|
|
|
Le Matal 26 Jayar 1512 à 17h21
|
|
|
| ***
La main pressée de la sorte, et c'est son cœur qui se vide comme un citron.
Mais déjà elle peut cacher son embarras derrière cette même patte, relâchée.
Qu'a-t-il dit, déjà ?
Les mots prononcés, ceux qu'elle aurait pu se répéter en cachette, mine de rien,
Ou se mâchonner en cas de défaite,
Fuient dans la brume de l'action qui déjà se prépare.
Merdmerdmerd, tu es ma...
Elle se relève aussi et regarde un peu partout
Peut-être ça et là, dans les arbres, des traces encore de ce qui a été dit ?
Pas sur les visages, nooon...
Personne n'a entendu.
Son œil bloque un tantinet sur le blond.
Est-il vraiment en train d'apprivoiser la grosse poule, en l'appâtant de plus en plus proche d'eux ?
Elle essaie de pousser du pied les miettes les plus proches d'elle, de les enfouir dans le sol, sans qu'il s'en aperçoive.
Tiens, il communique, elle en profite.
***
Moi c'est pour taper que je peux être dans le groupe, ou bien pour essayer la défense, c'est le cas.
***
Elle gratifie Antiorn d'un sourire plein de dent.
Ah ça, oui, la bonne idée !
Si Penthésilée pouvait venir, oui, oui !
***
***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
*** | |
|
|
|
|
|
Le Julung 28 Jayar 1512 à 17h38
|
|
|
| Umbre, pour qui l'issue de la conversation n'aurait pas changé grand chose, sourit derrière le masque. Comme souvent, les réponses n'en sont pas ou amènent avec elle un autre lot de questions. Une des raisons qui le poussait déjà à traverser la ligne de front plutôt que d'entamer une conversation absconse avec la créature. Néanmoins, certaines choses semblent plus claires et le saut dans l'inconnu plus précis. La solution de Saltis' lui convient. Ils sont neuf, trois dans chaque groupe. Mais il ne compte pas être de ceux qui couvrent les arrières derrière la porte. Reste deux choix, aux perspectives assez différentes mais probablement équivalentes en terme d'excitation et, peut-être, en terme de révélations.
Mentalement :Je vais "gérer la chose". Je négocie régulièrement avec les saloperies plus grosses que moi depuis quelques années maintenant, je crois que j'ai pris le coup de main. Et j'ai déjà eu la "chance" de rencontrer et d'échanger avec leurs anciens maîtres... Elle sera peut-être plus réceptive en cas de problème.
Le Masque est sur le point d'ajouter quelque chose mais se retient et se tait. Il est sûr que Nelle comprendra.
Lui face au monstre, elle à la recherche de "ce qu'il y a récupérer".
La répartition des tâches lui semble pertinente.
Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Vayang 29 Jayar 1512 à 00h02
|
|
|
| Les choses s’étaient mises en mouvements. Et l’entropiste avait simplement attendu. Les yeux fixés sur le sable…
A peine la barque avait-elle été assez proche du rivage pour que la tchaë puisse avoir pied qu’elle avait sauté… Elle s’était précipitée jusqu’à fouler de ses pieds le sable chaud… Pour la première fois depuis bien longtemps elle semblait… Vivante.
Ses gestes n’étaient plus guidés par la seule fatigue : elle avait un but.
Et c’est sourde a toute parole, imperméable a tout appel qu’elle s’enfonça a l’intérieur des terres. Elle n’allait pas particulièrement vite : ses pieds se plaçaient simplement l’un devant l’autre pour la guider… Pour la guider où ? Quelque part. Au cœur de cette forêt ou elle s’engouffre bien vite… Elle n’en avait que faire. Sa seule certitude était qu'elle ne souhaitais pas aller là ou elle avait vu la première vague d'explorateurs disparaître.
Profiter du calme.
De la solitude.
