Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

La Maison de la Poussière

invitation à une ouverture d'esprit universelle
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Sujet lancé par Iandra
Le 21-09-1511 à 20h35
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Posté par Tomasin,
Le 07-10-1511 à 16h29
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Iandra

Le Merakih 21 Saptawarar 1511 à 20h35

 
Après de longs mois d'errance, leurs chemins tendaient de nouveau à se croiser. Chacun de son côté, sans concertation mais mus par un objectif commun, ils se rapprochaient de Korsyne, ville fantôme dans le désert.

L'enthousiasme initial s'était quelque peu terni au rythme des rencontres infructueuses, mais leur détermination était bien ancrée dans leur esprit. Ils savaient dès le départ qu'ils s'attaquaient à un défi peut-être irréalisable, que grand nombre de Poussiéreux ne seraient pas ouverts ou prêts à écouter leurs idées. Ils s'étaient montrés prudents, à l'affut de la moindre suspicion qui pourrait couper court à leur projet à peine commencé.

Ils avaient invoqué le Ssarkh et les Quatre comme guides, c'était cependant dans la Poussière de toutes les factions qu'il leur fallait trouver un appui. Maintenant, le moment état venu de se retrouver, d'échanger leurs expériences mutuelles, d'en tirer des leçons et de trouver ensemble la voie à suivre.


Médecin et Alchimiste au service de Grior

 
Tomasin

Le Julung 22 Saptawarar 1511 à 16h15

 
Saloperie !

*** Un hurlement dans le désert. Et un bras en charpie, qui teinte le sable de rouge. ***


Darik dit :
Tu te plains encore ?


On échange nos places ?

Darik dit :
Arrête une seconde, c'était un chiroptère de rien du tout...


Et un akrytokar. Et un gambol. Et une meute de Koprocles ! Mais qu'est ce que foutent des kropocles dans les montagnes ?!

Darik dit :
Du tourisme ? Du tourisme en groupe ? De la chasse aux touristes ? Vente de bibelots tranchants et pointus aux touriste ? T'as marché sur le chef, en plus !


Je l'avais pas vu... Sa couronne était pointue, en plus...

*** Le blanc nelda maugrée, et balance dans le membre mutilé une bonne charge de mana des famille. Pas à dire, c'est pratique, la magie. Le reste, ce sera ce soir, au coin du feu... Tout ça parce qu'il ne pouvait pas Purifier au nom de S'sarkh, trop pressé... Pressé et furieux d'être allé pour rien à Syrinth... Tout ça à cause du Second... 'Foiré... Tout ça pour revenir à Korsyne...

Ca fait de suite moins épique hein ? Deux personnalités bien différentes chez les deux neldas, la narration ne fait que s'adapter un brin ! ***





 
Iandra

Le Vayang 23 Saptawarar 1511 à 14h31

 
*** Elle s'approche de sa ville, elle sent tout son être vibrer. Au loin, l'ombre du Pilier se dessine dans l'air tremblant, par moments cachées dans le sable tourbillonnant des vents chauds. ***


Jayce dit :
On n'y est pas encore, et le comité d'accueil ne me plait guère, petite!


*** Des monstres de partout, postés autour du chemin, guettant les voyageurs imprudents. ***


Rien de tel qu'un peu d'Harmonie!

*** Iandra s'entoure d'une barrière d'Harmonie Naturelle, et continue son chemin. Elle voit les têtes hideuses tourner, tentacules, bras et autres excroissances tâtent l'air à la recherche de cette présence qu'ils ressentent mais ne localisent pas. ***


A défaut de maitriser l'attaque, autant cultiver l'art du camouflage, mon cher Jayce. Ce soir, on dormira aux portes de l'Etoile!

Jayce dit :
Chais pas, moi, l'envie de côtoyer des effluves n'y est pas vraiment. Tu ne pense pas que le pilier fera un très bel endroit, calme, à l'abri du vent, loin de la ville...


Déjà, nous allons voir si elles y sont toujours, ces effluves! Peut-être qu'elles ne survivent pas éternellement, et que leur force diminue avec le temps...

*** Paroles pleines d'espoir, mais peu convaincantes. Ce que son esprit essaie d'ignorer, son coeur ne le ressent que trop bien: la souffrance de la ville, au-delà des dunes, un appel de détresse muet mais tellement réel. ***


On va faire une petite halte, mon Jayce, l'après-midi est encore longue...

Médecin et Alchimiste au service de Grior

 
Tomasin

Le Vayang 23 Saptawarar 1511 à 18h35

 
*** Clic. Clac. Clic. Tchouf. Onomatopées d'assez mauvaise qualité, je vous l'accorde, on fera avec. Je n'ai pas les moyens pour un bon parolier.

