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Le Julung 23 Jayar 1511 à 19h48
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Elyane, installée à l'ombre de l'imposant amas, se penche sur ses affaires. Spartiate le bagage de la jeune fille est étalé sur une couverture minutieusement débarrassée du moindre grain de sable. Vivres et outre, outils salvateurs côtoient traits et autres instruments de mort... D'autres ingrédients et éléments exotique s'étalent dans une sarabande dont seul Elyane semble connaitre la partition.
Une énième fois, avec l'assurance que seule l'habitude élevée au rang rituel apporte, la courtisane s'assure que rien ne manque. A ses côtés, plusieurs mous et leurs hôtes s'apprêtent....
Takéon, l'instigateur, le mâle aux lubies nombreuses et à l'esprit intrigué.
Eleidon, le pilier, l'érudit portant grand soin à protéger les inconscients.
Tavira, l'incertaine, l’éveillée consciente des risques.
D'autres viendront, elle le sait, Il le sait. Le désert réclame et cela même sous les traits fantoches de la poussière.
***
Quyne...
Quyne dit : Oui pr...?*** Sifflement aigu... Une main vole dans la direction qu'occupait le mou pour ne s'arrêter que dans le vide. ***
Tu sais que je ne goute pas à ce sobriquet... Va donc "le" remercier, le paquetage est complet et les nouvelles bottes sont finalement ajustées.
Quyne dit :Allons, tu sais parfaitement que je ne suis pas un simple coursier... Et si tu souhaites voir ton ombre remercié, fait le toi même.
*** Quyne roule des yeux en un pantonyme de moquerie ajoutant plusieurs autres sauts et disparitions abruptes pour faire bonne mesure.
Elyane soupire profondément en retour. Elle se tourne vers les autres confrères. ***
Vous manque t'il quoique se soit? D'après les plans de Takéon, nous ne passerons par aucun village avant longtemps... Prévoyez suffisamment d'eau pour plusieurs jours. Amody se réveille et avant peu, il fera rôtir un Braxat même à l'ombre de ses dunes.
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Le Sukra 25 Jayar 1511 à 16h33
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| Tandis que le Cumulos, assis devant sa tente, s'affaire à faire cuire les derniers restes d'une carcasse dont l'origine ne fait pas de doute - un rat du désert - Elyane s'assure que chacun présent ait préparé avec soin les derniers ustensile nécessaire à la mission de nettoyage. Il avait quitté le caravansérail non sans masquer un certain contrecœur, il faut dire que l'affaire récente de Paos Natrayn lui avait donné le cafard. mais l'affaire s'était déroulée, bien longtemps avant les évènements actuels, et mieux valait ne pas s'en rappeler. D'ailleurs, le Cumulos pensa bien qu'il lui faudrait trouver une place dans son emploi du temps pour répondre aux rapports que ses supérieurs attendent. Cela faisait quelques jours qu'ils attendaient un compte rendu de la situation, et mieux vaudrait pour lui qu'il ne tarde pas à leurs fournir la suite des évènements, sans quoi ses supérieurs risqueraient de croire en son incompétence.
Il s'affairait donc, devant sa tente toujours, à terminer les restes du rat qu'il dégustait non sans mal. Son regard se porta sur Elyane, un regard suspicieux, presque craintif. Dans le fond, il ne la connaissait que depuis quelques mois, même s'il avait eut des retours, des rumeurs, sur cette personne. Et le fait qu'il allait passer à ses côtés quelques jours le rendait nerveux. Car oui, le Cumulos était nerveux face aux femmes, et surtout lorsqu'il se retrouvait en situation égale, voire même inférieure. Déjà que les entraînements qu'il avait effectué peu avant le départ l'avaient exaspéré au plus haut point, dans un sens où il en avait vu son armure et son marteau déchiqueté en morceaux, savoir que dans un avenir proche il allait devoir compter sur les agissements d'une femme pour survivre était pour lui une épreuve insurmontable. Peut être même l'épreuve la plus insurmontable qu'il n'ait enduré depuis sa naissance. Il croqua dans un morceaux de viande tout en regardant Elyane d'un air on ne peut plus méchant que précédemment.
