Les Mémoires de Syfaria
La région d'Utrynia

Plongée en eaux troubles

Risque de boire la tasse
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Sujet lancé par Matroshka Voroshk
Le 19-06-1510 à 15h30
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Posté par Akaliara,
Le 06-09-1510 à 10h17
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Zynia

Le Dhiwara 18 Julantir 1510 à 22h19

 
A l'écoute de Moustique, Conscience prit consciencieusement conscience de la situation.

Conscience dit :
Pourquoi allez-vous disparaître prochainement? Il n'y a pas de raison. Du moins pas de raison logique apparente. Certes, ta symbiote n'a pas l'air d'aller bien, tout comme toi, mais secoues-la un peu. Si j'avais écouté la mienne, nous ne serions jamais sorties d'Utrynia. Bon, il est vrai aussi qu'elle est plus en sécurité maintenant qu'elle maîtrise beaucoup mieux ses sphères de magie. Elle vient d'ailleurs de pulvériser une sykramen. Cela la met en confiance et bientôt je pense qu'on s'attaquera à plus fort.

Tu m'as l'air résigné à disparaître. C'est pas une attitude de mou, ça. Sois un mou, rebondis !

Les symbiotes ne feraient pas grand chose sans nous. Il faut que nous intervenions quand c'est nécessaire. Et pour toi, je crois qu'il est grand temps, d'après ce que tu me dis.


Conscience se voulait professionnelle. Elle espérait ne pas être qu'un acquis. Une molle ambitieuse, tout un programme.


Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste

 
Khamaat

Le Matal 20 Julantir 1510 à 01h01

 
Khamaat avait sorti quelques victuailles pour le petit déjeuner et finissait le rasage quotidien de son crâne lorsque la voix de Matroshka attira son attention.

Elle sourit à la Voroshk tout en s'essuyant la tête.


Dhanya du compliment mais je dois avoir moi aussi ma part de folie... ne serait-ce que pour avoir suivi tes enseignements !

Quant à celle qui ratait ses sorts... elle en rate de temps en temps mais les échecs se font plus rares, grâce à ton apprentissage.
Tu as donné au Matriarcat une nouvelle sorcière apte au combat et qui ne tremble plus devant le danger désormais.
Elle n'a donc pas disparue, mais elle a évolué, s'est... révélée, a enrichi de nouvelles couleurs sa trace dans le Tableau.

Je suis même de mon plein gré notre amie commune, Nemès, et l'accompagne dans ses déplacements qui sont rarement de paisibles promenades de santé.


A l'évocation du danger qui menaçait la ville qu'elle avait anciennement dirigée, Khamaat haussa les épaules et esquissa un geste distrait de la main

Oh... "ça"... oui, je suis au courant. Mais l'attaque devra attendre notre petit déjeuner !
Allez, lève toi et viens me rejoindre avant que les fourmis n'attaquent notre repas.


Tournant le dos à Matroshka, Khamaat fit mine d'arranger une couverture pour qu'elle et son amie puissent s'y installer, masquant par ce geste l'inquiétude de voir celle qui était son mentor dans un si piètre état.



 
Matroshka Voroshk

Le Matal 20 Julantir 1510 à 14h43

 
Les mains dans les poches, Matroshka écoutait impassible. Regardant de haut l'arcaniste et son repas, la sorcière eu une impression de déjà-vu. Comme si cette situation s'était déjà produite. A moins qu'elle ne l'ai rêvée. La position de la couverture, la température, le soleil, l'odeur du repas. Tout lui disait quelque chose, réminiscence d'une situation passée qui lui échappait totalement. Puis elle se dit que la fatigue lui jouait des tours.

Aurai-je finalement donné quelque chose au Matriarcat ? murmura la sorcière amusée.

Elle se rapprocha et s'assit lourdement, ou plutôt se laissa tomber comme si rester debout cinq minutes était suffisamment éprouvant pour la Voroshk. Elle s'apprêtait à parler chiffons lorsqu'un sentiment, une impression vint lui parcourir le corps. Une pensée tombale surgit d'un coup. Elle avait redouté ce moment mais s'y était résignée d'une façon ou d'une autre. Elle l'avait compris. Ce qui devra arriver arrivera. Lentement, pour lui laisser le temps de comprendre une fois pour toute, elle aura tout le loisir de contempler les stigmates de sa punition.

Un haut le coeur, des tremblements, une migraine et tellement plus, elle continuait à se délabrer alors que Khamaat préparait le repas. Matroshka avait toujours trouvé une certaine beauté dans le contraste entre deux extrêmes. Là encore, elle voyait deux tydales diamétralement opposées et ne pouvait s'empêcher de sourire, libérant un filet de sang de sa bouche. C'était donc ça, cette sensation.

La colère, une perte plutôt qu'un gain disait Akaliara.



 
Khamaat

Le Matal 20 Julantir 1510 à 19h07

 
Khamaat s'installait confortablement lorsqu'elle cru entendre Matroshka chuchoter dans un dialecte qu'elle ne connaissait pas.

Plait-il ?

