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C'était dans un désert. une nuit illuminée par de nombreux spectacles, bercé par la musique et les rires...
La nuit avait été parfaite. Nemès avait même rencontré un magicien éthylisé dont le verbiage l'avait distrait et occupée au milieu de la ferveur du banquet de la nouvelle année de la Confrérie...

Elle lui avait accordé quelques minutes, pas plus d'une heure, et voilà qu'il l'appelait son Egérie? Et le pire, mais Nemès préférait ne pas penser à la chose - simplement par précaution afin de ne pas étriper l'intéressé - serait un portrait d'elle sur ses sous-vêtements...

En apprenant la nouvelle, la Faucheuse était restée de glace. Un trait qui lui était très caractéristique : ne pas laisser libre cours à la colère... la colère l'avait mené à la mort autrefois. Depuis, fort heureusement, elle avait appris la marche à suivre : identifier le problème, définir une ou plusieurs solutions pour s'en débarrasser, calculer les risques associés, les comparer au bénéfice attendu, et choisir la technique la plus adaptée. Lucidité et efficacité.

Pour cette fois, il aurait été bien plus satisfaisant d'arracher à mains nues les parties génitales de l'importun, de les lui faire avaler, de le crucifier et de regarder son agonie puis les corbeaux se repaître de son cadavre, mais il fallait bien avouer que l'acte pouvait paraître légèrement disproportionné en comparaison avec la provocation initiale... Alors la Faucheuse avait finalement choisi une méthode plus civile.
Celle-ci commençait par rencontrer celui qui la qualifiait de son Egérie.
Un simple "Je suis à Zarlif, je pensais pouvoir te voir." avait amplement fait l'affaire pour appâter l'intéressé...

Et voilà Nemès au beau milieu de Zarlif, assise sur le rebord d'une petite fontaine en train d'attendre son "rencart". Il faisait moins chaud que dans le désert, mais la tenue de cuir liquide noir qui la gainait des chevilles au cou régulait tout de même si bien la température qu'elle se sentait tout aussi bien que si une fine brise de printemps adoucissait la chaleur estivale. Le driandel de Nimisha pendant dans le dos de l'exécutrice lui soufflait de s'en tenir à son plan initial et de saigner le mâle sur place en guise de "bonjour", mais le froid acier d'Îlyen le long de sa cuisse lui murmurait que la mort était une punition parfois trop douce...
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*** Celegórn Fini enfin par arriver à Zarlif, alors que la nuit avait déjà pris pas sur le jour. Etrangement, c'était d'un calme les plus plat. Mais cela n'intéressait pas réellement, le guerrier Tydale avait autre chose à pensé, d'autant plus qu'il avait marché pendant deux bonne journée pour arrivé ici, tout en respectant ses trois toilettes par jour.

Hélas, il avait bien marché après sa troisième toilette et avait donc besoin de se rincer au moins le visage, se mettant ainsi à la recherche d'une fontaine. Il fini par la trouver d'ailleurs mais ne s'attendait pas à ce qu'une symbiosé et qui plus est, une qui répondait au nom de Nemès.

Le mâle la jaugea un instant, puis s'approcha sans faire plus attention que cela à la Matriarche, à présent.
Nemès n'avait jamais vu ce mâle, même si elle avait pu lui parler une fois.

Peut être que si elle le regardait, elle pouvait voir l'impressionnante taille du jeune guerrier dont la musculature était assez développé. Ses cheveux était d'un gris argenté et descendait légèrement en dessous de ses oreilles. Ses yeux était de la même teinte que ses cheveux et son regard, tout comme lui, semblait d'un froid glaciale, parfois perçant. A sa taille pendait une épée noir, de facture Matriarcale et aucun sceau n'était visible sur son front, en revanche un sceau était visible dans sa nuque lorsqu'il se se penchait. Comme il le fit à l'instant pour mettre de l'eau sur son visage, barré d'une cicatrice au niveau de l'oeil gauche.

De manière général, le mâle était beau et surtout grand pour sa race, marchant toujours tête haute avec fierté.
Même si étrangement, il se dégageait de lui une sorte d'aura à vous glacer le sang.

Et il était là, a côté de Nemès, entrain de se laver le visage comme si de rien n'était. ***

*** BLANG!!!(bruit d'un tydale projeté sur la sculpture centrale d'une fontaine) ***

*** C'était un véritable attroupement de symbiosés qu'il y avait là à la fontaine.
En entendant l'énergumène qui venait d'arriver, le mâle ralenti sa légère toilette, comme amusé de la situation.
Bien qu'il n'en montrait rien, mais à vrai dire, il restait toujours stoïque en face de certaines personnes alors cela ne changeai pas grand chose.

Le guerrier faisait comme si de rien n'était, tout en faisant attention à l'improbable scène qui allait avoir lieux devant lui ou plutôt à côté de lui.

Il connaissait l'attitude de ses soeurs et il savait que ce serait là une véritable mise à mort après les dires de Kvethan et à vrai dire, il ne ferait rien pour l'en empêché. Seule sa curiosité le retenait à cette fontaine. ***

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Chaque mot, chaque souffle qui sortait de la bouche du jeune tydale était comme un tison qui avivait un peu plus le foyer qui brûlait dans ses entrailles.

