Les Mémoires de Syfaria
La région de Zarlif

Au Nord, rien à signaler.

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Sujet lancé par Heltaïr
Le 03-07-1510 à 00h09
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Posté par Celegórn Deléndil,
Le 06-07-1510 à 21h24
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Heltaïr

Le Sukra 3 Julantir 1510 à 00h09

 
hrp: texte d'ambiance, évacuation et préparation de Zarlif, ouvert à tous.

L'évacuation avait commencé.

De la Grande Porte de Zarlif sortait un long convoi ininterrompu, mélange d'hommes, femmes, enfants, animaux, charrettes et coches. Ensemble des habitants et du contenu -partiel- de la ville.
Zarlif, ville de commerce, d'échanges, de rencontre de l'Equilibrium se vidait lentement de ce qui avait été son sang ces derniers siècles.

Le lent fleuve se déversait hors des enceintes de la cité, sous l'oeil vigilant ou attristé des gardes de la ville, de milice devenus gardes d'escorte, rejoints et consolidés par des petits groupes de Surveilleurs sur ton ordre. Ils auraient pour mission, ayant terminé en partie le 'nettoyage' des alentours de la ville, d'ouvrir la route au convoi. Un autre groupe fermerait la marche.

En sortant de la ville, les réfugiés passaient sous l'ombre du Pilier. Puis, à proximité d'un camp rudimentaire: quelqus tentes ceinturées par une double rangée de pieux, pointes tournées vers l'extérieur, modeste fortin, oeuvre d'une dizaine d'hommes et érigé en trois jours et s'étant voulu, selon tes indications, le lieu d'accueil et d'hébergement de l'ensemble des aventuriers symbiosés convergeant vers Zarlif.

Avec cet ordre d'évacuation, venant plus tôt que prévu, et laissant la ville en passe d'être déserte, le fortin serait probablement de peu d'utilité. Qu'importe. Une telle chose devait avoir été prévue.

Sur une route plus au nord, perpendiculaire à la direction choisie pour les réfugiés, un autre convoi se meut. Sur injonction du Maitre des Arcanes Renald Gath, la Grande Bibliothèque de Zarlif s'évacuait en direction d'Andreil, jugée plus adaptée en terme de distance pour ce massif transport.





 
Celegórn Deléndil

Le Dhiwara 4 Julantir 1510 à 20h12

 
*** ***

*** L'évacuation avait commencé, tôt, peut être trop même.
Mais peu importe, tout le monde était sur le pied de guerre et partir était vital à présent, des gardes et guerriers volontaires accompagnaient la longue colonne de réfugiés qui se dirigeaient vers Syrinth. La cité sainte qui leur donnerai un nouveau toit après que le leur ai été perdu.

Et c'est derrière la longue colonne que se trouvait le Tydale répondant au nom de Celegórn.
Après tout, il était là pour protéger les ancien habitants de Zarlif, mais il devait aussi s'assurer qu'il n'y avait pas retardataires ou bien de personne ralentissant de trop la cadence de la caravane.
D'ailleurs, après un dernier tour d'inspection dans la ville, le dit mâle avait trouvé une dernière réfugiée. ***

*** ***

*** Une petite fille de 5 ou 6 ans, habitante du terrier et plutôt craintive bien qu'elle ne se laissa pas attraper comme cela.
Elle n'avait en tout et pour tout qu'une vieille peluche et de vieux habits, qui n'étaient à présent plus que haillons.

En d'autres circonstance il n'aurait pas laissé une fillette ainsi vêtue, mais il n'avait guère le temps de lui trouver d'autres vêtements. Ils prirent donc la route ensemble, le grand guerrier tenant par la main la petite et la forçant à avancer au début car elle ne semblait vraiment pas avoir envie de partir. Criant, se débattant et pleurant légèrement, venant même jusqu'à frapper le colosse. Qui, ceci dit, ne répondit pas que ce soit physiquement ou vocalement, se contentant d'avancer jusqu'à ce que la petite sauvageonne n'abandonne.

Ils marchaient tous sans trop parler, nombre d'entre eux étaient inquiet ou bien encore dépité en un sens, de fuir leurs propre maison. Regardant la ville s'éloigner de plus en plus, derrière eux. ***



 
Celegórn Deléndil

Le Matal 6 Julantir 1510 à 21h24

 
*** La longue colonne avait marché toute la journée, jusqu'à ce que la nuit tombe.
Les gardes avaient forcé autant que possible la marche afin qu'ils s'écartent le plus possible de Zarlif qui ne tarderait pas à être un véritable champs de bataille.

De son côté, Celegórn avait fini par porter la petite fillette qui n'avait même pas de sandales pour marcher. Il était pourtant rare qu'en Equilibrium, une si petite fille soit si pauvre ou en tout cas, ai autant l'air de l'être.
Finalement, le convois s'arrêta et on ordonna de monter le campement. Ce qui ne tarda pas à être fait étant donné le nombre de mains pour cette tâche, enfin... Tous ne le firent pas.

