Les Mémoires de Syfaria
Transe Onirique

Entrer dans le rêve.

(encore une fois)
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Sujet lancé par Bakean
Le 12-05-1511 à 15h09
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Posté par Bakean,
Le 12-05-1511 à 15h09
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Bakean

Le Julung 12 Manhur 1511 à 15h09

 
Le rêvant s'est endormi.
L'apprenti rêvant.
Le dangereux explorateur.
Dangereux pour lui-même.
Sans aide, sans personne, se perdre était si facile.
Ce n'était pas que le rêve n'était pas pris au sérieux, plutôt que personne ne prenait au sérieux le rêvant.
Enfin, l'apprenti.
Cet apprenti, c'était Bakean.
Bakean qui avait la tête pleine de pensées, et une en particulier.
Comment avait-il rejoint un autre monde sans passer par le Néant ?

Le rêvant ouvre les yeux
Toujours décharné.
Toujours tiré vers le premier monde.
Son instinct lui hurle, "c'est dangereux"
Tout est dangereux.
Devant lui, une double porte.
Celle du Temple de Syrinth.
Au milieu d'un lac.
Un lac sur lequel il marche.

L'équilibre n'avait rien à faire ici.
Il devait oublier ce qui rythme sa vie dans le premier monde pour embrasser le Second.
C'était certainement plus facile à dire qu'à faire.
Quatre piliers de poussière pointaient hors de l'eau.
Quatre Neldas apparurent à la cime des piliers.
De très vieux Neldas, poussiéreux et dans une position stationnaire.
La tête baissée.
Et pourtant, ils semblaient regorger de puissante.
On croyait encore à eux, on se fiait à eux.

Se fier aux Neldas.
Comme un tantra, Bakean hurla dans la parcelle de monde qu'il s'était construit.

Je suis Bakean !
Je sais que ce monde est réel. J'ai conscience que ce monde est réel !
La vérité est peut être au bout du Chemin.
En tout cas, Chemin il faut traverser.

Un des Neldas afficha un léger sourire en relevant la tête.
Ses yeux azur étaient des étoiles perçant l'âme de Bakean.

Je m'appelle Bakean !
Je sais que le temps n'a pas de valeur ici. Aucune altération temporelle.
Je dois donc me fier à ce qui me rattache au Mensonge pour protéger mon corps.

Un autre Nelda se lève et affiche une moue renfrognée en relevant la tête.
Son regard montre la déception. Sa bouche s'ouvre tout à coup, et sans qu'il y ai besoin de prononcer le mot, Bakean l'entendit "Li-mi-té

On me nomme Bakean.
Je ne suis une bougie contre le vent. Mon chemin n'apportera aucune vérité ici.
Aucune réponse pour moi certainement. Mais peut être aidera-il un jour.
Ce monde s'arpente, s'explore et se découvre. Il ne se conquiert pas ni se dévoile.

Un autre Nelda leva la tête. Un regard bleu azur lui traversa l'âme.

Bakean dort en bas.
Il comprend l'épreuve. Il veut découvrir le grand rêve.
La plénitude de voir sa conscience influer sur le monde.
Ma conscience vous invente, mon imagination me perd.
L'Ordre cosmique sera la clé.
Une clé de voûte.
Un nouveau plan, sans corps me ralentissant.

Un quatrième Nelda se relevait quand tout disparut.
Se rendre compte qu'on est prisonnier de son imagination doit être suffisant pour faire taire quelques instants les pensées les plus créatrices.

Le retour des pensées.

Du blanc nuageux, le ciel s'assombrissait.
Comme si Bakean expirait pour la première fois, il vida ses poumons.
Et quand ils se remplirent à nouveaux ils avalèrent les odeurs la musique et l'existence même de ce monde.
Il le faisait sien.
Pour un temps, pour une parcelle ridicule, pour une conscience déficiente.

Un sentiment indestructible le parcourra alors.
Son corps était un rempart. Dans le Mensonge comme dans ce monde ci.
Quelque part au fond de lui il était certain que sa conscience ne demandait qu'à briller.
A se détacher.
Le monde serait sien, alors.
Il l'utiliserait.
Il aurait tout pouvoir.
Il pourrait créer des petits mondes régit par ses règles.
Des bulles de réalités qui seraient stables.
Pas comme l'instabilité de ses pensées actuellement.

Il se voyait un égal à la Dame, un égal aux Eduens.
Flymeur se cachait dans ce monde, prisonnier de sa propre bulle.
C'est parce qu'il refusait de perdre son corps.
Sans son corps plus besoin de bulle, il ne serait que conscience.
Une conscience absolue.
Une conscience bloquée dans ce monde.

Retour à la réalité
Oui, Bloqué, il serait alors bloqué dans ce monde.
Le chemin vers le mensonge avait alors presque disparu.
Ses attaches à Syfaria s'étaient estompées.
Le Second monde offrait tant de tentations.
Qu'il était difficile de résister.
Difficile de ne pas se perdre.
Tel était la gloire des piliers.

Tel était les règles de ce monde.
Trouver un chemin. Sans se perdre.
Trouver un destin. Sans qu'il se dévoile.
Trouver le centre de la spirale. Le centre du monde serait son Tout.
Il ne fallait pas aller au bout mais au milieu.
Avalé par le monde, arriver au prochain.
Ou errer à jamais.
Oubliant toutes attaches, tous rapport avec ceux qui jadis on appelait les poussiéreux.
Tel était l'épreuve.
Tel était le chemin.

Telle était sa destinée.
Son choix.
Sa victoire.

Son chemin n'était pas tracé.
Son rôle pas encore compris.
Sa volonté était cependant bien claire.
Il était trop humble pour vouloir n'être que conscience.
Il ne voudrait pas rivaliser avec la Dame Grise.
Peut être était-ce la raison pour laquelle il ne s'était pas perdu ?
Peut être était-ce la raison pour laquelle il était déjà perdu sans le savoir ?
La réalité est un raz-de-marée.
Qui l'engloutit.
Vers le mensonge.
Vers Syfaria.
Du chemin à faire pour être accepté.
La symphonie de ses sens ne se taisait jamais.
Et ici, ils étaient plus fins que dans syfaria.
Un mot pour la fin, un mot pour le départ.
Sa prochaine recherche, son prochain rêve.

Flymeuuuuuuuuur


Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

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