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Le Sukra 12 Manhur 1507 à 22h11
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Eleuname était venu à Lerth pour s'engager comme Contemplateur. La ville était grande, très grande. Le Temple, magnifique, la bibliothèque, immense, les armureries, les salles d'entrainement, la place du marché... tout dans cette ville semblait parfait ! Mais c'était une ville quasiment déserte.
Eleuname ignorait si les Témoins du S'sarkh avaient été un jour nombreux, si la ville avait grouillé de monde... Ce qu'il savait avec certitude, c'est que le S'sarkh a besoin de serviteurs, pour chercher Ses Signes, les interpréter et pour propager Sa Parole.
Eleuname aimait chercher, fouiller, observer. Il n'avait pas un esprit d'analyse assez intense et, s'il avait une bonne culture générale pour avoir passé son enfance le nez dans les livres, il ne se sentait pas la capacité de devenir Transcient. Il n'en avait pas vraiment l'envie non plus, s'imaginant (à tort) que la vie de Transcient se déroulait forcément entre quatre murs. Or Eleuname voulait bouger, découvrir la nature ailleurs que dans les traités de botanique de son enfance, les paysages réels et non représentés...
Il avait donc fait le tour de la ville, remarquant une étrange structure de verre près du permier pont de la ville. On aurait dit un bol renversé et l'on pouvait observer certaines pièces à l'intérieur, toutes plus désertes les unes que les autres. Eleuname continua à sillonner la ville. Puis il tenta de faire le tour extérieur de cette dernière, mais le bras de mer qui coupait la ville en deux interdisait une telle manoeuvre.
Eleuname décida alors d'explorer l'île toute entière pour s'entrainer à découvrir Les Signes. Et à la course de fond aussi. Pour devenir un bon Contemplateur, il semblait au Nelda qu'il fallait pouvoir aller loin et revenir vite ramener aux transcients Les Signes.
S'il s'entraina efficacement à la course, il dut bien admettre qu'il ignorait complètement ce qui pouvait être considérer comme Un Signe ou non. Il décida de retourner en ville, à la recherche plus sérieuse de personnes qui pourraient l'aider, l'aiguiller, le guider... Un chemin, il croisa un T'chaë qui tenta de le voler ! Et lui donna un prétexte (vaseux) d'entrainement... Néanmoins, un peu plus tard, Eleuname se rendit à l'évidence : le T'chaë n'était pas un méchant bougre. Il était juste un peu désoeuvré... et cherchait à se faire remarquer pour trouver de la compagnie, visiblement. En tous cas, est-ce ainsi qu'Eleuname évalua la situation et il accepta de faire un bout de chemin avec Erlam.
Commençait à poindre dans sa tête l'idée qu'il allait devoir se prendre en main tout seul, trouver les Contemplateurs, se faire engager, trouver des compagnons de route, partir en expédition en ayant vu quelques Transcients pour connaitre leurs attentes en matière se Signes.
En ville, on lui signala que le siège des Contemplateurs était l'Observatoire, un bâtiment tout en verre. Ce pouvait-il que cela soit ce "bol renversé" ? Renseignements pris, c'était effectivement ça !
Eleuname s'y rendit. Le batiment était toujours désert. Personne pour l'engager, pour le former, pour lui donner une mission. Alors, le Nelda décida que le plus important était le service du S'sarkh et puisqu'il n'y avait personne pour le nommer Contemplateur, il allait le faire par lui-même. Il se dit que si toutes les personnes qui voulaient devenir Contemplateurs se présentaant là, ne trouvant personne, repartaient, Les Signes ne seraient jamais trouvés, les Transcients n'auraient rien à analyser, ou ils devraient partir eux-même à la recherche des Signes, (les malheureux, ils étaient si peu fait pour cela...), et le S'sarkh serait mal compris.
Eleuname s'engagea donc lui-même comme contemplateur et il laissa un mot à l'entrée de l'Observatoire pour expliquer que désormais toute personne désirant être contemplateur l'était, tant que l'administration de l'Observatoire n'était pas mise en place.
Eleuname était fier de lui. Il avait pris une initiative qui, lui semblait-il, servirait le S'sarkh. Il se sentait inversti d'une nouvelle énergie et c'est le coeur vaillant qu'il se promenait désormais en ville. Il attendait Erlam. Ils avaient décidé de partir en expédition, à la recherche des Signes, au moins pour se former, progresser. Même si'ils ne trouvaient rien...ils ne pouvaient rester là, à ne rien faire pour servie le S'sarkh. En tous cas, Eleuname ne le pouvait pas !
