Les Mémoires de Syfaria
La région de Kryg

L'épreuve

Où la valeur des Lames doit être démontrée
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Sujet lancé par Arkana Voroshk
Le 04-07-1511 à 23h22
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Posté par Narrateur,
Le 20-02-1512 à 12h54
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Arkana Voroshk

Le Luang 4 Julantir 1511 à 23h22

 
Arkana avait répondu prestement à l'appel de sa supérieure. Fendant les routes, elle était apparue en un tourbillons de tissus noirs aux côtés d'Anandra quelques heures avant le début de ce qui serait l'évaluation des Semeuses -Lames de premier niveau dans la hiérarchie des combattantes Matriarcales. Si la Voroshk n'avait pas bien saisi son utilité dans cette épreuve -sinon que se contenter d'un rôle de soigneuse-, Anandra lui avait rapidement exposé son idée d'en faire une examinatrice à part entière. Mieux que cela : la Faucheuse avait confié à la magicienne la délicate tâche de tester l'une des novices.

Le test ne tarda d'ailleurs pas à être lancé -tant pis pour les retardataires. Arkana décocha un regard sombre à son élève désignée : Lyhndael. Une tydale toute en muscles déliés, Fille d'une fine lame du Matriarcat. Une Inflexible, élevée depuis son plus jeune âge dans la rigueur Matriarcale, une guerrière forgée dés le berceau. Comme l'avait été la Voroshk. La sorcière fit signe à la Sacrifiée de la suivre.
Et s'enfonça dans le bois.

A la clairière de la forêt, Arkana grimpa souplement sur un rocher. Anandra pouvait sans mal voir le duo, depuis la plaine, sans toutefois perdre de vue l'autre binôme -mené par Séoane- du test. L'ombre de la Voroshk était cauchemardesque, ainsi postée, sa cape décharnée claquant au vent, son macabre chapeau de sorcière et son interminable bâton torturé la faisant ressembler à un Emissaire de la mort.
Cruel corbeau.

Une longue minute, la Voroshk laissa ses yeux plantés dans les pupilles de l'apprentie. A la recherche de la moindre faille, du moindre doute. Puis, constatant que l'âme semblait décidée, la blonde incanta. Une forme translucide naquit des mots, arrachant un brin de vie à la magicienne. La triade engendrée, créature invoquée mais libre de tout contrôle, s'élança en forêt. Ivre de sa vie nouvelle.

Arkana pointa la bête qui, déjà, disparaissait dans les broussailles et galopait vers la route avoisinante. Désigna l'enfant de son Art, le Don maudit d'une trame déchirée.
Et un seul mot sortit des lèvres fines :


Tue.

La première des trois épreuves était lancée. Et assurément ce n'était pas la propension à occire une bête mineure qui était jugée, mais bien la manière de Danser, la pureté des coups choisis qui serait décortiquée.


 
Zéna

Le Matal 5 Julantir 1511 à 05h11

 
Tout comme la Némésis Voroshk, Zéna reçue l'ordre d'évaluer un membre de la relève des lames de Kryg. C'était la première fois quelle devait le faire, mais la semeuse de mort connaissait exactement les qualités que devait posséder les futurs membres de l'élite militaire du Matriarcat...intelligence...art du combat...débrouillardise...contrôle de soi...résistance à la douleur et sacrifice face au déclin.

C'est Marvezion qui allait être son cobaye, un des rares mâles symbiosés au service du Matriarcat. Le courage ne lui fesait pas défaut et il se débrouillait assez bien au combat. Zéna avait eu la chance de le connaître assez bien ayant effectuée une longue patrouille en zone hostile. Mais il devrait maintenant prouver qu'il méritait sa promotion qui se présentait à lui.

Marvezion, prépare ton équipement.

Profitant que l'attention du tydale était dirigé vers son bardas, la semeuse en profita pour se diriger vers la forêt...et y disparaître.

Tapis derrière et buisson, la lame de Kryg sourit à la vue de l'air ébêté de la recrue lorsqu'il releva la tête. Elle s'écria:

Marvezion, ta première mission est de me débusquer et porter un premier coup au but...fait attention, de nombreuses créatures rodent dans cette forêt.



 
Lyhndael

Le Matal 5 Julantir 1511 à 11h38

 
Lyhndael était arrivée juste dans les temps à Kalerda. Le délai avait été court, mais elle en avait saisi le sens : le Déclin frappe sans prévenir et jamais lorsqu’on est pleinement prête et reposée. Elle avait donc pressé le pas.

Arrivée, elle avait salué le petit groupe formé d’une Faucheuse qu’elle n’avait connu qu’en tant que Mestre et Justicière, une Némésis à la réputation ténébreuse et le reste de son ancienne meute : la Semeuse Zéna pour laquelle elle avait une dévotion et un respect sans faille et Marvezion, cet inapte qui s’était montré si courageux et pourtant connaisseur de sa place et qui était, comme elle, testé ce jour.

