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Le Vayang 31 Dasawar 1510 à 12h57
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| Le Général se racla la gorge, ce qui sembla perturber un peu l'officier de médecine. Ce dernier se voulut rassurant, et esquissa un sourire professionnel.
Ne vous en faites pas, c'est juste des questions de routine. Par contre, vous feriez mieux d'y répondre...
Le petit médecin notait toujours sur son papelard, tandis qu'une lumière étrange émanait des mages occupés à étudier la pierre.
Vous me parlerez de cet entretien avec Kysall, mais les questions de protocole, d'abord, et ça passe par votre repas de la semaine dernière.
Sinon, rien d'anormal ces derniers temps ? Des palpitations, des vertiges ?
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Le Luang 3 Jangur 1511 à 07h23
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| Un des mages qui travaillaient sur la pierre alla dire quelques mots à voix basse à l'oreille du Général. Le sombre officier, qui était resté silencieux jusque là, hocha la tête, et répondit en grommelant. Puis, il intervint à voix haute pour répondre au Prospecteur.
Frère Bazoul Kus, je vous entends depuis longtemps vous plaindre de notre lenteur, de notre manque de reconnaissance pour un travailleur tel que vous, de toutes ces choses. N'entendez-vous pas votre supérieur qui tente depuis un moment de vous suggérer de faire profil bas ? Sachez que j'ai dans mon dossier tout autant de choses qui ne vont pas vraiment dans votre sens, et que je pourrais prendre vos plaintes incessantes pour une paranoïa un peu excessive... Nous ne sommes pas vos ennemis, mais votre famille. Et je commence à croire que vous témoignez plus d'affection pour ce Furyan que pour vos frères qui sont responsables de votre sécurité et de celle de tous les habitants de Farnya.
Maintenant, si vous voulez bien être conciliant avec le docteur, je crois que nous gagnerons tous le temps qui vous semble si cher...
Les mages ricanèrent en poursuivant leurs expériences. Cette fois, il manipulaient des éprouvettes, et faisaient couler des liquides bizarres sur la pierre qui ne manifestait aucune réaction.
Le médecin, un sourire crispé toujours aux lèvres, s'approcha de Bazoul et lui tâta les ganglions.
Bon, hem... Alors, dites-moi donc, qu'est-ce qui s'est dit au juste entre vous et Kysall ?
Avant que le Prospecteur n'ait pu répondre, on frappa à la porte. Krondor alla ouvrir. Une sentinelle lui dit :
Mon Général, ce civil souhaite participer à l'interrogatoire.
Après un regard à l'ingénieur dodu, il lui fit signe d'entrer.
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Le Luang 3 Jangur 1511 à 11h29
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Galchik Terenor.
Lorsque la porte s'ouvrit, il regardait derrière lui le long couloir qui l'avait mené jusqu'ici.
Comme si cela lui rappelait des souvenirs. Comme si il venait de réaliser certaines choses.
Des choses dont il mesurait à peine la portée.
Mais ce n'était pas le moment d'y penser, alors autant laisser cela dans le couloir pour le moment.
Il franchit le seuil de la porte, d'un pas sûr.
Adressa un regard à chacun des protagonistes -en guise de bonjour-.
Puis se posta autour de Bazoul.
Visiblement, tous ne comprenaient pas sa présence ici.
Sans doute y verraient ils une sorte de curiosité.
Peu importe.
D'un signe de la main, il indiqua au Général qu'il pouvait reprendre son interrogatoire.
Son attitude était quand même étrange.
Bien plus concerné par le Réel que de coutume. Il était bel et bien présent, et non pas perdu dans ses pensées.
Si une théorie trainait dans son esprit, elle ne l'accaparait pas trop. En fait, Tchik avait même l'air inquiet pour le Frère Prospecteur. Aussi étrange que cela pouvait paraître, il se sentait responsable de cette situation.
En fait, il l'était même un peu.
Et cette fois, il n'apportait peut être pas qu'une théorie avec lui.
Cependant, c'était l'affaire de Krondor que de poser certaines bases.
Autant le laisser faire.
Quelle était donc cette lumière qui entourait les mages?
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Interrupteur Enclenché!
