Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

Le piège à son

Rituel d'appel du Tark'Nal
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Sujet lancé par Petrorius
Le 07-10-1510 à 11h25
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Posté par Krym Al'Kognita,
Le 14-10-1510 à 08h46
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Petrorius

Le Julung 7 Otalir 1510 à 11h25

 
Si j'avais un sens plus modéré de la dignité, et des articulations dignes de ce nom, je courrais.
Mais je sais me tenir. J'ai du quant-à-moi. Alors je trotte, dirons-nous.
En direction du manoir du Limonaire.

Le Rituel d'appel du Tark'Nal, destiné à le rendre tangible, a peut-être commencé. Est-ce que j'entends chanter ? Ma place est auprès du dispensaire de campagne, installé dans une pièce adjacente à celle du cérémonial. A moins qu'elle ne soit auprès du grand barnum médical planté au milieu des faubourgs, et vers lequel accourent déjà les premiers blessés ?

Cruel dilemme : qui soigner, en priorité ?
Les morts en sursis, ou les morts à venir ?

Je devrai alterner, en fait. D'un poste à l'autre.
Trotter...


Docteur Petrorius.
Médecin. Arracheur de dents. Aliéniste.
Sur rendez-vous.

 
Syrtaï'Nhymurtayag Varoga

Le Julung 7 Otalir 1510 à 12h38

 
Le temps était venu.
Syrtaï'Nhymurtayag Varoga se dirigea vers le Manoir du Limonaire.
Les bruits du combat lui parvinrent, dans cette cité désormais aux abois.

Le temps était venu.
Et elle ne laisserait pas mourir Arameth...


 
Antiorn

Le Julung 7 Otalir 1510 à 20h57

 
Antiorn était déjà en place, résigné.
La conscience claire, l'esprit incisif, il attendait que tous prennent leur rôle.

Les récents exercices avaient portés fruits, du moins il l'espérait. Les répétitions avaient été admirables et chacun connaissait le rôle qui lui était attribué. Les sorcières tchaës avaient prodigué leurs enseignements, le Blanc Nelda avait battu la cadence, accordé les voix multiples pour en faire un choeur.
Les répétitions avaient été admirables...

Venait maintenant le grand soir de la première.
Et par l'Horloger, faîtes qu'il n'y ait jamais de rappel.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Krym Al'Kognita

Le Julung 7 Otalir 1510 à 22h04

 
***
Abandonnant son poste de guet aux portes de la cité, Krym prend la direction du Manoir du Limonaire, emboitant en cela les pas de la nemen, accompagné par le bruit des premières escarmouches, des premiers râles, des premiers morts. Le visage fermé, tout entier concentré vers la tâche qui l'attend, le Chambellan d'Arameth se lisse une dernière fois la moustache dans les rues d'Arameth avant de s'engouffrer dans le Manoir.

Sans un regard vers les Sables.
***


Krym Al'Kognita
Maitre Enlumineur, Maitre Parchemineur

 
Edoar Edaregord

Le Vayang 8 Otalir 1510 à 00h21

 
*** Des bruits de pas résonnent dans les couloirs du Limonaire alors que la troupe compacte se dirige vers la salle d’invocation. Le groupe se compose d’une douzaine d’arcanistes et presque autant d’apprentis prometteurs.

Un nombre important de lanceurs de sorts qui manquent actuellement cruellement sur le champ de bataille !

Difficile pour les participants de résister à l’envie de courir dans les faubourgs porter assistance aux combattants même si chacun sait que le rôle, qui leur est dévolu, est tout aussi primordial. Les premiers rapports qui arrivent par pensées confirment les craintes d’Edoar, le Tark’Nal a décidé de ne faire aucun quartier cette fois-ci.

Les couloirs défilent et le nelda en profite pour envoyer une rapide pensée à Achara.

Il s’agit juste de lui rappeler de bien fermer son armure, de renouveler régulièrement sa résistance majeure, de toujours rester entre Minak et Dorian, même si elle voit quelqu’un agoniser et qu’elle pense à tord que sa formation de luthière peut changer quoique cela soit. Enfin pour lui donner espoir, il l’informe qu’il a discuté avec le cousin du maitre Artisan Halkwood et que ce dernier a un frère, sérieux, désireux de fonder une famille.

Edoar est bien conscient qu’à l’âge de sa sœur c’est le genre de petit détail qui peut changer la donne entre l’envie de se battre et la renonciation.

Une fois ce devoir familiale accomplit, le nelda revient sur le rituel.

Il tourne et retourne les derniers paramètres dans sa tête. Jusqu’au dernier moment, les confrères ont adapté, modifié et répété le rituel sous les conseils éclairés de certains des plus grands érudits de Syfaria. Il ne voit pas ce qu’il peut faire de plus de ce coté hormis espérer.

