Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

L'incroyable Odyssée

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Sujet lancé par Batyias
Le 24-10-1511 à 23h42
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Posté par Syrtaï'Nhymurtayag Varoga,
Le 29-10-1512 à 16h19
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Nelle

Le Luang 10 Saptawarar 1512 à 22h11

 
Immobile et concentrée, Nelle écoute les différentes voix télépathiques qui se croisent dans son esprit.
Si la véhémence du jeune cuistot symbiosé s'impose un peu grossièrement dans des échanges qui restaient jusque là posés et réfléchis, le fond de son propos n'est pas insensé, surtout que Nelle s'interroge sur une phrase en particulier de la dernière réponse de la créature :
"Nous acceptons votre offre et validons votre volonté de nous aider."
Nelle n'aime pas vraiment l'idée sous-entendue, alors qu'ils sont encore tous dans la réflexion et l'expectative, que l'affaire est entendue... Sans attendre, elle envoie une pensée un peu inquiète à Umbre, Baër'lupis et son père :


Baër'Lupis, j'ai peur que votre proposition ait été prise pour argent comptant, alors même que, comme le souligne un peu maladroitement Vorondil, ce genre de décision et tout ce qu'elle implique n'est pas à prendre à la va-vite... il nous faut plus que quelques minutes !
Revenez sur votre "offre" qu'il semble avoir d'ores et déjà "validée", dites-lui que vous devez réfléchir, avant que cette issue -dont nous ne savons toujours pas si elle est la bonne- devienne irréversible !


Comme Vorondil, la perspective de cautionner sans sourciller et sans même en débattre un minium le projet d'éradiquer aussi bien les mous que les Nemens la rend pour le moins mal à l'aise...

Puis soudain, Antiorn à côté d'elle se met à souffler sur le voile de sable... initiative des plus simples, mais ô combien pertinente !
Et alors qu'elle se penche à son tour pour joindre son souffle à celui du nelda, cette notion de voile, de surface, lui donne soudain une autre idée, nourrie en plus par les récentes révélations faites sur leurs mous et la piste induite par Umbre...

Sans même avoir à la formuler, Knüt l'a perçue, à moins qu'il ne l'ait eue en même temps ? Toujours est-il qu'après une brève hésitation, le mou jaune disparaît... se téléportant directement (et en serrant les fesses) sous la couche de sable mouvant...


 
Narrateur

Le Merakih 12 Saptawarar 1512 à 12h00

 
***

Lorsque Antiorn puis Nelle soufflent sur le voile, rien ne se passe.
Ils sentent un frémissement sur leurs visages, mais rien de plus, pas d'absorption ni de douleur due à la proximité.
Puis Knüt, le Mou de Nelle, se téléporte...

Nelle a tout d'abord une impression horrible.
Elle perd le contact !
Un horrible instant de doute l'étreint sans doute, mais elle voit bientôt que le mou est bel et bien en vie.
Sous le voile protecteur.

Ne pouvant communiquer, celui-ci se téléporte peu après de nouveau dans la salle.
Là dessous, il s'est senti différent.
Son esprit était plus ouvert, comme s'il avait accés à des connaissances nouvelles.
Prudent pour une fois, il ne s'est pas impliqué dans cette sensation, refusant d'assimiler ce qu'il avait découvert tant que Nelle ne lui donnait pas son avis.
Selon Knüt, il n'y a aucun danger, juste que c'est nouveau pour lui.
Ces connaissances, il ne les comprend pas de base, il sent juste qu'il pourra instinctivement s'en servir.

Tout excité, il envoie des images précises de ce qu'il a vu.
Six objets sont sous le voile.
Couverts de runes, il sont de la taille d'une main et sont tous légèrement différents les uns des autres.
Il a senti que ces objets étaient emplis de puissance, mais ils ne semblaient aucunement dangereux.





Du côté de la créature, celle-ci écoute Umbre et semble vouloir commencer à lui répondre.
Mais c'est un borborygme qui lui échappe, alors que Knüt vient de se téléporter sous le voile.
Quelques secondes s'écoulent, puis les poussiéreux peuvent voir sa structure se déliter.
Des filaments de corruption grossissent sur lui, des écailles noircies tombent au sol.
Dans la reste de la pièce, les effluves se mettent à proliférer soudainement.
S'amalgament.
Celles ou ceux qui ont vu la dégradation des cités Nemens comprennent le phénomène.
Les effluves entrent en résonance, s'étoffent anarchiquement, prennent consistance.
En clair, elles commencent à s'incarner.

