*** Plusieurs jours après avoir ressucité dans le pilier de poussière de Farnya, où il s'était remis de toutes ses émotions, Knïg, évidemment, ne résista pas à l'envie de s'aventurer à l' Ouest de Farnya pour y chasser les Bestioles.

De plus il avait recruté récemment un soldat nommé Abel. L'Armée régulière Tchae comptait maintenant deux Fantassins et une Infirmière. Knïg partit donc avec Abel pour combattre tout ce qu'ils pourraient trouver, sous prétexte d'éliminer les bestioles se trouvant non loin des routes et qui pourraient, éventuellement, gêner les passants.

Durant des jours, il ne trouvèrent pas de créature d'aucune sorte.
Mais un beau matin, non loin au Nord du transport volant, se trouvait justement une Mandragora qui les narguait.

Ni une ni deux, Knïg et Abel se jetèrent dessus et écrasèrent après deux jours de combat la plante verte. Très fier de lui, Knïg ramassa avec satisfaction le cristal qui se trouvait dessous.

Après ca, ils n'eurent guère de problèmes pour trouver un tas d'autres bestioles. Trop d'autres bestioles. C'est pourquoi l'infanterie Tchae jugea qu'il était plus raisonnable de se replier en bon ordre.

Ils étaient désormais en train d'essayer d'éviter une Kroniade de feu, un Assulter, et deux Gambol... ***

*** Abel ne tient pas en place. Il venait d'être recruté par le lieutenant Knïg, et en éprouvait une grande fierté. Enfin de l'action ; il allait mettre à profit toute cette énergie qui le faisait hurler plutôt que parler, courir au lieu de marcher.

Il doit rapidement déchanter; La région est infestée de créatures redoutables, et même ce qui ressemble de loin à une vulgaire laitue ou un cochon agité, se révèle être un danger pour lui.

Du coup passe-t-il plus de temps à panser ses plaies qu'à écraser sa masse sur ces êtres hostiles.

Qu'importe, il n'est pas là pour apprendre le tricot ou réciter des alexandrins. Abel doit prouver sa bravoure et son aptitude au combat à son supérieur, pour lui montrer qu'il n'a pas eu tort de lui faire confiance sans le connaitre. "Le vieux" a encore de la ressource....

Et tant pis pour les risques... ***

*** Après un cour repos, le temps de penser toute les plaies, les soldats suivirent la route en direction du Nord pour traquer un Sanglier furieux qui s'était écarté des autres bestioles. L'erreur à ne pas commettre...

La technique était simple: courir, frapper, faire demi tour, penser les plaies, de nouveau courir, frapper et ainsi de suite durant des jours.
C'est beau la guerre.

Mais avec un peu de patience, cela marche à merveille et c'est sous le joug de la hache de Knïg que le Sanglier s'éffondra enfin. ***

*** Toute ces émotions avaient poussé Knïg à aller se reposer à Farnya. Il prit donc le temps de faire enchanter sa Hache d'arme, et d'acheter un cuir clouté déjà enchanté. Au passage il recruta aussi une jeune guerrière.
Les chevilles de Knïg enflèrent lorsque le Sergent Artilleur lui dit qu'il avait entendu parler de ses exploits et qu'il désirait l'accompagner dans sa prochaine quête.

C'est donc avec deux Fantassins, un Sergent Artilleur et une Soigneuse que Knïg parti avec l'intention de protéger le Transport Nemen.

Bien évidemment ils ne se retrouvèrent plus que deux, lui et Abel, son plus fidèle Soldat, au point de rendez-vous donné. L'une n'était pas partie, l'autre était parti au Sud et la dernière s'était perdue dans les marécages de l'autre coté du lac.

Knïg et Abel durent redescendre vers Farnya sans avoir combattu pour récupérer les autres.

