Les Mémoires de Syfaria
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Est-ce trop tard?

Le Valen direction Kryg version 2
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Sujet lancé par Soma Valen
Le 08-01-1511 à 22h59
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Posté par Hirvane Tuek,
Le 02-03-1511 à 23h18
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Soma Valen

Le Sukra 8 Jangur 1511 à 22h59

 
***
La bataille contre le Tark’nal était enfin terminée. Il y avait eu des pertes et beaucoup de destruction. Ils étaient revenus à temps avec Kalistara et avaient même pu participer aux combats. Arameth-Kryg, Kryg-Arameth en un temps record. Mais Au final il n’avait pas eu le temps de faire ce pourquoi il était partie chez les exécutrices et c’était dramatique car les combats aux portes d’Arameth auraient pu faire une très belle diversion.

Un jour, deux jours, une semaine… Avant de retomber dans la monotonie il fallait agir. Cette fois ce sera seul et il ira au bout peut importe les conséquences. Il faut parfois voir les priorités comme elles le sont. La silhouette revêt une cape noire et un petit sac de voyage. Il ferme son bureau à double tour et prend la direction de l’entrée du manoir.
Au passage il marque un arrêt devant l’allée du dortoir des femmes. Kalistara doit dormir profondément, il va la laisser dans l’ignorance cette fois et se sent déjà un peu coupable… Lentement il continue alors et quitte le manoir.

La pluie le cueille à l’air libre et le mage rabat sa large capuche sur sa tête, débutant sans attendre son voyage vers le nord.

Le marché, la bibliothèque, la maison Allistair, rapidement Le Valen foule les dalles sablonneuses qui traversent le désert d’Amody, silencieux. Comme un mauvais présage, le ciel continuait à pleurer… La pluie ne cessera pas.

Au creux de sa capuche la mou du symbiosé se téléporte. Elle grelotte déjà des conditions de voyage.
***


Rydia dit :
Cette fois aussi je veux venir. Je veux être avec là. N’émets pas d’objections. Nan, nan même pas une, même pas une petite.


*** Un rire franc, puis une quinte de toux à répétition pour enfin répondre. ***


Tu vies avec moi maintenant. Aller continuons, j’ai quelqu’un a te présenter.


"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Soma Valen

Le Julung 20 Jangur 1511 à 20h55

 
*** ... ***


***
Soma avait regagné la ville en même temps que les Executrices. Enfin regagné… Il ne fallait pas rêvé non plus. Il avait monté son petit campement non loin des remparts après un léger accrochage en face de la porte de Kryg. Une histoire de blonde et de couteau…

Le tydale savait ce qu’il voulait. Calmement il regagna sa tente pour laisser filer le temps. Mais la pensée de Nemès détruisit le moindre soupçon de sérénité qu’il restait sur son cœur. Sur le coup de la nouvelle, le mage se leva brusquement et tourna autour de sa petite habitation éphémère plusieurs fois tout en conversant télépathiquement. La douleur se lisait sur son visage, ses mains crispées ne savaient que saisir, que briser. Des larmes commencèrent à couler silencieusement. Il n’avait pas confiance en Nemès, elle ne voulait pas de lui ici voila tout. Encore une violence gratuite comme il y en a tellement par ici. Il se devait de positiver et de voir par lui-même, mais le récit de l’exécutrice était si probable, si possible. L’envisager était juste insupportable.

Rydia marmonnait des paroles maladroite mais réconfortante. Soma en plein conflit intérieur le ressentait plus que les autres jours. Le mal était toujours là, pour lui aussi l’échéance approchait.
Quelques minutes passèrent puis il lança un appel mental vers la Mestre Kaliss. Il n’y a plus rien à perdre dorénavant. Soma ne ressentait que de la tristesse et de la colère. Il savait que ses sentiments attisait son mal puis, envahit par ce sentiment d’impuissance, il marcha vers les montagnes et malmena la trame de façon brutale réduisant à néant un groupe de Kropocles qu’il apercevait à peine.

Il déchargea toute sa noirceur et son mana dans cet affrontement à sens unique, utilisant même la décrépitude sans même s’en apercevoir. Un déferlement de colère sans aucun but.

Et ce n’est que quelque minute plus tard qu’il arrêta. Il toussa à s’en étouffer sur la neige qui l’entourait.

