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Le Dhiwara 25 Julantir 1510 à 23h48
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| Pendant un court laps de temps, la sorcière avait oublié ses tracas et cette faiblesse qui s'insinuait à chaque instant plus profondément en elle. Elle avait retrouvé quelque chose qu'elle avait perdu il y a longtemps, mais d'autres choses ne pourront être retournées comme avant.
Un peu qui oublie son passé se condamne à le revivre disait un grand général tchaë en son époque. Aussi douloureux soient ses récents souvenirs, elle ne pouvait pas les oublier, elle ne devait pas. Pour ne plus revivre ça, elle devra s'en souvenir chaque jour. Et elle n'aura pas de mal tant les séquelles se porteront à chaque instant. L'impression d'avoir foutu en l'air sa vie. L'impression aussi de devoir corriger le tir, que tout redevienne comme avant.
Mais le souvenir de sa quête revint aussi rapidement que Nemès la soulevait d'une seule main. Depuis quand attendait-elle la venue de cet hypothétique confrère ? Réparer Utrynia pour la détruire juste après. Le Tark'nal était bien trop fort, rien ne pourrait l'arrêter. Ni la magie, ni les lames, ni l'ingéniosité ne pourraient l'arrêter. La chance était peut-être leur meilleure alliée. Attraper Kysall, l'interroger jusqu'à ce qu'elle crache le morceau. Explorer ce réseau de sardoines. Jouer double jeu avec les risques que ça comporte.
Jouer...
Au loin, elle repéra ledit Nuage. D'un geste de la tête, elle désigna l'artisane à la Faucheuse.
Rästrygen, nous voilà ?
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Le Matal 27 Julantir 1510 à 00h55
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| *** Le nez en l'air, Shyama s'approchait effectivement du petit groupe.
Comme à son habitude, elle offrait un spectacle incongru toujours renouvelé, ayant misé ce jour là sur l'association d'une petite robe noire et sa parure de bijoux délicats avec une énorme dévoreuse entropique flambante neuve et pourtant couverte d'une élégante couche de rouille.
Suivant un Nuage avec l'intention évidente de rejoindre son ombre, elle ne s'arrêta qu'à quelques centimètres de Nemès, qui, finalement, lui offrait une bien meilleure ombre que son lointain ami éthéré bien décidé à la fuir, porté par quelque vent espiègle.
Elle considéra ses liadha's réunies là sans bien comprendre ce qu'il se passait.
Son regard fit un bref tour d'horizon. Un regard amical à Khamaat... Un large sourire ravi à Nemès... Une surprise joyeuse à la vue de Matroshka.
***
De sous les cendres mortes les braises endormies font renaître un feu plus fort. Revoilà des flammèches dans les yeux de Cheveux de Feu....
Ainsi elle a choisi son Fil. Distinguer les bonnes couleurs même si elle voyait tout en rouge. Puis noir. Pas trop tôt.
Il faut célébrer.
*** Plongeant sa main dans sa poche, elle en retira trois petites bourses.
De l'une, elle sortit une parure de cheveux qu'elle arrangea dans ceux de Matroshka sans lui demander son avis.
De l'autre, une armille d'éternité qu'elle passa à un doigt de Khamaat.
De la dernière, un large bracelet d'argent finement ouvragé et protecteur qu'elle ajusta à l'avant-bras de Nemès.
Puis elle recula de quelques pas, croisa ses bras sur sa poitrine et contempla le tableau d'un air satisfait. ***
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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Le Merakih 28 Julantir 1510 à 06h03
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Quelques phrases éthérées, quelques tournures aériennes... Le Sombre Nuage savait comme toujours surgir sans crier gare et étonner ses consœurs.
Les cadeaux furent distribués sans qu'aucune des Filles du Déclin n'ait son mot à dire.
Non pas qu'elles eurent eu quoi que ce soit à dire contre les présents de l'Artisane, toujours aussi sublimes...
Le bracelet à l'avant bras de Nemès se mariait parfaitement avec celui, incrusté de rubis, qui ceignait sa cheville, une autre œuvre de Shyama...