« Prévoyez Gnagnagnah d'eau pour plusieurs Gnagnagnah... marmonna-t-il en mâchouillant son petit morceau de viande tel un charognard affamé. »
Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout. | |
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Le Matal 28 Jayar 1511 à 10h56
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Eleidon ricanait encore des paroles de Takeon. Celui-ci croyait que les utilisateurs de magie allaient retarder la marche, mais il se trompait lourdement. Si l'itinéraire dans les dunes avait été relativement rectiligne, dès que le tchaë sentit l'herbe sous ses pieds il gambada de gauche et de droite. Ses sens magiquement aiguisés permettaient de repérer les nombreuses créatures qui occupaient cette zone, les plus dangereuses nichant dans les montagnes, dont les neiges éternelles scintillaient au loin.
Certains, la dame de compagnie en tête, s'étaient écartés pour aller tailler dans le vif du sujet. Mais l'arcaniste ne pouvait pas se le permettre, il devait rester accessible à tous si son aide était requise. Mais pour l'heure, il s'assit sur une souche, en bordure de forêt, gardant un œil sur les mouvements de la faune environnante. Laquelle n'était pas composée uniquement de rejetons, ce qui ne signifiait pas pour autant qu'ils ne représentaient pas un danger...
Avisant certains membres du groupe, il les héla pour qu'ils le repèrent.
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Par ici ! Il serait bon de se regrouper...
*** regard alléché vers l'un des sacs de provisions ***
Est-ce que quelqu'un parmi vous est un cordon bleu ? | |
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Le Matal 28 Jayar 1511 à 17h24
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| Lisière de forêt.
Calme et tranquillité.
Rien à voir avec le désert.
Étrangement le Cumulos appréciait cet endroit, il y avait de nouveau installé sa tente après les quelques jours de voyage depuis le premier campement. L'objectif était atteint mais il lui semblait que quelque chose manquait. Assis sur sa chaise pliante, il déplia sa carte des lieux et commença à y inscrire de premières annotations. Les zones se précisaient rapidement et il put établir une carte des premiers dangers potentiels aux alentours d'Arameth Nord. Seul une chose l'intriguait, c'était un point noir sur la carte sur lequel était indiqué un chiffre. En s'attardant sur la légende, il comprit que c'était l'emplacement de mines abandonnées.
Son regard se tourna alors sur le petit groupe qu'il dirigeait. Eleidon était en train de lui voler la vedette et il crispa ses yeux en sa direction. Ensuite arriva Elyane, qui restait discrète mais débarassait tout le monde de menaces de rejetons. Lorsqu'il arriva sur Tavira, il s'interrogea sur la présence de cette dernière : Qui c'était, elle ? Puis arrivèrent Kadj et Nay Saniden, et bien évidemment l'expression de son visage s'attendrit lorsqu'il tomba sur ces derniers.
Il eut envie d'aller explorer ces Mines Abandonnées, prendre avec lui Kadj et Saniden serait une erreur importante, étant donné leur faible expérience, mais il comptait bien en apprendre plus sur les aptitude de Kadj. Arriva alors la réflexion sur qui de Elyane ou Eleidon prendre avec lui. L'une était assez forte pour se débrouiller seule mais l'autre avait l'avantage de contrôler la magie, chose qui serait certainement indispensable. Pour la magie, il pouvait compter sur Tavira apparemment, mais alors il se retrouverait avec deux femmes dans son groupe. La meilleur combinaison restait donc dd'avoir Kadj et Elyane avec lui, et de laisser Nay Saniden, Eleidon et Tavira s'occuper dans les bois.
Il s'approcha donc Elyane, la carte à la main, la posa sous son nez et lui montra du doigt les Mines.
« Il nous faut aller là. Quel est le mystère de ces Mines ? Dit-il suffisamment fort pour que d'autres entendent. »
Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout. | |
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Le Matal 28 Jayar 1511 à 20h31
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Drennec, l'incompris, le comptable réclamant sa part de corruption.
Nay, le taciturne, le silencieux découvrant ce monde.
Voila deux nouvelles graines, deux nouvelles quantitées négligeable avaient rejoint le tas de poussière qui s'évertuait à quitter son plus grans amas ici sur Syfaria.
...