Du sang, toujours du sang. Il n’était pas bon de vieillir chez les Valen.
***



"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Soma Valen

Le Dhiwara 23 Jangur 1511 à 12h39

 
***
Plusieurs jours avaient passé depuis le message de Nemès. Le tydale était resté la plupart du temps dans sa tente à broder du noir et à réfléchir sur ce qu’il allait faire. La Mestre Kaliss n’avait pas répondu à son appel. Qu’espérait-il… Il avait beau être née ici c’était maintenant un ennemis. S’il avait su plusieurs années auparavant que tout tournerait aussi mal, il aurait opté pour l’Equilibrium plutôt que la Confrèrie.

Soma soupira longuement. Il n’avait plus rien à faire ici, surtout avec la folle qui le regardait toujours le l’entrée de Kryg. Il commença à ranger ses affaires. Plia sa tente et rassembla ses vivres. Il capta aussi le message d’Osaï mais n’avait guère la tête à ca.

Lentement il hissa son sac par-dessus son épaule et commença à prendre la route du pilier.
***

Rydia dit :

Tu compte aller à Utrynia ?


On n’a plus rien à faire ici Rydia. Viens.


"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Miraë

Le Matal 1 Fambir 1511 à 20h50

 
Le vent soufflait fort. La neige qui caressait la peau de Miraë s'abattait désormais telle une tempête sur tout son être. Le souffle mordant des cimes enneigées venait lécher les pores de la Faucheuse qui frémissait sous son épais manteau de fourrure.

Cette fourrure de loup, celui qu'elle avait tué il y a de cela si longtemps pour prouver sa valeur à son ancienne Maîtresse, Laedel Voroshk.

Elle lui manquait tant, elle avait même songée à rendre ses insignes pour suivre son exemple et devenir une paria au service éternel de la défense du Matriarcat, combattant l'ennemi sans relâche où qu'il se trouve sans ne recevoir ni ordres, ni instructions de la part de qui que se soit et en étant déchargée de toute responsabilité.

Oui, l'exil martial l'avait attirée mais elle savait que la solitude menait à un gouffre où seule la mort ou la folie en étaient l'issue. Mais à bien y réfléchir Miraë et sa lignée n'avait à poursuivre qu'un but : La protection de la patrie. Elle avait restaurée le prestige de sa famille et il ne fallait pas flancher, la défense la plus efficace ne pouvait se trouver dans un autre rôle que celui de commandante.

Les louves rouges, ses soeurs, lui donnaient la force de persévérer. Ce qu'elle s'apprêtait à faire toutefois relevait de la haute trahison qui la condamnerait à un bannissement, voir la mort. Car la neige qui s'effritait sous ses pas n'était pas celle de Kryg mais du Pic de l'oublié.

Elle avançait d'un pas lourd vers le pilier de poussière abandonné où elle avait donnée rendez vous à Valen, un confrère qui avait combattu plusieurs fois à ses côtés mais dont elle ne savait quasiment rien. Il était curieux, et elle espérait pouvoir en faire une arme. La première tentative de rapatriement de l'artefact avait été un échec, il fallait désormais passer par un autre type d'infiltration.

Par gouttes, le sang du smilodon récemment massacré par l'exécutrice, coulait sur le tapis blanc de neige. Le liquide vermeil s'enfonçait dans le sol et traçait l'itinéraire de la guerrière. Elle s'arrêta net et trancha dans le vide pour nettoyer sa lame. La tydale fixa l'éclaboussure de sang à ses pieds et compris que si Valen la trompait, il lui faudrait le tuer. Elle devait le convaincre d'aider son peuple.

Les confrères ne disposaient pas de la force du Matriarcat, mais leur sournoiserie ingénieuse leur donnait la chance d'avoir un coup d'avance. Il fallait désormais utiliser leurs armes pour les vaincre, pour récupérer le bien volé. La Faucheuse serra des dents et des poings en pensant à ses fourbes et lâches escrocs, leur vanité et le culot avec lequel ils avaient osés utiliser l'épée contre le Tark'nal sous le nez des Exécutrices venues aider Arameth...

Valen avait intérêt d'en avoir dans le ventre, car Miraë n'avait plus qu'une idée en tête désormais, reprendre son dû.




