Les Mémoires de Syfaria
La Région de Farnya

Un réveil douloureux

Plus qu'à poil ...
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Sujet lancé par Iucounu
Le 02-05-1507 à 23h19
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Posté par Iucounu,
Le 05-05-1507 à 15h00
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Iucounu

Le Merakih 2 Manhur 1507 à 23h19

 


Epuisé par de nombreux jours de marche à travers le désert, le Tchaë s'était endormi comme une masse sans même les précautions d'usage ce soir là ... Il avait omis de faire un tour complet de son campement et de scruter les environs à la recherche de rôdeurs éventuels ... Ce n'était pas du à un manque d'expérience mais à une lassitude soudaine ...

Il sombrait alors dans ses songes plus noirs et tortueux les uns que les autres, un rêve agréable pour 10 nouvelles théories de complot ... par chance, Iucounu ne se souvenait que d'une petite partie de ses rêveries nocturnes ...

Au point du jour, le même rêve revenait inlassablement, le S’sarkh venait pour moi, Iucounu et m'emportait jusqu'au tréfonds obscurs des océans.
L'immonde créature ouvrait une gueule hérissée de lames pourpres et s'avançait sur moi ...


Noooooon !

Hurlai-je en me réveillant, en sursaut et transpirant à grosses goutes.
Encore ce maudit rêve !
Peu à peu, la réalité s'imposait à moi.
En voyageur expérimenté, un pressentiment m'envahit rapidement, pour quelle raison ? C'est la question que je me posai ... le son ! Aucun bruit ne venait troubler la nuit, c'était anormal, surtout en cette saison.


*Un bruit de pas*

Me retournant, j'aperçus deux ombres se rapprochant du campement à une bonne distance et faisant des cibles idéales.
Saisissant mon arquebuse, je me mis en joue lorsqu'un troisième, surgissant de nulle part envoya valser mon arme d'un coup de pied bien ajusté, posant la pointe d'une rapière sous ma gorge dans le même temps en baragouinant des propos incompréhensibles.

Des étrangers, je le savais ! Pensais-je aussitôt, me souvenant du scénario de complot que j'avais ima ... mis à jour quelques semaines plus tôt, celui que j'avais classé n°235 il me semble ...

La tête de chèvre, certains diront de chien mais celui-ci avait plus une tête de chèvre, de mon agresseur ne laissa aucun doute sur son origine.


Chien de Nelda !

Lui crachai-je alors que l'un de ses compagnons, encore à une bonne distance l'interrogeait.
Saisissant l'occasion, j'envoyai valser son arme en frappant son poignet d'un coup sec et bondit sur l'assaillant qui malheureusement ne fut guère surprit que l'espace d'un instant et m'envoya une mandale en plein dans la mâchoire.

Retombant à terre, je saisit sa cheville et mordais à pleines dents !




Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !


Le Castel Iucounu

 
Iucounu

Le Julung 3 Manhur 1507 à 21h47

 


Iucounu, tel un Neda enragé, ne déserrait pas la mâchoire alors que son agresseur se tordait de douleur en gémissant.
Chien de comploteur, songeait le Tchaë, tu es à ma merci !

Mais dans sa rage folle, Iucounu avait oublié les deux sbires du Neda, un mauvais coup de pied dans la mâchoire le lui rappela douloureusement.

D'un roulé boulé, le Tchaë se mit hors de portée du second agresseur, un Neda de petite taille mais trappu qui maniait un gourdin impressionnant.

Se ramassant sur lui même, Iucounu se mit à incanter, ces chiens allaient bien vite déchanter, l'attaquer lui, ils avaient perdu la raison !
Cette idée le fit rire. Se laissant emporter par ce nouveau sentiment, il se mit à rire à gorge déployée.


Ah ah ah, chiens de Nelda !
Vous allez regretter d'avoir croisé la route de Iucounu !
Ah ah ah ah !


Bien vite, l'incantation fut perdue et le Tchaë partit dans un rire hystérique qui glaça le sang de ses agresseurs, tétanisés l'espace de quelques instants.
Ils semblaient bien mal équipés et bien peu expérimentés pour des voleurs, des comploteurs ou des assassins ...

Mais le mage ne mit pas ses menaces à exécution, continuant de rire, le Neda au gourdin se reprit rapidement et s'avança d'un air menaçant tandis que le premier se tordait encore sur le sol et que le troisième larron, à l'écart, préparait sa fronde.

S'arrêtant brusquement, le mage se remit à incanter, le Neda hésita ... trop tard ... une boule de feu jaillit des mains du mage Tchaë, les habits du Neda au gourdin s'enflammèrent, le premier assaillant se consuma littéralement alors que le second se roulait par terre afin d'étouffer les flammes.

Iucounu ne put retenir plus longtemps une seconde salve de son rire dément.


Ah ah ah aaaaaaaah !

Son rire s'éteint dans un râle de souffrance alors que le choc sourd provoqué par un projectile envoyé à pleine vitesse par le frondeur l'entrainait vers une semi-inconscience ...

