Les Mémoires de Syfaria
La Région de Farnya

Rencontre hors des murs d'une cité refuge.

L'analphabète et l'alchimiste...
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Sujet lancé par Orol'Nar
Le 19-05-1510 à 21h37
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Posté par Orol'Nar,
Le 27-05-1510 à 04h26
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Orol'Nar

Le Merakih 19 Manhur 1510 à 21h37

 
***
Le sombre nelda s'était extirpé de la nef volante avec peine. Le sommeil embrouillait ses perceptions.
Son séjour chez les confrères s'était éternisé.
Il s'était ramolli.
Les épreuves s'étaient faites rares.

Orol'Nar se secoua les puces à contre-coeur puis contmpla la route qu'il avait à suivre.
Le chemin était désert hormis un gros crustacé corrompu qui s'était probablement traîné depuis la baie.
Ajustant les sangles de son sac, il se mit en quête d'abréger les souffrances de la bête ravagée par les effluves.

***


***
La route avait été calme. Déserte même. Il se serait attendu à ce que les terres de la Fraternité soient sur un pied d'alerte. Apparemment, ce pied avait pri la poudre d'escampette... ou s'était réfugié entre les murs de la cité Rouge. Pas un tchaë pour insulter le témoin, nelda par surcroît. De loin, cela était jusqu'à présent son voyage le plus serein au sein du Désordre.

Les murailles de la ville étaient bien en vue lorsqu'il stoppa sa marche indolente. Les gardes sur les crénaux le tenaient déjà en joue de leurs arbalètes. Voilà qui ressemblait plus au protocole habituel...

Inutile de se faire aller les bras en signe de paix. Le contemplateur posa son bardas par terre et envoya une pensée vers la propage Nelle. Il ne désirait pas pénétrer en ville. Les choses semblaient assez compliquées comme cela sans y mêler en plus sa bonimie naturelle...
***


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Nelle

Le Julung 20 Manhur 1510 à 11h03

 
Nelle ne tarde pas à rejoindre le nelda, du moins le temps de descendre les Escaliers Bleus et de traverser la ville en pleine agitation : les réfugiés venus d'Oriandre sont encore en train d'arriver où bien d'être dirigés vers différents quartiers, et certaines rues sont joyeusement encombrées, pour ne pas dire carrément bouchées parfois par l'accumulation de charriots...
Toujours accompagnée de son garde municipal attitrée, la jeune tchaë parvient donc finalement aux portes Ouest de la cité rouge une petite demi-heure après le message du Contemplateur.

Laissant l'agent Teres s'octroyer une pause en compagnie de ses collègues aux portes -après tout, si elle quitte l'enceinte de la cité l'étrangère ne fait plus vraiment l'objet de surveillance, n'est-ce pas ?!- Nelle rejoint Orol'Nar au petit campement qu'il s'est établi au bord de la route, à mi-chemin entre le pilier de poussière et l'entrée de Farnya.

Tout en s'approchant, la jeune propage se remémore intérieurement sa dernière rencontre avec le contemplateur... Difficile à oublier, en réalité : sous l'emprise de la Rage du S'sarkh, le sombre nelda lui avait collé une mandale mémorable, qui l'avait envoyée valser à plusieurs mètres... après qu'elle l'ait affaiblit à grand coup de décrépitude...!

Oui, leur dernière rencontre fut une brève mais intense confrontation, qui n'avait rien d'un entrainement cordial... Pourtant les deux témoins se sont quittés peu après en très bon termes, et aucune animosité n'entache non plus cette nouvelle entrevue, presque deux ans plus tard, comme en témoigne le chaleureux sourire de Nelle lorsqu'elle salue le Contemplateur :


Bonjour Orol'Nar !
Voilà bien longtemps que nos routes ne s'étaient croisées ! Comment vous portez-vous ?


 
Orol'Nar

Le Julung 20 Manhur 1510 à 20h07

 
*** Le Contemplateur a tout le loisir d'observer la petite tchaë s'approcher alors que sa silhouette se découpe contre les murailles de Farnya. Leur dernière rencontre a laissé un goût amer au nelda. Non pas qu'il ait des raisons d'en vouloir à Nelle, ce serait plutôt le contraire, mais bien parce qu'elle est l'une des rares poussiéreuses à l'avoir vu dans un état de faiblesse. Tout ça à cause de ce vieil ivrogne de Fëa...

Enfin. Il connaît la compassion de la Dymer. Et il se sait pardonné pour n'avoir su canaliser proprement la rage insuflée par le sortilège entropique dont il était victime.

Mais l'impression demeure. La nervosité le prend. Ou plutôt l'embarras.

