Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

L'incroyable Odyssée

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Sujet lancé par Batyias
Le 24-10-1511 à 23h42
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Posté par Syrtaï'Nhymurtayag Varoga,
Le 29-10-1512 à 16h19
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Narrateur

Le Dhiwara 3 Jayar 1512 à 00h33

 
Sur le bateau...

Penthésilée trouve Ylimildian sur le pont, à observer l'île.
Il semble émerveillé.
Se retournant vers elle à son approche, il écoute la demande à propos de la porte qui zieute le corps expéditionnaire.
Il réfléchit quelques instants, puis répond avec calme.

Une porte fort étrange.

Toutes les portes ont un caractère bien différent.
Celle-ci a l'impression de protéger quelque chose de primordial, et elle a mauvais caractère.
Pourtant, je sens qu'ils doivent entrer malgré l'inconnu que recèle ce lieu.

Ce qui les observe n'est pas la porte mais ce qui est à l'intérieur, si je comprends bien son charabia.
Elle parle de "palier entre les mondes ", de "verrou cosmogonique".

Je ne peux pas vous aider plus, elle ne m'obéira pas.
Elle est trop puissante, trop indépendante, trop ancrée dans sa mission.
Mais bizarrement, elle est lasse.
Et ne demande qu'à s'ouvrir, comme s'il s'agissait pour elle d'une libération...


Heltaïr, pour sa part, arrive à une étrange conclusion après quelques minutes supplémentaires d'étude.
Cette île, pour ainsi dire, n'est pas à sa place.
Elle est une anomalie, une grosse anomalie.

Il sent comme une force, lente et désorganisée, qui la "pousse" vers le S'sarkh, toujours visible au loin.
Sans qu'elle ne bouge d'un pouce.
La sensation est pour le moins bizarre, mais visiblement la seule théorie valable serait que quelque chose bloque ce mouvement, et que c'est ce qu'il perçoit dans les flux perturbés..

Sur l'île...

L’œil observe tout un chacun, les immobiles comme Saltis' Dymer qui vient de s'exprimer.
Après quelques secondes, une voix résonne dans la pièce.
Une voix qui répond dans une langue que tous comprennent, ce même langage qu'employa par le passé le roi Vortex lors de diverses rencontres.

Nous sommes la vie.
La pureté. La diversité. L'émergence.
Nous sommes un reliquat préservé de ce qui fut altéré.
Nous nous sommes isolés voilà fort longtemps pour perdurer et nous développer, ne pas être entachés.

Nous avons senti votre présence.
Nous avons envoyé une créature vous chercher. Pour vous connaitre. Vous voir. Vous jauger.
Vos races nous sont inconnues.
Vos âmes nous sont inconnues.

Vous n'êtes pas purs.
Vous êtes altérés.
Mais vous combattez l'altération.
Vous avez réussi à enclore l'obscurité.
Vous avez un grand pouvoir, plus grand que celui de nos anciens maitres.
Ils ont succombé à l'altération, se sont divisés.
Nous avons du les abandonner.

Nous sommes prêts à vous permettre le passage.
Vous êtes des enfants du paradoxe. Des enfants du Destin et du Chaos sont parmi vous.
Vous pouvez entrer si vous le désirez, mais ce choix doit être personnel. Réfléchi.
Ce pas sera le premier d'une série qui ne connaitra pas de retour en arrière.
Juste le choix des bifurcations vers une arrivée encore improbable.

Vous avez ce pouvoir. Ce libre arbitre.

Entrez et mesurez le poids de ce pouvoir.
Ou renoncez et vivez dans la plénitude.

Peu importe pour nous : si vous renoncez, nous attendrons que d'autres viennent à nous...



 
Nyrndî

Le Julung 7 Jayar 1512 à 18h20

 
Vide. La tchaë semblait vide. Aussi vide qu’un simple pantin de chaire… Comme si elle n’était rien de plus qu’une machine répondant a quelque impératif… Oui… Quiconque aurait réussit a capter son regard n’aurait pu qu’éprouver cette sensation… Croiser le regard d’un ruminant en pleine digestion aurait renvoyé plus d’émotion…

D’un œil terne elle avait observé la Neldame lorsqu’elle était revenue à bord… Elle semblait visiblement un peu chamboulée… Perdue ? Peut-être… Mais cela ne concernait en rien la tchaë. Plus rien ici ne la concernait.

