Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Épreuves et danses à la gitoune

Quand une louve décide d'éduquer ses louveteaux
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Sujet lancé par Lyhndael
Le 04-03-1511 à 09h01
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Posté par Miraë,
Le 15-03-1511 à 17h22
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Lyhndael

Le Vayang 4 Marigar 1511 à 09h01

 
Lyhndael était assise en tailleur dans la plaine, son équipement étalé devant elle. Elle faisait glisser ses mains dessus une dernière fois autant pour rechercher un accroc qui lui aurait échappé que pour focaliser son esprit et s'unir à son arme.

L'heure était proche...
Elle pouvait le sentir à l'air qui se réchauffait alors que le soleil se cachait encore derrière l'horizon.

L'heure était proche...
Elle le sentait dans ses tripes et dans ses os, comme la tension précédant la bataille s'accumulait et ne se libèrerait que dans une explosion de sauvagerie.

L'heure était proche...
A la position corporelles de Miraë qui se trouvait non loin, pleine de grâce et de violence retenue.

Alors elle s'équipa,
Alors elle s'arma,
Gestes mille fois répétés mais toujours aussi intense car porteurs de Mort.

C'était l'heure et en deux pas elle franchit la distance qui la séparait de son ennemie lui lançant :

Que la Danse commence !

*** Mais alors qu'elle armait son bras pour frapper Miraë, la coupeuse eut une seconde de doute. Il n'en fallait pas plus à la faucheuse pour abattre sa lame sur le manche de l'arme de sa rivale, l'entaillant sérieusement. ***

Belkor dit :
Ressaisis toi demie âme ! C'est une louve des plus mortelles qui te fait face !

Lyhndael réajusta la position de ses mains sur son arme dans l'attente du coup à venir...

Elle avait perdu l'initiative, restait à ne plus rien laisser passer ou la honte s'abattrait sur son front.


Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Miraë

Le Vayang 4 Marigar 1511 à 11h13

 
Il y avait toujours cette petite appréhension que la Faucheuse avait sue dominer au fil des années à servir l'épée. Néanmoins l'adrénaline était bien présente et la tension palpable. La mère allait éduquer l'une de ses protégées, apprécier pour quelle proie la maîtresse d'armes en devenir était prête à se mesurer.

Mais ce n'était pas qu'une évaluation, la louve aimait véritablement se mesurer à ses soeurs pour partager son savoir d'une pédagogie toute particulière. Ses Lames n'apprendraient pas véritablement de bottes ou de techniques martiales mais se forgeraient une expérience d'un combat les opposant à une créature intelligente, qui réfléchie avant de frapper bêtement comme les rejetons s'adonnaient à faire. Pas une bête sauvage en face donc, mais un prédateur attentif face à qui l'erreur sera impardonnable.

Non pas par provocation mais par équilibrage, Miraë avait ôter armure de cuir d'évitement, bottes de combat et ses deux épées meurtrières gorgées d'âmes au profit d'une simple épée courte et d'une robe d'entraînement protégeant plus sa nudité des yeux des mâles que des coups d'épées de ses louves.

La rumeur circulait, Miraë avait déjà "accidentellement" tuée une de ses partenaires symbiosées de duel lors d'un entraînement et déjà on parlait d'autres exécutrices mortes sous ses coups lors d'entraînements un peu trop sévères. Sur ce sujet toutefois elle restait muette et rien n’assurait le fondement de ces rumeurs.

Au petit matin, alors que le soleil se levait à peine et que la rosée humidifiait la faune alentour, les deux louves se faisaient fasse, tournant l'une autour de l'autre faisant s'abattre les herbes sous leurs pas d'un cercle qui encadrerait la mêlée à venir.