Arkana Voroshk lui avait lancé un regard explicite : elle ne devait attendre d’elle ni compassion, ni facilité. Seule sa valeur prévaudrait ou la ferait chuter. Réagissant à son mouvement, elle l’avait accompagnée dans la forêt, admirant sa maîtrise et ressentant sa puissance palpable.

Le regard est à nouveau planté dans le sien mais les derniers mois, les dernières épreuves l’avaient endurcie, forgée presque, et elle ne défaillit point. Elle était une juste fille du Déclin !


Tue.

L’évaluation venait de commencer avec une instruction, sans fioriture et pourtant pleine d’élégance acérée, que la coupeuse était capable de comprendre sans hésitation. Un bref hochement de tête pour indiquer sa compréhension et Lyhndael se lance à l’assaut. Elle sent son cœur qui s’accélère et frappe à coups sourds dans sa poitrine. Son regard rétrécit, devient prédateur alors qu’elle cherche sa proie. Le temps semble devenir plus lent, comme visqueux. Finalement son adversaire la trouve la première et prend l’initiative de l’attaque mais le coup était anticipé, attendu presque et une roulade sur le côté suffit à rendre l’attaque inoffensive.

Les échanges s’enchainent mais les deux protagonistes s’esquivent avec grâce. La coupeuse tente de fermer au mieux son esprit pour contrer la déferlente magique mettant aussi à profit la protection que lui offre la forêt. Elle presse son adversaire, usant et abusant de son allonge et de sa force physique. Elle connaît ses forces et estime ses faiblesses et ce n’est pas une pluie de coups qui tombent mais plutôt des coups lourds et massifs. Elle veut l’abattre comme un arbre !

*** ***

Le premier acte s’achève. Lyhndael sourit car elle n’a que quelques égratignures alors que la créature souffre de blessures importantes. Une deuxième passe devrait suffire mais elle sait qu’elle ne doit pas se précipiter. Reprendre son souffle, laisser couler l’adrénaline et la vague de fatigue qui l’accompagne. A ce moment seulement, elle pourra se fendre, glisser et apporter le coup de grâce.

La créature s’éloigne et disparaît à sa vue… Un moment, la panique grimpe le long de sa colonne : et si elle ne la retrouvait pas ? Comment serait vu cette fuite ? Echec de sa part forcément, on ne laisse pas fuir un ennemi du Matriarcat, on l’achève !

Mais patience n’est pas précipitation. La Danse a son rythme et elle sait qu’elle ne doit pas perdre le fil !



Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Marvezion

Le Matal 5 Julantir 1511 à 14h53

 
L'évaluation promettait dès le départ d'être une vraie plaie. Devoir effectuer un trajet d'au moins trois jours en moins de trois jours en étant encore couvert de blessures fraîches demanda déjà pratiquement toute l'endurance de Marvezion, et les choses n'avaient même pas encore commencé. Quatre autres tydales étaient présentes : Lyhndael, arrivée peu après lui, la Semeuse Zéna, la Némésis Arkana et la Faucheuse Anandra.

Lilin' dit :
T'es prêt ? Reposé ? Tu as vérifié ton équipement ? Tu t'es brossé les dents ? Tu as pris ton casse-croûte ? Tu as été aux toilettes ?


Oui, et... attends un peu, arrête de me faire penser n'importe quoi ! Imagine qu'on nous écoute !

Lilin' dit :
T'aurais l'air d'un idiot, c'est tout. A part ça, tu penses pouvoir réussir l'évaluation ? Moi je te parie vingt morions que tu te fais recaler, et dix de plus si tu te retrouve au moins une fois à faire de la couture avec un bras en moins.


Après un moment de réflexion pour discerner si sa Mou était sérieuse ou non, le tydale décida d'accepter le pari. Dans le pire des cas, il s'arrangerait pour qu'elle paye le prochain repas.

Il fut soulagé d'apprendre que son examinatrice serait Zéna, considérant qu'elle était de loin la moins folle des trois. Sa première tâche serait de retrouver la Semeuse, disparue dans les fourrés. Ce n'était finalement pas si terrible que ça, et c'est en souriant qu'il pénétra la forêt.


Lilin' dit :
C'est pas dans ce coin là que tu t'étais fait tuer l'année dernière ?


Effectivement, les lieux faisaient remonter des souvenirs douloureux, tant à cause de la honte que de la mort elle-même. On dit l'inexpérience parfois mortelle, mais le "parfois" peut aisément être retiré. Cette fois cependant, Marvezion ne rencontra aucune créatures, le menu fretin ayant visiblement un instinct de survie suffisamment développé pour disparaître lorsqu'un prédateur dangereux approchait. Ceci ajouté à ses propres compétences en traque et dissimulation, il parvint à retrouver son examinatrice en quelques minutes et à lui érafler l'épaule d'un geste vif et instinctif. Le vrai défi pouvait enfin commencer...