Le grand Tydale aux cheveux argenté, lui, commença par poser la petite fille à terre et s'en alla sous le regard mitigé de quelques gardes et anciens habitants de Zarlif. La petite, quant à elle, hésita. Regardant tour à tour Celegórn et les habitants...

Elle finit par courir rejoindre celui que la Dame avait guidé jusqu'à elle, serrant sa peluche contre elle tout en se mettant à hauteur du Tydale, tous deux s'éloignant du convois.
Sans un mot, le mâle les guida jusqu'au bord d'un large ruisseau, montant le camp à proximité en commençant par faire du feu tandis que l'enfant restait le regarder sans rien faire. Hésitante. Puis... Elle se lançât enfin. ***

-
« Pourquoi tu dis jamais rien ? Tu ne sais pas parler ? »

-
« Je ne dis rien, quand il n'y à rien à dire tout simplement, dit-il en la regardant. »

-
« C'est... C'est dommage... T'as une jolie voix. »

-
« Merci. »

-
« Et heu... Comment tu t'appelles ? »

-
« Je me nomme Celegórn Deléndil. Mais si tu veux m'appeler, alors appel Celegórn. Et toi ? Quel est ton nom ? »

-
« J'en ai pas... Annonce-t-elle avec tristesse avant de reprendre en regardant sa peluche. Mais lui, c'est Durbal. »

*** Le Tydale jaugea la fillette, puis l'ourson. Tout en restant stoïque bien sur. ***

-
« Que dirais-tu de Nessa ? »

-
« Nessa ? »

-
« Oui. Aimerais-tu porter ce nom ? »

*** Elle resta le regarder un instant, toute bête, avant de lui adresser un sourire franc. ***

-
« Oui, j'aimerai bien !! »

-
« Bien, dans ce cas, c'est ainsi que je t'appellerai. »

-
« Hum... Celegórn ? Est ce que... Est ce que je pourrais dormir avec toi cette nuit.. ? »

-
« Cela ne me pose aucun problème. »

*** Et sur ces mots, le guerrier sorti de son sac, une paillasse ainsi qu'une couverture de fourrure. Il ne faisait plus particulièrement froid, mais sait-on jamais et puis il devait aussi faire attention à la petite fille. Qui vint s'asseoir à côté de lui sur l'endroit où ils allaient dormir.

Lorsque le colosse lui présenta un pain de voyage et de la viande séchée, elle se jeta presque dessus, ne faisant aucune manière lors du court repas qu'ils eurent. Mais hélas, la mauvaise surprise vint pour elle peu de temps après qu'elle ait mangé. Celegórn prenant la parole pour le lui annoncer tout en sortant un savon de son sac. ***

-
« A présent nous allons nous laver avant d'aller dormir. »

-
« Heu... Je ne sais pas nager... »

-
« L'eau t'arrive aux genoux ici. »

-
« Mais il fait nuit et on pourrait être attaqué... »

-
« Nous sommes près du feu et il n'y a pas plus d'animaux dans l'eau la nuit que le jour. »

-
« Heu... Je veut pas... ? »

-
« L'hygiène est une chose indispensable pour rester en bonne forme et en bonne santé. »

*** Le Tydale ne tarda pas à se déshabiller d'ailleurs, enlevant tout ce qu'il portait sauf son pendentif. Nessa ne savait plus trop où se mettre, faisant mine de se cacher les yeux tout en regardant le corps du mâle entre ses doigts. ***

-
« Z'êtes tout nu !!! »

-
« Si je me lavais en étant habillé, mes affaires seraient trempées. Et tu devras d'ailleurs en faire de même. »

-
« Quoi ? Mais... Je veut pas ! »

*** Celegórn resta la regarder un instant, puis il s'approcha d'elle et la déshabilla en faisant son possible pour ne pas trop la brusquer. Ne lui laissant tout de même pas le choix. l'emmenant ensuite dans l'eau. ***

-
« Hiiii !!! L'est froide ! L'est froide ! »

« En cette saison, l'eau n'est suffisamment froide pour tuer, de plus nous sortirons dès que tu auras finie de te laver, aussi, si tu as froid, tu devrais faire le plus vite possible. »

*** Ils se lavèrent alors, Nessa claquant des dents et faisant aussi vite que possible, tandis que Celegórn était minutieux et vint aider la petite à se laver les cheveux. Ils purent ensuite sortir de l'eau et aller se réchauffer près du feu, le mâle sortant un tissu pour essuyer sa compagne de fortune avant de s'essuyer.

Et finalement, ils se couchèrent, et pour la première fois depuis un temps oublié, Nessa dormi au chaud et le ventre plein. Même si son compagnon de fortune n'était pas facile à vivre, qu'il était bizarre et n'avait aucune pudeur, au moins, elle se sentait en sécurité. ***



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