Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Errances et Cheminements

Parce que l'oubli n'est pas un bon ami
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Sujet lancé par Kaelianne Foha
Le 29-01-1511 à 21h55
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Posté par Kaelianne Foha,
Le 12-03-1511 à 12h02
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Kaelianne Foha

Le Sukra 29 Jangur 1511 à 21h55

 
***
Ça fait longtemps.
Elle marche à nouveau sur cette route.
Partir de Lerth.

Elle n’a pas envie de pense à tout ce qu’il s’y est passé.
Elle va voir le sable.
Elle se réchauffe le cœur avec cette pensée ténue.
Il sera temps plus tard de retrouver Akha.

Elle ne pouvait plus rester une seconde de plus dans la maison de ce mâle.
Et de Mirwen.
Elle laisse ses pensées défiler, et puis… elle se souvient du premier voyage.
De la fatigue, des blessures, et de Mirwen.
Comment avait-elle pu jouer la comédie à ce point.
Akha n’avait-elle pas reconnu qu’elle avait fait partie de son passé ?
Elle regarde sa main gauche bandée.
Elle a une pensée amère en regardant l’état de saleté du pansement.
Envers celle qui l’a changé la dernière fois.

Elle pouvait lui reprocher beaucoup de chose, à cette tydale, mais elle-même de tournait pas rond.
Pourquoi avait-elle si peur ? Et si envie à la fois de la revoir malgré tout.
Malgré, le piège et la tromperie.
Elle et sa maudite langue étrange et laide.

« Nivyan… tu te souviens-toi ? »
« Oui… un peu… » Répond la moue prudente.
« J’ai tort n’est-ce pas ? »
« A quel sujet ? »
« De Mirwen »
La moue poussa un soupire mental appuyé, elle avait pressenti qu’il y aurait une arnaque.
« Oui, et non. Tu l’as connue avant, mais c’est quand même une manipulatrice qui t’as fait trop de mal. »
« Pourquoi… tout ça »
« Si tu veux parler de toi, eh bien, je suppose que inconsciemment tu sais qu’elle est la cause de toutes tes souffrances et donc qu’il faut te préserver. Et c’est une chose saine, ton instinct tu peux lui faire confiance à ce propos. Et essaie d’oublier l’autre sorte d’instinct de femelle en rut… »
« La question n’est pas là, je ne suis pas en rut, tu dis n’importe quoi. »
« Alors pourquoi tu te retourne tout le temps ? Et pourquoi est-ce que tu t’es arrêtée exactement là où vous vous êtes arrêtée avant. »
« J’ai peur de me perdre sinon. »
« Tant que tu ne t’égard pas dans ta propre vie, la géographie est accessoire. Tu dois faire attention, tu dois faire très attention. Mirwen est dangereuse. Et Akha aussi. Le mâle aussi. »
« Non »
« Est-ce que je me suis déjà trompée une fois ? »
« Non… »
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Sukra 29 Jangur 1511 à 22h07

 
*** Et je cours, plus vite, plus vite !
L'air me porte, maintenant. Tout est nouveau, la vie est plus intense.
Il fait si froid... mais peu importe. Kaelianne aussi va avoir froid.
Je dois pas la laisser seule...
Elle pourrait faire des bêtises... encore.

J'éclate de rire, et dois m'arrêter un instant pour me calmer, pensant à tout ce qu'elle m'avait fait subir, et malgré tout, mon amour pour elle était intact, voire même renforcé.
Quelle idée de tomber amoureuse d'elle ?
Décidément, je n'ai pas de chance en amour.
Mais la vie m'a accordé la symbiose, S'sarkh m'a fait comprendre qu'elle était éphémère, et à présent, je me rends compte à quel point j'ai besoin d'elle.

Je reprends ma course d'un bon pas.
Le souffle court, je finis par apercevoir celle que je recherche, au loin, sur la route.
Un dernier effort.
Quand j'arrive à portée de cri, aucune hésitation : ***


KAEEE !