Théoriser et parler doctement de l’ultime combat pendant des mois et une chose, mais se retrouver le dos au mur et devoir commencer le rituel avec tous ses amis en train de se battre dans les faubourgs en est définitivement une autre.

Seule consolation dans ce pathétique tableau, le combat a bien lieu à Arameth, il n’aura pas à regarder le moindre symbiosé dans les yeux afin de lui expliquer pourquoi le Tark’Nal a ravagé Lerth ou Jypska pendant que l’armée symbiosée mangeait des chipolatas dans le désert grâce à l’un de ses tuyaux…

C’est déjà ça.

Un rapide coup d’œil en pénétrant dans la salle d’invocation lui permet de constater que tout est en place.

Au centre de celle-ci trône deux pupitres sur lesquels reposent deux copies du sort de chimère, une pour lui et une pour Krym. A coté d’eux une place a été aménagée pour Antiorn et Syrtaï qui devrait les rejoindre sous peu.

Autour des deux ritualistes une série de litières ont été installés pour que les mages et apprentis affectés au soutien spirituel prennent place. Dans le même temps, les arcanistes se répartissent à l’extérieur et ferment le cercle.

On pourrait presque dire que le Limonaire vient de réinventer la roue… Si toutefois on avait envi de rire.

Tient c’est le stress ou Achara vient de l’insulter mentalement ?

Le chambellan regarde ses compagnons en s’efforçant d’être confiant.

Il salut Krym, son compagnon ritualiste et lui adresse un sourire confiant... Avec un mage de sa trempe, ils ne peuvent échouer !!

Conscient qu’il faut motiver les troupes et qu’il n’a guère le talent d’orateur d’Umbre, ou de sa sœur, il décide un peu honteusement de reprendre un discours lu dans un roman d’aventure quelques années plutôt et qui lui avait fait forte impression.
***

Confrères, aujourd’hui nous menons notre plus important combat. Un combat sans retour duquel ne pourra jaillir que victoire ou défaite.

*** Passé cette introduction toute personnelle, le nelda enchaine avec une verve toute renouvelée !! ***


Oui. Battez vous et mourrez peut être. Fuyez et vous vivrez. Quelques temps du moins. Mais un jour sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toute vos tristes vies épargnées à Arameth pour une chance, juste une petite chance de pouvoir revenir ici et de tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter le vie, mais ils ne nous ôteront jamais notre libertééééé !

*** Bon ce n’est peut être pas le discours idéal pour le groupe de gratte papiers qui le regarde l’œil interrogateur mais c’est pas mal !! En tout cas lui il aime bien. ***


Bien mes amis, nous allons devoir y aller, D’abord nous établirons les liens d’appuis des humbles, Eleidon et Melrilgil serviront de focalisateurs pour cette tache essentielle puis Krym et moi commencerons à tisser le sortilège.

*** Se tournant vers les arcanistes censés fournir le mana il continue.
***

Les baguettes n’étant hélas pas prêtes, nous assurerons l’alimentation du sort en suivant le mode opératoire du précédent rituel. Chaque mage sait quel ritualiste il doit soutenir ou alimenter en mana.

*** Nouveau silence, puis il reprend d’une voix émue. ***


Courage… nous allons y arriver.

*** Sur ces paroles, les premiers sorts sont lancés, les apprentis commencent à tisser les liens de soutien mentaux, le rituel vient de commencer... ***

[HRP] Post édité, j'avais pas vu Antiorn, je dois faire un blocage ^^ [HRP]

~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Eleidon

Le Vayang 8 Otalir 1510 à 22h26

 
***
Eleidon n'a pas beaucoup bougé du Limonaire ces temps derniers, tout occupé qu'il a été à répéter les préparatifs du rituel, et à récupérer le reste du temps. Ainsi, à l'annonce de l'arrivée de l'Ennemi devant les portes de la Perle, c'est comme monté sur ressorts qu'il se dirige presque mécaniquement dans la salle d'invocation.

Il est donc l'un des premiers à être à sa place, tout prêt d'Edoar. Lequel semble avoir abusé du vin ou de quelque autre substance, tant son discours tranche par rapport à d'habitude. Le flegme du noir nelda a disparu, remplacé par une envolée lyrique du plus bel... enfin qui aurait pu avoir un bel effet s'il avait cadré avec la situation. Sans doute le mélange de stress et d'adrénalyne qui en est à l'origine. Le tchaë ne peut pas le reprocher à son supérieur, lui-même n'est pas rassuré par les bruits qu'il a eu le loisir d'entendre sur la route pour le manoir.

Il sont donc prêts, et le rouquin en tête, à affronter ce pour quoi ils se sont tant entraînés : un rituel tel que nul ne l'aurait imaginé quelques cycles plus tôt.
***


 
Petrorius

Le Vayang 8 Otalir 1510 à 23h22

 
Je n'ai point du trotter dans la bonne direction.

Ces faubourgs sont décidément fort mal organisés, architecturalement parlant. Le plan de voirie est positivement scan-da-leux.
Et ne parlons point de la signalétique, elle est inexistante !