Elyane avait suivi le groupe silencieuse pour le plus clair du temps, seul quelques directives avaient passé le sceau de ses lèvres. La corde de son arbalète avait fait le reste de la conversation. Il n'avait en définitive croisée que quelques créatures, la plupart insignifiante. Le détour et l'abandon de la promenade en montagne avait été un soulagement. Elle savait parfaitement que passé la première ligne de crête se trouvait le royaume de puissante aberrations, son esprit à défaut de son corps portaient encore les marques des morsures brulantes d'un Furyan.
Lorsque le camps fut finalement établi et le lysandrus délesté de ses derniers cristaux, Elyane fit marche arrière vers le camps pour se retrouver face à face avec Cumulos. Ce dernier avait été raisonnable et là où elle s'était préparé à répondre et peser contre l'inconscience, elle n'avait fait que son loisir, étrenner son arbalète.
Il lui fallut un instant pour saisir ce qu'il prévoyait, ce qu'il racontait.
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Je ne connais que peu de chose sur ces mines, j'y suis passé lors de ma dernière marche et les abords en était relativement calme. Maintenant ma visite date de plusieurs mois et rien ne garantit que les lieux seront aussi paisible...
Pour ce aui est du mystère de ces lieux... Il en reste un pour moi...
Si vous tenez à vous rendre dans ses lieux, je ne m'y opposerais certainement pas mais la marche sera rude même avec le redoux du printemps..
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Ambivalente et sans s'avancer, Elyane attendait de voir si d'autre se mêlerait à la discussion...
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Le Julung 30 Jayar 1511 à 11h02
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Les Mines, tiens donc ! Pourtant l'expédition devait servir à référencer les menaces et à nettoyer le secteur, pas à faire du ramassage ou de l'exploration de galeries...
Eleidon répondit d'abord à Tavira, pendant que sa moue - Krajna, non il ne tirait pas la gueule ! - jouait joyeusement à cache-cache dans le fourbi qui avait été déchargé.
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Ah ma chère, il n'y a aucun soucis pour une copie de ce sort. Cela viendra s'ajouter à ma prochaine contribution pour la bibliothèque... par contre il me faudra des parchemins d'une certaine qualité pour procéder.
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Un bruit dans le buisson, suivi d'un jet de matière collante, alla se ficher sur l'une des montures. Ni une ni deux, le mage se dirigea vers la source du désagrément. Il fallait tout faire soi-même ici ! Après une courte traque, il repéra enfin l'objet de la nuisance : une araignée d'ombre, qui voulait faire d'eux son dîner. Eh bien, à d'autres... elle pouvait bien courir, se cacher, le mage allait lui faire sa fête !
Alors qu'elle le regardait approcher de ses yeux aux multiples facettes, tentant vainement de stopper le tchaë furieux avec des jets de soie purulente qui ne faisaient que rebondir sur les protections magiques, il fut devant elle. Avant qu'elle ne puisse s'enfuir, il tendit ses mains... et elle fut submergée par un jet destructeur. Eleidon contempla les restes fumants de l'arbre sur lequel elle s'était perchée. De la créature pervertie, il ne restait que quelques cendres qui s'éparpillaient aux quatre vents.
Content de lui, l'arcaniste reprit le chemin du campement, sa colère retombée. Avait-il manqué quelque chose ? Il envoya une pensée, faisant irruption peu après entre les montures peu rassurées.
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Nous n'avons plus rien à craindre, la menace est écartée. J'espère que ça servira de leçons aux suivantes... mais par le Ssarkh, laissez ces pauvres placides tranquilles. Ce sont les rares créatures à avoir échappé à la corruption, et elles ne font rien de mal. On n'est pas là pour un safari.
Mais vous disiez Takeon ? ... Vous parliez d'une mine. La mine abandonnée, c'est bien ça ? Comme ma pensée vous le faisait savoir, c'est une très mauvaise idée d'entraîner tout le monde là-dedans. Elle se trouve en plein dans les montagnes, au beau milieu de monstres capables d'écraser les moins aguerris d'entre nous d'un coup de patte. Vous ne pensez tout de même pas amener tout le monde là-bas ?