*** Je ralentis un peu, et m'approche vers elle, la gorge en feu.
Allez, vite, vite...
Va la rejoindre...
Jette-toi dans ses bras !
Vite !
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Sukra 29 Jangur 1511 à 22h24

 
***
« Elle nous a rattrapé, iiih ! Cours Kae ! »
« Han, han, je suis trop fatiguée… »
« N’oublie pas ce que je t’ai dis à propos du mauvais instinct et du bon, surtout ! »

Elle s’immobilise.
Plus la tydale se rapproche de Kaelianne, plus elle peut noter les lèvres bleuies.
La robe trop légère, la couverture sur ses épaules, ses pieds nus…
Comment aurait-elle pu se rappeler que c’était si froid, la neige.
Elle voulait du sable. Pas du froid.

Les bras sont ouverts au dernier instant, pour ne pas laisser le froid s’engouffrer dans sa couverture.
Elle savoure la chaleur contre elle qui s’insinue à travers le tissu de sa robe.
Malgré la fraîcheur.
Elle pense qu’Akha serait encore plus chaude et douce avec son poil.
Elle ne voyait pas du tout de mauvais instinct dans le fait de la prendre contre elle.
Il devait faire froid pour elle aussi.

Elle s’en fiche, elle est décidée, elle va à Jypska voir le sable.
Et ce n’est pas un peu de froid qui va la ralentir.
Elle ne comprend pas trop pourquoi Mirwen l’a suivie.
***


Je sais pas parler ta langue. Désolée. Je reviendrais peut-être à Lerth un jour. Tu ferais mieux de rentrer au chaud chez toi rapidement.
Au revoir…


***
Elle écarte Mirwen et agite la main. Referme sa couverture et se remet en route.
Oui, la témoin était à sa place dans cette ville.
Il ne fallait pas qu’elle s’attache et la suive plus loin.
Elle allait attraper froid.

« Nivyan, c’est quelle sorte d’instinct qui me fait mal au cœur là ? »
« Sûrement pas le bon, tu as eu raison de lui dire de rentrer chez elle. Oui, c’est sa maison ici désormais. »
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Sukra 29 Jangur 1511 à 22h39

 
*** Le contact tellement agréable me permet un instant de reprendre mon souffle.
Les mots sont écoutés, et je me laisse écarter sans faire de difficultés, riant aux éclats, et je lui dis d'une voix cristalline : ***


Ma langue c'est celle là... Tu ne t'en souviens pas, mais on était dans une ville où tout le monde parlait cette langue...
Tout à l'heure, j'ai eu plein de pensées dans ma tête, et c'était dans une autre langue, c'est pour ça que je t'ai parlé comme ça sans m'en rendre compte.
Mais maintenant ça va mieux.

...

Et mon chez-moi, c'est être avec toi...


*** Je gambade pour rejoindre Kaelianne, je prends sa main, et je me serre contre elle.
Et je marche à ses côtés, accrochée à elle.
Vers le sable, là où il fait moins froid peut-être.

D'un ton neutre, je dis : ***


Tu te souviens que tu m'avais dit que tu m'aimais mieux quand je souriais ?
Je souris, maintenant.
Et je me souviens que tu voulais que je te parle.
Maintenant je peux te parler.
Tu veux qu'on parle ?

...

Tu n'es pas heureuse avec moi ?


***
Joignant le geste à la parole, je me tourne avec un large sourire aux lèvres, levant mes yeux luisants vers les siens.
Et je me redresse pour venir l'embrasser.
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Dhiwara 30 Jangur 1511 à 14h58

 
Ah. Ca doit être chouette une ville comme ça. Il faudra que j’y aille.

***
Elle passe un bras autour des épaules.
Mirwen est chaude et elle a besoin de chaleur en ce moment.
Elle sourit, oui, c’est vrai, elle parle et sourit maintenant.
C’est bien.
Elle a vraiment l’air guérie.

Elle n’a pas trop le temps de répondre que déjà l’autre s’approche dans un but assez évident.
Elle tend sa main valide et caresse la joue.
***


Celui-là, c’est le mauvais, Nivyan ?


***
Un grommellement émerge de sa nuque ou la moue est réfugiée.
Bien sûr que c’est le mauvais. Mais elle sait aussi que protester à cette seconde est vain.
Que c’est inexorable, après des secondes qui s’étirent à observer son visage et ses lèvres, elles finissent par se rejoindre.

Caresser timidement les lèvres offertes, puis se confondre, s’immiscer.
Un contacte savoureux.

