Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Disjonction de caravane

récit d'un schisme temporaire d'une petite partie de la grande caravane équilibrienne
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Sujet lancé par Laelieth
Le 07-04-1510 à 22h26
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Posté par Laelieth,
Le 13-03-1511 à 22h16
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Laelieth

Le Merakih 7 Astawir 1510 à 22h26

 
Enfin!

Depuis le temps qu'elle attendait, le cri sortit de ses lèvres aux portes de la Scintillante. Elle vérifia que son équipement était approprié, que sa longue chevelure était correctement natté dans son dos pour ne pas la gêner, et que ses compagnons étaient là. Dalès, Tatsumasaf, N'raa, ils étaient tous là. Elle les rejoint, leur sourit, contente du départ, et se plaça à coté de ce dernier, lui chuchotant.

Et voilà, partenaire, de nouveau sur les routes!

Enfin! Le voyage lui manquait, depuis le temps...dans cette ville étrangère et un peu étrange aussi. Et puis ils allaient passer par les villes équilibriennes, Syrinth lui manquait...

Par la Magie, pour la Dame

Laelieth, archimage, artisane de l'Équilibre, grande voyageuse.

 
N'raa

Le Julung 8 Astawir 1510 à 12h18

 
Ca y est.

N’raa était planté là entre les deux énormes piliers des portes de Lerth. Il avait le regard fixé sur la route qui serpente entre les montagnes, puis il savait la forêt, puis Ulmendya tout au bout et ce que son destin voudra y placer. Il se sentait appelé par cette ville, il allait commencer sa mission, ce pour quoi il avait été formé et espérait bien trouver des réponses, surtout en ce moment…

Laelieth sa compagne de route depuis toujours, venait de le rejoindre. Les compagnons de route étaient au complet. Il vit la flèche Dales passer à grandes enjambées, comme à son habitude et des souvenirs cocasses et amusants se bousculèrent aux portes de sa mémoire.

Bon, on y va lui proposa t-elle, l’air rieur avant de le taquiner sur le fait qu’il va encore se faire distancer et lui énumérer tous les sorts qu’elle va utiliser pour que le gros nounours ne soit pas trop à la traîne. Elle finie par lui poser dans les bras un nouveau manteau à mettre dans le sac commun.

Ca ira ?
Bien sur que ca ira, ca sert aussi à ça un grand Nelda !

Et pour répondre à sa question :

Avec plaisir
Il respire profondément les yeux fermés puis se fend d'un large sourire

Alors c'est reparti...
Ton aide est bien utile, d'autant que ces préparatifs m'ont complètement vidé.
Mais on en a vu d'autres, n'est-ce pas Laelieth

en la regardant l'air complice droit dans les yeux, pendant que M’to s’agitait en grand conversation avec Moute qui baragouinait avec sa nouvelle bouche, dans quelques obscur langage connu d’eux seuls.

Ils étaient pressés, avides de l’aventure qui leur tendait les bras, des grands espaces et des moments heureux qui se nichaient quelques part au coin d’un arbre ou dans le creux d’une clairière. Avides et pleins d’espoirs d’être encore utile à leur faction…terrorisé de ne pas être utile en fait conclu N’raa, parlant pour lui-même…


N'raa
Chercheur du Masque
Maître Alchimiste au service de la Dame
Fil du choix de potions

 
Dalès

Le Julung 8 Astawir 1510 à 19h30

 
Dalès avait attendu, adossé à une bâtisse proche de l'entrée de la ville. Il avait vu N'raa arriver et Laelieth le rejoindre.
Quand ils semblèrent prêts à partir, il partit en courant histoire de se dégourdir de ce séjour.

Une certaine forme d'exitation le parcourait, une peur aussi. La peur du danger, malgrès l'experience qu'il avait acquis au long de ses maigres périples elle restait présente. Peut-être qu'elle passerait, peut-être pas. En tout cas l'envie de "casser" une aberration ou deux prenait le dessus. Son nouvel équipement le ralentissait un peu, il faudrait qu'il y pense. S'arrêtant deux minutes pour reprendre son souffle, il s'enfila un verre de vinasse pour la route. Il se remit a courir et s'arrêta finalement sous un rocher géant pour attendre les autres à l'ombre.


 
N'raa

Le Julung 8 Astawir 1510 à 20h36

 

N'raa se rendit vite compte que la vie citadine l'avait encroûté. A peine grimpait-il les premières colines avant même les montagnes qu'il est déja fatigué. Et puis, comme hier, les marées de flux s'obstinent à refuser le moindre sort.
Laelieth est à porté de vue.

Bien.

Demain il la rattrapera,

Si la dame le veux


N'raa
Chercheur du Masque
Maître Alchimiste au service de la Dame
Fil du choix de potions

 
Laelieth

Le Julung 8 Astawir 1510 à 21h48

 
***
Enthousiasme. Joie du voyage. Être avec ses compagnons. Sentiments simples mais si forts. Et puis, N’raa ne savait pas tout ce qu’il lui apportait. Elle ne parlait pas d’un sac, bien sûr, mais cette fraicheur, cette simplicité de sentiments qui la changeaient des autres. Qui la changeait de ces histoires de vol qui s’étalaient en longueur dans son consensus, en salamalecs verbeux, qu’elle avait fini par ne plus consulter.
L’heure était grave, et si se morfondre n’apportait rien, elle trouvait ces discussions qui prenaient toute la place libre sur le consensus…déplacées.
Au moins, ils allaient faire un voyage, prendre l’air, et à Ulmendya elle trouverait bien des questions à poser à partir des réponses des premières questions de N’raa et Tatsumasaf. Des pistes de recherches à partir des résultats de son Jhïre. Des recherches à mener en personne. Ne pas se morfondre, et aller de l’avant pour apporter leur petite parcelle d’utilité. Les mêmes peurs que N’raa, mais qu’elle s’efforçait de surmonter, de voir ce qu’ils allaient faire dans l’avenir plutôt que ce qu’ils ne pouvaient pas dans le présent.
Et puis elle avait confiance dans la Dame. Dans le grand Équilibre, qu’il fallait aider en attendant qu’il se réalise, petite offrande à ce qu’ils recevaient, à l’espérance qui la guidaient, et à savoir apprécier les petits plaisirs simples de la vie.
***


Sourire à son compagnon.

