Les Mémoires de Syfaria
La Région de Farnya

Petite haine fraternelle

Où la démonstration que le Désordre peut être constructif, même au beau milieu des Hauts de Mer
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Sujet lancé par Tchik
Le 18-02-1511 à 21h38
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Posté par Edoar Edaregord,
Le 06-04-1511 à 02h26
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Tchik

Le Vayang 18 Fambir 1511 à 21h38

 
Ils s'étaient peu adressés la parole jusque là.
Quelques mots pour savoir si chacun était prêt à partir. Puis ils étaient sortis de Farnya sans trop s'attarder. Ce n'était pas vraiment dans les habitudes de Galchik Terenor de se lancer comme ça, vers l'inconnu. En fait non. Il passait son temps à fouiller des savoirs inconnus, des sciences perdues, des mystères inextricables, des matrices illisible. Seulement, il ne s'y jetait jamais tête baissée. Chaque problème nécéssitait des techniques spécifiques, une analyse profonde, une méthode adéquate. Tout le contraire de ce que le Frère Bazoul faisait. Guidé sans doute par...son instinct?
L'idée fit à peine sourire Tchik.
Et puis, il n'avait osé retenir le Maître Prospecteur. Après tout, c'était lui le Guide. Le Chef de l'opération. Quel autre titre lui donner hormis ceux là? Le Meneur, l'Expérimenté, le Voyageur Emérite, le Vieux Grincheux Borné...non, pas le dernier. Secouant la tête, l'ingénieur s'était résolu à ne pas emprunter ces chemins de pensées là. Il n'avait pas de raison objective -en fait si, mais il devait les oublier un instant- de ne pas faire confiance à Bazoul Kus.

Alors, la véritable question serait plutôt: pourquoi Tchik s'était embarqué dans une telle épreuve?
Là encore, l'Expérimentaliste s'était retenu de faire un grand exposé de l'équation qui avait débouché sur ce résultat. Toutefois, si il y avait des raisons apparentes, elles semblaient tenir dans ce porte-document qu'il gardait dans les mains. Une étude des sociétaires de la Maisonnée des Pierres, sur une hypothétique combinaison de pierre au sein des agrégats de turquoise. Un pourcentage infime d'apparition, d'après les calculs du Sieur Terenor. Cependant, cela méritait d'aller y jeter un oeil. Pour les autres raisons, il faudrait attendre un développement approprié de cette aventure.


Le Maître Kus avait pris les devant. Par moment il s'arrêtait pour montrer au Bleuzard quelques créatures au loin. Très vite toutefois, la route se transforma en pente. Juste un peu avant d'arriver à Verkitt. Les Montagnes des Hauts de Mer s'élevaient toutes autour. Imposantes, mais point effrayantes. Malgré la présence de silhouettes étranges par ci, par là. Un éclaireur symbiosé leur avait assuré que la route n'en était pas moins tranquille. En cela, la télépathie avait quelque chose de rassurant.

Presque quatre heure qu'ils avançaient désormais. Sur un rythme élevé.
Les deux vieux Frères -eh oui! ils étaient vieux ces bougres!- bénéficiaient sans doute de leur Symbiose. Elle raffermissait leur muscle, fluidifiait leur sang. Mais peut être était ce seulement un effet psycho-somatique : Tchik se sentait fatiguait et aurait aimé dire à Bazoul de calmer l'allure. Il n'en fit rien.
Toujours très peu de mots échangés. Le Silence du départ avait scellé l'ambiance de cette petite balade et aucun des deux n'osaient le rompre. D'autant que chacun savait que les mots pouvaient faire renaître leur fertile mésentente. La dernière remarque vint du Frère Kus : le village des mineurs de Verkitt se trouvait à un peu plus d'une heure de marche. Le deuxième soleil illuminait le ciel, aussi arriveraient ils avant que Silith ne vienne le remplacer.

Comme une goutte versée dans une éprouvette, Tchik lacha alors une pensée en direction de Bazoul.
La banalité de la question trahissait la tentative de l'ingénieur de se fondre dans le moule.


***
« Nous ferons étape à Verkitt, n'est ce pas, Bazoul? »
***



Interrupteur Enclenché!

 
Bazoul kus

Le Matal 22 Fambir 1511 à 12h06

 
Ils s'étaient peu adressés la parole jusque là.
Quelques mots pour savoir si chacun était prêt à partir. Puis ils étaient sortis de Farnya sans trop s'attarder.
La situation parait bizarre. Bazoul n'avait imaginer qu'il ferait cette sortie, ou aucune autre d'ailleurs, avec tchik.
Quand il a proposé de faire un tour au mines il attendait plus un réponse des voyageurs et noiraude.
Les deux compères avancèrent en silence. Bazoul attendait de voir ce qui se passerai. peut être que les deux finiront par s'entendre un jours.
Dés que la porte d farnya commença à disparaitre le prospecteur prend les devant et repère le chemin.
Tout au long de la route il prévenait son frère des différents dangers présents comme les chiroptères et autres.
Heureusement pour eux deux il y en avait pas beaucoup.
Bazoul connaissait le danger des voyage et il sait que la moindre bestiole peut être fatale si le tchaë n'était pas prêt à l'affronter. Alors il ne néglige aucun détail même minime.
Il prévenait tchik à chaque. Mais bazoul se demande si tchik ne prend pas plus ses avertissements plutôt comme présentation touristique de la faune de la montagne.
Bazoul ne fut pas de commentaire. Le principale est que tout les deux arrivent à bon port.
Les heures passèrent et bazoul s'applique à avancer au plus vite.
C'est dangereux de rester hors des murs sur syfaria. Son expérience lui a appris que plus il reste dehors plus il a de chance de trépasser. Alors il accélère encore.
Pas loin de verkit, tchik décida enfin de s'exprimer. La question surprend un peu le propecteur mais il avoue que cette proposition est plus que pertinente.


Très bonne idée tchik.
Le reste de chemin après verkit est plus accidenté et il n'y aura plus de route tracé.
Réfugions nous à Verkit.
Nous seront en sécurité le temps de se reposer.