La créature parle d'une voix rauque, alourdie par une douleur encore plus vive !

Qu'avez vous fait ?
Vous ne pouvez pas intégrer nos schémas !
Ceci est contraire à toutes nos prévisions.

Vous allez détruire ce lieu, libérer une quantité phénoménale d'effluves.
Nous maitrisions leur progression, nous empêchions ce monde d'être submergé.
Nous devons partir, être libres, retrouver nos maitres !

Ne continuez pas, nous vous avons offert notre aide et vous l'avez accepté.
Ne tuez pas vos peuples, ne nous tuez pas !
Nous sommes votre unique solution !


Il se tait soudainement, tandis que des filaments de corruption se regroupent pour prendre forme humanoïde, comme à Zarlif, Oriandre, Korsyne ou encore Utrynia.
Les poussiéreux connaissent leur dangerosité !



Peu après la sortie de Knüt de sous le voile, la situation se stabilise.
Les incarnats d'effluves se stabilisent.
N'attaquent pas.
Elles sont nombreuses, mais les poussiéreux présents sont puissants.
Le chemin vers la sortie sera difficile, mais pas impossible.

Baër'lupis sent que les limites de son esprit sont agressées.
Dans son affolement, la créature tente visiblement d'accélérer le processus visant à s'inclure à elle.
Ceci est alors douloureux, comme un mal de crâne carabiné !
Elle peut résister ou s'abandonner, mais elle sent que ça ne se passe pas comme prévu, et que son intégrité est en cause.
Personne d'autre ne s'aperçoit de ce phénomène, elle est seule à pouvoir gérer cette situation.

A l'extérieur, où se trouvent les autres poussiéreux, le sol tremble légèrement.
Les créatures semblent s'affoler, des myriades d'oiseaux s'envolent des frondaisons.
Le dragonnet semble inquiet, apeuré !
Les autres créatures se dispersent, et cherchent à se réfugier sous terre ou dans les buissons...

Sur Syfaria, les habitants des cités non corrompues ressentent un malaise.
Une impression désagréable, comme un sentiment de peur inexpliquée...

***


 
Nelle

Le Merakih 19 Saptawarar 1512 à 13h14

 
Après l'angoisse fugitive qui l'a étreinte lors de la disparition de Knüt de son univers mental, et le soulagement de son retour en parfaite santé, Nelle prête une attention soucieuse, autant qu'excitée, aux images, émotions et descriptions que lui communique son mou.
Des informations qui s'ajoutent un peu confusément avec les tremblements soudains du sol autour d'eux.

Après que son père lui ait transmis d'une pensée ce qui se passe de leur côté, et que réciproquement elle communique à Umbre, Antiorn et Saltis les informations de Knüt, elle tente de rester calme et concentrée pour analyser la globalité de leur situation au vu de ces nouvelles données.
Une analyse qui donne un peu le vertige...

Il s'écoule plusieurs dizaines de secondes avant qu'elle ne renvoie une pensée à ses trois interlocuteurs :


Bon... en se téléportant sous se voile, Knüt a donc déclenché un phénomène qui pourrait vite nous échapper... il va falloir désormais qu'on prenne rapidement une décision.
Il semble que nous ayons maintenant deux options : la première reste celle proposée par la créature : on "l'emmènerait" avec nous, via Baër'lupis, pour ainsi bénéficier des ses connaissances et sa marge de manoeuvre à propos du S'sarkh, des effluves, et le reste...
Les avantages de cette solution seraient de ne pas aggraver ce que Knüt a déclenché par sa présence sous le voile, à savoir la prolifération soudaine et d'une rapidité affolante d'effluves, non seulement ici mais aussi sur tout Syfaria, à en croire la créature...
Le revers de ce choix, c'est que ça implique de faire confiance à cette chose, ou du moins de devoir composer avec le fait qu'elle n'est animée que par un but étriqué, qui à terme n'est pas forcément assuré de rejoindre les nôtres... entre autre exemple, l'extermination annoncée des nemens et des mous...

La deuxième solution est celle concernant Knüt -ou un autre mou, je suppose : en retournant sous le voile, il pourrait alors acquérir les connaissances qu'il a perçues, sans doute les même que celles de notre interlocuteur, peut-être même plus, ce qui nous permettrait donc de nous passer de ce dernier.
Avantages : nos mous ne sont pas enfermés dans le schéma de la créature, où aucune autre considération que l’exécution de sa "mission" n'a d'influence, nous laissant donc une bien plus grande liberté d'action sur la suite à partir de ce savoir. A commencer par la récupération de ces artéfacts qui semblent indéniablement être la source de ce phénomène de filtrage de la corruption...
Le problème de cette deuxième option est cette fois à court terme : en renvoyant un mou sous le voile pour acquérir ces connaissances, la libération de la corruption va reprendre de plus belle... ce qui implique qu'il nous faudra ensuite trouver comment arrêter ou éradiquer la corruption, sans perdre un seul instant, sous peine de... tuer nos peuples, en rendant Syfaria envahie de corruption...


