Les Mémoires de Syfaria
La région de Zarlif

Le savoir fait le pouvoir...

Sauvegarde de la grande bibliothèque.
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Sujet lancé par Renald Gath
Le 18-06-1510 à 08h06
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Posté par Renald Gath,
Le 02-07-1510 à 22h25
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Renald Gath

Le Vayang 18 Jayar 1510 à 08h06

 
Andreil, Andreil... ah douce Andreil...
Les deux seules fois où le maître des arcanes y avait mis les pieds c'était lors de l'expédition vers le pilier perdu, et son retour.
Et encore, aperçue de loin, bonjour monsieur, bonjour madame, puis-je remplir ma gourde ? Merci bien. Disparue au loin.

Alors pourquoi Andreil ?
Et bien parce que plutôt qu'une lointaine Minott, Renald sentait que la douce Andreil servirait bien plus surement ses desseins, et par son entremise ceux de l'Equilibrium. Temporairement...

Aussi quelques sortilèges de jambes de feu plus tard, et partie à l'aube, le tchaë ralliait en début de journée le petit village.
L'oeil critique, il devait s'assurer que l'endroit pouvait héberger la bibliothèque de Zarlif...
Ce qui n'était pas forcément gagné de prime abord.
Qu'à cela ne tienne, il entendait bien faire entrer tout les ouvrages dans le village, dût-il en remplir les maisons des habitants.

Il allait devoir trouver le responsable de ces chaumières et s'entendre avec. Pour sauver la grande bibliothèque il sentait bien qu'il n'avait pas trop le choix. Il aurait dû envoyer Ulfwych tiens. Le maire de Zarlif aurait eu le prestige de la profession, moins à s'expliquer... pendant ce temps il se serait occupé de la bibliothèque. Commencé tout du moins.
Le nelda lui avait promis assistance, lui et quelques de ses hommes, dans cette importante tâche dans laquelle il s'était lancé.
Ce ne serait pas de trop. Déménager l'intégralité de la grande bibliothèque sur six lieues en quoi... une petite dizaine de jours ?
...
Une paire de questions plus tard, Renald rencontrait le bourgmestre.


 
Renald Gath

Le Luang 21 Jayar 1510 à 01h54

 
10 000 ouvrages à stocker.
Sur ces derniers, il devait bien y en avoir un bon quart de sacrifiables.
Les archives déjà. Histoire de pourrir l'existence à ce nelda trop démonstratif.

Bah, à quoi bon. Les ateliers où étaient confectionnés les produits d'Andreil, produits extrêmement résistants à l'humidité conformément à la réputation du village, étaient idéals pour stocker des bouquins.
Large, un peu trop aérés certes, mais très secs.
Parfait donc.
Et puis si tout n'entrait pas, il avait obtenu l'engagement du soutien des villageois. Une centaine de livre chez quelques uns d'entre eux et c'était bon.

La rencontre avec le bourgmestre avait été un calvaire, mais un calvaire fructueux. Le malheureux nelda semblait réfléchir à où placer la moindre de ses virgules mais était heureusement de bonne composition.
Et puis il semblait comprendre que la chose était importante, suffisamment pour risquer sa place auprès des Oljads, et sa peau auprès du tchaë.

Une petit harangue au centre du patelin en compagnie du responsable et Renald avait reçu l'aide de quelques poussiéreux afin d'aménager les ateliers et faire de l'espace. Donnant ses dernières indications et satisfait du résultat, le maître des arcanes incanta rapidement et se dirigea vers Zarlif.

Il allait devoir convaincre le grand bibliothécaire...
Et donc contacter l'Oracle des cendres.


 
Renald Gath

Le Julung 24 Jayar 1510 à 05h16

 
L'Oracle des cendres contactée, le plan approuvé, le Grand Bibliothécaire dans la poche, Renald avait commencé l'évacuation.
Il n'avait pas vraiment reçu l'aide de grand monde parmi les symbiosés finalement. Pour porter les caisses il n'y avait bizarrement plus personne à l'Equilibrium.
Qu'à cela ne tienne, il avait justement quelques mules très appropriées. On les appelait aussi disciples, élèves ou crépusculaires. Ils étaient volontaires et bien éduqués, parfait pour trimbaler cinq tonnes de papiers sur plusieurs kilomètres.
Et puisqu'on mentionne les animaux de bâts, Renald avait aussi obtenu du maire de la cité une demi-douzaine de chariots à beufs.

Les choses pouvaient donc sérieusement commencer.
Perdu dans le grand tri des archives de l'Equilibrium et de ses savoirs, le tchaë prenait donc son pied.

