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Le Dhiwara 20 Marigar 1511 à 13h45
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Il est tôt lorsque Soma fait ses premiers pas en dehors de la Perle. Maelia commençait à peine son cycle et l’air frai de la saison annonçait la qualité de la journée à venir.
Aujourd’hui encore il allait quitter Arameth. Décidément il passait de moins en moins de temps au manoir et ce n’était pas pour lui déplaire. Une pensée à la voleuse pour la prévenir de sa position et, agrippant son sac de voyage par-dessus son épaule, il décida de l’attendre non loin de la Perle en regardant silencieusement les caravanes regagner leur lieu de travail et de ravitaillement.
Lanoa n’était plus et sa disparition l’affectait énormément, se ressentant dans le moindre de ses gestes et de ses prises de paroles. La quête du bijoutier et de l’immortalité n’était désormais plus pour sa survis mais pour celle de la petite Katrina. Pour elle il allait rester fort dans cette période troublé de son existence, il lui devait au moins ça. Son propre état par contre commençait à sérieusement l’inquiéter.
Son œil était redevenu normal, mais l’utilisation de la décrépitude et le profond choc qui suivit la mort de Lanoa avait encore tout accéléré. Soma avait peur, peur de la folie. Une forme de folie qui le guettait plus que les autres jours et qu’il avait de plus en plus de mal à contrôler. Sans besoin de se concentrer, Il l’entendait clairement dans sa tête, davantage depuis le dernier mois. La violence des envies contées, il n’y a qu’un pas pour qu’elle traverse sa misérable tête.
Il devait déjà incroyablement lutter pour attendre Achlésis ou pour ne pas la séquestrer dans un endroit dans lequel elle ignore l’endroit le temps de son voyage.
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Rydia dit :
J’espère que l’on aura un transport Nemen immédiatement et qu’il ne faudra pas attendre comme la dernière fois. Je n’aime pas attendre…
*** L’intervention soudaine le tire de ses sombres ruminations mentales. ***
"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."
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Le Dhiwara 20 Marigar 1511 à 17h18
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Enfin au bout de quelques minutes il croise le chemin de la voleuse. Sans plus de salut qu’un signe de tête, le tydale a la chevelure immaculé passe devant elle en l’invitant froidement à le suivre.
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Rydia dit :
Aysh’hin Achlésis.
Le voyage à été rapide, je commence à avoir l’habitude d’arpenter cette route. Ne perdons pas de temps.
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Du coin de l’œil il jauge la monture de celle qui allait l’accompagner. Au moins, lui qui craignait qu’elle ne le ralentisse sur ses déplacements, il devait bien avouer qu’un cheval la laisserait un peu moins à la traine.
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Je vous attendais bien avant Eleudice, Achlésis. J’espère que vous avez prévu de quoi prendre le transport Nemen. Vous savez que le navire volant de nos chers amis n’est pas gratuit, comptez dans les cinquante Sardoines.
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Dans sa tête, une part de lui espérait franchement qu’elle n’ait pas la somme suffisante, mais la probabilité d’une telle aubaine était vraiment minuscule, sans compter le fait que cette voleuse savait se débrouiller.
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"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."
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Le Dhiwara 20 Marigar 1511 à 20h01
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La tydale emboita le pas au Valen, lui passant très volontiers sa froideur, qui n'était sans doute pas qu'apparente.
Après tout, c'était bien elle qui l'avait contraint à être accompagné.
Tout en flattant le museau de son cheval , elle répondit au Valen d'une voix d'où point l'ironie.
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Je vous rassure, j'ai déjà acheté mon bon de transport il y a de cela bientôt une heure.
C'est pour cela que vous me voyez arriver d'Eleudice, il se trouve qu'attendre les pieds dans la neige est assez mauvais pour un cheval.
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Puis, baissant la voix.
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Je me posais la question de mon alibi quant à ma présence à vos côtés.
Je pensais me faire passer pour votre apprentie, qu'en dites vous ?