Le regard glacial de la Faucheuse glissa sur Kvethan qui brandissait ses bouteilles, se ressaisissant après l'impact.
Elle se pencha vers lui alors qu'il sortait de la fontaine, tendit les bras...
... et attrapa violemment le col du drille qu'elle tira brusquement vers elle, amenant son visage à quelques centimètres du sien.
Elle posa un index sur les lèvres du mâle, lui intimant le silence.

On aurait presque pu penser voir une amante hâtive de retrouver sa moitié...
... Presque. L'étreinte était trop ferme, enserrant le cou de Kvethan dans son col de façon fort peu civile.
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*** L'exécutrice sourit froidement. ***

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La longue lame de la faucheuse accrochée au bras gauche de Nemès vint se poser en un éclair sur l'entre-jambe de Kvethan.
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Nemès relâcha le col et excerça une petite poussée pour renvoyer le poivrot dans son bain.
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*** Pendant ce temps sur un tonneau non loin de là, Truc regardait la scène. ***

*** La fontaine de Zarlif avait toujours été un lieu de contact et de chaleur ; aussi, à chacun de mes passages en ville, je mettais un point d'honneur à aller flâner dans le coin.
Et quelle bonne idée j'avais eue aujourd'hui !

Un tel spectacle, dont on ne savait s'il allait se finir en boucherie ou en orgie passionnée, valait tous les Hyalins du monde.

Dans le coin gauche, Nemès, la grande et froide Matriarcale, experte en tactiques de combat et de mort.
Dans le coin droit, Kvethan, Kvethanou, le chouchou de l'Equilibrium, éternel adepte du badinage.

Un beau combat, qui risquait tout de même de tourner court connaissant l'entêtement de l'homme quant aux choses de l'amour.
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Tout d'un coup, Nemès repensa à Salash en voyant Kvethan.
Les deux mâles partageaient de nombreux points communs parmi lesquels - pour n'en citer que quelques uns - un comportement vulgaire au possible, un sens de la dignité réduit au minimum pour ne pas dire inexistant, et une surprenante propension à venir provoquer les mauvaises personnes.

La Faucheuse battit plusieurs fois des cils, surprise, puis fronça les sourcils.
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*** Elle fit un pas vers Kvethan. ***

*** Le petit mou considéra Oda. ***

*** La petite créature afficha un grand sourire au muet, et oui ce n'était qu'un mou, il ne savait pas vraiment ce qu'il venait de dire mais ça sonnait bien! ***

*** Mais revenons en à nos moutons ou plutôt à nos antitourtereaux ***

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Nemès sourit. Mais son sourire n'avait rien de rassurant.
Visiblement Kvethan en redemandait, et elle était prête à lui en donner. Nemès avait appris cela en comparant les us et coutumes d'Arameth et du matriarcat: si quelqu'un tente de détruire ta réputation, c'est qu'il tient à la sienne, c'est donc le point faible à attaquer.

La réputation de Nemès avait déjà été ternie à de nombreuses reprises et elle n'en avait eu cure, cela ne l'empêchant en rien d'effectuer son devoir. Elle profitait même souvent des a prioris que les gens avaient sur elle : la crainte est un outil puissant, et le fait qu'on la prenne souvent pour une folle dangereuse n'était pas sans avantage.
Néanmoins, l'Equilibrien moyen faisait partie des choses que la Faucheuse détestait le plus parmi la Poussière. Aussi, quand un Equilibrien lui offrait sur un plateau en argent l'occasion de le malmener, cela lui donnait l'occasion de se défouler un peu pour tous les autres serviteurs de la Grise que Nemès aurait préféré savoir six pieds sous terre.
A force d'aider les autres Factions, les gens allaient finir par la prendre pour pour une bonne samaritaine! Il était temps de restaurer la peur dans les regards de ces étrangers qui posaient le regard sur elle...
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*** Nimisha avait jailli dans la main de Nemès et fendu l'air en un instant, presque trop vite pour qu'un oeil profane puisse en suivre le mouvement.
Kvethan contempla la demi-bouteille d'hydromel qu'il tenait dans la main et dont le contenu finissait de goutter dans l'eau de la fontaine tandis que Nemès parlait. ***

*** La Faucheuse haussa le ton, de manière à ce que sa voix porte et que les passants entende bien ce qu'elle disait. ***

*** L'oeil droit du tydale tica. ***

*** Son oeil droit tica à nouveau. ***

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Nemès fut sur ses pieds en un instant, se relevant d'une brusque ondulation qui la propulsa debout.
Peu de personnes pouvaient se vanter de l'avoir mise à terre... La surprise avait grandement aidé dans la situation présente, mais il n'empêchait qu'elle avait tout de même été mise à terre. En temps normal, elle aurait immédiatement demandé un duel en bonne et due forme.

Le pensées de la Faucheuse s'agitèrent, mues par une irrésistible envie de détacher sur le champ la tête des épaules de l'importun, mais jugulées par le fait qu'elle ne devait surtout pas déclencher une véritable altercation à la veille d'un conflit qui demandait la coopération de tous. D'autant plus qu'elle se trouvait en plein territoire Equilibrien et qu'exécuter Kvethan en place publique lui rapporterait beaucoup plus d'ennuis que de bénéfices.

Les yeux plissés de colère de Nemès se détendirent enfin après une poignée de secondes, et un sourire narquois étendit ses fines lèvres.
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Nimisha retourna à son fourreau aussi vite qu'elle en était sortit, avec un sifflement en fendant l'air; ponctuant définitivement "l'argumentation" de l'exécutrice. Elle s'apprêta à tourner les talons.
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