Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

D'Utrynia à Arameth

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Sujet lancé par Mraw'La
Le 02-02-1510 à 10h04
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Posté par Mraw'La,
Le 19-03-1510 à 09h01
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Mraw'La

Le Matal 2 Fambir 1510 à 10h04

 
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La route est plus longue qu'elle n'y parait sur la carte. Des jours, pour ces quelques centimètres !
Elle ne rechigne pas à monter sur son cheval lorsque les stocks de nourriture baissent assez pour lui laisser une petite place.

Depuis quelques jours, elle ne voyage pas seule.
Un Nelda, qui reste prudemment derrière elle chevauche sa monture et les suit, sans doute en route pour Arameth également.

Nuit après nuit, leurs deux campements de fortune se rapprochent sans qu'ils n'aient échangé encore un mot, et depuis ce matin elle entend clairement le bruit des pas de sa monture derrière elle.
Alors qu'elle se tourne pour échanger un mot, elle aperçoit une ombre cachée entre les arbres et son cri arrête sa jument net. Ou alors est-ce le brin d'herbe qui perce la fine couche de neige ?
***


***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Drog'rar Ceto'ksun

Le Merakih 3 Fambir 1510 à 13h06

 
***
Les trois tydales lui avaient pourtant bien laissé un message lui disant qu'elles partaient vers le sud. Drog'rar les avait pistées pendant plusieurs jours, suivant leurs traces dans la neige, tâchant de les rattraper. Mais de nouveaux flocons avaient sans doute brouillé les pistes, ou peut-être avait-il mal compris. Après plusieurs jours de marche plein sud il commençait à sérieusement douter de ses compétences de limier ...

Il était pourtant fier de lui. Il suivait bien trois paires de pattes depuis quelques temps. La neige n'avait jamais le temps de tout recouvrir, il pouvait sans problème rester à une petite distance, un peu timide, ou impressionné par les trois tydales. Tous les soirs, il établissait son campement à quelques coudées du leur, de peur de les déranger.

Après plusieurs jours, prenant son courage à deux mains, il avait voulu faire le premier pas. Cruelle fut sa déception ... Au lieu de trois fringantes tydales, il suivait depuis tout ce temps une nelda tenant les rennes de son cheval défraichi.

Perdu, démoralisé, ne sachant où aller, il s'était décidé à suivre ce curieux couple. Reprenant petit à petit confiance, sans s'en rendre compte, il les suivait de plus en plus près. Alors que les deux montures filent comme le vent froid, à quelques mètres l'une derrière l'autre, la nelda ayant enfin réussi à la monter, elle pousse un cri perçant, stoppant net son cheval.

Ses réflexes de bûcheron nelda n'étant pas très au point, Drog'rar freine tard, trop tard. Surtout sur le sol gelé. Son tawhak glisse et emboutit Mraw'la et sa carne. Tout le monde finit par terre. Heureusement que la neige a amorti les chocs ...
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Mraw'La

Le Julung 4 Fambir 1510 à 09h09

 
***
La voilà les fesses meurtrie et l'incompréhension lui fait monter les larmes aux yeux.
Elle s'essuie rageusement du revers de sa manche et regarde de nouveau dans les bois, voir si le spectateur discret a aperçu la scène.

Elle ne voit rien, à part les broussailles épaisses et peu engageantes.

Une curieuse odeur s'échappe de sa besace droite écrasée par le flanc de sa jument qui peine à se relever.

Le poisson.
Le super bon poisson d'Utrynia !
De la bouillie !

Il ne lui vient pas à l'esprit que le voyage ait pu commencer à l'abîmer légèrement : elle est furieuse, et ne cherche pas à voir si d'autres objets se sont abîmés.
Lui rentrer dedans et risquer de blesser tout le monde à plusieurs jours de marche de la prochaine ville, d'accord, mais abîmer son repas du soir ... !

Elle fusille le Nelda du regard et met ses poings à ses hanches en cherchant les paroles les plus assassines qu'elle connait, mais rien ne sort.
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Alors là ! ... Alors là... Il faut vous relever ?


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Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
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Drog'rar Ceto'ksun

Le Sukra 6 Fambir 1510 à 09h33

 
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Joli vol plané pour Drog'rar ! Les poches de sa ceinture se sont vidées de tout leur contenu. Pierres et fioles, herbes et écorces sont éparpillées sur la neige. Il les ramasse à quatre pattes, presque avidement. Et les range comme il le peut, forçant pour essayer de tout rentrer, sa superbe organisation tetrissienne n'étant plus qu'un lointain souvenir.

