Quatre poussiéreux étaient partis de Syrinth pour une excursion vers Minott, qui devait ensuite les mener en bordure de Zarlif. Arrivant maintenant aux abords de la Glorieuse, il n'étaient plus que deux, car, malgré les soins, Kaïlïn et Yalt avaient succombé à l'empoisonnement sournois d'une abomination. Le pédagogue Ulfwych tenait malgré tout à voir l'état dans lequel se trouvait sa cité bien aimée à la fin de ce premier hiver après sa chute. Ataraxine était également curieuse de voir cela (à distance respectueuse), mais aussi d'avoir un aperçu de la rase campagne, si peu boisée, du Nord de l'Equilibrium.

Un vent froid soufflait sur eux quant ils parvinrent en vue des murailles noires et décrépies de corruption de cette ville jadis resplendissante. Triste vision. C'était la première fois que la farfouilleuse malpropre la contemplait, mais elle savait qu'elle ne voyait que l'ombre misérable de ce qu'avait été la cité. Elle se demanda si elle avait face à elle une ville morte ou gravement malade. Si tout était perdu ou si l'on pouvait encore espérer trouver un remède. Dans son cœur elle espérait qu'une telle panacée existait.

Elle se demandait ce que son compagnon de voyage pouvait bien ressentir à ce moment-là.

 
*** Ulfwych venait de voir les remparts de la ville qu'il aimait tant, une ville qu'il avait pu gérer que peu de temps quand il en était le Maire et le défenseur pendant l'attaque du Tark'nal...

Les murs n'avaient pas changé, les effluves n'avaient pas régressé malheureusement mais il savait qu'un jour, il l'espérait en tout cas, que l'Âme de la ville serait à nouveau libre de reprendre le dessus et laissera à nouveau la ville se laisser fouler par tout le monde et il aimerait être un des premier à pouvoir le faire quand ce jour arrivera...

Que de bons moments de grandes fêtes comme la fête des fous annuelles, les grandes discutions pour faciliter les échanges entre les factions car en effet, la ville était un grand rassemblement de marchand venant de tout Syfaria...

Vois-tu Ataraxine, j'espère qu'un jour tu pourras voir la ville en entier voir de splendide bâtisse, moult comptoir et bien d'autres choses.
Voir une ambiance totalement différente de Syrinth ce qui fait un tord d'ailleurs pour apporter les douces paroles de la Dame auprès des autres Factions d'ailleurs...

Zarlif était vraiment LE comptoir des échanges de tout Syfaria, on y voyait toute sortes d'ingrédients pour les confections d'artisanats, des épices en tout genres, des armes qu'on ne vois presque nul part, des plats typiques mais aussi des musiques totalement différentes de nos artistes.

Un jour Zarlif renaîtra !

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Ulfwych, Pédagogue.
Créateur de Parchemins et Copies
Ex-Maire de Zarlif

 
Ataraxine avait effectivement entendu parler de la Glorieuse au moment de sa splendeur, carrefour culturel et commercial de tout Syfaria. Mais elle ne pouvait qu'imaginer tout cela tant le spectacle de ses murs et bâtiments meurtris était tout le contraire de la vie joyeuse qui l'animait auparavant.

Qu'elle renaisse ! Je le souhaite aussi...

Ataraxine se souvenait de discussions sur le Consensus de l'Equilibrium. Certains semblaient penser que Zarlif était perdue à tout jamais, faute de n'avoir su la protéger contre le Tark'nal. Mais celui-ci avait finalement été vaincu, même si cette victoire avait un arrière-goût amer... La progression de la maladie avait été stoppée par les armes et la magie. Il restait maintenant à faire acte de guérison en trouvant une cure au mal qui rongeait plusieurs des cités de Syfaria. C'était la deuxième partie de la bataille. La farfouilleuse se demandait si elle pourrait y prendre part... Elle n'y entendait pas grand chose dans les arts thaumaturgiques.

La ville est infestée d'effluves... Je ne les ai pas vus, mais sûrement que toi oui, Ulfwych. Tu sais quelle est leur nature ? Est-ce qu'ils sont une manifestation de la maladie elle-même qui ronge la cité, ou bien de son âme en proie au mal ? Est-ce qu'il vaudrait mieux les détruire ou les guérir ?