 
Zéna

Le Merakih 6 Julantir 1511 à 02h16

 
Parfait, ton sens de l'observation est bien développé et tu te débrouille bien pour le pistage.

Maintenant, voyons comment tu peux résister devant une créature de bon calibre. Dirige toi vers le nord, j'y ai rencontré un mimic...tue le!


*** Un sourire apparaît dans le visage de Marvezion ***


La semeuse fait une longue pause, le temps de laisser la recrue savourer la possibilité d'avoir seulement à affronter cette punaise.

La semeuse reprend avec un léger sourire.

Mais ce n'est pas cette saleté que je veux te voir affronter...c'est l'akrotykar démembreur que tu trouveras juste derrière.


Je resterai non loin de toi, si tu es trop en danger j'interviendrai. Ton équipement est prêt?

Zéna savait très bien que le jeune mâle ne parviendrait pas à vaincre le monstre, mais elle voulait évaluer sa résistance physique, son habileté à gérer son équipement et ses méthodes d'attaque dans un combat qui allait durer sur une longue période.


Astelle dit :
Aie! Tu dois évaluer comment il combat...pas comment il meurt!
25 morions que tu le ramasse en pièces détachées...


Tais-toi, tu le sous-estime...

Tout en regardant Marvezion s'éloigner, elle rajouta:

Ha oui! Fais attention, ne vas pas trop vers le nord-est...un condomignon y a son nid.



 
Lyhndael

Le Merakih 6 Julantir 1511 à 08h37

 
Le pas est délicat, le regard à l'affut. La coupeuse sort de la protection des bois à la recherche de sa proie fuyarde. Les traits sont crispés dans l'attente de la douleur à venir.

Un mouvement flou dans les herbes, la danseuse bondit mais trop tard pour éviter la décharge magique qui vient perforer son flanc exposé.

Lyhndael grimace mais reste concentrée sur son objectif : tue, tue et tue encore. Alors que son arme amorce sa courbe mortelle, elle sent déjà les picotements de son cuir liquide qui s'affaire à refermer la plaie. Loué soit le talent du Nuage !

Un premier coup voit la lame de la bardiche faire décoller la jambe de la créature qui roule à terre à l'agonie. Le deuxième l'achève, la coupant proprement en deux.


Belkor dit :
Hum, finalement c'est prouvé, les invocations ne se reproduisent pas par scissiparité. Un petit pas pour la science, un grand pas pour toi !


La coupeuse ne réagit pas au ton espiègle de son mou et s'empresse de nettoyer la lame de son arme. Reprenant son souffle, elle se dirige vers la forêt.

Apercevant Arkana, elle se rend immédiatement compte que l'évaluation ne fait que commencer. Un coup d'œil rapide sur son équipement, elle est prête à poursuivre.


J'ai du sortir de la forêt, la créature fuyant.
Elle n'est plus.

Je suis à tes ordres Némésis.


Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Arkana Voroshk

Le Merakih 6 Julantir 1511 à 11h38

 
La Némésis approuve d’un simple hochement de tête. La créature est morte. L’invocation était mineure mais décidée à vivre : elle avait riposté puis fui. La cible n'était ni coriace ni intelligente, mais elle demeurait emplie de la volonté de garder sa place dans la Trame.
Lyhndael avait fait couler le sang, avait ôté une vie. Ce n'était pas anodin, c'était la première des trois leçons.
Tuer ou être tuée, le précepte de base de la nation Matriarcale et de toute cette Île maudite.

La Voroshk sauta soudainement du rocher, voltigeant en un tourbillon de tissus. Elle se réceptionna souplement et se mit rapidement en position de combat. Les mains crispées, le corps alerte, les pupilles plus effilées que des lames, Arkana déployait toute ses compétences d'intimidation pour broyer la volonté de l'élève. La Némésis était clairement une tueuse : tout le disait en elle, de l'inflexibilité de ses yeux ténèbres, de l'impressionnant tatouage violet ornant son visage à la large cicatrice lui barrant le cou..


Montre-moi ta hargne.

Murmure la sorcière en un sifflement inquiétant. Aussitôt ces mots prononcés, Lyhndael sentit une vive douleur lui mordre les flancs puis constata que la Némésis devenait double, puis triple. Que le corps des trois sorcières devenait entouré de brume, que des vents magiques constituaient une épaisse armure autour de la blonde létale...
Arkana ne lui faciliterait assurément pas la tâche.

La deuxième épreuve ne faisait que commencer.