Knüt dit :
En gros, option un : c'est la merde, mais plus tard; option 2, c'est la merde tout de suite, mais si on la surmonte après c'est cool... En tant normal j'serais pour la première option, mais là vu qu' celle-ci implique ma mort, ben... j'vote pour l'autre !
Nan mais promis, une fois qu'je serai le dieu des mous et que j'aurai la réponse à toutes les questions sur la vie, l'univers et le reste, j'vous jure que j'resterai le mou super cool et super sympa que j'ai toujours été, et qu'on sauvera l'monde, et tout et tout sans s'foirer !
Allez, quoi...!


Nelle soupire, avant d'ajouter :

Quelle que soit la décision, nous devons la prendre vite, voilà pourquoi je ne m'adresse qu'à vous trois.
Comme Knüt, bien que pas seulement pour les même raisons, je pense que malgré le risque immense que cela implique, un mou me semble un interlocuteur plus enviable que cette créature.

Mais il est vrai que cette solution peut mettre en danger tous nos peuples, et pas seulement nous-même...


 
Umbre

Le Merakih 19 Saptawarar 1512 à 19h02

 
Umbre réfléchit vite, ils n'ont plus beaucoup de temps. Son corps et son esprit, tout entier, se tendent comme un arc.
Il est déjà prêt à courir, couvrir les arrières de ses camarades et à user de sortilèges puissants si nécessaire.
Mais pour lui, le choix, bien que risqué, est évident : la seconde option. Il le fait comprendre mentalement à ses interlocuteurs.


Je vote comme Knüt. Et il est à espérer que le ou les mous qui vont acquérir ce savoir auront une petite idée de comment stopper la prodigieuse prolifération des effluves et de la corruption. Parce que, aussi brillant que je suis, n'en ai pas une foutue idée. Mais je préfère ce risque à l'autre...

Ses yeux ne lâchent ni le dragon qui se décompose, ni les ombres immobiles, les doigts crépitant de sorcellerie si il le faut.
Il ne répond pas aux invectives de la créature qui, d'ailleurs, ne semblent guère demander de réponse.
Il est trop concentré sur les enjeux présentés par Nelle, la scène et la situation.


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Baër'lupis

Le Merakih 19 Saptawarar 1512 à 21h20

 
La Vieille se prend la tête entre les mains, mais rien à faire : ses doigts n'arrivent pas jusqu'à son cerveau saisi de douleur.

Elle avait sciemment ignoré les pensées que ses compagnons avaient pressées à son encontre, toute excitée par l'expérience qui l'attendait, et par l'idée que bientôt, tous allaient être sauvés de Syfaria. Repasser par l'Antre...

Mais, ça ne se passait pas bien, maintenant... Quelle douleur ! Et la créature accusait la Poussière. Que s'était-il passé ? Du fond de ses pupilles dilatées, elle voyait des veines de corruption s'étirer partout... Les secondes coulaient aussi vite qu'un flan posé sur une râpe à fromage, et le mal ne cessait pas.

Une pensée affolée parcourut tous les mous de l'asile au bateau.

PAR KORANY ! CESSEZ ! CESSEZ DONC ! AAAAH !

Son esprit vacillait sous les assauts de la créature. Il fallait que cela cesse !

Plus par réflexe que par réelle nécessité -plus rien désormais de connu ne pourrait la protéger, elle marmonna quelques Mystères, et une barrière d'air invisible mais infranchissable se tissa autour d'elle.

Presque soulagée par la décharge de magie qui la traversa, elle laissa flancher les murailles de sa volonté avec un soupir rauque, et accueillit en fermant les yeux l'esprit qui tentait de s'insinuer en elle avec violence...



 
Antiorn

Le Vayang 21 Saptawarar 1512 à 16h51

 
Antiorn observe, écoute, pense.
Pour lui la première option n'en a jamais été une.
Il ne fait tout simplement pas confiance à la créature.

Il s'adresse donc à tous par le biais de la télépathie.

Je vote pour la seconde option.

Puis, se tournant vers son propre mou,

Tu veux bien donner un coup de main à Knüt ? Je ne t'y forcerai pas.