C’est parti !

***
Enfin…pas dans le bon sens. Le mana filait dans ses doigts à travers des failles de ses sortilèges. Et sa bague y était peut-être pour quelque chose. Les avantages lui faisaient la garder, certes, lui permettant de bien mieux résister et d’être encore plus en phase avec la sphère d’évolution, mais son petit pouvait parfois être sournoisement gênant, et lui faire rater –heureusement, très rarement – un sort bien utile. Bref, malgré les flux à répétition qui lui firent couler des filets de sang du nez et des oreilles, elle ne réussit en tout et pour tous que son dernier sort, le plus faible, une simple endurance.
***


Bon, tu me su..

***
Avant de pouvoir terminer sa phrase, ses jambes l'entrainèrent à toute vitesse dans la passe montagneuse. Tiens, si elle avait raté les sorts, c'était peut-être ça...une inversion de Glyphes...son nouveau sort de jambes infatigables restait devant sa mémoire, et il devait être plus proche d'Endurance que de Jambes infatigables...ce qui explique q'une simple endurance la fasse courir comme une dératée sans contrôle sur ses jambes...heureusement son effet se terminerait plus vite. Quand elle s'arrêta, elle avait avancé de plusieurs lieux le long de la passe. Il ne lui restait plus qu'à crier en espérant se faire entendre.
***


...IS!

Et à faire une petite pause en l'attendant...voir Dalès passer à toute vitesse, s'arrêter pour lui soigner les dernières blessures que les sorts longue durée d'Harkmamentis, lancés juste avant de partir, n'avaient pas résorbés, et repartir alors qu'elle trouvait juste le temps, pendant qu'il s'éloignait, de lui crier.

DERYNN!

***
Ah, ça y est, ils se voyaient avec N'raa, et s'envoièrent des pensées pour se renseigner. C'était un mauvais jour, apparemment, et le mana fuyait de tous les cotés...Elle voulu l'aider, mais ne parvint pas à se lancer assez de sorts sur elle même...

Bon, ben avancer, et attendre demain en espérant que ça marche mieux, préparer la nuit, non loin l'un de l'autre, la prochaine ils la passeraient plus ensemble...
***







Par la Magie, pour la Dame

Laelieth, archimage, artisane de l'Équilibre, grande voyageuse.

 
Dalès

Le Dhiwara 11 Astawir 1510 à 10h56

 
Apparemment la côte serait le chemin le plus sûr. Dalès se mit donc en marche, N'raa sur les talons. Quand il aperçu un Flaviste colosssal et un Akrorytar abject, il enfila son armure, mais à la seconde ou il posa son casque sur sa tête, il fût paralysé
par la déferlante de mana venue de son équipement. Dans un geste brutal et quelque peu incontrôlé il l'enleva.
Il poursuivit sa route comme si de rien n'était. Quelques pas seulement après, il vit un nelda en plein combat contre un placide.
Celui-ci le malmenait, le nelda ne l'avait toujours pas touché. Il dégaina son épée et prit place au côté du nelda.

Il frappa une première fois. Rien, une illusion.

Il frappa une deuxième fois. Rien, une illusion.
Soudain, il le vit se jeter sur lui.
Tentant d'esquiver en vain, il vit un espèce de bouclier bleu. Le placide partit en arrière, repoussé par l'armure de mana.
Ces sorts longues durées n'était pas si mauvais finalement.


 
N'raa

Le Dhiwara 11 Astawir 1510 à 11h49

 

Le chemin de la côte fut validé. Le lendemain N'raa se remit en route, confiant en sa pleine forme. Il vit Dalès bien plus leste que lui s'eloigner assez vite. Il fut vite décu : sa progression est laborieuse, non tant à cause du poids conséquent qu'il transporte que de son incapacité à s'aider d'un quelquonque sort, qui ratent les uns après les autres l'épuisant à petits feux dans un cercle viscieux, que l'on aurait dit vivant et paré de mauvaise intentions.

M'too était soulagé de passer par la côte, mais à ce rythme là, Syfaria aura le temps de s'écrouler plusieurs fois avant d'arriver à Ulmendya. Il faudrait que les vents de la chance tournent rapidement...


N'raa
Chercheur du Masque
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N'raa

Le Luang 12 Astawir 1510 à 11h31

 
Du rififi à la plage...

Pas à pas, N'raa rejoignit Dales qui comme à son habitude, était déjà aimanté, toutes armes dehors, à un gros placide. Il y avait aussi un frère Nelda qui regardait Dales l'air atterré.

Ah ! Tu as trouvé un gros nounours à câliner ?

Dales aurait compris le Nelda ou la langue des témoins, il aurait sû que le grand Nelda considérait le gros nounours comme son camarade de jeu, et qu'il n'était vraiment pas content qu'on lui fasse du mal.

çcs à tgî tyçale çe pas tguiheb à mgî pgte!

Dales, le grand costaud Nelda à côté de toi vient de me dire qu'il n'aime pas trop que tu embête son copain ! Bref, l'air de rien ils sont potes et je crois que tu déranges. Désolé...

Et au moment où il dépassa le petit groupe de ce qui aurait pu être des amis, il y avait un grand Nelda qui lançait un point d’acier sur un Tydale qui ne voulait que donner un coup de main…

N'raa
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Laelieth

Le Matal 13 Astawir 1510 à 15h44

 
***
À quelques lieux de là, au bord de la forêt, une Tchaë à l’air livide ponctué de filets de sang venant du nez et des oreilles avançait.

Sans prévenir, elle s’était endormie d’un sommeil un peu trop profond pour être honnête, et lorsqu’elle s’était réveillée, elle avait perdue de précieuses heures qui lui auraient permit d’avancer un peu plus. Elle reconnaissait les symptômes, qui arrivait, étrangement, toujours juste avant ou pendant un voyage, et appliqua le seul traitement qu’elle connaissait pour le moment : foncer de toute son énergie, utiliser le plus possible son sort d’endurance pour avancer au plus vite, qui a brûler un peu de son énergie en flux de mana. Heureusement, sa malchance poissante était passée et elle arrivait à réussir un nombre correct de sortilèges.

