a une importance capitale pour moi tout chambellan du Calligramme que je sois et je me désole que votre fils ait ainsi renoncé à tenir compte de la sagesse familiale.

A vrai dire je comptais sur vous pour m’accompagner à Arameth à mon retour afin de « légèrement » forcer le destin… Avec votre présence sur place et suffisamment de témoins pour empêcher une action violente et incontrôlée de ma sœur, j’avais bon espoir d’arriver à mes fins.

Toutefois il semble que votre fils ait vendu la mèche intentionnellement ou pas… En tout cas c’est ce que je déduis en me basant sur l’acouphène dont je suis victime depuis quelques instants…

Pour ne rien vous cacher votre réponse me met dans une situation délicate, car j'ai beau tourner le problème dans tous les sens, si jamais ils ne fiancent pas, je ne vois pas d’autres choix que de le défier en duel afin d’essayer de le tuer…


*** Soucieux de ne pas inquiéter outre mesure ses futurs beaux parents Edoar tempère ses propos. ***


Alors je vous rassure, il est symbiosé depuis plus longtemps que que moi donc rien ne dit que j’arriverai à le vaincre mais bon d’un autre coté il est barde et je suis arcaniste ce qui me donne un avantage certain en terme de potentiel de destruction… Enfin, bref ne traçons pas de plans sur la comète, la seule chose qui est sure c’est que l’honneur me dictera cette conduite si votre fils ne remplie pas honorablement ses devoirs…

Je pourrais aussi tenter de lui payer une courtisane et m’assurer qu’Achara les surprenne mais si le plan fonctionne bien d’habitude dans les romans je crains que de grands lecteurs comme nos deux bardes ne se doutent que quelques choses…


*** Les dernières paroles prononcées ont été dîtes sur un ton tellement calme et apparemment « raisonné » que l’annonce en est encore plus terrifiante. Aux yeux des témoins de la scène, l’arcaniste semble convaincu de tenir des propos cohérents et pas du tout disproportionnés. ***


Enfin bon, j’aimerais éviter qu’on en arrive là vous voyez, surtout qu’Achara m’en voudra surement et que j'aime bien votre fils. Le truc c'est que même si je l'aime bien, il ne peut pas déshonnorer ma soeur et partir comme si de rien n'était vous voyez....

Bref, vous connaissez la situation…

Bon sang, si seulement Achara n’était pas tombé dans les filets de cet Hidalgo masqué nous n’en serions pas là actuellement… A une époque ma sœur aurait été capable de résister à un beau parleur comme votre fils ou en tout cas j'arrivais plus facilement à lui faire entendre raison, mais depuis que Umbre l’a recruté dans son horloge tout va de mal en pis…


*** Le mage pousse un petit ricanement désabusé. ***


Mais je m’égare, je viens vous expliquer qu’il y a des chances que votre fils et moi nous entretuions et je vous raconte ma vie…

Passons…

Bon, vous connaissez bien Antiorn, donc d’après vous comment puis je le forcer à se comporter dignement dans cette affaire afin que tout le monde soit heureux et que nous passions le prochain banquet du nouveau cycle à la même table familiale ?



~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Antiorn

Le Matal 9 Fambir 1510 à 21h21

 
Il n'en revient tout simplement pas. Mais d'où sort ce nelda ? À l'entendre, on jurerait qu'il a passé sa vie à dévorer des romans à l'eau de rose et des torchons d'aventures au lieu d'étudier ses arcanes.
Mais il est chambellan. Alors mieux vaut le prendre avec des pincettes... bien que l'idée de lui mettre quelques baffes pour lui replacer les idées ne lui déplaise pas...

Le regard de Mishael plonge dans les flames de l'âtre alors qu'il prend la parole. Leïle, elle, se retire vers l'arrière de la pièce le service accompli. Edoar peut-il voir le sourire malin qui orne le visage de la mère d'Antiorn ?

La solution est simple, si vous voulez mon avis. Si vous aimez bien mon fils et si vous aimez votre soeur, laissez-les vivre, voilà tout. Faites-leur confiance.

Mais je ne doute pas que cela est hors de votre portée.
Vous ne connaissez apparemment rien de Grior qui donne une nouvelle portée à l'acte.
Qui laisse s'épanouir les incertitudes jusqu'à ce que l'ordre apparaisse.
Une fleur ne naît pas en une journée. C'est le fruit de moult aléas.
Gré du vent, des saisons, des insectes, des rayons solaires et du sol.
Du temps.

Nous sommes neldas.
Mon fils, en tout cas, l'est.

Vous semblez vous méprendre grandement sur sa personne.
Il est peut-être un peu fou.
Il tient peut-être mordicus à sa liberté.
Mais ce n'est pas un coureur de jupon.
Un avide.
Un égoïste.
Un cupide.

Il a bien des défauts, mais il est honorable en ce sens qui vous pîque au vif.
Et si votre soeur est un tant soit peu aussi attachée à sa libertée que lui...


Une pause. Son regard se tourne vers l'improbable invité.

Plus vous vous en mêlez, plus vous vous embourbez dans une mélasse qui vous éloigne de vos aspirations.