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Le Luang 3 Jangur 1511 à 11h53
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Aux paroles du général le tchaë se lève de sa chaise.
La colère parait visible.
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Vous étiez long et vous me traitez mal général et ceci est un fait.
Je ne vous permet pas de douter de mon affection vers mes frères.
Depuis le début, c'était à moi de prendre sur moi et de trouver des activités hors de la ville pour assurer sa protection.
Quelle mesure avez vous pris?
Ma colère est contre toi et non contre la fraternité.
Mais je vous accorde que ce n'est plus la peine de remettre tout le temps le sujet sur le tapis.
J'en suis désolé.
Mais, je ne tolèrerai en aucun cas, qui que se de soit mettre en doute ma dévotion pour la fraternité.
***
Puis la porte s'ouvrit et tchik fait son apparition.
Le dépit se voit de suite sur le visage de bazoul kus qui se rassoit.
Après un certain temps il finit par répondre au médecin
***
D'après kysall la pierre en elle même n'a aucune valeur.
Mais le fait d'échanger des cadeaux avec un furyan m'a lié à lui.
Elle ne m'a pas expliqué en quoi consiste le lien.
Elle a juste précisé, qu'il avait surement un intérêt à avoir établit le lien. Ce sont juste ses propres réflexions mais pas une affirmation.
Depuis tout ce temps je n'ai ressenti aucun lien.
Je me suis baladé dans les même montagnes depuis, j'ai croisé de lien des furyans. Je n'ai rien ressenti de spécial et rien de bizarre ne s'est passé.
Quoi qu'il en soit, je suis persuadé que la pierre ne constitue aucun danger.
Pour quoi le furyan nous donnera t'il un échantillon de leurs pouvoir ou de leurs armes caché dans la pierre. Tout l'intérêt sera pour nous puisqu'on aura l'occasion de les étudier.
La symbiose m'a ouvert la porte de la télépathie.
Faire partie de notre faction m'a ouvert le lien avec le consensus.
Peut être que les furyans ont d'autres liens entre eux que nous ne maitrisons pas encore.
Et si je croix kysall, le fait d'avoir échanger des objets avec un furyan a établit un lien avec lui.
Et si je croix toujours kysall, le lien est surement dans les deux sens.
Ce qui veux dire que si le furyan peux accéder à mes pensées, j'aurai surement pu accéder aux siens ce qui n'est pas le cas.
S'il peux me contrôler, je pourrai le contrôler aussi. Aurait il pris un tel risque?
Ce lien est surement d'une nature différente à ce qu'on connais jusqu'à maintenant.
Mais si un jours il se manifeste je le saurais surement.
Et je ne me retiendrai pas à vous avertir.
Voilà tout ce que je sais et tout ce que je pense de ce qui s'est passé avec le furyan!
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Le Luang 3 Jangur 1511 à 21h05
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| Le casqué continuait de fumer sa clope, écoutant ce que disait Bazoul. Ce qu’il trouvait le plus étrange, c’était que l’étude de la pierre avait été confiée à des mages de la noir, surtout spécialisé dans la magie agressive. Des chercheurs de la bleu ou des alchimanciens serait plus à même de faire l’étude de cette pierre.
Mais le détective n’était pas là pour critiquer les méthodes du général. Pour l’instant, seul l’information le concernait.
Mais lorsque Terenor entra dans la pièce, le rouquin eu un sourire intérieur. Bien qu’il n’ait jamais rencontré en personne le mage enchanteur, il avait eu l’occasion de connaitre la valeur du scientifique via le consensus. Les choses allaient peut-être aboutir à quelque chose de pertinent.
Puis, alors que l’interrogatoire continua, et que Bazoul acheva ses dernières phrases, le casqué sortit un petit vélin contenant certaine note, qu’il relut à la va vite avant de le ranger.
Et il décida de parler. Bien qu’il ne fût ici que simple observateur, le détective voulait diriger l’interrogatoire dans un sens qui était encore obscure pour lui pour l’instant et il voulait être certain que la conversation y aboutirait. La patience est en général de mise, mais là, les choses n’avaient que trop duré à son gout. Que ça plaise au général ou pas, son avis et son autorité était le moindre de ses préoccupation.