La Faucheuse considéra sa cheville, faisant tintinnabuler les clochettes qui pendaient au bracelet, mais qui n'émettaient habituellement aucun son en raison de sa grande maîtrise du combat, puis le bracelet nouvellement arrivé à son bras, et son regard glissa ensuite sur les bagues magiques qui ornaient ses mains d'albâtre...
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- Merde alors, pour un peu j'aurais l'air féminine! s'exclama-t-elle avec surprise.
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Le Dhiwara 1 Agur 1510 à 22h53
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| Khamaat regardait l'artisane aller de l'une à l'autre de ses soeurs et amies, offrant à chacune d'elle un présent.
L'armille d'éternité vint orner un doigt de sa main choisie par Shyama.
Dhanya, c'est tout simplement... magnifique...
Murmura Khamaat, contemplant le spectacle de ses bijoux, la lumière jouant avec les couleurs de l'armille à une de ses mains, et de l'anneau de quintessence à l'autre.
Posant son regard sur Shyama, la Sorcière, touchée du cadeau de l'artisane, inclina la tête en signe de respect.
Comme toujours, tes créations sont d'une qualité et d'une beauté inégalées. Félicitations !
Troublant ce moment d'admiration de la Sorcière, la remarque de Nemès lui fit décrocher un éclat de rire, et la Sorcière se retourna pour regarder son amie.
Mais effectivement Nemès, tu es très en beauté dis moi... que de coeurs vont être brisés lorsque les mâles te verront lors des prochains combats !
Ajouta la Sorcière en adressant à son amie Faucheuse un clin d'oeil taquin et affectueux, accompagné d'un sourire malicieux.
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Le Luang 2 Agur 1510 à 08h43
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| Si Khamaat pensait pouvoir taquiner Nemès, visiblement, elle venait de réaliser que c'était là une mauvaise idée : à son tour, le visage de la Sorcière afficha une mine qui semblait perplexe.
Ce qu'il y a entre Aldarin et moi... vaste sujet...
Je vais te faire la version courte :
Aldarin et moi nous connaissons depuis l'époque où nous avons passé nos premières années à la Ruche de Kryg... un amour d'enfance si tu veux.
Nous nous sommes retrouvés lorsque j'étais Mestre de Ville d'Utrynia, quand j'avais accueilli sa délégation.
Depuis, nous avons gardé un contact très... proche, malgré l'éloignement du à nos tâches et devoirs respectifs car nous restons fidèles à nos factions et nos responsabilités malgré l'attachement que nous éprouvons l'un pour l'autre...
La Sorcière ajouta plus bas, presque dans un murmure
Ou devrais-je corriger en disant "que j'éprouvais"...
Khamaat marqua une pause, le regard perdu dans le vide, avant de reprendre, tentant d'offrir à Nemès une mine joyeuse et désinvolte
Bref, voilà un rapide résumé de la relation entre Aldarin et moi !
Mais je resterai fidèle quoi qu'il arrive à ma faction, à mes soeurs et amies.
D'autres questions ? A moins que...
Khamaat sourit et reprit son ton taquin pour questionner à son tour Nemès
Et toi ? En parlant d'équilibriens, peux-tu m'expliquer la présence si fréquente d'Oda Nobunaga à tes côtés ?
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Le Vayang 27 Agur 1510 à 07h37
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| Le néant. Toute cette attente, des jours, des semaines, bientôt des mois durant. Il fallait que cela cesse. D'une façon ou d'une autre. Aucune alternative, seulement deux issues. La Rédemption ou la Mort. Quelle que soit la conclusion de cette histoire, elle l'acceptera. Elle l'avait compris.
Mais pour l'instant, il y avait encore des choses qu'elle devait régler. La corruption remuait, l'évacuation d'Utrynia était en cours. Elle devait avoir un rôle à jouer, elle avait fondé trop d'espoirs sur cette histoire de sardoines. La déception la guettait. C'était sa seule carte. Si elle lui échappait, elle avait perdu la partie. Mais elle comptait s'acharner encore un peu.