Soupir.

Mais bon, c'est là une leçon que la jeunese se doit d'apprendre de par elle-même.
Vous ne tiendrez pas compte de ce que je viens de vous dire.
Mais il fallait que je vous le dise.
Comprenez ?


Mishael porte sa tasse à ses lèvres. Lentement. Il savoure les arômes. Les hume. Déguste.
Le temps passe.

Il n'est pas dit que je me mettrai à dos le chambellan du calligramme.
Il n'est pas dit non plus que je ne me mêlerai pas de cette histoire.
Un arcaniste en veut à la peau de mon fils.
Ce n'est pas une mince affaire.

Alors soit.
Je me rendrai à Arameth.
J'intercéderai, puisqu'il le faut.
Puisque vous ne lâcherez pas prise.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Edoar Edaregord

Le Matal 2 Marigar 1510 à 18h35

 

*** Edoar écoute la réponse du père d’Antiorn avec une certaine satisfaction.

C’est avec un réel plaisir que le mage constate que son vis-à-vis semble enfin prêt à prendre ses responsabilités dans cette affaire, un peu de soutien ne lui fera pas de mal pour faire entendre raison aux tourtereaux.

Toutefois alors que lui-même se préparer à répondre, il ne peut s’empêcher de repenser aux dernières paroles prononcées ainsi qu’à la pensée qu’il vient de recevoir de sa sœur. N’est il pas en train de gâcher une chance unique de caser Achara comme son interlocuteur le laisse entendre ?

Il sait d’expérience que sa sœur a suffisamment mauvais caractère pour que l’occasion de lui trouver un prétendant sérieux soit rare. Pour une fois un nelda semble pouvoir la supporter donc attention effectivement à ne pas tout gâcher…

Le mage ne voit pas pourquoi sa démarche serait contre productive mais il serait idiot de ne pas tenir compte de l’avis des parents du principal intéressé. ***


J’avoue que je n’avais simplement pas envisagé le problème sous cet angle Avih.

Si je vous comprends bien, vous pensez qu’à vouloir leur offrir une situation stable et honorable pour vivre leur idylle je suis en train de tout gâcher ?

J’aurais tendance à croire que vous êtes dans l’erreur si je ne venais pas de recevoir une pensée furieuse de ma sœur. Je connais bien cette dernière et elle pourrait bien décider de faire perdurer cette situation des mois voir des années rien que pour montrer qu’elle est libre et indépendante.

Bref la réaction typique d’une jeune Nelda immature…


*** Le mage jette un coup d’œil entendu à son hôte comme pour signifier qu’il comprend ce que c’est que d’avoir à gérer de jeunes gens… ***


Ecoutez, je dois me rendre au nord pour mener une expédition archéologique en direction du puits des souvenirs, au vue de notre discussion, je vais durant cette période échanger plus avant avec votre fils sur ses intentions et la façon dont il compte sauvegarder la réputation de ma sœur. Je lui dirais que je vous ai rencontré et que vous avez été de bon conseil, vantant son sens des responsabilités et des convenances.

Je lui expliquerai aussi le dilemme que cela me pose concernant l’honneur de ma famille et les mesures que j’envisage pour mettre un terme à cette situation, peut être que cela suffira, que dîtes vous ?

Ainsi vous éviteriez de devoir vous rendre à Arameth et je suis votre conseil d’éviter une approche trop brutale.

Ouff je me sens sacrément mieux, décidément vous avez su trouver les mots justes et je vous en remercie.


*** Le chambellan fait une pause, replace son bras dans son atèle et reprend. ***


Sinon je voulais vous demander, Antiorn a-t-il déjà été marié ?

Je sais que c’est un peu personnel mais c’est juste pour m’assurer qu’il n’y a pas un autre point à gérer vous voyez ?

Mmmmmm

Et sinon dans la famille, des maladies héréditaires ?


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Antiorn

Le Julung 11 Marigar 1510 à 16h47

 
DES MALADIES HÉRÉDITAIRES ?!?

Cette fois ça y est. Ce blanc bec de chambellan dépasse les bornes ! Mishael, faciès de marbre, contient admirablement bien sa colère qui risque de lui faire éclater les tempes comme une grenouille à qui l'on sert une bonne pipe en guise d'adieux cruels. Son regard se détache de l'invité et se pose vers le fond de la pièce. Vers l'établi de son épouse.

Il y a là assez d'outils pour refaire le portrait du chambellan en entier.

Un marteau pour pacifier, un rasoir pour saigner, une scie pour démembrer, un couteau pour travailler le cuir, des clous pour tendre la peau, de l'alun et des teintures pour l'esthétisme, du fil et des ciseau pour la forme... et voilà ! Un abat-jour du Calligramme pour égayer l'ambiance de la maisonnée ! Oui, c'est une pensée qui n'est pas pour déplaire à l'ex-sudariste. D'autant plus qu'il dispose d'un four dans la cour pour travailler les métaux récalcitrants. Oh, certes, pas tout à fait une forge de forgeron, d'autant plus qu'il ne le garde allumé que durant ses mois occupés... et en cette saison froide, cela prendrait trois bons jours pour qu'il atteigne la température idéale. Mais s'il venait à se décider à agir, ce serait l'endroit idéal pour faire disparaître un nelda

Son regard revient lentement, mais sûrement vers Edoar. Quelque chose dans ses pupilles glace le sang de l'Edaregord.