Le temps sembla se figer, Iucounu avait du choir par terre, il ne ressentait plus rien, presque plus rien en tout cas, un liquide chaud et poisseux semblait lui couler sur le visage ... combien de temps s'était écoulé ?
Des voix, il entendait des voix ?
Le temps, le temps filait, une seconde, une minute, une heure ?

Il retrouva ses sensations de nouveau lorsqu'une pluie de coups s'abattit sur lui et ce fut l'inconscience, totale cette fois-ci ...




Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !


Le Castel Iucounu

 
Iucounu

Le Sukra 5 Manhur 1507 à 10h09

 

Le gout du sang fut la première sensation du Tchaë, le froid ... glacial fut la seconde, une sorte de piqure d'insecte se faisait sentir sur son flanc.
Le brouhaha environnant l'empêchait d'entendre quoi que ce soit, ou bien était-ce ses oreilles qui bourdonnaient si fort ?

Ouvrant les yeux, Iucounu fut étonné par la profondeur de la nuit, il ne voyait rien, absolument rien qu'un abime de ténèbres insondable, jusqu'à ses propres mains ou son corps meurtri, était-ce possible ?

Le mage tenta de se mouvoir sans savoir s'il y était parvenu.

Le bourdonnement s'apaisait lentement, une voix perçait parfois le brouhaha intermittent, puis il sembla au Tchaë qu'il se déplaçait tout seul, à moins qu'on ne le transporte ?

L'inconscience le prit à nouveau ...

Plus tard, Iucounu se réveilla de nouveau, ses sensations étaient de retour, en partie au moins, le froid avait été remplacé par une douce chaleur, un feu semblait crépiter non loin, hésitant à ouvrir les yeux, le mage plongea dans un sommeil réparateur.

Combien de temps avait bien pu s'écouler ?
Ce fut sa première interrogation.
Ouvrant les yeux, Iucounu eut une bonne surprise, les ténèbres s'étaient dissipées.
Le feu était éteint dans l'âtre.
Faisant un inventaire rapide de ses attributs, le Tchaë fut surpris de tout trouver à sa place, sa tête était bandée et encore douloureuse mais à y regarder de plus près, toutes les partie de son corps semblaient souffrir sauf peut-être les plantes de ses pieds.

C'était toujours ça ...

Il tenta de se souvenir, où était-il ? Qu'était-il arrivé ?
Qui était-il ?!
Iu ... Iucounu !
Laissant s'échapper un soupir de soulagement alors qu'un flot de souvenirs suivaient ce nom salvateur, le Tchaë fut surpris de n'avoir aucun souvenir de ces derniers jours.

Il était parti d'Oriandre pour Farnya afin de vendre le fruit de ses inventions et quelques recettes Alchimiques découvertes à la force de se ...


Les recettes !

Se relevant d'un coup, le Tchaë poussa un cri de rage, le visage livide de colère !
Une très mauvaise idée, après coup alors que de nouvelles douleurs naissaient d'un peu partout le long de son épiderme.

Regardant alentours, Iucounu espéra voir une partie de ses effets, après tout, malgré son mauvais pressentiment, il avait peut-être fait une halte chez un ami ou un hôte accueillant ?

Attiré par le bruit, un homme imberbe entre deux âges apparut en traversant une tenture dressée en plein milieu de l'agréable chaumière.


Berger : Bienvenue chez moi l'ami, je suis Kalakor de Farnya, humble berger et tu es ici dan mon humble demeure.

Iucounu salua son hôte avec courtoisie, réfrénant son envie de lui demander où se trouvaient ses effets lorsque le berger reprit.

Berger : Je t'ai trouvé un peu à l'écart de la route commerciale nous reliant à Oriandre, nu comme un ver et pas mal amoché, tu es resté inconscient plusieurs jours pendant lesquels j'ai pansé tes blessures.
Vraisemblablement, tu as été agressé par une bande de pillards, j'ai décelé des traces de lutte et hier matin, allant cueillir des plantes qui ne poussent que dans les hauteurs, j'ai trouvé une tombe de fortune qui n'était pas là il y a dix jours, les deux évènements sont sans doute liés.
Mais tu va sans doute éclaircir mes interrogations ?


Une tombe, des traces de lutte ... nu comme un ver ?
Iucounu passait en revue ces nouvelles informations mais elles ne déclenchaient rien, une amnésie partielle, d'après ses connaissances sur le sujet, elles se dissiperaient sans doute d'ici quelques jours ou ... jamais ...





Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !


Le Castel Iucounu

 
Iucounu

Le Sukra 5 Manhur 1507 à 15h00

 


On m'appelle Iu ... Ior Flammen
,dit-il en bafouillant au moment de prononcer son nom.