Je me porte bien, Nelle Dymer. Je vous remercie de vous en soucier.
Je dois admettre m'être enraciné un eu trop longtamps au sein de la Perle Sombre, mais quelques jours à quitter les sentiers battus devraient remédier à mon engourdissement.

La mine du sombre nelda se fait plus sérieuse.

Et vous ? Comment avez-vous vécu les récentes épreuves qui ont parsemé votre voie ? Et comment se porte le Désordre depuis la chute d'Oriandre ? ***


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Nelle

Le Vayang 21 Manhur 1510 à 19h39

 
Nelle perçoit vaguement l'embarras du nelda, sans pouvoir y donner un sens. Pour elle, ces évènements remontent à longtemps, déjà quelque peu érodés par le temps et les évènements survenus entre-temps... et surtout, elle n'est pas du genre à s'attarder sur ce genre de considération.
En l'occurrence, Orol'nar est un personnage pour qui elle a toujours nourri admiration et respect, et il en faudrait bien plus que ce bref épisode pour changer la donne.


Comment j'ai vécu les récentes épreuves ? Et bien... de façon plutôt mouvementée... A vrai dire, bien que la gravité des évènements qui touchent les peuples de poussière actuellement ne s'y prête pas vraiment, j'apprécie assez ces quelques jours de repos que je prends à Farnya... Je commence à plutot bien connaître cette cité, et surtout ses jardins où je me sens comme chez moi : après ces mois de périple, depuis presque un an passé en voyage constant, s'attarder quelques temps dans un lieu familier est salutaire, tant pour le corps que pour l'esprit.
Quant à la Fraternité, ma foi, elle se porte plutot bien je crois, pour une faction qui vient de se retrouver amputée d'une de ses deux cités. Les choses s'organisent, comme vous vous en doutez, pour accueillir les réfugiés d'Oriandre. Et ils me semble que cela s'organise plutôt bien. Le Prince est critiquable sur bien des questions, mais visiblement pas celle-ci.
Et puis au moins à la consternation d'avoir perdu leur cité, les Frères du Désordre peuvent se consoler de n'avoir quasiment aucune perte tchaë à déplorer.

Et vous, savez-vous où vous mènera votre périple ?


 
Orol'Nar

Le Vayang 21 Manhur 1510 à 22h01

 
*** Toute l'attention du Contemplateur était dévouée à la Propage. Pour peu, on aurait dit qu'il avait cessé de respirer. Puis, l'exposé terminé, il prit un grande inspiration le temps d'assembler les mots et de les accorder à ses pensées.

Mon périple m'a mené vers le Pillier Perdu puis vers Arameth. J'ai pu apprendre la défection des Vortex de l'armée du Maudit et le projet des confrères de créer d'un rituel centré sur le chant bardique pour protéger les cités de poussière.
Je reste en contact avec la Vigie du Rêve Penthésilée qui me tiendra au courrant si le Tark'Nal réapparaît. Nous sommes plusieurs symbiosés à nous tenir non loin des transports Nemen afin de nous regroupper le plus rapidement possible...
Le Sombre Nelda fronce els sourcils.

Je... Je ne crois pas que cela puisse suffire. Mais peut-être qu'en appliquant les paroles de Bathyas... et peut-être qu'en creusant la piste de la presque-île...

Ses pensées s'embrouillent. Il n'a jamais été à l'aise avec les mots, se contentant de phrases courtes et simples. La nuance qu'il tente d'exprimer ici semble trop subtile pour son parlé éduqué mais brut.

Je ne sais comment le dire, Nelle Dymer, mais je crois que ce que nos frères fouillent à Lerth ets la réponse à cette crise. Il sera important que la communication entre la Scintillante et ses enfants des routes soit rapide et claire lorsque le moment sera venu...

Ce que vous avez découvert à Oriandre nous sera utile pour ralentir cette horreur et peut-être freiner sa corruption... mais nous ne la détruirons pas avec des lames ou des sortilèges. Autant attaquer un Maraudeur avec un tire-pois... ***


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Nelle

Le Sukra 22 Manhur 1510 à 20h59

 
A ce propos, puisque vous venez d'Arameth, savez-vous où en est ce projet de rituel sur le chant bardique ?
Tout comme vous je ne suis pas persuadée que le peu que nous ayons pour l'instant découvert sur les éventuelles faiblesses du Tark'nal nous permettent de le vaincre. Au mieux de le ralentir, effectivement...
Et il est bon que d'autres recherches se mettent en place : mieux vaut avoir trop d'options que pas assez !