Cette nouvelle énergie lui permis peut-être de rencontrer les bonnes personnes ? Toujours est-il que tout à coup, il apparu comme un consensus entre plusieurs personnes par mous interposés : une propage, et peut-être une deuxième, un autre contemplateur, (c'est du moins ainsi qu'Eleuname le percevait) et un Transcient étaient intéressés par une expédition.
Eleuname se sentait vibrer de joie. Le S'sarkh serait bien servi.
Le Transcient pourrait leur apprendre ce qu'il fallait rechercher. Au moins, leur voyage ne serait pas que de l'entrainement physique. Et qu'importe d'aller vite ou non. L'important était les Signes, savoir les voir, les recueillir, les rapporter sans les abimer...
Eleuname ne savait pas si d'autres expéditions avaient été menées avant celle-ci. Et il était important pour lui de ne pas nier les autres. Il décida donc de nommer cette expédition "bleue", parce qu'une couleur ne contient pas de notion d'ordre et le bleu lui faisait penser à l'eau, donc au S'sarkh... Il ouvrit un journal de bord de l'expédition. Pour laisser une trace et pouvoir tirer profit de leur expérience...
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Le Dhiwara 13 Manhur 1507 à 11h00
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Eleuname était aux alentours du pilier de poussière, au tout début du passage vers l'Ile d'Agher erh'ta S'sarkh. Il patrouillait dans les environs, à la recherche, il faut bien l'avouer, plus de "matériel d'entrainement" que de signes. Soudain, il aperçut un sanglier.
Voilà qui fera un bon moyen d'apprendre à me servir de mes armes, et en plus, comme il faut bien se nourrir, cette viande donnera à tous les membres de l'expédition, des forces pour avancer longtemps pour chercher les Signes
Il se surprit à penser encore en Nelda et non en Ssarknesh !
Dès le début du pasage, il avait sorti son arc. Il décocha donc une flèche, mais il se rendit compte qu'elle ne faisait que ricocher sur le cuit épais de l'animal. Par contre, cela risquait juste de l'énerver. Pour rin donc, puisque cela ne lui infligeait aucune blessure...
Eleuname décida donc de prendre son épée courte et d'aller au combat au corps à corps. Il y avait beaucoup d'arbres et il se dit qu'au pire, si ses blessures devenaient trop importantes, il se réfugierait dans un arbre, le temps que l'animal parte.
Le combat s'engagea. L'animal, rendu furieux par les faibles blessures que réussissait à lui infliger le Nelda, perdait de l'efficacité dans ses coups. Heureusement pour Eleuname, qui lui, réussissait à garder son sang froid. Tous ses coups portaient, mais ils étaient bien faible et perçaient difficilement la peau terriblement épaisse de l'animal.
Eleuname se rassurait à chaque coup donné, même s'il était minime, en se disant qu'ainsi, il apprenait, qu'il progressait et que ça valait bien quelques blessures. Il serait obligé d'affronter bien d'autres dangers dans la recherche des Signes.
Intérieurement, il remerciait ce sanglier de lui servir de "terrain d'entrainement".
Le sanglier reculait, Eleuname le poursuivit et lui redonna un autre coup. Il voulait soit tuer l'animal, soit ne pas trop le blesser. Il était cruel de le laisser repartir avec des grosses blessures. Pour l'instant, les deux adversaires n'avaient que quelques bobos...
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Le Dhiwara 13 Manhur 1507 à 16h06
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| *** Maintenant, le Pilier de Poussière se dressait devant lui, perdu dans l'immensité céleste. Serphone perdit son regard le long de l'étrange bâtiment cylindrique. ***
Epuisé, il avait parcouru en sens inverse le chemin de croix terrible qui reliait Aghererh'ta S'sarkh au reste de Syfaria. La nuit avait été longue et la route difficile, mais enfin, il était arrivé au lieu de rendez-vous.
*** Il s'approcha du Pilier puis s'assit finalement contre un arbre et respira un instant en observant les alentours. Une belle et immense plage d'un côté et la forêt de l'autre qui reprenait déjà ses droits progressivement. ***
Le calme absolu...Eleuname et Erlam ne les avaient visiblement pas attendus. Ou alors ils s'étaient éloignés momentanément.