Molor dit :
Ben c'est sûr ! Tu crois que je veux pas voir ce qu'il y a là-dessous, moi ? Me suis pas attaché à un curieux pour rien !


Ce n'est pas sans danger tu sais...

Molor dit :
Ah parce qu'on en a jamais vu du danger peut-être ? C'est bien la première fois que tu en fais un plat !



La mine grave, le confrère pose alors le regard sur Nelle.

Alors c'est réglé je crois. Molor ira avec Knüt pour l'épauler si bessoin est.

Advienne que pourra.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Saltis' Dymer

Le Vayang 21 Saptawarar 1512 à 20h27

 
Saltis soupira.
Ça y est, on y était. En plein dedans.
On avait mis le temps : des mois de voyage, des jours d'hésitation, des heures de palabres, des minutes de réflexion, et juste quelques secondes pour décider de l'avenir de tout un monde.
De tout leur monde...

Il écouta les pensées, les paroles et puis les cris de Baër'lupis.
Il savait déjà que ce choix terrible impliquait des dizaines de milliers de poussiéreux, des centaines de milliers de Nemens, et quelques millions d'autres bestioles plus ou moins amicales.

Ils ne consultèrent personne d'autre.
Ni Premiers sortis, ni Nemens, ni anciennes créatures. Et surtout pas les peuples, symbiosés ou non.
Ils étaient là parce que ces cinq années les avait mené là.
Nelle. Umbre. Antiorn.
Eux trois décidèrent du destin du monde. Une belle trinité, songea-t-il avec une affection rare.

Le vieux Nelda soutenait sa fille.
Mais il ne voulait pas interférer. La décision prise allait orienter tout un pan de réalité, et elle ne devait rien à la réflexion.
L'instinct dictait de faire confiance aux Mous.
Pas à cette bête immonde, corrompue jusqu'à la moelle, et qui faisait râler la vieille tchaë comme un putois dont on écrase la queue.

On verra bien, marmonna-t-il.
Que le S'sarkh, les Six, la Dame, le Carrousel, le Tableau et le Troisième monde nous guident... ou nous pardonnent.

En pensée, à tout le monde, il claironne alors fortement en plusieurs langues !

On y est !
Nelle et Antiorn vont récupérer ce qu'on est venu chercher.

Ça va barder sévère !
Que ce soit sur le bateau, à l'extérieur de cette pièce ou nous mêmes, un seul mot d'ordre : ÉVACUATION !

Mais en bon ordre.
On protège Nelle et Antiorn, et on recule tous ensemble.
On n'abandonne personne.
On file aux barques, puis sur le navire.
Et on se barre de là : direction le S'sarkh à fond les ballons Capitaine Loudmer !


Se dirigeant vers Baër'lupis, il se prépare à l'évacuer elle aussi, quel que soit son état.
Avisant quiconque peut l'aider, il tente de la prendre dans ses grosses pattes si elle baisse sa barrière, ou à défaut il la poussera bien fort vers la sortie...

Libre est la voie du S'sarkh !

 
Nelle

Le Dhiwara 23 Saptawarar 1512 à 18h57

 
Le choix est rapide et unanime, sans réelle surprise.
Knüt est certes un peu déçu de prime abord de ne pas être le seul mou à aller acquérir ces connaissances.
Ca fait tout de suite moins héroïque.
Et puis bon... C'est vrai quoi, ce Molor, c'est peut-être un brave mou, mais dans le fond, on ne le connait pas très bien... Est-ce qu'il est digne de confiance ?!
Parce que bon... c'est un mou rose.
Pas jaune.
Un peu comme un sous-mou, quoi.
Surtout rose ! Si encore il avait été gris !
Gris, ça va irait encore. Gris comme la douce Jytzrinine, ou comme Bob, le mou l'Elchior, doyen des mous.
Gris, c'est tout de même mieux que le reste.
Que rose, en tout cas !
Faire confiance à un mou rose... pff... c'est un peu comme faire confiance à un Confrère !
Alors un mou rose de Confrère ?!!

Knüt jette un regard en coin en direction de Molor.
Mouais.
S'il le faut...
Au moins, la hiérarchie est respectée : il est bien question que Molor vienne l'épauler.
Comme si Knüt avait besoin d'être épaulé...
Comme si Knüt avait besoin d'être épaulé par un mou rose...!! tsss.
Enfin bon.

Alors que Saltis sonne l'évacuation, Knüt jette un regard à Antiorn, Molor, puis Nelle :


Knüt dit :


Bon, z'êtes prêts les cocos ?!
C'est parti mon kikiiiiiiiiiiiii..............