Donner des instructions à droite à gauche, feuilleter des ouvrages pour les classer dans telle ou telle section, préparer des malles entières pleines de contrats de mariage, tripoter des bouquins qu'on pensait perdu, renifler toute cette bonne odeur de savoir magnifiée par l'activité.
Que du bonheur...

La première caravane moitié composée d'apprentis et d'employés de la mairie était déjà partie et reviendrait ce soir.
A lui de mobiliser la douzaine de poussiéreux restant pour préparer les prochaines journées.


 
Renald Gath

Le Luang 28 Jayar 1510 à 04h02

 
Chaque matin le petit convoi partait. Chaque soir il rentrait. A l'aube il était chargé de ce qui avait été préparé la veille.
Cela faisait presque une dizaine de jours à présent qu'il avait commencé cette entreprise, que ce schéma était respecté et répété.

Déjà huit trajets jusqu'à Andreil. Et une trentaine d'heures de sommeil pour le tchaë. Non pas que tout ceci soit harassant. Empiler des ouvrages dans des malles, faire attention à ne rien abimer ou froisser, installer les coffres sur des chariots, s'assurer que l'ensemble soit correctement escorté. Les voir revenir le soir ou les avoir accompagné un jour sur deux... lorsqu'un ouvrage attirait particulièrement son attention et qu'il ne pouvait l'abandonner sans combats à Zarlif.
Car c'était bien là la cause de l'immense fatigue du Maitre des arcanes. Outre l'organisation de tout ceci, les instructions qu'il donnait à droite à gauche, le tchaë se devait de considérer quels ouvrages étaient importants, et lesquels ne l'étaient pas vraiment.
Oh, le Grand Bibliothécaire aurait pu l'indiquer parfaitement sur cela, ce qu'il ne s'empêchait pas de faire d'ailleurs.
Seulement Renald avait assuré à l'Oracle des cendres que la sécurité de l'acheminement des livres jusqu'à Andreil serait assuré. Qu'ils seraient en sécurité là bas. Afin d'éviter d'éventuelles complications, il avait donc décidé d'envoyer tout d'abord les ouvrages d'importance moyenne, gardés là bas par quelques soldats, puis ceux essentiels et de doubler l'escorte. Les derniers, d'une moindre valeur seraient ensuite déplacé à un rythme moins important... mais ceux à Andreil seraient en sécurité...

La chose était pensée pour s'assurer que le maximum de livres parviennent à bon port... et que les ouvrages importants ne risquent pas d'être oubliés dans une évacuation précipitée...

Aussi dans ce tri, hautement subjectif, Renald se perdait dans la lecture de différents passages de différents livres parfois rarissimes et dormait peu, pendant que les bibliothécaires tentaient malgré lui d'emplir les malles d'importances de classiques, pour certains très niais.

Le tchaë avait évacué sa collection d'ouvrages personnelles avec le convoi le troisième jour, et avait envoyé au village les livres de valeur le sixième et le septième.
Il avait noté avec méticulosité le nom de chaque parcelle du précieux chargement dont il avait la responsabilité, s'était assuré de ne pas faire partir les différentes éditions d'un même traité ensembles et couvert d'une bâche chacune des malles.

Demain, ou après demain, la grande bibliothèque de Zarlif serait en sécurité... et Renald pourrait aborder le combat pour la Glorieuse avec sérénité. Sérénité... très drôle.


 
Laelieth

Le Vayang 2 Julantir 1510 à 20h46

 
*** Peu après, tôt le matin... ***


La veille, elle était arrivée à la Glorieuse le soir. Une chambre vite prise, un sommeil...expédié, pour aider à l'évacuation de la ville, et elle partit de bon matin rejoindre la bibliothèque. Elle profita - bien que les conditions soient loin d'être idéales, mais il faut bien faire des sacrifices dans ce genre de situation - des derniers instants de la ville, pour admirer les bâtiments encore vierges de toute corruption.

Après être arrivée au moment du départ du pénultième voyage, voyant les bêtes de bât ahaner sous le poids des livres, s'arrêtant pour voir passer, elle entra dans la bibliothèque. La vision qui s’offrait à elle lui inspira plusieurs sentiments contradictoires. Débarrassée de la plupart de ses livres, ses étagères vides étreignirent le cœur de la jeune Tchaë. Ces rayonnages déserts lui inspirèrent l’horreur qui allait s’abattre ici. Mais aussi qu’elle était un peu en retard, aillant nettoyé le chemin vers Zarlif. Elle s’avança, repéra un bibliothécaire fébrile, qui la reconnu immédiatement. Et qui, se doutant de la raison de sa visite, lui indiqua directement là ou était Renald Gath. Le remerciant d’un signe de tête, elle avança rapidement à sa rencontre.