Pour ce qui est d'appliquer les paroles de Batyias... Pardonnez-moi, mais pour ma part j'aimerais les entendre directement avant cela... Pour être franche, j'ai une confiance assez réduite dans les capacités d'interprétation de Lasha...
Et je ne connais rien de la clairvoyance de la Gardienne Lëen, mais pour avoir déjà entendu notre Kar'nem S'sarkh s'exprimer, j'aurais tendance à avoir quelques réserves quant au fait de pouvoir interpréter aussi clairement ses paroles...

Enfin, disons que... c'est rarement aussi simple, il me semble.


Nelle s'interrompt avant de passer pour arrogante, ayant elle aussi visiblement du mal à mettre des mots sur son sentiment...

Enfin, quoi qu'il en soit, tenter de comprendre un peu mieux ce qui rend notre presqu'île si particulière ne peut être que bénéfique, je pense... j'espère que les recherches de Calixtën aboutiront à quelque chose !

 
Orol'Nar

Le Dhiwara 23 Manhur 1510 à 17h30

 
***
Le Sombre Nelda acquiesce d'un dodelinement de la tête, l'air sévère... ou est-ce plutôt simplement le fait qu'il soit en train de ruminer et d'intérioriser les paroles de la tchaë ? Difficile à dire pour son interlocutrice.

De ce que j'en ai compri, le chambellan Edoard Edaregord tente de créer un rituel qui pourra étendre l'influence du chant bardique de cetains bardes tout autour des murailles de la Perle. Comment compte-t-il y arriver, cela je n'en ai aucune idéeé. Mais il m'a assuré avant mon départ qu'il vous livrerait le résultat de ses recherches.

Le fait qu'il ne l'ait pas déjà fait peut vouloir dire deux choses. Soit il manque à sa parole, soit ses recherches ne sont pas encore assez concluentes pour être livrées. Je ne saurais juger son caractère. Il est confrère, cela est certain, mais j'ai parfois trouvé qu'un confrère s'engageant dans une quête personnelle est avant tout motivé par cette dernière et non par l'agenda secret de sa faction... J'opterais donc pour la seconde option. Mais vu qu'il est du type nerveux... il pourrait très bien donner dans le perfectionnisme et n'envoyer des nouvelles que lorsque les faits seront accomplis...


Se grattant la tête, le Contemplateur semble perdu un instant dans ses pensées puis se ressaisit.

Contactez-le, Nelle. Vous, au moins, pourrez y comprendre quelque chose et y apporter votre sagesse. Mon rôle à moi se résume à observer, écouter et rapporter.

De mon côté, je tenterai de me faire rapporter ce que Bathyas a dit... mot à mot et sans interprétation.

***


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Nelle

Le Matal 25 Manhur 1510 à 20h18

 
Vous avez raison, je contacterai monsieur Edaregord ou Antiorn pour avoir des nouvelles de leurs recherches, c'est encore la meilleure façon d'être tenue au courant !
Ici aussi, avec quelques savants et les plus talentueux sorciers de la bulle bleue, nous allons réfléchir au moyen d'exploiter les informations recueillies sur le Tark'nal.

Ah, au fait, vous vouliez donc des potions d'alchimie, n'est-ce pas ? J'en ai préparé quelques unes avant votre arrivée, dites-moi ce qui vous intéresse, ou bien ce qu'il vous faut d'autre : j'ai installé un petit laboratoire à l'étage de... là où je loge. Je pourrai donc confectionner ce qu'il vous faut avec les ingrédients que vous m'avez apporté.


Tout en parlant, Nelle a posé à terre -et avec délicatesse- le sac de toile qu'elle portait en bandoulière, et en sort plusieurs fioles en verre ou en cuivre, qu'elle dispose devant elle.


Knüt dit :

Hésite pas mon grand, c'est pas cher ! C'est presque donné, même, à s'prix là, écoute donc un peu !
La potion d'anti-poison... ça a l'air de rien, hein, mais ça peut t'sauver la vie, ça, hé oui ! Donc la potion d'anti-poison, allez j'te fais un prix d'am...héééé !!?!


Le coupant dans son élan, Nelle a attrapé Knüt et le fourre -sans délicatesse- dans le sac de toile désormais vide, tout en adressant un sourire de connivence à Orol'nar :

Surtout ne prêtez pas garde à la cupidité de Knüt : je ne fais pas de commerce, j'apprécie juste de pouvoir rendre service.

 
Orol'Nar

Le Matal 25 Manhur 1510 à 20h30

 
Un sourire amusé s'esquisse sur le faciès du sombre nelda. Un événement rare dont peu ont été témoins.