Demanda la Sorcière en se retournant vers la Voroshk venue s'asseoir à ses côtés, lui tendant un morceau de pain.

Son expression joyeuse se figea pour laisser place à de l'inquiétude en remarquant le sang couler de la bouche de Matroshka.


Matroshka... comment en es-tu arrivée là ?

Chuchota Khamaat en plantant son regard dans celui de la Voroshk.

Celle qu'elle admirait, qu'elle considérait comme celle qui l'avait révélée et lui avait tout appris de la magie offensive semblait si démunie... si abattue...

Khamaat posa quelques fruits entre elle et Matroshka, sans la lâcher du regard, attendant que cette dernière lui explique la raison de sa déchéance.



 
Matroshka Voroshk

Le Matal 20 Julantir 1510 à 21h04

 
Etait-ce le sang ou sa situation actuelle qui donnait cette impression amère dans la bouche de Matroshka. Probablement un peu des deux.

Ne pas se laver, ne pas manger, pour ne pas oublier pourquoi elle est arrivée ici. Raisonnement maso mais efficace. Il n'y avait que comme ça que les choses rentraient. Pour de bon.

La sorcière saisit le morceau de pain pour le reposer à coté des fruits. Assise en tailleur, confortablement installée, et vu que la corruption à Utrynia ne bougeait pas encore assez, la Voroshk pouvait bien se permettre de papoter de choses et d'autres.


On n'a que ce qu'on mérite liadha Khamaat. La vraie question n'est pas "comment" mais "pourquoi". Toujours, toujours et encore toujours : pourquoi ?

Trop longtemps, trop nombreuses, trop graves étaient mes fautes. Me voilà condamnée à payer le prix, et l'addition est lourde, bien plus que de simples soldes d'été.


Humour pathétique à situation pathétique. Personne ne rigole. La sorcière esquisse un sourire avant de commencer une petite incantation. Une flamme apparait dans la paume droite de la Voroshk.

Avoir une certaine puissance entraine certaines responsabilités. L'utiliser avec sagesse et à bon escient. Mais...

Brève concentration et la petite flammèche grossit à vue d'oeil dégageant de plus en plus de chaleur. Matroshka lève le bras pour éviter de tout brûler mais ne cesse de fixer Khamaat.

Mais s'il manque la sagesse ou ce que certaines appellent l'amour, qu'est-ce qu'il se passe ?

La sorcière lève la tête et souffle sur la boule de feu qui disparait d'un seul coup. Elle montre sa main gravement brûlée à la tydale.

L'illusion de puissance disparait mais à force de jouer avec le feu, on se brûle vraiment.

C'est ce que j'ai compris. Trop tardivement.


La paume de sa main est rougeoyante des effets de la brûlure. Noircie à certains endroits, la peau se décolle lentement. Dans quelques heures, la régénération fera son effet mais laissera une énième cicatrice.


Liadha Khamaat, tu te souviens de ce que je disais à propos de la magie. Qu'il fallait utiliser ses émotions comme une source d'énergie au même titre que le mana.

J'ai utilisé la mauvaise source.



 
Khamaat

Le Julung 22 Julantir 1510 à 01h20

 
A l'écoute du récit de Matroshka, Khamaat, tête penchée en signe d'attention, affichait une expression compatissante pour son amie.

Elle la lâcha du regard pour suivre l'évolution de la boule de feu que la Voroshk avait fait apparaître puis s'évanouir.

A la fin de l'explication de la Sorcière, Khamaat hocha la tête, tristement, en signe d'assentiment


Effectivement, l'apprentissage des sorts et notre mana ne sont rien sans nos émotions... reste à savoir lesquelles utiliser et visiblement, permets moi de te dire que tu as utilisé les mauvaises...

Pour ma part, la seule motivation qui guide mes sorts est l'amour que j'éprouve pour le Matriarcat et mon envie de le servir malgré ma décision de ne pas appartenir à une quelconque hiérarchie...

Cet amour guide mes actions, quelles qu'elles soient, et la majorité de nos soeurs sont animées par le même sentiment : l'éradication de toute menace pouvant toucher le matriarcat, que ce soit par les armes ou par la magie, par amour de notre faction, de notre culture.


Khamaat eut un sourire énigmatique avant de poursuivre, presque pour elle-même

Je ne dépends de personne, je n'appartiens à aucune hiérarchie mais le Matriarcat peut compter sur moi, ma vie lui appartient, le Tableau l'a décidé ainsi... Je reste et resterai fidèle à ma faction, à mes soeurs, à mes amies.

J'aime à me faire oublier mais lorsqu'une menace se profile, nos soeurs me voient arriver discrètement sur les lieux du combat, y jouer mon rôle du mieux que je peux en soignant, soutenant ou attaquant... puis disparaître à nouveau, sans rien demander, juste avec la satisfaction d'avoir oeuvré pour que notre faction, notre culture et notre race perdure...


Khamaat sembla sortir de sa réflexion pour reporter son regard sur Matroshka

Pourquoi alors ? Pourquoi avoir choisi la colère comme moteur ? Et quelle est l'origine de celle-ci ?