Elle se détache un rien pour murmurer.
***


Je ne crois pas que je me souvienne ce que c’est qu’être heureuse, et encore moins être avec toi.
Je ne vois pas de quoi je voudrais parler.
J’ai rien à dire.




Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Dhiwara 30 Jangur 1511 à 15h57

 
*** Petit sourire triste.
Chouette n'est pas vraiment le mot, mais j'abandonne l'idée d'en discuter maintenant.
Après ce baiser partagé, elle finit par me dire qu'elle n'a rien à dire. Léger paradoxe.
Passant une main dans ses cheveux, je lui réponds : ***


Peut-être que tu n'as pas envie de me parler, mais que tu voudrais que je te parle.
En tout cas, si ça arrive, tu peux me demander.
Sinon, je sais pas.
Tu peux me raconter le sable, me dire pourquoi tu tiens tant à le retrouver?
Tu peux me raconter comment tu as connu Akhavë ?
Tu peux aussi mentir, me dire que tu m'aimes...


*** Je ris en disant ça, et dépose un baiser dans le cou de la fuyarde.
Nous revoilà toutes deux, sans personne pour nous gêner...
Mais est-ce que tu as envie de ma compagnie ? Et Akha va pas te manquer ?
Tant d'inquiétudes que tu pourrais résoudre d'un geste, d'un mot.

Si tu ne te souviens pas de ce qu'est être heureuse, peut-être que tu ne l'as jamais été ?
Peut-être que tu l'as été, mais la perte est terrible...
Je ne sais pas ce que je peux faire pour toi.
Si ce n'est, recommencer. Essayer de te rendre heureuse. ***


La veste que je t'ai offerte te plaît bien ?

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Dhiwara 30 Jangur 1511 à 17h51

 
Je vois pas pourquoi j’aurais envie que tu me parle, si t’as rien à dire.

Tu as déjà vu du sable ? Eh bien, un jour quand tu verras du sable. Tu comprendras. Ou pas.
J’ai connu Akha, c’est tout. Et je vais voir le sable avec elle.
Je n’aime pas mentir, je crois. J’en vois pas l’intérêt.
La veste est bien, mais pas aussi chaude qu’on pourrait penser.

***
Elle se remet en route.
***



Et tu serais heureuse si je te disais je t’aime, tout en sachant pertinemment que c’est un mensonge ? Moi, je trouverais ça … détestable.

Ah. Et… ça veut dire quoi en rut ?
Si tu tiens tant à parler...


***
Elle ne voit pas pourquoi l'autre rit. Et finalement, elle a toujours l'air aussi bizarre.
La guérison n'est peut-être pas encore totale ?
***



Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Dhiwara 30 Jangur 1511 à 18h01

 
*** Je hausse un sourcil : ***


Bien sûr que j'ai déjà vu du sable, il y en a plein au bord de l'eau à Lerth.
Mais bon, il fait quand même un peu trop froid.
Je verrai à Jypska du sable différent ?


*** Pour le reste, légèrement irritée de la façon dont elle le prend, je me tais.
C'est pas aujourd'hui que je saurai pour Akhavë.
Je sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'elle m'en veut...
***


Non, je ne serais pas plus heureuse.
Disons qu'il y a des choses qu'on peut comprendre sans mots. Ou qu'on peut comprendre même si les mots disent le contraire...
Et parfois on peut se tromper.

Heu... on dit en rut pour des animaux... pourquoi tu me demandes ?


*** Un instant d'hésitation : ***


Avant tu n'aimais pas du tout parler.
Encore moins que maintenant.
Je ne veux pas parler si c'est quelque chose qui te dérange.
Moi, j'aime entendre ta voix. Surtout quand tu me murmures des choses à l'oreille.

C'est tout...


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Dhiwara 30 Jangur 1511 à 18h38

 
Ça explique pas trop ce que c’est en rut ce que tu dis.

***
Un simple constat.
Elle eut une envie méchante de lui murmurer de partir à l’oreille, qu’elle ne l’aimait pas, et de voir si elle aimait tant qu’elle murmure à son oreille. Mais c’était méchant, et Kaelianne n’est pas méchante, alors elle se tut.
C’est vrai, elle aurait très bien pu lui murmurer je t’aime à l’oreille rien que pour lui faire plaisir.
Mais ça aurait été faux, et plat, sans sens.