Om’shir…

Le Maitre des Arcanes lui bougonna rapidement quelques paroles plus ou moins distinctes. Il restait les derniers livres, les moins importants, à entasser dans les derniers chariots. Elle se mit à la tâche avec son collègue et des échelles – deux Tchaës qui supervisent le vidage des étagères en ont l’utilité. Il restait un certain nombre de livres, mais la tâche était plus longue que difficile, et un certain nombre d’heures plus tard, elle fut terminée. Les derniers ouvrages notés, ils traversèrent une dernière fois la bibliothèque dont la grandeur majestueuse ne rendait le vide que plus poignant. Assurés qu’ils n’avaient rien oubliés, ils sortirent, avec les bibliothécaires dont certains versèrent quelques larmes au passage, puis fermèrent définitivement les portes.

Devant eux le dernier convoi était terminé et ficelé, et les deux Maîtres des Arcanes décidèrent de l’accompagner. Assis à un endroit réservé à cet usage, ils sentirent le convoi s’ébranler. Et pendant ce temps, la jeune mage se disait qu’elle n’avait jamais vraiment rencontré son pourtant collègue.


Moute dit :
Sa moue, curieuse de ce qu'il s'était passé, s'ébroua de la poussière qu'elle avait accumulé en faisant la course en haut des étagères. Sans même faire attention au bibliothécaire qui l'avait regardé bizarrement. Elle regarda d'abord Kario, et sentit, avec son fameux sixième sens mou, que c'était un renfermou, le type de symbiote qui ne parle quasiment jamais, et qu'on dirait privé de la pensée. Elle lui adressa quand même un salut, on ne sait jamais. Puis se tourna vers le poussiéreux. Elle ne se souvenait pas trop de lui, mais de ce que sa symbiote savait, c'était à un collègue de celle-ci.

Vous êtes un Maitre des Arcanes vous aussi! Vous faites quoi comme travail? Parce que...


Laelieth ne lui laissa pas le temps de continuer. Sa symbiote ne lui laissait même pas le temps de continuer, pour éviter le genre de réponse - d'absence de réponse plutôt - qui pourrait suivre d'un personnage tel que Renald Gath. Elle entama ce qui pourrait éventuellement être une conversation.

Maintenant que l’évacuation est terminée, comment comptez-vous organiser le rapatriement des livres à Syrinth ? La Bibliothèque a-t-elle de la place pour accueillir tous les ouvrages ? Et la Dystria est suffisamment sûre pour les acheminer ?


Par la Magie, pour la Dame

Laelieth, archimage, artisane de l'Équilibre, grande voyageuse.

 
Renald Gath

Le Vayang 2 Julantir 1510 à 22h25

 
Laelieth. Maître des Arcanes.
Une paire de bras de plus somme toute.
Pas indispensable, ils étaient bien assez nombreux pour s'occuper de tout cela, mais Renald n'avait pas eu le cœur de lui signifier que sa présence était superflue. Après tout, si elle souhaitait se montrer utile, qui était-il pour le lui en empêcher ?
Il lui avait donc marmonné quelques instructions, la journée et la nuit s'étaient écoulées tranquillement et la Grande Bibliothèque de Zarlif disparue au détour d'une ruelle au petit matin.

Une bonne chose de faite. Profondément plongé dans ses pensées, un livre qu'il n'avait pu abandonner à Andreil trois jours plus tôt entre les mains, Renald imaginait profiter pleinement du calme du voyage.

A tort.
Le tchaë ne considéra pas un instant le mou, mais en faire de même avec sa symbiote serait se montrer gravement offensant. Et surtout inutilement puisque cela présagerait à long terme davantage de désagréments que de tranquillité.


Nous verrons concernant la Distria. Notre priorité en cette heure est de mettre les ouvrages à l'abri. Nous aviserons si le fleuve est propice à la navigation par la suite, bien que je pense qu'il doit l'être sur une bonne trentaine de lieues au moins, étant donné que nous le remontrerons avec des bateaux tirés par les berges.
Si nous pouvons parvenir jusqu'à Krell, nous déchargerons les livres là avant de les faire partir par caravanes jusqu'à la Sainte. Nul besoin alors de faire cela dans l'urgence.
Maintenant, est ce que la bibliothèque de Syrinth est capable de tous les accueillir. Non, bien entendu. Il nous faudra agrandir le bâtiment, en changer ou y ajouter des annexes Kielna.


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