 
Lyhndael

Le Merakih 6 Julantir 1511 à 15h21

 
L’évaluation s’enchainait sans pause. Elle avait senti la présence d’Arkana enfler lorsqu’elle avait achevé la créature. Une véritable aura de peur et d’ombres qui avait un moment failli faire dévier son arme. Ce n’était rien au regard des ténèbres qu’elle avait maintenant en face d’elle, entourés d’orages et de cyclones aux reflets innombrables.

La coupeuse savait intimement n’avait jamais affronté pareil danger. Elle avait eu l’occasion de combattre des akrotyxar mais jamais seule, accompagnée a minima par Zéna. Elle savait pourtant que parmi ces reflets, un seul trouverait la véritable Némésis. Il ne s’agissait plus de frapper le plus possible pour abattre vite, mais de frapper à coup sur pour minimiser le nombre de ripostes.

Quand il n’existe aucun choix, hésiter est une faiblesse… mortelle.


***
Lyhndael choisit une cible à l’instinct, se campe sur ses jambes pour assurer son équilibre et balaie latéralement sa cible cherchant à la trancher en deux.

Le coup est parfait… mais ne fait que disparaître l’illusion qui lui faisait face…

tandis qu’Arkana lui vrille de nouveau les sens faisant exploser une onde de douleur carmine en elle.
***

Le combat s’annonçait acharné.


Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Marvezion

Le Merakih 6 Julantir 1511 à 19h24

 
Ayant fait l'erreur de croire un instant qu'il lui faudrait seulement tuer le mimic, Marvezion eut un léger frisson en entendant le terme "akrotykar démembreur". Bien sûr, ça aurait été trop simple. Mais tout de même, c'était bien au-delà de son niveau. A croire qu'il allait devoir finir démembré pour être promu, ce qui serait plutôt paradoxal dans la mesure où une Lame manchote manque cruellement d'efficacité en comparaison avec une Lame valide.

Le mâle vérifia rapidement l'état de son équipement, et rangea rapidement son armure de cuir au profit d'une armure plus légère pour faciliter l'esquive des coups - après tout, son ennemi ayant la fâcheuse tendance de frapper sans être amorti par l'armure, un équipement lourd ne serait d'aucune utilité. Il s'éloigna, le regard rivé sur le menu fretin qu'il devrait éliminer avant de s'attaquer au gros poisson.


Ha oui! Fais attention, ne vas pas trop vers le nord-est...un condomignon y a son nid.

Ça, il le savait : Anandra l'avait envoyé là-bas en reconnaissance il y a quelques temps, et personne n'avait eu l'occasion d'aller s'occuper de l'oisillon teigneux. Il prendrait bien soin de rester à distance, n'ayant pas particulièrement envie de finir son évaluation en tant que patée pour kropocle.

Le tydale commença donc par le mimic. Tâche facile, tant le coffre était incapable de percer un camouflage même élémentaire. En deux coups bien placés - un dans chaque œil - la créature passa du stade de parasite insignifiant à celui de carcasse inerte. Marvezion chercha alors l'akrotykar du regard, et dût suivre les déplacements de la bête avant de le retrouver. Ne comprenez pas de travers, ce fut l'akrotykar qui retrouva le tydale, et asséna un premier coup en traître.

Le combat s'ouvrit donc sur un rapide échange de coups, rapide dans le sens ou l'akrotykar était particulièrement fourbe et ne laissait aucune place à l'esquive en utilisant les arbres alentour pour gêner son opposant. Un premier coup vint érafler l'amalgame végétal, qui répliqua avec force en faisant reculer le tydale de quelques pas. La force du monstre était réelle. Loin d'être comparable à celle d'un furyan, mais suffisante quand même pour en faire un opposant à ne pas prendr eà la légère. Après deux autres frappes tout aussi insignifiantes à l'échelle du colosse, ce dernier profita de l'assaut pour saisir fermement le bras du tydale et tira un coup sec dessus, déboîtant l'épaule du mâle qui dû battre en retraite temporairement.

Surtout, ne pas crier. C'est ce qu'elles attendent. Aka's, ça fait mal...

Lilin apparu alors brièvement sur son épaule intacte, arborant un sourire moqueur.


Lilin' dit :
Hmpf, j'étais pas loin. Tu me le compte quand même ?


Si je repars vivant, j'y réfléchirais. Maintenant, rends-toi utile et trouve-moi quelques herbes, j'en aurais sûrement besoin.

Tandis que la boule rose disparaissait dans un léger *pop*, le tydale se remit le bras en place en grimaçant. Heureusement, c'était le bras gauche... Il sorti de sa poche une longue bande de tissu, et attacha sa faucheuse (l'arme) à son poignet afin d'éviter de la perdre en cas de mauvais mouvement. La journée allait être longue...