La règle était simple : Attaquer sans retenue, Lyhndael ouvrant le bal quand elle serait prête. Toutefois il fallait bien évidemment ni enfoncer la lame dans la chair, ni trancher sa partenaire, simplement toucher de la pointe pour simuler l'estoc et abattre le plat de l'épée pour représenter la taille. Les dérapages étaient tolérables, il n'y avait jamais entraînement sans sang, mais paradoxalement parlant l'heure était à la sauvagerie contrôlée et non pas au massacre.

Soudain l'assaut commence, Bardiche en avant la coupeuse plonge sur Miraë et dans la foulée arme son bras pour l'abattre rapidement sur la chef de meute. Une seconde d'hésitation, une seconde où Lyhndael analysait surement la situation à la recherche du second coup puis de son troisième, tentant de déceler une ouverture dans la garde de Miraë.

Saisissant l'opportunité, la Faucheuse esquive rapidement d'un pas sur le côté avant de frapper la hampe de la bardiche pour parer un éventuel second coup. Lyhndael n'étant pas inexpérimentée se ressaisit tout aussi rapidement et se met en garde dans l'attente d'un coup à venir à une vitesse impressionnante si bien qu'une fois de nouveau en position sa hampe vibre encore de la riposte de Miraë.

Instantanément la Faucheuse calcule ses représailles. Sa portée étant bien trop réduite avec cette épée courte pour se tenir à la même distance que son louveteau, elle bondit en avant à son tour pour se rapprocher au plus près de son adversaire.

Elle ne devait toutefois pas la sous estimer et elle préféra feinter sur sa première attaque en armant son bras et en fixant trompeusement du regard la partie faussement visée : le cou. Lyhndael prépara sa défense en portant sa garde haute et la Faucheuse au dernier moment dévoila le piège d'un pas sur le côté en se propulsant depuis son pied d'appuis pour venir agresser le revers de la coupeuse en lancer la pointe de l'épée en direction du foie. La lame s'enfonçant d'un centimètre dans la chair avant que la Faucheuse ne l'extirpe pour ne pas atteindre l'organe.

D'instinct elle se remet en garde, attendant le tour de son adversaire sans dire mot.




 
Miraë

Le Dhiwara 6 Marigar 1511 à 14h26

 
La réplique de Lyhndael ne se fit pas attendre, mais la louve avait tirée des leçons de sa précédente attaque et c'est concentrée, sûre d'elle, qu'elle attaqua sa supérieure. La bardiche frôla la tête de la meneuse qui recula au dernier moment mais ne parvint a esquiver le rever que Lyndhael asséna du fer de l'arme sur sa tempe droite.

Sonnée, Miraë bondit en arrière pour couper court à l'assaut cette fois-i fructueux de la coupeuse et en profita pour tenté de reprendre ses esprits. Souriant en coin, cette fois-ci elle avait été touché, et pas qu'un peu : au visage. Trop confiante, il ne fallait toutefois pas que ça se reproduise.

A son tour elle devait contre-attaquer pour couper l'élan de Lyhndael qui déjà s'avançait vers elle dans l'espoir de ne lui offrir aucun répis. Miraë d'un pas vif plongea sur l'angle mort de son adversaire et se baissa tout en tournant sur elle même pour éviter le coup circulaire de la bardiche cherchant a l'intercépter. Tout en se redressant et en finissant le cercle entrepris elle lança son arme en direction de la jambe d'appuis de Lyhndael.

Nouvelle surprise, le coup allait droit au but mais la coupeuse esquiva d'un levé de jambe rapide qui vit la lame de Miraë s'enfonçer vers le sol. Lyhndael en profita alors pour lever de nouveau sa bardiche et l'abattre sur la Faucheuse qui para par le fer en se remettant rapidement en garde.

Le fer tinta toute une passe durant alors que les deux protagonistes tentaient de déceler les failles de la garde de son partenaire de danse. Toutefois la Faucheuse se retenait, elle était satisfaite des prestations de sa coupeuse mais savait qu'en s'y mettant entièrement elle prendrait le dessus et sa lame viendrait carresser la gorge de sa subordonnées. Non, il fallait faire durer le plaisir.