Matroshka fouilla dans une poche pour sortir les sardoines et les disposa sur le sol devant elle. Assise en tailleur, elle reprit le même exercice mental pour se connecter.
Il lui fallait des réponses. Et si possible, de l'espoir.
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Le Merakih 1 Saptawarar 1510 à 21h46
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| Il n'y avait qu'une seule véritable question qui régissait tous les évènements sur Syfaria. Aussi simple que désarmante, c'est ce qui poussait les poussiéreux à s'interroger. De la multitude d'espèces que comptait Syfaria, seules trois avaient conscience de leur passé. Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre disait un chef de guerre tchaë. Regarder derrière soit pour comprendre ce qui nous fait face, au risque de se retrouver prisonnier de son propre passé, dans ses illusions perdues et autres chimères d'antan.
Une seule question : pourquoi ?
Pourquoi tout ceci arrivait ? Pourquoi tout ceci échouait ? Pourquoi devait-elle passer par là ?
Autant de questions dont seule une boite de pandore renfermait les réponses. L'ouvrir ferait autant de mal que de bien. Être amenée à se poser les bonnes questions est une chose, mais trouver les bonnes réponses en était une autre. Entreprise délicate que Matroshka s'évertuait à appliquer, plus ou moins maladroitement. Les réponses, elle les avait, enfin le pensait-elle. Mais à quel prix ?
Celui de voir qu'elle était son propre Déclin, la seule responsable de sa déchéance, la seule source de ses maux.
L'amour-propre ne s'en était pas relevé. Pas grand chose non plus d'ailleurs, tout ce qui était pourri avait volé en éclats. C'était pas plus mal. Mais au final, que restait-il ? Beaucoup de vide et les seules réponses trouvées lors de ces derniers mois d'introspection chronométrés. C'est tout ce qu'il fallait pour se rebâtir. Tout détruire puis tout reconstruire, c'était suffisamment simple pour que la Voroshk comprenne.
Les sardoines n'avaient été qu'une vaste supercherie ? Elle avait du mal à le croire. Tous ses efforts pour rien. La dragée était dure à avaler pour le coup. Matroshka chercha du regard d'éventuels fils de marionnette sur elle mais n'en vit aucun. Manipulée dans les règles de l'art. L'art de se fourvoyer dans les illusions, Matroshka aurait pu donner des leçons. Peut-être bien le seul domaine où elle pouvait se permettre ce genre de largesse intellectuelle. Déception supplémentaire qui va rejoindre une pile d'autres.
Même plus de la colère, une profonde lassitude.
Et maintenant ? fit la sorcière fixant l'herbe devant elle.
Mais aucun brin d'herbe ne pouvait répondre. Matroshka n'eut pas le temps de tergiverser davantage. Elle était là, debout en face de la bannie. Coïncidence ou non, le timing avait de quoi faire peur. Comme si tout était joué, réglé comme une Horloge. Une mécanique bien huilée qui ne tolère pas le moindre grain de poussière. Un grain gros comme une Voroshk.
Par où commencer...
L'apprentie sorcière se gratta la nuque, essayant de faire le tri. Elle n'aurait plus d'autres occasions après ça.
Je..j'ai compris que le problème ne venait pas d'une différence culturelle ou hiérarchique. C'était moi le problème. Ce qui me manquait, c'était d'avoir la volonté de changer.
Mais j'ai également compris autre chose. On ne peut pas m'aider, m'aider...à changer. Personne ne peut changer ma nature. Enfin si, on m'a beaucoup aidé, mais je veux dire, vous pouvez me mettre devant la porte mais c'est à moi qu'il revient de l'ouvrir et de la franchir.
J'ai traité le Matriarcat comme je me traitais : mal.
Dans un bouquin que j'ai lu à Oriandre, il était dit que tôt ou tard, chaque personne atteignait un pic de crise. La majeure partie n'y survit pas. Mais certaines si. Khamaat par exemple qui a du évoluer pour survivre d'une certaine façon. C'est parce qu'elle était menacée en quelque sorte qu'elle est devenue ce qu'elle est aujourd'hui.