 
Arkana Voroshk

Le Julung 7 Julantir 1511 à 00h28

 
La Danse est intense. Les trois illusions sourient à la Lame, l'invitant à riposter à leurs provocations piquantes -des sorts mineurs d'affaiblissement décochés avec parcimonie. Lyhndael frappe une fois dans le vide mais sa deuxième tentative touche la cible, perçant les illusions, tranchant le brouillard, faisant fi des bourrasques protectrices : une estafilade sanglante apparaît sur le bras d'Arkana. La Némésis regarde soudainement son élève avec une peur panique dans les yeux, tandis que sa main droite se porte instinctivement à la blessure qui saigne abondamment.
Un instant, la plaie semble importante, les dégâts physiques considérables, et dans les pupilles de la Voroshk se lisent autant douleur que reproches.

La Lame s'en trouve-t-elle déstabilisée ?

Puis la Voroshk sourit. Comme si la souffrance était plaisir, et ce jeu une boutade malsaine.
Elle murmure quelques mots et la plupart des chairs se referment instantanément. Le coup était beau, l'attaque d'une puissance acceptable.
Restait à voir maintenant s'il ne s'agissait pas simplement de chance -la sorcière demeurant bardée de sorts de protection.

Déjà, la sadique claque des doigts. Mais ce n'est pas une douleur qui vrille Lyhndael, c'est une cécité qui s'empare de ses sens.
Le noir s'abat sur ses yeux tandis que résonne le rire sadique de l'examinatrice...



 
Zéna

Le Julung 7 Julantir 1511 à 03h44

 
Comme prévue, la mise à mort du mimic n'avait été qu'une formalité. Avec une certaine grâce et beaucoup d'efficacité le coupeur de vie s'en était prit aux yeux de la pauvre créature. Pas bête comme attaque, si elle ne succombait pas aux attaques, elle ne verrait plus rien pour contre-attaquer.

Donc une bonne note pour se débarrasser rapidement d'adversaire de second ordre...

Le vrai test allait bientôt débuter.

La recrue fût prit par surprise lors de la première attaque de l'akrotykar. La réplique ne se fit pas attendre, les coups pleuvaient de part et d'autre. À ce rythme, elle devrait intervenir rapidement pour éviter un massacre....le massacre de Marvezion. La fouge du jeune tydale n'était pas à remettre en question...mais pouvait -il maintenant combattre intelligemment?



 
Marvezion

Le Julung 14 Julantir 1511 à 00h58

 
Affronter le colosse végétal revenait à se battre contre de l'eau : peu importe à quel point vous la frappez, elle reprend juste sa forme initiale après quelques remous. Marvezion expérimentait à peu près la même chose : ses coups étaient en partie absorbés par l'épaisse couche de branches et d'écorce recouvrant le monstre, et les quelques égratignures laissées disparaissaient dès qu'il reculait pour reprendre son souffle.

A ce rythme, ça n'en finira jamais.


Lilin' dit :
Si, ça va finir par toi démembré et Zéna qui le découpera.


Comme si j'allais laisser ça arriver. Je dois juste trouver un moyen de le blesser plus que ça.

N'ayant pas la possibilité technique de s'équiper d'une arme plus puissante, le tydale tenta de se remémorer ses précédents affrontements avec des créatures cuirassées, se demandant quelle était la différence entre ceux-ci et la situation présente. Je n'étais pas seul, bien sûr... Ses sœurs, certaines plus expérimentées, d'autres moins. Toutes avaient en commun ceci : leur capacité à se battre contre un ennemi malgré sa résistance naturelle.

Restait maintenant à s'en inspirer pour s'occuper de l'akrotykar. L'Exécution ? Non, je suis encore loin de pouvoir l'utiliser. Une arme plus forte ? Encore faudrait-il pouvoir partir d'ici... La magie ? Quelle blague ! Le jour où j'utiliserais la magie, le Déclin nous sera déjà tombé dessus ! Soudain, l'image lui traversa l'esprit, aussi claire et limpide que de l'eau à peine jaillie de sa source : la technique dite du perce-armure. Il ne l'avait vue que quelques fois, mais contrairement à l'Exécution, quelques fois suffisaient à en retenir le principe.

Il se mit donc en garde, prêt à en découdre, observant le monstre qui lui faisait face. Concentre-toi. Vise uniquement les points qui paraissent sensibles. Plus facile à dire qu'à faire, mais c'est ce qu'il fit. Le premier assaut fit mouche, et passa complètement à travers l'armure de l'akrotykar qui paru nettement plus dérangé que précédemment. Je crois que je tiens le bon bout, là ! Un deuxième assaut passa à côté du colosse, qui se replia en direction des montagnes. Vers le territoire d'un ennemi bien plus dangereux. Le tydale s'arrêta donc un moment, cherchant des yeux son examinatrice, attendant la suite des instructions...