Pour le sorcier il était hors de question de s'éloigner; d'autres de leurs compagnons arriveraient d'une minute à l'autre et le choix des routes empruntables étaient bien trop vaste pour laisser son instinct le guider, au demeurant très inefficace en matière de voyage.
*** Bien vite, il s'endormit à l'ombre des feuillages et de son chapeau de paille vissé sur son crâne. ***
La nature berçait ses sens et ses quelques rêves seraient certainement des plus doux....
Il demeure dans notre esprit et erre dans l'océan, car les ombres du premier sont infiniment plus profondes que les eaux du second | |
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Le Dhiwara 13 Manhur 1507 à 21h10
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Orol était arrivé au point de rendez-vous. Le pilier de poussière. Imposant monolithe aussi mystérieux que les voies du S'sarkh lui-même. Non loin, il trouva un personnage saugrenu enfoui sous un chapeau de paille.
Non !, pensa-t-il, C'est à peine possible ! Pour quelqu'un qui se proclame transcient, il en fait du chemin en dehors de Lerth !
Il n'y avait aucune méprise possible. C'était bien Serphone, le sorcier-pêcheur aux redoutables lacunes sociales. Préférant laisser dormir la bête sous son abri de paille, le nelda se contenta de s'appuyer sur le pillier, assis en tailleur, et d'attendre. Ses pensées étaient tournées vers son avenir immédiat. Et vers la perspective proche de rencontrer ses compagnons de voyage.
En espérant qu'ils aient l'intérieure du crâne plus stable que celui-là.
Et pourtant, bien malgré lui, il n'était pas mécontent de recroiser le transcient sur sa route...
Seule la Foi donne un sens à l'acte.
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Le Dhiwara 13 Manhur 1507 à 22h27
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Eleuname faisait des aller-reours entre le sanglier (que surveillait Erlam) et le pilier de poussière. Il avait tellement envie que cette expédition se monte qu'il ne voulait pas manquer ses nouveaux compagnons de route.
Le Transcient arriva d'abord, assez épuisé. Eleuname le laissa se reposer et repartir "s'entrainer".
Mais décidément, ce sanglier était bien trop coriace pour lui, pour l'instant. Il avait vraiment besoin de prendre des cours, des forces, de l'assurance. Par contre, il avait très bien réussi à réparer son épée. Il était très fier de lui....
Il interpela Erlam, de l'autre côté de la prairie
Laissons tomber ce sanglier, les autres vont arriver, le Transcient est déjà là !
Puis il repartit au peit trot vers le pilier de poussière.
Le Nelda était arrivé lui aussi. Un autre Contemplateur, avec un peu plus d'expérience que lui, semblait-il. Eleuname était content. Il espérait que tous s'entendraient bien pour apprendre ensemble à mieux servir le S'sarkh...
Eleuname lui demanda s'il avait des nouvelles des propages qui semblaient vouloir se joindre à leur expédition.
Puis il alluma un feu, fit rotir les deux lapins qu'il avait chassé tantôt. Il savait bien qu'aucun témoin digne de ce nom n'apprécie vraiment de manger, mais il faut bien nourrir le corps pour qu'il nous serve, pour que l'on puisse servir le S'sarkh.
C'est cuit
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Le Luang 14 Manhur 1507 à 18h40
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| *** Profondément endormi, le Transcient fut progressivement tiré de son sommeil par des odeurs de viandes cuites et par des voix évoquant la présence d'un monstre du S'sarkh non loin. Il n'en fut cependant pas désemparé pour autant mais fut a contrario réellement surpris de recevoir un pantalon en pleine figure. Il se tourna vers la nouvelle arrivante puis considéra Eleuname avant de s'attarder sur une troisième ombre....trop indistincte à cette distance ***
Un signe dite-vous...? Mmm...Oui certainement. Une créature du S'sarkh des plus dangereuses au Nord-Est est certainement un signe et je vais vous traduire en moins de temps qu'il n'en faut pour dire *fuyons*.
Cela signifie qu'on ne veut pas de nous au Nord-Est, qu'un périple vers les glaces d'Ulmendya n'est pas pour tout de suite.