Pas un mot ne franchit ses lèvres. Rien. Elle regardait simplement… Elle attendait qu’un moyen de gagner le rivage se présente. Car c’est là qu’elle devait aller… Des gestes. Simplement des gestes. Elle imposera sa présence… Que quelqu’un essai de l’en empêcher… Que quelqu’un essai… Au fond d’elles elles sentaient bouillir quelque chose… Sous cette couche de glace qui encore la retenait…

Bientôt elle serait libre. Plus rien ne pouvait l’empêcher…



 
Gushbood Shinetop

Le Vayang 8 Jayar 1512 à 13h33

 
***
Tout ce qui se passe demeure assez mystérieux pour Gushbood. Ils sont ou les trésors, les jeunes filles en détresse et tout ? Alors que la musique poursuit sa course dans l’espace, le petit blondinet ne peut s’empêcher de rester bloquer, le regard vers la sortie. Il observe le petit dragonnet avec attention, il a presque l’impression de rêver.
***

C’est quoi ça ?
Il doit pouvoir voler vachement haut…


***
Dans sa tête tout va très vite. Il se voit déjà sur son dos à voler par-dessus l’île de Syfaria sur une selle de cuir à l’effigie du S’sarkh, devenir un chevalier reconnu de tout le monde et surtout jeter des cailloux sur Dryni la folle du haut de son nouvel allié. Des étoiles apparaissent dans les yeux de Gushbood. Bon il lui faudrait déjà une selle mais en attendant il faut à tout prix qu’il voit l’animal de plus prêt.
***

Hiiiiiiiiiiiiii je veuuuuuux!

*** Ni une ni deux, alors que l’œil tout aussi mystérieux que le reste parle à ses compagnons… ***


Je suis sûr c’est un méchant l’oeil…
***
…Le serviteur de la vision sort en direction du petit animal volant. Tout en avançant dans vers lui, il cherche un biscuit tout sec et rance dans son sac (et oui et en plus c’est peut être son dernier) et le tend au dragonnet tout en gardant une certaine distance.
***

Euh… Moi c’est Gushbood ! Gushbood le sanguinaire et tout, un puissant et redoutable guerrier de la d’où on vient.
Si si , regarde mon arme tu verras, je suis pas commode en vrai.
Tiens voilà un biscuit. Tu ne veux pas être mon ami ?
Si tu préfères la viande ben je peux pas t’aider… on a peut-être une petite gamine pas bien grosse avec nous.



 
Umbre

Le Sukra 9 Jayar 1512 à 18h06

 
Umbre a cessé de jouer. Il observe et écoute, contemplatif. Nouvelle île, nouveaux gardiens, nouvelles possibilités.
Il pèse chaque mot de la créature, comme pour y déceler les révélations que véhicule sa parole.
Mais au fond de lui, il sait qu'il n'y a pas de choix. Une force plus grande l'attire toujours aux confins de l'aventure.
Une énergie, une puissance, une réalité à laquelle il est impossible de résister et qu'il serait stupide d'écarter.
Comment s'extraire, comment repousser d'un revers de la main un appel âgé de plusieurs millénaires ?
Lui ne voit pas de raison qui justifierait un refus. Pas même la peur, surtout pas la prudence.

Il range son instrument, son archet et s'avance vers la porte circulaire derrière laquelle l'oeil gigantesque les contemple.
Quoiqu'il arrive, le chemin continue et l'arpenter est une obligation. Un plaisir incontrôlable.

Entité de vie, de pureté et d'émergence.
Si tu le veux bien, je marcherais sur le sentier du monde que tu préserves.
Nous ne renoncerons pas. Je ne renoncerais pas. D'autres viendront peut-être, mais ce ne sera pas moi.
Et je ne peux le tolérer. Ton invitation n'a pas de prix. Mais je suis prêt à en relever le coût.


Quelques pas supplémentaires et le Masque est à quelques centimètres du passage.

Ce qui nous a mené jusqu'ici et nous tire encore jusqu'aux limites de cet univers a des origines diverses.
Selon nos philosophies, nos expériences, nos caractères et nos buts.
Sache que je suis là pour comprendre et aimer, sans limites.


Et Umbre, déterminé et aveugle, entre - si il le peut - dans le jardin secret des dragons.
Il est fébrile, tout entier rongé par une excitation absolue.
Il sourit intérieurement. Aucun secret ne lui résiste.


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Nelle

Le Luang 11 Jayar 1512 à 13h52

 
La jeune propage frémit de saisissement en entendant cette voix surgie de nulle part s'adresser à eux dans ce langage étrange et universel qu'elle a déjà eu l'occasion d'écouter à plusieurs reprises. Dans la bouche d'Armaryen, mais aussi dans celle, improbable, de cette étrange créature boudinée rencontrée hors du temps, à Arameth, lors de la transe où Umbre, Tchik et elle s'étaient plongés pour tenter de toucher l'âme d'Arameth et trouver l'esprit de Syrtaï'Nhymurtayag Varoga.
Une étrange créature... qui mangeait des yeux.
Alors qu'ici, un oeil leur parle.
Ce détail resurgit brusquement dans l'esprit de Nelle, sans qu'elle parvienne à définir s'il n'est que coïncidence ou un fil parmi d'autres, dans l'enchevêtrement de ces mystères...

