Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Une nuit singulière

Quand les rêves s'entrecroisent...
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Sujet lancé par Mirwen
Le 23-02-1510 à 19h49
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Posté par Shuuno'Lomaï,
Le 25-02-1510 à 06h01
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Mirwen

Le Matal 23 Fambir 1510 à 19h49

 
*** ***


*** Je suis arrivée en ville hier soir, sans me faire remarquer.
Le ciel est noir, les rues sont sombres. Je suis dans mon élément.
Je m'approche d'une propriété. Quelqu'un d'important dans cette ville, un collectionneur réputé qui plus est.
Une pluie fine se met à tomber, parfait. Deux gardes à l'entrée, pas de lumière à l'intérieur. Le moment est venu de passer à l'action. Après toute une journée d'observation, j'ai décidé de passer par la fenêtre de derrière du premier étage, elle a un petit dysfonctionnement...
Je m'enroule dans ma cape et m'approche à pas de loup. Les gardes ne m'ont pas vu, tout se passe comme prévu.
En bas de la bâtisse de pierre, je cherche des yeux les meilleures prises pour un chemin discret sur les quelques mètres à parcourir.
Sans un bruit je me hisse jusqu'à la fenêtre, et avec une dague que j'introduis derrière la fenêtre à l'endroit fragile je donne un coup sec. La fenêtre est ouvert, je me glisse dans l'ouverture avec de la refermer du mieux possible, histoire de...
Je sors le plan de l'étage :

Il faudrait faire attention aux serviteurs et aux gardes, peut-être certains seraient encore éveillés.
Je me déplaçai donc jusqu'à la porte d'en face, m'arrêtai pour écouter. Pas de bruit, j'ouvris donc la porte le plus silencieusement possible.
Je pris à gauche, et vis un faible rai de lumière venant de sous la porte de la chambre des servants. Sans bruit je m'approchai et collai mon oreille à la porte afin d'essayer de savoir combien de personnes étaient debout.
Je reconnus le bruit de la plume sur le parchemin, et n'entendant pas d'autre bruit je continuai silencieusement, mais une planche grinça alors que je passai devant la caserne. J'entendis du bruit, aussi je me dépêchai vers la salle d'eau, qui fort heureusement était ouverte. Alors que je refermai la porte derrière moi, j'entendis un garde se précipiter à l'extérieur, cherchant à repérer un éventuel intrus. Je me mis dans un coin et me recouvris de ma cape et attendis que la porte se soit refermée avant d'oser bouger.
Après un bref coup d'œil, il me sembla que le garde était bien rentré dans la caserne. Je continuai donc mon chemin en direction des escaliers... Je savais où il fallait aller. C'était tout ce que je savais.
Je descendis les escaliers avec précaution, tournai à gauche une fois en bas et me retrouvai dans une salle vide, une seule porte en face. Elle était fermée, aussi sortis-je mes outils et commençai à crocheter la serrure avec dextérité.
Clic.
Elle s'était ouverte en un clin d'œil, parfait.
Je savais qu'en face se trouvaient les appartements du maître des lieux, à droite jusqu'à faire demi tour se trouvait l'entrée de la demeure, mais je décidai d'aller à droite, puis à gauche de suite après : les cuisines.
Oui, c'était là bas que je devais aller.
La porte était ouverte, j'entrai donc, et une odeur de ragoût emplit mes narines...
La cuisine était emplie de toute sorte d'épices inconnus, certains avaient une odeur forte... pénétrante... enivrante. Mais il n'était pas temps pour moi de m'abandonner aux délices des sens... je me repris et me dirigeai vers un tapis qui n'avait visiblement rien à faire là... Et effectivement, il révéla une trappe en bois. Fermée, évidemment...
Je prononçai quelques mots, ma dague fut alors parcourue d'un rayon bleuté sur toute sa lame, et je retirait les gonds sans un bruit, à l'aide de la dague qui semblait animée d'une volonté propre...
Après avoir fait basculer la trappe, la lame redevient normale et je la rangeai à ma ceinture.
Je pénétrai dans le trou béant, laissant place à des escaliers descendant dans des profondeurs obscures...
Après quelques instants, j'arrivai dans une cave avec deux tonneaux sur des cales, une table et un tabouret à côté, un godet posé sur la table. Un premier coup d'oeil dans cette salle dont les murs étaient de pierre me permit de constater un passage potentiel contre un mur. J'arrivai effectivement à détecter ses contours, mais aucun système d'ouverture n'était visible...
Je fermai les yeux une seconde, puis me tournai vers les deux tonneaux, et, passant entre les deux, tâtai avec de chercher un mécanisme, mécanisme qu'il ne me fallut que quelques instants pour trouver.
Le mur s'était légèrement décalé, de telle sorte qu'il me suffit de le pousser pour me libérer un passage sur plusieurs mètres qui mena dans une salle ronde, comportant 3 "portes" apparemment identiques. Mais sur chacune des portes se trouvait une inscription...