 
Matroshka Voroshk

Le Julung 22 Julantir 1510 à 16h49

 
Parce que je n'arrive pas à me contrôler, quelle question.

La réplique est sèche et sans appel. Puis un sourire, amusé mais nullement joyeux se dessine.

Liberté, action, impulsivité, chaos. Ces mots me guident depuis toujours. En bien ou en mal. Mais au Matriarcat, ça fait désordre mais je le comprends. Mais comment aller contre sa propre nature ? Intégrer une autre faction ? Impensable. Je préfère encore revisiter l'estomac d'un psurlon.

Cette "colère" a plusieurs origines et plusieurs raisons. Beaucoup sont de ma fautes mais je suis loin d'être la seule responsable. Injustice, bêtise, intolérance, autant de "moteurs" tellement faciles à alimenter qui occultent bien rapidement l'amour d'une faction.

Et tu sais très bien de quoi je parle liadha Khamaat.

La sorcière hausse les épaules.

Mais me voilà bien avancée. Alors que ma symbiose devrait se renforcer, au lieu de ça, elle s'affaiblit, me laissant mourir à petits feux. Pour une pyromancienne, quelle ironie saugrenue.

Retrouver cet amour que j'ai perdu en plusieurs mois ne se fait pas du jour au lendemain. Mais le temps me manque et il n'y a pas de codex pour m'expliquer la procédure à suivre.

Alors j'y réfléchis. Depuis 2 mois, j'ai même payé le prix fort à Zarlif, je prends de gros risques sur une expérience qui pourrait nous donner un avantage considérable, je réfléchis, encore et encore.

De toute façon, il ne me reste plus que ça à faire.


Matroshka lève le nez vers le ciel et regarde les nuages bêtement.

Je n'étais pas prête à supporter une telle puissance. Comme les effluves, j'ai été corrompue d'une certaine façon.


 
Khamaat

Le Vayang 23 Julantir 1510 à 15h23

 
Le regard de Khamaat brilla à la réponse sèche de Matroshka... Contenant une réflexion cinglante qui lui venait à l'esprit, elle écouta malgré tout la Voroshk jusqu'au bout.

Se saisissant d'un fruit qu'elle entreprit de peler, sans un regard pour son interlocutrice, Khamaat répondit à son tour, calmement


Le contrôle s'acquiert avec la maturité et en faisant preuve également d'une certaine humilité : il est facile de se retrancher derrière un "je n'y arrive pas", si l'on ne fait pas d'efforts nécessaires et proportionnels à la puissance dont on est capable... et la tienne est immense.

Khamaat croqua une bouchée du fruit et prit le temps de la mâcher et l'avaler avant de poursuivre

Concernant les "moteurs", je vois de quoi tu parles mais là aussi, de par la puissance que nous offre la magie et dont nous sommes investies, nous nous devons de faire preuve de discernement et de ne pas nous emporter... ou bien de faire en sorte d'éviter tout débordement.
Lorsque j'ai quitté mon poste au sein de la hiérarchie du Matriarcat, c'était en partie pour ce motif là : une colère m'animait et du recul m'a semblé nécessaire pour la canaliser et l'annihiler.

Après, peu importe les responsables et de qui elle vient, le plus important est de la vaincre et de la tuer dans l'oeuf avant qu'elle ne prenne le contrôle.


Khamaat croqua à nouveau dans le fruit avant de continuer, d'un ton plus sérieux mais tout en conservant une attitude détendue et désinvolte.

As-tu contacté Akaliara ? Personnellement, je lui trouve certains défauts mais s'il y a une chose qu'on ne pourra pas lui reprocher, c'est de ne jamais laisser tomber ses filles.

La Sorcière écouta la dernière phrase de Matroshka avant de balayer négligemment l'air avec sa main en ajoutant

Oh les effluves, elles ont bon dos, hein ! Facile de se trouver des excuses... plus difficile de les réparer.
Matroshka, arrête de te poser en victime. Le constat est affligeant, triste, terrible, tout ce que tu veux !

Khamaat planta son regard dans celui de Matroshka

Mais peu importe la façon où tu en es arrivée là ou le constat de la situation que tu fais.
Oui, retrouver cet amour prend du temps : mais certaines d'entre nous seront là pour t'aider.
Oui, ta situation est critique : mais le repentir est toujours possible.

Cesse de te retrancher derrière la facilité : les effluves, la colère qui pourrait être motivée... ce ne sont que des mots.

D'autres poussiéreux ont atteint ta puissance... et tous ne sont pas devenus comme toi.


Khamaat ajouta dans un sourire gêné

Pour la corruption... ne te compare pas aux villes, Matroshka.
Tu es poussiéreuse, comme moi et comme d'autres de nos soeurs.


Khamaat regarda le ciel, pensive, avant d'ajouter presque pour elle-même

Si je pouvais me permettre un conseil...

La Sorcière se tut, suivant du regard la course d'un nuage, tout en croquant rêveusement dans son fruit.