Effectivement, d'après l'efficacité et la réactivité de l'Infanterie, on peut penser qu'elle a encore besoin d'un petit entraînement... ***

*** Abel a soif d'aventures. Aussitôt que son lieutenant fait appel a lui, il offre ses services, prêt à en découdre avec n'importe quelle créature.
Aussi lorsque Knïg lui demande de cesser de taper sur cette Kroniade de feu, il ressent un petit peu d'amertume.
Le reste de l'équipe s'est perdu !... Il faut retourner les chercher.

Il est sur le point de pester, lorsqu'il se souvient que lui-même avait quelque peu perdu ses repères dans cette zone.

Aussi, fait-il contre mauvaise fortune bon coeur, promet à la Kroniade de revenir s'occuper d'elle très bientôt, et se lance sur les traces de l'équipe dispersée. Qu'il ne tarde pas à rejoindre. ***

*** Quelques jours auparavant... ***

*** *Grande tape sur le front* ***

*** Mais Tyana tourna un bon moment en rond, et le chef, qui en avait surement marre de l'attendre, décida de lui donner rendez vous non loin de Farnya.

Après avoir discuté de la mission ils se mirent en route vers le nord. Mais là, a quelques pas du fameux transport, ils repérèrent des traceS, un gros animal vivait dans le coin, sans doute un Gambol.
Alors que le celui qu'on lui avait présenté comme étant Abel, voulait deja se mettre en chasse de la bête féroce, Knïg, plus résonné décida de continuer et chercher une bête moins dangereuse.

Tyana fut plus que soulagée par cette décision. Elle se voyait deja cachée dans un bosquet a regarder ses collègues se faire manger les uns après les autres, supportant les blablateries de son mou qui lui dirait d'aller les sauver, jusqu'a ce qu'au bout d'un moment, a bout de nerf, elle décide de se lancer et se fasse manger a son tour ***

*** Tyana se mit a courir et rejoint rapidement son chef.
***

*** Effectivement, après quelques jours de combats, l'équipe avait apris à être efficace: elle se déplaçait rapidement, frappait, tuait et arrivait même à rester groupée.

Knïg se rendit compte qu'il avait même sous estimé son équipe et en regardant ses amis piétiner les Mimics, massacrer les Sangliers et étriper les Arkoniens, il lui était même venu à l'idée de s'attaquer aux Gambols.
De plus, quelque chose dans son dos lui mettait la pression.
***

*** Le Lieutenant se retourna vers ses compagnons: ***

*** La peur.

La peur de la mort, le peur de ne pas être a la hauteur.

Quand Tyana pensait a l'armée, elle pensait surtout a fabriquer des potions pour les valeureux tchae qui allaient se battre.

Depuis combien de temps n'avait elle pas fabriquer de potion? Depuis sa mort, depuis le moment ou elle avait comprit que la vie ne tient qu'a un fil et qu'il fallait en profiter mais aussi la préserver.

Tyana courrait vite, mais pas assez pour semer des sanglier sauvages, des arkhoniens, des placides ou des gambols. Ils étaient tous égaux devant la mort, c'étaient soit eux, soit notre fine équipe de l'infanterie de la fraternité.

Ainsi Tyana avait pour rôle de défendre les arrières, d'assurer aux guerriers qu'ils puissent combattre sans peur, l'esprit libéré de toute contrainte, simplement libre de tuer.

Mais Tyana, malgré son expérience en matiére d'alchimie n'avait pas beaucoup de potions sur elle, l'argent ne coule pas a flot quand on est une simple petite soigneuse, et acheter les ingrédients coutait une fortune, sans parler des sorts.
Parlons en des sorts, elle n'avait rien pour les soigner, elle pouvait simplement leur permettre de résister mieux aux attaques et de déstabiliser les créatures et ça s'arrêtait là.

"Qu'est que tu fais la?"lui disait chaque jour son mou, alors que Tyana regardait les courageux guerriers se battre avec des proies plus grosse les unes que les autres et qu'elle ne pouvait ni les soigner ni les aider.


De toute façon Tyana avait bien trop peur, elle se cachait la plupart du temps pour ne sortir que quand le besoin s'en faisait ressentir, c'est a dire juste de temps en temps, quand les sorts qu'elle avait lancé s'estompaient avec le temps.