 
Zéna

Le Julung 14 Julantir 1511 à 04h31

 
Ça suffit Marvezion,ne le poursuis pas!

Partir aux trousses de la créature lui apporterait une mort assurée. À peine aurait-il pénétré sur le territoire du volatile, que le rapace en aurait fait son casse-croute. Le spectacle avait assez durée.
Il fallait maintenant vérifier si la recrue avait apprit la leçon visée dans ce combat inégal...

S'adressant au jeune tydale qui approchait du rocher où la semeuse trônait.

Viens t'assoir! Repose toi!

Elle lui lance une gourde remplie d'eau fraîche.

Montre moi ton armure...je veux voir dans quel état il se trouve.

Tout en observant la pièce d'équipement, la lame de Kryg demande sèchement.

Pourquoi l'akrotykar n'est-il pas mort?

Elle lève les yeux vers Marvezion pour entendre sa réponse...et pour lui mettre un peu de pression.


 
Marvezion

Le Matal 19 Julantir 1511 à 21h01

 
Le combat était terminé. C'était selon le tydale l'un des meilleurs moment dans un combat : le repos qui vient après. Quoi de mieux que de s'allonger dans l'herbe - ou n'importe où ailleurs - pour respirer l'air frais éventuellement emprunt de l'odeur du sang tout aussi frais ? Après avoir bu quelques gorgées d'eau et avoir retiré son armure pour laisser sa supérieure en observer le bon état, il s'adossa à un arbre proche et répondit à la question sans hésiter, sans même y réfléchir.

Il n'est pas mort pour deux raisons. La première, c'est ma propre faiblesse. Vous vous en êtes sûrement rendue compte, je suis encore loin de votre niveau ou de celui des Exécutrices. L'autre, plus importante, est l'absence de Sœurs à mes côtés. Face à des ennemis puissants, l'union fait la force et permet d'accomplir des miracles.

C'est l'enseignement qu'il avait tiré au cours de ses multiples combats : chaque fois qu'il avait dû affronter des rejetons majeurs ou d'autres créatures horriblement puissantes, c'était la présence de ses Sœurs qui lui avait permit de survivre et de venir à bout de l'obstacle.

Repensant à ce qu'il avait traversé, et ce qu'il traverserait, il ferma les yeux.



 
Lyhndael

Le Sukra 23 Julantir 1511 à 12h37

 
L'obscurité absolue venait d'assaillir la coupeuse. Les sons semblaient aussi comme étouffés et lointain, provenant de partout et nul part à la fois.

Lyhndael avait perdu tout repère et le temps même semblait avoir disparu. Elle avait bien tenté au départ de se guider à tâton en s'aidant de la hampe de son arme mais n'avait réussi qu'à se faire blesser sérieusement par un loup enragé qu'elle n'avait pas senti venir à défaut de pouvoir le voir.

Elle était maintenant figée dans l'expectative. Elle ne voyait comme solution que de profiter de cet état d'impuissance imposée en reprenant des forces et en soignant blessures et dégâts sur son équipement.

Elle trouva immédiatement son matériel, strictement organisée comme elle était. La pierre à polir et son cuir huilé apparurent dans ses mains puis explorant du bout des doigts le fil tranchant de son arme, elle tenta de corriger les bosses et les éclats.
La première tentative fut un échec, le geste trop précipité, trop raide.
Inspiration... Expiration...
Les doigts parcouraient plus lentement et une image se dessinait dans son esprit.
Inspiration... Expiration...
Petit coup sur le métal, puis un autre... progressivement, la bardiche retrouvait son tranchant jusqu'à se retrouver aussi affûtée qu'au premier jour.

La peur laissait progressivement place à une paix concentrée. Elle ressentit alors la présence rassurante de Belkor qui n'avait jamais quitté son épaule. Elle s'ouvrit alors à son contact.


Belkor dit :
Enfin ! Bon maintenant qu'est ce qu'on fait ? Arkana ne t'a pas indiqué de temps limite mais je doute que la mort par vieillesse soit acceptée.

Saurais tu me guider ?

Belkor dit :
Pfff... On peut toujours essayer mais n'oublie pas que je ne perçois pas l'environnement comme toi. Alors ne vient pas te plaindre si tu tombes ou trebuches !

Un sourire se dessine sur les lèvres de la tydale.

Oui, oui, je sais tu es une incapable, mais je n'ai que toi alors... Allez en route.

Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Arkana Voroshk

Le Merakih 27 Julantir 1511 à 12h36

 
La forêt bruissait de mille bruits. Les oiseaux qui prennent leur envol ou piaillent sur une branche, un ruisseau qui s'étirait tranquillement, un cerf qui faisait craquer des branchages à une vingtaine de mètres de là... Tout cela était au tout début de la cécité un amalgame de sons accompagné d'un cortège d'odeurs et d'ombres. Mais la Lame s'adaptait rapidement, s'habituait à son nouvel état, les autres sens prenant le relai sur la vue défaillante.