Passé cet étonnement et cette réflexion fugace, Nelle écoute les paroles de l'être avec concentration et intérêt, essayant dans la mesure de ses connaissances, d'en saisir du sens...
"Nos anciens maîtres" ? Fait-il référence aux Eduens ? Ou à leurs adversaires, le peuple du PkenS'sarkh ?
Pour l'un ou pour l'autre, cette histoire d'altération et de division est nouvelle...

Puis la jeune tchaë tressaille une nouvelle fois en entendant l'Être mentionner cette appellation dont elle a déjà été l'objet, à deux reprises... Enfant du Destin.
Assurément, ce titre n'est pas anodin, pas plus que celui d'Enfant du Chaos, qu'elle entend pour la première fois, et dont elle se demande qui il peut bien caractériser.

Une pensée s'envole vers Syfaria, tandis qu'elle cherche le regard d'Umbre, presque machinalement... Mais celui-ci est déjà en train de s'avancer avec détermination vers la porte.
Même si sa réaction est plus lente à venir, Nelle ne ressent pas plus d'hésitation à choisir d'emprunter ce passage vers l'inconnu le plus total et le plus mystérieux qui leur est proposé.
Comment pourrait-il en être autrement ?!

Ce choix-là n'est pas vraiment le premier de la série...

Alors un instant après le Masque, après un regard vers son père, elle s'avance à son tour vers la porte, sans un mot.


 
Baër'lupis

Le Luang 11 Jayar 1512 à 23h40

 
Cette Langue !

Ça l’énervait de la comprendre... C'était pratique, somme toute, quand elle n'entendait rien à ce qu'on lui disait. Ça lui laissait une liberté qui était bien éloignée de celle, prétendue, que lui offrait l'Iris.

Le Libre Arbitre. Où était-il ? Pas dans les regards de ceux qui s'avançaient vers l'oeil... Pas invoqué une seule fois par la Vieille. Le choix, elle ne l'avait pas.

Le choix était, peut-être, celui d'entrer en premier ou en dernier. Elle se résolut à passer en dernier, laissant passer les autres, saluant éventuellement d'un "adieu" de rigueur celui qui resterait dans le monde connu.

Sa dernière pensée s'envola vers le Capitaine. Elle pouvait au moins lui faire cette dernière blague...

Krepion, je te hais vraiment. T'as de la chance qu'en même temps, je ne te hais point.

Elle sourit en imaginant la surprise outrée du vieux poivrot. Après, oh, elle aurait apparemment tout le temps de devenir vraiment pure...



 
Crooot

Le Matal 12 Jayar 1512 à 11h24

 
Crooot s’applique à traduire ce qu'il entend en nelda.
Penthésilée l'a stipulé avant de les laisser partir et Crooot tient à plaire à Penthésilée, du moins à ne pas lui déplaire.
Il se poste entre Baër'lupis et Mraw'La et répète laborieusement:


Nous sommes la vie.
La pureté. La diversité. L'émergence.
Nous sommes un reliquat préservé de ce qui fut altéré.
Nous nous sommes isolés voilà fort longtemps pour perdurer et nous développer, ne pas être entachés.

Nous avons senti votre présence.
Nous avons envoyé une créature vous chercher. Pour vous connaitre. Vous voir. Vous jauger.
Vos races nous sont inconnues.
Vos âmes nous sont inconnues.

Vous n'êtes pas purs.
Vous êtes altérés.
Mais vous combattez l'altération.
Vous avez réussi à enclore l'obscurité.
Vous avez un grand pouvoir, plus grand que celui de nos anciens maitres.
Ils ont succombé à l'altération, se sont divisés.
Nous avons du les abandonner.

Nous sommes prêts à vous permettre le passage.
Vous êtes des enfants du paradoxe. Des enfants du Destin et du Chaos sont parmi vous.
Vous pouvez entrer si vous le désirez, mais ce choix doit être personnel. Réfléchi.
Ce pas sera le premier d'une série qui ne connaitra pas de retour en arrière.
Juste le choix des bifurcations vers une arrivée encore improbable.

Vous avez ce pouvoir. Ce libre arbitre.

Entrez et mesurez le poids de ce pouvoir.
Ou renoncez et vivez dans la plénitude.

Peu importe pour nous : si vous renoncez, nous attendrons que d'autres viennent à nous...


Une fois terminé, il se tourne vers les deux interlocutrices et sourit.
Il espère qu'elles ont compris parce que lui...