 
Matroshka Voroshk

Le Vayang 23 Julantir 1510 à 16h24

 
Matroshka encaisse sans broncher. La douleur et la honte sont bons enseignants. Khamaat aussi. Comme autant de baffes arcaniques, les phrases de l'ancienne Mestre Nourricière envoient la Voroshk dans les cordes. Et elle encaisse. Aucun besoin de répliquer, les deux tydales savent pertinemment que l'une a raison et l'autre a tort. Aucun besoin d'arrêter le tir, il fallait que ça rentre dans le crâne.

La leçon fait mal, un mal pour un bien. Oh il y a bien des choses où la Voroshk pourrait discuter, chipoter, négocier. Mais manque de force, manque de volonté. Alors elle écoute, avec attention. Elle n'aura probablement pas d'autres chances. Descendre aussi bas pour sortir la Voroshk de la fange, fallait le vouloir.

Ce ne sont que des mots.

Certes. Mais qui influent sur les personnes, sur les choix, les actions et les conséquences. Des mots mais tellement plus derrière. Matroshka réalisait que ses actions, ses choix depuis bien trop longtemps reposaient sur les mauvais mots. Au lieu de tenter de revenir au Matriarcat, elle aurait prendre le même recul que sa comparse. Mettre les voiles loin, vivre dans son coin et revenir seulement quand il fallait. Moins de problèmes, beaucoup moins. Canaliser et annihiler.

Un grognement rompit le silence, sourd et long. L'estomac de Matroshka.

La sorcière tendit la main pour attraper une pomme sur la couverture. Grimaçant à cause de la blessure, elle saisit le fruit entre ses dents et commença à incanter un sort de guérison. La peau brillait d'une faible lueur dorée avant de se refermer et reprendre une couleur plus saine. Une nouvelle marque de brûlure venait s'ajouter à une longue liste.

La sorcière plantait fermement ses dents dans la pomme tout en regardant le ciel. Un moment, elle s'arrêta pour prendre la parole la bouche pleine.

Ch'est un lapin fit la Voroshk convaincue en pointant du doigt un nuage bas qui ressemblait à tout sauf à un lapin.

Vous pouvez tout vous permettre liadha Khamaat.


 
Khamaat

Le Vayang 23 Julantir 1510 à 16h47

 
Khamaat faillit s'étrangler avec sa bouchée en entendant le vouvoiement de Matroshka à son égard.
Toussotant pour dégager sa trachée, elle se redressa vers son amie pour la regarder avec étonnement


Ben alors ??? C'est quoi ce vouvoiement envers une libertaire ?

Elle poussa amicalement l'épaule de la Voroshk avant de continuer, d'un ton débonnaire

Non mais arrête ces cérémonies : c'est ton amie qui te parle, pas la Mère des Cieux !

Elle se cala à nouveau sur la couverture, allongée, jambes croisées, pour fixer le nuage désigné par Matroshka

Bizarre... j'aurais plutôt vu un gambol, moi...

Reprenant un ton plus sérieux

Si je peux me permettre donc, pour revenir à notre conversation, je pense, pour résumer, que le problème réside essentiellement dans ton égo.

Pour faire simple : oublie toi au profit du Matriarcat et de la touche au Tableau que tu peux amener. Sans ces deux piliers, nous ne sommes rien, et ce, malgré la puissance dont nous disposons.

Khamaat poursuivit, la voix plus basse

Une des bibliothécaires non symbiosées à Syrinth, où j'ai passé mon enfance et eu mes premiers contacts avec la magie, m'a toujours rappelé que la puissance n'était rien sans maîtrise, et sans humilité.
Elle m'a toujours enseigné que l'humilité face à la puissance dont une magicienne disposait était sa planche de salut.
Apprendre à anticiper ses actions également, canaliser ses émotions aussi...

Ces enseignements ont été précieux pour moi, au même titre que l'étude des différentes sphères qui m'étaient accessibles : ils ont été un renfort, un complément non négligeable.


Khamaat tourna la tête vers Matroshka avant d'ajouter, d'un ton qui se voulait apaisant

Mon amie, tout est encore possible pour toi, encore faut-il essayer.
Même si tu n'y arrives pas du premier coup, aies la volonté de continuer, comme au début, lorsque nous apprenons les premières arcanes d'une sphère.
Tu sais où tu as fauté, tu sauras éviter de retomber dans ces travers... il ne tient qu'à toi désormais d'arrêter de te retrancher derrière des excuses ou des justifications.
Peu importe les motifs, ce qui prime pour toi aujourd'hui, c'est de continuer ta route, ton empreinte dans le Tableau avec de nouvelles couleurs... moins empreintes de colères et d'émotions négatives.


La Sorcière tapota l'épaule de son amie

Tout est encore possible, il ne tient qu'à toi de faire en sorte que ton avenir de symbiosée perdure... ton libre-arbitre est ton meilleur allié, à toi de l'utiliser à bon escient.