 
Tchik

Le Matal 22 Fambir 1511 à 21h43

 
Une décision prise en commun?
Incroyable mais vraie!
Tout opposait ces deux là, mais il y avait peut être un espoir. Une entente possible. Du moins, dans une certaine mesure. Un peu comme l'intersection d'ensemble de définition bien différent. L'existence seule de cette intersection offrait des solutions à leur équation inextricable. Pour ne pas risquer de couper l'élan, le Frère Tchik ne renchérit pas à la réponse du Frère Kus. Les mots se suffisaient à eux même. Ils iraient à Verkitt. D'ailleurs, avant même de trop y penser, ils arrivèrent au village..

Verkitt ressemblait à un petit avant poste perché dans la montagne. Il y avait un mur défensif tout autour, mais pas très haut. La véritable défense du village était sa position surélevée. D'ailleurs du haut d'une des petites tourelles, il s'offrait une vue sur la grande vallée de Verkitt -"la Verkande" comme l'appelaient les Frères du village-, et sur la route qui menait à Farnya. A l'intérieur des murs se trouvait tout un chapelet de maisonnée et de chomières, construites en pierres solides et larges. Plusieurs centaines d'âmes vivaient là. De véritables Frères du Désordre, bien qu'ici on arborait moins ses couleurs. Oh! Il résidait quand même un profond respect pour les Bulles et l'appartenance de chacun à telle ou telles castes sociales. Cependant, vivre un hivers à Verkitt suffisait à oublier les différences. Le soldat en patrouille devait apprendre à faire un peu de menuiserie. Le militant bucheron devait employer sa hache à bien d'autres besognes que celle de la coupe des arbres. Quant aux rares bleuzards qui trainaient là, ils oubliaient leurs livres pour mettre les mains dans le fumier. Comme tout le monde. La vie à la dure.

Evidemment, à Verkitt, il y avait une grosse concentration de mineur. D'ailleurs, autour de la place centrale du village, il y avait une grande batisse jumelée à un large entrepôt. L'office du Syndicat des Prospecteurs -dont Bazoul était le patron en quelque sorte-. Les mineurs s'y rassemblaient, organisant les équipes et les expéditions pour rejoindre les mines alentours. Principalement la mine de diamant un peu plus au Nord. Les ressources s'acheminaient jusqu'à Farnya en passant toujours par Verkitt. Dans l'entrepôt, des machines étaient entreposées en vrac. Sales et poussiéreuses. Des appareils qu'on employait pour l'extraction, d'autre principalement pour creuser, d'autre encore pour des fonctions inconnues. En tout cas, si elles étaient là, c'était pour ne plus encombrer le passage. Peu d'entretien, c'était le signe qu'on les avait archivé pour ne pas les désosser. Elles resserviraient peut être un jour.

Un gros barbu se pointa vers le duo dès qu'ils franchirent les murs. Un tchaë d'une bonne corpulence, le genre à qui il valait mieux ne pas chercher des embrouilles, pourtant son air était tout à fait hospitalier. Aussitôt à leur portée, il les invita à le suivre et les guida jusqu'à l'Auberge. Ce Fraternel s'appelait Armon. Il était militant prospecteur, mais surtout 'le tchaë à tout faire' du village. Et une fois à table, il s'avéra être aussi un très bon compagnon. Il avait reconnu ce vieux Bazoul Kus qui passait parfois par Verkitt lors de ses inspections, aussi il entama la conversation par le récit de toutes les rumeurs et anecdotes récentes que les mineurs rapportaient.

Galchik Terenor n'était pas un habitué des bonnes ruades et des franches rigolades. Il comprenait le comportement du montagnard, mais c'était pour lui un paramètre dans un contexte environnemental. Une valeur dans une équation. Cependant, il ne voulait pas casser l'ambiance avec ses pensées mathématiques et bien que certains en doutaient, il savait aussi tenir une discussion légère et échanger des banalités. A une seule condition : il fallait que la situation l'exige.
Et la situation l'exigeait.
Alors Tchik sourit aux blagues d'Armon.
Il paya sa tournée de boisson.
Il écouta les histoires passionnantes.
Et mieux : il répondit à des questions.

Ce n'était pas si désagréable. A vrai dire, il trouvait rassurant de trouver un coin aussi chaleureux perdu là haut dans les Hauts de Mer. Au bout d'un moment toutefois, il employa sa télépathie pour communiquer avec le Frère Kus.


***
« Bazoul, peut être que nous pourrions profiter d'avoir ce Frère à notre table pour lui demander quelques nouvelles de la mine de diamants?
A moins que tu préfères qu'on ne prenne congé...
»
***



Interrupteur Enclenché!

 
Bazoul kus

Le Julung 24 Fambir 1511 à 10h29

 
Bazoul arriva à verkit en compagnie de tchik.
Ce dernier commença tout de suite la visite des lieu inspectant les bâtiments.
Armon les avait accueilli dès qu'ils étaient là.


Ah! Bien le bonjour grand prospecteur!

Bazoul décrocha un sourire

Toi tu ne résigne pas sur les moyens pour une bonne bouteille.

Bazoul tend un sac au barbu
Une bonne bouteille? Le vin que temeste arrive à dégoter est le meilleur vin de la fraternité. Peut être même le meilleur vin tout court. Il n'a jamais voulu me dire ou il l'achète.
Bazoul rigole

Tu sais bien que les prospecteurs gardent toujours leurs secret. Tu n'y arrivera pas à le faire avouer. En fait, il m'a demandé de te dire qu'il attends encore ton nouveau rapport qui traine un peu et que si tu continue à trainer tu oublieras son vin


Je l'ai presque fini. Je le lui envoi au plutôt. Allons continuer de discuter à l'intérieur

Le petit groupe avança en s'enfonçant dans le village. Bazoul kus salua de temps à autre les gens qu'il croise.
Ce village penché dans la froideur des hauteurs de la montagne est réchauffé par la chaleurs des tchaë qui y habite.
Tous souriant s'activant par ci par là. D'autre trainassent bouteilles à la main et titubant tout en saluant tout ceux qu'ils rencontrent, tchaë, arbre, maisons, cailloux. La sombre solitude des mines a laissé quelques effets secondaires sur certains.
Durant tout le chemin Armon n'a pas arrêté de raconter ses histoires que bazoul connait déjà par cœur. Ce dernier n'écouta qu'à moitié ses histoires.
A table, bazoul sortit même quelques fioles d'alchimie qu'il se met à nettoyer et à enlever la poussières qui s'y est collé.
Mais tout cela ne l'empêcha pas de participer de temps à autres aux discussions et de rigoler des blagues.
Au bout d'un moment tchik le contacte par télépathie. Il répond aussi tôt.