 
***Voilà une bonne discussion que lançait maintenant Ataraxine, pas un sujet qu'il maîtrisait mais qu'il avait déjà entendu parler sur le consensus et un peu à Arameth ...

Hé bien pour répondre à toutes tes interrogations, je les vois en effet, les effluves ne s'attaquent qu'à la partie laissé par les Nemens semblerait-il, de ce que je vois pour le moment, les rares battisses que j'ai pu apercevoir ne sont pas prises visuellement par les effluves mais les remparts oui, cela m'étonne que tu ne le vois pas.

J'y connais pas grand chose sur leur composition mais pour leur apparition, cela c'est fait en plusieurs phases, comme une graine planté dans l'âme de la ville, oui les villes faite par les Nemens possèdent une âme, et le Tark'nal venait proche de la ville avec des créatures qui servaient de catalyseurs afin de développer ou lancer la croissance de cette graine qui au final corrompt la ville comme tu peux le constater.

Au dire des dernières nouvelles d'Antior, un Confrère en liaison avec des Nemens, ces derniers sont en stase volontaire afin de bloquer le mal qui les ronges, il y a un lien entre eux et les effluves cela on en est certains.
Un des Nemens corrompu est en lien avec ces effluves comme a pu faire Flimeur, je sais pas si tu connais cette histoire, mais pour le moment on ne sais pas comment guérir ce corrompu car théoriquement, si on le guéri, les effluves partiraient...



Voilà on bonne discussion même si Ulf ne maîtrisait pas totalement le sujet...***

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Ulfwych, Pédagogue.
Créateur de Parchemins et Copies
Ex-Maire de Zarlif

 
Ataraxine observe de nouveau les murs de Zarlif et réalise qu'elle avait mal interprété ce qu'elle y avait vu.

Ah... Je n'avais pas saisi que toutes ces traces sur les murailles étaient les effluves eux-mêmes. Je les imaginais plutôt comme des esprits ou des créatures corrompues errant dans la ville.

Pour le reste, elle avait effectivement entendu une discussion sur le Consensus, il y a peu, où il était question du lien entre la victoire sur le Tark'nal, la catalepsie d'une grande partie des Nemen et le mal qui touchait les cités et leurs piliers.

Le Nemen corrompu dont tu parles, c'est ce fameux Loïa, dont j'ai déjà entendu parler de-ci, de-là, celui qui contrôlait le Tark'nal ? Et il faisait ça pour étendre le mal qui l'avait déjà lui-même corrompu ? Donc le remède à trouver est à la fois pour lui et pour nos cités. Et une fois sauvées nos cités, on pourra aussi réveiller les Nemens endormis... mais pas avant car cela permettrait à la corruption de s'étendre à nouveau.

La question était épineuse, plus compliquée qu'elle ne le pensait au premier abord.

 
***Ulfwych était pas le meilleur placé pour parler de tout sa, d'autres en connaissait beaucoup plus que lui.

En faite c'est comme si une, comment dirais-je, une energie entourant la ville qui attaque tout ce qui tente de venir dans la ville.

Cela fait un peu comme si tu voulais discuter avec ceux d'une ville, il te faut approcher suffisamment de la ville pour te faire entendre, sa fait la même chose pour les effluves, tu approches à moins de 4 lieux et elles t'entendent et viens te parler à leurs façons et pas d'une manière très sympathique ...

Sinon oui le Tark'nal était une marionnette contrôlé par Loïa et du coup en mettant ce dernier en stase on a pu vaincre Tarkounet plus facilement et le toucher aussi car au début, rien à faire pour l'avoir par magie, combat au contact ou distance.
On arrivait juste à le blessé très légèrement avec les sorts de barrière...

Mais ce fut une bien belle bataille de tout syfaria à Arameth, je sais pas si tu as vu cela, j'ai adoré hé hé.

En tout cas cette affaire va durer encore car je ne sais pas combien de temps sa prendra de pouvoir guérir du mal qu'on les Nemens.

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Ulfwych, Pédagogue.
Créateur de Parchemins et Copies
Ex-Maire de Zarlif

 
Je n'y étais pas, mais j'imagine que ça a dû être une sacrée bataille...

Et je crois bien que, comme tu dis, il va falloir un long moment pour soigner un si grand mal.

Tout cela rendit Ataraxine songeuse. L'heure semblait à la guérison plus qu'à la fureur, aux soins plus qu'à la guerre.