*** Sur ces paroles, le sorcier se leva et s'approcha du feu où il se saisit d'un morceau de viande tout à fait cuit. Voyant de plus près l'ombre il haussa un sourcil et grimaça avant de lancer à son adresse ***
Hé bien, si l'on m'avait dis qu'on se retrouverait de si tôt, je ne sais pas si j'aurais accepté de me lever ce matin !
*** Il sourit finalement et regarda en direction de Lerth ***
Mademoiselle Hemen ne m'a pas encore répondue, j'ignore si elle nous suit et vient avec nous, mais considérons que si elle n'est toujours pas là demain matin, nous partirons sans elle ! Une propage, un transcient, un contemplateur, un tchaë absent et un homme de terrain sans humour feront déjà une bien belle affaire !
Il demeure dans notre esprit et erre dans l'océan, car les ombres du premier sont infiniment plus profondes que les eaux du second | |
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Le Matal 15 Manhur 1507 à 00h06
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Orol avait débusqué une créature immonde qui pourrait à elle seule anéantir la petite troupe qu'ils formaient. Heureusement pour lui, elle semblait peu enclin au combat, préférant apparemment se prélasser sur la route, bloquant ainsi le chemin vers la Cité-Puit des nemens.
Perplexe, il retourna avertir les autres juste à temps pour le gracieux réveil de Serphone.
Hé bien, si l'on m'avait dis qu'on se retrouverait de si tôt, je ne sais pas si j'aurais accepté de me lever ce matin !
Quel culot !, pensa le nelda, On vera de quoi vous aurez l'air hors de l'île, transcient... la route et les bestioles ne sont pas aussi clémentes dans les reste de Syfaria... Et avec votre entregen...
Puis il se dirrigea vers la frêle tydale qui avait fait son apparition durant sa courte absence. Il la toisa du bas des pieds au bout des cheveux, l'air pensif et grave. Puis il hocha de la tête en murmurant simplement.
Bienvenue à bord !
Seule la Foi donne un sens à l'acte.
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Le Matal 15 Manhur 1507 à 18h33
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Le trancient avait repri de poil de la bête lors de son bref retour à Lerth. Il dévorait la route comme pas un. rol aurait préféré être le premier en ligne, afin de débusquer toute menace, mais il semblait que la nouvelle énergie du sircier était inépuisable.
Il finira bien par apprendre., se disait-il.
Orol préférait garder la jeune tydale à vue. Elle semblait si fragile... Et au moins elle ne semblait pas en proie aux mêmes problèmes de comportement que son congénère Serphone.
Après en avoir décousu brièvement avec une aberration volante du S'sarkh, le nalda alla rejoindre Rhem Oi Massè puis s'arrêta avec elle, veillant sur les alentours pendant qu'elle reprenait des forces pour la suite.
Ainsi vous êtres propage ?
La question semblait banale, mais pour Orol, elle était d'une importance capitale. Il n'avait aucun don d'orateur. Serphone non plus. Il ne restait plus que l'autre nelda et cette tydale pour répandre la parole. Et ce chemin les mènerait directement vers Jypska, sa ville natale.
Et il doutait fort qu'un tapis rouge l'y attendrait...
Tournant les yeux vers les bois, il distingua une silhouette grotesque qui s'agitait à l'orée.
Un Arkonien... la conversation va devoir attendre...
Désolé ma demoiselle, mais voilà une épreuve du S'sarkh dont je peux m'acquitter...
Seule la Foi donne un sens à l'acte.
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Le Matal 15 Manhur 1507 à 19h16
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Plus personne devant, ni derrière... Eleuname ne savait pas où étaient les autres...
Il avait avancé beaucoup cette nuit et était revenu en arrière jusqu'à deviner la silhouette du Transcient, au loin sur la route. Alors,il s'était couché dans le talus pour faire un peti somme. Il se doutait donc que le Transcient était maintenant devant lui.
Mais les deux autres ? Devant ou derrière ? Il se dit qu'il faudrait qu'ils trouvent un moyen de se signaler aux autres si on les dépassait alors qu'ils se reposaient...
Bien-sûr, Eleuname pouvait se servir de son grand entrainement à la course pour effectuer de nombreux aller-retour, mais...
Oh et puis zut, de toutes façons, il n'avait rien d'autre de précis à faire !
Si ! Il voulait connaitre le prénom de ses compagnons. Il n'aimait pas penser à eux uniquement en terme de race ou de fonction... Sinon, on avait le Transcient Tydale, la Propage Tchaë, les Contemplateurs Neldas...
