Elle regardait Zarliff.
Elle n'avait pas pu s'empêcher d'y revenir. La ville corrompue exerçait sur elle une morbide attraction.

La ville n'est plus Zarliff la glorieuse; tout au plus un avatar déformé de son ancienne réalité. Les effluves solidifiées qui se meuvent ça et la, forment un balais ondulant et lugubre. Les bâtiments grandioses ne sont plus que des ruines qui s'effritent sous la caresse des nouveaux danseurs.

La ville est devenue une abberration et pourtant elle n'a pas envie de la détruire. Elle n'a d'ailleurs pas d'autre envie de la regarder, laissant ses pensées divaguer au rythme des tentacules de corruption.

Zarliff est une amie perdue.
Et elle est aussi vide que celle qu'elle contemple.

Combien de temps elle observe? Elle ne compte plus, elle ne compte pas.
Combien de fois son mou est il venu la sortir de la transe? Elle ne note pas.

Une question qui revient pourtant souvent, une décision qu'elle n'arrive pas à prendre mais dont elle connait l'évidente réponse: Ira-t-elle a Arameth?

C'est la dernière chance des nemens. Sans doute la leur aussi mais l'ultimatum est moins franc pour la poussière que les nemens, elle ne les touche pas dans leurs chairs, pas encore. C'est un moyen comme un autre de rendre le coup de main donné il y a 600 ans, s'affranchir une bonne fois pour toute.
Mais c'est aussi une ville de confrère, La confrerie des six qu'elle verrait disparaitre avec plaisir. La confrérie des six qui gardera de toute manière toutes les informations pour elle se contentant de leur dévoiler des bribes comme on jette les déchets aux chiens.

Zarliff l'obsède toujours, son balais, sa mouvance. ZArliff conduit sa réflexion, rythme ses pensées.

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Le but fait loi