Le feu s'allume, à une centaine de mètres de la cité. Là, les effluves ne pourront rien. Elles se ressentent, partout dans l'air, mais elles sont inoffensives. Comme un moustique qui n'ose pas approcher. Ou, si on veut avoir une métaphore un peu plus réaliste : comme un pitbull à la chaine trop courte. Ouais, c'est exactement ça. Une saloperie de pitbull, avec des crocs à faire passer le couteau de l'Oncle Bowie pour un cure-dent spécial enfant.

Mais passons. Quelques minutes plus tard, le voila un bras bandé, assis à même la terre battue, seul face à la ville. ***


Darik dit :
Fait longtemps, hein ?

***
Ah, pas si seul, c'est vrai. ***

Darik dit :

Tu te comportes avec cette ville comme... comme avec une nelda que tu aurais aimé, quitté, y retournant de temps à autre comme un vieil amant à temps partiel...


*** Pas de réponse. Il se contente de décrocher de sa ceinture une petite fiole, et de s'en envoyer une lampée. Ca commence bien, le prêche en tout Syfaria... Seul à picoler comme un poivrot face à une ville détruite. Chienne de vie. Neldame de vie, si on voulait être de mauvais gout... ***





 
Iandra

Le Vayang 23 Saptawarar 1511 à 20h19

 
*** La lumière décline quand elle s'approche des portes. Aucune activité menaçante hors des murs, le silence devrait l'inquiéter mais elle continue d'avancer. Un petit pas, encore un, les portes ne sont plus très loin. Elle va pouvoir jeter un coup d'oeil, rapidement, furtivement, ni vu ni connu...

Sans crier gare, une force énorme la soulève comme une plume dans le vent, la fait tourbillonner puis attirer plusieurs mètres en arrière. Des rues de sa cité, elle n'aperçoit que brièvement une image flou et torturée, avant de se retrouver le nez dans le sable. Le corps meurtrie, elle rampe tant bien que mal en direction du pilier, cherchant à s'éloigner du cauchemar qu'est resté son berceau. ***


Jayce dit :
Eh, petite, ça va?


*** Une petite voix bien timide, sans son sarcasme habituel, même sincèrement inquiète, l'empêche de s'évanouir. Elle puise dans ses dernières réserves de mana pour soigner les blessures les plus graves, et parvient à se remettre sur pied. Un peu plus loin, une lueur orangée se réveille dans la nuit, une invitation à du réconfort, à une sécurité précaire si près des murs. ***


Jayce dit :
Eh, oh, pas si vite, sais-tu seulement qui c'est, le pyromane? Non mais, tu viens de te prendre une effluve dans les dents et tu te lances tête la première vers le feu d'un inconnu comme un papillon vers une bougie. Réfléchis un peu, tu...


Ta gueule!

*** Fin de la conversation... ***


Médecin et Alchimiste au service de Grior

 
Tomasin

Le Vayang 23 Saptawarar 1511 à 21h16

 
*** Un cri. Dans le désert, c'est une sensation étrange. Mélange d'écho et de vide total. L'image n'est pas probante, narré ainsi... Il attrape son bâton d'une patte et se relève rapidement.

Il ne met pas longtemps à la trouver, salement amochée. Et pourtant, il aurait pu la louper : noir sur noir... Oui, plus d'espoir, on sait... Rapidement, il remet son baton dans le dos, se place à ses cotés, l'attrapant sous l'épaule. Fermement, mais sans violence. Il en profite pour faire passer le bras de l'esculape derrière son cou, soutenant le corps de la femelle. ***


Le désert est dangereux, la nuit. La ville encore plus.


*** Un vague sourire sur son visage apparait. Fugace, mais bien là. Une fois arrivé au campement de fortune, il l'aide à s'assoir, et, se dirigeant vers son sac, il jette une fiole cacheté à la femelle. Ce qu'il y a dedans pourrait assommer un braxat en course, précisons le. Médecine traditionnelle quand tu nous tiens... ***


Buvez ça.

*** Quelques instants, il fouille dans son sac, et en sort du matériel médical de base : onguents, bandages, aiguilles, et même, c'est un témoin n'oublions pas, scalpel. Calant une aiguille entre les dents, prenant le reste dans ses pattes, il se dirige vers elle. ***


Voyons cha.

*** Des gestes précis tandis qu'il l'examine. A moins que la neldame ne s'y oppose, s'entend, narration décalée oblige. Une chose est sure : Tom est un affreux maladroit, mais pas lorsqu'il s'occupe de son job. Il s'y connait, et pas qu'un peu, c'est manifeste. ***





 
Iandra

Le Luang 26 Saptawarar 1511 à 14h49

 
*** De mauvais poil, littéralement, grognon à souhait et le pelage hirsute.

Elle se laisse guider vers le campement, se dit qu'elle connait cette silhouette et cette voix, n'a pas très envie de communiquer pour l'instant, de toute façon. La petite fiole enlève rapidement le goût amer de sa gorge et détend plus que de nécessaire ses muscles endoloris. Les mains qui la soignent sont expertes, le médecin en elle juge et approuve le travail. Un brin de civisme la fait sortir de son silence. ***


Sashi...