Je commençai par celle de droite où il était inscrit :

"Nous sommes deux sœurs,
Nous sommes fragiles,
Mais à nous deux
Nous pouvons faire disparaître le monde."

Une énigme... il me faudrait surement la résoudre pour pouvoir passer.
Qu'est-ce qui pouvait faire disparaître le monde ? Que fallait-il prendre au sens propre, ou au sens figuré...
J'entendis une voix très légère et douce me susurrer la réponse : "Les paupières..."
Bien sûr, les paupières... Quand je prononçai ces mots, la porte s'ouvrit, comme tout à l'heure et je la poussai légèrement pour pouvoir passer dans l'ouverture.
Je marchai un peu pour arriver dans une petite salle ronde, toujours en pierre, mais au milieu se trouvait un trône en pierre surmonté d'une statue d'un Nelda avec un regard froid. Une épée courte pendait à ses côtés.
Je m'approchai légèrement, la statue ne bougeait pas, mais quelque chose m'incitait à la prudence malgré tout. Je touchai l'épée, et soudain la main de pierre tenta de se saisir de la mienne avec une vitesse insoupçonnable !
J'esquivai de peu, puis je vis la statue se lever et dégainer. J'en fis donc de même et commençai ma danse avec cette Statue-Nelda animée... Les premiers coups que je lui portai ne semblaient pas le gêner, parfois des bouts de roche éclataient au contact de ma lame, rien de plus. J'esquivais péniblement se coups, puis, m'ayant acculé et se préparant à me porter un coup je fis un geste désespéré en direction de sa main portant l'arme, et le choc fut terrible !
Sa main partit en morceau et son arme vola dans la pièce, tandis que la statue s'écroulait en redevenant inanimée... mais ma lame s'était elle aussi brisée sous le choc ! Quelle tristesse...
Je me relevai haletante, et ramassai l'arme de mon adversaire vaincu. Ça ferait l'affaire...
Ne trouvant rien de plus dans la pièce, je reviens sur mes pas et fis face à la porte qui se trouvait maintenant à ma droite.

L'inscription était une autre énigme :

"Un champ blanc, une semence noire.
Cinq hommes sèment sous la direction de deux autres.
La meilleure nourriture qui soit."

Cette fois-ci, il était clair que le sens était implicite, aussi je retournai les mots dans ma tête plusieurs fois essayant de trouver un sens.
Noir sur blanc. Oui, les cinq hommes seraient les doigts, les autres les yeux. Et la nourriture en question est celle de l'esprit !
"L'écriture" dis-je, confiante.
Effectivement, la porte s'ouvrit, et j'avançai comme toujours...
Cette fois-ci, la salle était un petit peu plus grande et au milieu de la pièce se trouvait un tombeau avec une inscription dessus : "Ici repose Shuuno'Lomaï, Lumière du rêve dont nul ne doit troubler le sommeil."

Je sentis pourtant qu'il me fallait ouvrir le tombeau, aussi je poussai le couvercle, et à ce moment précis, je vis une silhouette se dresser avec majesté en face de moi, le visage paisible d'un Nelda dans la force de l'âge m'observait en silence, puis voyant que je le regardai fixement, il me sourit. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Shuuno'Lomaï

Le Matal 23 Fambir 1510 à 21h06

 
*** Je suis arrivée en ville hier soir, sans me faire remarquer.Le ciel est noir, les rues sont sombres. Je suis dans mon élément. Je m'approche d'une propriété. Quelqu'un d'important dans cette ville, un collectionneur réputé qui plus est. ***


Etrange impression que de voir par ses yeux, étrange émotion aussi de sentir à quel point elle vit ce qu’elle est entrain de traverser. Pourtant, il doit rester distant pour l’instant. Son seul fil de pensée doit lui rester inaudible. Ses sentiments et son être doivent se noyer dans son songe.