 
Soma Valen

Le Luang 21 Fambir 1511 à 22h25

 
***
Des jours étaient passés, des semaines même. Soma avait eu ce qu’il voulait, il faisait maintenant marche vers le transport à l’ouest de Syrinth. Il avait retracé l’itinéraire plusieurs fois sur sa carte. Il allait emprunter le chemin le plus court, mais surement le plus dangereux.

Les jours dans les montagnes du pic de l’oublié étaient très dur. Autant par le climat qui régnait que part les rejetons qui pullulaient. Le tydale avait frôlé la mort plusieurs fois, feintant même le mort devant un Kalitzburg qu’il berna par sa sorcellerie.

Enfin après de longues heures de marche il arriva enfin devant une immense forêt. Moralement, Soma était anéantis il vivait sans doute les pires moments de sa vie. Il avait perdu tout se qu’il protégeait, restait avec le grimoire de Lanoa qu’il n’osait pas encore lire et gardait la bague, toujours celle de sa dites cousine. Bague qui était sensé ouvrir le compartiment secret de sa boîte à musique. Le mage marche donc la tête baissé à travers les troncs et les buissons. Rydia avait disparu sur sa demande, une envie de solitude qu’elle comprenait.

Puis alors qu’il marche toujours d’un pas régulier, quelque chose le tire en arrière. La surprise le fait sursauter et il fait tout de suite volte-face.
Ses yeux s’écarquillent.
Il n’y a rien, personne.
Le confrère se gratte le front en soupirant et son regard croise son plan d’Arameth sur le sol. Il se baisse lentement pour le ramasser et le contemple. C’est bien le sien. D’un geste vif il saisit son sac de voyage et se démoralise devant son état.

Griffé et déchiré…

Il sort les objets qu’il contient un par un, pour faire un simple inventaire de ce qu’il a perdu, puis… dans le silence que procure la forêt, il lâche un juron. Un sacré juron ! Tout est là, il ne manque rien. Rien sauf son anneau du crédule. Son anneau du crédule ! Il pouvait perdre n’importe quoi, n’importe quoi, mais il a fallu que ce soit son anneau, le seul souvenir qu’il a du Limonaire, d’Austra et d’Edoar. ***


Ce n’est pas possible…

*** Lâche-t-il soudain.
Il respire profondément, regarde derrière lui, et décide finalement de refaire le chemin inverse à la recherche de son précieux anneau. Mais au bout de quelques minutes, il se rend compte que la tâche est ardu et stoppe ses recherches.

L’évolution et la chimère peut l’aider. Soma se concentre alors et se lance deux sorts visant à augmenter son acuité visuelle ainsi que toutes ses autres capacités en entrant en osmose avec la nature. Redoublant ensuite de courage, il fit le chemin encore et encore, regardant derrière chaque feuille et chaque brindille autant que possible.



Un anneau bon sang, c’est sans doute un des objets les plus difficiles à retrouver… ***



"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Hirvane Tuek

Le Matal 22 Fambir 1511 à 00h59

 
Il y a pas à dire, le voyageur n'avait pas changé d'un pouce. Sa sobriété désabusée, ses mots au timbre grave s'harmonisaient avec la pureté des cimes enneigées. Quel étonnement de le revoir en pleine forêt sacrée alors qu'Hirvane l'avait laissé, à leur dernière rencontre, à l'orée de la forêt maudite de Lerth.

*** Vous n'auriez pas vu un anneau blanc sur le sol, parmi les feuilles blanches ? ***

Comment ? Cherchait-il l'anneau du hibou blanc ? L'équilibrien n'en revenait pas. Aucun étranger n'était censé connaître l'existence - attestée par quelques anciennes chroniques, de cet anneau mythique. Se pouvait-il qu'il en suive la piste sans le savoir ?

*** Qui est assez fou pour quérir l'anneau du hibou blanc ? Je vais vous aider à le trouver. ***

Les plus terribles champignons hallucinogènes de la forêt poussaient l'hiver. Le voyageur lui avait rendu la vue moins trouble mais il subsistait une once de folie. Les effets du Catelatia Vricanscinus donnaient l'impression de voir plus loin que la normale. Ajoutez à cela un sort ancestral d'oeil de l'aigle et vous obteniez un Hirvane avec des yeux globuleux, qui grattait la neige à la recherche de l'anneau du hibou blanc.