 
Saltis' Dymer

Le Matal 12 Jayar 1512 à 23h35

 
Umbre, "range son instrument, son archet et s'avance vers la porte circulaire derrière laquelle l’œil gigantesque les contemple."
Nelle, "un instant après le Masque, après un regard vers son père, s'avance à son tour vers la porte, sans un mot."

Saltis écoute Umbre, mais n'attend pas que quoi que ce soit d'autre se passe.
Il s'avance avec une fureur visible, courant pour se mettre en travers du chemin choisi par ces deux zigotos !
Le vieux Nelda se redresse, prêt à en venir aux pattes et aux coups de bâton s'il le faut.

Tout doux !
Alors c'est comme ça ?
Un truc bizarre vous sort une litanie incompréhensible et passablement imbuvable et vous vous précipitez sans discuter ?
Dans le genre "je n'ai pas vraiment le choix, c'est la finalité de mon existence", ou n'importe quelle autre ânerie qui ait pu vous venir en tête ?
Vous êtes idiots ou simplement lassés d'exister ?

Umbre, Nelle, vous êtes les deux instigateurs de cette mission !
Vous avez des responsabilités, qui vont au delà de vos propres envies ou émotions !

Nous sommes partis chercher le S'sarkh.
Cela fait des mois qu'on est sur le rafiot, et franchement on rigole pas tous les jours.
Alors vous allez prendre le temps de m'écouter avant de foncer tête baissée !


Il se calme un peu, mais continue même s'il doit pour cela leur taper dessus en même temps.
Il s'adresse à Umbre et Nelle, mais aussi à tout ceux présents.
Tout en parlant, il demande à son Mou de retransmettre tout ce qui se passe à Penthésilée, au cas où le rafiot en subisse des conséquences.

Je résume, en particulier pour les cervelles trouées.

A l'origine, il y a un combat entre deux races : les Eduens et leurs ennemis.
Les Eduens nous apparaissent comme les gentils de l'histoire, mais nous savons depuis quelques années que ce n'est pas forcément le cas.
La race ennemie, dont les descendants sont enfermés dans le Néant, est assimilée au Mal car elle détruit, elle est en lien avec le P'khenS'sarkh qui en est peut être un héritier comme les Nemens le sont pour les Eduens.
Tant de raisons pour les haïr.
Mais nous savons aussi qu'ils souffrent. Une souffrance indicible.
Et la souffrance corrompt l'âme, détruit tout espoir, engendre rage et fureur.
Tout ceux qui ont souffert des effluves le savent.

Voilà où je veux en venir : notre mission, notre seule mission !, est de trouver le S'sarkh et de si possible le libérer de sa Souffrance.
Il semble être le premier vecteur de la corruption. L'origine des effluves et de tout le malheur de ce monde.
Nos races sont arrivées sur Syfaria pour une raison.
Nous avons supposé avoir été appelés par les Nemens, qui nous ont accueilli et protégé.
Mais certains savent que c'est peut être juste pour nous contrôler qu'ils nous ont aidé.

Je ne sais pas pourquoi nous sommes là, sur Syfaria.
Je sais juste que la seule raison valable serait de détruire le Mal qui ronge ce monde !
Soigner le S'sarkh. Détruire sa souffrance.
En finir avec les effluves et la corruption.

Alors réfléchissez un peu !
Le truc qui nous cause nous dit être la Vie, la Gentillesse incarnée.
Mais il a contrôlé une créature de pure corruption pour nous attirer ici.
Cela devrait vous interpeller, non ?
Si notre but est de faire cesser la souffrance, et que cette souffrance a fini par engendrer une intelligence, ne croyez vous pas qu'elle ferait tout pour nous en empêcher ?

Le P'khenS'sarkh est un être corrompu, malsain et mauvais.
Mais je crois qu'il n'est qu'un serviteur des effluves, de cette souffrance infinie qui taraude les rejetons et dicte tous leurs actes.
Réfléchissez, nom d'un chien pesteux !
Ce lieu semble dénué de toute corruption, de toute effluve.
Il est préservé, oui, c'est vrai !
Mais cela n'est tout simplement pas normal. Pas possible.
Pas aussi près du S'sarkh.


Il se masse les temps.

Je pense que nous devons fuir.
Tout de suite.
Ne tombez pas là dedans. Ne soyez pas les moutons qui foncent vers la falaise.


Il se retourne.

Une simple hypothèse, gros œil : si tu es un "reliquat préservé de ce qui fut altéré", tu es donc un descendant des ennemis des Eduens ?
Et tu parles de tes "anciens maitres", qui "ont succombé à l'altération, se sont divisés.", ce qui conforte cette hypothèse selon ce que j'en sais.