***
"Armon connait la mine mieux que quiconque, il pourra surement répondre à tes questions. C'est lui qui envoie les rapports sur la mine et sur tout ce qui touche les ressources à verkit à la bulle de prospection à farnya.
De toute façon la nuit tombe et nous ne bougerons pas avant le levé du soleil.
Mais soit précis dans tes questions sinon armon commencera à raconter ses histoires et tu ne dormira pas de la nuit.
"
***


Puis il dit à haute voie

Je vais demander à l'aubergiste deux lits pour passer la nuit et je nous commande de quoi manger tout les trois.


Et n'oublie pas de commander de quoi boire reprend joyeusement le tchaë sur le ton de rigolade ce qui fut rigoler bazoul de bon cœur.




 
Tchik

Le Vayang 25 Fambir 1511 à 10h35

 
Au petit matin, alors que Maelia sortait à peine de l'horizon, Galchik rangeait déjà son bardât. Il retrouva le Frère Bazoul plutard tard en sortant de l'auberge. Le Maître Prospecteur avait eu quelques préparatifs à faire avant de reprendre la route.
En effet, la veillée qu'ils avaient passé avec Armon leur avait apporté de nombreuses informations. L'ingénieur avait fait preuve de "précision", comme Bazoul le lui avait demandé. Il s'était donc renseigné sur la Mine de Diamants, mais il en apprit bien plus.
Ce costaud d'Armon leur avait raconté que les équipes travaillaient sur plusieurs gros filons de turquoises depuis quelques mois. La route n'était pas des plus dangereuses. Cependant, ils avaient l'habitude de partir groupé, armé, et plein de prudence. Les voyages n'étaient pas ce qu'ils préféraient le plus dans leur vie. D'autant que d'après les éclaireurs noirauds, après la Mine, les affaires se corsaient. Il y a certains sentiers qu'ils n'empruntaient plus. Au delà du pont qui menaient à Jgalyll, ils n'y pensaient même plus. A une époque, ils leur arrivaient régulièrement de le franchir pour aller aider leur Frères de Mines qui creusaient au coeur de la Cime Etoile. A l'époque où Oriandre était un rempart. Où ces lieux étaient presque devenus paisibles par endroit. Mais désormais, la Noire étant stationnée à Farnya, ces villages éloignées de la Fraternité se retrouvaient un peu plus isolés chaque jour. D'après certaines rumeurs, de nombreuses familles songeaient à quitter leur foyer et à se rapprocher des lieux les plus sécurisés. Peut être même de retourner vivre à la Pourpre, comme leurs ancêtres.

Songeur, Tchik rejoignit Bazoul.
Prêt à repartir vers la Mine. A deux et légèrement équipés, ils iraient plus vite qu'une grande troupe de mineur accompagné d'animaux de traits. Peut être quelques heures, au grand maximum une demi journée. Toujours sans mot dire, l'ingénieur laissa au Prospecteur le soin de décider le moment du départ.



Interrupteur Enclenché!

 
Bazoul kus

Le Vayang 25 Fambir 1511 à 15h33

 
Le premier rayon de soleil fait son apparition.
C'est toujours un moment magique de voir le rayon de soleil braver toute la montagne et arriver jusqu'à nos yeux.
Bazoul prend une grande inspiration profitant de l'air frais.


N'est ce pas merveilleux tchik?
Un tel réveil ne vaut il pas tout les dangers du monde?


Puis il fait un sourire à tchik. Oui un sourire, un sourire bien amicale.
Le soleil et l'air de la montagne semblent effacer le tchaë grognant pour laisser place à une tchaë paisible.


Tiens, regarde le petit nuage blanc la bas.
N'importe qui à verkit te dira qu'il y a un tisseur de rêve en dessous et qu'a force de fumer leurs trucs un nuage se forme au dessus d'eux.
Je sais que ça ne tient pas scientifiquement mais si un jours tu passe à côté de l'un d'eux penses à lever la tête, on ne sais jamais.


Le tchaë ramasse son sac et son bâton


Allons y tchik. Nous avons de la chance nous allons profiter du voyage. Il parait que dardalion avec ses troupes sont en train de sécuriser les lieux.
Même si la distance est plus courte que ce que nous avons parcourut jusque là il va nous falloir six à sept heures.
Nous nous arrêterons à mi chemin pour prendre un déjeuner et profiter de la montagne. Il faut en profiter, car d'habitude les bestioles se cachent partout et rendent le voyage stressant.



Les deux compagnons sortent alors de verkit. Ils suivent d'abord la route de la quitter pour prendre des petits sentiers dans la montagne.


 
Edoar Edaregord

Le Vayang 25 Fambir 1511 à 18h06

 
Au moment où les deux frères quittent Verkit et reprennent la route, un troisième symbiosé, confrère de son état, est en passe d’arriver à la fameuse mine de diamants.

C’est au passage d’un col que le chambellan du Calligramme aperçoit enfin ce qu’il pense être sa destination. Enfin plus que l’apercevoir, il perçoit avant tout des volutes de fumées, l’extrémité de quelques structures visiblement minières et un léger vrombissement qui semble s’échapper des entrailles de la terre.

Le reste n’est qu’un formidable exemple de son esprit de déduction…

Dire que le voyage jusqu’à la mine a été éprouvant est un doux euphémisme. Un mort, la perte d’un second compagnon de route qui a du rebrousser chemin, jamais le nelda n’aurait imaginé que le passage d’Oriandre serait aussi délicat à négocier. Comme quoi entre la théorie des encyclopédies et guides du voyage Syfarien et la réalité, il y a encore un peu de marge.

