Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

Au relais des Mous

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Le 12-10-1510 à 23h19
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Posté par Lasha,
Le 31-01-1511 à 00h38
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Narrateur

Le Matal 12 Otalir 1510 à 23h19

 
*** Au détour d’une route ou d’un chemin, il pourrait sans surprise arriver à des voyageurs de croiser une étrange roulotte aux proportions impressionnantes, tirée par un équilion aux écailles argentées tout aussi imposant. Sur la devanture de cette roulotte délicatement décorée, on peut y lire : "Au Relais des Mous".

Le Relais des mous est une taverne itinérante, menée par un nemen répondant au nom de Koïya’NisKa’tsih.

La première chose qu’on ne peut manquer de remarquer chez Koïya’NisKa’tsih, avant même ses traits, sa démarche ou son allure, c’est qu’il est constamment entouré d’une multitude de mous.
Flottant autour de lui, posés sur ses épaules, sur ses genoux lorsqu’il est assis, ou encore glissés dans une poche, sur le sol, ou perchés non loin, des mous de tous types l’accompagnent en toute occasion.
Voilà d'où vient le nom de son auberge.

Comme tous ceux de sa race, Koïya’NisKa’tsih est fin et élancé, se mouvant avec une grâce séduisante, et sa peau à la pâleur diaphane est tatouée en différents endroits visibles de plusieurs runes plus ou moins complexes. Ses vêtements colorés, le plus souvent dans des tons de vert, semblent taillés dans un tissus des plus fins qui ondule avec une légèreté étonnante à chacun de ses mouvements.
Son visage aux traits délicats et androgynes affiche souvent un air à la fois avenant et quelque peu absent, bien que son regard soit parfois empreint d’une profondeur qui peut mettre mal à l’aise. Il s’exprime d’une voix claire et chantante, mais souvent avec mysticisme et théâtralité, aimant user de rimes et de paraboles qui rendent parfois ses conversations difficiles à suivre.

A son propos, les rumeurs prétendent non seulement que Koïya’NisKa’tsih fut un des premiers êtres symbiosés de Syfaria, mais surtout qu’il aurait opéré des symbioses avec plusieurs mous !
Si cela s’avérait vrai ce serait déjà en soi une exception, mais ce que l’on raconte sur ce nemen ne s’arrête pas là : certains prétendent, ou plutôt redoutent, que sa multiple symbiose lui confèrerait des pouvoirs psychiques sur les autres symbiosés : son esprit, renforcé de ceux de ses multiples mous, lui permettrait de contrôler ceux des autres et de les plier à sa volonté...
Mais là encore, ceux qui soutiennent ou agrémentent cette thèse n’ont rien d’autre que de vagues et fugaces impressions, et aucunes preuves véritables sur lesquelles s’appuyer...

Ainsi Koïya’NisKa’tsih trimballe sa roulotte aux allures de palace à la surface de Syfaria depuis de nombreuses années, s’arrêtant parfois quelques jours, parfois plusieurs semaines là où le portent ses roues et le pas trainant de son équilion d’argent, abreuvant ceux qui s'y invitent aussi bien de boire ou de manger que de discussions alambiquées... et pas toujours faciles à suivre.

Evitant généralement les plus grosses cités de poussières pour leur préférer les villages ou les campements de voyageurs, Koïya’NisKa’tsih n'a finalement quasiment jamais croisé la route de poussiéreux symbiosés... jusqu'à présent. ***


 
Koïya'NisKa'tsih

Le Matal 12 Otalir 1510 à 23h28

 
*** Jusqu'à présent.
Car après plus d'un an d'immobilisation sur la Plateforme des Conques d'Ulmendya pour révision et réparation, la roulotte repartait avec une symbiosée à son bord.

Après de longues heures d'absence, le nemen était revenu annoncer le départ, provoquant une petite tempête de mous fébriles dans toute la pièce.

Et il était plutôt bien pratique que la Témoin n'ait pas changé d'avis, car le plancher tangua soudain...

Faire ?
Se taire...

Savourez, Lasha.

Destinée,
Terre à terre,
Vole rarement.