Mais Tyana commençait a s'ennuyer, combien de temps étaient ils partis? Elle avaient envie de rentrer a Farnya, en sécurité dans le ville de son enfance, là ou elle connaissait tout, ou elle pourrait rentrer chez elle pour s'isoler.

Un matin elle avait même faillit abandonner ses compagnons pour rentrer en ville, mais son mou l'en avait dissuadé.

Son chef était gentil et c'est aussi pour ça qu'elle se laissa convaincre aussi facilement. Il lui avait fait confiance et après avoir discuté avec sa conscience elle ne pouvait se résoudre a les abandonner. ***

*** Après avoir décapité un autre Arkonien, Knïg pensa que si ils si mettaient tous ensembles, Ils pourraient tenir tête a un Gambol, voir même à le tuer.
Il en trouva justement un non loin de là, qui était en train de les observer en essayant veinement de se cacher derrière un arbre.
Le lieutenant demande donc à ses compagnons si ils étaient près à affronter un Gambol ***

*** Abel souffle, et souffre. Il tente souvent en vain d'abattre sa masse sur les créatures hostiles. La terre tremble sous l'impact et de petits cratères dans le sol permettent de suivre pas à pas le guerrier dans sa tâche. Il regarde du coin de l'oeil ses compagnons, tous bien plus jeunes que lui, et surtout, chacun à leur manière, bien plus efficace.

A force de courir de droite et de gauche pour enfin ramener un trophée, il s'éloigne peu à peu de ses camarades. Ses épaules lui font mal, et l'air siffle en se frayant un passage dans ses poumons.
Il ne perçoit plus leurs cris suffisamment consciemment pour y répondre, et s'acharne sur un mimic qui, peut-être par compassion, évite d'esquiver les coups.... ***

*** C'était une longue route pour renter à Farnya et Knïg se demandait où était passé Abel. Il pensa qu'il avait fait une pose et qu'il arriverait plus tard.

Enfin Knïg arriva à Farnya, une Auberge se présentait devant lui... Knïg alla boire un verre, et même un deuxième pour finir sur un troisième. Lorsqu'il arriva à trouver la porte, il sorti, fit trois pas et tomba nez à nez avec... Le Général Krondor!

En quelque dixième de secondes il se redressa et se mis au garde à vous. ***

*** Le Général lui dit de se mettre au repos et remarqua que le Lieutenant était légèrement ivre. Apparemment cela lui rappela quelque chose, lorsqu'il était jeune, mais Knïg ne compris pas. Il n'en revenait pas de rencontrer le Général Krondor de cette manière ici à Farnya.

Il en était encore abasourdis lorsqu'il rencontra plus loin, Tyana...
Ils se mirent donc tout deux à boire et à chanter. ***

*** Le mimic semble lassé de jouer avec Abel. Son jeu de jambe n'a rien d'aérien, mais cela suffit pour déjouer les tentatives du vieux guerrier. Ce dernier, fort et robuste manque toutefois de vivacité pour ne pas s'essouffler en vain.

Il réalise alors que ses compagnons ne sont plus visibles, et se remémore les dernières injonctions du Lieutenant. Vexé de ne pas avoir écrasé une créature, il ne perd pas pour autant son sang-froid. Bien que seul, il saura rejoindre Farnya sans encombres, car le bonhomme est robuste.

Il se met alors en route, et ne tarde pas à retrouver un peu d'énergie pour trottiner dans un fracas de métal et de cuir gémissant. ***

*** C'est avec un grand soulagement que Tyana passa les portes de la ville rouge. Elle c'était perdue en route et avait du fuir devant des dizaines de bestioles en tout genre qui en voulaient a sa vie. Empoisonnée et blessée a la jambe et au bras, elle avait finalement rejoint sa ville natale avec une joie non dissimulée. Elle embrassa le sol crasseux de Farnya, leva les bras au ciel en signe de remerciement a on ne sait qui pour être revenue vivante de ce périple.