Si ce sont bien ces anciens ennemis des Eduens, tes anciens maitres, alors franchement pourquoi nous aider ?
Pourquoi nous accueillir ?
Et pourquoi vouloir nous faire entrer là dedans ?

Sors donc nous voir.
Ou alors es tu enfermé ?
Va-t-on te libérer en passant la porte ?
Est-ce là notre destinée ? Libérer ce qui reste des anciens ennemis ? Jeter sur ce monde un nouveau chaos ?


Il attend, soudain très las après ce trop long discours.
Il s'affale sur le sol. Très vieux.

Trop vieux pour ces conneries...

Libre est la voie du S'sarkh !

 
Gushbood Shinetop

Le Merakih 13 Jayar 1512 à 08h38

 
***
Un peu plus loin le Tchydale est toujours avec le mini dragon lorsque les deux symbiosés tentent de passer la porte et qu’ils sont arrêtés par le vieux poilu. Il n’entend pas la première partie du discours, commence à tendre l’oreille au début de la deuxième.
***

Mince c’est le pépé qui parle…
J’espère qu’il ne crie pas parce que je me suis éloigné.
Ce serait bête de se faire renvoyer au bateau pour ça.

***
Gushbood écoute donc calmement en serrant les dents. Le discours dans son ensemble est bizarre, le petit blondinet plisse les yeux comme s’il essayait de comprendre quelque chose. Sa tête se retourne vers l’animal non loin de lui voir ci celui-ci a compris, puis il hausse les épaules et porte ses mains autour de sa bouche comme pour amplifier sa voie.
***

J’ai rien compris ! Vous pouvez répéter?

***
Notez bien l’utilisation de la deuxième personne du pluriel. C’est qu’il sait qui s’est le chef de l’expédition le petit jeune. ***



 
Umbre

Le Merakih 13 Jayar 1512 à 13h43

 
Le Masque écoute l'intervention de Saltis, sans surprise. Comme souvent, le vieillard est plein de bon sens.
Mais Umbre a aussi ses propres conclusions et cheminements. Malgré sa promptitude à réagir à l'invitation de l'oeil et ses tendances de tête-brûlée, l'Ordinant a réfléchi aux propos, au contexte, au problème et à tout ce que cela implique.
Certes, sa décision manque sans doute de sagesse, mais elle n'est pas non plus dénuée de sens.

En définitive, le point de l'argumentaire du vieux loup qui touche véritablement Umbre, c'est cette notion de "responsabilité". On ne lance pas une expédition en mettant tout le monde en danger ou en l'abandonnant sur le bas côté.
Mais, mais, mais....n'est-il pas un de ces enfants qui prennent plaisir à ouvrir les boites de pandore ?

Il s'apprête à répondre au Témoin, quand celui-ci se retourne et interpelle la créature.
Le Confrère s'arrête et attend la réponse aux interrogations justifiées du Propage.



Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Penthésilée

Le Sukra 16 Jayar 1512 à 10h48

 
D'un point de vue évènementiel, Penthésilée estime que l'épisode de la porte est dans la parfaite continuité de l'invitation du léviathan. Aussi, le changement - apparent - d'avis du vieux sage la surprend. Non que sa prudence soit en cause : quand on gère une expédition, la moindre des choses est d'y réfléchir à deux fois avant de risquer la peau d'autrui. En revanche, cette prudence s'exprime à un curieux moment, en pleine action. Un peu comme si le groupe décidait de rebrousser chemin au beau milieu d'un gué, quand il eut mieux valu trancher dès l'entame : ou l'on traverse, ou pas...

Donc, de deux choses l'une :

Soit Salti's a effectivement changé d'avis, à la lumière de ce qu'a dit la porte, estimant que son discours est mensonger parce qu'il connait bien l'histoire passée de Syfaria,
Soit il demeure fidèle à son opinion initiale, mais a laissé ses compagnons - et notamment les deux personnages en charge des grandes décisions - prendre l'initiative, le plus longtemps possible.

Il y a sans doute un peu des deux. La Vigie du Rêve espérait obtenir quelques informations exploitables du Garde des Morts, malheureusement... s'il est aussi mystérieux que savant, il ne sait pas tout.

La veilleuse lui demande cependant, cela peut servir :


En cas de grabuge, d'urgence absolue, pourriez-vous user de votre talent pour rapatrier les explorateurs, tant qu'ils demeurent à proximité de leur "porte" ?
Ou, à l'inverse, pourriez-vous envoyer quelqu'un - ou quelques-uns - là bas ?
Cela n'est pas nécessaire, je sais que c'est imprudent, mais je dois tout envisager...
Je remonte sur le pont, si vous me cherchez. Sashi pour votre aide, Arc'Rhon.