Et dit moi chti-Bazoul, t’a plus jamais r’ssentit cette sensation d’euphorie qu’t’avait eu quand t’a r’çu la pierre ?
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.
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Le Merakih 5 Jangur 1511 à 10h35
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| *** Bazoul n'appréciait guerre d'être un animal de foire que tout le monde étudie.
Il essai quand même de faire efforts et de répondre aux questions.
Mais quand le frère tchik posa sa question son ras le bol déborde.
Il se leva et fixa tchik avec une grande colère.
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La même valeur que chaque cailloux que j'ai ramassé. Chaque cailloux a son histoire et son lot d'aventure.
Celui là a juste une histoire différente.
Maintenant on arrête avec les questions stupides et qui ne font que me faire répéter les même choses.
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Toujours debout il s'avance vers le général.
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Ne me dit pas que j'ai attendu autant de temps pour cette mascarade.
Nous ne faisions que parler de mon repas de la semaine dernière et des mes relations sentimentales avec un cailloux.
Ce cailloux est un cailloux point à la ligne.
Je ne représente aucun danger.
Le seul danger que dévoile cette histoire c'est notre ignorance. C'est que nous ignorons tout des furyans ou autre qu'un simple cailloux fait trembler notre grand général.
Au lieu de m'étudier moi, pour quoi les noiraudes n'ont jamais penser à capturer un de nos ennemies pour étudier leurs pouvoir?
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Puis d'un ton ferme mais un peu plus calme il continue
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Si vous n'avez rien de plus intéressant à faire ou à me demander, prenez votre décision.
Si je ne représente pas de danger je veux reprendre mon travail de suite.
Il y a même des noiraude qui attendent des ressources pour être équipé.
Alors, tu décides quoi général?
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Le Merakih 5 Jangur 1511 à 10h48
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| Paradoxalement, devant la réaction exubérante du Prospecteur, son Frère ingénieur souriait légèrement. Comme si il avait obtenu en somme le résultat qu'il attendait. Il se redressa à son tour, les mains en avant, en signe d'hospitalité et de retour au calme.
Doucement, Frère Kus.
Ne précipites pas un verdict qui ne te plaira pas.
Cette pierre n'est pas seulement un danger pour toi. Elle l'est pour nous tous.
Et quand il eut dit cela, tous pouvaient sentir qu'il ne s'agissait pas d'une affirmation à l'emporte pièce. Le Sieur Terenor ne divaguait pas, il n'exagérait pas, il énonçait des faits. Le Frère bleu s'avança auprès de Bazoul, adressa un regard complice au Général -espérant que celui ci comprendrait-.
Et si nous décidions de détruire cette pierre, Bazoul, aurions nous ton consentement?
Là aussi, les mots étaient posés, choisis, soigneusement prononcés.
Tout était une affaire de consentement.
De consensus...
Interrupteur Enclenché!
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Le Merakih 5 Jangur 1511 à 15h53
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C'est une blague tout ça?
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Le tchaë revient s'assoir sur sa chaise. ***
Mon consentement? Vous vous en foutez de mon consentement.
Moi je vous parle de capturer un furyan pour l'étudier et la réponse est de détruire la toute petite maigre ressources d'étude.
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Le tchaë dont la fatigue commence à se voir sur visage s'affale complètement sur sa chaise.
Il resta quelque temps en silence avant de se redresser.
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Faites ce que vous voulez.
Le principal est d'en finir vite.
Plutôt j'irai chercher du lannë plutôt j'oublierai cette mascarade.
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Le tchaë fait un tour de la salle.
Quatre symbiosés et plusieurs non symbiosés.
Tout ça pour un cailloux?
Les poussiéreux ont un grand chemin à parcourir.
Il dévisage chacun d'entre eux et se demande pour quoi sont 'il là?
Il soupira.
Puis il éclata de rire.
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Mon consentement!
Voilà une brillante idée.
C'est avec mon consentement que moi et la pierre sont venu là.
C'est sur la demande de personne que j'ai raconter mon histoire sur le consensus.
C'est de ma propre volonté que je suis resté en dehors de la ville en attendant que tout danger soit écarté.
Arrêtez de me traiter comme si vous m'avez amené ici de force ou que je ne suis pas conscient de ce qui se passe.