Tenez, croyez-vous qu'on aurait pris la peine d'indiquer la présence d'une mort fouisseuse à proximité de l'auberge ?
Ne cherchez plus : la réponse est "non".

La mort fouisseuse porte bien son nom. Son poison est tout-à-fait remarquable :

Les dégâts qu'il provoque à l'organisme, en particulier au muscle cardiaque - en la circonstance, celui de votre serviteur - sont tels qu'il m'est impossible de les contrer par l'application d'une thérapie conventionnelle pourtant éprouvée. Je devrais entrer en arythmie en cours de nuit, perdre connaissance aux premières lueurs de l'aube et trépasser avant le lever d'un soleil.

Avih mon Chambellan sera furieux. Je prévois d'arriver en retard.
Si quelqu'un fait une carie, mon absence fera tache...


Docteur Petrorius.
Médecin. Arracheur de dents. Aliéniste.
Sur rendez-vous.

 
Syrtaï'Nhymurtayag Varoga

Le Vayang 8 Otalir 1510 à 23h41

 
Syrtaï'Nhymurtayag Varoga était entrée et avez comtemplé les ritualistes.
Ils étaient nombreux. Symbiosés ou non symbiosés.
Elle se sentit mal à l'aise.
Les regards portés sur elle n'étaient pas agressifs, bien au contraire, mais elle ressentait une gêne inexplicable...

Elle s'avança et se mit à la place désignée.
Son rôle était mineur dans tout le début du rituel.
Elle n'agirait véritablement qu'une fois celui-ci effectif, et il lui faudrait alors puiser dans la puissance dégagée.
Elle ne savait pas encore si ce serait suffisant...

Elle était prête. Sachant qu'aucun retour en arrière ne serait possible une fois sa modification de la Trame engendrée.
Elle regarda les visages qui l'entouraient, sachant déjà que certains ne survivraient sans doute pas à la collision qu'elle allait effectuer en ce temps si infime.

Elle attendit le signal pour débuter son ouvrage...


 
Edoar Edaregord

Le Sukra 9 Otalir 1510 à 02h09

 
*** S’efforçant de faire le vide, Edoar entame le tissage du sortilège, le monde extérieur ne compte plus. Ses facultés mentales décuplées lui offrent une acuité toute nouvelle. Il perçoit le lien avec Eleidon, Krym tissant au diaposon le même sort.

Le nelda est avant tout un scientifique, un monstre de rationalité cherchant à théoriser chaque mécanisme, effet de la réalité. Il sait qu’aujourd’hui cela ne suffira pas, pire que cela peut le desservir. Le rituel est autant une question d’empathie que de technicité.

Les confrères doivent réaliser un opéra, jouer parfaitement la partition ne suffira pas, ils doivent vibrer aux mêmes sons, frémir des mêmes émotions et diriger leur volonté dans un but unique.

Bref ils doivent former une confrérie… La concrétisation de cette anneau-conscience tant recherché.

Synchronisant ses pensées à celle de Krym, Edoar enchaine les étapes de tissage, la puissance globale du sort a été diminuée, la meta sorcellerie pratiquer par les deux ritualistes doit compenser ce choix et permettre une action suffisante sur la trame locale.

Les arcanistes de soutien pratiquent le premier transfert de mana, l’orchestre se met en branle dans son ensemble, le morceau a commencé calmement mais maintenant il s'emballe.

Difficile au nelda de savoir si la réalisation est de qualité ?

C’est encore trop tôt et il est trop impliqué.

Il ajoute un nouveau mystère au tissage, perçoit la présence de Krym, mais également de leurs mous à tous les deux. Comme durant les tests, il tente de trouver une harmonie avec ces psychées. C’est étrange de considérer son mou de cette façon. Le confrère a jusque là pensée que celui-ci est dépourvu de personnalité propre, qu’il n’est que le reflet de l’inconscient de chaque poussiéreux. Une façon de se parler à soit même...

Les entrainements l’ont forcés à revoir cette théorie, ainsi que beaucoup d’autres.

L’arcaniste tisse donc, tout en cherchant sa place dans l’anneau-conscience en train de se former.

Sorcellerie et chant bardique devront se mêler pour compléter l’œuvre. Mais il ne s’agit pas de superposer les deux techniques, cela doit former un tout, un ensemble cohérent diriger dans un but unique.

Que le barde transmette la volonté à la cité.

Arameth est attaquée, une partie de l’âme de la confrérie est attaquée. Edoar le sait, il est convaincu au plus profond de son être que sans la perle sombre, la confrérie des six cessera d’exister, et il fera tout pour empêcher que cela se réalise.
***


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Syrtaï'Nhymurtayag Varoga

Le Sukra 9 Otalir 1510 à 17h27

 
Le rituel était une mécanique, songea la Nemen.
Une mécanique huilée, dont chaque rouage jouait son rôle.
Des imperfections, de brefs crissements, quelques grains de sable, il y en avait.
Elle le ressentait dans la façon dont la Trame était malmenée.

