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Le Julung 20 Manhur 1510 à 11h03
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| Nelle ne tarde pas à rejoindre le nelda, du moins le temps de descendre les Escaliers Bleus et de traverser la ville en pleine agitation : les réfugiés venus d'Oriandre sont encore en train d'arriver où bien d'être dirigés vers différents quartiers, et certaines rues sont joyeusement encombrées, pour ne pas dire carrément bouchées parfois par l'accumulation de charriots...
Toujours accompagnée de son garde municipal attitrée, la jeune tchaë parvient donc finalement aux portes Ouest de la cité rouge une petite demi-heure après le message du Contemplateur.
Laissant l'agent Teres s'octroyer une pause en compagnie de ses collègues aux portes -après tout, si elle quitte l'enceinte de la cité l'étrangère ne fait plus vraiment l'objet de surveillance, n'est-ce pas ?!- Nelle rejoint Orol'Nar au petit campement qu'il s'est établi au bord de la route, à mi-chemin entre le pilier de poussière et l'entrée de Farnya.
Tout en s'approchant, la jeune propage se remémore intérieurement sa dernière rencontre avec le contemplateur... Difficile à oublier, en réalité : sous l'emprise de la Rage du S'sarkh, le sombre nelda lui avait collé une mandale mémorable, qui l'avait envoyée valser à plusieurs mètres... après qu'elle l'ait affaiblit à grand coup de décrépitude...!
Oui, leur dernière rencontre fut une brève mais intense confrontation, qui n'avait rien d'un entrainement cordial... Pourtant les deux témoins se sont quittés peu après en très bon termes, et aucune animosité n'entache non plus cette nouvelle entrevue, presque deux ans plus tard, comme en témoigne le chaleureux sourire de Nelle lorsqu'elle salue le Contemplateur :
Bonjour Orol'Nar !
Voilà bien longtemps que nos routes ne s'étaient croisées ! Comment vous portez-vous ?
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Le Vayang 21 Manhur 1510 à 19h39
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| Nelle perçoit vaguement l'embarras du nelda, sans pouvoir y donner un sens. Pour elle, ces évènements remontent à longtemps, déjà quelque peu érodés par le temps et les évènements survenus entre-temps... et surtout, elle n'est pas du genre à s'attarder sur ce genre de considération.
En l'occurrence, Orol'nar est un personnage pour qui elle a toujours nourri admiration et respect, et il en faudrait bien plus que ce bref épisode pour changer la donne.
Comment j'ai vécu les récentes épreuves ? Et bien... de façon plutôt mouvementée... A vrai dire, bien que la gravité des évènements qui touchent les peuples de poussière actuellement ne s'y prête pas vraiment, j'apprécie assez ces quelques jours de repos que je prends à Farnya... Je commence à plutot bien connaître cette cité, et surtout ses jardins où je me sens comme chez moi : après ces mois de périple, depuis presque un an passé en voyage constant, s'attarder quelques temps dans un lieu familier est salutaire, tant pour le corps que pour l'esprit.
Quant à la Fraternité, ma foi, elle se porte plutot bien je crois, pour une faction qui vient de se retrouver amputée d'une de ses deux cités. Les choses s'organisent, comme vous vous en doutez, pour accueillir les réfugiés d'Oriandre. Et ils me semble que cela s'organise plutôt bien. Le Prince est critiquable sur bien des questions, mais visiblement pas celle-ci.
Et puis au moins à la consternation d'avoir perdu leur cité, les Frères du Désordre peuvent se consoler de n'avoir quasiment aucune perte tchaë à déplorer.
Et vous, savez-vous où vous mènera votre périple ?
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Le Sukra 22 Manhur 1510 à 20h59
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| A ce propos, puisque vous venez d'Arameth, savez-vous où en est ce projet de rituel sur le chant bardique ?
Tout comme vous je ne suis pas persuadée que le peu que nous ayons pour l'instant découvert sur les éventuelles faiblesses du Tark'nal nous permettent de le vaincre. Au mieux de le ralentir, effectivement...
Et il est bon que d'autres recherches se mettent en place : mieux vaut avoir trop d'options que pas assez !
Pour ce qui est d'appliquer les paroles de Batyias... Pardonnez-moi, mais pour ma part j'aimerais les entendre directement avant cela... Pour être franche, j'ai une confiance assez réduite dans les capacités d'interprétation de Lasha...
Et je ne connais rien de la clairvoyance de la Gardienne Lëen, mais pour avoir déjà entendu notre Kar'nem S'sarkh s'exprimer, j'aurais tendance à avoir quelques réserves quant au fait de pouvoir interpréter aussi clairement ses paroles...
Enfin, disons que... c'est rarement aussi simple, il me semble.
Nelle s'interrompt avant de passer pour arrogante, ayant elle aussi visiblement du mal à mettre des mots sur son sentiment...
Enfin, quoi qu'il en soit, tenter de comprendre un peu mieux ce qui rend notre presqu'île si particulière ne peut être que bénéfique, je pense... j'espère que les recherches de Calixtën aboutiront à quelque chose !
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Le Dhiwara 23 Manhur 1510 à 17h30
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Le Sombre Nelda acquiesce d'un dodelinement de la tête, l'air sévère... ou est-ce plutôt simplement le fait qu'il soit en train de ruminer et d'intérioriser les paroles de la tchaë ? Difficile à dire pour son interlocutrice.