Bien qu’il soit curieux de voir à quoi ressemble la mine, il préfère pour l’instant rester à l’écart et envoyer une pensée à Tchik pour l’informer de son arrivée et de sa localisation. Les frères sont des gens rudes qui n’apprécient pas les visiteurs et le nelda n’a aucune envie de se retrouver avec dix mineurs lui cherchant des crosses car il n’a rien à faire là.
En attendant une réponse de l’ingénieur, le nelda cherche un endroit vaguement confortable à l’abri du vent sur le bord de la route. Il s’assoit et sort son manuel de fouille. Autant prendre son mal en patience en révisant ses bases de géologie, cela lui évitera de trop passer pour une truffe quand les spécialistes seront là.

Au pire si Tchik l’informe qu’ils arriveront uniquement dans quelques jours, il sera bien temps de chercher un endroit où planter la tente.

Durant leur dernier échange mentale, le frère lui a dit qu’il se dirigeait vers la mine au coté du maitre prospecteur … Si les informations d’Edoar sont exactes, il doit s’agir d’un Tchae du nom de Bazoul Kus qui est venu à Arameth il y a maintenant quelques mois pour des affaires commerciales.

Jamais rencontré, mais nul doute que cela devrait être intéressante ne serait ce que par la fonction qu’occupe le personnage et l’attrait qu’a le confrère pour tous les sujets liés au commerce.

Ayant retenu la précieuse leçon des multiples coups qu’il a prit dans la tronche tout au long du chemin, le mage s’entoure d’un sort d’harmonie naturel histoire de ne pas servir de repas pendant sa lecture à un de ces Akrotykar d'agonie qui pullulent dans le coin. Il faut dire que ce genre de bête ne respecte rien, et surement pas l’immunité littéraire.

En sécurité, le bibliothécaire se plonge enfin dans on ouvrage.


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Tchik

Le Sukra 26 Fambir 1511 à 11h36

 
Un instant, Tchik eut peur que Bazoul lui raconta que certains frères avaient la capacité, en pensant très fort, de déformer les nuages, rien qu'en les fixant des yeux. Une sorte de pouvoir mental sur ces grands dodus suspendus dans le Ciel. Avant tout, une légende de poivreau des Basses fosses. Pas seulement d'ailleurs, même dans certaines tavernes fréquentables, on entendait ce genre de chose.

Le Maître Prospecteur avait pris un peu d'avance et paraissait plus enjoué que de coutume. Visiblement rassuré par les rapports de la Noire et de ses militants. Le chemin était sécurisé, la Mine aussi. Le voyage se poursuivrait donc le coeur léger. Le vieux rouquin était dans son élément en tout cas. La montagne, l'air frais, un périple baton à la main. La Symbiose avait redonné ses vingts ans à ce vieillard. On aurait pu en dire autant de Galchik, même si lui semblait moins à l'aise dans cet environnement caillouteux. Il eut même par moment des absences. C'était toutefois dû à la télépathie plus qu'aux remarques -digne d'un guide touristique- du Frère Kus.

Quand ils arrivèrent sur l'autre versant de la Verkande, Tchik réalisa qu'il n'avait pas prévenu son compagnon. De quoi? des pensées que lui avaient envoyé un Confrère. Un Chambellan qui plus est. Ce monde devenait fou! Qu'est ce qui leur prenait à tous ces érudits de vouloir voyager dans la nature hostile? Tout ça pour quelques cailloux et pierres précieuses! Et Terenor faisait aussi partie de ces cinglés de la Symbiose, qui franchissait ces barrières auparavant impossibles. Sans escorte, sans précautions. La Réalité les incarnerait à nouveau par les Piliers, certes, mais la mort existait bel et bien. La Symbiose ne les exonérait pas de ce cet impôt sur l'insouciance.

***
« Bazoul, un membre de la Confrérie des Six va nous rejoindre à la Mine.
Un Chambellan Symbiosé. Je l'ai averti qu'il devrait rester sous notre surveillance si il désirait rentrer.
Et que tu étais le Frère responsable de cette inspection.
Pour tout ce qui se passe à la Mine, c'est à toi que l'on rend des comptes.
»

***



Interrupteur Enclenché!

 
Bazoul kus

Le Luang 28 Fambir 1511 à 15h43

 

Si tu es le garant, ça ne me pose aucun problème.
Votre ami peut venir visiter la mine.
Mais qu'il ne dépouille pas trop les richesses ici, ça risque d'énerver les mineurs.


Il faut dire que le prospecteur a du mal à voir des étrangers autour de la mine. Surtout que quand lui se trouve à une mine étrangère il mal vu.
Mais, il préfère faire confiance à son frère pour veiller au respect des richesses de la fraternité.


Tchik, maintenant que tu as vu le temps que ça prend pour juste arriver à la mine la plus proche de farnya, j'espère que tu comprends que ta demande de se voir une fois par semaine ne m'arrange pas du tout.
Il n'y aurai pas une autre solution pour étudier le sujet par télépathie ou en consacrant une semaine entière d'un coup?
Je lance le sujet car je veux bien qu'on en parle avant que votre ami ne nous rejoint.


 
Tchik

Le Julung 3 Marigar 1511 à 13h42

 
Mon ami?
Le Chambellan?
Qui a dit qu'il s'agissait d'un ami?!
Un Confrère, Bazoul! Un Confrère! Bon sang, tu as un drôle d'humour!
Je serais son garant, rien de plus.


Tchik grommela un peu, les yeux à moitié amusés, à moitié irrités.

Et je n'ai pas eu besoin de cette balade pour mesurer la difficulté de ton travail, mon cher Frère.
Mais à l'inverse, que faudra t-il faire pour que tu te rendes compte de la difficulté du mien?
Nous sommes dans le même bateau. Je ne veux pas t'empêcher de faire tourner le Syndicat des Prospecteurs.
Seulement il ne me semble pas judicieux de contrarier le Général maintenant qu'il s'est intéressé à ton cas.