Mais les écarts restaient mineurs.
Sans que cela ne puisse se percevoir, elle réorientait ce qui n'était que mollement en phase.
Elle interprétait, distillait les chants vers la cité, lui faisant comprendre son rôle.
Arameth était réceptive. D'une certaine manière, elle comprenait.
Le temps s'écoula...

Les chants se mirent à l'unisson, finissant le cercle attendu.
Il fluctuait.
Il leur faudrait maintenir la cohérence le plus longtemps possible.
Il y aurait peut être des effets retours, mais rien n'était moins sur.
Sa présence et le calme de la cité aidait à ce que cette antithèse ne provoque pas d'effet paradoxal.
Tout était en place. Il avait fallu plus de temps que prévu, quelques heures, mais c'était le prix à payer pour ne pas échouer. La précipitation n'était pas de mise...

Et finalement, le rituel se mit à agir.
Une vague de chaleur parcourut les protagonistes présents.
Une onde qui se déversait depuis le point central et allait en grandissant.

D'ici quelques minutes, toute la population auraient cette sensation de douce chaleur, jusque dans le désert.
Jusqu'au Tark'nal qui en était la cible induite.
D'ici quelques minutes, ils sauraient s'ils avaient une chance de vaincre le Tark'nal.
Et surtout d'éradiquer la menace que représentait Loïa.

Les conséquences seraient quoi qu'il advienne désastreuses, mais Syrtaï'Nhymurtayag Varoga le savait depuis le début...


 
Tchik

Le Sukra 9 Otalir 1510 à 17h37

 
Le carreau de verre atténuait le son.
Lissait la lumière.
Et laissait place à l'interprétation. L'imagination.
Ce pouvait être des cris de guerre et de joie. Ou des hurlements de terreur.
Cette explosion là ressemblait à un feu. D'artifice ou de poudre à canon.
Ces incongruités multicolores qui s'entrechoquaient les unes aux autres, le mélange d'essencialis et de décrépitude. A moins que ce ne fut un rêve.
Une illusion.

Derrière la fenêtre, comme derrière ses lunettes, Terenor doutait de la Réalité. Il se massait la barbe, l'air perplexe. En bas, des gens couraient dans tous les sens, la tension palpable dans les regards, des échos du combat tout proche, des brancards et leurs blessés. Dans le couloir, la rumeur grondait, comme pour devancer l'arrivée de la Nemen. Les ritualistes devaient être prêt, il n'y avait plus qu'à attendre.

Être pris au piège dans ce terrier aramethéen ne lui inspirait ni angoisse ni fatalisme. A priori, plus rien ne dépendait de lui, alors à quoi bon cogiter? Ce qu'il était venu faire, il l'avait fait. Ou du moins, il avait tenté de le faire. Il ne se sentait pas responsable au point de culpabiliser pour des échecs, ou de prier pour des victoires si difficilement orchestrées. Les rennes étaient entre d'autres mains. Ce qui importait désormais était la résolution de l'Equation. Pas l'Equation. Loin de lui l'indifférence du guerrier devant les atrocités du Réel. Non, il n'y avait juste plus de place pour les questions. L'action seule comptait. Et son résultat. Pour quelques heures au moins.

Là dans les ruelles, sur des dalles et des toitures, des filaments se propageaient. La Corruption, infime. Naissante, grandissante. Envahissante. Le Frère s'en détourna. Sur la table, il y avait une sorte de damier et des pions de formes diverses. Il avait installé cela pour passer le Temps. Un jeu issu des Cellules de création de l'Expérimentale. Une miniaturisation de ce monde étrange. Des symboles. Le visage de certaines pièces étaient sculptés avec finesse et on eut dit qu'eux aussi attendaient le prochain tour. Tchik avança un siège et commença à jouer contre un adversaire imaginaire. Quoiqu'il arrive, il gagnerait cette partie là au moins.

Après quelques minutes, il se leva et traversa la pièce jusque dans le couloir. Le silence venait de s'y faire. C'était soudain. La rumeur s'était tue dans tout le Manoir. Les pantins confréristes avaient arrêté leur danse : Elle devait être arrivée dans l'hémicycle. La Nemen. Il entendit des pas sur sa droite et se laissa diriger par eux. Ils le conduisirent jusque devant la porte. Celle où le rituel allait se dérouler. En posant la main sur la poignée, Tchik eut l'impression d'être sur le point de briser la stase dans laquelle il était entré. Cette dimension, ailleurs, entre le front des faubourgs qu'il observait et cette salle du rituel. A bien y regarder, il devait être une des rares personnes en Arameth qui avait le temps de réfléchir. Et qui s'y refusait.