Maintenant, c'est mon tour, j'en suis rendu là. Je suis au bord du gouffre, en équilibre précaire.
Toujours assise en tailleur, elle posait les coudes sur les genoux, la tête entre les mains.
Ce que j'ai fini par découvrir et comprendre, c'est seulement au bord du gouffre qu'on peut, que je peux trouver la volonté de changer. C'est au bord du précipice que je peux évoluer. C'est maintenant ou jamais. J'ai fini par accepter mes pêchés.
Son regard se porta au loin, les premières tydales commençaient à évacuer la ville. Tranquillement, mais dans la résignation.
J'ai essayé de faire quelque chose pour ça. Sauver la ville, supprimer les traces de la corruption.
Elle jouait machinalement avec les sardoines, nouveau symbole d'un échec cuisant.
J'ai vu, à travers cet étrange réseau télépathique, un espoir. Avoir des informations sur nos ennemis, chercher des failles dans leur système. Prendre des risques pour en faire profiter les autres.
J'ai trop espéré. Ils disaient qu'ils me donneraient un objet pour sauver Utrynia. Ils ont menti. Tout ce temps, j'ai attendu un rêve. Et maintenant, je m'éveille douloureusement. Utrynia va être perdue.
J'ai encore tout raté.
La sorcière laissa tomber les pierres sur l'herbe devant elle.
J'ai du mal à trouver les bons mots. C'est à tout le Matriarcat que je dois des excuses et c'est à vous que je dois demander pardon en premier lieu. Pour tout ce que je n'ai pas fait. Pour tout ce que j'ai mal fait. J'ai du mal à reconnaître mes erreurs tant elles sont nombreuses et graves. C'est maintenant que je constate à quel point je me suis égarée et tout le tort que j'ai pu causer.
Mais il m'est impossible de revenir en arrière et tout corriger. Je dois faire avec le poids du passé. Tout ce que je peux faire, c'est redevenir comme avant.
"Distinguer les bonnes couleurs" comme le Nuage l'a dit.
La magicienne se leva péniblement à cause des fourmis dans les jambes et se tourna vers la Mère des Cieux. Impassible à son habitude.
Akaliara, pourrez-vous un jour me pardonner ?
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Le Julung 2 Saptawarar 1510 à 22h34
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| Akaliara resta pensive quelques secondes.
Matroshka, je n'ai pour ma part rien à te pardonner.
Tu as agi comme il te semblait le mieux, et tu t'es trompée.
Cela n'a rien de grave, même si les conséquences ont été et peuvent être importantes.
Je connais ce dilemme : prendre des décisions implique souvent de se tromper.
L'erreur la plus importante que tu ais commise est de n'avoir pas remis constamment en cause tes choix.
C'est ainsi qu'on peut réduire les échecs.
Cela parait simple et sans doute puéril comme conseil, mais je crois que cela ne l'est que parce qu'il ne devient pertinent que si on l'appréhende soi même : dans la bouche d'un autre, ces mots restent toujours vides de sens...
Ce réseau télépathique m'inquiète.
Car s'il est vraiment lié à la confrérie, ce dont je ne doute quasi pas malgré l'absence de preuves, cela signifie qu'ils hébergent consciemment ou non une puissance qui agit dans l'ombre, une puissance organisée et insidieuse.
Je suis du coup inquiète que les dernières chances de nos cités se jouent là bas.
Je me demande si ceux derrière ce réseau ne chercheraient pas à y gagner quelque chose, qui serait forcément nuisible aux autres factions...
J'aurai un service à te demander, Matroshka.
Que tu ailles à Arameth. Que tu observes. Que tu discernes parmi tous ceux que tu pourras rencontrer ceux en qui nous pouvons avoir confiance.
Nous avons le devoir de ne pas nous laisser submerger, ou manipuler.
L'avenir est incertain, et j'ai bien peur qu'il ne le soit pas tant que ça pour cette puissance de l'ombre.
Essayons de comprendre, afin de n'être pas les jouets d'un destin qu'on voudrait nous imposer.
Manipuler le Tableau est contre nature. Il doit se dérouler sans entraves de cette sorte...