Elle avait vue le Nelda et le Placide, mais s’était trop dépêchée pour juger de la situation. Entre ses sommeils transiques, elle vit trois ou quatre Flavistes gigantesques, entourés d’éclairs, dont deux était accompagné d’Akrotykars abjects. Des créatures dangereuses, terrifiantes, soit des prédateurs pour lesquels une jeune Tchaë mage était une proie de choix, soit des horreurs atroces dont l’odeur nauséabonde malmenait l’odorat fin de la jeune poussiéreuse. Mais pourtant, pas le moindre frisson de peur, juste une distance raisonnable maintenue, son état l’empêchait de ce genre de sentiments. Un escargot gigantesque, une abeille dégénérée et gigantesque, une poche de gaz nauséabonde, subirent le même dédain, malgré les tentatives des deux derniers de l’attaquer. Soit des échecs, soit de trop faibles attaques pour entamer ses protections magiques.
***


Un court message, contenant uniquement les informations utiles – le Flaviste, puis le Flaviste et l’Akrotykar, puis le Placide avec le Nelda, le quart de tour, le Salivosus, la Sykramen, le troisième Flaviste avec le deuxième Akrotykar, la Triabe particulièrement vivace, le deuxième salivosus, le Boo’ba, dans l’ordre, le tout au bord de la forêt jusqu’à sa trouée, bord qu’elle suivait exactement, car les créatures en était trop loin pour attaquer et cela avait été le chemin le plus sûr à l’aller – parvint à ses compagnons de voyage sous forme d’images de ces créatures. Puis un plan simplifié apparut, montrant son chemin en ligne droite vers le bas de la carte, suivant le bord de la forêt, à l’endroit où elle formait une trouée qui continuait vers la gauche. Puis une pensée leur parvint pour finir le message mental.

J’ai suivi…le bord de la forêt…pas de problèmes…du coté des créatures…la forêtà une trouée…on continue…vers le bas…de la carte…un bon moment…jusqu’au chemin…et à droite…n’est-ce pas ?

Ils pouvaient sentir son ton haché et sa pensée légèrement désincarnée. Mi-sourire mi-grimace, elle termina sur une note pour expliquer son état.

Moi…ça va…ne vous inquiétez pas…fonçons vers Ulmendya…ça ira mieux…


Par la Magie, pour la Dame

Laelieth, archimage, artisane de l'Équilibre, grande voyageuse.

 
N'raa

Le Matal 13 Astawir 1510 à 22h26

 

*** Il perdit Dales de vue. Chemin faisant il regretta de ne pas s'être attardé pour proposer de faire le voyage ensemble, la sécurité est bien meilleure en groupe. Il avait déja remarqué ce reflexe qu'ont les poussièreux à s'éparpiller tout de suite contre toute logique, même s'il avait un chemin commun. Etrange...


Tout à ses reflexions, il fut surpris par l'attaque de la Mandragora, en voulant l'éviter il subit celle d'un mimic ancien le coffre rempli d'objets tintants à tout va. Un peu plus loin, la geule ouverte ; que l'on aurait dit souriante ; d'un loup dégènèré.

La pire des solutions : rester sur place, car il ne pouvait pas compter sur sa magie capricieuse depuis son départ ! Il rassembla ses forces pour tenter un passage en force et s'élanca. Le loup le blessa également et c'est à bout de forces qu'il s'arrêta au fil de l'eau pour mettre un genou à terre et reprendre son souffle. Il resterait là un moment pour se soigner, un peu, et reprendre des forces. Sur la plage il était visible, mais à l'inverse son champ visuel était de même dégagé.

Le moment du départ venu, il testa sa magie. Un sort sur trois au mieux et une sphére qui ne répond plus du tout, celle qui lui aurait permis d'avancer plus vite. Il faudra faire sans ***


Et Laelieth ? Ca fait un moment qu'il n'a plus de nouvelles...lui envoyer un message...bientôt : il faut aussi la laisser respirer, elle profites peut être de sa solitude, après tant d'agitations à Lerth. Position raisonnable, mais cela ne l'empêche pas de se faire du souci

N'raa
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Dalès

Le Vayang 16 Astawir 1510 à 16h36

 
Quand N'raa eut expliqué à Dalès que l'ours était un ami du nelda, il rangea son arme. S'approchant pour s'excuser au près de l'inconnu, il le vit tenter de lui coller une baffe, le tydale para du coude et en profite pour lui mettre un coup de tête. Sauf que l'ours lui ne voulait pas que l'on touche au nelda, et se jeta lui. Heureusement, Dalès eut le temps de se sauver.
A peine perdit-il l'ours de vue qu'un loup, un mimic et une mandragore l'entourèrent.
Le loup attaqua en premier, au ventre, une charge qui envoya le tydale contre un arbre.
Sonné, il se fit attaquer par la mandragore qui le fouetta de ses racines et le mimic qui lui sauta dessus.
Se relevant, il dégaina et trancha la mandragore en deux puis planta son épée dans le coffre, celui-ci gémit avant de succomber.
Le loup se mit à le harceler de coups de patte, ne le laissant pas contre attaquer. Dalès l'envoya valser en lui donnant un coup de la garde de son épée en pleine tête. Se penchant vers la chimère il lui trancha la tête avant de s'écrouler contre un arbre.
Il avait bien mérité une sieste non?


 
N'raa

Le Dhiwara 18 Astawir 1510 à 22h21

 

*** Quand l'air se fit plus frais et que le sable fin devint neige, N'raa se dit qu'il y avait un problème !
Une rapide prise d'orientation confirma. Bien trop au Nord pour retrouver le chemin de l'aller. Pour le couper à nouveau : plein Est.

N'raa réajusta les peaux qui le protégaient du froid et se mit en route au milieu de petits tourbillons de neige cristaline.

Cette région peu fréquentée fait le bonheur des créatures. Natives, pervertis ou pas, elles ne semblaient pas apprécier d'être dérangées et la seule préocuppation de N'raa pendant toute la journée fut de naviguer entre ces férocités heureusement peu puissantes. D'ailleurs leur faculté à l'atteindre diminuait sensiblement.

Sa capacité à gerer ses sorts lui était revenue, ce fut donc plus facile. Dans une ultime poussée plus avant, et alors qu'il croyait être encore complétement égarè, il vit enfin la route Ulmendya-Lerth. Et comble de Bonheur et de chance : Laelieth sur le chemin en train de fouiller dans son sac ! Providence.