Il ouvrit donc. C'était animé à l'intérieur. Les Chambellans, les arcanistes, les apprentis. Ils formaient un ensemble presque cohérent d'où se détachait la silhouette irréelle de la Vahandra. Assez paradoxal étant donné qu'elle était finalement celle qui était le plus en prise avec la Réalité au milieu de la Poussière. Comme derrière une glace sans teint. Alors Tchik l'observa.
Les runes sur son corps lui rappelèrent Kuin'to. Et ce regard atemporel. Cette attitude. Comme avec le Callimancien, le Frère mesurait le fossé qui les séparait. Mais plutôt que de la colère, cette fois ci, il ressentait de la tristesse. La présence de cette Nemen lui évoquait le dur fardeau de celui qui doit réparer les torts et les erreurs d'un autre. De celui qui a vu le monde s'effondrer miette après miette, sans pouvoir rien y faire. De celui qui porte la responsabilité parce que personne d'autre ne le peut.

Le Chiffre.
Toujours ce foutu Chiffre. Ici aussi.
Pour offrir une solution de secours. Tel un nombre sacré venu s'agencer dans le mécanisme du Rituel.
Ce dernier avait d'ailleurs commencé. Et un vent musical réchauffait les joues de l'ingénieur.
L'Harmonie des éléments touchait à son comble.
La Cité battait la mesure dicté par l'artiste.
Le Chiffre était à l'oeuvre.



Interrupteur Enclenché!

 
Krym Al'Kognita

Le Sukra 9 Otalir 1510 à 19h20

 
***
Devant le pupitre qui lui est attribué, Krym s'est concentré... une dernière fois... et s'est fermé à l'extérieur, aux combattants dans les Sables qui lui adressent encore leurs pensées... il s'est focalisé sur le Manoir du Limonaire, tendant son esprit et son mou vers l'objectif fixé par les confrères et les éminents spécialistes venus des différentes factions... sans oublier la nemen.

Les premiers tissages se font s'en heurt, comme à la répétition, comme durant ces derniers jours où tout a été tissé, retissé, détissé des dizaines et des dizaines de fois. Et Krym perçoit la proche présence d'Edoar via son mou, l'harmonie qu'il leur faut atteindre pour espérer réussir. Plus ténu pour le moment sont aussi perceptibles les mous des symbiosés présents dans le Manoir.

Et le tissage se poursuit avec un Krym entamant son positionnement au sein de l'anneau lorsque les premières sensations se font sentir... imperceptible dans un premier temps, l'onde de chaleur avec pour épicentre les deux chambellans de la Confrérie s'étend peu à peu, se fait plus intense et ressentir de proche en proche.
***


Krym Al'Kognita
Maitre Enlumineur, Maitre Parchemineur

 
Antiorn

Le Dhiwara 10 Otalir 1510 à 01h01

 
Antiorn, l'air serein malgré les circonstances, avait observé d'un oeil bienveillant les ritualistes.

C'est un optimiste de nature. Et vu la situation, il se doit de l'être plus que jamais.

Il a foi, tout simplement. Non seulement en ce qui avait été mis en branle, mais en la place de la Confrérie sur cette île, en la Poussière, au fait que Loïa ne pouvait continuer impunément ses ravages. Il croit en la vie suit son cours. Qu'on ne peut les écraser ainsi.
Que l'union fait la force.

Ici tout se joue, et ici ils ne peuvent échouer.
Le rituel bat son plein et, sereinement, Antiorn chante, devenant le vecteur de la volonté des ritualistes.
Sur cette volonté, ils ont échangé et débattu.
Il sait ce qu'il a à transmettre.
Il joue son rôle, et ce rôle a été écrit bien avant ce jour.

Il ferme les yeux et le monde disparaît autour de lui.
Ne reste que les notes, les intonations, les rythmes maintes fois répétés.
Ne reste qu'à se concentrer sur sa propre volonté qui doit s'estomper au profit de la volonté collective.
Son indivitualité oubliée, ne reste que le rituel.
Une machine rodée autant qu'il l'a tété possible.
Une machine dont il est un simple composant.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Edoar Edaregord

Le Dhiwara 10 Otalir 1510 à 01h54

 
*** Le rituel se poursuit, les modifications portent leurs fruits, l’harmonie recherchée est atteinte. Contre toute attente, la trame semble acceptée l’action des poussiéreux.

Pendant un cours instant le nelda exulte, la cité réagit, il sent la présence de la Nemen, son influence sur leur rituel. Il pense un peu trop vite que l’affaire est gagnée, les poussiéreux vont refermer le sort, apposer le mystère de clôture qui le rendra stable, propageant ainsi indéfiniment le chant d’Antiorn afin que Syrtaï l’utilise.

Un instant passe…

Edoar sent le sort qui se délite, qui se dissipe, de même que la volonté transmise par le barde s’atténue. Il faut quelques instants au chambellan pour comprendre ce qui arrive. Enfin, il comprend l’usage précis que la Varoga compte faire du rituel.