 
Matroshka Voroshk

Le Vayang 23 Julantir 1510 à 18h30

 
S'oublier. Appartenir à quelque chose de plus grand que soi. Se fondre dans un tout. N'exister que par et pour le Matriarcat. Revenir aux origines de la philosophie du Matriarcat, elle qui s'est tant éloignée. Voilà ce qui lui avait manqué, cette bibliothécaire non symbiosée. Une tutrice, une guide pour lui apprendre la pratique de la magie et surtout ce qui en découlait. Autodidacte contrainte, l'apprentissage de la magie s'était fait seule et donc sans contre-poids moral. Tout lui est monté rapidement à la tête jusqu'à finir par la perdre.

Retrouver ce qui a été perdu comme lorsqu'elle apprenait la magie à ses débuts. Essayer encore et encore. Débuter, s'ouvrir l'esprit. C'est ça, s'ouvrir, non, se rouvrir au monde et au Matriarcat. Faire les erreurs une fois, ne plus les refaire par la suite. Trop de temps, trop d'énergie gaspillés. Plus jamais.

Mais pourtant, un sentiment persistait. Il manquait quelque chose encore.

La tête posée sur les genoux, la sorcière se creusait les méninges.



 
Khamaat

Le Vayang 23 Julantir 1510 à 19h23

 
Khamaat, qui s'attaquait avec voracité à une tartine de miel, observait Matroshka perdue dans ses pensées.

Tu me fais partager ta réflexion ?

Mâchonnant sans délicatesse son morceau de tartine, Khamaat attendait une réaction de la Voroshk...


 
Matroshka Voroshk

Le Vayang 23 Julantir 1510 à 21h28

 
Ambiance

Ya quelque chose qui cloche bon sang.

L'esprit de la sorcière tournait à plein régime à s'en faire pêter le neurone. Il manquait une pièce au puzzle pour que l'image de sa rédemption se forme. Un engrenage dans la machine, un mystère dans un parchemin, le point de couture dans une robe. Elle approchait, elle brûlait tellement elle était proche. Contre la montre mortel où sa survie était l'enjeu. Et pas de lot de consolation, juste un aller simple pour un pilier. C'est comme s'il restait une inconnue dans une équation où chacune des notions, des actions, des erreurs qu'elle avait faite était un élément. Il manquait un ingrédient pour que la recette marche. Et le pire, elle le sentait, il était sous son nez. Elle cherchait, comme si elle courait de toutes ses forces après quelque chose. Elle ne lâcherait pas le morceau si facilement. Si derrière elle il y avait sa punition, devant, il y avait sa rédemption.

Sa Rédemption.

Quelque chose vint la traverser de part en part. L'espace d'un instant, son coeur s'arrêta de battre et elle eut l'impression que le temps autour d'elle s'était figé en plein vol. Elle reprit son souffle péniblement et le tumulte de réflexion cessa. La sorcière posa ses mains sur l'herbe devant elle et agrippait sans les arracher des grosses touffes d'herbe.


J'ai compris.

Elle releva la main pour montrer à Khamaat une coccinelle qui faisait le tour de sa paume.

J'ai compris !

La créature déploya ses élytres et s'envola avant que la Voroshk serre Khamaat dans ses bras jusqu'à l'étouffement malgré sa force encore diminuée. Elle se redressa en arrière, et fixant le ciel inspira profondément. Assise en tailleur, elle se tourna pour faire face à Khamaat qui reprenait son souffle. Comme si elle faisait un exposé sur une de ses recherches foireuses dont elle avait le secret, elle reprit la parole presque joyeuse.

Le problème n'est pas d'ordre culturel ou hiérarchique. Le problème, c'est moi. Le tout, c'est d'avoir la volonté de changer.

Mais vous ne pouvez pas m'aider à changer. Vous ne pouvez pas changer ma nature. Enfin si, vous m'aidez, mais je veux dire, vous pouvez me mettre devant la porte mais c'est à moi qu'il revient de l'ouvrir et de la franchir.

J'ai traité le Matriarcat comme je me traitais : mal.

Un jour, j'ai lu dans un bouquin que tôt ou tard, chaque personne atteint un pic de crise. La majeur partie n'y survit pas. Mais certaines si.

Tu en es un exemple, tu as su quand partir du Matriarcat. Tu as du évoluer si tu voulais survivre d'une certaine façon.

C'est parce tu étais menacée de destruction que tu es devenue ce que tu es aujourd'hui.


La Voroshk retroussa une manche pour retirer un petit bracelet d'origine confrère auquel pendait une bille de verre renfermant une algue de feu qui brillait autant qu'une vraie flamme. Elle joignit ses mains en creux avec au centre la bille qui éclairait comme une petite flamme vacillante.

Et moi, Matroshka Voroshk, j'en suis là. Je suis au bord du gouffre, j'ai même un pied dedans, et tu as raison.

Mais je l'ai compris. C'est seulement au bord qu'on peut, que je peux trouver la volonté de changer. C'est au bord du précipice que je peux évoluer. Pour moi, c'est le moment. La réponse est imminente.


Long silence.

Au bord du précipice, on change. J'ai changé.