Nelle, au bord du bassin, se tient prête.

 
Narrateur

Le Luang 24 Saptawarar 1512 à 23h02

 
Knüt s'élance, suivi aussitôt par Molor !

Arrivés sous le voile protecteur, ils sont de nouveau tous les deux confrontés à la sensation étrange de connaissances nouvelles.
Cette fois-ci, Knüt s'y plonge.
En une fraction de seconde, tout bascule !

Il sait.
Mais il ne sait pas forcément quoi.
En tous les cas, les connaissances ont été absorbées.
Aucun effet secondaire, aucune douleur. Juste la sensation surprenante d'avoir à sa disposition un panel très large de nouveaux savoirs mais l'impossibilité d'y piocher au hasard, ceux-ci devenant compréhensibles et utilisables uniquement en cas de confrontation à un problème donné.

Le voile est un problème.
Knüt le fait disparaitre, laissant les six objets à découvert, facilement atteignables par les poussiéreux.

A cet instant précis, la créature s'affaisse. Se dissout. Meurt...
Elle se répand sur le sol en un flot verdâtre peu ragoutant, tandis que tout autour les effluves s'agitent violemment !
Elles s'incarnent de plus belle, se transforment, hurlent leur rage à l'état pur !

La corruption se déverse depuis cette pièce sur le monde !
Les filaments filent sur le sol, se divisent, se multiplient, se rejoignent et s'agglutinent.
De manière circulaire, elles se répandent à l'extérieur, envahissant l'île rapidement et se propageant même sur l'océan.
La vie paisible de cette île protégée est terminée...

Les créatures s'affolent, cherchent à s'enfuir.
Seul le dragonnet regarde Crooot sans comprendre. Il cherche une réponse.
A être rassuré. A être sauvé ?
Il pousse un cri strident, et bientôt des dizaines de petits dragonnets viennent vers lui dans le ciel de l'île !

Le bateau est secoué par le tremblement résultant des effluves qui envahissent le monde.
D'ici peu de temps, les premiers filaments seront sur lui.

Inexorablement, la corruption déferle sur Syfaria...


 
Nelle

Le Matal 25 Saptawarar 1512 à 12h25

 


Knüt dit :


Oups...


Knüt dit :

Ahem...
Bon, heu...
C'est cool, j'ai tout !
Allez hop, hop, hop, cassos !!!


Aussitôt le voile de sable disparu, Nelle se penche et ramasse trois des six objets, qu'elle fourre sans discuter dans les pattes d'Antiorn, avant de ramasser les trois restant et de les mettre prestement dans sa sacoche.

Autour d'eux, l’apocalypse commence... une effluve énorme s'incarne dans un coin de la pièce, et aussitôt quelques filaments de corruption se projettent vers eux. La propage en évite un de justesse, et incante un sortilège d'Armure des vents destiné à la protéger des attaques futures.


Knüt a raison, il faut filer avant que cela n'empire ! Lance-t-elle à Antiorn avant de se ruer vers la sortie.

Et d'ajouter à l'attention de son mou :


Knüt ! tu sais comment contenir cette corruption ?!

 
Antiorn

Le Matal 25 Saptawarar 1512 à 19h08

 
Le confrère ne demande pas son reste et fourre les dis objets dans son sac avant de prendre la fuite aux côtés de Nelle.
Il s'attendait à une réaction soudaine, certes, mais à cet apocalypse...

Et toi, Molor, tu sais comment aussi, n'est-ce pas ?, lance-t-il sans trop y croire à son névrosé de symbiote. Ils auront le loisir de penser à cela sur le navire. Car le navire est bel et bien la première étape. Le S'sarkh sera donc la prochaine.

En quittant la pièce, il lance une pensée vers tous.

Nous avons ce qu'il faut, il nous faut maintenant partir !.

Puis il incante un puissant sort de chimère pour se soustraire aux sens des effluves incarnées.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Mraw'La

Le Merakih 26 Saptawarar 1512 à 12h00

 
***
Elle ne comprend rien, et ça siffle dans les oreilles.
La moitié des informations reçues lui sont incompréhensibles, tandis qu'elle ne saisit pas les autres.
Elle a juste une peur terrible qui lui noue les entrailles.

Elle partirait bien, mais en guerrière, même postée derrière, elle attendra la sortie de tous avant de courir à leur suite.
Ou peut-être pas vraiment de tous, mais de quelques uns.
S'ils se dépêchent quoi !