Il inspira puis dévoila sa proposition, comme si il avait attendu ce moment depuis leur départ de Farnya.
Sur un ton des plus calmes.


Voilà, ce que nous allons faire:
Tu pourras aller où bon te semble. Faire ton travail de la manière dont tu l'entends.
Mais je tiens à en être informé. Un papier signé de ta main pour justifier ton absence à la séance hebdomadaire.
Une façon pour toi d'être couvert.

Quant à aux séances, nous les ferons chaque fois que nous le pourrons.
Sans date fixe, ni heure précise. La nuit si il le faut. Ou durant toute une semaine, comme tu le proposes.
Car il faut que nous soyons au même endroit pour que cette étude puisse aboutir.
La télépathie peut nous aider un temps, mais elle a aussi ses limites.

Ce marché te convient-il?



Interrupteur Enclenché!

 
Bazoul kus

Le Julung 3 Marigar 1511 à 14h51

 
Brakos sourit

Un papier signé?
Tu ne manques pas d'humour tchik.
Mais comment je peux te le donner puisque je serai absent.
En plus, je ne mettrai pas ce que je fait, ou et avec qui? Notre métier demande de la discrétion parfois.

Euh, si c'est juste pour se couvrir aux yeux du général, je peux te signer toute les absences en avance dès qu'on rentrera à farnya et ainsi tu auras tout ce qu'il te faut pour se couvrir.

Tchik, ne te méprend pas à mon sujet. Je ne fais pas ça pour t'embêter.
Je suis un vieux tchaë qui ne cache pas ses pensées et qui a vu tellement de fois la mort de près qu'il n'a plus peur ni du général ni d'un furyan.
Le général à gérer cette histoire comme un manche et mon avis ne change pas.
Je suis près à coopérer avec toi seulement par ce qu'il y a un risque sur la sécurité de la fraternité que je sert de tout mon âme.

Après te présenter cette mine et te montrer comment faire je vais te laisser après pour aller chercher du crychtiam.
Ensuite, je rentre à farnya.
Est ce qu'il y a un moyen de boucler l'affaire une fois pour toute à ce moment?
Sinon, que proposes tu pour s'organiser?

De ce qui est du général, il fait ce qu'il veut je m'en fiche. Il le sait bien et il l'a bien entendu.
Alors soyons pratique, concentrons nous sur le problème et sa solution au lieu de la paprasse qui ne sert à rien.


 
Tchik

Le Vayang 4 Marigar 1511 à 11h01

 
L'esprit de Terenor s'échappa quelques instants. Comme cela lui arrivait souvent. Il se figurait une expérience. Tous les ingrédients étaient en place, les préparatifs étaient terminés, il ne restait plus qu'à étudier le résultat : "Le sujet de l'expérience 14538 A réagit de manières très troublantes à l'environnement. En effet, il réagit à l'identique de ce qui lui est soumis pour annuler l'influence de l'environnement." Information cruciale, qui pourrait sans doute servir à la conception de nombreux appareils. Des idées fleurissaient encore dans les méninges de l'ingénieur.
Et soudainement, il comprit.

Sauf que devant lui, il n'y avait pas de laboratoire, ni d'expérience.
Seulement Bazoul qui lui répondait, alors il cligna des yeux, derrière ses lunettes.
Reprenant contenance, il avait l'impression que tout allait pour le mieux dans cet échange.


Euh...
Eh bien!!
C'est parfait, nous sommes d'accord.

Tu n'as pas besoin de m'amener ce papier, comme tu le dis.
Tu pourras donc demander à un de tes militants de me l'envoyer lorsque tu quittes Farnya.
Ou un coursier de la Régis de la Servitude. C'est parfait!
Je n'ai pas besoin des moindres détails. Et nos travailleurs savent être discrets.

En tout cas, je suis ravi que tu sois prêt à coopérer.
Préviens moi, lorsque tu seras de retour dans la Pourpre.
Comme cela nous pourrons nous organiser.
Nous concentrer sur le problème et trouver la solution.

Tu m'en vois ravi!


Tchik avait l'air visiblement très content de cette discussion. Plein d'enthousiasme.


Interrupteur Enclenché!

 
Bazoul kus

Le Vayang 4 Marigar 1511 à 15h36

 
Bazoul ne fut pas surpris de la réponse de tchik.
Bazoul a ses pieds enfoncés dans le sol pendant que tchik à la tête dans les nuages.


Heureux qu'on ait trouvé une entente.
Je te laisse, je vais finir ce que j'ai à faire dans le lieu de cueillette.
Fais attention aux éboulements et soit prudent.




Pour quoi s'attarder sur les différences quand la solution est là?
L'affaire est conclut. Bazoul demandera à un scribe de lui rédiger une vingtaine de papier avec


Mon travail m'empêche de venir à notre réunion.
Comme prévu, je t'envoie ce mot pour te prévenir
Bazoul kus



Une vingtaine de copies ça doit être suffisant. Bazoul espère que tout sera fini avant que tchik utilise tout les parchemins d'excuses.

Avec ce poids en moins bazoul se lance à travers les montagnes vers sa prochaine destination laissant tchik à ses rêveries dans la mine.


 
Edoar Edaregord

Le Dhiwara 6 Marigar 1511 à 16h53

 
Passionnant !!

Le nelda relève la tête de son ouvrage à la nuit tombée. Décidément rien ne vaut un bon livre pour tuer le temps.

Se rendant compte de l'obsurité, l’arcaniste espère que les deux Tchaes ne sont plus être très loin de leur destination.

Il envoie donc une pensée à Tchik pour vérifier si c’est effectivement le cas ou s’il doit planter la tente et attendre encore quelques jours.

Le miracle de symbiose opère.


Aysh mon cher, Je viens aux nouvelles afin de savoir si vous êtes arrivés dans la région. Comme je vous l’ai dis je suis au sommet du dernier col menant à la mine, nous devrions nous croiser si toutefois vous venez par la même voie ?
Sinon prévenez moi dès que vous serez à la mine, je descendrai vous rejoindre.