Quelques mots, quelques gestes, elle sent le feu courir dans ses membres… Et elle s’élance. Directe. Aveugle. Rapide. Fonçant vers l’intérieur des terres. Elle ne s’intéresse déjà plus a ceux qu’elle laisse derrière elle. Le temps est passé. Elle veux trouver un endroit, un lieu, qui sera adapté.
Un endroit où jouer.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Le Vayang 29 Jayar 1512 à 14h19
|
|
|
| Nelle ne peut s'empêcher de rougir face à l'intervention de son père, comme une enfant curieuse prise en faute et réprimandée. Elle ne dit rien, écoute la réponse de l'être qui les invite à entrer en sentant grandir son malaise, puis les infos venant du bateau, et le plan d'action proposé.
Et comme si son esprit n'était pas déjà assez saturé d'informations, de questionnements et de doutes, la réponse mentale venue par delà les eaux depuis Syrinth jette un peu plus le trouble...
Après un instant de réflexion supplémentaire, elle hoche la tête en direction de Umbre, et ajoute mentalement à l'attention de tous :
Je rentre et je cherche, alors.
Puis, posant son regard sur Gushbood, elle découvre son manège consistant à tenter de leur ramener la créature... dont ils ne savent absolument rien.
Elle réprime un soupir.
Et ajoute d'un ton aimable mais ferme :
Gushbood, vous restez là avec Croot et Mraw'la.
Vous devez rester pour nous protéger. Et protéger Lyne.
Puis elle regarde Antiorn, Saltis et Baër'lupis d'un air interrogateur. Si ces trois-là décident eux aussi de traverser la porte dans l'une ou l'autre des deux optiques, ils ne sera pas nécessaire d'attendre plus de monde.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Le Vayang 29 Jayar 1512 à 16h55
|
|
|
| "Très chère propage, je vous suivrai.", lance Antiorn d'un ton calme et serein.
Le choix est plutôt simple en fait. Il ne peut rester sur place. C'est impensable. Il doit savoir ce qui se trame derrière cette barrière verte. Tout son être en souffrirait une éternité s'il ne va pas voir là-bas s'il y est. Et puis sa verve ne serait pas complémentaire à celle du Masque s'il devait se retrouver avec une créature immensément puissante et sans âge. Il serait simplement un écho ou des mots de plus en trop. Umbre aura besoin de gens différents pour que sa magie opère. Et d'un plan B qui ne soit pas un autre confrère loquace.
Il a déjà observé Nelle à l'oeuvre. Elle lui a semblé réfléchie, sensible et terriblement puissante. De ces puissances qui se mettent au service d'autrui. De ces puissances qui travaillent on ne peut mieux en équipe. Une alliée de rêve, une ennemie cauchemardesque. Il ne pourrait espérer meilleure compagnie pour une nouvelle fin du monde. Et puis elle a a travers les années elle aussi cherché à comprendre. Comprendre les mystères de ce monde, des autres, des premiers-nés, des Nemens, de leurs ancêtres et tout le reste des piliers et tout le reste... tous ces fils et s'entremêlent et se mêlent...
Oui, lui est mieux équipé pour chercher que pour contenir.
Et elle est une excellente compagne pour trouver quoi chercher.
Parce que la question se pose tout de même.
Que cherchent-ils au juste ?
Son regard se pose sur Gushbood, le sourcil relevé, l'air interrogateur. Celui-là est une énigme. Mais s'il est présent, c'est qu'il doit bien avoir un rôle à jouer dans tout ça. Le confrère scrute un moment le tydale puis sourit. Advienne que pourra, il semble que cet énergumène sera son second compagnon.
N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...
| |
|
|
|
|
|
Le Sukra 30 Jayar 1512 à 19h15
|
|
|
| Saltis fait le bilan par pensée, essayant d'organiser ce beau foutoir.
Croot, Mraw'la, Lyne restent en arrière, pour assurer notre éventuelle sortie.
Surveillez la bestiole.
Nelle, Antiorn, vous cherchez ce qu'il y a à récupérer.
Umbre, vous allez causer au supposé méchant tout seul, autant n'avoir qu'une voix.
Gushbood, tu viens avec moi. Tu me colles aux basques, tu ne fais rien sans me le demander avant.