Elle tapote l'épaule d Heltaïr, qui semble un peu étourdi.
Ca ne le soignera guère, il se ressaisit de lui même. Mais ça la rassure, aussi.

La voix de Saltis lui saute au cœur comme une idée de bonbon au miel, avant que de nouveau l'angoisse lui comprime les neurones.
Elle se tient prête à décamper, mais de plus en plus près du bateau.
Quoi, le périmètre des "arrières" n'ont pas été délimités !
***


***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Saltis' Dymer

Le Merakih 26 Saptawarar 1512 à 23h19

 
Saltis fonçait.
Il portait Baër'lupis dans ses pattes, la protégeant de son mieux des attaques des effluves.
Elles rataient souvent leurs attaques, si bien que Saltis se demanda avec appréhension si elles n'allaient pas se renforcer le temps passant.
Il grommela en arrivant aux abords des barques, le flanc poisseux de sang.
Le sien.
Ces saletés ne rataient pas "toutes" leurs attaques...

Il déposa la vieille tchaë dans une des barques ballottées par le chaos ambiant, et entreprit de retourner un peu sur ses pas, s'assurer que tout le monde se magnait le train.
Il fallait qu'ils partent.

Tout de suite.

Libre est la voie du S'sarkh !

 
Mraw'La

Le Julung 27 Saptawarar 1512 à 11h16

 
***
Elle tire Penthésilée de sa rêverie, et la pousse devant elle, espérant arriver au bateau à temps.
Il n'y a plus de temps.
Elle a beau avoir quelques réserves de potions, ses blessures les boivent vite.
Trop vite.
Le chemin était-il vraiment si long ?
***


***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Antiorn

Le Julung 27 Saptawarar 1512 à 21h17

 
La fuite n'est que confusion.
Il traverse la végétation changeante à grand peine alors que les effluves s'incarnent autour de lui.
Certaines le perçoivent malgré les sortilèges.
Ses barrières magiques finissent par céder.

Lui qui s'était juré ne plus maltraiter la trame suite au rituel d'Arameth, on peut dire que le serment tombe.
Il siphonne chaque parcelle de mana ambiante qu'il lui est possible de siphoner et incante de puissants mystères.
Vu les objets qu'il transporte, il n'a d'autre choix que de parvenir à destination à temps pour l'évacuation.

À la sortie des ruines, il croise la petite Lyne.
Fragile, naïve, pure. Et complètememt dépassée par les événements.
Le sortilège qu'il conjure lui coûte, étant donné les circonstances, mais il ne peut la laisser sans défenses.
Les traits de la Témoin s'estompent, se fondent au décors puis disparaissent.

Vite, aux barques !
La pensée fuse en toute urgence et lui continue sa course à s'en faire éclater les poumons.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Narrateur

Le Vayang 28 Saptawarar 1512 à 12h28

 
L'évacuation est rapide.
Les attaques fusent, blessent, ensanglantent !
Mais le repli s'effectue.

Mraw'La est très gravement blessée, à plusieurs reprises, et perd connaissance dans un déchainement de fureur.
Penthésilée ramasse son corps ravagé, et l'emporte sur une épaule tandis que d'autres poussiéreux soignent ou protègent.

En plein chaos, les créatures ailées se regroupent autour de Crooot et des autres poussiéreux, attaquant les effluves et détournant leur attention.
Ils les protègent, un lien s'étant visiblement créé.

Finalement, les barques sont chargées, tous ont réussi à monter ou à être rapatriés.
Certains sont inconscients comme Mraw'La ou Baër'lupis, d'autres sont couverts de sang.
Les sortilèges de protection ainsi que l'aide des dragonnets permettent de partir de cette île en proie directe à l'évacuation de siècles de corruption !

Le trajet de retour est incroyablement incertain, mais ils finissent par arriver au navire.
Les tentacules d'effluves se sont répandues sur l'océan, et grossissent à vue d'oeil, se répandant toujours plus loin vers Syfaria.
Certaines ont grimpé sur le bateau, mais les marins non symbiosés ont fait un travail exceptionnel pour les retenir.
Plusieurs sont morts lorsque les poussiéreux embarquent dans les remous d'une mer déchainée, leurs cadavres gisants sur le pont.

La bateau démarre, déchirant les tentacules noires qui s'y étaient accrochées.
Il s'extirpe de cette gangue mortelle, et part vers le large. Vers le S'sarkh.
Sur le navire, il reste des effluves incarnées dont il va falloir se débarrasser.
Sur le pont, dans les voilures et sur les mats, des dizaines de dragonnets se sont perchés et pansent leurs blessures.