Et d'ailleurs... pourquoi désirez-vous y aller ? Je croyais qu'on faisait de la reconnaissance des menaces autour de la Perle ? | |
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Le Julung 30 Jayar 1511 à 15h16
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| Le Cumulos rangea son parchemin, d'un air renfrogné il faut le dire. Les propos des Baillis Saniden et Kadj appuyaient les dires d'Eleidon. La chance était avec eux car ils étaient en avance de plusieurs jours sur l'expédition. Il rangea le parchemin de la carte dans son grand veston pourpre et alla fouiner dans sa tente. Deux heures plus tard il en ressortait frais et disposé.
« Bien ! Confrères, Consoeurs, je comprend votre manque d'expérience, à l’exception de nos deux guerriers aguerris. Un regard rapide vers Elyane et un sourire taquin vers Eleidon. Mais assurer la sécurité des environs de la perle consiste également à établir un inventaire de nos horizons. Il est hors de question que nous passions à côté d'une telle occasion d'aller lever le voile sur un mystère et peut être offrir à notre Confrérie la possibilité d'accéder à une nouvelle Mine, source de richesse.
Je vais contacter l'ex Chambellan Edaregord ainsi que le Maire de la ville pour leur demander l'autorisation ainsi que quelques informations. Ensuite, si ceux ci n'ont aucune information sur ces Mines, et souhaitent en avoir, je m'y rendrais avec Elyane et vous resterez dans cette forêt à apprendre les rudiments du combat. N'oubliez pas d'aller faire quelques courses dans le désert pour vous accommoder avec son climat, et ne frapper pas trop sur notre ami Drennec qui nous suit depuis un moment. »
Sur ce il se ferma à toute réponse en allant bouder près du désert.
Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout. | |
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Le Vayang 1 Julantir 1511 à 21h20
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Elyane écoutait la conversation, elle avait fait part de son avis et comptait s'y tenir. Le débat ne dura pas longtemps... A sa grande surprise, la décision de Cumulos était pleine de sens bien que deux heures lui fussent nécessaire. Elle dût bien l'admettre, le temps et la symbiose semblait avoir équilibrer Takéon et ce dernier, tout mâle qu'il était, ne lui inspirait plus le dédain qu'elle accordait aux fous et inutiles. Peut être même était ce une pointe d'intérêt qui chatouillait les confins de son esprit....
A l'annonce de la séparation et de la poursuite au sein des montagnes, Elyane hocha la tête, assentiment laconique, avant de s'éloigner du camps, un observateur attentif n'aurait pas manqué de noté qu'elle ajustait son carquois et son arbalète, une courte lame pendu à sa ceinture accrochant les reflets des soleils.
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Quyne dit :Princesse, les montagnes c'est dans l'autre direction... Je sais bien que tu es aussi têtu qu'un braxat quand il s'agit d'avancer mais quand même.
Aussi surprenant que cela te paraisse, je le sais. Je compte simplement prévoir de quoi supporter les rigueurs des montagnes. Nous devions les longer non nous enfoncer dans ces dernières... Je vais avoir besoin de vêtements plus chauds et de plus de rations.
Tu te souviens du placide, il répondra très bien à ces deux impératifs...
***
Plusieurs heures plus tard et alors que les soleils déclinaient finalement sur l'horizon, Elyane revint avec plusieurs quartiers de viandes ainsi qu'une imposante et odorante pièce de fourrure. La chasse bien que longue et agrémenter par les talents magiques du placide, n'avait occuper qu'une faible partie de ce temps. La découpe et plus encore le brin de toilette que s'était accordée Elyane après cela avait occupé le plus gros de son absence. Fidèle à elle même Elyane tenait à apparaitre fraiche en toute circonstance bien que Quyne ne manquerait pas de cancaner et gâcher ses efforts.
Avec une suffisance calculée, Elyane s'approcha du camps et du feu. Tout en s’adressant aux autres membres, elle entreprit de préparer la viande.
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Je propose d'agrémenter le diner ce soir. Que diriez vous d'un peu de viande fraiche?
Quyne dit : Oui un peu de gros ours tout gentil, cela agrémentera l'ordinaire!
Je vous raconte pas comment Princesse a massacré le bestiaux! Il n'avait aucune chance.