Matroshka ouvrit ses mains pour faire apparaitre une petite boule de glace avec en son centre la bille de feu qui diffusait une myriade de couleurs. Elle tendit la sphère à Khamaat, souriante comme une gamine.

Souvenir d'Arameth. Cadeau.


 
Khamaat

Le Vayang 23 Julantir 1510 à 23h29

 
Secouée, étouffée, Khamaat tentait tant bien que mal de sauver sa tartine malgré tout...
L'enthousiasme de Matroshka faisait plaisir à voir mais la menace de la perte de la tartine était également présente.

Prenant le cadeau de Matroshka dans sa main libre, Khamaat lui sourit, aussi joyeuse qu'elle

Rhooo, dhanya ! Il est ma-gni-fi-que !

Tu as compris ce que je voulais te dire : tout dépend de toi, de ton libre-arbitre.
Tu es détentrice d'une puissance magique importante : à toi de voir si tu vas l'utiliser à bon ou mauvais escient.

Nous nous devons, de par le potentiel que nous avons, de faire les bons choix ou du moins, les moins pires, tout en nous servant de ce qui guide nos pas, notre amour pour le Matriarcat.


Jouant avec la sphère du bracelet, elle poursuivit

Effectivement, à un certain moment, cette puissance m'a grisée, m'est montée à la tête et j'ai préféré quitter la hiérarchie et prendre du recul plutôt que me laisser entraîner dans une spirale destructrice...

Khamaat reporta son regard vers la Voroshk

Mais le principal est de s'en rendre compte avant qu'il ne soit trop tard, ce que tu viens de faire apparemment !

La Sorcière affichait une mine aussi réjouie que son amie. Elle mit le bracelet autour de son poignet, admirant la lumière passant à travers, faisant naître de multiples couleurs...

Posant son regard à nouveau sur Matroshka, elle ajouta


Je suis ravie que tu aies pu avancer dans ta réflexion et je souhaite de tout coeur qu'elle soit synonyme de retour au sein du Matriarcat... Mais de grâce, reviens en étant... présentable !

Khamaat afficha une mine faussement dégoutée et ajouta en souriant

J'ai connu mon enseignante en magie offensive beaucoup plus soigneuse de son apparence : l'heure du retour de celle qui m'a enseigné également la manucure ignifugée a sonné !

Khamaat sortit de son sac son nécessaire à toilette et à manucure et le tendit à Matroshka

Fais en bon usage mon amie... redeviens la Voroshk apprêtée que j'ai connu, avec cet amour en prime désormais.


 
Matroshka Voroshk

Le Sukra 24 Julantir 1510 à 15h27

 
La sorcière ne comprit pas tout de suite. D'instinct, elle leva un bras et renifla avant de tomber à la renverse.

Certes oui.

Reprenant ses émotions, elle réfléchissait à une solution pour être un peu plus présentable. La pauvre Akaliara devait respirer par la bouche pour ne pas s'effondrer probablement. Matroshka n'était pas encore au niveau légendaire de son illustre cousin, mais pas loin. Il ne manquait plus que le nuage de mouches qui la suivait. Pas loin, il y avait une taverne que Matroshka connaissait bien, mais son bannissement s'appliquait aussi. Certes, s'infiltrer n'était pas difficile, un sort d'indétectabilité et le tour était joué. Mais une autre solution se profilait à l'horizon.

J'ai !

Sans prévenir, la Voroshk déchaina un sort de répléition ouvrant son esprit et son corps à tout ce qui l'entourait. D'un coup débordante d'énergie, elle bondit, roula en boule la couverture avec tout à l'intérieur (sauf Khamaat qui réussit à se rouler sur le coté in extremis) et fonça comme une flèche vers l'Est, en direction du Lac des Mères.

La dernière arrivée au Lac est un koprocle !

Ambiance

Un petit nuage de poussière s'élevait derrière la course déjantée de la sorcière, laissant la deuxième tydale quelque peu perplexe. Quelques minutes plus tard, la Voroshk arrivait en vue du lac. Elle ne fit même pas attention à un mystique arkonien qui essaya de l'attaquer sans succès, se heurtant à un mur d'air. Sans arrêter sa course, elle lâcha son sac improvisé pour avoir les mains libres. Dernier sort d'endurance pour le final, elle sauta dans un style pur voroshkien avec un triple salto pirouette cacahuète pour faire une bombe et tout éclabousser autour d'elle.

La chymériade de flammes continuait à brûler malgré ce milieu aquatique rendant le spectacle étrange. Matroshka ne savait pas réellement nager, mais gigotait des bras et des jambes tellement fort que ça suffisait pour la maintenir à peu près à la surface. Entre deux éclats de rires à moitié noyés, la sorcière dégaina d'une de ses poches un morceau de pierre ponce et commença à frotter, ou plutôt à poncer tant il y avait à faire.

Lorsque l'eau finit de changer de couleur, la sorcière avait la peau toute ridée et était rouge comme un homard à avoir trop frotté. Quelques petites boules de feu créaient suffisamment de vapeur pour faire un hammam de fortune mais à force créant un petit brouillard au dessus d'une partie du lac.