Amicalement.


Alors qu’il termine sa pensée, l’estomac du nelda commence à montrer des signes d’impatience… Il espère sincèrement qu’il n’aura pas à cuisiner lui-même le repas de ce soir, il doit bien reconnaitre que c’est sans aucun doute la partie de l’expérience du voyageur qu’il a le plus de mal à appréhender et étrangement il n’obtient que des plats aux gouts … discutables…

Retenant une grimace, Edoar se remémore la purge corporelle qu’il a du lancer sur ses anciens compagnons de route un soir où il avait décidé de prendre les choses en main avec des champignons qu’il était certain d’avoir identifié…
Comme quoi là encore théorie et réalité n’ont rien à voir.


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Tchik

Le Matal 8 Marigar 1511 à 14h54

 
Au moment où cette pensée arriva, Bazoul et Galchik arrivait dans la clairière de la Mine. Un grand espace couvert de feuille morte et de terre battue, où trainaient quelques chariots vides et poutres en bois entassées en pile. L'entrée en elle même était classique : un tunnel, dont on devinait qu'il descendait dans les entrailles de la montagne.

Le Maître Prospecteur, pressé d'en finir, fonça vers la Mine. Mais il se tourna pour découvrir que Terenor s'était arrêté. Il regardait dans le vide. Un bref instant de télépathie pour signaler sa présence au Confrère. Après quelques secondes, le tchaë leva la tête vers Bazoul et lui lança:


Tu peux partir devant, si tu as du travail avec tes militants.
Je vais attendre le Confrère ici.
Nous te rejoindrons.


C'est là qu'on pourrait se demander : ok, il l'attend, mais après?
Après, Galchik avait presque tout prévu. Il avait obtenu des plans de la mine et connaissait les rudiments des cryptages de direction que les mineurs employés entre eux. Comme quoi, cela servait aussi d'être un érudit. Sans doute ne poursuivrait-il pas son chemin aussi facilement que Bazoul, mais il se débrouillerait sans aucun doute.

Sa planche à dossier sous le bras, il prit place devant l'entrée.



Interrupteur Enclenché!

 
Edoar Edaregord

Le Julung 10 Marigar 1511 à 18h33

 
La pensée, succincte, informe le nelda que ses interlocuteurs viennent d’arriver à la mine, visiblement par un autre chemin. Rangeant son ouvrage, Edoar entame donc la descente depuis le col en direction de l’entrée de la structure.

Il repère Tchik qui semble l’attendre devant une entrée de grotte modeste. L’endroit ne semble pas regorger d’activité et est finalement assez loin de l’imaginaire que pouvait avoir le chambellan concernant la principale mine de diamants et de turquoises de la fraternité du désordre.

Toutefois le mage laisse rapidement de coté ces considérations pour se concentrer sur le poussiéreux chargé de l’escorter durant sa visite. Il faut dire qu’après des semaines de solitude, c’est avec une joie réelle que le Nelda savoure la compagnie d’un érudit tel que Tchik. Même s’il doit bien reconnaitre qu’il a une personnalité … « particulière ».


Aysh mon cher

Si l’on m’avait dit que nous nous rencontrerions à nouveau dans un lieu tel que celui-ci je vous avoue que je n’aurais pas misé une sardoine.

Comme quoi…

En tout cas, je vous remercie pour votre accueil. Comment voulez vous que nous gérions cette visite. Comme je vous l’ai expliqué par pensée, je suis ici dans l’espoir de collecter des turquoises et d’étudier la seule mine renfermant cette précieuse pierre. Je suis particulièrement curieux de comprendre pourquoi cette pierre est si efficace pour capter le mana et le stocker.

Et je ne sais pas si vous avez pu progresser sur l’histoire de l’architecte pour la reconstruction d’Arameth mais je serais intéressé de savoir quelles ont été les premières réactions sur votre consensus ?


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Tchik

Le Dhiwara 13 Marigar 1511 à 11h39

 
Comme toujours, il y a un léger décalage entre le premier contact, les premiers mots et la première réaction de Tchik. Il scruta du regard le nelda, jeta un oeil autour, calcula la probabilité exacte qu'ils avaient de se rencontrer dans ces lieux, songea qu'il n'aurait pas parier non plus un girasol, puis seulement ensuite répondit.
Très succinctement d'ailleurs.


Favorables a priori.

A nouveau, il jeta un regard alentour, puis cette fois fixa le Chambellan.

Venez, Edoar.

L'ingénieur avait l'air pressé de rentrer dans la Mine. A vrai dire, le jeu des probabilités et l'attente dans la Clairière l'avaient amené à établir les pourcentages de chances qu'il avait de croiser un loup malfaisant ou une vilaine abomination. Il s'avéra tout de suite que ces chiffres étaient atrocement grands. Donc forcément, un esprit rationnel tel que le sien avait recalé la bienséance en dernière position, pour s'occuper d'abord des autres priorités.

Sans vraiment attendre de réponse, il partit vers l'entrée et se retourna à peine sur le seuil pour vérifier que le Confrère le suivait bien. Puis il s'engouffra dans le couloir. Ce dernier était sombre et étroit. Aucune machine n'aurait pu y passer. Même un nelda était un peu trop grand pour avancer. Et puis, il y avait un certain écho, agaçant pour les oreilles comme un bourdonnement interminable. Cela ne dérangeait pas Terenor qui avançait tranquillement devant. Utilisant le son de sa voix pour guider le Confrère. Des mots lancés fugitivement dans l'obscurité, sans freiner l'allure.


Vous voulez donc voir la source, pour comprendre le cours d'eau. Pertinent, c'est certain!
Je vous accompagnerai donc dans ce travail, autant que je le pourrai.
Pour le moment, il n'y a qu'un seul chemin.
Mais après le premier Barrage, il ne faudra surtout pas me perdre de vue.