*** Quelques sauts plus tard, le mou cessait ses piaillements, lassé. ***
Si cela intéresse quelqu'un je lui montrerait comment tânner le cuir. Cela ne sera pas du grand art ni des plus seillant mais si jamais vous vous retrouvé surpris par le froid, cela vous sauvera surement la vie.
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Elyane jeta un regard aux membres de l'expédition attendant une réponse.
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Le Vayang 1 Julantir 1511 à 22h21
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Nay était contrarié de voir leur progression s'arrêter là. Il aurait adoré partir à la découverte de ces mines mais il avait entendu parler des montagnes plus d'une fois à Arameth, devenir un poids en affrontant un danger trop aigu pour soi ne servirait à rien.
Il n'avait pas hésité à demander des comptes à Elyane sur la raison pour laquelle elle avait tué le Placide, une créature qui portait trop bien son nom.
S'il considérait les Aberrations comme de simples menaces à éliminer, Nay avait un respect naturel et somme toute assez étonnant pour les créatures natives. Il avait appris au cours de sa jeunesse à Kryg qu'il n'y avait pas que des tydales, des neldas, des tchaës, des nemens et des créatures du S'sarkh qui arpentaient la surface de Syfaria, ou ses tréfonds d'ailleurs. Il y avait aussi des êtres qui étaient là depuis longtemps sans qu'on sache bien depuis quand, mais en tous cas qui étaient déjà là avant leur arrivée. S'il avait retenu une chose du peu qu'on lui avait enseigné sur l'extérieur et Syfaria en général, c'est que ni les Nemens, ni eux n'étaient apparus les premiers. Sans qu'il sache bien pourquoi, il méprisait violemment quiconque n'aurait pas reconnu ce fait ou montré peu d'égards pour ceux qu'on appelait les natifs, quand bien même ce ne serait que de simples animaux.
La réponse pragmatique d'Elyane, sur la nécessité de se nourrir et l'intérêt de la fourrure d'un Placide pour se protéger du froid des montagnes, n'amena sur son visage qu'une moue dédaigneuse en guise de réponse. Il s'était d'abord senti impressionné par cette tydale extrêmement belle et qui se révélait une combattante redoutable, parfaitement au courant de son affaire quant à cette expédition. Ce sentiment d'admiration qu'il avait caché se mua dès lors en animosité, sans qu'il puisse dire exactement pourquoi. A moins d'être contraint de le faire pour sauver sa vie, il n'aurait jamais touché à un poil de cette pauvre bête. Et s'il avait été certain de revenir entier par un Pilier, comme on le disait, il aurait peut-être choisi cette option...
Je propose à tout le monde, sauf Elyane et le Prévôt Cumulos, que nous explorions cette forêt en partant d'un côté ou de l'autre du sentier. Nous pouvons nous enfoncer plein ouest ou longer les montagnes vers le nord-est. Quelle que soit la réponse de l'Œil et du Chambellan d'Arameth, ils pourront ainsi rejoindre le reste du groupe plus tard. Eleidon pourrait ouvrir notre progression tandis que Kadj le suivrait en regardant à droite et moi en regardant à gauche, Tavira quant à elle marcherait entre Kadj et moi pour pouvoir aider rapidement n'importe quel membre du groupe, enfin Drennec fermerait la marche juste derrière Tavira. Enfin s'il n'est pas mort dans la forêt et qu'il veut bien nous rejoindre...
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Le Sukra 2 Julantir 1511 à 00h47
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Et bien, les choses devenaient de moins en moins contrôlable. Takeon agissait comme un garnement sous le nez duquel on aurait mis le cadavre du rat dont il aurait dû s'occuper et qu'il avait laissé mourir dans sa cage. Elyane n'en faisait qu'à sa tête, considérant l'expédition comme une possibilité d'élargir sa collection de trophées. Et Drennec... faisait on ne savait quoi. Celui-là, il se débrouillerait pour survivre. Eleidon se demandait même si un sort de cécité pourrait l'empêcher d'aller n'importe où... sans doute pas, ainsi le mage rabaissa-t-il son bras, laissant à l'idée le temps de germer plus avant.
Takeon et Elyane tous les deux vers la mine, voilà qui avait un avantage : ils avaient tous les deux une certaine expérience... mais sans soigneur, ils allaient sans doute à la déroute. Et bien, que cela leur serve de leçon !