Elle se faisait une idée naïve de l’amour, sincère et sans tromperie.
Pas un amour comme celui de Mirwen qui aime le mensonge.
***

Je ne t’aime pas, mais j’aime bien tes lèvres, ton corps, tu n’as qu’à te dire que c’est mieux que rien.
Et apprécier que je te fasse cette honnêteté et que je ne décide pas de te rejeter parce que c’est pas la bonne catégorie d’instinct.

***
Si la catégorie a été comprise, son application n’est en effet pas très au point constate la petite moue.
Elle désespère de réussir un jour à se défaire de cette sangsue de Mirwen.

***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Merakih 2 Fambir 1511 à 15h18

 
*** Je repasse longuement sa phrase dans ma tête avant de répondre.
D'une voix manquant de conviction, sûrement.
***


Je ne chercherai pas à me convaincre que c'est mieux que rien.
Tu ne le vois peut-être pas, mais dans d'autres circonstances, ça pourrait être pire que rien.
J'ai du mal à comprendre ce que tu appelles catégorie d'instinct, mais tu as sûrement raison.
Je devrais être contente de ce que tu me dis ?
Et toi, est-ce que tu es contente quand je te dis que j'aime chez toi ce que tu aimes chez moi, et plus encore ?

Si je t'aime autant, c'est avant tout pour la personne que tu es au fond de toi, avant même ton physique.
J'ai toujours pensé que tu étais forte et fragile.
Mon paradoxe à moi.
Que j'aime fort...


*** Je me frotte à elle avec un petit sourire.
Je ne sais pas si tu nous considère réellement comme des animaux, je ne sais pas où tu en es, mais je vais faire en sorte de te rendre heureuse, un peu plus.
J'espère que tu sauras le comprendre...
Sinon, si je ne peux rien, je partirai.

Ma souffrance n'est rien à côté de la Sienne.
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Merakih 2 Fambir 1511 à 17h16

 
***
Pourquoi ça serait pire ? Elle n’aurait pas dû être honnête ? Elle n’aurait jamais dû céder à ça ?
***


Je suppose que ça me fait plaisir, oui, que tu apprécie mon corps…

***
Elle baisse ses yeux songeurs sur la tydale qui se frotte à elle.
Elle observe ses sourcils, la courbe de son nez, la douceur de ses lèvres, ses cheveux noirs qui tombes et s’échouent sur ses épaules. Elle passe une main dans ses cheveux mi-longs. Trop long, la pensée est fugitive.
Elle tend la main gauche aussi. Et le bandage lui attire l’œil.
Elle le dégrafe et le déroule.
Une fois cela fait elle prend la main gauche de Mirwen et le lui rend.
Il était à elle.
Elle glisse la main mutilée à sa main droite.
Elle la presse, s’y réfugie.
La plaie est saine et cicatrisée, la douleur reste dans l’âme.

Elle glisse encore une main dans les cheveux de Mirwen, pour venir passer quelques mèches derrière son oreille, pour éclairer son visage y laisser glisser plus de lumière.
Cela le faisait paraître plus joli, moins triste.

L’espace d’une seconde, elle eut une impression de calme absolu alors que son cœur s’emballait.
La sensation volatile s’échappa aussi vite qu’elle était venue.
Lui apportant simplement une amère conscience de perte.
***


Ô Mirwen…

***
Mirwen qui a toujours été là, Mirwen qui est restée à chaque instant ou presque ou qui est revenue après être partie, toujours. Mirwen qui l’a suivie sans protester, Mirwen qui a subi sans courber l’échine tous les cris, toutes les disputes, Mirwen qui souriait, espérait à travers chaque geste de tendresse.
Mirwen qui a travers tout lui a continuellement montré son amour, son attachement.
Je t’aime fort, est-ce que c’est assez pour décrire cette abnégation absolue ?

S’il y avait une personne qui méritait et qu’elle voulait aimer c’était elle.
Et au fil de cette pensée sourde, son cœur se serra.
Jouer la comédie ?
Comme ce que lui avait dit Mirwen.
Souffler Je t’aime à son oreille.
Elle failli le faire.
Mais son cœur se serra plus encore.
***


Si je pouvais… je te dirais je t’aime, mais … je crois que je pourrais le dire au monde entier, sauf à toi.