*** Une pluie fine se met à tomber, parfait. Deux gardes à l'entrée, pas de lumière à l'intérieur. Le moment est venu de passer à l'action. Après toute une journée d'observation, j'ai décidé de passer par la fenêtre de derrière du premier étage, elle a un petit dysfonctionnement...
Je m'enroule dans ma cape et m'approche à pas de loup. Les gardes ne m'ont pas vu, tout se passe comme prévu.
En bas de la bâtisse de pierre, je cherche des yeux les meilleures prises pour un chemin discret sur les quelques mètres à parcourir. ***


Son esprit lui est étranger, toutes ces sensations sont exotiques, teintés de valeurs difficilement compréhensibles. Mais, le rêvant s’y concentre et en saisit la quintessence car dans le Songe, tout lui parait plus clair.

*** Sans un bruit je me hisse jusqu'à la fenêtre, et avec une dague que j'introduis derrière la fenêtre à l'endroit fragile je donne un coup sec. La fenêtre est ouvert, je me glisse dans l'ouverture avec de la refermer du mieux possible, histoire de... ***


Il doit refréner ses instincts. Il a les bâtisses de pierres en horreur mais il ne doit pas transmettre son malaise à la tydale. Il doit se rappeler que ce songe n’est pas le sien et qu’il ne doit pas symboliquement s’y transférer.

*** Il faudrait faire attention aux serviteurs et aux gardes, peut-être certains seraient encore éveillés.
Je me déplaçai donc jusqu'à la porte d'en face, m'arrêtai pour écouter. Pas de bruit, j'ouvris donc la porte le plus silencieusement possible.
Je pris à gauche, et vis un faible rai de lumière venant de sous la porte de la chambre des servants. Sans bruit je m'approchai et collai mon oreille à la porte afin d'essayer de savoir combien de personnes étaient debout. ***


L’excitation des sens est toute particulière, rien de commun avec ce qu’il a déjà vécu. Elle semble comme déjà traduit mais par un esprit qui comprend les choses autrement. La sensation est déstabilisante mais pas forcément désagréable.

*** Je reconnus le bruit de la plume sur le parchemin, et n'entendant pas d'autre bruit je continuai silencieusement, mais une planche grinça alors que je passai devant la caserne. J'entendis du bruit, aussi je me dépêchai vers la salle d'eau, qui fort heureusement était ouverte. Alors que je refermai la porte derrière moi, j'entendis un garde se précipiter à l'extérieur, cherchant à repérer un éventuel intrus. Je me mis dans un coin et me recouvris de ma cape et attendis que la porte se soit refermée avant d'oser bouger. ***


Soudain, la respiration s’accélère, le cœur s’emballe, les mouvements se font plus rapides et plus nerveux. Le rêvant ressent l’écho de la peur onirique s’insinuer en lui et se noyer dans son calme naturel. Elle trouve une échappatoire et semble s’apaiser. Le rêvant ne veut pas qu’on l’a trouve.

Il prend alors conscience du lien empathique qu’il a créé malgré lui lors de son entrée dans le songe. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Tant qu’il peut contenir le flot des sentiments qui aborde son cœur, il ne devrait y avoir aucun risque. Alors, il insuffle sa paix en elle et la rêveuse s’apaise.


*** Après un bref coup d'œil, il me sembla que le garde était bien rentré dans la caserne. Je continuai donc mon chemin en direction des escaliers... Je savais où il fallait aller. C'était tout ce que je savais.
Je descendis les escaliers avec précaution, tournai à gauche une fois en bas et me retrouvai dans une salle vide, une seule porte en face. Elle était fermée, aussi sortis-je mes outils et commençai à crocheter la serrure avec dextérité. ***


Ses mains sont petites, sans poils, étrangères. Là encore, le décalage se créait et le lien est tendu. La sensation de ses doigts parcourant sur le métal froid des outils et de la serrure. L’agilité des gestes et la précaution des torsions sont inconnues au nelda.

