*** Ils étaient fin prêt! Enfin Hergranore pourrait prêcher et rechercher Ses Signes. Le vent soufflait, il annonçait leur départ. Le pont n'était pas tout prêt mais l'arcaniste pouvait déjà le sentir sous ses pieds. Le groupe se composait de deux arcanistes, d'un mage puissant mais abimé par une vie de tourment, d'un nelda au courage insatiable et d'un sens de l'honneur sans égal et enfin,... Gushbood.
Hergranore fut le dernier arrivé comme à son habitude, son retard légendaire devait certainement encore être connu chez les confrèristes. Sa cheville lui ferait mal comme dans chacun de ses voyages, c'est ainsi qu'il se décida à accepter un nouveau compagnon, un Tawhak du nom d'Ibris. Le serviteur de la vision sentait déjà la jalousie de son mou. ***

*** dit l'étrange créature avant de rejoindre les entrailles d'une des poche du témoin. L'encapuchonné était face à ses compagnons et il les salua un part un. ***

*** Sur ces mots, il réussit avec difficulté à faire tourner les talons à Ibris pour s'avancer de quelques pas en dehors de la ville. ***

***
Enfin ! Il était prêt ! Gushbood trépignait d’impatience ce qui ce caractérisait généralement par le fait de ne pas tenir en place et de ne pas s’arrêter de parler. Normal direz-vous… Le blondinet avait apporté son sac de voyage. LE sac. Celui-ci le dépassait d’une bonne tête mais il y avait à l’intérieur tout ce dont il pouvait avoir besoin. Il avait amené une bouteille pleine, oui pleine ! De Grum Roger !

De la cave spécial de son paternel et il avait hâte de le faire goutter à tout le monde pour voir les diverses réaction. Une goutte de se liquide légèrement mousseux et surtout très brun marron pas appétissant peut faire un trou dans la pierre ! Si, si, c’est son père qui lui a dit. Gushbood n’en a en réalité jamais goutté, il ose pas mais son ancien pote Treby lui il avait essayé et il doit d’ailleurs toujours être dans les toilettes à cet heure ci

Bref il a mit le Grum Roger dans le sac, des bouteilles de jus de fruit, une boussole, un peigne, des lunettes en formes d’étoile, un écusson du S’sarkh, un sac de bille, sa fronde tueuse de Maraudeur du dernier Soupir et plein d’autres trucs dont quelques gâteaux spéciaux qu’il présentera sans doute bientôt aux autres. ***

***
Gushbood regarde tout le monde un instant, puis passe devant Hergranore, celui avec l'accent bizarre.
***

***
Demande t-il en s'arrêtant.

Il jette soudain un œil a droite puis à gauche voir si le caillou arracheur d’œil et tueur en série n’est pas dans le coin. Puis moyennement satisfait, il lève les bras tout de suite après la dernière question d’Hergranore.
***

***
Il avance et dépasse le tchaë avec la capuche collée sur la tête, lentement à cause de son grand sac et lance :
***

*** Le nelda était arrivé... Ni premier, ni dernier. A l'heure. Comme un magicien ayant eu une légère affiliation esthétique avec un groupe... Les Abeilles Excitées, je crois... Ou quelque chose comme ça, une voix très aigue... Je me perds, passons.

Il devait porter sur lui sans doute autant de matériel que les tchaes réunis. De quoi dormir, deux semaines de rations, ses réserves d'alcool, de quoi saouler un régiment à vrai dire, ses armes, son armure, son casque attaché avec une petite lanière de cuir... Bref. Il était paré.

Le sadique un poil pervers était monté sur son tawhawk. Bon, au moins, on ne le perdrait pas en route. ***

*** Il est coupé par le cri du jeune con tydale qui a décidé de partir bille-en-tête. Bordel. Il serre les dents, retenant l'envie de déchainer le second sur lui. On reste calme. On ne le tue pas. ***

*** Dit-il en commençant à avancer à petites foulées. ***

*** Le serviteur de l'esprit ne s'était même pas étonné du "sac" qu'avait emporté Gushbood, tant il n'était pas dans son état normal. Enfin, s'il avait déjà été normal...
Lui-même n'aurait su dire laquelle entre l'excitation et l'appréhension avait le plus d'emprise sur lui à cet instant. Et le mélange de deux donnait un résultat relativement comique.
Son visage était figé dans un sourire crispé au possible. Il arrêtait constamment sa monture, laquelle tentait tant bien que mal de le mener au rendez-vous. Et pour couronner le tout, il marmonnait dans sa barbe. Un mélange de Ssarkneh et d'arcan sans grande logique. ***