***
Les mots peuvent sembler cruels mais elle n’en a pas conscience, emprisonnée dans son coupable aveu.
***


Je… je suis morte de t’aimer… c’est ça ?
Tous ces mots, les tiens, Nivyan, Akha, personne ne veut me dire…
Devoir deviner...
Et si on me le dit… je n’arrive pas à y croire.


***
Elle relâche les cheveux soyeux.
Une irrépressible envie de fuir. Fuir.
Plus loin que l'imaginaire le peu.
***


Moi, c'est elle

 
Akhavë

Le Merakih 2 Fambir 1511 à 17h39

 
*** La neldame avait couru, couru, tout au long de la route, pour rattraper Kaelianne. Elle était partie si vite, l'autre derrière elle encore comme un petit toutou! Dégoulinante d'amour et de reconnaissance.
Beurk. Toutes ces effusions, toutes ces déclarations et ces mélodrames avaient eu raison de sa patience: elle n'en pouvait plus. Il fallait mettre un terme à tout ça.
La neige... elle était tombée sans discontinuer depuis la veille, sans bruit, discrète. Maintenant, un manteau blanc recouvrait tout, exigeant plus d'efforts pour se déplacer; mais motivée par sa colère et son empressement à repartir à Jypska, Akhavë progressait vite.
Elle arriva donc plutôt rapidement en vue des deux tydales - encore enlacées ! Ca devenait une habitude!
Elle observa le geste de tendresse de Kaelianne, soupira.
Entendit, en avnaçant encore, ses derniers mots... Soupira derechef. Elle n'en savait rien, en vérité; seules les deux moues, à la rigueur...
Elle fit un autre pas, arrivant à hauteur de son amie, dont elle prit la main. ***

Caillou.... Tu aurais du m'attendre, j'ai dû courir pour te rattraper! On va enfin rentrer à la maison.
... Si tu veux toujours venir avec moi.


*** Elle se tourna ensuite vers Mirwen, à qui elle déclara: ***

Je ne sais pas où tu vas, mais je n'ai malheureusement pas de place chez moi pour toi. Il y a plein d'auberges, ceci dit, à Jypska... Si tu tiens absolument à nous suivre...

*** Les mots étaient difficiles à dire; si cela n'avait été que pour elle, Akhavë aurait planté là les deux tydales et se serait enfuie au moins à Arameth, histoire d'être loin de tout et de tous. Vraiment....
Mais non, elle avait promis à Kae d'être toujours là pour elle. Elle ne pouvait pas l'abandonner.
La neldame au pelage neigeux resta donc là, à fixer les deux filles, attendant qu'elles se décident.
La bonne décision, par pitié. ***


 
Mirwen

Le Merakih 2 Fambir 1511 à 18h36

 
*** La souffrance d'entre ces mots glisse sur et à travers moi, sans laisser de blessure.
Me concentrer sur Lui. Et conserver la force offerte par mon amour.
Un sourire encourageant.
***


C'est pas grave, il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas dire.
Tu n'as pas à me dire que tu m'aimes si tu as peur.
Si c'est le cas, tu le sauras, et je le saurai.
Ça suffira.


*** Kaelianne s'éloigne, et Akhavë est là avant que je puisse répondre.
Je souris à cette dernière alors qu'elle se retourne vers moi et lui réponds :
***


Permets-moi de te corriger : je ne veux pas vous suivre.
De toutes façons, je suis pas un animal. Libre à toi de penser le contraire.
J'irai avec Kaelianne, si elle en a envie. Et je pourrai travailler, donc me loger ne sera pas un problème.


*** Avec une voix douce, mielleuse, j'ajoute : ***


Merci pour ton invitation.

*** Je dépose un baiser bruyant sur la joue de Kaelianne, caresse d'une main son visage, puis je la lâche, pour ne pas l'écarteler entre Akhavë et moi.
Je lui adresse une petite pensée...
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Merakih 2 Fambir 1511 à 18h52

 
***
La pensée la heurte mais elle accepte de l’entendre.
Elle fronce les sourcils et regarde Mirwen, entre surprise et colère.
Mais elle n’ajoute rien, et ne réagis pas plus à la pensée.