*** Clic.
Elle s'était ouverte en un clin d'œil, parfait.
Je savais qu'en face se trouvaient les appartements du maître des lieux, à droite jusqu'à faire demi tour se trouvait l'entrée de la demeure, mais je décidai d'aller à droite, puis à gauche de suite après : les cuisines.
Oui, c'était là bas que je devais aller.
La porte était ouverte, j'entrai donc, et une odeur de ragoût emplit mes narines...
La cuisine était emplie de toute sorte d'épices inconnus, certains avaient une odeur forte... pénétrante... enivrante. Mais il n'était pas temps pour moi de m'abandonner aux délices des sens... je me repris et me dirigeai vers un tapis qui n'avait visiblement rien à faire là... Et effectivement, il révéla une trappe en bois. Fermée, évidemment... ***


Les odeurs saisissent le rêvant. Elles lui sont encore une fois exotiques. Il n’a jamais gouté de tels sauces ou de tels fumets. Le lien qui unit les deux êtres est entrain de se distendre à mesure que les expériences se poursuivent. Le nelda découvre qu’assister au songe d’un autre demande un certain entrainement.

*** Je prononçai quelques mots, ma dague fut alors parcourue d'un rayon bleuté sur toute sa lame, et je retirais les gonds sans un bruit, à l'aide de la dague qui semblait animée d'une volonté propre...
Après avoir fait basculer la trappe, la lame redevient normale et je la rangeai à ma ceinture.
Je pénétrai dans le trou béant, laissant place à des escaliers descendant dans des profondeurs obscures...
Après quelques instants, j'arrivai dans une cave avec deux tonneaux sur des cales, une table et un tabouret à côté, un godet posé sur la table.
***

Une impasse ? S’est-elle perdue ? Elle semble savoir ou elle va ? Sans le vouloir, il sentit sa volonté agir et pénétré la trame du songe. Un passage naquit derrière le mur.

*** Un premier coup d'œil dans cette salle dont les murs étaient de pierre me permit de constater un passage potentiel contre un mur. J'arrivai effectivement à détecter ses contours, mais aucun système d'ouverture n'était visible... Je fermai les yeux une seconde…
***

Il ne sait pas si ce qu’il vient de faire est un bien ou un mal. Il ne pense pas avoir une telle portée. Mais quand elle ferme les yeux, le rêvant voit. Il est soudainement débarrassé de la vue de la rêveuse et peut faire naître ce qu’il veut dans le songe. Le mécanisme…

*** Puis me tournai vers les deux tonneaux, et, passant entre les deux, tâtai avec de chercher un mécanisme, mécanisme qu'il ne me fallut que quelques instants pour trouver.
Le mur s'était légèrement décalé, de telle sorte qu'il me suffit de le pousser pour me libérer un passage sur plusieurs mètres qui mena dans une salle ronde, comportant 3 "portes" apparemment identiques. Mais sur chacune des portes se trouvait une inscription... ***


La conscience de la rêveuse lâche prise. Le songe perd de sa logique. Est-ce de sa faute ? Ou un processus normal ? Le transfert est-il en cour ? Le trouble et le doute gagne l’esprit du rêvant à mesure qu’il voit la scène se dérouler.

*** Je commençai par celle de droite où il était inscrit :

"Nous sommes deux sœurs,
Nous sommes fragiles,
Mais à nous deux
Nous pouvons faire disparaître le monde."