Le tchaë se tourna vers Ney qui venait de faire une longue proposition.
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Ainsi, vous avez contacté Edoar et Krym ?
*** Eleidon n'avait pas nourri les braxats avec eux, mais vécu suffisamment de choses pour ne plus s'embarrasser de la hiérarchie. D'ailleurs son ancien chambellan était avant tout un ami, avec qui il communiquait encore régulièrement. ***
Bon, je connais bien ces bois, je vais donc vous donner quelques conseils... que vous feriez bien de suivre.
*** Oeillade vers l'endroit où Drennec avait disparu, comme pour dire "pour ne pas finir comme lui" ***
La partie de la forêt où nous sommes est de loin la moins dangereuse. Il y a souvent des tas de créatures, mais peu dangereuses. Bien au contraire, la partie plus au nord, proche des contreforts, abrite des ennemis bien plus mortels, je ne vous y laisserai pas vous y risquer. Même seul je fais attention où je mets les pieds. On risque de tomber sur un noosphage, mais ce n'est pas le plus mortel ennemi que l'on peut y croiser.
*** Laisse à ses interlocuteurs le temps de digérer tout ça, tandis que sa moue en profite pour ingurgiter les reliefs du repas qu'ils venaient de terminer ***
De plus, si vous vous égarez là-bas - et il est très facile de s'y égarer - vous risquez d'entrer par mégarde dans la clairière où trône le Puits des souvenirs. Gardez-vous bien d'aller vous y fourrer, sachez que les deux dernières incursions poussiéreuses se sont soldées par deux morts... dont l'une d'un symbiosé, qui n'est jamais reparu dans aucun pilier.
Nous irons donc dans la partie au sud de la route. Je propose de bifurquer au sud à l'embranchement que nous trouverons, ce qui nous ramènera dans les plaines, au sud-ouest d'Eleudice. Nous les traverserons le moment venu, mais ce sera un trajet dangereux. Les aberrations sont nombreuses dans cette partie des plaines, c'est là que j'ai croisé un kalitzburg. Autant dire qu'il faudra que j'ouvre la marche pour vous éviter de vous jeter dans un péril mortel.
Mais ce sera toujours beaucoup moins dangereux que les montagnes, car votre marge de manoeuvre est quasi nulle sur les sentiers escarpés.
*** Eleidon accompagna d'un sourire la fin de sa tirade, comme pour atténuer la dureté de ses phrases... ce qui ne fit que rendre la chose plus effrayante encore, les sourires obliques du petit bonhomme étant tout sauf rassurants *** | |
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Le Sukra 16 Julantir 1511 à 11h13
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Quelques jours plus tard...
L'expédition battait son plein. Après une excursion dans les montagnes ayant révélé une infestation d'akrotykars d'agonie ainsi qu'un couple de condomignons. Elyane accompagnée de Takéon avait rejoint les plaines forestières où gambadaient joyeusement des myriades de rejetons dont le petit groupe s'empressait d'éclaircir les rangs.
Les directives parfois contradictoire ou hésitante rythmaient les journées. Mais sous la houlette de Takéon et l'oeil attentif des arcanistes, le groupe avançait sans heurt. Quelques pièces d'équipement furent bien détruite par le dur traitement mais dans l'ensemble aucune véritable mésaventure n’entachait la promenade...
Seul fait notoire, un choix malheureux dans les condiments et quelques baies méjugées causèrent à plusieurs membres du groupe quelques indispositions, Elyane comptait à leur nombre et soucieuse de son image se mura dans le silence et passa le plus clair de son temps en amont du groupe tentant de cacher son malaise.
Oscillant comme indifférent aux lois rappelant à tout être qu'il devait rester en contact avec le sol, Quyne, goguenard, tyrannisait une fois de plus Elyane.
***
Quyne dit :
Alors Princesse? Qu'est ce qui ne va pas?! C'est ce moment du mois ?
...
Quyne dit :
Non, je suis sérieux. On dirait bien que ce n'est pas la forme. A te voir plisser les yeux de la sorte et marcher ainsi, je pourrais presque croire que tu as...
*** Tchack! ***
***
Un carreau venait de se ficher dans l'arbre, à l'endroit même où Quyne se tenait l'instant d'avant.