Le visage pâle du nemen se fendit d'un sourire indéfinissable tandis qu'il surveillait par la porte restée ouverte son équilion se faire soulever par une gondolfière, stoique, comme le reste du bâtiment, à travers l'immense puits de la capitale nemen jusqu'à la surface enneigée de Syfaria. ***


 
Lasha

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 01h24

 
Et voilà c'était reparti. Lasha était à nouveau sur la route.
A voir l'excitation des mous, elle n'était pas la seule a être heureuse de quitter la grande ville nemen. Bon qu'elle soit dans une roulotte qui venait de décoller du sol ne la rassurait pas. Elle commençait à peine à s'habituer à leur vaisseau volant. La bonne nouvelle était que cela ne durerait que le temps de sortir d'Ulmendya. Sinon à quoi servirait l'équilion si ce n'était à tirer la roulotte? De plus la discussion qu'elle avait eu le Voltigeur laissait pensais que le trajet serait en effet terrestre.

Lasha n'aimait pas rester inactive mais comme l'avait fait remarquer Koïya'NisKa'tsih le mieux était de regarder pour l'instant. Elle n'était pas sur qu'elle aurait plus à faire plus tard mais finalement regarder, contempler n'était il pas ce qu'elle faisait de mieux? La roulotte et son équipage n'avait surement pas besoin d'elle pour nous mener à bon port où que cela puisse être.

Elle s'approcha d'une des fenêtre pour observer la manœuvre. Elle était plus curieuse que courageuse et s'approcher de la porte ne lui semblait pas une si bonne idée. Elle avait bien l'intention ne suivre les conseils de son nouvel ami. Savourez.
Sa présence semblait lui faire plaisir et pourquoi le nier, l'inverse était vrai également. Il la mettait bien sur un peu mal à l'aise comme tous les nemens mais ...Il était différent. Pourquoi? C'était difficile de mettre le doigt dessus. Pourtant c'était surement évident.

Il était différent des autres nemens et cela intriguait Lasha.


 
Koïya'NisKa'tsih

Le Sukra 16 Otalir 1510 à 22h24

 
*** Moins d'une heure fut suffisante pour sortir la roulotte et son animal de trait de la cité-puits, et déposer l'ensemble sur le plancher des vaches, perpétuellement enneigé dans cette région.
Une fois au sol et stabilisés, Koïya'NisKa'tsih lança un regard presque espiègle à la jeune femme, et bondi dans la neige en laissant la porte ouverte derrière lui.

Dans la pièce, un nouveau ballet de mous s'orchestra durant quelques instants, puis presque tous disparurent, d'un coup. ***


 
Lasha

Le Merakih 3 Nohanur 1510 à 23h48

 
Enfin à terre! Elle commençait à s'habituer à voler dans les airs mais cette sensation était encore trop nouvelle pour qu'elle soit confortable avec ce phénomène. Surtout dans une roulotte.

Puisque tout le monde était sorti et que la porte laissait entrevoir la nature sous la neige, Lasha se dirigea à son tour vers la sortie. Après plus de jours qu'elle ne voulait compter, elle était à nouveau capable de voir le ciel et de sentir l'air pur sur ses joues. Elle ne pouvait reprocher au nemen et à ses mous de préférer être sur la route plutôt qu'enfermer entre les murs de la cité. Que des milliers de nemens puissent vivre ainsi sans voir le ciel pendant des années et des années lui était un mystère. C'était la raison de son désamour d'Ulmendya. Contrairement aux cités que les poussiéreux habitaient et qui étaient planes pour ainsi dire, Ulmendya était en couches et seul la couche du dessus pouvait prétendre avoir le ciel au dessus d'elle.

Certains des mous jouaient autour de la carriole. Anya hésitait entre les rejoindre et rester avec Lasha. Lasha lui gratta le haut de la tête. Anya resta avec sa compagne de tous les jours. Elle aurait bien le temps de jouer plus tard. Lasha chercha du regard Koïya'NisKa'tsih. Se mettraient-ils en route tout de suite?


 
Koïya'NisKa'tsih

Le Julung 11 Nohanur 1510 à 21h27

 
*** Koïya'NisKa'tsih vérifiait harnachement de sa monture, laquelle se laissait faire placidement, broutant avec une nonchalance toute ruminante l'herbe que sont gros museau découvrait sous la couche de neige.
Faire le tour de chaque sangle et de chaque boucle, bien qu'il l'eut certainement déjà fait avant le départ de la plateforme des conques, lui pris facilement une bonne vingtaine de minutes, durant lesquelles rien ne vint troubler le silence et son apparente méticulosité.