Une énigme... il me faudrait surement la résoudre pour pouvoir passer.
Qu'est-ce qui pouvait faire disparaître le monde ? Que fallait-il prendre au sens propre, ou au sens figuré... ***


Une énigme simple, posée aux Moush’tins pour entrainer leurs esprits à voir au-delà des simples termes. La réponse est…

*** J'entendis une voix très légère et douce me susurrer la réponse : "Les paupières..."
Bien sûr, les paupières... Quand je prononçai ces mots, la porte s'ouvrit, comme tout à l'heure et je la poussai légèrement pour pouvoir passer dans l'ouverture.
Je marchai un peu pour arriver dans une petite salle ronde, toujours en pierre, mais au milieu se trouvait un trône en pierre surmonté d'une statue d'un Nelda avec un regard froid. Une épée courte pendait à ses côtés.
Je m'approchai légèrement, la statue ne bougeait pas, mais quelque chose m'incitait à la prudence malgré tout. Je touchai l'épée, et soudain la main de pierre tenta de se saisir de la mienne avec une vitesse insoupçonnable !
J'esquivai de peu, puis je vis la statue se lever et dégainer. J'en fis donc de même et commençai ma danse avec cette Statue-Nelda animée... Les premiers coups que je lui portai ne semblaient pas le gêner, parfois des bouts de roche éclataient au contact de ma lame, rien de plus. J'esquivais péniblement se coups, puis, m'ayant acculé et se préparant à me porter un coup je fis un geste désespéré en direction de sa main portant l'arme, et le choc fut terrible !
Sa main partit en morceau et son arme vola dans la pièce, tandis que la statue s'écroulait en redevenant inanimée... mais ma lame s'était elle aussi brisée sous le choc ! Quelle tristesse...
***

Elle l’a entendue ? Est-ce possible ? Peut-il murmurer à la limite de sa pensée ? La chose devient dangereuse. L’expérience prend une nouvelle tournure. De toute évidence, son esprit laisse une trace dans le songe de la tydale. Et malgré tous ses efforts, son influence semble exponentielle.

Doit-il s’en inquiéter ? Doit-il arrêter là les choses ? Quels est le risque ? Troubler les songes primaires d’un non-rêvant qui n’y portera aucune attention une fois de retour dans le Mensonge ? C’est sans importance. Oui, l’expérience peut raisonnablement continuer si cela ne met toujours pas le rêvant en …

Son attention est tirée de ses réflexions, le nelda est saisi d’effroi lorsqu’il voit la créature qui les attaque. Il comprend alors tout le péril de son entreprise. Son esprit, instinctivement, veut s’en aller, fuir ! Mais on ne fait pas toujours ce qu’on veut dans un songe. En particulier quand ce n’est pas le sien.

Le rêvant perd alors conscience des événements, la chose va trop vite pour lui et la panique menace de le perdre dans le Second Monde.

*** Je me relevai haletante, et ramassai l'arme de mon adversaire vaincu. Ça ferait l'affaire...
Ne trouvant rien de plus dans la pièce, je reviens sur mes pas et fis face à la porte qui se trouvait maintenant à ma droite.

L'inscription était une autre énigme :

"Un champ blanc, une semence noire.
Cinq hommes sèment sous la direction de deux autres.
La meilleure nourriture qui soit."

Cette fois-ci, il était clair que le sens était implicite, aussi je retournai les mots dans ma tête plusieurs fois essayant de trouver un sens.
Noir sur blanc. Oui, les cinq hommes seraient les doigts, les autres les yeux. Et la nourriture en question est celle de l'esprit !
"L'écriture" dis-je, confiante.
Effectivement, la porte s'ouvrit, et j'avançai comme toujours...
Cette fois-ci, la salle était un petit peu plus grande et au milieu de la pièce se trouvait un tombeau avec une inscription dessus : "Ici repose Shuuno'Lomaï, Lumière du rêve dont nul ne doit troubler le sommeil."

Je sentis pourtant qu'il me fallait ouvrir le tombeau, aussi je poussai le couvercle, et à ce moment précis, je vis une silhouette se dresser avec majesté en face de moi, le visage paisible d'un Nelda dans la force de l'âge m'observait en silence, puis voyant que je le regardai fixement, il me sourit. ***


Il rouvre les yeux sur l’obscurité la plus totale. Il n’est pas dans la Shamesha. Il est dans un réduit de pierre. De quoi rendre cinglé tout nelda qui se respecte. Mais heureusement, la dalle glisse. Et le rêvant peut en sortir.