Point trop d'avis sur l'étude que voulez mener le Chambellan, point trop non plus de détails à propos de ce "Premier Barrage", ni sur la manière dont ils pouvaient se perdre ici. Edoar ne tarda pas à comprendre de quoi il retournait. Au bout du couloir, il remarqua un point de lumière. Ils débouchèrent sur une grande salle. Pleine de vie. Des chariots, des sacs empilés, des ouvriers qui circulaient tout au fond. Puis surtout : une long muret de pierre derrière lequel se trouvait une rangée de tchaë, casqués et armés. Des capes noires et un regard très agressif à la vue du nelda. Heureusement, Terenor était devant et continuait d'avancer comme si de rien était. Il se dirigea prestement vers le seul passage qui permettait de traverser le muret et où l'attendait un soldat un peu plus gaillard que la moyenne.

Ils discutèrent quelques minutes. Se retournant à plusieurs reprises vers le Confrère, puisqu'indéniablement ils parlaient de lui. Loin derrière, les mineurs s'arrêtaient pour jeter des mauvais regards et s'engouffraient aussitôt dans les dizaines de passages ouverts dans la paroi. Chacun semblait savoir où il allait. Impossible de pouvoir y dénicher la moindre logique.


Un tatouage luminescent. Dans l'obscurité, il brillera.
Ainsi les prospecteurs sauront qu'ils peuvent vous éviter dans les couloirs.
Une sécurité pour vous, en quelque sorte. Mais avant tout, la condition pour que vous alliez plus loin.

A vous de voir où il sera fait.
Ne vous inquiétez pas, c'est plus un tampon qu'un tatouage.
Une poudre cristalline qui se désagrégera quand vous sortirez de la Mine.


Terenor avait annoncé cela au Chambellan comme si il s'agissait d'une mince affaire. Un détail. D'ailleurs, il était déjà presque sur le point de repartir vers le Sergent de la Noire qui attendait à sa petite frontière renforcée de pierres épaisses. Toute la question pour le Confrère aurait pu être de savoir si l'énoncé théorique correspondrait à la Réalité. Car rien ne disait qu'il ne s'agissait pas d'un bizutage ou d'un excès de zèle de la part de l'officier. Rien ne disait non plus que ce 'tampontouage' serait vraiment biodégradable. Pourtant, il n'avait pas à se demander tout cela puisque l'ingénieur était devant lui et que ce dernier ne faisait que livrer des faits. Des options. Un choix à faire.
Une condition pour entrer. Et pas l'ombre d'un soupçon d'une envie de s'amuser du coté de Terenor. La chose était donc à prendre au sérieux.



Interrupteur Enclenché!

 
Edoar Edaregord

Le Matal 15 Marigar 1511 à 14h06

 
Si le chambellan se méfie du fameux tatouage, il n’en montre absolument rien, il faut dire qu’il ne voit pas pourquoi les Tchaes utiliseraient une méthode aussi étrange pour lui nuire, alors qu’ils peuvent simplement lui tomber dessus à bras raccourcis et lui refaire le portrait…

Par contre, il faut bien reconnaitre que le nelda est assez curieux de savoir à cela sert exactement.

En tout cas, en voyant la mine « réjouie » que les combattants de la bulle noire tirent en le regardant, Edoar se félicite à nouveau d’avoir pris contact avec Tchik pour annoncer son arrivée et obtenir une autorisation.

Je vous en pris mon cher, faites donc.

Répondit le mage en attendant qu’on lui applique le fameux tampontouage.

Pour en revenir à mes travaux, je vous rassure, je ne compte pas mener de complexes expériences dans vos mines. Juste confronter certaines observations avec le manuel de fouille que je possède et observer les grandes concentrations de turquoises et la façon dont elles peuvent influencer les flux.

Puis répondant par un sourire au sérieux de l’ingénieur il continue.

Dans tous les cas, rassurez vous, je ne vous quitte pas d’une semelle et je m’efforcerai de suivre toutes vos instructions et recommandations à la lettre.

Cette visite s’annonçait bien plus intéressante et palpitante que prévue.


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Tchik

Le Vayang 18 Marigar 1511 à 10h54

 
Un symbole tchaë. Peut être des lettres. La fine poudre cristalline s'accrochait assez efficacement sur le dessus de la grande main du nelda. Et hormis le fait qu'après quelques secondes sa composition sembla se diluer comme de l'encre sur la peau, elle n'avait rien de particulier aux yeux d'un profane. Excepté les sourires plein de satisfactions des soldats alentours et les hochements de têtes des ouvriers qui passaient à coté.
Galchik ne partageait pas tout à fait la même joie. Il souhaitait avancer, le reste n'était que contrainte et condition au développement de l'Equation. Donc sans attendre que le Confrère s'habitue aux picotements qu'il commençait à peine à ressentir entre ses poils, il franchit le barrage de la Noire et fit signe de le suivre, pressé de quitter ce comité d'accueil. Il se dirigea ensuite vers un couloir sombre qu'un prospecteur venait d'emprunter en poussant un chariot vide.

Le Chemin parut long. Spécialement parce qu'il se faisait dans une totale obscurité. Du moins était-il de définir un sens, une entrée, une sortie. Une altitude. Edoar savait qu'il était entré par un col mais il y avait de quoi se sentir six pieds sous terre. Et finalement son tampon avait quelque interêt. Il s'était illuminé dès qu'ils s'engouffrèrent dans les couloirs les plus obscurs. A plusieurs reprises, ils entendirent des chariots sans les voir. Le bruit s'arrêtait, puis, après quelques instants de doute, comme si on avait scruté le nelda, le boucan reprenait son cours et s'éloignait. Devant, la silhouette de l'ingénieur restait toutefois perceptible. Difficile de savoir comment lui s'orienter. Les quelques fois où la luminosité le permettait, le Chambellan put remarquer que son compagnon du Désordre avait le regard fixé sur certains points des parois. Mais il ne s'arrêtait jamais pour laisser le temps au Confrère de contempler les petits mystères du Syndicat des Prospecteurs.