Elle le fige, l’interrompt d’une façon qui échappe au Nelda. Il se rend compte que les poussiéreux ne peuvent pas arrêter le tissage, ils doivent refaire ce que Syrtaï défait, compenser la puissance qu’elle utilise. Un instant, le chambellan vacille alors qu’il essaye en chef d’orchestre de guider ses compagnons à l’intérieur de l’anneau conscience. Il faut reprendre le sort, continué à jouer l’opéra. D’abord le refrain, puis recommencer un nouveau couplet, ils ne peuvent tout simplement pas arrêter.

Combien de temps arriveront ils à tenir il n’en sait rien….

Edoar sent les arcanistes qui alimentent le sort douter, eux aussi sont surpris, ils comprennent que rien n’est fini. Ils ne peuvent que regretter que les baguettes n’aient pu être terminées. Ils doivent puiser dans leur énergie vitale pour continuer à alimenter les ritualistes, l’osmose est trop lente, le flux de mana est leur seul moyen de suivre le rythme imposé par les tisseurs du sort.

C’est toute la structure du rituel qui est mise à rude épreuve, alors que le chambellan pousse ses capacités de réflexions à leur paroxysme.

Ils ne tissent plus vraiment un sort connu, ils tentent de rapiécer le motif d’un sort qu’ils connaissent, ils tentent de le faire perdurer aussi longtemps que nécessaire afin que le barde continue à transmettre la volonté.

Pour la première fois depuis le début du rituel, Edoar prend conscience du temps qui passe, du sablier qui s’écoule. Si les combattants n’arrivent pas à vaincre, ils vont tôt ou tard s’épuiser et le Tark’Nal deviendra à nouveau inaccessible…

Et la perle sera condamnée.
***


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Syrtaï'Nhymurtayag Varoga

Le Dhiwara 10 Otalir 1510 à 19h02

 
Syrtaï'Nhymurtayag Varoga était en sueur.
Les traits tirés, elle se débattait avec l'impossible, et pour le moment arrivait à le contraindre à devenir possible.
Mais l'énergie nécessaire était phénoménale, ainsi que la concentration exigée.
Elle se savait capable d'une telle prouesse, cela ne l'inquiétait pas.
Mais les poussiéreux alentours faiblissaient rapidement.

Ils étaient décontenancés pour la plupart.
Pourtant, elle s'était crue claire sur les implications et les ressources nécessaires à la conjonction de branes.
Malheureusement, la plupart avait été surpris de se voir obligés de poursuivre un effort continu.
Leur rituel avait normalement une fin.
Elle avait tout simplement oblitéré celle-ci des domaines du probable, figeant le fil temporel de ce dernier.
Les mots n'avaient pas suffi à les préparer, mais ils réagissaient du mieux qu'ils pouvaient.

Syrtaï'Nhymurtayag Varoga sut dés les premières minutes que cela ne suffirait peut être pas.
Leur puissance résidait dans l'immédiateté, non dans le fait de perdurer.
Les poussiéreux étaient ainsi, et elle n'avait pas suffisamment pris en compte cette donnée.

Pour autant, elle tenait bon.
Une heure s'écoula.
La brisure était stable, mais le Tark'nal ne subissait pour l'instant aucun assaut.
Cela allait venir, ils devaient sans doute se réorganiser.

De toute façon, nul choix n'était offert à partir de maintenant : ce serait vaincre... ou mourir.


 
Läth

Le Dhiwara 10 Otalir 1510 à 19h49

 
*** Et Läth dans tout ça ?

Lors de l'entrainement, il avait le cerveau assez brumeux pour faire tout ce qu'on lui avait demandé, sans chercher à comprendre. L'était malade, et personne n'avait relevé la chose. Lui le premier. Ce qui provoque un état inverse avec le reste du monde d'ailleurs. Car si amorphe il était au milieu des euphoriques, maintenant c'est l'inverse.

Arrivé dans une nuée de cliquetis, il pète la forme le blanc tchäe. Il a retrouvé tous ses neurones, et toute leur activité. Au milieu de cette ambiance tendue, lui, il reste égale à lui même. Et juste après le discours improbable de son chef, il ne put que lancer un :
***

" Je maintiens que le premier à faire sprotch sera à ma droite ! Héhéhéhé ! "
***
Encourageant pour la suite, oui, je sais. Puis les choses avaient commencé. Au départ, tout allait bien. Läth se tient à peu prêt correctement, et fait ce qu'on lui avait demandé. Même s'il ne comprend pas trop ce qu'il bine dans le coin. Il est un peu comme cette pièce qu'il reste, après avoir monté le meuble que madame désire depuis des lustres. Et ce n'est pas la pièce qui sait pourquoi elle est là et pas ailleurs. Bref, tout ça pour dire que Läth est là, mais il ne sait pas s'il sert ou non. Encore une fois, de toute façon, il est là parce que l'expérience l'intéresse. Parce que c'est le genre de chose qu'on ne fait qu'une fois dans une vie (car souvent on la laisse dans l'expérience).