 
Miraë

Le Sukra 12 Marigar 1511 à 13h33

 
La danse continua rythmée par la musique sourde du fer s'entrechoquant. Miraë faisait décrire à son épée courte des arcs de cercle, feintait avec son arme puis attaquait. Tantôt la lame piquait une partie du corps telle la cuisse, l'épaule, la main ou le buste, tantôt son épée ne venait que rencontrer la hampe de son ennemie qui parait ou esquivait avec habileté pour une coupeuse.

Mais quelle ne fut pas la surprise de la faucheuse lorsque la coupeuse rompit le combat et se dirigea droit vers la forêt pour que les deux duellistes soient handicapées par la flore.

Une bonne stratégie, car même si elle même risquerait de s'embourber dans une ronce ou de se retrouver dos à un arbre, la Faucheuse se trouvait également dans un terrain hostile et moins propice au combat qu'une plaine.

Toutefois Miraë était adepte dans ce genre de domaine, et bien qu'elle soit presque maîtresse dans l'art de combattre en montagne elle n'était pas en reste pour les terrains boisés.

Mais il fallait toutefois faire comprendre à sa coupeuse que même en terrain boisé, l'ennemi pouvait ne pas être handicapé voir pire si c'était son terrain de prédilection et c'est ainsi que le duel pris une autre tournure : l'Exécution entrait dans la danse.

Profitant de la fuite de Lyhndael, Miraë pris le temps d'entamer une danse d'exécution simple pour que son épée soit à portée en toute circonstance. Glissant au sol, elle enchaîna les pas tout en décrivant des arabesques de sa lame jusqu'à ce qu'elle charge assez de mana dans son arme pour libérer son attaque et déchirer la trame. L'épée disparue de ses mains puis vint trancher l'écorce d'un arbre se trouvant à quelques centimètres du visage de Lyhndael, esquivant l'attaque au dernier moment. L'arme réapparue alors dans les mains de sa propriétaire, à une centaine de mètres de là qui entama une seconde danse, à nouveau l'arme disparue mais cette fois-ci vint prélever une once de cuir de l'armure de la coupeuse, entaillant tout juste la chair.

Lyhndael compris qu'elle ne pouvait maintenir la distance et décida de charger sa supérieure. Miraë, elle, alla à sa rencontre pour éviter qu'elle ne sorte des bois.

La bardiche siffla dans les airs et s'abattit à plusieurs reprises sur l'exécutrice qui ne parvint à esquiver tout les coups et certains la firent même chanceler. Titubant, la mère louve décida de mettre un terme au duel en plongeant sa lame en direction de la gorge, coup que Lyhndael para en l'interceptant de sa bardiche avant de comprendre qu'il ne s'agissait là que d'une feinte encore une fois dont la stratégie se révéla rapidement.

L'épée bloquée par la bardiche, Miraë fit un pas de côté tout en repliant son bras directeur pour que son coude vienne cogner le nez de la coupeuse. Un bruit sourd caractéristique de la cassure précéda la saignement avant que Miraë lève la loi du silence :


C'est terminé. Bien, repose toi et reste dans les parages.

MARVEZION! c'est ton tour!



 
Militsa

Le Luang 14 Marigar 1511 à 17h11

 
Un message télépathique. La fin d'une balade mortelle sonne pour en appeler une autre. Laissant volontiers derrière elle les Condomignons et autres joyeusetés engendrées par le S'sarkh, elle rejoint la petite troupe agglutinée au poste Nemen.

L'absurdité d'une telle mission la confine dans un laconisme entretenu par les réprimandes passées d'une Justicière solitaire bien trop fière. Un bref salut est adressé à ses sœurs, une révérence respectueuse à sa supérieure, une mise en orbite verbale pour Beurdin qui tente et vit de la dipsomanie de celles qui le défendent.