De ce que j'en ai compri, le chambellan Edoard Edaregord tente de créer un rituel qui pourra étendre l'influence du chant bardique de cetains bardes tout autour des murailles de la Perle. Comment compte-t-il y arriver, cela je n'en ai aucune idéeé. Mais il m'a assuré avant mon départ qu'il vous livrerait le résultat de ses recherches.
Le fait qu'il ne l'ait pas déjà fait peut vouloir dire deux choses. Soit il manque à sa parole, soit ses recherches ne sont pas encore assez concluentes pour être livrées. Je ne saurais juger son caractère. Il est confrère, cela est certain, mais j'ai parfois trouvé qu'un confrère s'engageant dans une quête personnelle est avant tout motivé par cette dernière et non par l'agenda secret de sa faction... J'opterais donc pour la seconde option. Mais vu qu'il est du type nerveux... il pourrait très bien donner dans le perfectionnisme et n'envoyer des nouvelles que lorsque les faits seront accomplis...
Se grattant la tête, le Contemplateur semble perdu un instant dans ses pensées puis se ressaisit.
Contactez-le, Nelle. Vous, au moins, pourrez y comprendre quelque chose et y apporter votre sagesse. Mon rôle à moi se résume à observer, écouter et rapporter.
De mon côté, je tenterai de me faire rapporter ce que Bathyas a dit... mot à mot et sans interprétation.
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Seule la Foi donne un sens à l'acte. | |
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Le Matal 25 Manhur 1510 à 20h18
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| Vous avez raison, je contacterai monsieur Edaregord ou Antiorn pour avoir des nouvelles de leurs recherches, c'est encore la meilleure façon d'être tenue au courant !
Ici aussi, avec quelques savants et les plus talentueux sorciers de la bulle bleue, nous allons réfléchir au moyen d'exploiter les informations recueillies sur le Tark'nal.
Ah, au fait, vous vouliez donc des potions d'alchimie, n'est-ce pas ? J'en ai préparé quelques unes avant votre arrivée, dites-moi ce qui vous intéresse, ou bien ce qu'il vous faut d'autre : j'ai installé un petit laboratoire à l'étage de... là où je loge. Je pourrai donc confectionner ce qu'il vous faut avec les ingrédients que vous m'avez apporté.
Tout en parlant, Nelle a posé à terre -et avec délicatesse- le sac de toile qu'elle portait en bandoulière, et en sort plusieurs fioles en verre ou en cuivre, qu'elle dispose devant elle.
Knüt dit :
Hésite pas mon grand, c'est pas cher ! C'est presque donné, même, à s'prix là, écoute donc un peu !
La potion d'anti-poison... ça a l'air de rien, hein, mais ça peut t'sauver la vie, ça, hé oui ! Donc la potion d'anti-poison, allez j'te fais un prix d'am...héééé !!?!
Le coupant dans son élan, Nelle a attrapé Knüt et le fourre -sans délicatesse- dans le sac de toile désormais vide, tout en adressant un sourire de connivence à Orol'nar :
Surtout ne prêtez pas garde à la cupidité de Knüt : je ne fais pas de commerce, j'apprécie juste de pouvoir rendre service. | |
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Le Merakih 26 Manhur 1510 à 23h13
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| Les jambes de la frêle tchaë vacillent lorsqu'elle réceptionne le lourd paquet, que le puissant guerrier nelda lui tend d'un bras avec désinvolture.
Elle s'empresse de le poser par terre avant de jeter un oeil à l'intérieur, et son regard se met légèrement à briller lorsqu'elle trouve les bloc de cristaux de sel : il ne lui restera plus qu'à récupérer les larmes de la déesse achetée par Harkhmethis à Syrinth pour pouvoir se mettre à refaire quelques une de ces précieuses potions de vie ! Potions qu'elle s'empresse généralement de distribuer gracieusement, au grand désespoir de Knüt...
Alors voyons... il y a là de quoi faire pas mal de choses. Prenez déjà ces trois potion d'anti-poison, et la potion de vie, là... dit-elle en lui désignant quatre fioles parmi celles qu'elle a déballées.
Avec ces amanites et ces spelectes séchés je pourrai aussi vous faire quelques potions de soin modéré.
Et une de dissipation...
Cela me prendra sans doute deux ou trois jours.
En tous les cas, si vous avez fais affaire avec monsieur Tosh'hur, je comprends pourquoi les ingrédients que vous m'apportez sont d'une telle qualité. Mon travail n'en sera que facilité !
Est-ce qu'il vous faudrait autre chose ? Les potions de soin et d'anti-poison nécessitent des ingrédients assez communs, je pourrais donc vous en faire quelques une en plus, si vous le souhaitez.
Cela dit... ajoute-t-elle avec un brin de malice... moi je pense au contraire qu'un peu de compagnie dans vos périples vous ferait le plus grand bien.
Vous devriez songer à prendre un ou une apprenti, lorsqu'un prochain nouveau symbiosé se présentera pour suivre la voie de la Contemplation.
Ou même une autre voie : après tout, bien qu'ayant moi-même suivie mon père pour faire le mien, je reste persuadée que l'apprentissage consiste aussi à se forger ses propres expériences, et je suis sure qu'un Serviteur de la Voix ou de l'Esprit aurait tout autant à apprendre à vos côtés !
Enfin bref ! Reprend-elle en souriant, En attendant n'hésitez pas à me dire si vous voulez quelques médecins de substitution en plus !
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