Enfin la sorcière sortit de son "bain". Cintrée et au bord de la mort, elle n'en restait pas moins pudique et se lança un sort d'indétectabilité pour se changer tranquillement. Elle laissa sa chymériade de flammes sur le coté pour prendre à la place la lannë de sécurité que Shyama lui avait donné. Enfilant le tissu, elle repensait à cette plume de condomignon si chèrement acquise qui l'attendait dans son sac. Un jour, elle le ferait cet enchantement. Bientôt. Elle en était sûre.

Enfin, elle fit sécher ses longs cheveux avec une invention de son cru : le sèche-cheveux magique. Un sort de vent de changement chauffé à l'essencialis et les cheveux de la Voroshk étaient impeccables. Le temps du traitement esthétique prit longtemps et le soir se couchait lorsque Matroshka termina enfin, un peu plus présentable devant Khamaat qui assistait à la transformation.



 
Khamaat

Le Sukra 24 Julantir 1510 à 17h06

 
Khamaat tendait, souriante, son nécessaire à toilette à Matroshka, lorsqu'elle perçut que cette dernière venait de se lancer un sort d'évolution au vu de la lueur verdâtre qui l'avait entourée.
Se levant d'un bond, la Voroshk empaqueta d'un geste le petit déjeuner, au grand désespoir de Khamaat qui eut à peine le temps de se jeter hors de la couverture.

A peine se relevait-elle pour honorer le défi de la course, elle vit au loin déjà, Matroshka, gambadant comme un Boo'ba en rut vers le Lac des Mères.


M'enfin ??!... Hééé, c'est toi l'koprocle, d'abord !!!

Marmonna Khamaat en se grattant le crâne, avec une moue interrogative. La suivant à son tour d'un pas tranquille, elle rencontra à son tour l'arkonien qui se remettait à peine de sa rencontre avec Matroshka.

Un sourire, un signe de tête en signe de salut, suivis d'un sort offensif en guise d'excuse à l'encontre du mystique dégénéré firent comprendre à ce dernier qu'il se trouvait effectivement bien sur les terres du Matriarcat et que son début de journée était définitivement pourri.


Oups, par le Tableau, ce que je peux être maladroite moi des fois... mais comprenez-moi, un petit déjeuner abrégé, moi, ça a le don de me mettre les nerfs à vif !

Expliqua Khamaat à l'arkonien aux plaies béantes avant de le laisser baigner dans son sang pour rejoindre son amie qui s'ébattait joyeusement dans le lac.

Lançant une brume de dissimulation tout autour de Matroshka pour protéger son intimité, Khamaat s'installa non loin du Lac, profitant de cette belle journée pour ne rien faire d'autre que bronzer et manger...

La journée touchait à sa fin lorsqu'enfin Matroshka réapparut, avec son brushing des grands jours.



 
Nemès

Le Sukra 24 Julantir 1510 à 21h59

 
***
Sur le retour de Kryg, Nemès marchait d'un pas rapide, ayant hâte de retrouver Khamaat dont elle avait été séparée au départ de Zarlif.
Le pauvre arkonien était en train de se trainer pour s'éloigner d'Utrynia comme il pouvait, rampant à moitié et pestant contre le mauvais sort qui s'acharnait sur lui, quand le "mauvais sort" lui fit son dernier coup de la journée. Son dernier coup tout cour en fait : sans qu'il ne voit rien venir, sa tête se détacha tout simplement de son corps...

A une dizaine de mètres de là, Nemès rangea sa chainépée nouvellement acquise avec un sourire.
Régulièrement on trouvait des arkoniens suffisamment courageux - ou stupides - pour venir se frotter aux Filles du Déclin... A la connaissance de la Faucheuse jamais aucun d'entre eux n'était reparti et ce n'était pas aujourd'hui que ca allait commencer : il irait nourrir les vers, comme ses potes!

Un peu plus loin, en revanche, le sourire de la Danseuse disparut quand sa mâchoire s'affaissa en une expression de surprise totale : là, devant elle, se tenait Matroshka, propre, pomponnée, habillée... et de surcroit de bonne humeur! Rien à voir avec le déchet qu'elle avait vu à leurs dernières rencontres...

Elle ferma sa bouche au bout de quelques secondes, réalisant qu'elle devait arborer un air stupide tout à fait inadéquat pour une guerrière de son rang. Elle tourna un regard étonnée vers Khamaat en pointant un doigt vers Matroshka. ***


- Me dis pas que tu es allée piquer des drogues à la Ruche? demanda-t-elle, presque inquiète.



 
Khamaat

Le Sukra 24 Julantir 1510 à 22h29

 
La voix de Nemès fit sursauter Khamaat qui observait le "retour de la Matroshka", satisfaite, les bras croisés.

Aaah, ben te voilà enfin toi !

Khamaat regarda Nemès, hébétée par la question de la Faucheuse


Par le Tableau, j'te jure que non !

Khamaat hocha la tête, l'air faussement dédaigneux, pour répondre à Nemès.