Il respira un grand coup l'air frais et se dirigea plein d'heutousiasme vers la jeune Tchaë. ***


N'raa
Chercheur du Masque
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Laelieth

Le Matal 20 Astawir 1510 à 10h16

 
*** Arrivée à un croisement, Laelieth contacta télépathiquement ses compagnons de route et sortit sa carte. Décidant de prendre le chemin de pierre, elle se fit soudainement attaquer par une horde de créatures déchainées, qui assouvirent leur frustration de manque de cibles sur la jeune Tchaë. Une partie camouflée, une autre un peu trop résistance pour elle et le reste entouré des deux premières catégories. Et puis il lui fallait avancer. Ses commotions s’accompagnant de chocs violents, elle finit les derniers mètres en roulé-boulé qui passa sous l’attaque de la plupart des créatures qui restait. Un peu plus loin, un espace relativement calme lui permit de retrouver ses esprits. De quoi essayer, mais pas réussir, à se soigner. Et puis… le sort puissant de régénération que lui avait lancé Harkamemtis avant de partir était terminé depuis quelques temps déjà, et elle se trouvait en piteux état, suffisamment pour qu’elle ait des risques de ne pas survivre en cas d’une nouvelle mésaventure du même genre. Elle s’arrêta donc un moment, et, ressortant sa carte, s’aperçue qu’elle l’avait mal orientée, et avait emprunté le mauvais chemin parmi les deux.

Ne restait plus qu’à rebrousser chemin, et prendre l’embranchement délaissé. Elle se remit à avancer, cette fois-ci directement sur le chemin, et se lança un sort de régénération qui lui serait bien utile. Elle sentit un mouvement au niveau de ses pieds, qui passa sous son pied au moment où elle le levait pour marcher. Directement sur la route, ce qui ne pouvait n’être qu’une attaque ne pouvait impliquer qu’une seule créature. Baissant les yeux, elle reconnut aisément la silhouette caractéristique, déjà connue, mais jamais rencontrée, d’une fleur de fiel, créature totalement insignifiante. Mais la rage froide qui avait disparue pendant un moment revint, plus posée mais pas moins dangereuse. Ces créatures l’avaient agressée, alors qu’elle avançait à toute vitesse, loin d’elles, et elle serait morte si elle avait été plus faible. Prenant son temps, elle se gorgea de mana avant d’invoquer son familier arc de mana, banda mentalement sa flèche chargé de mana et la relâcha dans l’arc exact du corps perverti. La Fleur de fiel, ouvrant une bouche hérissée de crocs pointus, engloutit la flèche et un moment, Laelieth crut que son sort n’aurait aucun effet. Un moment qui ne dura qu’une poignée de seconde, alors que la Fleur se mit à irradier la lumière bleue-violette de sa flèche, et d’exploser, disloquée par le mana pur. La jeune mage, qui voulait éviter les marques extérieures de violence en fut pour ses frais, et ne pu récupérer un seul pétale intact pour une de ses créations. A quelques lieux devant elle, la masse grouillante semblait l’attendre. Elle aurait pu se débarrasser de quelques autres créatures, mais elle devait avancer au plus vite, malgré les mimics, anciens ou non, qui lui arrachèrent un pincement au cœur sans qu’elle ne se souvienne vraiment pourquoi. Elle se reposa un moment, à l’écart des éclats de Fleur de fiel, et décida de tisser, avec un mal finalement récompensée, un double enchantement lui donnant la protection, légère mais idéale, pour résister à une avalanche de petites attaques. Elle inspira profondément, incanta rapidement, et partie à toute vitesse en partie propulsée par sa magie.

Lorsqu’elle s’arrêta, la toile délicate de ses sortilèges s’effilocha et leur effet disparu en même temps que leur raison d’être, la zone dangereuse passée sans avoir à déplorer aucune blessure, chaque attaque rebondissant sur ses protections. Elle parcouru encore le peu de chemin qu’elle pu avant de s’écrouler, imprégnée jusqu’au fond d’elle-même par sa fatigue. Le lendemain matin, se disant que N’raa devait d’après ses dernières pensées être proche, l’attendit et le vit quelques heures plus tard alors qu’elle faisait l’inventaire de son sac. Elle le salua très chaleureusement, heureuse de le revoir, puis repartit peu après, son compagnon Nelda sur les talons. Le distançant quelque peu, elle vit un croisement, puis un peu tard un Assulter survolté qui enchainé deux grandes frappes de jambes en pleine poitrine. Elle trébucha à genoux, puis s’éloigna, tout en se demandant la raison de l’atroce odeur qui régnait. Pas celle, caractéristique, d’un Akrotykar abject, ni d’aucune autre créature qu’elle connaissant. Se relevant, elle aperçut la masse imposante et putréfiée, du dernier des amalgames, celui dont elle connaissant pas la vision, à part celui qui était le plus dangereux et qu’elle n’avait vu seulement que sur un parchemin, entouré d’un nuage de mouches immonde, l’Akrotykar pestiféré. Évaluant les distances à vue d’œil, elle décida de passer à quelques lieues à son écart, pour ne pas risquer de déclencher une ruade violente.

Elle aperçue alors une masse encore plus imposante, plus haute, grise…et accompagnée d’un Nemen armuré…le Pilier de Poussière d’Ulmendya. Finalement, elle était bien plus proche qu’elle ne le pensait…l’Akrotykar aussi…elle décida pour rejoindre la Cité-puits de couper entre les deux masses imposantes. Arrivée en vue de la Cité souterraine, sa vision lui coupa de nouveau le souffle, et l’amalgame qui s’était approchée d’elle avec toute la discrétion qu’une chose de sa taille pouvait avoir, la propulsa en direction des murs par une frappe d’un de ses immonde bras en plein dos. Arrivée au pied d’une galère de transit vers les niveaux inférieurs, le souffle cette fois-ci littéralement coupé, elle accepta avec gratitude la main du Nemen chargé d’escorter les passagers à l’intérieur du vaisseau, pour se relever. Le temps de se remettre de ses dernières émotions, la navire flottant atterrit…sur la bien nommée plateforme d’atterrissage, se dirigea vers les poussiéreux présents et Herran auprès de qui elle devait récupérer pour son ami Tatsumasaf qui les suivait l’armure qu’elle-même avait enchantée, tout en envoyant une pensée des derniers évènements à ses compagnons de route, et du chemin optimum à parcourir.