Si j'ai à me plaindre de toi, je te laisse pourrir sur cette île, je te le promets !
Nous allons faire le lien entre Umbre et le groupe Nelle, Antiorn, ainsi qu'avec l'arrière si besoin.
Tu ne me lâches pas, gamin !
Ou alors, tu restes ici à surveiller la bestiole. A toi de te décider, mais vite !
Penthésilée ramène ses (jolies) fesses ici, avec deux barques.
Je n'aime pas ça, car si le navire subit une attaque on est foutu, mais c'est sa décision pas la mienne, et il est trop tard pour en discuter.
On n'attend pas qu'elle arrive, on entre.
Moins de temps on passe ici, mieux ce sera si mes doutes se confirment....
Il avance et franchit le voile.
Libre est la voie du S'sarkh !
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Matal 3 Julantir 1512 à 23h28
|
|
|
| ***
Derrière la porte, la végétation se fait rapidement luxuriante.
Envahissante.
Oppressante...
L'anarchie règne.
La lumière vient de spores agglutinées sur les écorces tordues.
La forêt est un enchevêtras de tronc torturés.
Aucun chemin, mais il est néanmoins possible de progresser lentement.
Au sol, la terre est humide, envahie de moisissure et de pourriture.
Le lieu est malsain.
Et les aventuriers le devinent aussitôt... corrompu.
Les effluves sont présentes ici !
Ils peuvent presque les sentir dans l'air, et ils voient les filaments sombres qui se lovent autour de chaque branche, de chaque tronc, de chaque brin d'herbe.
La corruption est partout...
Ils ont un peu de mal à respirer, envie de vomir, mais ils tiennent le coup.
Plus loin, une lumière plus intense indique la présence d'une clairière.
Une voix s'élève, provenant de cet endroit tout autant avili.
Une voix sépulcrale, atroce et qui arrache l'âme par sa propre souffrance.
Venez.
Venez...
Je vous attends.
Au travers des frondaisons, ils l'entrevoient.
Un être paradoxalement splendide.
Plus de dix mètres de long, couché dans la clairière, presque nonchalamment.
Mais ses yeux reflètent sa douleur.
Son corps est recouvert de pourriture verdâtre et de filaments sombres...
*** | |
|
|
|
|
|
|
|
Le Julung 12 Julantir 1512 à 10h19
|
|
|
| Nelle soupire intérieurement à la réponse de Gushbood. Exactement ce qu'elle craignait. Le tydale n'est pas méchant, seulement sa présence dans cette expédition est inappropriée.
Et pourrait s'avérer dangereuse, au vu de la démonstration qu'il vient de leur faire.
Enfin, de son humble avis.
Que personne ne semble partager.
C'est peut-être elle qui est trop rigide, alors, songe-t-elle un peu désabusée.
Après tout, si crever suite aux actes stupides et irréfléchis d'un simple d'esprit est leur destin, c'est qu'il faut l'accepter ?
La propage ne rajoute donc rien.
Il n'y a semble-t-il plus rien à dire, surtout lorsqu'elle voit Baer'lupis s'engager dans le passage derrière Umbre sans avoir pris la peine de s'intégrer au semblant d'organisation que Saltis a tenté d'instaurer.
Non, il n'y a plus rien à dire...
Un sentiment de dépit étreint Nelle, tandis qu'elle se tourne vers Mraw'la pour lui fourrer dans les mains une dizaine de potions sorties de son sac.
Puis elle s'avance à son tour pour passer la porte, bien déterminée à ne pas laisser la bêtise poussiéreuse faire tuer son père.
Car c'est désormais ce qui la préoccupe en premier lieu...
***
Une fois la porte franchie, le contraste du décors avec l'autre côté la frappe de plein fouet... comme si toute la corruption absente de l'île était concentrée, contenue ici...
Nelle repense à l'observation que leur a transmis Heltaïr, et cherche à établir un lien avec la situation de la corruption : deux forces qui s'opposent dans les flux... la corruption retenue prisonnière... Est-ce que l'être reclus ici chercher à rejoindre le S'sarkh ? Ou l'inverse...?