Mais elle n'eut même pas le temps de se reposer, elle devait régler cette histoire de potion. Elle avait envie que ça marche, car malgré son poste dans l'armée elle ne jurait toujours que par l'alchimie et avait envie de se faire une réputation d'alchimiste de talent, dont tout le monde veut s'arracher les potions. Grand fantasme ou pure ambition allez savoir...

Toujours est il qu'une fois cette histoire finie et après avoir récupérer une tunique rêche, elle croisa son chef qui errait dans les ruelles. Il était relativement ivre. ***

*** Aucune réaction.

Tyana entra dans l'auberge et acheta de quoi souler un Nelda alcoolique. ***

*** Tyana rejoint son chef, lui offrit un verre et commença a boire. ***

*** Tyana bu un autre verre cul sec, grimassant tant elle trouvait ça mauvais. ***

*** Troisième verre. ***

*** Le ventre de Tyana commençait a chauffer, elle avait chaud et commençait a raconter n'importe quoi a son chef tout a fait réceptif aux dires la tchae puisqu'il était dans le même état.

[action]Quatrième verre. ***

*** Grande tape sur le front. ***

*** Tyana voulu se relever mais ne réussit qu'a vaciller et a tomber.

Oula bon dis donc ça tourne hein! Hahahahahahahhahahahahaha!

[action]Knig essaya de relever la tchae mais en vain. Au bout d'un moment Tyana réussit a se remettre debout et, pour fêter ça s'envoya un nouveau verre.

Ils chantèrent a tu tête jusqu'à ce qu'un habitant leur jette de l'eau a travers la figure pour les calmer.

Knig lacha Tyana qui tomba comme une grosse loque sur le sol trempé. ***

*** Cria la tchae d'une voie a faire froid dans le dos. ***

*** "Ta gueule toi même", lança un habitant de la ville outré de se faire réveiller par ce genre d'insulte. ***

*** murmura t'elle alors que sa tête tournait a une vitesse folle. ***

*** Elle tomba dans les pommes. ***

*** Après cette petite fête, Knïg se réveilla encore à moitié saoul et trouva qu'il y avait du mouvement dans l'air. Il demanda donc à un quelqu'un (Effectivement il était trop saoul pour savoir qui il interpellait et il ne s'en était même pas posé la question ensuite. ) le pourquoi de cette agitation.
On lui répondit que le Général Krondor avait donné l'ordre à tous les membre de la Bulle Noire d'abattre un Nelda qui traînait la depuis longtemps.
Sans réfléchir, Knïg fonça dans la mêlé. Il en oublia même de sortir sa Hache.
Et on ne sait comment, au coeur de la mêlé, Knïg envoya une droite phénoménale dans la mâchoire du Nelda. Celui ci fut tuer net...
Knïg qui ne comprenait toujours pas trop ce qu'il se passait, fut remercié par le Général Krondor, qui, loua la réussite de la Bulle Noire.

Le Lieutenant passa plusieurs jours, avec ses compagnons, à étudier en matière de combat auprès du Général.
Non loin, un espèce de type bizarre avec une cicatrice et une tête de tueur essayait de voler les passants. Le Général l'interpella et lui demanda pour quels raisons il agissait de la sorte.
Le gaillard ne répondit pas et s'enfuit en courant.
Le lendemain, alors que des membres de la Bulle se retrouvaient pour de nouveaux cours, le bonhomme en question sorti d'on ne sait où et essaya le frapper le Général au visage. Celui ci esquiva, naturellement.
Le malfaisant essaya à nouveau de s'enfuir mais Knïg se trouvait, la Hache à la main, en face de lui.
Le malfaisant, pris au dépourvu, ne pu rien faire et lorsqu'il ouvrit les yeux, il eut juste le temps de voir son sang jaillir de son ventre et le Général Krondor levant les bras pour donner le coup de grace avec un maillet de combat.

Knïg se vit donc offrir par le Général, une partie du Butin qui se trouvait sur la victime. Hélas, après sa petite fête, Knïg avait prit goût
à l'alcool et il fêta donc ça à l'hydromel... La suite, on peut s'en douter... ***