Un repos de quelques heures à savourer avant de repartir… ***



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Laelieth

Le Luang 3 Manhur 1510 à 11h55

 
*** La veille, après quelques échanges mentaux, ils avaient convenus de partir le lendemain de la Cité-Puits. Le conseil Nemen ne s’était pas achevé, et avec un peu de chance il serait fini lorsqu’ils reviendraient, pour qu’ils puissent leur parler. Mais aussi qu’ils pourraient revenir avant la fin de Nemens tout court, se dit-elle dans son for intérieur.

Ce matin-là, elle s’était réveillée un peu trop tard, et elle s’aperçu qu’elle était à la traine de N’raa. Se préparant rapidement, sommairement en fait, la chevelure échevelée, elle salua les autres poussiéreux présents avec qui elle avait discuté tout en courant ce qui eut pour effet de gêner quelque peu ses paroles, puis prit en vitesse la gondolfière vers l’extérieur. Elle fonça à toute vitesse vers la route, jusqu’à se cogner contre un Flaviste, qui, courroucé, la frappa d’un éclair d’énergie qui détruisit presque entièrement sa protection chimérique. Reprenant quelques peu ses esprits, elle continua de prendre la route, toujours celle que lui avait indiqué son compagnon. Le voyant enfin, elle s’élança, fonça à coté des créatures…et s’écroula, fauchée par la rafale d’énergie venu du Flaviste non loin – c’était la journée !

Enfin elle n’y pensait pas, elle ne pensait à rien à ce moment-là, sauf à cette sensation, si désagréable, de la destruction d’une part d’elle-même d’une façon si peu naturelle. Rien à voir avec le mana qu’elle laissait filer dans un sort ou bien un enchantement, qui partait même agréablement. Non, c’était une destruction, une annihilation pur et simple, et la jeune mage aurait de loin préféré un coup franc, qui lui aurait attiré quelque blessure ou une douleur, peut-être vive, mais franche. Franche, et qui se serait ensuite apaisée sous l’effet de ses sorts. Là, bien entendu, le manque de mana allait se combler, mais en outre de la perte de temps pour récupérer son énergie magique, c’était avant tout cette douleur si désagréable, tremblement intérieur qu’elle n’arrivait pas à contrôler, atteinte à quelque chose de si important et si imprégné en elle. Il allait pourtant bien falloir qu’elle s’y habitue, au moins pour juguler cette réaction…allergique ? Mais pour l’instant elle ne voulait pas, elle voulait simplement s’éloigner. Attendant de retrouver suffisamment de contrôle de son corps pour se relever et marcher, elle jeta un regard noir au Flaviste. Noir de cette attaque, noir de cette manière qu’il avait de se nourrir. C’était peut-être sa nourriture, certes, mais il y avait d’autres manières de se nourrir que ce déchirement de ses victimes !

Retrouvant N’raa un peu plus loin, elle lui prit le bras un moment, le temps de recouvrer suffisamment de forces pour avancer d’un bon pas, et prit du réconfort auprès de la présence de son compagnon, heureuse de leur rencontre qui leur avait permis de se connaître et de s’apprécier. Ils continuèrent à avancer, mais commencèrent à s’inquiéter de la direction étrange que prenait la route, et lorsqu’ils s’arrêtèrent enfin, ils étaient parvenus à se localiser, l’un et l’autre, sur une petite route qui les avaient menés exactement au milieu de nulle part. La jeune Tchaë proposa à son compagnon Nelda de prendre la route au Sud, mais de faire attention car elle ne serait pas exempte de dangers. Il acquiesça, et ils commencèrent à rejoindre des zones un peu plus civilisées. Éviter les créatures les plus imposantes n’était pas, à cause de leur taille justement, très difficile, elles se voyaient ou s’entendaient – parfois se sentaient aussi – de loin, le danger venait plutôt de celles qui, un peu plus petites, se camouflaient et attaquaient sournoisement, par des blessures qui s’accumulaient.

La mage Tchaë, faisant un peu plus attention à ses blessures, se dit avec une pointe d’inquiétude, qu’elle avait du se faire contaminer par les entropistes qu’elle côtoyait – on ne se méfiait jamais assez d’eux – car elle ne récupérait plus son mana qu’au prix des blessures de la dangereuse, mais il fallait l’avouer, bien plus efficace, fluxion du mana. Et non seulement elle n’utilisait plus que cette méthode, mais elle l’utilisait beaucoup, beaucoup trop, et la plupart de ses blessures étaient dues à celle-ci. Outre les filets de sang qui gouttaient de son nez et de ses oreilles – elle arrivait à éviter les migraines et autres douleurs du cerveau handicapantes pour une mage, mais pas la ponction d’énergie vitale – les blessures venant des monstres avaient toutes été agrandies, élargies, rendues béantes et les égratignures de véritables coupures. En ville, cela n’aurait eu aucune incidence, elle aurait récupérée sans incidents et parfois même soignée par d’autres, mais dans les territoires hostiles, c’était une toute autre paire de manches. Elle s’arrêta, fourbue, et en attendant son compagnon qu’elle avait quelque peu dépassé, usa de la forme la plus basique d’essentialis, mais qui lui avait toujours servie depuis ses débuts, pour réparer quelques dégâts. Une fois un poison qu’elle avait reçue d’une aberration – invisible, mais l’impression qu’elle avait eu de son attaque sur son corps avait confirmé – d’un faible effet mais gênant, dissipé naturellement car il ne valait pas l’énergie pour le purger, elle n’aura plus qu’à attendre que ses blessures se referme, la nature aidée par ses sorts, et à foncer à travers la masse hostile pour rejoindre des contrées plus accueillantes. Un regard échangé avec son compagnon, accord muet mais partagé, et c’était parti. ***



Par la Magie, pour la Dame

Laelieth, archimage, artisane de l'Équilibre, grande voyageuse.

 
N'raa

Le Luang 3 Manhur 1510 à 21h12

 
Le petit trajet, ce qui devait être presque une promenade jusqu'au transport Nemen se transforma rapidement en un vrai parcours d'obstacles.