Et lorsqu'ils l'entendent, puis l'entrevoient, avant de déboucher dans la clairière où il semble autant siéger que gésir, Nelle en a le souffle coupé.
La description de cet être, si paradoxale, à la fois imposant et majestueux, mais suintant le mal et incarnation littérale de la douleur et de la souffrance... une description qui pourrait tant être celle du S'sarkh !
Quel est cet être, et quel est son lien avec le S'sarkh ?
Nelle manque de poser ces questions à voix haute, mais se rappelle que c'est à Umbre de mener la discussion.
En attendant, elle se force à détacher les yeux de la créature, et observe soigneusement les alentours et la clairière à l'entrée de laquelle ils se sont arrêtés.
Elle observe tout intensément, cherchant le moindre détail ou élément significatif... Elle observe avec ses yeux, puis elle cherche ensuite à analyser le comportement des flux, avec prudence et vigilance.
Sur son épaule droite, planqué dans son épaisse chevelure, Knüt gigote nerveusement.
Knüt dit :
P'tain, ça craint ici. | |
|
|
|
|
|
Le Vayang 13 Julantir 1512 à 17h32
|
|
|
| Umbre entre et respire. Contraste. Le passage est un peu rude. L'atmosphère lourde et viciée. Loin de l'air pur qu'offre l'île vierge.
Le Masque prend quelques secondes pour considérer la mesure des lieux, s'adapter et réfléchir. Après quoi, il se remet en marche, traversant la jungle corrompue de cet espace étrange. Direction la clairière et la voix.
La créature, l'hôte des lieux, mêle majesté et monstruosité. Cela ne l'étonne guère. Il est à l'image de Syfaria et de ses violents paradoxes.
Il n'en reste pas moins impressionné, ne serait-ce que par la taille de son futur interlocuteur. Et son aura troublante.
Il approche, sur la réserve, mais dégage dans le même temps une aisance insolente et désinvolte. Comme à son habitude.
Le comédien garde ses distances, davantage par soucis d'étiquette que de peur. Quoiqu'il arrive, ils sont à la merci de ce dragon torturé.
La révérence est gracieuse et, très vite, ses mots chantent à l'adresse du titan verdâtre.
Majesté. Nous voici devant vous, représentants des six factions qui peuplent Syfaria.
Nous sommes des enfants de la poussière et vivons maintenant depuis six siècles sur ce monde, beau mais hostile.
Dans le sang, la peur et l'ombre. Nous avons beaucoup à apprendre, beaucoup à donner et à recevoir.
Chacun de nos pas nous rapproche toujours un peu plus d'une vérité qui s'échine à nous fuir.
Mais nous sommes tenaces, déterminés et avides. Nous voulons vivre et savoir.
J'espère que nous pourrons profiter de vos vastes connaissances. Et que vous pardonnerez nos maladresses.
Je me nomme Umbre, de la Confrérie des Six.
L'Ordinant désigne le reste de la troupe. Peu soucieux de faire des présentations précises.
Et ce sont mes compagnons, de fortune et d'infortune.
Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?
| |
|
|
|
|
|
Le Sukra 14 Julantir 1512 à 23h36
|
|
|
| L'observation détaillée des abords visibles de la clairière ne révèle rien de particulier. La corruption est partout, dégoulinante et oppressante.
Lorsqu'elle s'essaye ensuite à l'observation des flux, celle-ci est peu concluante... Oppressante, à nouveau, rendue difficile par cette corruption omniprésente, même à ce niveau... Nelle a la sensation de voir flou, là où l'exercice avait fini par devenir d'une facilité et d'une clarté presque naturelles.
Et puis soudain, justement, elle finit par repérer une irrégularité dans cette soupe indistincte : une petite zone, sur la droite de la clairière, où sa vision des flux semble légèrement s'éclaircir.
Alors que Umbre entame les présentations, elle partage mentalement ces premières observations avec son père, ainsi qu'Antiorn à qui elle fait un signe l'invitant à la suivre.