Agenouillé dans la neige, il avait presque réussi à tout remettre dans sa ceinture, bourrée à craquer. Seule quelques caillasses avaient fini dans les poches de sa tunique, en attendant mieux. Il en avait presque oublié le monde extérieur, et la nelda. Qui lui propose aimablement de l'aider à se relever. Il tend les mains dans sa direction pour qu'elle les agrippe.
***


Bien volontiers ! Quelle cascade ! Heureusement je n'ai rien, et rien perdu.

***
Il pense alors à sa monture. Pourvu qu'elle n'ai pas éparpillé sa précieuse cargaison ! Il se remet prestement sur ses pattes et se précipite vers son tawhak, mettant un vent à Mraw'la. La bestiole ne semble pas blessé, mais surtout les sacoches sont toujours bien arrimées sur ses flancs. Drog'rar peut enfin respirer.
***


 
Mraw'La

Le Merakih 10 Fambir 1510 à 09h47

 
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Mraw'La regarde avidemment tout ce qui tombe et se demande s'il n'y a pas, dans tout ce fratras, quelque chose que Sirilius lui a commandé.
Elle laisse tomber d'autant plus que même s'il accepte "bien volontiers" de l'aide, il la zappe complètement l'instant d'après.

Bon... Il s'affaire à caresser son tawak, qui n'a pas du tout la grave de Val'Ha, présentement ahanant, toussant, crachant la motte de terre qu'elle a gobé avec la touffe d'herbe qui dépassait.

Réengager la conversation ?
Oui mais il est loin, il faudrait crier,
Continuer ?
Elle est intriguée, quand même.

Elle s'appuie sur le poitrail de sa monture et pousse de toutes ses forces de façon à ce que celle-ci recule de quelques pas et heurte le Nelda, qui, de dos, ne voit rien venir.

La voix haut perchée :
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Roooooooh, Val'Ha ! Avancer en avançant pas en reculant !


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Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
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Drog'rar Ceto'ksun

Le Julung 11 Fambir 1510 à 12h56

 
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Sous le choc Drog'rar s'affale sur sa monture, sur la sacoche dont il vérifiait la fixation. Une fois son équilibre retrouvé, il se retourne vivement, se demandant qui peut bien l'attaquer. Des fesses de cheval ... La nelda semble avoir du mal à diriger sa jument. Drog'rar profite de l'occasion pour se trouver une excuse bidon.
***


Je ne sais pas si c'est le froid ou si ce sentier ne les inspire pas, mais on dirait bien que nos montures n'en font qu'à leur tête aujourd'hui. Elles sont incontrôlables ! Je vous prie de m'excuser pour les dommages que mon tawhak a pu vous faire subir.

***
Il se force à sourire, comme s'il était fier de son formidable trait d'esprit. Il louche du côté de la sacoche sur laquelle il s'affairait quelques instants plus tôt, puis se ravise, elle attendra bien encore un peu.
***


Ah mais je manque à toutes les règles de l'hospitalité. Je me nomme Drog'rar, d'E'myon, en pays nelda.

***
Tout en se présentant, il farfouille dans les poches intérieures de son chaud manteau, et en sort deux bourses et une pipe.
***


Peut-être mon tawhak a-t-il abimé vos objets. Je me propose de vous les rembourser, au prix du marché.

***
Il bourre sa pipe de carnine.
***


Voulez-vous fumer avec moi, pour nous remettre de nos émotions ?

 
Mraw'La

Le Sukra 13 Fambir 1510 à 09h23

 
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Alors là, si c'est pas l'occasion rêvée...
C'est un peu...
Boh...
On est dans le mensonge, de toute façon, n'est ce pas ?
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Oh oui, vous avez abîmé beaucoup de choses, hein, regardez !

***
La voilà qui déballe ses affaires - casque, armure, arme - qui sont tous en piteux état, griffés, déchirés, par les différents monstres croisés.
***


C'est pendant la chute, voyez ? Enfin, je ne veux pas d'argent, mais si vous avez quelque connaissance en couture, par exemple...

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Sourire un peu embêté (marchera, marchera pas ? ).
Elle prend la pipe, en attendant.
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On ne compterait plus ses trépas.
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Drog'rar Ceto'ksun

Le Sukra 13 Fambir 1510 à 17h26

 
Houlaaa ... Pardonnez-moi ...

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Drog'rar est tout confus d'avoir abimé à ce point le matériel de la nelda. Il se gratte l'arrière du crane, ne sachant pas trop quoi faire d'autre, et évalue la situation. Situation finalement pas si catastrophique, il dissimule difficilement un sourire en se disant qu'il s'en tirerait à bon compte en n'ayant que quelques reprises à réaliser, quelques tôles à retordre.
***


C'est d'accord madame. Je pense pouvoir réparer le désastre que j'ai provoqué, marché conclu.