Non, il préfèrerait penser à eux en tant que personne, avec un prénom...
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Le Julung 17 Manhur 1507 à 00h36
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Serphone n'avait pas compris grand chose à l'affaire, on l'avait appelé en arrière puis il n'avait trouvé personne là où étaient censés se trouver ses compagnons, bref, il continuait finalement sa route sur le semblant de chemin qu'avait tracé l'esprit civilisé en cette région sauvage. Eleuname était non loin et après une brève discution sans queue ni tête, il se décida à poursuivre l'habituel tracé en invitant le nelda à faire de même. Rhem et Orol'Nar les rattraperaient bien vite. Il engagea la conversation avec son compagnon de route, sentant que les nécessités de se montrer un minimum sociable permetterait peut-être à leur groupe une meilleure cohésion. Mais il ne s'engagea sur la voie hasardeuse de la communication qu'au prix d'un lourd effort mental
Dites-moi donc euh...euh....Eleuname ! Dites-moi donc, qu'est-ce qui vous a....qu'est-ce qui a bien pu vous décider à emprunter la route de la Contemplation ? Plutôt que celle de la Transcience ou de la Propagation ? Il toussa brièvement comme pour signaler un dégoût profond vis-à-vis de ce mot Après tout vous êtes... il plissa les yeux et dégagea une mèche de cheveux qui lui tombait sur le visage ...mais je ne vous ai jamais vu chez les Témoins !? Bon remarquez je ne sors pas beaucoup de la Bibliothèque mais quand même, nous sommes une si petite communauté qu'on arrive bien vite à savoir qui est qui...Vous êtes un jeune Témoin peut-être ? Un louveteau... l'étrange individu eut un rire bref et reprit son sérieux méditatif ...Je veux dire, un nouvel arrivant en notre Faction ?... il posa sa dernière question et poursuivit une phrase absolument inaudible qui ne semblait s'adresser qu'à lui-même ou à des entités environnantes mais néanmoins complètement invisibles...
Il fixa son regard où passa rapidement un éclat rougeoyant sur son interlocuteur et attendit sa réponse en silence, tout en marchant à son côté.
Il demeure dans notre esprit et erre dans l'océan, car les ombres du premier sont infiniment plus profondes que les eaux du second
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Le Julung 17 Manhur 1507 à 20h06
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Oui, un nouveau Témoin. Pourquoi contemplateur ? Je ne parle pas volontiers et les gens me font un peu ... peur, je ne sais pas y faire avec les autres ! Bref, je ne pouvais pas m'imaginer 30 secondes être Propage.
J'ai passé toute mon enfance dans les livres, entre 4 murs ! Maintenant, j'ai envie de bouger. Bref, j'imaginais, avant de vous connaitre qu'un Transcient restait enfermé à la Grande Bibliothèque, ou quelque chose dans le genre... Donc, pas Propage, pas Transcient, mais voulant servir le S'sarkh.... Contemplateur. Même si je suis novice et ne sais pas encore ce qu'il faut chercher...
Voilà que était un fort long discours pour Eleuname ! Certes, il savait parler, il avait une culture générale qui lui permettait de comprendre et d'aborder bons nombres de sujet mais... comme il le disait si bien, il ne savait pas y faire avec les gens... Il avait parfois des brusques bouffées émotionnelles qui le submergeaient et se sentait rougir, et plus il se sentait rougir, plus il se trouvait ridicule... Parfois même les larmes lui montaient aux yeux, tant il était ému par certains petits gestes d'affection qu'il pouvait apercevoir (ou pire ! recevoir !) et cela le gênait énormément. Il se detestait dans ces moments là. Voilà pourquoi il était à la fois très attiré vers les autres, et en même temps très sur la defensive.
Ca l'arrangeait de courir d'un sous-groupe à l'autre, de partir un peu en avant pour préparer un bivouac, comme maintenant.
Ca lui permettait d'être un peu seul, de reprendre contenance.
Les relations humaines le boulversaient toujours tellement... Apprendrait-il un jour ? Ou au moins, s'habituerait-il ?
Car, il aimait ça, en même temps qu'il en avait peur.
Il chassa un coq de bruyère et le mit à rotir en attendant les autres, sur le bord de la route.
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