Sans attendre, elle s'engage dans cette direction, tout en contournant la clairière.
Se guidant sur ce phénomène, elle s'enfonce de nouveau dans la forêt corrompue, malgré le dégout et l'angoisse que cette atmosphère délétère lui inspire.
Assez rapidement elle finit par rejoindre le mur qui encercle le lieu... et dans ce mur, un passage...
Un couloir étroit, en pierre également, aussi vieux que le reste, mais aussi solide.
Clairement, sa perception des flux s'améliore dans la direction de ce passage, comme si, à l'inverse, la corruption baissait en virulence...
Nelle s'arrête pour voir si Antiorn l'a suivie, bien déterminée à s'engager dans ce couloir.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Le Merakih 18 Julantir 1512 à 09h52
|
|
|
| ***
Quand le papi lui donne la permission de passer la porte Gushbood est heureux. Plus que ça même ! Car c’est le chef qui l’accepte avec lui cela prouve qu’ils ont besoin du grand et puissant guerrier qu’il est ! L’aventure se poursuit ! Il ne donnera pas sa superbe fronde ni son bloubloumerang à Lyne parce qu’il pourrait très bien en avoir besoin.
Le blondinet traverse la porte juste derrière le vieux poilu. Pour montrer qu’il a bien compris il ne le lâche pas d’une semelle et tient même le bout de sa robe avec sa main. Ensuite il a un peu de mal à avancer. Tout d’abord parce que tout est bizarre ici, c’est joli mais en même temps…
***
On dirait que le repas de midi passe pas je savais que c’était pas mangeable ce truc.
***
Mais il ne faut pas se plaindre ou le papi va encore crier, alors Gushbood continu. Une ou deux fois il essaye d’attraper de sa main libre les curieux filaments noirs qui sortent des arbres et de l’herbe mais se ravise.
***
Je suis sur qu'on peut s'en faire un masque.
***
Il continu donc jusqu’au dragon dans la clairière. C’était prévisible mais le témoin ne peut pas se retenir. Il bouge sa main agrippée sur la robe de Saltis pour le faire se retourner.
***
Regarde, regarde papi ! C’est le papa de l’autre peut être !
*** La voix du monstre le fait grimacer. Il tire à nouveau sur la robe de Saltis. ***
Hé Papi ! J’ai le droit de lui parler ? J'ai le droit d'avancer un peu? Et toucher le monstre aussi, j’ai le droit ?
| |
|
|
|
|
|
Le Vayang 20 Julantir 1512 à 18h42
|
|
|
| Négoce délicat, songe le Masque.
Respectueusement, il s'incline de nouveau aux paroles du monstre.
Tant de questions, tant de problèmes...
Notre route jusqu'ici a été longue, pénible et pleine de surprise.
Nous vous entendons, comme nous entendons un chant ancien et sacré.
Votre douleur, votre souffrance, votre malédiction est palpable. Elle doit être atroce.
Nous vous libérerons, si notre confiance vous est acquise.
Et nous ne l'accordons pas facilement. Notre survie en dépend.
Sur cette île, nous avons appris à nous méfier des belles paroles et des palabres abscons.
Les Nemens sont d'habiles trompeurs, l'Adversaire est si généreux en terribles promesses.
Nos propres compatriotes sont trop souvent des aigrefins à la langue bien pendue.
Vous avez raison, c'est la vérité que nous cherchons. Au milieu des nids vipérins du mensonge et des brumes.
Nous la cherchons avec tant d'hardiesse que les frontières ne sont rien. Nous voici.
Nos questions sont ni nombreuses que des éons n'y suffiraient pas.
L'essentiel demeure, majesté. Et dans la source, trois questions me viennent à l'esprit.
Qu'êtes-vous, exactement ?
Que sont les enfants du Destin et du Chaos ?
Qu'est-ce que le S'sarkh, dont vous portez les stigmates ?
Autant commencer fort, se convainc le Confrère.
De là, découlera ou non le reste.
Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?
| |
|
|
|
|
|
|