Après quelques minutes, les eaux se calment et l'image de l'île anciennement paradisiaque s'estompe derrière eux.
Cet ilot non corrompu durant des siècles est perdu. Détruit.
Les poussiéreux ont choisi. En conscience.

La route vers le S'sarkh, une fois le bateau nettoyé de ses effluves incarnées, ne prendra que quelques jours.
Quelques moments de répit.
Mais ces quelques jours permettront sans doute à la corruption d'atteindre Syfaria.
Leurs peuples sont en danger.
Tout Syfaria est en danger.

L'avenir, sombre et incertain, venait d'emprunter une de ses dernières bifurcations...


 
Nelle

Le Vayang 28 Saptawarar 1512 à 12h41

 
Sans trop se poser de question, Nelle fonce à travers les filaments de corruption qui s'amalgament un peu partout autour d'eux. Il semble que plus elle s'éloigne de la salle qui jusqu'alors en était exempte, plus il y a d'effluves qui s'incarnent.
Le temps de traverser le premier bout de forêt jusqu'à la clairière, la jeune propage a réussi à échapper à plusieurs attaques.
A peine le temps de souffler, elle suit son père et la botaniste sans trop se soucier de Umbre et Antiorn dont elle sait qu'ils ne manquent pas de ressource.
Heureusement pour eux, aucune mauvaise surprise du genre passage refermé ne les attend à l'entrée de la pièce forestière, et ils traversent sans problème.
De l'autre côté, malgré les consignes d'évacuation mentale, tout le monde est encore là, en compagnie d'une autre effluve incarnée...

Nelle se cale dans le coin opposé à celle-ci le temps de souffler un peu, et observe son mou :


Alors ?

Knüt dit :


Ben...


Comment ça, "ben..." ??! Tu sais comment contenir cette corruption, n'est-ce pas ?!

Knüt dit :


Ben... non, enfin, pas pouf, là, comme ça.


Quoi ?!

Knüt dit :


Ben, disons que là, le problème est un peu trop heu... vaste. Imprécis, quoi. Je ne sais pas trop quoi chercher comme info...


Knüt est un peu penaud. Ses débuts en tant que supermou ne sont pas folichons, il doit bien l'admettre.

Knüt dit :

Faut aller au S'sarkh ! Vite ! Et heu... une fois qu'on y s'ra, j'aurai plus d'éléments !
(Enfin j'crois...)
D'acc ?


Nelle soupire. Aller voir le S'sarkh.
Une piste bien maigre, au vu du cataclysme qu'ils ont déclenché... Mais une piste malgré tout, aussi vague soit-elle.
Désormais, le temps est compté.

Après ces quelques instants de répit, la propage reprend donc sa fuite vers le rivage, jetant au passage quelques sorts de soin ou de protection à ceux de ses compagnons à côté de qui elle passe.


 
Mraw'La

Le Sukra 29 Saptawarar 1512 à 10h08

 
***
La douleur de ses blessures s'estompe quand elle tombe dans une inconscience molle, ballotée de ci de là par les uns et les autres, et par la mer qui se calme progressivement lorsqu'ils s'éloignent du rivage.
Le lent rouleau de la mer, le clapotis des vagues sur la coque ne lui avait pas manqué, mais une fois revenue à bord elle ne se sent pas si mal que ça. Possiblement grâce aux soins que des mains inconnues lui prodiguent, également.

Elle se sent prête à ouvrir les yeux, et par conséquent la gueule, voir si ça marche encore, mais quelque chose reste coincé dans son gosier tant et si bien qu'elle doit tousser un moment pour expulser l'intrigante et pouvoir s'exprimer.
Elle crache la dent et cherche Lyne du regard.

La pauvre : si petite !
Une pensée ne la quitte pas et tourne en boucle dans son esprit embrumé.
Lorsque son regard accroche celui de la fillette elle se redresse.

Le poil collant de sueur et sang, lorsqu'il lui en reste puisque son côté droit semble particulièrement pelé,
La dent manquante au milieu de son pauvre sourire,
Les yeux chassieux n'ayant pas encore chassé les traces des souffrances passées,
Une oreille trop amochée pour rester droite,
Les vêtements ... Ou sont donc ses vêtements ? Sont-ce ces restes, pauvres banderoles imbibées de bile poisseuse ?
Le pauvre tableau de la Nelda qui se lèche la truffe qui coule encore de trop d'angoisse se tourne donc vers la petite, qui avait surement besoin de ça.
***


Heureufement f'est qu'on a pas eu le temps de les préparer, fes repas, ou fa aurait été perdu perdu, n'est-fe- pas ?