***
Quyne dit :
Non mais je te jure... Tu devrais arrêter de gaspiller de bon carreau de la sorte. Tu sais très bien que même si moi j'étais dans le même état que toi, tu n'arriverais pas à me toucher.
*** Silencieuse, gardant pour elle la douleur lancinante vrillant ses tempes et tordant ses entrailles, Elyane avançait stoïquement. Dans la journée plusieurs rejetons firent les frais de son humeur massacrante... ***
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Le Luang 18 Julantir 1511 à 13h51
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Sollicité, Eleidon l'était on ne peut plus. La bande qu'il devait aider s'égayait parfois aux quatres horizons, et chacun attendait le dernier moment pour prévenir qu'il avait besoin de ses services de mage.
Du coup des armures avaient été déchiquetées, alors que moins de précipitation aurait permis de les réparer sans autre soucis.
Ces derniers temps, le tchaë se serait cru un simple réparateur tant il y avait eu à faire.
Et puis Nay qui s'acharnait sur un akrokytar alors qu'il était durement mal en point. Quelle idée ! Quand on traîne la patte il faut savoir s'arrêter !
Bref, Eleidon donnait de la tête à gauche, à droite, ne pouvant plus préserver ses forces pour la suite, se contentant de parer au plus pressé... l'osmose étant généralement trop lente, il devait puiser directement dans le flux sans autre précaution, et cela entamait ses forces.
Personne n'avait trépassé jusque-là, c'était un miracle. Surtout quand un jytryan s'était mis en tête de les suivre.
Soupirant, l'arcaniste pensa à son dernier combat, bref s'il en fut, l'escargot géant qu'il avait visé s'étant trouvé réduit à l'état de carcasse calcinée. Cela avait presque réussi à calmer ses ardeurs... presque...
Mais pour l'heure, le sauvetage du bailli devenait la priorité. Elyane se débrouillait parfaitement seule, et Takeon avait le recul nécessaire pour éviter de mourir bêtement. Tandis que Tavira agissait toujours avec sa prudence habituelle... Seul Kadj pouvait rendre les choses encore plus compliquées en se montrant imprudent. Kadj, et peut-être une autre grosse bestiole ? Eleidon se prit à espérer que le kalitzburg qu'il avait croisé dans le coin n'allait pas leur tomber dessus à bras raccourcis...
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Le Sukra 23 Julantir 1511 à 19h56
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L'espoir fait vivre, c'est un fait. Il n'empêche que Murphy avait encore frappé, et qu'un kalitzburg croisait bel et bien dans les parages. La zone bouillait littéralement de créatures, la plupart corrompues. Un certain nombre, pour ne pas dire un nombre certain, préférait se cacher pour attaquer lâchement par derrière.
Eleidon ne savait plus où donner de la tête. Si Elyane se débrouillait très bien seule, Nay prenait beaucoup de coups. Et même si ce n'étaient pas que des beaux coups, il en avait jusqu'au cou. Du coup, le mage tchaë se dépatouillait comme il le pouvait pour gérer et les bestioles qui voulaient l'ajouter à leur menu, et ses compagnons qui nécessitaient une aide incessante pour ne pas sombrer et se retrouver éjectés jusqu'au pilier le plus proche.
L'arcaniste avait donc sonné le rassemblement, et prescrit une séance de soins intensifs, couplée à quelques petits renforcements à coup d'enchantements. Une fois tout le monde rassemblé aux environs, Eleidon ferma les yeux, se concentrant pour évoquer un puissant sortilège, psalmodiant pour la première fois pour de vrai l'incantation. S'entraîner au manoir à prononcer l'Arkhan ou devoir le faire en situation critique au milieu d'une horde de monstres, il y avait une petite différence...
Contre toute attente, l'incantation fut un succès, et une aura s'épanouit bientôt aux alentours, concentrant son effet sur les poussiéreux rassemblés au milieu de la tourmente. Déjà les énergies mises en branle amorçaient une cicatrisation spectaculaire des blessures reçues par tout un chacun.
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Krajna dit :
Ah si tout pouvait se passer aussi bien !
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Eleidon ne prit pas la peine de répondre à la provocation, il avait encore du pain sur la planche...
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