Donc il s'était appliqué à faire tout bien. Mais c'est Läth hein. Le grain de sable dans la partition, c'est lui, z'en doutez forcement non ? Et puis il n'y a pas que ça. Le vioc, il est démangé de l'intellect ! Ba oui, il semble que les mous jouent un rôle important, et il s'en rend compte. Et les mous, c'est son sujet d'étude !!
Ajoutez à cela la présence de la Nemen, et vous comprendrez rapidement pourquoi le chaos revient au pas de charge dans le crâne ridé. Il est quelque part sur un point d'équilibre où il doit juste être assez dans le rythme pour ne pas avoir été mis dehors. Le point positif de la chose, c'est que si les autres ont déjà envoyé toute la sauce, Läth lui, il en a encore sous les échasses.

C'est à ce moment qu'il sent la chaleur qui vient lui caresser ses jambes ballotantes, pleines de fourmis. On dirait qu'il se passe un truc. Lâth en revient au rituel. Mais toutes ses forces n'y sont pas (et n'y seront probablement jamais de toute façon). Ce coup de chaleur, c'est un peu comme si le chef d'orchestre lui avait refilé un coup de baguette. Il en résulte un : ***
"Héhéhé !"

*** Déjà une heure qu'il est là. Mauvais signe, car cela veut dire que l'intérêt du vieux pour le rituel va se dégrader d'autant plus vite que l'envie de connaître des choses sur les consensus va revenir au galop. ***


 
Antiorn

Le Dhiwara 10 Otalir 1510 à 21h26

 
Une heure et le rituel continuait. Antiorn ne s'était pas attendu à cette éventualité mais il s'adapta sans grand effort. Lui ne devait pas puiser de mana et catalyser quelconque puissance. Son travail se faisait en douceur.

Sa conscience revint à la salle d'invocation alors qu'il reprenait mélodiquement le mouvement du rituel, incorporant empathiquement la fatigue grandissante des participants à son chant afin de préserver l'harmonie de l'union des différents anneaux de consciences que formaient les poussiéreux.

La Nemen semblait vasciller sous l'effort mais tenir bon. Avec le temps viendraient probablement une dégradation de la situation, mais pour le moment, il se devaient de repousser ce moment au maximum. Tout en chantant le barde adressa un sourire encourrageant à la Varoga. Une bouée à la mer. Un simple sourire pour lui signifier qu'elle n'est pas seule et que son aide est appréciée. Cette Nemen lui avait toujours parue comme en être de fer et de dentelle à la fois.

Un petit geste si banal et pourtant, en cette situation, si essentiel selon lui.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Edoar Edaregord

Le Luang 11 Otalir 1510 à 00h35

 
*** Le rituel dure depuis plus d’une heure et étonnement les poussiéreux n’ont pas encore failli. Profitant de l’incroyable clarté de raisonnement que lui offre Eleidon et son cercle d’apprenti, le nelda ressent avec acuité la présence des autres poussiéreux qui l’assistent.

Krym qui tisse à l’unisson avec une maitrise indubitablement inégalable, Antiorn dont la volonté soutien chacun d’eux, Eleidon, jeune mage, qui était encore apprenti il y a deux mois et qui aujourd’hui assume sans poser la moindre question une place que peu de symbiosés pourraient tenir.

Läth, Tavira, Lehen Ryane, apprentis plus ou moins jeunes, placés sans qu’on leur demande vraiment leur avis, en première ligne et qui ont tous acceptés d’assumer leur devoir sans rechigner.

Sans oublier Syrtaï, l’énigmatique Nemen que le chambellan considère étrangement comme l’un des leurs à l’instant même. Il ressent pour la Nemen les mêmes sentiments de reconnaissance que pour ces autres compagnons.

Sans oublier la vingtaine de mages non symbiosés, aides silencieux mais essentiels qui assument courageusement leur rôle sans faiblir.

Tous ces destins qui se joignent dans un but commun renforcent la détermination du nelda, gonfle son cœur de gratitude. La fatigue est réelle et l’épuisement gagne mais il n’en a cure, il ne sait pas combien de temps il tiendra le rythme imposé par la Nemen mais il sait qu’il ne s’arrêtera pas avant d’avoir épuisé ses forces quoiqu’il en coute.
***


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Tchik

Le Luang 11 Otalir 1510 à 10h41

 
Le Manoir tout entier se mit à vibrer.
Et ce n'était pas le fait du Rituel. Les turbulences de la bataille des Faubourgs leur parvenaient et le grondement des armes terrifiantes qui s'y employaient semblait tout proche. A un moment, il y eut des secousses puissantes et une décharge terrible. Les vitres tremblèrent, les meubles, les lustres, les chandeliers.
Dans une des salles, il y avait, posé sur une table, un plateau de jeu. Certains pions s'étaient renversés sous le choc. Dans les deux camps. Pourtant l'équilibre semblait sur le point de rompre. Nouvelle explosion. Violente. Les pions encore debout faisaient office de survivants. Les derniers combattants en somme. Cette fois un seuil venait d'être atteint, le prochain mouvement donnerait un avantage décisif à l'un ou à l'autre.