Un véritable petit confrère votre symbiote...

Fouillant à son tour dans son bardas, le contemplateur en ressort en sac de toile où s'entrechoquent fioles, bouteilles et blocs de sels et autres ingrédients, le tout devant peser une bonne quainzaine de kilos pour un volume somme toute restreint.

Tenez. Je n'y connais goûte. Je vous ferai confiance quant aux produits que vous voudrez bien de céder. Je ne comprends rien à rien aux arcanes et voyage souvent seul en terrain périlleux... Pouvoir traîner le substitut d'un médecin dans quelques flacons serait pour moi une bénédiction.

Puis il se gratte la tête.

Sans compter que cela m'épargnerait des grâces sociales dues à un véritable médecin...

Déposant son sac aux pieds de la tchaë.

Voilà, tout est pour vous. Compliments d'un certain Tosh'hur de la Perle Sombre.


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Nelle

Le Merakih 26 Manhur 1510 à 23h13

 
Les jambes de la frêle tchaë vacillent lorsqu'elle réceptionne le lourd paquet, que le puissant guerrier nelda lui tend d'un bras avec désinvolture.
Elle s'empresse de le poser par terre avant de jeter un oeil à l'intérieur, et son regard se met légèrement à briller lorsqu'elle trouve les bloc de cristaux de sel : il ne lui restera plus qu'à récupérer les larmes de la déesse achetée par Harkhmethis à Syrinth pour pouvoir se mettre à refaire quelques une de ces précieuses potions de vie ! Potions qu'elle s'empresse généralement de distribuer gracieusement, au grand désespoir de Knüt...


Alors voyons... il y a là de quoi faire pas mal de choses. Prenez déjà ces trois potion d'anti-poison, et la potion de vie, là...
dit-elle en lui désignant quatre fioles parmi celles qu'elle a déballées.

Avec ces amanites et ces spelectes séchés je pourrai aussi vous faire quelques potions de soin modéré.
Et une de dissipation...
Cela me prendra sans doute deux ou trois jours.
En tous les cas, si vous avez fais affaire avec monsieur Tosh'hur, je comprends pourquoi les ingrédients que vous m'apportez sont d'une telle qualité. Mon travail n'en sera que facilité !
Est-ce qu'il vous faudrait autre chose ? Les potions de soin et d'anti-poison nécessitent des ingrédients assez communs, je pourrais donc vous en faire quelques une en plus, si vous le souhaitez.

Cela dit...
ajoute-t-elle avec un brin de malice... moi je pense au contraire qu'un peu de compagnie dans vos périples vous ferait le plus grand bien.
Vous devriez songer à prendre un ou une apprenti, lorsqu'un prochain nouveau symbiosé se présentera pour suivre la voie de la Contemplation.
Ou même une autre voie : après tout, bien qu'ayant moi-même suivie mon père pour faire le mien, je reste persuadée que l'apprentissage consiste aussi à se forger ses propres expériences, et je suis sure qu'un Serviteur de la Voix ou de l'Esprit aurait tout autant à apprendre à vos côtés !

Enfin bref !
Reprend-elle en souriant, En attendant n'hésitez pas à me dire si vous voulez quelques médecins de substitution en plus !

 
Orol'Nar

Le Julung 27 Manhur 1510 à 04h26

 
Un fois de plus le Contemplateur se gratte la tête... cette fois-ci un air débité...

Les deux apprentis que j'ai eu se sont volatilisés... abandonnés par leur symbiote ou pire... Et mon récent périple avec certains jeunes symbiosés jusqu'à la Cité Puit ne m'a a été...

Il hésite.

Disons simplement que je me débrouille bien seul... ou alors que je me mêle bien aux autres par petites doses. La différence entre un remède et un poison n'est-il pas parfois justement le dosage ?

Mais ne croyez pas que je passe ma vie seule. J'ai roulé ma bosse avec Serphone, Erling, Arkana Voroshk et les meutes de Jypska et Korsyne. Simplement, la situation s'y prétait. Le danger était présent. La menace était claire. Ou alors nos offices étaient complémentaires.


Mais ces temps-ci...

Disons simplement que le danger est bien là, mais la menace est fuyante. J'ai peine à déceler où je serais utile.
Mais la route m'a toujours mené où je devais être jusqu'à présent.


Sourire en coin, Orol s'incline.

Je vous demercie pour ce précieux don. SI jamais vous croyez que les nouvelles potions que vous créerez pourraient m'être utile, je serai autour du fundeq. J'ai quelques affaires à mener avant de me rendre à Jypska.

Bonne chance, Nelle Dymer. Et que le Mal vous épargne.


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

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