*** Déçue par la corruption persistante de sa ville, piquée à vif dans sa fierté, énervée par une petite voix dans sa tête qui n'arrête pas de répéter "Je te l'avais dit..." et même plus son mou dans les parages comme bouc émissaire. Cela dit, elle peut comprendre qu'il n'ait pas apprécié sa dernière réplique, et se dit qu'il lui faudra beaucoup de diplomatie pour l'amadouer de nouveau.

Ses yeux gris se lèvent vers le visage tout près, concentré sur les plaies les plus profondes. Elle voudrait lui parler, mais les mots lui manquent. "Salut, comment va?" lui paraît bien déplacé, "Sympa, l'endroit" n'est guère mieux. Alors, elle préfère se taire, plongeant son regard dans les flammes, laissant le contenu de la fiole l'emmener vers une quiétude curative. ***


Médecin et Alchimiste au service de Grior

 
Tomasin

Le Luang 26 Saptawarar 1511 à 21h16

 
*** Nonobstant la faible capacité sociale de la neldame, Tom s'active... ben... Activement ? Deux plaies apparaissent plus profondes. Le première a le droit à un traitement de faveur, il pose sa main sur la blessure, et, faisant couler le mana, il répare la brèche dans les tissus. La seconde est prestement désinfectée à l'aide des onguents, refermée à l'aiguille, avant d'appliquer un bandage par dessus. Vu l'état de la neldame, elle ne doit pas sentir grand chose : ce qu'il lui a servi, même lui peine à le boire sans vite sombrer dans le coma. Et pour les diverses coups et blessures restants ? Il y passe un bon quart d'heure, passons les détails...

Un regard sur la neldame au regard bien vasouillard. Il se dirige vers son sac, sort un petit couteau, et tranche la gorge de l'esculape. Non, je déconne. Il sort un morceau de viande salée, et en donne un morceau tranchée à l'esculape. Le tenant devant elle. ***


Mangez ça... Pas bon, mais on ne guérit pas l'estomac vide.

*** Un sourire encourageant. ***





 
Iandra

Le Julung 29 Saptawarar 1511 à 13h29

 
*** Lentement, elle mâche sur le bout de viande, le fait crisser sous ses carnassières, imagine que c'est une effluve et finit par le déchiqueter férocement. Un peu barbare, mais ça fait du bien! L'adrénaline dans ses veines entre en compétition avec le chaleureux breuvage, et les effets des deux s'annulent doucement. Elle relève la tête, arrive même à sourire à son ami, retroussant peut-être un peu trop les babines. ***


Sashi, Tomasin, je me sens déjà bien mieux.

*** Elle jette un regard désolée à ses vêtements ruinés, tapote un peu pour enlever la poussière, puis laisse tomber. ***


Eh bien, un passage chez le couturier s'impose, je pense. Dommage que Yatagan n'est pas avec nous, je suis sûre qu'elle aurait réussi à transformer ces loques en costume hyperbranché!

*** Sa voie tremblante dément le détachement de ses paroles, elle doit s'avouer avoir eu la peur de sa vie, du moins de cette vie-ci. ***


Il semblerait que ce n'est pas dans Korsyne qu'on trouvera des oreilles attentives à nos idées...

Vous allez me dire que c'était de la folie de vouloir me rapprocher autant de la ville, et je ne pourrais que vous donner raison. Mais j'avais besoin de voir de mes propres yeux, pas nécessairement de ressentir aussi douloureusement, l'état de corruption de l'Etoile.


Médecin et Alchimiste au service de Grior

 
Tomasin

Le Vayang 30 Saptawarar 1511 à 12h39

 
*** Il ne s'en préoccupe guère, de cette "barbarie"... Il a eu son lot de moment hors du temps, où il ne savait plus vraiment ce qu'il faisait. S'il existe un nelda peu habilité à critiquer cela, c'est bien Tom... Même si ce sourire est un brin flippant. Il en profite pour se trancher lui-même un morceau, qu'il commence à mâcher, assis en tailleur. ***


De rien.

*** Puis un regard aux vêtements... pas trop long, le regard, disons que ce n'est plus... quelque chose de particulièrement... euh... couvrant ? ***


Elle est tailleuse. Pas magicienne. Dès que vous trouverez un magasin, vous aurez la joie de devoir racheter le tout... Comme moi...