Elle ne sait pas si elle a peur. Ce n’est pas ça, c’est plus que ça, elle n’arrive pas à comprendre.
Elle se sent heureuse qu’Akha et Mirwen discutent ensemble.
Elle serre fort la main d’Akha dans la sienne.
Akha, et sans le mâle. Elle est si heureuse.
***


Bien sûr, je vais voir le sable avec Akha.
Et avec Mirwen !

***
Elle attrape à nouveau de sa main gauche celle de Mirwen. Akha toujours fermement tenue dans l’autre.
Un sourire heureux flotte sur ses lèvres, cela irradie d’elle, simplement heureuse d’être là entre elles deux et d’aller voir le sable. Complètement inconsciente de la lutte et de la rivalité qui se passe entre les deux femmes.
Elle les entraîne donc dans son sillage à pas vif et décidé.
Elle sautille et rit, en chantonnant qu’elles vont voir le sable.
Son enthousiasme semble inébranlable.
***


Et tu veux pas tout me dire quand Akha est là Mirwen ?
Pourquoi ?


***
Elles passent ainsi devant le transport Nemen, que Kaelianne ignore complètement.
En réalité, elle ne connait pas ça, et n’imagine pas une seconde aller à Jypska autrement qu’a pied.
Elle continue donc sur la route, laissant derrières elles le bâtiment.
Toujours tirées pratiquement par une Kaelianne remplie d'énergie. ***



Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Merakih 2 Fambir 1511 à 18h58

 
*** Je me laisse entraîner sans faire preuve de mauvaise volonté, bien au contraire !
À la question, je laisse passer le temps d'un soupir, et je réponds d'une voix rassurante :
***


Parce que ton passé t'appartient, à toi et à toi seule.
Peut-être que tu ne voudrais pas qu'Akhavë sache des choses. Et tu m'en voudrais si je le disais.
Je te dirai ça à toi seule, et ensuite, tu pourras le dire à Akhavë si tu veux.

Je te respecte trop pour parler de choses qui te concernent, toi et toi seule...
Même si Akhavë est gentille.


*** Un léger soupir.
Est-ce que tu peux comprendre ça?
Ou alors, ta naïveté et ta gentillesse qui font que je t'aime tant te feront me détester, parce qu'en apparence je serai méchante avec ton amie...
C'est ma Voie.
Je la choisis ainsi sans hésitation.
Pour ton bien.

Pour Son bien.
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Akhavë

Le Merakih 2 Fambir 1511 à 19h26

 
*** Agacement grandissant. Elle se laissa d'abord entraîner, puis pila quand Kaelianne voulut dépasser le transport. ***


C'est là qu'on prend le transport, Caillou.

*** Puis, elle fixa Mirwen de son regard qui virait lentement au rouge. ***


Sois certaine que si tu étais un animal, j'agirais autrement...

*** Sourire acerbe. ***


J'apprécie très moyennement cette conversation privée, d'ailleurs. C'est plutôt impoli... Mais peu importe, moi je sais ce qui est bon pour elle... Pour toi, ma chérie. Nivyan a eu le temps de me raconter ce que je devais savoir... Et tu as confiance en Nivyan, pas vrai ?

*** Elle s'était tournée vers la blonde tydale, un grand sourire rassurante sur son visage, et caressait une mèche de ses cheveux. ***


Alors peu importe ce que dira Mirwen... tout ce qui m'importe, à moi, c'est toi. Que tu te sentes enfin en sécurité, avec quelqu'un que tu connais, en qui tu as confiance.

*** Elle éclate de rire et entraîne gentiment Kaelianne vers la guitoune.
Ignorant superbement Mirwen la pot de colle. ***


 
Kaelianne Foha

Le Merakih 2 Fambir 1511 à 19h36

 
Oui, bien sûr Nivyan est toujours gentille avec moi et elle sait beaucoup de choses !

***
Elle regarde le bâtiment et le transport.
Elle met quelques secondes à réagir.
***


Non.

***
Elle arque boute le dos, plie net.
***


Jypska c’est par là !

***
Elle montre une direction du menton.
***


Je veux voir le sable. Je veux pas la chose gonflée.
Et il faut se dépêcher pour monter un camp pour la nuit, à cause de la neige ça sera plus dur !