Inquiète, la nelda fait mettre à l'eau une des deux chaloupes préparées : cela fera toujours quelques minutes de gagnées, si l'expédition dite "de secours" doit partir fissa.
Les mises en garde du père Dymer la travaillent plus qu'elle ne le dit...


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Crooot

Le Sukra 16 Jayar 1512 à 12h21

 
Crooot prend son courage à deux pattes.
Après tout il fait partie de cette expédition aussi.
Il s'avance et prend la parole d'un ton encore un peu hésitant:


Euh ? Excusez moi...
Mais maintenant qu'on a la localisation de l'île et qu'à priori elle va pas disparaitre de sitôt, on pourrait peut remettre ça à plus tard ? Notre objectif principal est pas encore atteint.
Est il vraiment prudent de se permettre des digressions ?
Je suis pas le plus intelligent des Neldas, ni le plus malin des poussiéreux alors j'ai tendance à me cantonner à faire une chose à la fois. Quand je tente d'entreprendre deux trucs en même temps, il y en a toujours un de mal fait...


Il recule alors de deux pas et regarde autour de lui.
Ce dragon regarde Lyne avec gourmandise ou Crooot se fait des idées ?



 
Mraw'La

Le Dhiwara 17 Jayar 1512 à 08h40

 
***
L'œil parle, et bien qu'elle écoute attentivement, elle n'y comprend pas grand chose.
Crooot leur traduit les seules choses qu'elles comprennent, et la deuxième version n'est pas de trop pour y voir un peu plus clair.
Elle lui sourit amicalement.
Elle le remercierait bien d'une bonne vieille claque dans le dos, mais elle n'ose pas trop lever la main, avec l'oiseau bizarre perché dans l'arbre.
Celui là, d'ailleurs, pourquoi ne fait-il rien ?

Elle s'applique à essayer de trouver un point faible dans sa peau épaisse, ne lâchant pas sa bardiche - on ne sait jamais.

Mais Saltis gronde et elle se détourne de son examen, les sourcils froncés.
Lorsqu'il s'affaisse, elle claque de la langue et adresse un regard de reproche à qui en veut.
Elle s'agenouille tout près.

Et le contact si longtemps repoussé se refait, d'une main timide sur son front.
***


Saltis...
C'est pour le moment que tout va bien.


***
Experte, elle examine tous les détails qui pourraient lui donner un indice sur l'état du Nelda.
Coup de chaud ou fatigue plus grave ?
Plus rien d'autre ne compte, pour la veilleuse.
***


***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Baër'lupis

Le Dhiwara 17 Jayar 1512 à 11h09

 
La Vieille haussa les épaules aux paroles de Saltis.

C'était pas sa mission, à elle...


Si c'est d'en finir avec les effluves que vous voulez, je crois que vous êtes au bon endroit...

Ici, y'en a pas...


Après tout, il était bien libre de rester, lui. Pour la Vieille, sa seule mission était claire : observer ... décrire ... l'inconnu.


 
Nyrndî

Le Merakih 20 Jayar 1512 à 10h43

 
Les chaloupes avaient été mises a l’eau… Tout doucement la terre se rapprochait… Il n’y avait plus rien. Plus rien a faire. Ceux qui étaient a proximité d’elle pouvaient sentir que quelque chose n’allait pas… Mais autant… Qui avait approché suffisamment l’entropiste pour voir ses yeux au cours des dernières semaines serrait arrivé à la même conclusion.

Mais pourtant… Pourtant en cet instant il y avait quelque chose d’autre dans son regard… Quelque chose en moins ? En plus ? Difficile de dire… Contrairement aux jours qui avaient passé elle semblait calme. Paisible. Contrairement aux jours qui avaient passé elle transpirait de vie… Mais pourtant toujours demeurait cette inquiétante froideur. Cette triste résignation.

Poser le pied sur terre. C'était désormais tout ce qui comptait.

Elle attendrait encore un temps que la chaloupe entre en mouvement... Et dans le pire des cas... Bah... Quelques mots dans une oreille. Un regard implacable... Elle obtiendrait que la chaloupe soit guidée vers le rivage... Ou qu'on la lui laisse. L'un ou l'autre. A un moment ou un autre.

- Vous savez... Pour récupérer les gens mieux vaudrais aller jusqu'au rivage.



 
Narrateur

Le Julung 21 Jayar 1512 à 19h26

 
Sur l'île...

La créature ailée descend de son arbre et se pose avec élégance face à Gushbood Shinetop.
Elle le regarde, ou regarde le biscuit, avec avidité.
La friandise, quelle qu'elle fut, est suffisamment appétissante ou surprenante pour l'avoir attiré.
Par bonds successifs, il se rapproche du Témoin, en poussant des petits cris plutôt ridicules.