N'raa se souvenait que la route vers l'Equilibrium était à l'Est. Au début, il ne s'étonne pas de ne pas reconnaitre les lieux. Il s'inquiète d'avantage quand le transport Nemen reste invisible alors que les créatures se font de plus en plus agressives et puissantes. C'est cerné d'un flaviste colossal, d'une arachnide, d'un assulter et d'une kryline affolée qui ne voulait plus le quitter que la pensée de Laelieth lui confirma la fausse route.

Il se dégagea à grand peine, et blessé, empoisonné, flanqué de la bestiole qui le suivait à la trace, il sentait un noir destin se dessiner. Son salut s’appela Nils. Le chevaucheur qui par chance se trouvait là, n’y réfléchit pas à deux fois : presque dans le même élan il soigna N’raa et trancha vif et net dans la kryline.

Laelieth les rejoignit. N’raa était fatigué, blessé, étourdi mais malgré tout cela la vue de sa partenaire lui fit un choc. Il avait déjà vu ce genre de visage. Dans son ancienne vie quand l’oncle Hraa-tan’fi surgissait soudainement dans la maison familiale. Fébrile, les yeux rouges, la peau parcourue de petits ruisseaux colorés et comme aspirée de l’intérieur.

« L’abus de Carmine » chuchotant les mots qu'avait dit sa mère.
Laelieth avait quelque chose de cette allure, plus pâle, plus maigre qu’avant, et ses filets de sang à peine séchés autour des narines.

Mais elle ne prend pas de carmine.

Cela ne l’empêcha pas de venir le soutenir, l’encourager puis le soigner. Elle avait l’air inquiète. C’est vraiment un petit bout de femme d’exception pensa le grand poilu. Mais que lui arrive t-il, quel est donc l’origine de ce changement. Cela l’inquiétait d’avantage que les créatures rôdant dans les environs.

Toutes les mêmes finalement.

Sa partenaire est unique.

Ce ne sera pas si facile que prévu de rejoindre l’Equilibrium pensa t-il, un brin amer face à sa bêtise.


N'raa
Chercheur du Masque
Maître Alchimiste au service de la Dame
Fil du choix de potions

 
Tatsumasaf

Le Matal 4 Manhur 1510 à 00h40

 
*** Tatsumasaf, qui avais laissé ses compagnons en avant et passé un peu plus de temps à Lerth notamment pour apprendre le Nelda et l'enseignement ignorais tout de leur tracas. Il les avais contacté il y a 2 ou 3 jours pour leur annoncé qu'il était enfin parti (après s'être trompé dans la date et parti plus tard qu'il n'avais initialement prévu) et se demandais où ils se trouvaient.
Lui venais de rejoindre les collines au sud d'Ulmendya et tout allais pour le mieux. Il était certes légèrement bléssé mais beaucoup moins gravement que d'habitude, entre autre grâce à la cape de la grise que Laelieth lui avais autorisé à utilisé et aussi parce que ses sorts avaient agi de manière moins douloureuse. Bref il estimais qu'il arriverais au transport Nemen d'Ulmendya le lendemain matin après une bonne nuit de sommeil et qu'il était donc temps de recontacter Laelieth, N'raa et Dalès pour savoir où ils en étaient. ***


°°° Om'shir, d'ici quelques heures je devrait arriver au transport Nemen. Pouvez vous m'indiquer votre position pour que je sache quand et où vous retrouver? °°° Leur envoya t il.

*** Puis il se prépara à se reposer dans ces collines fort hospitalière. Enfin dans un premier temps il pris le temps d'aller chasser quelques créatures. L'avantage de flamme de disjonction c'est qu'il n'y a même pas besoin de faire cuire la viande après la chasse, par contre elle est parfois un peu trop cuite sur le bord. Quelques baies sur un arbuste font cependant facilement passer le goût. ***


Suivre sa voie en n'écoutant que son coeur.
La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement.