Arkana avait pour ainsi dire disparue. Lyhndael pouvait sentir son regard, sa présence en retrait mais la sorcière semblait garder une distance prudente. Dans un combat à mort, la Némésis aurait profité de l'état de faiblesse et du laps de temps nécessaire à l'adaptation pour achever sa proie. Elle n'en fit rien.

Une, puis deux heures passèrent. Les gestes de la Coupeuse se firent de plus en plus précis et elle mena ses tâches à bien, pansant ses blessures, réparant son matériel. Elle serait bientôt de nouveau totalement prête à affronter la Mort.

Puis, au milieu de cette attente, une mélodie se fit entendre, d'abords lointaine puis de plus en plus distincte. Un air guerrier et mélancolique, où les méandres d'une passion étaient rapprochés d'un combat sanglant. Une comptine Tydale ancestrale que les mères évitaient de chanter à leurs filles pour l'affreuse vérité que la chanson infligeait, mais que toutes connaissaient.
Lyhndael suivit probablement la mélopée, consciente du rôle qu'elle jouait dans l'épreuve. Elle dû traverser d'épais massifs de ronces et un ruisseau plutôt profond. La comptine l'accompagnait, avançait avec elle, toujours avec une distance d'avance.

Finalement, la Lame déboucha dans une large clairière aux hautes herbes pâles.

La nuit n'allait pas tarder à tomber, maintenant. Lyhndael recommençait peu à peu à retrouver la vue, même si l'assistance de son mou lui serait encore indispensable pour porter un quelconque coup.

Devant elle attendait Arkana Voroshk.



 
Lyhndael

Le Julung 28 Julantir 1511 à 08h52

 
Les ténèbres avaient progressivement laissé la place à un monde monochrome peuplé d'ombres et de fantôme. Ce spectacle avait un temps perturbé la tydale, l'esprit transformant des amats informes en fantasmes connus.

Elle n'avait retrouvé la perception des couleurs que pour admirer les derniers feux de Silith.

Elle continuait d'avancer, à taton, se fiant à son ouïe et guidée par son mou. Qu'il était compliqué de lui faire entendre des concepts aussi rudimentaires que droite et gauche, ou devant, derrière ! Quant à des notions complexes comme "Attention, une racine !", elle avait abandonné, persuadée dans son fort intérieur que cela faisait bien rire Belkor de la voir trebucher.

N'arrivant pas à localiser Arkana malgré une présence omniprésente, elle était partie à la recherche de la source de la musique, quête beaucoup plus plaisante. Cette comtine lui était familière, mais elle n'arrivait pas à mettre la main sur les paroles. Elle ressentait comme un souvenir d'enfance la douleur qui avait explosé en elle à l'écoute du destin sanglant et tragique qui achevait l'inexorable chute.

La lumière venait de changer. Levant la tête au ciel, elle aperçut la lumière melancolique des lunes jumelles, sa vue lui était donc totalement revenue. Elle venait d'entrer dans une clairière et la Némésis lui faisait face, sans un mot.

Lyhndael l'obervait à son tour, cherchant le détail et la vérité au delà de l'apparence de puissance implacable. Ses yeux revenaient sans cesse sur la cicatrice qui barrait son cou d'albatre, comme aimantés par la chaire boursouflée et maltraitée.

Au bout d'un temps incertain, elle avança vers la sorcière, lui faisant face, et s'inclina légèrement avant de lancer d'une voix limpide, qui ne tremblait pas :


Aka's dhanya Némésis, tu m'as montré à quel point la magie pouvait être synonyme de puissance...

courte pause, juste le temps de décider d'être en vérité.

... et à quel point j'étais fragile et impuissante face à elle.

Mon apprentissage est loin d'être fini !


Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Arkana Voroshk

Le Matal 2 Agur 1511 à 17h44

 
Un instant, le silence flotte. Puis, la voix glaciale de la magicienne s'élève dans la nuit naissante :

La magie n'est qu'un point d'une face d'un dé acéré. Bien d'autres Dangers la surpassent.

Un mouvement de la main. Un sort récité : Lyhndael sent son épée devenir brûlante, mordre ses chairs. Tandis que l'arme lui échappe sans doute de surprise, la Voroshk se faufile en un éclair derrière sa proie et lui murmure à l'oreille :

Une Matriarcale n'abandonne jamais. Certes, il n'y a nulle gloire à se suicider dans un combat perdu d'avance et nulle honte à reconnaître ses faiblesses ou la valeur de l'ennemi.
Mais il y a honte à abandonner.

Le Sacrifice doit être exempt de crâneries. Ne l'oublie jamais : que tu sois Coupeuse ou un jour Carias, tu n'es qu'une poussière dans l'Oubli du Monde.