Peu après le discours de Saltis' Dymer, la voix retentit de nouveau.
On peut y sentit une pointe... d'agacement ?
Ou d'impatience. Difficile à déterminer, mais il y a une intonation nouvelle qui s'ajoute à ce langage si particulier.

Nos anciens maitres étaient bien les ennemis des Eduens, race impie qu'ils pourchassèrent aux confins de l'univers.
Leurs descendants ne valent guère mieux, jouant de la réalité comme si elle leur appartenait.
Nos anciens Maitres se sont sacrifiés pour détruire les Eduens.
Leur sang était puissant, et bien qu'enfermés ici les Nemens doivent être exterminés car plusieurs brèches ont été faites ces derniers siècles, la dernière ayant arrêté la stase durant quelques secondes.
Ce monde n'est plus sur, nous l'avons ressenti.

Entrez, nous vous donnerons le moyen d'assujettir ce monde.
De détruire la corruption qui mine vos existences. Nous vous rendrons purs.
Vous aurez le pouvoir de mes anciens maitres.
Vous pourrez détruire vos ennemis, et vous détruirez aussi définitivement la menace Eduen.
Vous serez enfin heureux, vos peuples débarrassés de tout danger, pouvant vivre et prospérer en paix.

Nous vous attendons.
Venez à nous.

C'est votre destinée de nous servir, aujourd'hui ou dans un siècle.


Le gros œil s'estompe, laissant derrière lui la porte telle qu'à leur arrivée.
Seul le miroitement laisse supposer que dorénavant le passage est possible à travers le voile verdâtre.

Sur le bateau...

Ylimildian répond à Penthésilée, l'ai inquiet.

Cette porte, comme je vous l'ai dit, est puissante et revêche.
Elle ne me permettra pas de faire passer des gens, ni dans un sens ni dans l'autre.

Il hésite.

Je dois vous dire quelque chose...
J'ai continué à l'interroger, et l'impression que ça me donne est que tout ça recèle un piège.
Ce qui est a l'intérieur est enfermé, mais il y a aussi quelque chose qui a un rapport avec le S'sarkh.
Comme si cette île avait servi inopinément à enfermer une méchante chose, à un endroit non choisi pour ça car ayant à l'intérieur un élément important.

En entrant, ils ne libèreront pas la méchante chose.
Mais elle cherchera sans doute à ressortir avec eux.
C'est là tout l'enjeu et la paradoxe de ce lieu : ils doivent entrer, trouver et récupérer l'élément important, puis ressortir sans la méchante chose.

Voilà tout ce que je peux comprendre de ce que la porte exprime à demi-pensée obscure...


 
Heltaïr

Le Vayang 22 Jayar 1512 à 23h44

 
Perplexe, tu ouvres finalement les yeux et ton esprit à ce qui se déroule autour de toi.
Les chaloupes de l'expédition de récupération sont en train d'être mises à l'eau. Combien de temps es tu resté ç analyser les flux? L'expédition est elle déjà sur le retour?

On t'apprend que non, mais qu'il s'agit d'une précaution prise par "la Nelda". Penthésilée donc, en pleine discussion avec l'étrange tchaé sur le gaillard arrière.


~~ Dame Nelle? Je ne sais pas si je dérange, mais il me semble avoir ressenti quelque chose potentiellement intéressant. Cette île, ou bien quelque chose à sa surface, perturbe grandement les Flux tout autour du navire et probablement de l'île entière. Et à observer cela de plus près, et bien, il semblerait que l'île soit un lieu de conflit entre deux forces. Une force qui tenterait de la mobiliser -excusez moi du terme pour une île- vers le S'sarkh, une autre qui s'oppose à ce mouvement. De ce conflit naitrait les perturbations diverses des Flux tout alentour.
Cela peut sembler étrange mais c'est ma conclusion pour le moment. Peut être aimeriez vous y jeter un oeil à votre tour si vous revenez à bord? Je me fierai plus à votre expérience qu'à la mienne pour tout dire.



Si la pensée est clairement adressée à la jeune arkhaniste, la bulle télépathique est diffuse, atteignant l'ensemble des symbiosés à bord et au sol.





 
Saltis' Dymer

Le Luang 25 Jayar 1512 à 09h34

 
Saltis regarde Mraw'La avec une tendresse inhabituelle pour le vieux Nelda. Il prend la main qui touchait son front, et la presse doucement.

Je vais bien. Je suis épuisé, c'est tout.
Mais ta présence seule me donne du temps à vivre, de l'espoir et de l'envie.
Tu es ma respiration, Veilleuse.