Citation :
Le jeune berger des Evols pénétra avec fougue dans la forêt enneigée. Les loups s'étaient accordés pour s'en faire une proie sanglante. Ainsi se livra-t-il aveuglément aux mystères ancestraux du bois sacré. La nuit tomba bien avant qu'il ne reprenne espoir. Perdu dans le dédale des racines boueuses, il se figea en entendant le hurlement des bourreaux lancés à sa poursuite. Il implora la Déesse de lui venir en aide. Les loups fondirent à l'instant sur lui, avant de se repaître de sa chair vive.

Sa jeune soeur inquiète partit en toute hâte à sa recherche. Elle se perdit sans hésiter dans la nuit menaçante. Malgré tout elle brava les épreuves et retrouva la carcasse déchiquetée du berger des Evols. Un hibou vola alors depuis les cimes jusqu'à elle, illuminant le chemin du retour avec ses yeux luminescents. En gage de remerciement, la jeune soeur lui offrit un anneau d'une blancheur éclatante, qu'elle fixa solidement à ses serres, afin qu'elle puisse à jamais exprimer sa gratitude au bon hibou de la forêt.


C'est bien l'anneau du hibou blanc que vous cherchez, c'est ça ? Est-ce possible...

 
Soma Valen

Le Matal 22 Fambir 1511 à 23h06

 
***
Soma continue de retourner les feuilles blanches à la recherche de son anneau. Il n’a pas pu tomber bien loin son sac c’est déchiré à cet endroit même ! Est-il possible qu’il l’est perdu dans les montagnes du pic de l’oublié ?

Le mage soupir à nouveau et espère sincèrement que ce n’est pas le cas. C’est en pleine recherche qu’il tombe sur l’Equilibrien voyageur. Celui qu’il a croisé à Ulmendya puis à Lerth. Et après un rapide résumé de la situation voilà celui-ci qui lui offre son aide… Le tydale arque un sourcil, étonné, la gentillesse du nouveau venu le sidère.

Mais pour rien au monde il ne refuserait un peu d’aide dans une situation pareil. Il prend la parole d’un ton neutre mais qui se veut accueillant.
***


Dhanya, cher Tuek, votre aide est la bienvenue.

Un anneau du hibou blanc ? Aucune idée, en réalité j’ignore le nom de cet objet. Il est tombé de mon sac il n’y a pas cinq minutes, tu parles d’une chance !

Si je le trouve vous pourrez y jeter un œil.

***
Il fouille dans un buisson puis se redresse insatisfait. ***


Bon sang, il ne devrait pas être loin pourtant…


Vous avez déjà perdu quelque chose dans cette forêt ?


"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Hirvane Tuek

Le Merakih 23 Fambir 1511 à 23h25

 
Tandis que l'étranger écartait négligemment les branches de nombreux buissons dans sa vaine recherche, l'autochtone se métamorphosait progressivement en rongeur hivernal - qui retournait laborieusement la neige avec le bout de ses griffes. La moindre de ses postures était en tout point comparable à celle de l'animal de la forêt sacrée.

*** Sa voix était rocailleuse. ***


Je vois. C'est vôtre anneau que vous avez perdu.

Il y a longtemps, voyageur, que je ne perds plus rien ici. Cette forêt est sacrée. Nous, équilibriens, ne pouvons nous empêcher d'y entrer avec humilité, louant mille fois l'oeuvre grandiose de la Dame.

J'ai appris à ne plus casser la moindre branche, à préserver les plantes rares qui poussent le long des sentiers. Je connais plusieurs chemins jonchés de ronces assassines, et d'autres parsemés de fleurs douces.



*** La prochaine leçon serait plus dure à assimiler. ***

Pardonnez-moi si j'heurte votre sens commun, mais... votre anneau n'est pas tombé par hasard. C'est un signe de la Dame. Elle vous invite à observer en silence l'harmonie naturelle du lieu... Si vous voulez retrouver votre anneau, vous devrez faire preuve d'humilité et ne pas simplement traverser cette forêt sans prendre conscience de la vie qui l'anime...

La pensée équilibrienne était particulièrement tordue et contraignante. La moindre feuille tombée de travers sur le sol pouvait être élevée au rang de signe majeur, adressé par la Dame à celui qui était assez modeste pour y voir l'expression du Verbe divin.

Dans la droite lignée de ces idées saugrenues, Hirvane retint soudain son souffle. L'étranger portait d'étranges cheveux blancs taillés à la manières des plumes du hibou. La légende était en marche.