Lorsqu'il eut finit, il tapota affectueusement le flanc de l'équilion qui aussitôt se mit en branle.
Sans la moindre hésitation quant à la direction à suivre : le sud.

Koïya'NisKa'tsih jeta un long regard vers les hautes tours bordant le gouffre de la cité-puits, puis après quelques pas au côté de l'imposant animal, il remonta les quelques marches de la roulotte pour rejoindre Lasha.

Pour ceux qui n'ont pas de doute
Il n'est point de fausse route.

***


 
Lasha

Le Sukra 13 Nohanur 1510 à 22h37

 
Sans doute.
Avez vous alors nul doute
Ou nulle crainte à faire fausse route?

On ne doute que quand on n'a pas de certitude
Que quand la route que l'on suit à encore à nous apprendre.
Si elle ne nous mène pas où l'on s'attendait, est-elle pour autant fausse?

J'ai abandonné mes doutes auprès d'un Propage
Et ce n'est pas pourtant que je me sens sage
ou que je ne poursuis pas un mirage.

Chaque jour j'apprends que ce que je pensais vrai hier
Aujourd'hui ne l'est plus
et demain ne l'a jamais été

A suivre une route que l'on n'aurait pas du
Invariablement on se retrouve perdu
Pourtant ce n'est pas en terrain connu
Que l'on trouvera une réponse attendu
En effet a suivre les chemins battus
On ne va jamais plus loin que le bout de le rue

Ne pas douter est pour moi
Croire que l'on plus rien à apprendre
Car quand on sait on ne cherche plus.

Aux routes je préfère les sentiers
Les chemins escarpés
Les itinéraires étrangers


Anya dit :
Et moi je suis cette folle, dévouée
Supportant ses erreurs et perplexités
C'est ce choix inexpliqué
Qui fait de sa route mon trajet
De ses doutes mon destin journalier



 
Koïya'NisKa'tsih

Le Matal 16 Nohanur 1510 à 00h58

 
*** Koïya'NisKa'tsih se fendit d'une large révérence et d'un sourire énigmatique, puis se redressa soudain pour rejoindre son comptoir au fond de pièce en quelques bonds légers, la porte se refermant d'un claquement soudain derrière lui.

En route, mauvaise troupe !

A ces quelques mots, la pièce se remplit de mous tourbillonnant dans tous les sens. Le ballet dura quelques instants, puis les créatures colorées reprirent leur place en divers endroits de la salle.

Dehors, le paysage commençait à défiler tranquillement.

Le nemen commença à s'agiter derrière son comptoir, préparant, nettoyant, ravivant les braises du poele, commençant manifestement à préparer un diner.

Alors, Lasha. Racontez-moi.
Racontez-vous.
Racontez-nous !

Aimez-vous le vert ?

***


 
Lasha

Le Merakih 17 Nohanur 1510 à 23h19

 
Le vert? Pourquoi donc cette couleur plutôt qu'une autre?
Ah! Le vert. Ce vert là.


Elle cherche ses mots quelques instants avant de trouver une réponse sinon adéquate au moins moins fade.


De toutes les couleurs, le vert est une de mes préférées.
Elle représente mon environnement, la nature
Elle n'a pas la permanence du bleu mais ce qu'elle perd en temporalité
Elle le gagne en fraicheur. Oui, le vert est une valeur sur.
Le jaune vaut de l'or, le gris nous rappelle la poussière
Mais c'est le vert qui dans la solitude est ma lumière.

Peut être votre question a à voir avec votre activité?
La salade, les haricots, tous les légumes en réalité
je les mange volontiers au fils de mes pérégrination.
La diversité des mets n'a de limite que celle de l'imagination.


Anya dit :
Le vert c'est bien mais le jaune c'est génial aussi
Quelle autre couleur réchauffe aussi bien les vieux os transis?


 
Koïya'NisKa'tsih

Le Sukra 20 Nohanur 1510 à 00h39

 
*** Le nemen s'arrêta un instant, puis sourit, levant devant les yeux de Lasha des espèces de tubercules en cours d'épluchage d'une couleur pâle légèrement rosée.

Non, ce soir, nous dinons en rose !

Vous n'avez rien contre le rose, n'est-ce pas ?