Akha tu as dit que tu restais avec moi, je veux pas que tu t’en ailles.

***
Elle tire de toutes ses forces Akha dans l’autre direction.
Implorant Mirwen d’un regard larmoyant de l’aider.
Elle s’accroche à Mirwen pour mieux tirer d’ailleurs.

Depuis qu’elle n’a plus de mémoire, elle est parfois prise de pulsion, d’instinct à propos de chose qu’elle ignore. Et elle est tout à fait certaine de pas vouloir entrer dans la chose.
Si certaine qu’elle se met à pleurer et à s’accrocher à Akha de plus belle en chouinant qu’elle veut rester avec elle.
***


Moi, c'est elle

 
Akhavë

Le Merakih 2 Fambir 1511 à 19h45

 
Caillou, voyons! Sois raisonnable! Il neige, il fait froid... Si on prend le transport, on y sera demain! Si on y va à pied...

*** Elle n'osait même pas y penser. Avec toutes les bestioles qui se promenaient, et son merveilleux sens de l'orientation.... Elles pouvaient se retrouver aussi bien à Ulmendya qu'à Kryg ! Non, vraiment, c'était inenvisageable.
La neldame défit doucement la prise de Kaelianne, et se planta devant elle, l'air sévère. ***


Dis donc Caillou! C'est pas bientôt fini de chouiner ? T'es une grande fille! Et moi je suis plus grande encore, alors si je dis qu'on doit y aller comme ça, c'est comme ça!

*** Elle utilisa volontairement des mots et un ton enfantin, qui ne manqueraient pas de faire écho à la mémoire sélective de la tydale, lui rappelant leurs chamailleries de l'époque. Et sa tendance à obéir, finalement, comprenant qu'elle était plus ignorante, et sachant qu'elle pouvait faire confiance aux moush'tins. D'ailleurs, c'était ainsi que cette confiance s'était établie: elles ne lui avaient jamais menti... Leurs solutions étaient invariablement les bonnes, Kaelianne ne pouvait que se rallier à son avis en définitive.
Il le fallait! ***




 
Mirwen

Le Merakih 2 Fambir 1511 à 20h24

 
*** Un frisson parcourt mon corps, une image d'animal éventré avec les dents par Akhavë.
Je. Ne. Veux. Pas. Savoir.
Comment elle traite les animaux.
Brrr...

Avec un petit sourire, je suis les deux amies, sans faire attention aux paroles de la Neldame.
Kaelianne s'arrête brusquement, et semble avoir une répulsion incroyable vis à vis du "truc qui vole".
Appréhendant un peu ce moyen de transport, j'essaye de soutenir Kaelianne, me serrant contre elle, lui murmurant très rapidement, essayant de couvrir les paroles d'Akhavë : ***


Du calme, tu vas lui faire mal à la tirer comme ça. On va aller avec toi, ne t'en fais pas !
Il faut pas avoir peur, elle va pas te forcer, tu verras.

Pas vrai Akhavë ? Tu vas pas la laisser ?
Mais c'est par où Jypska ?


*** Regard nerveux vers Akhavë.
Il faut la calmer avant qu'elle fasse une crise...
***


C'est pas trop loin au sud, non ?
On va y aller à notre rythme.
D'accord ?


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Merakih 2 Fambir 1511 à 21h10

 
Mais Akha…

J’aime la neige aussi… c’est beau la neige.
Et je te protègerais des bêtes.


***
La protestation se fait plus faible.
Elle arrête de tirer.
C’est vrai qu’elle risquait de lui faire mal. Elle lâche sa main pour venir se réfugier complètement contre Mirwen. Qui invariablement la soutenait, toujours là, présente, douce.

Elle renifle bruyamment pour chasser les larmes.
***


Je veux pas !
Je veux pas retourner dans ça.
Je veux paaas !


*** Elle quitte les bras de Mirwen pour essayer de convaincre Akha à grand renfort de cajoleries qu’il ne faut pas aller dedans. Suppliant, ordonnant, pleurant, embrassant, tous les moyens sont bons.

La peur lui broie le ventre.
***


Mirwen ! Dis-lui !
***
La voix déraille.
Elle tremble de la tête au pied et roule des yeux effrayés comme un animal.
Elle est au bord de la panique.


***


Moi, c'est elle

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