Non. Mon fils n'a jamais été marié auparavant.


Le ton est d'une neutralité absolue. Troublante.

Et vous chambellan ? Êtes-vous marié ?

Mishaël se doute bien de la réponse...


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Edoar Edaregord

Le Julung 11 Marigar 1510 à 19h09

 
*** Pas de femme cachée, pas de maladie héréditaire, que demande le peuple...

Edoar est rassuré par les réponses de son hôte, étrangement il ne semble absolument pas remarquer le changement de ton de son vis-à-vis, il faut dire que quand il s'agit de sa soeur, le chambellan n'est guère lucide.

C'est donc en souriant qu'il répond au père d'Antiorn. ***


En fait non, je ne suis pas encore marié. Mes fonctions ainsi que mes devoirs vis-à-vis de ma famille m'empêchent d'apporter à ce sujet l'importance qu'il mérite.

*** Le mage a beau être pétri de clicher concernant les romans d'aventures, moins romantique que lui, cela ne doit pas beaucoup exister...

Un Akrotykar d'agonie peut être. ***


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Antiorn

Le Vayang 12 Marigar 1510 à 23h18

 
Par un effort de concentration soutenu Mishaël parvient à défaire les noeuds qui parsèment sa gorge et d'une voix à peu près claire articule un " Je comprends" qui semble timide au chambellan, mais qui trouve son explication dans son désir de maintenir une complexion calme alors qu'il meurt d'envie d'invectiver son hôte.

Un ange passe puis il se lève en invitant Edoar à le suivre d'un geste de la main.

Chambellan, je ne gaspillerai pas une minute de plus de votre précieux temps.

Le nelda au pelage clair se dirrige vers la porte en prenant son invité par le bras.

C'est donc convenu, vous rapasserez par ici au retour et vous m'informerez de l'évolution de la situation.
Y a -t-il quelque chose d'autre que je puisse faire pour vous ?


Les dernières paroles sont prononcées alors même qu'il ouvre et que le froid s'engouffre, laissant peu de temps à son interlocuteur pour répondre sans être pri dans un fort désagréable courrant d'air.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Edoar Edaregord

Le Dhiwara 14 Marigar 1510 à 19h37

 
*** Surpris de la façon un peu abrute dont l'entretien se termine Edoar se retrouve à la porte sans même s'en rendre compte.

Etrange, la discussion était cordiale et plutôt agréable. ***


Heu... non, non je crois que nous avons fait le tour. En tout cas je vous remercie pour le temps accordé. Sachez que cette discussion fut d'une grande aide me concernant et je suis certain que nous aurons l'occasion de nous revoir bientot pour rire ensemble de la situation.

*** Le vent s'engouffre dans la maison et Edoar a des remords à laisser la demeure se rafraichir. ***


Merci encore pour tout, je passerai peut être à mon retour du puits mais ce n'est pas encore certain, si je peux vous éviter un voyage, soyez sur que je n'y manquerais pas. Pendant que j'y suis, si vous avez un message à confier à votre fils, n'hésitez pas, je peux lui transmettre une pensée...

Après tout, si tout se passe bien nous serons bientot de la même famille donc c'est volontier que je vous rendrais ce service.


*** Le nelda franchit le palier et se retourne pour attendre une possible réponse de son hôte, complètement inconscient qu'il risque plutôt de prendre une porte à la truffe !! ***


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Antiorn

Le Merakih 17 Marigar 1510 à 03h03

 
Mishael se fige un instant. Il ne s'attendait certainement pas à une telle propposition. Certes, il aurait beaucoup à dire à son fils. Et lorsqu'il le verrait à nouveau, ils auraient une longue, très longue discussion. Peut-être lui tirerait-il les oreilles jusqu'à lui en faire un joli chapeau.

Mais il n'était pas question de passer par un intermédiaire.
Surtout pas ce chambellan du Calligramme...

Non. Je vous remercie. Lui et moi nous reverrons bien assez tôt.

La mine de l'ex-sudariste s'adoucit un moment.

Bon voyage, chambellan. Que les Quatre et les Six veillent sur vous.

La porte se referme sur Edoar et le père d'Antiorn se retourne en poussant un long soupir. Son épouse se tient droit devant lui, l'air perplexe.

A-t-on déjà vu un tel énergumen se voir honoré du don de la symbiose ?, maugère-t-il en s'en retournant à ses coussins près de l'âtre.



N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Edoar Edaregord

Le Merakih 17 Marigar 1510 à 16h20

 
*** Edoar repart satisfait de sa rencontre.

Visiblement lui et le père d'Antiorn s'entendent plutôt bien ce qui est du point de vue du nelda important, surtout s'ils doivent faire bientôt partie de la même famille à l'avenir.

C'est le coeur léger que le chambellan repart à la recherche de ses compagnons de route, le puits des souvenirs les attends. ***


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


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