Koïya'NisKa'tsih termina d'éplucher ses tubercules, les découpa en rondelle avec une dextérité et une aisance admirables avant de les verser dans une grande casserole, dans laquelle il ajouta ensuite diverses pincées de ce qui était probablement des épices, et déposa le tout, recouvert d'un couvercle, sur la cuisinière derrière lui, dont il raviva les braises.

A propos de rose,
Ou de morose,
Un soudain dédain pour la prose ?

***


 
Lasha

Le Luang 22 Nohanur 1510 à 22h57

 
Lasha regardait Koïya'NisKa'tsih cuisiner

Non rien contre le rose
et encore moins contre la prose.
C'est plus par manque d'habitude
que par lassitude
que ma prose vient difficilement
alors que je m'y prête diligemment.

D'où je viens la prose n'est pas courante
et n'a rien d'une fidèle amante
Lerth n'en est pas pour autant
une ville ne connaissant que le testament
La musique et le rythme y vivent de belles heures
Et qui écoute son chant se réchauffera le cœur


Anya dit :

Lasha n'est guère douée malgré son acharnement
Sa bonne volonté est recommandable et touchant
Et je ne suis guère mieux, malheureusement



Ca a l'air bon, qu'est ce que vous nous préparez
Pour ce repas, où je le reconnais, j'espère me régaler?




 
Koïya'NisKa'tsih

Le Matal 23 Nohanur 1510 à 21h59

 
*** Koïya'NisKa'tsih rajouta une buche dans le foyer de la cuisinière, et se mit à nettoyer et ranger ses ustensiles.

Je l'espère également.
Soupe rose de khan.

Le soir, je dîne léger.


Le nemen était clairement méticuleux, et organisé, car en un rien de temps son plan de travail était d'une propreté et d'un ordre impeccable.
Il sorti deux petits verres à pied qu'il remplit d'une liqueur ocre, et en tendit un à Lasha tout en s'approchant d'une des fenêtres pour jeter un oeil dehors.

Vous avez donc grandi dans une famille de poètes ?

La prose s’épuise à se dire... au point de la dédire ?

***



 
Lasha

Le Julung 25 Nohanur 1510 à 00h26

 
En effet c'est dans une famille de poètes que j'ai grandi
Et ils m'ont instruite dans la poésie de la vie
L'instruction indigeste de la Destruction
Qu'on tenté de m'apprendre les tutrices Matriarcales
Je l'ai oublié pour celle de la passion
Pour un être qui ne demande rien si ce n'est un cœur loyal.

Les Témoins sont mes parents poètes exaltés et inspirant
Les yeux des Contemplateurs racontant milles élégies délicieuses
La parole des Propages donnant vie à de multiples hymnes mélodieuses
L'esprit des Transcients marquant par leurs épitres captivants

Il ne faut pas oublier le Corps des Témoins
qui par des églogues coloriés de rire et de chants
Emmènent ses spectateurs à travers prairies et champs
Dans un monde de vie où l'on veut s'enfoncer plus loin

Ce n'est certes guère la poésie que l'on a l'habitude
d'entendre au détour d'un chemin à moins de fréquenter
La Scintillante de jour et de nuit et de vouloir partager
Cette volonté poétique tirant sa force de la multitude
Mais cette poésie n'en est pas moins agréable
Pour toute oreille qui n'est pas intraitable.


Lasha reprit son souffle et huma les effluves qu'émettait le liquide inconnu qui remplissait son verre.
Le nemen était un hôte attentionné et elle ne regrettait pas son choix de ne pas participer à la défense des cités poussiéreuses même si elle voyait la nécessité d'une telle opération.
Si elle avait certes sa place sur un champ de combat, elle avait également sa place ici.


 
Koïya'NisKa'tsih

Le Sukra 27 Nohanur 1510 à 00h28

 
*** Debout devant la fenêtre, le regard absorbé dans la contemplation du paysage défilant devant ses yeux, Koïya'NisKa'tsih écouta Lasha sans l'interrompre.

Et sans répondre, se contentant de boire d'un air pensif quelques gorgée de son verre de liqueur.