 
Laelieth

Le Matal 4 Manhur 1510 à 17h30

 
***
C’était officiel, ils étaient arrivés en plein milieu de nulle part. Au bout d’une petite route qui ne menait que nulle part. Et la seule destination à un large rayon autour de leur position, c’était nulle part. La faute de la jeune mage aussi, c’était normal qu’elle suive le chemin qu’il lui avait dit, mais pas qu’elle fonce sans faire attention, ni remarquer que ce n’était pas le même chemin que l’aller. A part ça, après s’être orientés et avoir lu leurs cartes – dans le bon sens, pour éviter d’autres erreurs passées – ils savaient à présent la route pour revenir à la route, puis des terres plus civilisées.
L’un à coté de l’autre les deux compagnons avancèrent, parcourant une bonne distance sans se faire inquiéter, évitant les silhouettes massives et menaçantes qui se profilaient au loin. Jusqu’à voir une abeille gigantesque et frétillante, camouflée devant eux, visiblement rendue folle par la perversion. Ils l’évitèrent, elle se jetant droit vers eux, le Nelda et la Tchaë sur les cotés, puis d’un commun accord coururent pour l’éviter. Lorsque la jeune mage, essoufflée, s’arrêta, ce qu’elle vit devant elle lui ôta toute envie de continuer, si elle l’avait pu. Assulter vicieux, Flaviste assoiffé de mana et Jytrian terrifiant.
Sans faire de bruit, ni attirer leur attention, elle se reposa en se faisant toute petite, le minimum, pour pouvoir reculer, et retrouver son compagnon au plus vite. Celui-ci s’était fait agripper le dos par la Kryline, et avançait comme pourvues d’ailes géantes de papillon qui battaient sans arrêt. Il n’avait pas vu ce qui l’attendait devant et c’est en avançant, moitié en flottant, qu’il se fit frapper de loin conjointement par un éclair d’énergie et un dard empli de poison. Heureusement, en même temps que la Tchaë inquiète, un grand Nelda, guerrier et chevaucheur, arriva et d’une habile passe d’arme, trancha les pattes de l’insectoïde forcé de se détacher du dos auquel il était fermement agrippé. Puis, enchainant des frappes de pointe et d’estoc, il passa au fil de la lame de sa flamberge, la créature. Durant le court repos qui suivit, où le guerrier, nommé Nils, soigna les blessures de son compagnon, la jeune mage, repérant un dard fiché dans une blessure de la jambe de son compagnon qui avait heureusement réussi à purger son poison, passa une main légère, appréciant au passage la douceur de sa fourrure, au dessus de la déchirure de chair qui se referma, doucement réparées par l’Essentialis tandis que le dard vide tombait au sol dans un petit bruit sourd.
Ils reprirent la route, obliquait doucement leur chemin pour éviter la masse monstrueuse, lorsque la jeune mage releva les yeux, sentant une odeur de végétaux en décomposition en même temps qu’une grande ombre devant elle, et vit, juste devant elle, sans qu’elle s’aperçu s’il s’était approché de lui-même, la voyant de loin, ou bien qu’elle eut avancer sans faire attention, bien que cela l’eût étonné à ce moment, une vision de terreur. Sans prévenir, elle s’arrêta, tétanisée, alors qu’un souvenir refaisait surface en elle, un souvenir de son ancienne vie, une vieille terreur qui résumait le nom de l’aberration.
Akrotykar démembreur…
Un corps massif, des bras long, très longs, se terminant par d’encore plus longues lianes qui fouettaient de loin avec une violence extrême, passant à travers les meilleures protections, avant de ramener la victime affaiblie jusqu’à la partie rigide de ses bras pour la distendre avec délectation, sortir avec une force violente les tendons et les entrailles, s’en draper, et se gorger du sang dégoulinant d’une pauvre poussiéreuse sans vie…
Pendant ce temps, le fouet du dit monstre frappa directement la poussiéreuse qui ne bougeait plus, lacéra ses flancs et ses membres, commença à s’enrouler autour d’elle, tandis qu’elle reprenait conscience de la situation, et dans un brusque sursaut qui tenait d’une réaction sans la moindre réflexion, elle s’échappa d’un saut en volant littéralement au dessus de l’étau végétal, avant de reculer avec précaution, pour ne pas risquer une nouvelle attaque peut-être fatale, et de rejoindre son compagnon et le chevaucheur.
Une fois prit le temps de récupérer, d’avancer en cherchant les créatures au loin et de retrouver le chemin, ce n’était plus qu’une promenade de santé qui les attendait, après ce difficile passage. Aussi prit-elle le temps de parler un peu plus longuement avec son compagnon, plus que les quelques paroles d’encouragement qu’elle avait prononcé, le retrouvant. Il avait l’air inquiet en la retrouvant, mais pas que pour leur situation qui s’était arrangé, il la regardait avec comme un questionnement au fond des yeux. Jetant un bref coup d’œil à elle-même, enfin, autre que de regarder l’étendue des blessures qui gouttant suffisamment fort le sang pour se faire remarquer, elle vit qu’il y avait un peu de quoi. La peau littéralement blanche, tendue sur son corps amaigrie, et avec ça, le sang qui gouttait de partout, telle une mosaïque blanche et rouge. Quand au visage, elle n’avait pas de miroir, mais l’imaginait sans difficultés. Il y avait peut-être une raison, en fait. Manquer de se faire tuer plusieurs fois, se faire empoisonner, voir des concentrations de monstres dont un seul suffirait à vous tuer en un rien de temps, retrouver une terreur disparue, user…abuser des flux de mana…et puis se faire absorber de l’intérieur, et pas qu’une fois en plus, par des Flavistes pullulants, ça compte aussi…surtout. Heureusement, le pire était passé, et ce que N’raa pouvait voir aussi, c’était, en y prêtant attention, tout doucement les filets de sang disparaitre, les yeux perdre leur rougeur, la vie revenir doucement redonner des couleurs et un aspect un peu plus naturels à sa compagne, revivifiée petit à petit de l’intérieur par ses sorts. Même si malgré tout, après que les signes se soient effacés, il restait comme une légère subsistance, heureusement positive, une peau tout aussi claire, un corps tout aussi fin…mais…un peu moins frêle, impression tellement légère qu’on aurait presque pu se dire que c’était son imagination, qu’elle disparaissait presque en clignant des yeux. Presque. Et de toute façon, trop légère pour avoir une vraie influence, plutôt comme un signe avant-coureur, longuement avant, de changements futurs. Plus détendue, rassérénée, elle chassa ses inquiétudes pour sourire à son compagnon, maintenant qu’il était, qu’ils étaient, hors de danger, lui dire qu’au final, ça s’était arrangé pour leur chemin et d’avancer côte à côte.
***


Par la Magie, pour la Dame

Laelieth, archimage, artisane de l'Équilibre, grande voyageuse.

 
Nils

Le Merakih 5 Manhur 1510 à 16h19

 
Comme à son habitude, Nils qui arpentait les terres autour de l'équilibrium, se faisait la main sur quelques bestioles qu'il croisait.

Assulter, Flaviste, Akrotikar, mimic etc ....

Reprenant la route après avoir fait une halte à Ulmendya, qui n'avait pas été très bonne, Nils repris le chemin. N'yant jamais vu l'est de celle ville, il pris ce chemin.

Le temps passait doucement, la marche se faisait à un rythme soutenu, quand il tomba, après avoir bifurqué vers le sud-et dans les plaines, sur une des ces compatriotes, N'raa. Il paraissait montrer quelques signes de faiblesse. Sans réfléchir, Nils, alla directement sur lui et lui fit quelques soins qui lui avait fait du bien.

Il reprit la route, au petit matin, Une deuxième fois il croisa N'raa, qui cette fois ci, se trimballait avec une à ses basques. Sans Faillir, Nils occis la bête.

C'est alors qu'il vit Lalieth un peu plus loin entrain d'essayer d'avancer au mieux, elle non plus n'avait pas l'air d'aller bien.

Et c'est ainsi que Nils se remit en chemin, tout en essayant de ne pas trop perdre de vue les deux voyageurs. Il se retourna dans sa marche afin de leur crier la direction qu'il fallait prendre pour se retrouver sur la route menant à Zarlif.

Nils était plutôt un solitaire, mais dans ces cas, il ne pouvait pas ne pas aider. C'était sa nature, être chevaucheur de la Dame.

La route semblait paisible quand il l'aborda, ces compagnons de route, le suivait de prés.


Le mal est une nécessité favorable à l'équilibre du bien.