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La tydale regardait droit devant elle, comptant sur le seul sentiment de supériorité du mâle sur la gent féminine pour qu'il accepte sans rechigner sa proposition.
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Le Luang 21 Marigar 1511 à 22h14
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Occupé à prendre son billet pour le transport, Soma ne pense même pas à marchander. De toute manière les Nemens ne le permettent jamais alors à quoi bon… Il ne loupe rien. Il dépose la bourse de pierres précieuses dans la main du vendeur puis fait demi-tour vers le vaisseau volant avec Achlésis, le billet en main.
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Vous ne parlez pas tchaë ? Un handicap évident.
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Toujours très calme il est difficile de savoir à quoi il pense. Mais intérieurement, le tydale trouve l’information intéressante.
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Je vous apprendrais ce qu’il est possible de vous apprendre le temps du trajet.
*** Sur ce point il ne mentait pas. ***
Mais même avec votre symbiose, je doute que vous puissiez suivre correctement une conversation une fois à Farnya. Enfin… Rien ne coute d’essayer. Venez…
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Le transport est là. il est donc temps d'embarquer. ***
"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."
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Le Julung 31 Marigar 1511 à 22h28
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Toujours assit les yeux rivés sur le sol comme s’il pensait, le Valen attend. Les poussiéreux s’agitent autour et préparent leurs affaires, la leçon est terminée.
Soma tousse plusieurs fois en se hissant sur ses jambes à la vitesse d’un vieillard. Il s’accoude à la rambarde de la proue et il regarde la citée qui s’approche lentement.
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Je n’y ai jamais mis les pieds.
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Il ramasse ensuite son sac. ***
Nous commencerons par la bibliothèque. Des informations ont bien du être consignées sur le bijoutier.
N’oubliez pas. Vous êtes mon apprentie.
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Le mage se dirige d’un pas nonchalant vers le centre du navire par ou les passager toucheront bientôt le sol.
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"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."
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Le Dhiwara 3 Astawir 1511 à 22h36
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L’imposante citée se rapproche dans le silence. Soma n’a jamais vraiment été très bavard mais c’est sa conversation avec le maire Noril qui le tracasse et qui l’occupe.
Un regard vers les larges remparts, les lourdes portes de bois et surtout l’arbre majestueux qui trône au-delà. Il trouvait cette ville bien plus belle que la pauvre Oriandre.
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C’est une idée mais restez sur votre monture. Les magiciens qui maitrisent la sphère de l’Evolution préfèrent pour la plupart voyager à pied. Répond t-il avec un signe de la main.
On peut supposer l’inverse des novices.
*** Une excuse comme une autre… ***
Je suis en discussion avec le maire Noril. Je crois qu’il va nous falloir attendre un peu avant d’entrer. Apparemment le nombre de confrères au sein de la ville rouge est trop important pour le moment.
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Le Valen soupir, tousse puis repart dans ses pensées. Kryg après Farnya, la chance n’est décidément jamais avec lui…
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"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."
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Le Dhiwara 10 Astawir 1511 à 19h32
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Ah les méandres de la diplomatie. Les portes de Farnya restent donc fermées pour le moment.
Tout en se dirigeant vers le comptoir de la Confrèrie, le magicien continu malgré tout sa discussion mentale avec le maire Noril. Une soirée passe, une nuit même. Ce n’est que le lendemain matin que le confrère reçoit finalement la fameuse autorisation. L’attente aurait pu être plus longue et Soma commence à rassembler ses affaires. Puis, cherchant Achlésis des yeux sans résultat, il commence à prendre lentement la direction des lourdes portes, son sac sur l’épaule.
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« Vous avez entendu, les portes de Farnya nous sont ouvertes. Je vous attends près de l’entrée, nous avons du travail aujourd’hui. »
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Deux gardes municipaux pour les surveiller, deux gêneurs en plus avec la femelle. Heureusement qu’il n’est pas encore interdit de faire un tour à la bibliothèque.
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"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."
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