Quelques mous profitèrent de cette pause pour venir se caler dans son cou ou sur ses épaules. ***


 
Lasha

Le Luang 29 Nohanur 1510 à 00h27

 
Le nemen ne répondait rien et se contentait de regarder par la fenêtre le paysage qui défilait.
Lasha se senti un peu inquiète et après avoir vu une gorgée de cet alcool bien particulier alla à la vitre le rejoindre.
C'est avec un peu d'appréhension qu'elle lui demanda:


Vous êtes bien pensif Koïya'NisKa'tsih.
Aurais-je dis quelques chose qui vous a contrarié?
Qu'est-ce qui encombre votre esprit ainsi?
Y a-t-il une notion que vous voulez décrier?


 
Koïya'NisKa'tsih

Le Matal 4 Jangur 1511 à 23h51

 
*** Aux interrogations de la tydale, le nemen se retourna, roulant des yeux étonnés.

Contrarié ?
Pas le moins.
Et rien n'encombre mon esprit.
Ou au contraire : rien encombre mon esprit !
Mais rien que je ne saurais décrier.
Ni ne voudrais.
Pourquoi donc voudrait-on décrier du rien ?
Du tout, à la rigueur...

Et encore !
Pas trop de tout à la fois...


Le nemen sourit placidement et englouti la dernière gorgée de se liqueur, avant de revenir à ses fourneaux. Il remua le contenu de sa cocotte d'un geste distrait, puis entreprit de mettre la table, à même le comptoir.

La soupe, sous peu.

Croutons ?
***


 
Lasha

Le Julung 20 Jangur 1511 à 23h54

 
Lasha suivait le nemen des yeux.

Parfait si vous n'êtes pas contrarié. Je m'inquiétais pour rien.
Parmi ceux de ma race, être songeur comme vous l'étiez, laissait présager que quelque chose vous pesait.
Mais ce ne doit pas être le cas parmi les votre. Nous avons encore beaucoup à apprendre les uns des autres.
Je n'ai d'ailleurs que rarement vu vos frères et sœurs particulièrement inquiets alors que cette attitude est
commune chez ceux de la poussière.


Elle se dirigea à son tour vers la table.

Crouton avec plaisir.

J'espère que vous ne prendrez pas mal ma curiosité
mais je n'ai jamais vu autant de mous à une personne liée.
Vous ont-ils tous rejoins à la même période ou plutôt au fil du temps?


 
Koïya'NisKa'tsih

Le Merakih 26 Jangur 1511 à 10h15

 
*** Koïya'NisKa'tsih remplit les deux assiettes creuses de soupe à la couleur rosée, et commença à manger, s'interrompant pour répondre.

Un mou, puis un mou, puis un mou, puis un mou, puis un mou, puis un mou, puis un mou...

Nouvelle cuillerée de soupe.

Ils vont et viennent, Lasha.
Petit bourgeon, mou délicat, mou joyeux, mou triste, mou lointain, mou parti, poussière de mou...


A ces mots, peut-être parce que la discussion porte sur eux, certains se rapprochent et se perchent sur les épaules et la tête du nemen, qui s'esclaffe aussitôt en les chassant gentiment, d'un geste emprunt d'une grande douceur, pour pouvoir continuer à manger. ***


 
Lasha

Le Luang 31 Jangur 1511 à 00h38

 
La situation était assez irréelle. C'était bien la première fois que Lasha discutait d'un sujet d'étude autour d'une soupe.
Elle ne connaissait pas encore assez bien les nemens pour savoir si Koïya'NisKa'tsih était un original parmi son peuple
ou si tous ils réagissaient de la même façon.
Leur façon de ne jamais s'inquiéter, de tout prendre avec ... résignation avait quelques chose d'anormale. C'était comme si rien ne les surprenait. Que tout était normal et que rien ne pouvait les surprendre. A voila comme si tout ce qui arrivait devait arriver que cela allait de soi.

Non rien n'allait de soi.

Toute en pensant, elle gouta la soupe.


Cette soupe est bonne. Je me demande où vous trouver de quoi nourrir toute la population d'Ulmendya? Une telle multitude doit consommer une quantité importante
de nourriture pour se substanter.


Elle prit une autre cuillerée de potage.

Un par un vous dites. Il est vrai que les mous ne naissent pas par couvée. Puis ils s'en vont. Vers un poussiéreux ou un nemen qui les accueille probablement.
C'est comme s'il venait vous voir avant de trouver un hôte définitif. Savez vous ce qui pourrait les pousser à faire cela? Vous rejoindre vous plutôt qu'un autre.


Elle se tourne vers Anya son mou et la taquine.

Et toi, tu es passé le voir avant de me rejoindre?




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