***
Son sourire se coince dans une grimace perplexe.
C'est vrai quoi, ils étaient là, et après ...
Elle regarde ceux dont l'œil trahit autre chose que de l'incompréhension ou de l'angoisse et demande :
***


Mais f'est quoi qui f'est paffé, là bas?

***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Nelle

Le Sukra 29 Saptawarar 1512 à 23h43

 
Sitôt le pied posé sur le bateau, Nelle se met en quête de Krepion Loudmer, ou à défaut du marin à la barre, pour demander à mettre les voiles le plus rapidement possible en direction du S'sarkh.

Sa deuxième préoccupation, toujours dans cet état d'urgence qui est le leur depuis le déclenchement de cette apocalypse, est de commencer à étudier ces six artefacts pour lesquels ils ont pris tant de risques...
Laissant pour une fois à d'autres le soin de s'occuper des blessés, Nelle s’engouffre ensuite dans les escaliers menant au pont intermédiaire, tout en envoyant une pensée à Antiorn, Umbre, Saltis et Ylimildian :


Je vous propose de nous retrouver sans tarder au salon commun, au fond du pont intermédiaire, pour commencer à étudier les artefacts qu'Antiorn et moi avons récupérés.
En attendant que la science nouvellement infuse de nos mous se manifeste d'une quelconque façon, autant chercher par nous-même des moyens de combattre ou ralentir ce déferlement de corruption !
Et ces objets semblent être une piste de premier choix... j'espère d'ailleurs que nos mous pourront nous en apprendre un peu plus à leur propos !


Mais lorsqu'elle arrive en bas de l'escalier, Nelle fait face à un amas d'effluves qui se sont incarnées dans le réfectoire...
Derrière elle, Heltaïr débarque à son tour, mentionnant leur insensibilité à la sorcellerie... Si c'est le cas, les six objets qui avaient pour fonction de filtrer la corruption resterait leur dernier espoir.
Afin d'en avoir le coeur net, Nelle s'approche de l'effluve incarnée, esquivant comme elle peut les filaments sombres qui jaillissent vers elle, et lance un sort de cécité...
Avec succès !

Elle envoie alors une nouvelle pensée, à l'intention de tous les symbiosés cette fois-ci :


Une effluve s'est incarnée dans le réfectoire, sur le pont intermédiaire, et il y en a certainement d'autres ailleurs.
Elles sont résistantes à la sorcellerie, mais pas insensibles : je viens d'infliger un sort de Cécité à celle-là. Il semble par contre que leurs attaques ou ripostes puissent aussi être d'ordre magique et donc très dangereuses pour ceux qui n'ont pas une résistance élevée : soyez tous prudents !
Je propose à tous ceux en état et en mesure de combattre de nous rejoindre, Heltaïr et moi, au réfectoire... nous ne pouvons pas laisser ces effluves envahir le navire !


Puis aussitôt, elle incante à nouveau, et inflige à l'effluve incarnée un sort de Débilité mentale dans l'idée de réduire, même de peu, sa puissance et résistance magique.

 
Vorondil

Le Dhiwara 30 Saptawarar 1512 à 13h55

 
*** Les joies de l'entropie.
Par trois fois, un sort de Laplah fut lancé, et par trois fois, l'intensité du choc fut doublée.
La dernière me laissa éventré.
Je sentais la corruption s'infiltrer en moi, et ce terrible poison allait m'achever.
Heltaïr ne fut pas de cet avis.
D'un puissant sortilège, il referma ma plaie et me permit de retrouver ma vitalité.
Un regard, pour le remercier, exprimait beaucoup plus que des mots.
J'avais frôlé la mort, mais les joies de l'entropie font qu'on ne sait jamais quand notre dernier moment est venu...

Une fois en possession de mes moyens, je fuis sans encombre à travers les effluves, cette fois en évitant de réessayer de passer à travers à coup de Laplah... peut-être que les effluves n'y sont pas sensibles, et qu'elles touchent toujours... faisant par la même occasion beaucoup plus mal.

Une fois tout le monde arrivé aux barques, je demande d'une pensée à Antiorn :
***


Qu'entendais-tu par "nous avons ce qu'il nous faut" tout à l'heure ?
Que va-t-il se passer à présent ?

La corruption s'est propagée.
Que sont nos armes pour luter ?
Il nous faut agir, c'est un fait.
Mal armés, not' fin sonnerait...



*** Puis, une fois sur le bateau, suite à l'injonction de Nelle, je m'en vais les rejoindre, espérant toujours une réponse d'Antiorn... ***


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