Les mains de la sorcière se collent aux joues de la Lame. La peau est froide mais douce. Arkana intime l'ordre à la Danseuse de perdre son regard dans les étoiles.

Dis-moi. Dis-moi ce que tu vois.
Devine notre avenir. Décris-moi ton Destin.



 
Lyhndael

Le Matal 2 Agur 1511 à 23h35

 
Que ce contact était inattendu ! La Némésis parlait franc et parlait vrai, en écho parfait avec l'enseignement et les croyances de la coupeuse. Mais quelle surprise de la voir accompagner sa voix d'un geste impérieux mais pourtant empli de douceur ! Lyhndael avait légèrement sursauté mais n'avait ni repoussé le contact sur son visage, ni résisté au geste.

Les deux liadhas au milieu de la clairière profitaient d'un ciel parfaitement dégagé. Tournée vers le ciel, la coupeuse accueillait la vision sans crainte, ce même spectacle qui pourtant la terrorisait il y a quelques semaines. L'astrologue Alifa lui avait ouvert les yeux et les cieux.

J'ai eu la chance d'avoir été guidée sur la vision de mon dessin astral, éclairée sur ses significations...


Elle se laissait emplir par la vision. Elle ralentissait volontairement sa respiration pour laisser son esprit partir à la dérive... sinon il risquait de s'accrocher à un détail, l'empêchant de capter, d'appréhender la vision dans son ensemble et alors de percevoir l'essence.

Des formes commençaient à se former à la frontière de sa perception, mi fantasme mi vision surconsciente. Elle arrivait à les interpréter grâce à l'éclairage une fois donnée par Alifa. Elle annonça d'une voix lointaine


Il existe seulement deux invariants dans mon destin : la quête sous le signe de la difficulté, parfois écrasante, parfois transcendée... Et...

La vision tardait à venir, le lieu, la concentration n'etant pas parfaits et c'est presqu'avec soulagement qu'elle accueillit le spectacle de ce crâne tournant aux orbites morbides.

*** ***

... et ma chute sanglante...

La vision s'achève et la liadha ferme les yeux pour garder encore un peu ce instant fugace où tout est clair, compris et... accepté.

Mais rien n'est durable dans notre monde en pleine chute ! Certaines lignes de la précédente lecture se sont altérées, atténuées ou au contraire affermies... Mon interaction, la manière de guider d'autres sœurs est devenue limpide.

Par contre, quant à deviner notre avenir, je crains que cela soit hors de ma portée... Mais si la fin ne fait pas mystère, il n'en demeure pas moins que ce qui compte c'est ce que nous faisons. Pour nos sœurs et surtout pour le Matriarcat. Car au final, la Fin n'importe que parce que nous, les filles du Déclin devront... seront là pour appréhender le Tableau achevé.

Et cela se fera au prix de notre sang, nos larmes, un devoir implacable et absolu, rien de moins.


Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Arkana Voroshk

Le Luang 8 Agur 1511 à 18h51

 
Arkana écoute. Reçoit. Elle semble faire bien plus que juger : elle cherche à comprendre, se remplit de la vision de sa Soeur, la manipule avec soin, l'examine sans chercher à la noter sur la graduation d'une normalité fragile.
Puis, lorsque les derniers mots sont morts depuis quelques minutes déjà dans la bouche de la Lame, la Némésis retire ses mains des joues de Lyhndael. Un contact semble rompu, la Coupeuse comprenant que les liens de symbioses avaient été amplifiés le temps de l'interprétation astrale..


Si tu as compris que nul espoir ne subsiste, et que cela fait toute notre valeur.
Alors.
L'heure de la dernière épreuve, ma Soeur.


Mentalement :

Murmure dit :
Qui jugera si tu es digne d'être Semeuse. Digne d'être bien plus que cela...


A ce même moment, Zéna et Marvezion pénètrent la clairière. Zéna se fige aux côtés d'Arkana.
L'ombre d'Anandra se découpe à l'orée de la forêt : la Faucheuse observe.

Arkana lance un regard attendu à sa complice. Puis ses lèvres articulent clairement :


Vous êtes à la frontière, mince, ténue. Votre valeur ne fait aucun doute pour nous, mais nous cherchons plus que de la force brute, du courage ou du panache.

Pendant que la sorcière amorce, Zéna noue un long foulard violet autour du bras de Marvezion et un long foulard jaune autour de celui de Lyhndael. Puis, d'un ton dangereusement mutin, la Voroshk murmure :

A vous de d'inventer la dernière épreuve.

Sur ce, les trois Professeurs disparaissent dans la végétation, laissant les deux élèves plantés là, au milieu de la forêt, à une heure de marche au mieux de tout sentier...

Les trois Guerrières sauraient trouver les Apprentis le moment venu.
Au moment de Juger.



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