Il écoute Crooot, puis Baër'lupis, et regarde les autres aventuriers de l'île perdue. Enfin, après la réponse du gros œil, il se redresse, se relève, fait jouer ses épaules et saisit son bâton d'une main ferme.
Penthésilée lui a transmis les réponses d'Ylimildian, et si ce n'est pas déjà fait il les transmets à tout le reste des symbiosés.

Puis, d'abord en pensée, il s'adresse à leur fine équipe.

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi le mystère s'épaissit...
Heureusement, selon les dires de l’œil et ceux d'Ylimilidian, il est évident que nous n'avons pas le choix. Enfin si, on a le choix : bien ou mal faire les choses.
Je pense que la situation est simple : on se prépare, on entre, on voit, on récupère, on s'exfiltre. On tape si besoin est.

Quand tout le monde est prêt, on fonce. Faudra sans doute qu'on traine pas : si vraiment il y a un truc méchant là dedans, il va vite comprendre qu'on ne le laissera pas ressortir.

Je propose trois groupes : un qui reste dans cette pièce en couverture, deux qui entrent.
Sur les deux qui entrent, un qui gère le supposé méchant, un autre qui cherche ce qu'il y a à récupérer.

On ne doit pas trainer. Qui fait quoi ?


Puis, à voix haute, histoire de donner le change. A sa façon...

La réponse me satisfait.
Nous sommes venus ici, n'en repartons pas sans tout foutre en l'air...


Saltis fait un pas vers la porte.

Libre est la voie du S'sarkh !

 
Gushbood Shinetop

Le Matal 26 Jayar 1512 à 12h29

 
Ouahhh t’es trop cooool ! Tu peux cracher du feu ou alors tirer des rayons avec les yeux?

***
Ne put-il s’empêcher de lâcher en voyant l’animal étrange se poser non loin de lui. Son déplacement lui fait temporairement oublier que les autres semblent avoir quelques choses d’important à décider. De toute manière il n’a rien compris. Enfin jusqu’à ce que le chef ne parle directement dans sa tête.

Plusieurs mots résonnent dans cette même tête. Entre, voit, récupère, tape et surtout le mot groupe ! Comme quand il était jeune et qu’il se mettait toujours en groupe avec Gaspod le bossu pour jouer au jeu du Protecteur. Lui il courait, Gaspod il tapait et ils gagnaient souvent. Il faut dire aussi que Gushbood court plutôt vite… enfin c’est surtout une capacité nécessaire pour pouvoir fuir correctement.

Le blondinet mourraient d’envie de leur montrer à tous à quel point il était fort, rapide, rusé, incroyable, fantastique. Après tout, il avait déjà presque un dragon. Voyant l’animal approcher, Gushbood commence à casser le biscuit en petits morceaux et entreprend d’en semer jusqu’au groupe afin de les rejoindre avec son nouvel ami. Il commence donc par en déposer juste devant lui et fait une grimace étrange, signe qu’il essaye de communiquer par pensée avec les autres.
***


Hé ! Moi je veux faire le chercheur !
Vous me dites ce qu’il y a à chercher et je le cherche ! Peut-être même que je vais le trouver ! Je suis super fort pour ce genre de truc.
Aller Papi steuplait !



 
Antiorn

Le Matal 26 Jayar 1512 à 15h24

 
Le mystère s'épaissit dit le Dymer.
Et ce n'est pas peu dire.

Le blanc nelda observe, écoute, se convulse le visage de différentes grimaces dubitatives, pensives, surprises. Il reste en retrait et observe. C'est ce qu'il a toujours fait lorsque l'information manque pour faire un choix éclairé. Lorsque Umbre a fait mine de passer la porte, il a bien failli le suivre, mettant fin à toute forme de réflexion. Car ce ne serait pas nécessairement un mal que de cesser de penser pour agir. Mais Saltis, avec ce don de la synthèse qu'on lui connaît, a rappelé le comédien l'ordre.

Et ce n'est pas pour lui déplaire. Il aurait suivi son ami au-delà des mondes connus, mais ce n'aurait été par choix. Par obligation plutôt. Comme pour répondre à quelqu'un qui vous dit: "Chiche !". Et il n'est de meilleur endroit pour dire "Chiche !" à Antiorn que sur une île mystérieuse au-delà de l'horizon syfarien.

Antiorn écoute, donc. Reçoit les informations, fait le tri, la synthèse et le reste.
Son regard se pose sur Saltis.


Ne serait-il pas sage de demander quelque renfort du navire si c'est pour nous séparer en trois groupes ?
Bon nombre sont restés sur place pour défendre notre point de fuite. Un ou trois de plus dans nos équipes ne serait pas de trop il me semble.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

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