Vous n'avez pas compris. Vous devez devenir le hibou blanc. Vos yeux doivent devenir luminescent et éclairer dans la nuit le chemin des égarés. Ils accrocheront à vos serres un anneau d'une blancheur immaculée en gage de leur gratitude.

*** Hirvane se tut. Il retourna ensuite à son travail de rongeur, laissant à l'étranger le soin de méditer ces paroles. ***


 
Soma Valen

Le Sukra 26 Fambir 1511 à 12h31

 
*** De son coté, les recherches se poursuivent. D’une oreille il écoute l’Equilibrien qui lui parle de la forêt sacré. Soma est au courant de ce lieu mais il regarde soudain Tuek en fronçant les sourcils lorsque celui-ci commence à expliquer que c’est un signe de la dame.

Il continu de l’écouter calmement toujours, plus étonné qu’autre chose pour se rendre contre enfin comme le lui dit Hirvane, qu’il n’a pas vraiment compris. Ce tydale lui a tout l’air sacrement dérangé, mais peut être cette histoire est-elle une légende de chez eux. Soma hausse les épaules et cherche plutôt à comprendre en évitant de tourner la situation au ridicule pour le moment. ***


Un hibou blanc ? Et comment dois-je m’y prendre pour éclairer le chemin des égarés ?

Comme si on avait une tête de hiboux, il se moque de nous.

*** Le mage tousse plusieurs fois, expire puis reprend. ***


D’après vous en respectant ce lieu et ce qui y vie et en devenant le Hiboux blanc, mon anneau me sera rendu ?

Je comprend le respect de l'harmonie naturelle de cette forêt, et je l'ai traversée en connaissance de cause. En posant les pieds à l'intérieur, je suis devenu un membre de cette forêt. J'ai passé plusieurs nuits en son sein et j'ai accepté les fruits mures qu'elle ma offert tout en la purifiant de rejetons qui portaient attente à sa quiètude.
Mais me voilà maintenant privé de mon anneau, dites-moi qu'ai-je oublié?


*** Suivant la réponse il avisera… ***



"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Hirvane Tuek

Le Sukra 26 Fambir 1511 à 13h22

 
La situation était malheureuse pour le Valen, qui n'avait manifestement pas besoin qu'on vienne lui expliquer la perte de son objet précieux par un signe de la Dame. Qu'avait-il oublié ? Le rongeur hivernal désigna sobrement le sac déchiré du hibou blanc.

Mais au moment même où le confrère s'apprêtait à recevoir un autre sermon, sur le fait que c'était sa négligence qui l'avait conduit à perdre son anneau, il constata avec stupeur que la propre poche droite du lannë de l'équilibrien était, elle aussi, salement déchirée !


Il y a longtemps, voyageur, que je ne perds plus rien ici.

J'ai appris à ne plus casser la moindre branche, à préserver les plantes rares qui poussent le long des sentiers. Je connais plusieurs chemins jonchés de ronces assassines, et d'autres parsemés de fleurs douces.


*** Il baissa les yeux. ***

Telle est notre vanité.

L'équilibrien saisit doucement une branche épineuse de l'arbre qui se trouvait à sa gauche et arracha l'une des aiguilles, faisant choir un monceau de neige qui s'était accumulé dessus.

Qu'importe ce que vous faites, l'attention que vous portez à son oeuvre, si vous priez ou si vous faites le bien autour de vous. La Dame vous a soumis une épreuve. Vous n'êtes armé que de votre foi.

Vos yeux doivent devenir luminescents et dissiper la vanité. Montrez le chemin aux égarés tels que moi. Montrez à la Dame que vous reconnaissez dans cet évènement malheureux une épreuve. Ayez foi en elle. Devenez le hibou blanc qui porte son message et qui éclaire le chemin des égarés.

Ne perdez pas l'espoir et votre anneau vous sera rendu.


 
Soma Valen

Le Dhiwara 27 Fambir 1511 à 22h41

 
***
Le confrère relève la tête et esquisse un triste sourire le tydale en face de lui fait preuve d'humilité, une autre grande qualité. Il comprend le message que tente de lui faire passer Hirvane. C’est plutôt encourageant, d’après lui il lui suffit de persévérer.
***


N’ayez crainte, je ne compte pas laisser mon anneau dans cette forêt. Je veux croire en mes chances de le retrouver et votre aide ne fait que renforcer mon taux de réussite.
***
Le tydale continue ses recherches calmement. ***


Vous savez, Je ne suis peux être pas votre hiboux blanc mais si vous le cherchez vraiment je vous conseil d’écouter vos propres paroles et d’analyser vos actes, vos agissements comme l'aide que vous me portez.