Impassible, c'est sans envie qu'elle réajuste son cuir et panse ses dernières plaies. Les priorités de ses supérieures lui semblent bien étranges en regard de ce qu'elle avait croisé en chemin. Elle s'était engagée afin de défendre Kryg et non pour se livrer à des chamailleries de plein air avec ses consœurs ; et pour la deuxième fois depuis son entrée dans la Caria, elle allait devoir se plier à un jeu visant à gonfler les egos surdimensionnés de celles qui possèdent l'expérience. Elle se jura sur l'instant que dans l'hypothèse (bien saugrenue pour l'heure) où on lui confierait un jour une petite troupe, elle ne prendrait pas exemple sur ces supérieures dont le sens pédagogique, relationnel et du devoir étaient selon elle à revoir.

Cependant, bien lasse de ruminer et maugréer en son for, le duel contre Miraë amènerait certainement son lot d'astuces hoplomachiques dont il convenait de s'abreuver.
Akalirma est extraite de son fourreau dans un silence morbide. Un premier assaut est lancé qui ne trouve que l'herbe comme réceptacle et une brèche en son flanc que la Faucheuse ne manque pas.


dit :
Ressaisis-toi, grognasse !


Le Mou caustique avait raison. Les deux protagonistes se tournant autour attendant le moment opportun, Militsa évalue son adversaire longuement, feinte, fond puis pique. Deux estafilades andrinople se dessinent et dégoulinent sur le bras de sa supérieure.


 
Miraë

Le Matal 15 Marigar 1511 à 17h22

 
Mirae observait Militsa, elle rôdait autour d'elle telle une louve prête à la chasse. Ce qui différenciait Militsa des autres coupeuses était la lassitude de l'exercice qui transpirait de ses traits. L'idée d'un duel ne l'enchantait guère mais il fallait en passer par là, il en avait toujours été ainsi, et cette étape était nécessaire à la construction d'une meute de chasse pour savoir qui jouerait le rôle de première ligne, d'acheveur, de harceleur etc

Ne s'arrêtant pas sur ces considérations Miraë se mis en garde et attendit l'assaut de Militsa.

Elle parvint à esquiver la première attaque et contre attaque, mais en retour la coupeuse redouble de vigilance et cette fois touche au but.

Le premier sang gicle, une quantité infime comparé à ce que la faucheuse avait déjà subie mais largement assez pour de l'entraînement.

Les passes d'armes se multiplient ainsi, Miraë toujours par soucie d'équilibre, préférant restée passive face aux attaques tout en distribuant quelques coups dont certains, bien que tous assez précis pour toucher un endroit sensible, ne tranche que du vent après que l'habile coupeuse est esquivée.

Bien que jeune dans son expérience martiale, sa louve se démenait et trouvait étrangement assez souvent le chair de la chef de meute. Marvezion avait l'excuse d'être épuisé de toutes les missions qu'il avait enchaîné mais Militsa, bien que semble-t-il réticente à première vue semblait s'épanouir à abattre sa lame sur sa faucheuse.

Au dernier coup de Militsa avant que Miraë ne décide enfin de répliquer, la Faucheuse ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Ce qu'elle voulait voir n'était non pas une coupeuse gisant presque morte à ses pieds, mais l'exultation de la rage du loup qui sommeillait en ses guerrières! Et cette froide détermination promettait à Militsa un bel avenir si elle persévérait dans cette démarche au combat.

Bondissant sur le côté, la vieille exécutrice plongea sa lame en direction du coeur de sa coupeuse et s'arrêta net au contact du fer et de la peau, une blessure qui aurait pu tuer sa partenaire si elle s'était laissé aller à sa soif de sang, si en face d'elle un rejeton se serait trouvé à la place d'une soeur d'armes.

Miraë aurait due sonner la fin du duel, au lieu de ça, elle préféra continuer un peu histoire de voir si la rage de vaincre de sa partenaire de danse ne s'estomperait pas avec la fatigue.




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