*** Aucune réponse de la part de Kasaar. Ah, si. Au sourire crispé, et aux marmonnements, s'était rajouté un tic nerveux des épaules. ***

*** Action consciente ou pas - difficile de définir l'état du tchaë à ce moment-, Kasaar finit par lâcher les rênes de Pulsar, qui put enfin avancer tranquillement. ***

*** Le départ fut donner par le jeune Tydale/tchaë qui partit dans un grand cri. ***

*** Gushbood marchait devant les autres l’air réjouie. Malgré le froid il gardait le moral, enfin il voyait le dehors de Lerth. ***

*** Tout d’un coup son sac penche dangereusement sur la droite, le tydale se sent basculer. Il lève une jambe et tente de garder l’équilibre.
***

***
Il parvient au bout de quelques secondes à maintenir un équilibre plutôt incertain. Son sac n’est quand même pas plus lourd que lui ? Il tend les bras et soupir de soulagement. C’est bon il peut reprendre, mais avant.
***

***
Il pose la question sans même regarder qui est derrière lui, puis il tourne la tête. ***

*** Tout en marchant Gushbood s’éclaircit la gorge de nombreuse fois pour enfin poursuivre. ***

*** Les transports nemens, il est vrai qu'il les détestait mais cette invention était certainement l'une de leur pire torture, ils gardait jalousement cette technologie comme chacune de leurs trouvailles! Il ne savait comment réagir entre mépris et indignation, ces créatures se croient surpuissants, ce qui les rend inférieur! S'sarkh devait certainement avoir un plan pour leur destruction! Hergranore voulut s'exprimer mais comment aurait-il été vu? ***

***
L'encapuchonné s'était certainement levé du mauvais pied, il râlait un tel point qu'il se mit durant une bonne partie du premier jour de voyage à s'expliquer avec Tomasin sur la nécessité de détruire le rejetons. Au fur et à mesure de cette première journée, l'arcaniste se calma, les voyages et la possibilité de rencontrer bon nombre de nouvelles choses l'enivrait. Même le murmure des ...
...un chant, aussi exécrable voir pire que le cri d'un harmoniste. Il aurait tout fait pour l'arrêter, il devait l'arrêter, le ciel même de Syfaria en serait changer! Enfin il s'adressa de vive voix à Tomasin. ***

***
L'arcaniste rassemblait déjà l'énergie qui circulait en lui, prêt à tout pour que le S'sarkh ne doive plus se boucher les oreilles. ***

*** Et il marchait, marchait, marchait... La nouvelle d'une "non-utilisation" des transports nemens l'avait d'abord transporté de joie, la joie d'éviter le mal de l'air... Mais un message télépathique, puis plusieurs, lui avaient fait regretter cette décision, même s'il était maintenant trop tard. Tant pis.

Par contre... Ce tydale... Le nelda monte à la hauteur d'Hergranore. ***

*** Puis à haute voix, pour que tous l'entendent. ***

*** Ah, on est guide, ou on ne l'est pas. ***

*** Hergranore finit par apprécier cette discution ou plutôt il ne finit pas d'apprécier la discution. Il reçut même le message télépathique de Kasaar. La souffrance? Il pourrait en parler pendant des années! Mais qu'est-ce donc de plus qu'un sentiment de terreur nous poussant à réfléchir? Si seulement ce sentiment n'existait pas, pourrions-nous aller au delà de nos capacités, se lever face à n'importe quel danger ou même contrecarrer la mort? S'sarkh réussit-il à aller à l'encontre de sa souffrance? Encore des questions qui resteraient à jamais graver dans sa mémoire.
***