Je suis sur que vous ne chercheriez pas longtemps.


***
Malgré toutes ces discussions, le Valen commençait légèrement à s’impatienter. Il allait bien sur continuer de chercher encore et encore, mais il était attendu à Arameth et il se serait bien passé de cette perte de temps.
***



"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Hirvane Tuek

Le Matal 1 Marigar 1511 à 13h36

 
Le rongeur plissa les yeux, sourit franchement et ne répondit rien. Une douce flamme s'agitait fébrilement dans les yeux du hibou blanc. Il ne lui restait plus qu'à l'entretenir avec patience, à lui donner le pouvoir de faire fondre les neiges qui recelaient son anneau précieux.

Hirvane chercha entre les racines d'un jeune arbre griffu qui, pour punir son audace, lui entailla les mains à plusieurs reprises. Ses doigts gelaient de plus en plus, il ne serait bientôt plus capable de les plier correctement. Il suivit les empreintes laissées par le hibou dans la neige jusqu'à un tyrienda bien plus paisible.

Il s'immobilisa alors. Il allongea d'abord ses jambes sur la neige, s'appuyant sur son coude gauche pour relever le buste. Puis le pachyderme bascula tranquillement sur le dos avec délice. L'heure était idéale pour une sieste en forêt.


 
Soma Valen

Le Merakih 2 Marigar 1511 à 22h50

 
***
Toujours en pleine recherche, Soma ne prend pas le temps de s’occuper d’Hirvane. Celui-ci doit être en train de l’aider à trouver son anneau et le confrère ne perd pas espoir.
***


Il doit bien être quelque part bon sang !
***
Siffle-t-il tout en balayant le sol avec sa botte pour faire bouger une motte de terre. Un si petit objet dans une si grande forêt… Les minutes passent et le tydale s’accorde une petite pause, il à beau rester calme en apparence, intérieurement il maudit sa malchance. Et, alors qu’il s’adosse à un tronc froid couvert de fine trace de neige, un léger scintillement attire son attention. Son cerveau ne fait pas instantanément la connexion, mais le mage cligne des yeux à plusieurs reprises puis s’élance soudain dans sa direction.
***


Par les Six !


***
Ce n’est pas possible, il va finir par croire cette histoire de signe de la dame. Soma tâtonne le sol entre deux branches touffus. Le métal effleure le bout de son index, et avec un sourire soulagé il attrape son anneau qu’il enlève à la forêt. Oui c’est bien son anneau, il a le même éclat que cette nuit là dans les sous-sols du Limonaire. C’est un souvenir et un lien, un objet important que très peux de gens connaisse. Au creux de sa paume, il fait rouler le précieux objet du bout de son doigt.

Heureux dénouement.

Son esprit touche enfin celui d’Hirvane.
***


Je l’ai Equilibrien !



"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Hirvane Tuek

Le Merakih 2 Marigar 1511 à 23h18

 
L'équilibrien releva légèrement la tête à l'appel du confrère. Il était évident que s'il avait foi dans les retrouvailles avec son précieux anneau, la Dame l'exaucerait dans son infinie miséricorde. Ce qui devait se produire se produisit. Néanmoins chaque miracle accordé par la Dame devait être accueilli avec joie, car c'était là le plus grand remerciement qu'on put lui faire.

Celui qui perd la foi perd toute chance de mener à bien ses actes.

La Dame a eu pitié de vous.

Louée soit-elle...


Le tydale se rendormit aussitôt, l'air paisible. Il n'y avait rien a ajouter. Tout cela était on-ne-peut-plus normal à ses yeux, aussi n'y prêta-t-il pas plus d'attention. La compagnie des Hatoshals et des Tyriendas ne souffrait pas plus de questions... Seule la quiétude et l'harmonie devaient régner dans la forêt.

*** Dans un ultime soupir, Hirvane dit : ***


Si j'avais cru qu'un confrère pouvait trouver la foi...

*** Puis il se rendormit.

Silence.

La nature était majestueuse.

Quiétude. ***


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