Evidemment que non, j'ai pas volé de drogues, et pour plusieurs raisons !

Un, je suis maître alchimiste, je vais pas aller risquer des problèmes avec mon ancienne hiérarchie pour quelques potions que je peux faire moi-même... et mieux !

De deux..
.

Khamaat afficha un sourire empli de fierté avant de poursuivre

Non... ce ne sont que mes douces paroles et ma réflexion hautement poussée qui sont arrivés à... ça ?

Hésita à finir Khamaat en se retournant vers Matroshka qui se maquillait pour la énième fois, au point de ressembler aux masques portés par les koprocles joyeux.

Essayant de ne pas tenir compte de la Voroshk à la façade ravalée à la truelle, comme si tout était normal dans le paysage, Khamaat tenta un nouveau sujet de conversation.


Sinon ? T'as fait bonne route ? Quoi d'neuf ma grande ?

Khamaat affichait un grand sourire qui se voulait serein, tentant de faire comme si de rien n'était, comme si Matroshka chantonnant et gambadant dans la prairie n'était pas là...



 
Matroshka Voroshk

Le Sukra 24 Julantir 1510 à 23h53

 
La sorcière traquait à l'affut les créatures qui rôdaient dans les parages. Quelque part, ça sentait le brûlé et ça ne venait pas de son sèche-cheveux magique. Il y avait donc eu bagarre. Mais aucune trace. Rien. Mais dans le doute, la sorcière guettait, la boule de feu prête à dégainer. Mais c'est un papillon cette fois qui vint la distraire alors elle courait après en lui parlant en jurimancien. Pour un peu, on aurait pu penser que Shyama avait prit contrôle de ce qu'il restait de son esprit.

D'un coin de l'oeil, elle vit l'armoire à glace de Faucheuse qui venait d'arriver. Elle s'interrompit, laissant filer le papillon. Matroshka ne croyait pas aux coïncidences, Khamaat puis Nemès n'étaient ici pas par hasard. Elle n'avait pas peur d'être folle, elle avait peur de comprendre la raison de leur présence. Son visage se figea tandis qu'elle supposait. D'autres hypothèses étaient possibles, mais elle voulait que ce soit celle-là. Et elle en était intimement convaincue. Entre gratitude et déception, elle se gratta la nuque.


Aka's Dhanya liadha's.

Elle sortit de ses rêveries et eu une idée dont elle avait le secret à une époque, celle où tout allait bien. Une idée bête et immature mais qui faisait généralement rire.

Elle s'approcha, mine de rien des deux tydales en train de discuter chiffons puis prit un air stupéfiée en pointant du doigt quelque chose derrière elle.


Là, derrière ! Un Celegorn Delendil ! A mort !

Les deux tydales se retournèrent, l'une armait une boule de feu et l'autre un coup de lame castratrice. Matroshka profita de l'occasion et fonça sur Nemès pour lui sauter dessus à la vitesse d'une solde éclair chez Shyama. Malheureusement, une vile racine dépassait et la sorcière se vautra de tout son long pour glisser au milieu des deux autres matriarcales.

Bobooooooo


 
Nemès

Le Dhiwara 25 Julantir 1510 à 22h48

 
***
Le sourire de Nemès revint étendre ses fines lèvres en une moue amusée au fur et à mesure des explications de sa compagne.
Khamaat avait toujours fait preuve de sagesse et la Faucheuse se disait bien que si quelqu'un pouvait bien ramener Matroshka à la raison, il s'agissait bien de l'Arcaniste...
***


- Jolie perf'... dit-elle avec un hochement de tête admiratif. Je ne sais pas comment tu t'y es prise, mais chapeau bas!
De mon côté pas grand chose de neuf... j'affûte mes lames, j'astique mes armures, j'attends notre cher Tark'Nal en somme afin de lui présenter mes respects en bonne et due forme...


***
C'est à ce moment là que jaillit le cri de Matroshka. Un Célégorn??? Instantanément Nemès se retourna en dégainant, non pas la chainépée avec laquelle elle s'entrainait depuis des semaines, mais Nimisha, la cruelle lame de driandel. Le sourire de la guerrière s'était muée en un rictus carnassier, hâtive qu'elle était d'infliger un digne châtiment à celui qui avait osé tenter de s'infiltrer dans une cité des Filles du Déclin.
***


SPROUFFF...


***
Nemès baissa le regard et aperçut une Matroshka vautrée dans l'herbe à ses pieds. Nimisha retourna dans son fourreau dorsal et la Faucheuse se passa une main sur le visage, chassant la tension qui l'avait envahi.
***


- Haaaa... Matroshka... soupira-t-elle en attrapant la pyromancienne par le bras pour l'aider à se relever. Contente de voir que tu as retrouvé la pêche!

***
Arkana se trouvait non loin également, et Nemès la salua d'un geste de la main.
***


- Et ben, voilà une belle brochette réunie! Il ne manquerait plus que le Nuage et on aurait de quoi prendre d'assaut la cité des Rejetons!



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