*** Il désigne du coin de l'oeil une gueule de Toh défoncée, et une robe d'acier en lambeaux... Joyeux, hein ?

Il ne semble pas faire attention à la voix de la neldame. Même si c'est le cas. Mais enfin, entre paraître et être, le fossé est immense, souvent. ***


Ça l'était... La corruption se ressent jusqu'ici. Et ce n'est pas demain la veille que la ville sera libre...

*** Un ricanement, rauque, s'élève de sa gorge. ***


Je suis sur que si j'étais un brin suicidaire, je pourrai retrouver les outils de mon père dans les ruines... Quelle misère.

*** Une petite pause, il mâche. Puis : ***


Qu'est ce qui vous a amené à Korsyne ? Vous ne me l'avez pas dit quand je vous ai contacté. Voir Korsyne et mourir ?


*** Ironie amère ? Amertume ironique ? Référence cinématographique ? ***





 
Iandra

Le Luang 3 Otalir 1511 à 20h40

 
*** Elle entreprend de draper un peu mieux sa lourde cape, seul vêtement qui a survécu à ses pérégrinations depuis son réveil à Korsyne. Quelques murmures pour obturer les trous de sa tunique d'espérance, qui ne ressemble esthétiquement plus à grand chose mais retrouve une bonne partie de sa solidité. ***


Si vous voulez, et si cela est possible, je maîtrise assez bien l'art de la réparation...

*** Un profond soupir, un regard las en direction de la ville hantée, un frisson parcourant son échine. ***


Pourquoi revenir à Korsyne? Au départ, je me suis lancée sur les routes pour rejoindre Kryg par le sud. J'ai tenté une seule fois la traversée en dehors des chemins, et j'ai vu ma mort de très près dans les yeux fous d'un khalitzburg... pendant plusieurs jours, entre attaques et étreintes... Je sais soigner, et à force me camoufler, mais mes attaques sont ridicules et ma défense laisse à désirer, donc les routes ont ma préférence, même si le voyage sera beaucoup plus long.

*** Elle creuse ses méninges pour se rappeler ce voyage, dans une autre vie, dans un autre temps, quand Korsyne brillait encore fièrement dans le désert. ***


J'ai fini par rallier Kryg, mais seulement pour la traverser en direction de la station. La Grande Caravane de l'Equilibrium s'était mis en route vers Ulmendeya, et mon compagnon de route et moi voulions la rejoindre au plus vite...

*** Décidément, les feux de camp font ressortir des souvenirs emplis de regrets. Elle secoue la tête pour chasser ces images importuns et se concentre sur le présent. ***


L'idée de partir vers Korsyne m'est venue au croisement des routes, je n'étais pas vraiment à un détour près. Rien de suicidaire... enfin, pas jusqu'au moment où j'ai vu les portes et où mes éternelles impatience et imprudence se sont côtoyées pour me précipiter vers la ville... Digne disciple de Grior!

Vous êtes originaire de l'Etoile vous-même?


*** Changement de sujet, avant que l'autodérision totale ne prenne le dessus... ***


Médecin et Alchimiste au service de Grior

 
Tomasin

Le Vayang 7 Otalir 1511 à 16h29

 
*** Il secoue doucement la tête. ***


C'est de la ferraille, maintenant... Tellement morflé que l'enchantement lui-même a été... Détruit.

*** Avant d'écouter calmement le récit de la neldame. Il fouille dans son sac, sans cesser cela, et en sort une longue pipe, d'apparence plutôt sommaire. Quelques mois qu'il s'habitue doucement à la fumée. Il se rassoit, proche de la neldame, allumant le long tube d'écume. Peut-être que c'est laid, mais c'est lui qui l'a fait. Na. ***


Oui. L'Etoile.


*** Une ou deux bouffées, il fait démarrer le petit foyer. ***


J'y suis né, comme mon père, mon grand-père, et peut-être mon arrière-grand-père...

*** Une petite pause, il regarde en direction des murs. ***


Un amour vache, je suppose, entre elle et moi... J'avais une vingtaine d'années, un peu moins. J'ai... Fait quelque chose dont je ne suis pas fier. Suis parti. Avec ça.

*** Il montre le bourdon de combat, posé près de lui. L'envie de parler, soudain. La proximité, le feu, qui sait pour quelle raison ? ***


Pendant vingt ans, j'ai parcouru Syfaria. Ici et là, jamais longtemps, jamais sérieusement, toujours pas... désoeuvrement. Et je suis revenu. La suite, vous en connaissez une partie. J'ai causé pas mal de problème à l'Ordre. Et j'ai trouvé une partie de mon Salut ailleurs...

*** Il la regarde et sourit. ***


Et vous ? On a tous une histoire, j'aime bien entendre celle des autres.




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