Et dans le ciel, l'écho fracassant continuait de se propageait.
Tchik reconnut immédiatement ce son. Une détonation fraternelle.
Il releva la tête, pour mieux la discerner. Mais très vite se pencha de nouveau sur le jeune apprenti qui s'était écroulé un peu plus bas, lui apportant quelques soins et un peu d'eau. Autour, les autres ritualistes n'affichaient pas une meilleure mine. Au contraire, ils étaient chacun sur le point de craquer. La présence de l'ingénieur pourrait bien se révéler utile en fin de compte puisque le seul à pouvoir leur apporter de l'aide. Et en bon alchimiste qu'il était, les quelques potions qu'il sortit de son sac feraient sans doute l'affaire de ces pauvres bougres. Dans une certaine mesure. Bien entendu, il aurait préféré leur apporter le réconfort que sa boite à musique aurait du apporter. Le réconfort théorique, puisque dans la pratique, l'ouvrir en cet instant n'aurait fait qu'empirer la situation.

Sieur Terenor s'approcha des plus affaiblis, leur donnant quelques gouttes de ses mixtures les plus concentrées, essayant de ne point trop en donner, ni pas assez. Son but était d'en aider un maximum. La suite dépendrait ensuite de leur volonté, leur détermination à survivre, à se battre. Un simple mélange alchimique ne pouvait pas tout faire. Quoique cela offrait aussi un espoir. Alors autant en donner à tous si cela était possible. Son pragmatisme le poussa à ignorer les symbiosés pour le moment. Eux pouvaient affronter ce genre de fatigue. Ce genre d'épuisement. Même la mort ne les empêcherait pas de vivre.

Du coin de l'oeil, il surveillait toujours la Nemen.
Elle aussi s'affaissait. Mais au delà du danger du rituel, elle était surtout la seule qui nul ne pouvait remplacer. Alors, d'un pas ferme, Galchik se dirigea vers elle et se posta devant elle. Il n'attendait ni mot, ni tirade. Il tendit une de ses fioles et la fixa du regard. La Poussière ne pouvait se permettre de négliger cette pièce là sur l'échiquier dantesque déployé en Arameth.



Interrupteur Enclenché!

 
Edoar Edaregord

Le Luang 11 Otalir 1510 à 18h06

 
*** Edoar note la présence de Tchik dans la salle prodiguant des soins aux participants… Une tache qu’aurait du accomplir le docteur Pétrorius, s’il n’avait pas décidé d’en l’urgence de partir au combat.

Décidément, difficile de ne pas être admiratif de l’abnégation des Tchaes dans cette affaire.

Les pensées fusent, l’esprit flottant entre deux eaux, profitant une fois encore de la psyché de la dizaine d’apprentis qui le soutiennent ainsi que celle d’Eleidon, Edoar suit succinctement le compte rendu de la bataille.

Une partie de son esprit comprend que les poussiéreux sont dans une impasse pendant que l’autre partie continue mécaniquement le tissage écartant la fatigue physique.

Pendant un infime instant le chambellan vacille, il est à deux doigts de manquer une étape alors qu’il tente de canaliser une partie de son esprit sur la résolution de ce nouveau problème.

La Nemen leur avait clairement expliqué que le Tark’Nal devait être détruit pour qu’elle frappe Loïa via la connexion des deux motifs de Brane. Peut être est il temps pour Syrtaï de tenter l’assaut contre sa Némésis pour finalement abattre la projection de mana car visiblement cette destruction n’arrivera pas en l’état...

Replongeant de plus belle dans l’anneau conscience formé par les symbiosés du rituel, le nelda tente de communiquer aux autres symbiosés la situation et son dilemme. Il agit en douceur, tel le chef d’orchestre qui souhaite une variation dans une partition bien établie et qui n’a pas prévenu ses condisciples.

Cela semble désespéré de devoir faire deux choses en même temps mais il n’a guère le choix.

Le nelda soumet donc à Syrtaï la proposition de tenter l’attaque contre Loïa le Tark’Nal étant impossible à détruire en l’état, il laisse sous entendre que si cela s’avère impossible il lui reste une solution de replie, dangereuse comme toute cette bataille mais qui pourrait réussir à abattre la bête.

La décision lui appartient maintenant.

Enfin, le nelda envoie une pensée… courte car l’effort de concentration et le risque d’erreur est trop grand pour de long discours, il envoie cette pensée au porteur de l’épée…. Peut être devra t’il plonger dans la bataille finalement.
***


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


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