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Le Merakih 5 Jangur 1511 à 23h47
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| Sieur Terenor fit 'non' de la tête, en fixant Bazoul du regard avec sympathie.
Ce n'était pas une théorie mais il reconnaissait volontiers le droit au Prospecteur d'avoir cru qu'il s'agissait là d'une simple idée farfelue. Inutile de s'offusquer de ce qui est évident : Tchik est un farfelu parmi des frappadingues. Cela équilibre un peu les choses.
L'important était d'avoir capté l'attention du vieux rouquin. Et d'employer des mots simples, efficaces.
As tu déjà essayé d'ouvrir une porte sur le Consensus, Bazoul?
La question n'appelait pas de réponse. De la pure rhétorique, car il était évident que ce n'était pas le cas. Ouvrir une porte. Une bien grand mot en fin de compte. Pourtant, même pour le non-érudit, ouvrir la porte rime avec le danger qui pourrait y entrer. Et si il était certain qu'ils ne maîtrisaient pas tous le potentiel de la Symbiose, ils avaient tous eu l'occasion de voir, lire, ou entendre des histoires à son sujet qui en révélaient la véritable nature. Un risque infiltré dans les esprits de tous les Frères et Soeurs. De la Fraternité en somme. Y avait il pire cauchemar?
J'ai mené une étude sur la télépathie. Pendant que tu creusais la terre de ce monde inhospitalier.
Les mécanismes, les réactions, les limites. Nos esprits ont de formidables capacités.
Mais pour le Consensus, c'est très différent. Vois-tu, le Consensus est un organisme...parfait.
Tout ce qui pourrait lui nuire est immédiatement étouffé. Une porte ne s'y ouvre pas, elle est toujours fermée.
Cela peut sembler une bonne chose. En tout cas, dans ton cas, ça l'est.
Ce qui laissait entendre que dans d'autres cas, ça ne l'était pas forcément. Et que son étude avait peut être porté sur bien des éléments de la Symbiose.
Tchik tournait autour de Bazoul, comme pour attirer l'attention et ainsi artificiellement calmer les protagonistes, les incitaient à écouter, patiemment. Ce faisant, il en profita pour jeter un oeil aux mages de la Noire qui travaillaient à coté. Il poursuivit toutefois son explication, puisque des questions avaient été posé et que les réponses n'avaient pas encore été totalement apportées.
La première fois où notre Consensus n'a pas réagi comme il aurait dû, c'est lorsque cette 'créature' est apparue.
A la poursuite de l'esprit du Frère Flymeur. Cette image est désormais diffuse, mais la marque qu'elle a laissé est restée.
Et là tout de suite, le souvenir revint chez tous les protagonistes de cette 'créature' et des effets qu'avaient eu sa présence. Elle était entrée et sortie comme si de rien était. Violant les barrières télépathiques, brutalisant les esprits. Forçant leur Frère Renégat à fuir vers d'autres Consensus. Choses qu'ils avaient cru jusqu'alors impossible.
Il s'arrêta pour conclure, à coté du Maître Prospecteur.
Et elle est en partie identique -dans sa nature- à la trace que laisse ton esprit depuis que tu possèdes cette pierre.
Oui, 'ton esprit', Bazoul. Tu m'entends bien. Aucun autre symbiosé fraternel ne produit ce phénomène.
Mais ne rêves pas trop, cela ne fait pas de toi le nouveau Flymeur.
Un petit clin d'oeil, un sourire amical, pour détendre l'atmosphère malgré les révélations déjà faites et celles à venir.
Quand je dis "en partie identique", cela vient du fait que ta marque, la singularité que tu incarnes dans le Consensus est bien plus subtile que celle de la créature. D'ailleurs il m'a fallu m'y reprendre plusieurs fois avant de la détecter.
Elle fait presque partie du Consensus désormais, naturellement.
Comme un point d'ancrage.
Une porte ouverte.
Permanente.
Et ça, ce n'est pas normal.
Après une telle estocade, la "perfection du Consensus" en prenait un sacré coup.
Mais laissons le temps à notre cher interrogé d'assimiler, sans trop mal interpréter, l'histoire gentiment asséné par l'ingénieur.
Interrupteur Enclenché!
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