Mais pour cela, il te faut revenir parmi nous.
Retrouver ton peuple.
Et pour que ceci soit possible, une seule question demande réponse.
Peux-tu te pardonner, Matroshka ?
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Le Vayang 3 Saptawarar 1510 à 02h06
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| Ambiance
Matroshka écoutait sans broncher. Elle attendait cette conversation depuis trop longtemps pour l'interrompre de quelque façon que ce soit. Elle ne put toutefois retenir de hausser un sourcil à la mention de ce service. La dernière question la laissa par contre dans la confusion. Elle ne s'y attendait pas.
Elle avait retourné la question dans l'autre sens. Mais le raisonnement ne pouvait pas suivre la même trajectoire. Elle sentait qu'elle s'approchait de la fin mais cette question la faisait douter. Se pardonner ? Quel concept singulier. Mais en y repensant un peu, c'était la seule et unique chose à faire.
Accepter ses torts, ses erreurs, ses défauts, ses vices, ses illusions, ses déceptions, ses mensonges. Parce qu'elles font partie intégrante de soi-même. Les renier, c'est s'oublier sous prétexte que c'est plus facile. Ca sera son fardeau en plus du reste. Revenir parmi son peuple. Qu'allait-elle retrouver ? Et surtout, il lui faudra trouver sa place au Matriarcat, sa véritable place, celle qu'elle n'aurait jamais du quitter.
J'ai accepté mes pêchés répétait la sorcière.
Je..suis en paix avec moi-même.
Passage du coq à l'âne.
On n'a pas de preuves, mais le faisceau d'indices est troublant et suffisant pour moi. Elles parlaient de nexus et surtout du Poinçon. Me demander à patienter à coté d'un comptoir pour qu'un confrère me donne un objet pour sauver Utrynia...ou plutôt ce qu'elles mentaient.
Aller à Arameth, Nemès l'a fait, pendant un an, pour s'infiltrer. Sans aucune trace de réussite malgré son immense talent. La Confrérie est la faction du subterfuge, de la fourberie et des faux-semblants. Je me suis faite manipulée dans les règles de l'Art...
Triturant un coin de sa nouvelle lannë, la sorcière leva les yeux vers la Mère des Cieux.
Mais nous avons le devoir de tout tenter pour le Tableau.
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Le Sukra 4 Saptawarar 1510 à 19h27
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| Je ne te demande pas de te faire accepter à Arameth.
Je te demande d'observer ce qui va s'y dérouler lors de la prochaine attaque du Tark'nal.
Qu'ils soient aussi certains que leur cité sera la prochaine cible m'intrigue, et de plus je me demande en quoi mener l'offensive de la dernière chance leur apportera quoi que ce fut.
Je les aurai plutôt vu être satisfaits d'être la dernière cité debout en Syfaria, plutôt que d'être le centre d'un maelström sans commune mesure...
N'y va pas seule. Une fois l'évacuation d'Utrynia menée à bien, fais toi accompagner de celles qui le voudront.
Tes amies, ou d'autres pour qui tu as moins d'estime.
En parlant de ça, il ne te faudra jamais oublier dorénavant de mesurer tes préjugés et tes jugements.
Tes paroles et tes pensées ne devront plus jamais porter atteinte à qui que ce fut.
La mesure se doit d'être un credo.
Cela ne t'empêchera pas, j'en suis certaine, de demeurer efficace, mais ne te laisse plus subjuguer par tes émotions lors de tes rapports aux autres.
N'attends pas de pardon de Loth'i : il n'y a rien non plus à pardonner de ce côté là pour sa part.
Mais sois attentive car elle ne supportera aucune remarque ou ironie de ta part.
J'ai toutefois confiance en toi, à t'entendre et te voir ainsi : tu ne commettras plus les erreurs du passé, car ton coeur s'est apaisé et ta vision du monde s'est éclaircie.
Mais ton symbiote ne supportera pas une nouvelle exclusion. Il est fragile.
Tu le tuerais en ne respectant pas cette nouvelle vie qui s'offre à toi...
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