Un étrange pressentiment avait poussé le Tchaë à mentir, peut-être le regard trop franc du berger ou l'orientation inédite de son sourcil gauche ...
On ne l'y prenait pas, tout ceci sentait la ruse à plein nez !
On lui avait volé les souvenirs de ses derniers jours et voici qu'il se réveillait dans une ambiance apaisante mais privé de tous ses biens.
Ca sentait le complot à plein nez et en matière de complot, personne ne l'égalait !

Jouant le jeu de son interlocuteur, Iucounu se mit à diriger la conversation afin de confondre cet espion.


Ainsi, vous m'avez trouvé sur le bord de la route ?
Vous me montrerez l'endroit, j'espère, le forfait qui a été commis mérite mille châtiments !


Observant la réaction de Kalakor, le mage Tchaë réfléchit à la vitesse d'un Neda poursuivi par les rejetons du S'sarkh.
Cet homme qui se disait berger était Tchaë, Iucounu n'avait jamais imaginé un complot mené par les siens.
Il ne semblait pas sous l'influence du S'sarkh, il n'était sans doute pas un mâle libre du Matriarcat du déclin, autrement, il se serait laissé pousser la barbe et d'ailleurs, son absence totale de pilosité, cheveux compris excluait cette éventualité.


Berger : Si tu veux Ior Flammen ! Mais dis-moi, c'est un nom bien complexe, en prendrais-tu ombrage si je t'appelais Ior ?
Mais tu dois avoir faim ?
Je manque à tous mes devoirs d'hôte, je vais de ce pas t'apporter de quoi manger, un pêcheur est venu troquer des poissons contre la laine de mes chèvres, aussi, nous avons de la soupe au déjeuner.


Le berger se leva et passa de l'autre coté de la tenture.
Iucounu en fut tout d'abord déconcerté mais bien vite, il comprit !
C'était une technique largement répandue, après les brimades et les tortures atroces qu'il avait sans doute subies au vu de ses blessures et de son absence de souvenirs, on le plaçait dans une ambiance réconfortante afin qu'il livre ses secrêts.

Mais il n'était pas dupe !

Un sort de soin, pour commencer, apaiserait ses maux, le mage commença à incanter, un sort de soin majeur le remettrait sur pied.
rapidement, un malaise se fit sentir ... ses mains s'emmêlaient ... la formule lui échappait ...


Que le S'sarkh m'engloutisse !, s'écria-t-il en découvrant l'étendue du désastre ... on lui avait dérobé ses formules Alchimiques mais aussi extirpé ses connaissances magiques !
Parant au plus urgent, le mage tenta de se concentrer sur un sort plus modeste, à regrêts ... un sort de soin personnel.
Celui-ci réussit sans la moindre fausse note et apaisa les douleurs du Tchaë.


Berger : Le diner est servi ! , déclara Kalakor en repassant la tenture les bras chargés par un plateau sur lequel reposait une soupière, un bol de soupe et un récipient rempli d'un mélange d'épices odorant.

Remerciant son hôte en le gratifiant d'un sourire forcé, Iucounu commença à paniquer.
Il veut me droguer, c'est la séance de torture qui va reprendre !
Vite, il faut endormir sa vigilance !


Vous êtes bien bon, Maître Kalakor, , dit-il en avalant une cuillerée de soupe du bout des lèvres comme pour donner le change, mais puis-je abuser de votre hospitalité en vous demandant un peu de beurre que sans nul doute vous produisez vous même à partir du lait de vos chèvres ?

Le berger acquiesça d'un sourire et disparut une nouvelle fois derrière la tenture.
C'est sans doute là que se tenaient ses complices.
Iucounu vida son bol de soupe dans la soupière et s'habilla à la hâte, un pantalon et une chemise à sa taille étaient déposés au pied du lit.
La porte était par chance de ce côté de la maison et le Tchae tenta sa chance.
Elle était ouverte !
Attrapant une paire de bottes devant l'entrée, il s'enfuit sans demander son reste.


Ha ha ha ha ha ha ha !

Un rire plus soulagé et communicatif retentit dans les montagnes, un rire sans fin qui frisait l'hystérie et qui ne cessa qu'au bout de cinq bonnes minutes alors que le mage essoufflé, ne pouvait continuer de rire à gorge déployée tout en courant aussi vite que ses jambes pouvaient le porter.

L'équilibrum !
C'était sans doute un coup de l'équilibrum !
Qui d'autre pouvait avoir l'audace de venir si loin dans les montagnes de la Fraternité du Désordre ?
Mais ils n'étaient pas assez malins pour Iucounu, pensa-t-il en se remettant à rire, je les ai bien bernés !


Notes du narrateur :
- A ce moment de l'histoire, mon personnage arrive à son entrée réelle dans le monde de Syfaria, n'importe qui peut intervenir
- On peut s'interroger su la santé mentale de mon perso, bien entendu, croyant avoir berné des ennemis imaginaires alors qu'il a tout perdu, ses effets, ses connaissances magiques et Alchimiques et peut-être même sa raison ? L'avait-il avant, ce n'est pas évident non plus. ^^



Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !


Le Castel Iucounu

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