La voix de Tchik devenait aussi un guide. Il s'en servait clairement dans ce but. Ainsi, il évoqua le fait qu'ils se trouvaient dans les étages supérieurs de la Mine. Les couloirs étaient ici plus étroits "qu'en-bas", puisqu'à partir d'un certain niveau il devenait difficile d'y faire parvenir les plus grosses machines. C'était une manière de dire à Edoar que si il comptait voir de la haute technologie, il avait fait le voyage pour rien. Il existait à ces appareils d'autres entrées aux pieds de la Montagne, suffisamment larges pour les faire passer. C'étaient d'ailleurs les principales issues de la Mine. Bien plus protégées que celles qu'ils avaient emprunter dans la petite clairière aux feuilles mortes. Galchik insista sur le fait qu'il valait mieux mener cette étude ici que dans les étages inférieurs. Si la sécurité y était renforcée -car on ne savait jamais vraiment sur quoi on tomberait au détour d'un couloir-, l'atmosphère était aussi bien plus tendue. Autant éviter de se retrouver au milieu de prospecteurs sur les nerfs. Quant à Bazoul Kus, le Premier Secrétaire de ce Syndicat, bien malin qui saurait dire où il se trouvait en ce moment. Sans doute circulant à l'aveugle et inspectant les moindres recoins d'une Mine qu'il connaissait sur le bout des doigts. Forcément pour lui, c'était une balade de santé.

Des minutes, une heure. Des heures? Sans l'Espace, le Temps se dilue.
Et la première grande lueur ressemblait à une véritable bénédiction.
Ils arrivèrent en effet dans ce que Terenor appela "la 3ème Section". Un chemin de terre qui s'ouvrait sur une grotte qui elle même s'échelonnait sur plusieurs étages. Ce devait être un lieu de prospection, il y avait des outils un peu partout, des chariots remplis de cailloux et de saletés. Mais surtout, des torches accrochées à tous les paliers. Rien qui luisait comme des turquoises. L'endroit était déserté pour l'instant, il avait du y avoir un filon qui s'était perdu une vingtaine de mètres plus bas. Le gros des troupes devait travailler dans une autre Section pour le moment.
L'ingénieur descendit par la voie en spirale collée contre les parois. Arrivé au rez de chaussée, ils découvrirent deux prospecteurs en train de ranger du matériel. Ils jetèrent un mauvais regard au nelda derrière Tchik. Le Bleuzard alla leur parler puis revint vers le Chambellan. On aurait dit une répétition du comité d'accueil dans la première salle. Terenor lui semblait paré à ces usages.


Ils nous laisseront travailler.
Il y a une table là bas, quelques outils. Une pioche si vous vous en sentez l'âme.
Ce qu'il reste du filon se trouve dans la faille là, où ils ont placé la dernière torche et les piquets de bois.


Les sourcils hauts, il attendait une réaction.


Interrupteur Enclenché!

 
Edoar Edaregord

Le Luang 21 Marigar 1511 à 00h09

 
L’exploration de la mine est une expérience assez déstabilisante pour le nelda. Sans aucun repère, ne disposant de pratiquement aucune compétence pour évaluer les situations qui s’offrent à lui, le chambellan se retrouve à entièrement dépendre de son guide pour arriver à bon port en un seul morceau.

Les couloirs sombres se succèdent, visiblement Tchik s’appuie sur des signes disposés à des endroits clefs pour trouver son chemin mais c’est à peut prêt tout ce qu’il peut déduire de la situation. Impossible de dire depuis combien de temps les deux poussiéreux marchent quand enfin ils arrivent dans la troisième section.

Même si l’atmosphère est lourde, au moins il y a de la lumière et un peu d’espace ce qui est carrément plus appréciable pour un nelda mesurant plus de 2m15 et qui a du courber le dos à de nombreux moment pour suivre son camarade.

Une fois de plus l’accueil est amical, et le mage se met à sourire en pensant que pour une fois on le déteste pour son appartenance à une espèce plus qu’à une faction…

Cela change, c’est presque… réconfortant.

Quand Tchik revient et l’informe qu’ils disposent d’un espace de travail pour mener leurs extractions et leurs recherches le mage ne peut s’empêcher de saluer l’efficacité de son guide et son aide précieuse. Décidément, il a été sacrément bien inspiré de demander cette autorisation.


Je vous remercie mon cher, c’est parfait. Il y a effectivement tout le nécessaire pour commencer mes relevés.

Sur ces paroles, le nelda sort le manuel de fouille qu’il transporte précieusement dans ses affaires et le pose sur la table. Il l’ouvre à la section liée aux turquoises et à leur extraction. Puis il sort l’un des fameux bâtons de sourcier dont dispose la confrérie et dont le secret de fabrication ne cesse de le fasciner, il prend un échantillon de turquoise qu’il possédait et commence à l’harmoniser à cette matière.

S’adressant à Tchik.

Je suppose que vous connaissez les bâtons de sourcier, ils sont extrêmement précieux pour quiconque recherche un composant minéral ou végétal. J’en ai apporté un pour essayer de trouver un filon intéressant et donc un endroit où se sont concentrés de nombreuses turquoises au fil du temps.

Dans un premier temps je compte localiser la zone qui m’intéresse puis analyser les flux autour des gemmes non extraites pour voir si elles interfèrent localement avec la marée et les flux ambiants. Ensuite seulement je me livrerai à des extractions.

Si d’aventure vous avez une idée ou une proposition concernant la façon dont prendre les mesures surtout n’hésitez pas. Je vous proposerais bien de rester à mes cotés pour prendre m’aider à prendre les notes et les mesures mais je ne veux pas abuser de votre temps. Après tout il y a avait bien une raison pour laquelle vous veniez ici avant que je vous contacte.
Si cela peut vous rassurer, je m’engage à ne pas bouger de cette zone tant que vous ne serez pas revenus si d’aventure vous avez autre chose à faire.

Sinon, j’ai une question sur le bout de la langue depuis que nous avons commencé notre descente et j’avoue que j’ai hâte de connaitre la réponse !!

Un sourire se dessine sur le visage du chambellan.

Avez-vous parlé aux votres de notre proposition concernant la reconstruction d’Arameth ? J’ai eu la sensation que le projet éveillé chez vous un certain intêret et je me demandais donc si vous aviez pu progresser sur ce sujet ?


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


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