***
Il tire sur sa pipe, tout content de cette si bonne affaire.
***


 
Mraw'La

Le Luang 15 Fambir 1510 à 13h25

 
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La pause que la réparation nécessite enchante finalement la Nelda.
Elle va pouvoir cueillir quelques unes des herbes qu'elle ne connait pas, pour les tester ensuite dans ses obscures préparations.
Malheureusement, les petites baies que l'on doit pouvoir trouver en hiver dans les sous bois sont depuis longtemps digérées par les petites bêtes qui s'enfuient à son approche.

Elle revient bredouille, la truffe humide de froid et les coussinets gelés, mais un sourire benêt accroché au visage.

Elle voit ses affaires pliées, et les accrocs qui les déformaient ne sont plus qu'un mauvais souvenir.
Bourrade joyeuse de guerrière ravie.
***


Ah ça, vous avez des doigts fins !

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Le tawak est la jument s'ignorent, somnolant, trop heureux de profiter d'un instant de répit.
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Ahah ! Regardez comme ils s'entendent bien !

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Ah ?
Parce que, maladroite, la queue de Val'ha a effleuré le poitrail de la bête de Drog'rar ?
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Drog'rar Ceto'ksun

Le Luang 15 Fambir 1510 à 19h19

 
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Dès le début des réparations Drog'rar avait eu des doutes. Qu'il y ait des rayures en surface, c'est logique. De la tôle cabossé, rien de plus normal. Mais des coups de griffe ... Ou des marques de brûlure ... Il doute être la cause de plus de la moitié des dégâts sur l'équipement de la nelda.

Mais il s'en fiche. Il est bien, là, tout seul, à bricoler. Ses doigts de fée font merveille, son petit marteau à retordre résonne dans la nature environnante. Il apporte les dernières retouches, brossage, quelques pigments et teintures, assouplisseur de cuir, lorsque Mraw'la revient à ses côtés. Elle semble satisfaite, étonnée même, par son travail. Drog'rar a l'air idiot en essayant en vain de réprimer le sourire de fierté qui s'affiche sur son visage.

La nelda lui parle de leurs montures. Il les regarde comme s'il ne les avait jamais vues, trop absorbé auparavant par son labeur. Elles n'ont pas franchement l'air de s'amuser ensemble, mais si Mraw'la le dit ... Drog'rar ne veut pas paraître ridicule, sa méconnaissance totale des affaires animales lui fait un peu honte sur le moment.
***


En effet ! Ils forment un beau couple, ils n'ont vraiment pas l'air de s'ennuyer ! Peut-être aurons-nous bientôt des euh ... des chevwaks ?

...

...

Euh ... Votre cheval c'est un mâle ou une femelle ?


 
Mraw'La

Le Merakih 3 Marigar 1510 à 11h39

 
***
Elle n'évoquait que vaguement un sentiment amical, et lorsque le Nelda parle d'une descendance possible et du sexe de sa monture, elle lui lance un regard choqué, puis détourne vivement les yeux et ne répond pas.

Là, dans son ventre, c'est remué, contracté, tout bizarre,
Elle ne sait même pas vraiment pourquoi,
Juste besoin que ça passe,
Et est-ce que ça passe vraiment ?
Rarement
Souvent la gêne dure, et dure,
Est dure,
Elle fait mal, coince les tripes et les muscles,
Et la fois prochaine, ça sera pire,
C'est de plus en plus profond, plus fermé
( L'âge ? )

Ca... Non, ça ne passe pas.
***


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On ne compterait plus ses trépas.
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Drog'rar Ceto'ksun

Le Sukra 6 Marigar 1510 à 13h23

 
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La nelda semble gênée, très gênée même. Drog'rar est fier, du coup, lui sait que son tawhak est un mâle. Il pensait être le plus mauvais connaisseur en monture de tout Syfaria, il a en face de lui la preuve que, non, il n'est pas si bête.

Mais la gêne de Mraw'la, le gros blanc qui s'est installé, commence à l'atteindre. Rompre la glace, et vite.
***


Et euh ... A part ça euh ... Vous allez vers où ?

 
Mraw'La

Le Vayang 19 Marigar 1510 à 09h01

 
Arameth !

Vous aussi, non ?

Si on se remettait en route, histoire de ne pas arriver trop tard... S'il reneigeait !


***
Mraw'La prend sa jument par la corde usée qui lui pend lamentablement au cou et la tire en essayant de lui soutirer un minable trot jusqu'à être bien cachée par le virage suivant.
Vite, essayer de monter avant que Drog'rar arrive.

La fin du voyage sera agréable, se dit-elle une fois en selle, ses anciennes courbatures ne la font presque plus souffrir.
***


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Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
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