*** Il fait semblant de fouiller quelques secondes dans chacun des replis de sa cape. ***

*** L'arcaniste jubilait, peut-être n'avait-il pas comprit tout simplement la remarque ironique du nelda, mais dans tout les cas, il était curieux de voir la réaction de leur guide.
Ils continuèrent leur route jusqu'au prochain carrefour annoncé par Tomasin, enfin il pourrait descendre de cette créature. Il n'était pas mécontent pour sa cheville de ne pas marcher, mais il n'avait pas encore l'habitude de se déplacer sur un Tawhak. L'encapuchonné ne pouvait faire autrement que d'admirer l'aveugle, celui-ci semblait avancer aussi vite que les plus jeune d'entre eux, sans même rechigner, il se doutait bien entendu que l'alcool faisait quand même son effet sur le vieillard. ***

*** Le nelda était, depuis quelques mètres, pensifs. Il ne semblait même pu se soucier des chants absurdes de Gush, des pulsions sadiques d'Hergranore, ou des piaffements de Pulsar. Non. Il souriait. Puis non. Puis souriait à nouveau. Comme s'il se parlait... A lui-même... Un moment, il sortit une feuille de papier de son barda, et commença à tracer des signes. ***

*** Il marmonnait quelques mots dans sa barbe -inexistante-, perdu dans ses pensées... Puis soudain, il se mit à courir. Vite. Il leva une main vers ses compagnons. ***

*** Ce que l'on peut dire, c'est qu'il avait l'air assez... enthousiaste. C'est beau, un témoin en action. ***

*** Aucune réaction de la part de Kasaar. Depuis le début du voyage, s'il avait perdu ses tics et s'il laissait avancer normalement Pulsar, il n'avait toujours pas décoché le moindre mot. Tout l'inverse de son mou qui, contrairement à ses habitudes, le noyait sous un flot continu de paroles plus ou moins - plutôt plus que moins - insultantes à son égard. ***

*** Une logorrhée sans fin qui n'affectait pas Pulsar, qui avançait tranquillement, suivant les traces du Nelda blanc. Il tentait d'éviter les créatures des environs, mais le tchaë/tydale ne lui facilitait pas la tâche. En criant à tue-tête, il avait rameuté pas mal de monde. Rien de bien méchant pour l'instant, mais ça ne saurait tarder... ***

*** Tandis que l'ivrogne tentait de délier les tentacules de la mandragore vénéneuse, S'tik tentait de délier la langue de Kasaar. Apparemment sans grand succès (que ce soit pour l'un ou pour l'autre d'ailleurs).
Bref, Pulsar devait supporter son maitre apathique et le flot incessant d'insulte provenant du mou obstiné. Sans compter la chanson tonitruante de Gushbood qu'il avait entamée au début du voyage et qui n'était toujours pas finie. ***

*** Le cheval s'acquittait parfaitement de sa mission, malgré les désagréments du voyage. Il évitait consciencieusement les routes dangereuses et les animaux associés. S'il n'avait le choix, il prenait le chemin passant près des bêtes les moins agressives.
Mais voyager sans se faire attaquer, c'est quasi-impossible en Syfaria. ***

*** Ainsi donc, un chiroptère assoiffé ne tarda pas à charger le serviteur de l'esprit. Et, aussi agile que soit Pulsar -ce qu'il n'est pas vraiment- il ne put empêcher le projectile ailé de toucher son cavalier. Lequel se retrouva vite face contre terre, les pieds encore dans les étriers. ***

*** Le Tchaë semblait réagir. La première fois du voyage, peut-être. Il retira ses pieds de l'étrier, roula sur le dos, et coupa le mou lancé dans sa tirade majestueuse : ***

« Tiens... Je t'avais jamais entendu enchaîné des phrases aussi longues. Qu'est-ce qu'il t'arrive ? D'ailleurs, je croyais que tu ne t'occupais plus de moi... Oh mince ! Faut que je me prépare ! On est sensé partir en voyage aujourd'hui ! ... Attends... J'suis où là ? ... Mais qu'est-ce que je fous par terre, moi !?! ... J'ai dû loupé un épisode... Assez long visiblement...
Eh mais ! C'est que je me fais attaquer ! »

*** Effectivement, le chiroptère avait récupéré de son premier assaut, et préparait le second. Préparait seulement, une explosion de mana ne tarda pas à le faire valser au loin. ***

« C'est moi, ou le sort à l'instant était de mon fait ? Mince alors, j'ai vraiment fait des progrès, t'as vu ça, S'tik ? »

*** Le mou resta parfaitement muet. Il avait l'air vexé, très vexé. ***