Il croise alors le regard vairon de la rêveuse et ne peut retenir un sourire. Il la voit enfin face à face. Elle a de longs cheveux noirs et est habillé de vêtements sombres et fins couvert par une cape. De toute évidence, il est toujours dans son songe mais il a prit cette fois « corps ». Cela peut vouloir dire tout et n’importe quoi. Quoi qu’il en soit, il doit désormais tenir son rôle. Mieux vaut jouer les Chimères devant l’étrangère.

Le sourire de Shuuno disparait. Il quitte son cercueil pour s’élever de toute sa hauteur. La pièce était juste assez élevée pour l’accueillir car même dans le songe, il restait un nelda noir imposant par sa stature et intimidant par son aspect sombre.


Je ne suis pas l’objet de ta convoitise. L’aboutissement de tes recherches se trouve derrière la dernière porte. La fin de ton périple en ce lieu.

Finit-il par dire avec sa voix si particulière, raisonnant comme la pierre sur la surface sèche d’une grotte ensablée.


 
Mirwen

Le Merakih 24 Fambir 1510 à 23h45

 
*** Je me recule légèrement regardant avec appréhension le Nelda au pelage sombre comme la nuit, je tressaille au son de sa voix fascinante... Je reste là quelques instants, puis je me décide à poser la question qui me brûle les lèvres : ***


Qui es-tu, et qui suis-je sensée trouver derrière la porte ? demandais-je, persuadée qu'il s'agissait d'une personne alors que rien ne pouvait laisser deviner que ce serait le cas...

*** Après avoir posé la question, je me dirigeai en arrière jusqu'à la salle aux trois portes, et observai la dernière énigme :

"Enfant de l'art, enfant de la nature,
Sans prolonger les jours, j'empêche de mourir.
Plus je suis vrai, plus je fais d'imposture,
Et je deviens trop jeune à force de vieillir."

Une énigme difficile s'il en est, mais pas insurmontable. Je fermai les yeux et tentai de me souvenir. Les images défilaient devant mes yeux, et, confiante je finis par penser une réponse. Un portrait...
Ouvrant la bouche, les mots sortirent d'eux-même et le "clic" habituel se fit entendre. Je passai la porte d'un pas léger, sans me retourner, le regard froid et déterminé, jusqu'à arriver à une grille qui me barrait l'accès à une troisième salle, aussi grande que la première, au fond de laquelle ne se trouvait qu'une unique chose :
Un grand portrait...
Pourtant, chose inhabituelle, je vis les éléments du portrait bouger, comme s'ils se modelaient au fil de mes pensées...
Je vis tout d'abord apparaître un homme, un Tydale, que je reconnus immédiatement comme étant Celegórn...

Je tendis la main à travers les barreaux de la herse et, poussant un cri silencieux, je sentis un malaise m'envahir à mesure que l'image disparaissait et que je revenais à moi... ***


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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Shuuno'Lomaï

Le Julung 25 Fambir 1510 à 06h01

 
Le nelda ne semblait pas vouloir faire davantage de "bruit" dans le rêve de la tydale. Voilà pourquoi il ne tenta pas de répondre car le comportement de la rêveuse n'était plus du tout soumise à la logique et il aurait été dangereux de tenter de l'apporter ici.

De même, le rêvant ne se déplaça pas normalement mais préféra se déplacer de point de vue en point de vue. Provoquant ainsi le moins d'interaction possible avec le rêve. Il resta dans le dos de la rêveuse, assistant aux pérégrinations de cette dernière.

A nouveau, elle faisait face à une énigme, quelque chose de bien plus compliqué cette fois. Mais le nelda sombre devina une nouvelle fois la réponse. Pourtant, il se garda bien d'en faire part à la rêveuse car il se demandait si sa dernière intervention à ce sujet n'avait pas provoqué l'écueil du nelda de pierre.

Quoi qu'il en soit, elle trouva la solution d'elle-même et pu entrer dans la nouvelle pièce. Shuuno restait spectateur face à cette scène d'une étrange mélancolie. Un instant, il faillit tendre les mains mais il se retint comme s'il venait de se souvenir de quelque chose de douloureux.

Il resta donc là, silencieux devant le spectacle qui lui était donné de voir. Il finit par serrer les poings et fermer les yeux. Il voulait que ce rêve cesse avant que ce dernier ne tourne en cauchemar. Et c'est ce qui se produisit.


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