 
N'raa

Le Merakih 5 Manhur 1510 à 20h41

 

Nils avait fait preuve d'une redoutable efficacité. Le temps de reprendre des forces à ses côtés tout en discutant du chemin à prendre, Laelieth avait déja trouvé la route pour Zarlif. N'raa remercia encore son acolyte Equilibrien, et se mit en quête de rejoindre sa partenaire.

Revigoré à la fois par cette rencontre fraternelle et la joie d'être sortie de cette zone infestée, il trouva rapidement la route, petit filet de civilisation serpentant entre les les hautes herbes des prairies.

Jamais encore il n'avait marché aussi vite, même ses sorts semblaient d'une efficacité inhabituelle et la piste était dégagée de toutes créatures. Si bien qu'il rejoignit Laelieth pourtant beaucoup plus rapide que lui, à la fin de journée.

C'est bien. Il était temps de prendre du repos et de bivouaquer pour la nuit et il ne le ferait pas seul.


N'raa
Chercheur du Masque
Maître Alchimiste au service de la Dame
Fil du choix de potions

 
Laelieth

Le Sukra 8 Manhur 1510 à 15h46

 
Ils cheminaient, côte à côte, dans un environnement plus souriant que ces derniers jours. Enfin, si l’on exceptait les sourires du type carnassier, remplis de dents acérées, d’échardes de bois, de tentacules frétillants, de dards empoisonnés ou d’autres horreurs, prêt à vous déchirer par petits lambeaux avant de vous avaler, et prêt à le faire immédiatement pour éviter que ce soit le voisin qui le fasse. Plus souriant, donc, avec un chemin de terre battue qui donnait enfin une indication précise des directions à suivre, utile pour les nombreux poussiéreux qui se jetaient –ou suivaient ceux qui se jetaient – avec enthousiasme dans la mauvaise direction, d’autant plus vite qu’ils fonçaient vers des dangers plus graves. Et autour du chemin, de grandes plaines herbacées, aux ondulations rieuses, au petits bruit de douce vague, ou bien de petites collines aux pentes douces et ensoleillées, qui donnaient envie de les grimper pour les dévaler ensuite à toute vitesse, au milieu de la nature pour une fois dépourvue de toute présence malfaisante, hostile ou simplement sauvage. Un ciel bleu et sans nuage, une agréable petite bise qui soufflait…tout contrastait avec ces derniers jours, et ce n’était pas un mal.

Moute dit :
Roulé-boulé le long d’une colline, puis téléportation en haut de la suivante au moment où la petite symbiote allait s’écraser dans un arbre. Hop, nouveau roulé-boulé...un trou de taupe qu’elle n’avait pas vu, et elle se trouva coincé dedans.

Ah ! Une bestiole !

Téléportation instantanée, et petit bruit mou – c’est le cas de le dire – d’une petite masse terreuse dans un pli de la tunique de sa symbiote.


C’est malin, ça ! Tu croyais qu’il était venu comment, le trou ? Tout seul sur ses petites pattes ?

Dit avec un petit sourire la symbiote poussiéreuse – et terreuse pour l’occasion – soulevant d’une main fine la moue pour faire tomber la salissure par terre.

Moute dit :
Boudeuse, la moue sauta au sol, et finit de se nettoyer en se roulant dans l’herbe.

Je l’avais pas vu, le trou, d’abord !

Trois petits sautillements.

Et puis si c’est comme ça, je vais rejoindre M’to et je ne te parle plus !


Tu as beau avoir une bouche pour parler ou bouder, de toute façon on sait ce que pense l’autre.

Moute dit :
Tu m’avais comprise ! Tu devrais plutôt être contente de m’avoir et me louer pour tout ce que tu peux faire grâce à moi, non mais !


Oui, ton éminente grandeur, louée sois-tu.

Moute dit :
C’est pas gentil de te moquer de moi…


Bah, tu sais bien que c’est affectueux. Aller, on se rapproche d’eux !

Moute dit :
Moui…


Et la journée passa agréablement, à cheminer dans une atmosphère enfin calme, tandis que ses sorts faisaient action pour réparer les derniers dégâts des jours précédents. Les poussiéreux l’un à coté de l’autre, les mous batifolant dans la paysage environnant. Ca faisait du bien, de temps en temps, d’abandonner tout le reste, la mage studieuse, l’artisane parfois surchargée, la Maitresse des Arcanes dans son rôle de Nhêre, et de laisser juste la poussiéreuse avec son compagnon poussiéreux qui voyagent tranquillement.

Le soir arriva, et les deux compagnons purent bivouaquer ensemble dans un espace dégagé en profitant du coucher de soleil, ce qui était tout de même mieux que de se terrer seul contre une pierre pour passer un nuit glaciale au milieu de créatures hostiles.

Finalement, elle n’avait pas envie de troubler ce tableau idyllique, par la mort et le dépeçage d’une créature. Aussi sorti-elle de la viande séchée qu’elle avait dans son sac, et avec quelques légumes sauvages cueillis non loin, pour confectionner avec N’raa un petit plat. Ils récupérèrent un peu de bois mort et quelques brasses d’herbes sèches, qu’elle alluma distraitement pendant qu’ils préparaient leur repas.


Moute dit :
Non, ça va pas, là le bois il se remet à pousser.


Nouvelle tentative.

Moute dit :
Y a le double de bois.

Sautillement.

Et l’autre moitié, c’est juste une illusion.


Elle finit sa préparation en même temps qu’une nouvelle tentative.

Moute dit :
C’est normal qu’il se mette à pourrir, ou quoi ?


Ca commençait à faire beaucoup, aussi se retourna-t-elle, écartant du pied les branches atteintes, pour invoquer une petite flamme d’essentialis, qui, sitôt prise, reçut le récipient. Et comme dessert, des baies, récoltées elles aussi dans les environs, avec un petit pot de miel issus des réserves de la jeune Tchaë, le tout embroché sur des branches fines et mit à griller au dessus du feu.

Le repas fini, ils discutèrent encore un peu, et l’heure avançant dans cette nuit qui se rafraichissait, ils s’enroulèrent dans leur cape, et se blottir pour profiter de la chaleur de l’autre.



Par la Magie, pour la Dame

Laelieth, archimage, artisane de l'Équilibre, grande voyageuse.

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